Skip to main content

Full text of "Histoire naturelle des insectes; spécies général des lépidoptères"

See other formats


i  ^i^ 


-k.^^ 


COLLECTION 
OF 

William  Schaus 

© 

PRESENTED 
TOTHE 

National  Muséum 

MCMV 


inSTOIRE  NATURELLE 


INSECTES 


LÉPIDOPTÈRES 

VII. 
NOCTUÉLÎTES 

m. 


HISTOIRE  NATURELLE 


DES 


INSECTES 


SPECIES   GENERAL 

DES 

LÉPIDOPTÈRES 

Par   MM.    BOISDUVAL    et   GCENÉE. 

TOME  SEPTIÈME. 

NOCTUÉLITES 

Par  m.  a.  GUENÉE. 
TOiME  m. 

OUVRAGE  ACCOMPAGNÉ  DE  PLANCHES 


PARIS 

LIBRAIRIE    ENCYCLOPÉDIQUE    DE    RORET 

»UE    HALTEFECILLK,    12. 

1852. 


1 


HISTOIRE  IVATlIREllE 


DES 


INSECTES  LÉPIDOPTÈRES 


FAM.  II. 
HOMOPTERID.^     Bdv. 


Bdv.  Faun.  Mad.  p.  108. 

Chenilles  voisines  des  Catvcalidcs,  à  16  pattes,  mais  ayant  souvent  tes  pre- 
mières plus  courtes  et  impropres  à  la  progression  ;  à  corps  allone/é  et  à  tête 
aplatie  antérieurement.  —  Chrysalides  arrondies  antérieurement,  aiguës  posté- 
rieurement, le  plus  souvent  recouvertes  d'une  efflorescence  violâtre  ou  bleuâtre. 
—  Papillons  à  antennes  crénelées  de  cils  courts,  multiples  dans  les  çf, 
simples  dans  les  Q  ;  à  palpes  longs,  ascendants,  à  dernier  article  long,  linéaire, 
non  spatule  ;  à  plérygodcs  écartées  et  souvent  huppées  à  l'extrémité  ;  à  abdo- 
men plus  ou  moins  déprimé,  muni  à  la  base  d'une  crête  large,  aplatie,  et  sur 
les  anneaux  suivants  de  crêtes  fines  et  linéaires  ;  à  ailes  à  franges  larges,  les 
quatre  concolores  et  participant  des  mêmes  dessins;  F  indépendante  insérée  vis- 
à-vis  de  la  4° et  plus  ou  moins  séparée  de  la  nervure  médiane;  bord  abdominal 
formant  une  gouttière  trcs-velue. 

M.  Boisduval  a  établi  sculemcnl  de  nom  cette  famille,  qui,  par  quelques- 
unes  de  ses  chenilles,  se  rappruclic  exlromcmcnt  des  Calocalides.  Comme 
celles-ci,  elles  sont  deini-arpcnteiixes,  ce  qui  tient  à  la  brièveté  de  leurs 
première  paire  de  pattes  membraneuses,  qui  ne  leur  permet  pas  de  s'en 
servir  pour  marcher.  Comme  elles  aussi,  elles  sont  aplalics  en  dessous,  mu- 
nies d'éminencessurlell'^  anneau,  et  il  n'est  pas  jusqu'aux  couleurs  et  aux 
dessins  qui  ne  rappellent  ceux  de  nos  Cntocala  européennes.  Les  chrysa- 
lides ont  encore  plus  d'aflinité  avec  ces  dernières  :  leur  forme  et  l'pnduit 
farineux  qui  les  recouvre,  permettent  de  les  confondre  tout-à-fait  avec 
elles.  Mais  là  s'arrête  la  ressemblance  de  ces  deux  familles,  elles  insectes 

Lépidoptères^    Toute  7.  1 


■     JUN  0  4  2003 


3  HOMOPTERID^. 

parfaits  de  celle-ci  n'ont  pour  ainsi  dire  rien  de  commun  avec  l'autre. 
Loin  d'avoir,  comme  nos  Catocala,  les  ailes  inftjricures  de  couleurs  bril- 
lantes, avec  des  bandes  noires,  ils  diffèrent  au  contraire  de  presque  toutes 
les  autres  Noctuélides,  en  ce  que  leurs  quatre  ailes  sont  complètement 
semblables  et  participent  toutes  dos  mêmes  dessins-,  leurs  couleurs  sont  gé- 
néralement peu  brillantes  :  le  brun  feuille-sèche  et  le  noirâtre  y  jouent 
presque  le  seul  rôle.  Les  dessins  consistent  dans  les  lignes  ordinaires  et 
souvent  quelques  autres,  accessoires.  Les  taches  des  supérieures  sont  le  plus 
souvent  nulles  ou  à  peine  marquées.  La  ligne  subterminale  est  celle  qui 
joue  ici  le  principal  rôle,  elle  forme  en  effet,  dans  beaucoup  d'espèces,  deux 
grands  arcs  qui  se  rejoignent  au  milieu  du  bord  terminal  et  s'y  perdent 
dans  une  ombre  vague.  Cette  dernière  varie  pour  la  forme,  mais  persiste 
dans  tous  les  genres  de  la  famille  :  c'est  un  caractère  constant,  quoique  peu 
important  au  premier  abord. 

Les  genres  sont  trés-rapprochés  dans  cette  famille,  et  cependant,  quand 
on  connaît  les  premiers  états,  il  faut,  bon  gré  mal  gré,  les  multiplier.  Il  se 
pourrait  encore  que  je  n'aie  pas  été  assez  loin  dans  ce  morcellement,  et 
l'un  des  groupes  de  mon  genre  Homoptera  deviendra  peut-être  par  la  suite 
un  genre  séparé. 

Les  Homoptérides  sont  en  grande  partie  américaines.  Le  reste  habite 
l'Inde,  et  ces  dernières  ont  un  lacies  tout  particulier.  Une  seule  espèce,  ré- 
cemment découverte,  est  européenne. 

Gen.     PÏI^OCYMA    Hb. 

Hb.  Verz. 

Chenilles..,..',  —  Antennes  longues,  crénelées  dans  les  çf  de  cils  multiples, 
mais  tiis-courls.  Palpes  assez  cjrêles,  ascetidants-verticaux,  à  dernier  article 
long,  dressé,  linéaire,  obtns.  Tête  petite.  Veux  très'pelits  et  rapprochés  dans 
tes  femelles.  Thorax  globuleux,  zôné,  à  plétygodes  très-divergentes  et  velues. 
Abdomen  qlubre,  un  peu  déprimé,  subcaréné,  muni  de  crêtes  fines  dans  les  deux 
sexes,  finissant  brusquement  en  pointe.  Ailes  concolores,  dentées:  les  super, 
aiguës  au  sommet,  avec  les  taches  ordinaires  distinctes  ;  inférieures  peu  char- 
gées de  dessins,  à  tieivure  médiane  ne  se  ramifiant  qu'assez  loin  de  la  base. 

Ce  genre  dont  je  ne  connais  jusqu'ici  qu'une  seule  espèce,  n'appartient 
que  de  nonr  à  Hubner,  qui  a  réuni  à  celle-ci  une  vraie  Ilomopicra  {Caly- 
ca7iihata)  et  une  autre  espèce  douteuse  {Fltictuaris),  Il  est  bon  d'observer, 
du  reste,  que  la  Calycanthata  d' Abbot  est  fort  mal  figurée,  et  que  le  cT  res- 
semble beaucoup  à  la  Lvnifera,  ce  qui  justifie  l'erreur  de  Hubner. 

Il  se  rapproche  beaucoup  du  genre  Homoptera,  dont  il  diffère  cependant 
assez  par  la  forme  et  les  dessins  des  ailes,  l'abdomen,  les  pattes,  etc., pour 
qu'on  puisse  conjecturer  que  les  chenilles  doivent  offrir  des  différences 
analogues.  Le  papillon  rappelle  un  peu  certaines  Toxocampa. 


HOMOPTERID^. 


I  lZ-20.      Pn.^OCV.MA   LrNlFEP.V       IIl). 

Hb.  Zutr.  97,  98. 

35  à  iO""».  Ailes  d'un  gris-testaci-.  Supt-ricuros  couvertes  de  petites 
Stries  noires,  transversales  :  leur  base  d'un  brun  foncé  très-tranché, 
nuancé  de  noirâtre.  Une  tache  apicale  semblable,  aiguë,  et  noire  au  som- 
met. Ligne  coudée  bien  marquée ,  fine  et  ondée.  Tache  réniforme  en 
croissant ,  d'un  jaune-roussâtre  ;  orIMculaire  remplacée  par  un  point  noir 
qui  se  trouve  placé  sur  un  large  espace  transversal  d'un  gris  clair.  Ailes 
infér.  ayant  une  bande  subterminale  brune,  les  traces  d'une  autre  au-des- 
sus, et  le  bord  terminal  très-strié.  Dessous  plus  clair,  avec  une  lunule  et  une 
fine  ligne  centrale  ondée.  —  renielle  plus  grande  et  un  peu  plus  sombre. 

Amérique  Septentrionale.    Coll.  Bdv. 

Gen.     ALAMIS     Gu. 

CItcnilles —  Anlenne.i  assez  courtes,  épaisses,  veloutées,  à  peine  pu- 

bescentes,  même  dans  les  cf.  Palpes  écartés,  assez  grêles,  leur  second  article 
mince,  tantôt  hérissé,  tantôt  renjlé  et  alors  déprimé  et  comme  canaliculé  anté- 
rieurement, le  3"  au  moins  un  tiers  plus  court,  linéaire,  droit.  Trompe  courte. 
Yeux  gros.  Thorax  assez  convexe,  velu-écailleux.,  carré,  à  ptérygodes  un  peu 
divergentes  et  muni  d  une  forte  touffe  relevée  à  sa  base.  Abdomen  épais,  plus 
Ou  moins  déprimé,  finissant  brusrfuemcnt  en  pointe  obtuse,  tronquée  et  velue, 
crête  au  moins  sur  les  premiers  anneaux.  Pattes  courtes,  très-velues  dans  lesçf, 
assez  velues  dans  les  femelles.  Ailes  dentées,  maies,  concolorcs,  sguammeuses, 
à  lignes  midtiplcs,  distinctes  :  la  sublenninale  ne  formant  pas  d  arcs  distincts 
touchant  le  bord  terminal. 

Quelque  peu  nombreux  ijuc  soit  ce  ijcnre,  il  est  plus  répandu  à  lui  seul 
que  tous  les  autres  de  la  même  famille  qui  habitent  exclusivement  l'Amé- 
rique. Celui-ci  est  à  la  fois  européen  ,  africain,  américain,  mais  surtout 
asiatique.  Les  espèces  qui  le  composent  sont  généralement  inférieures  pour 
la  taille  aux  Homoptera.  Leurs  ailes  ne  sont  pas  dentées  Irès-profondément, 
mais  le  feston  terminal  est  plus  continu  et  mieux  marque  que  dans  le  reste 
des  genres  de  cette  famille  :  il  est  surmonté  d'un  autre  feston  parallèle, 
noir.  Les  autres  dessins  se  réduisent  à  des  lignes  nombreuses,  mais  parfois 
assez  confuses,  et  le  dessous  est  uni  cl  clair,  avec  de  simples  atomes  qui 
tendent  à  former  des  lignes. 

Le  Muséum  d'histoire  naturelle  possède  une  espèce  de  ce  genre ,  rap- 
portée par  Dclalandc  du  pays  îles  lloltcntots,  mais  qui  est  tellement  usée 
qu'il  m'est  impossible  d'en  donner  une  bonne  description. 


H  HOMOPTERID^. 

i39, 1.     Alamis  Dmbrina     Gn. 

38""".  Ailes  d'un  brun  de  terre  d'ombre,  traversées  par  une  multitude 
de  petites  lignes  denlicuk'es,  plus  foncées,  parmi  lesquelles  sont  confon- 
dues les  lignes  ordinaires  :  la  coudée  suivie  d'une  large  bande  irrégulière, 
déchirée,  d'un  gris-noirâtre,  semé,  au  milieu,  de  quelques  écailles  blanches 
qui  est  suivie  elle-même,  au  sommet  et  au  milieu  de  l'espace  terminal,  de 
deux  larges  plaffucs  du  même  gris.  Entre  cette  bande  et  ces  plaques  , 
serpente  la  ligne  subterminale,  qui  est  de  la  couleur  du  fond  la  plus  claire, 
et  linement  dentée.  Ailes  infér.  offrant  la  même  ligne  ,  surmontée  d'une 
foule  d'autres  moins  nettes,  mais  également  denticulées,  toutes  s'éteignant 
avant  d'arriver  à  la  côte.  Un  fdet  noir  festonné  précède,  sur  les  quatre 
ailes,  un  feston  terminal,  parallèle,  fin,  clair.  Dessous  d'un  gris-blanchâtre, 
avec  des  atomes  bruns,  la  trace  à  peine  visible  des  ligaes  du  dessus,  et 
une  série  subterminale  de  petits  traits  noirs  sagitlés. 

Indes  orientales.    Coll.  Saunders.    Deux  Ç. 

i3?.2,     Alamis  Albicincta     Gn. 

36"»'».  Ailes  dentées,  sans  coude  distinct,  d'un  brun  de  terre  d'ombre, 
traversées  d'une  foule  de  lignes  ondées  un  peu  plus  foncées,  avec  un  fin 
liseré  clair,  surmonlé  d'un  autre  également  fin  et  noir,  et,  entre  les  deux, 
un  petit  point  blanc  bien  marqué  entre  chaque  nervule.  Ligne  subtermi- 
nale commune,  épaisse,  blanche,  dentée  en  zigzag  régulier  aux  ailes  infé- 
ricu-es,  irrégulier  aux  supérieures,  où  on  voit  notamment  une  dent  aiguë, 
saillante  sur  le  pli  cellulaire.  Espace  terminal  presque  entièrement  sau- 
poudré de  blanc  coupé,  entre  les  nervules  inférieures,  par  de  fins  traits 
noirs.  Ailes  supérieures  ayant,  en  outre,  une  bande  blanche,  irrégulière, 
après  la  ligue  extrabasiiaire,  qui  est  noire,  ainsi  que  la  coudée,  et  la  tache 
réniforme  vaguement  indiquée  en  gris-noir.  Dessous  des  quatre  ailes  d'un 
gris-testacé  très-clair ,  avec  des  atomes  formant  des  lignes  vagues  ;  les 
inférieures  avec  un  point  noir  placé  dans  la  cellule,  mais  beaucoup  plus 
rapproché  de  la  base  qu'à  l'ordinaire.  Abdomen  avec  cinq  crêtes  épaisses 

Silhet,  Inde  centrale.    Coll.  Gn.     Deux  ç^. 

i323.     Alamis  IIyi'oph.ea     Gn. 

35">"'.  Ailes  peu  dentées  :  les  supérieures  prolongées  à  l'apex,  à  bord 
terminal  coupé  obliquement,  non  denté  ni  arrondi;  les  quatre  d'un  brun 
de  terre  d'ombre,  traver.sécs  d'une  foule  de  lignes  ondées,  plus  foncées; 
les  supérieures  ayant  les  deux  médianes  noires,  écartées,  parallèles  ;  l'ex- 
trabasilairc  précédée  et  suivie  de  lignes  ombrées  d'un  gris-noir  un  peu 


HOMOPTERIDiE.  5 

verdâtre  ;  la  coudée  suivie  d'une  ligne  du  même  ton  ,  très-rapprochée 
parallèle  et  s'élargissant  à  la  côte  en  une  grande  tache  que  traverse  le 
sommet  de  la  subterminale,  qui  est  de  la  couleur  du  fond ,  et  se  perd  en 
descendant.  Deux  petits  points  clairs  dans  le  bas  de  la  tache  réniforme, 
qui  est  à  peine  indiquée.  Dessous  des  quatre  ailes  d'un  gris-brun  uni , 
soyeux,  luisant,  sans  aucune  ligne  ni  point  :  celui  des  inférieures  couvert 
de  petits  poils  drapés ,  ainsi  que  la  base  des  supérieures.  Jambes  très- 
velues;  les  antérieures  couvertes  de  poils  ochracés  et  portant,  en  outre, 
une  sorte  de  palette  élargie ,  formée  par  des  poils  noirâtres.  Abdomen 
avec  cinq  crêtes  épaisses,  dont  la  première  double. 

Inde  centrale.    Coll.  Gn.    Un  (f. 

On  reconnaîtra  facilement  cette  Alamis ^  par  le  dessous  de  ses  ailes; 
mais  comme  je  n'eu  ai  vu  qu'un  seul  çf,  et  rien  que  des  9  de  quelques 
autres  espèces,  il  serait  possible  que  j'eusse  fait  un  double  emploi.  Il  se- 
rait donc  bon  d'en  réunir  un  grand  nombre  d'individus  et  de  vérifier 
mes  descriptions  sur  les  deux  sexes. 

,/l324.       AlawiS   PolioiDES      Blanch. 

43  à  55"'".  Ailes  profondément  dentées,  à  franges  longues  et  squam- 
meuses ,  d'un  gris-cendré  sabl«  de  noirâtre  ;  les  super,  avec  les  trois 
lignes  distinctes;  l'cxtrabasilaire  roussàtre,  vague,  arquée  et  tremblée; 
la  coudée  fine,  noire,  sinuée  et  denticuléc  ,  et  la  subterminale  claire, 
parallèle  à  la  précédente  ,  dont  elle  est  très-rapprochée.  Un  trait  noir 
très-fin,  éclairé,  au  sommet  de  chaque  dent.  Tache  réniforme  seulement 
indiquée  ,  avec  un  point  blanc  inférieur.  Ailes  infér,  moins  chargées  que 
les  super.,  avec  deux  lignes  presque  droites,  vagues,  atteignant  à  peine 
la  côte;  l'inférieure  dentée  et  plus  rapprochée  de  l'autre  au  bord  terminal  .- 
dessous  d'un  gris  pâle,  avec  des  lignes  vagues.  2<-'  article  des  palpes  velu- 
hérissé.  Abdomen  peu  déprimé. 

Chili.     Rapporté  par  M.  Gay.     M.  N. 

J'ai  vu  deux  femelles  qui  présentent  entre  elles  une  certaine  différence: 
l'une  étant  plus  petite,  plus  foncée,  mieux  écrite  et,  ce  qui  est  moins  ordi- 
naire ,  ayant  le  dernier  article  des  palpes  notablement  moins  long  que 
l'autre. 

i325.     Alamis  Albidens     h.-s. 

Hecr.-Sch.  S95  =  Aïbidentaina  Frey.  IV  pi.  354  f.  1. 

30"™.  Ailes  super,  dentées,  d'un  gris-teslacé,  avec  une  foule  de  fines 
lignes  transverses  plus  claires,  au  nombre  desquelles  la  subterminale  plus 
distincte,  parallèle  au  bord,  un  peu  dentée  et  précédée  d'une  nuance  d'ua 
gris  de  fer,  élargie  dans  le  haut.  Lignes  ordinaires  très-fines,  noires  :  les 
deux  premières  arquées  et  tremblées  ;  la  coudée  écartée ,  presque  paraN 

Lépidoptères.    Tome  7.  2 


(5  HOMOPTERID^. 

lèle,  d'abord  flcxueusc,  puis  lunulée,  formant  une  petite  dent  saillante 
sur  la  2e  nervule  inférieure.  Une  simple  éclaircie  à  la  place  de  la  réni- 
fornie.  Feston  terminal  fin,  clair,  surmonté,  à  distance,  d'un  autre,  noir. 
Frange  divisée  par  une  ligne  foncée.  Ailes  înfér.  ayant ,  outre  les  lignes 
claires  et  les  festons  des  supérieures,  une  bande  partant  de  l'angle  anal 
formée  de  trois  lignes  noirâtres  et  se  perdant  vers  la  fin  de  la  cellule. 
Dessous  d'un  blanc-testacé,  avec  une  multitude  de  petites  lignes  plus  fon- 
cées, dont  une  médiane  aux  inférieures,  plus  apparente  et  finement  den- 
tée. 
Russie  méridionale.    Coll.  Bdv.    Un  cf. 

Cette  rare  espèce  est  la  seule  de  sa  tribu  qui  soit  européenne.  Elle  a 
beaucoup  de  rapports  avec  la  précédente. 

1826.     Alamis  Glaucinans     Gn. 

Elle  est  très-voisine  de  la  LigiUa;  mais,  comme  je  n'ai  plus  celle-ci  sous 
les  yeux  en  ce  moment,  je  regrette  de  ne  pouvoir  en  donner  une  descrip- 
tion comparative.  Cependant,  je  vais  faire  celle-ci  dans  les  mêmes  termes 
que  l'autre,  afin  qu'on  puisse  mieux  les  distinguer. 

32mm,  Ailes  un  peu  dentées,  d'un  brun-testacé  clair,  avec  une  foule  de 
petites  lignes  plus  foncées,  très-fines,  parallèles,  au  nombre  desquelles  les 
lignes  ordinaires.  Coudée  plus  distincte,  fine,  noire,  suivie,  au  sommet, 
d'une  lilure  laciniée  extérieurement ,  d'un  gris-noir,  et  de  trois  taches 
semblables ,  au-dessous  des  2«  et  4«  inférieures  et  de  la  sous-médiane , 
puis  d'une  ligue  roussâtrc  très-pâle  (la  subterminale),  qui  envoie  un  trait 
noiiâtre  à  l'apex.  Presque  tout  l'espace  médian  est  recouvert  par  des 
écailles  d'un  blanc-bleu,  sur  lesquelles  se  découpe  la  réniforme,  qui  est 
de  la  couleur  du  fond ,  et  vaguement  environnée  de  noirâtre.  Une  ligne 
festonnée  très-fine,  parallèle  au  feston  terminal,  qui  est  clair.  Ailes  infér. 
avec  de  très-fines  lignes  parallèles ,  dont  deux  plus  noires  et  plus  dis- 
tinctes, presque  droites ,  à  quelque  distance  du  bord.  Dessous  des  ailes 
et  corps  comme  chez  Ligilla. 

Silhet.    Coll.  Gn.    Un  cf. 

1827.     Alamis  Ligilla     Gu. 

50"i™.  Ailes  un  peu  dentées,  d'un  brun-testacé  clair,  avec  une  foule  de 
stries  et  de  lignes  un  peu  plus  foncées,  au  nombre  desquelles  les  ligues 
ordinaires.  Coudée  plus  distincte,  fine,  noirâtre,  suivie  de  quelques  lâches 
d'un  noir-ardoisé,  surtout  au  sommet,  puis  d'une  autre  ligne  presque  pa- 
rallèle, d'un  roussâtre  pâle,  qui  envoie  parfois  un  trait  foncé  au  milieu 
du  bord  terminal.  Tache  réniforme  de  la  couleur  du  fond ,  mais  ponctuée 
de  blanc  et  environnée  de  noirâtre.  Une  petite  ligne  festonnée,  très-fine, 
noire  et  parallèle  au  feston  terminal ,  qui  est  clair.  Ailes  jnfér.  avec  plu- 


*  ÎIOMOPTERIDvE.'  y 

siéurs  lignes  fines  brunes,  droites,  à  peu  de  distance  du  bord  terminal 
Dessous  d'un  blanc-brunâtre,  a\cc  une  multitude  de  stries  à  peine  plus 
foncées,  et  un  petit  poiut  cellulaire  brun.  Abdomen  déprimé,  rectangu- 
laire, fortement  crété ,  le  second  anneau  ayant  deux  crêtes  placées  sur  la 
même  ligne.  Pattes  antérieures  du  çf  très-cotonneuses. 

Java.    M.  N.  el  Coll.  de  la  C'"  des  Indes. 

Cette  jolie  espèce  rappelle  tout-à-fait,  eu  petit,  les  Homoptera, 

Gen.     XYLIS     Gn. 

Chenilles, i,  a  —  Antennes  des çj*  crénelées  de  cils  assez  longs,  entre  lesquels 
sont  d'autres  poils  fins.  Palpes  ascendants-verticaux,  le  second  article  long, 
droit,  épais,  rectangulaire,  le  3*  linéaire,  assez  fort,  bicolore,  droit,  aigu. Tho- 
rax carré,  très-velu,  à  ptérygodes  écartées  et  huppées  à  [extrémité.  Abdomen 
long,  gros,  obtus,  peu  déprimé,  ayant  le  premier  anneau  garni  d'une  crête  ar- 
quée,  le  second  muni  de  deux  pinceaux  latéraux,  et  tous  les  suivants  de  crêtes 
linéaires.  Pattes  fortes,  à  jambes  très-velues  :  les  postérieures  épaisses,  avec  des 
poils  denses  et  longs;  les  intermédiaires  munies  aux  genoux  d^un  pinceau  de 
poils  soyeux,  aussi  long  que  la  jambe.  Ailes  ob longues,  dentées,  épaisses,  pul" 
vérulentes:  les  supérieures  ayant  le  bas  du  bord  terminal  éduxncré  ;  les  infér, 
coudées,  à  dents  aiguës. 

Les  caractères  ne  manquent  pas,  comme  on  voit,  pour  ce  genre,  qui  est 
du  reste  trés-voisin  des  Uomoptera.  Indépendamment  des  différences  si- 
gnalées, on  n'aperçoit  point  ici  d'une  manière  distincte  la  subterminale,  et 
l'ombre  qui  se  voit  au  milieu  du  bord  lerminal  est  vague  et  ne  se  lie  à  au- 
cun dessin. 

i328.     Xylis  Setipes    Gu. 

SS™""-.  Ailes  dentées,  oblongues,  avec  le  coude  du  bord  terminal  très- 
marqué,  et  toute  la  partie  qui  est  au-dessous  de  ce  coude  sensiblement 
rentrante,  surtout  aux  supérieures;  d'un  brun  de  bois,  avec  un  doubk 
rang  subterminal  de  traits  noirs.  Supérieures  ayant  tout  le  bord  termi- 
nal, presque  jusqu'à  la  coudée,  d'un  brun  très-clair  (la  côte  exceptée),  et 
traversé  par  de  vagues  taches  noirâtres ,  mais  sans  ligne  subtcrminale. 
Inférieures  ayant  tout  le  disque  de  ce  même  ton  clair,  puis  deux  lignes 
écartées,  denticulées,  noires  ;  puis,  au-dessous,  une  tache  obloiigue,  d'un 
noir-ardoisé,  marquée  de  quelques  écailles  blanches.  Dessous  des  infér.  d'un 
blanchâtre  ochracé,  saupoudré  de  brun,  avec  une  grande  lunule  cellulaire 
évidée,  deux  lignes  fines,  une  ombre  subterminale,  et  une  série  de  points 
géminés,  noirâtres.  Pattes  intermédiaires  garnies,  au  genou,  d'un  long 
bouquet  de  poils  d'un  jaune  doré ,  soyeux. 

iSouvelle-Fribourg  (BrésilJ.    Coll.  Gn.    Un  seul  cT. 


8  HOMOPTERID/E. 

.     Gen.     HOMOPTERA     Bdv. 

Bdv.  Icou.  du  règne  aniui.? 

Chenilles  nises,  alloiujccs,  atténuéci  anlérieiiremeiU,  à  tétc  petite,  munies 
<tuue  êminence  bifide  sur  le  11'  anneau,  à  16  pattes,  mais  ayant  la  première 
paire  de  membraneuses  plus  courte  et  impropre  à  la  marche.  —  Chrysalides 
obtuses  antérieurement^  coniques  et  aiguës  postérieurement,  recouvertes  tfune 
efftorescence  dxtn  blanc  bleuâtre  ou  violdlre.  —  yintennes  assez  longues,  cré^ 
nelies  de  cils  fins  et  verticilUs  dans  les  o"»  simples,  très-courts  et  très-écariés 
dans  les  9-  Pal/n-s  très-ascendant^,  le  second  article  peu  recourbé,  le  3*  moitié 
moiVu.  lonq,  linétrirc-aplali,  obtus.  Trompe  moyenne.  Thorax  robuste,  lanje, 
vehi,  tn's-currë,  à  ptéryijodes  longues,  aplaties,  velues  et  divergentes  à  l'extré- 
mité. Pattes  velues  dans  les  çf:  les  cuisses  intermédiaii-es  tris-grosses  et  très- 
garnies  de  poils  denses.  Abdomen  large,  un  peu  aplati,  avec  une  large  crête 
aplatie  sur  le  pivmier  anneau  et  de  très-petites  sur  les  anneaux  suivants.  Les 
auatre  ailes  concolores,  également  chargées  de  dessins,  un  peu  coudées  au  mi- 
lieu du  bord  terminal. 

Voici  un  genre  pour  lequel  les  caractères  ne  manquent  pas  :  on  n'a  à  cet 
égard  que  rembarras  du  olioix.  Il  est  aussi  nombreux  qu'il  est  naturel. 
C'est  surtout  à  ses  chenilles  que  s'applique  ce  que  j'ai  dit  dans  les  géné- 
ralités de  la  tribu,  de  la  ressemblance  avec  celles  des  Ca/oco/a.  Toutefois  il 
ue  faut  pas  regarder  cette  ressemblance  comme  absolue.  Ainsi  les  chenilles 
des  Homoptera  ne  sont  point  munies  de  franges  latérales,  ccmposées  de 
poils  furfuraces,  on  ne  voit  chez  elles  aucune  saillie  sur  le  8<^  anneau,  et 
celles  du  ll'^  consistent  invariablement  en  deux  pointes  qui  portent  les  tra- 
pézoïdaux postérieui-s  comme  chez  les  iÇotodonta.  En  revanche,  l'incisioa 
du  5<"  anneau  est  toujoui-s  occupée  en  grande  partie  par  un  espace  jaune  ou 
fauve,  précédé  de  deux  taches  ocellées  ou  annulaires.  Enfin,  indépendam- 
ment de  la  brièveté  de  la  première  paire  de  pattes,  qui  force  la  chenille  de 
tenir  le  6"^  anneau  éloigné  du  plan  de  position,  les  4«  et  5>^  sont  presque 
toujours  courbés  en  arc,  en  sorte  qu'on  les  dirait  renflés  sur  le  dos. 

Les  insectes  parfaits  ont  un  aspect  suiffeneris  :  leurs  ptérygodes  sont 
fortement  divergentes,  et  leur  extrémité,  au  lieu  d'être  taillée  en  pointe, 
comme  chez  les  autres  Noctuelles,  est  munie  de  poils  coupés  carrément  et 
souvent  relevés  en  forme  de  crête.  Leur  abdomen  est  également  garni  de 
crêtes  sur  presque  tous  les  anneaux;  mais  celle  du  premier  est  large, 
coupée  carrément  et  aplatie  en  forme  de  palette,  taudis  que  les  autres  sont 
très-petites  et  comme  linéaires.  Les  cuisses  des  pattes  intermédiaires  sont 
fortement  renflées  dans  les  o^j  cl  leur  face  extérieure  est  le  plus  souvent 
munie  de  poils  longs  et  denses.  Les  antennes  sont  crénelées,  et  cette  crénula- 
tion  consiste  en  de  petits  bouquets  ou  verlicilles  de  poils  rangés  régulière- 
ment de  chaque  côté  de  la  tige,  mais  seulement  chez  les  mâles,  car,  chez 
les  femelles,  ces  poils  sont  simples,  courts  et  écartés. 

Les  ailes  des  Uovioptera  sont  larges,  bien  pareilles,  habituellement  deû-< 


«OMOPTERIUjE.  9 

té«s,  de  couleur  de  bois  pourri  ou  de  feuilles  sèches,  sablées  d'alomes  plus 
foncés.  La  plus  visible  de  leurs  lignes,  la  subterminaie,  y  forme  deux  grands 
arcs,  qui  embrassent  tout  le  bord  de  l'aile  et  viennent  se  joindre  au  milieu 
de  ce  bord,  où  leurs  extrémités  se  perdent  dans  une  lâche  grossière;  elle 
se  continue  Ircs-visiblement  sur  les  ailes  inférieures,  où  elle  est  pre^^ue 
droite,  seulement  un  peu  tremblée,  et  suivie  ordinairement  d'une  ombre 
terminale.  Les  autres  lignes  sont  aussi  visibles,  quoique  moins  frappantes; 
la  coudée  est  très-Une,  mais  très-noire  et  forme  des  zigzags  ou  des  ondu- 
lations trés-irréguliéres.  On  soupçonne  plutôt  qu'un  ne  voit  distinctement 
la  tache  réniforme,  qui  est  esquissée  tantôt  en  clair,  tantôt  en  foncé,  et  doijt 
un  petit  point  extérieur  marque  ordmairement  la  partie  inférieure.  Le  des- 
sous des  quatre  ailes  est  uniforme  comme  le  dessus ,  mais  plus  pâle  et 
marqué  d'une  infinité  de  stries. 

Les  mâles  se  distinguent  des  femelles  par  les  caractères  ci-dessus  cités. 
Les  dernières  sont  en  outre  un  peu  plus  petites,  et  leurs  ailes  un  peu  plus 
arrondies,  mais  elle  ne  différent  pas  pour  les  dessins. 

Les  Homoptera  paraissent  habiter  spécialement  le  nouveau  continent. 
J'en  connais  cependant  une  des  Indes  orientales,  mais  le  nord  de  l'Améri- 
que est  la  partie  où  elles  sont  le  plus  répandues.  Les  anciens  auteurs  en 
ont  connu  quelques-unes  qu'ils  ont  prises  pour  des  Géomètres.  Hubner  en 
a  figuré  une  dans  ses  Noctuelles  d'Europe  (449)  sous  le  nom  de  Fluctuaris., 
etOllivier  l'a  décrite  d'après  sa  figure  (143);  mais  je  ne  l'ai  pas  vue  en  na- 
ture, et  les  différences  sont  trop  subtiles  dans  ce  genre,  pour  que  je  me 
permette  de  l'imiter.  D'ailleurs,  si  la  coupe  d'ailes  est  rendue  exactement, 
elle  pourrait  bien  n'être  pas  une  vraie  Homoptera. 

Je  divise  ce  genre  en  deux  groupes  :  le  premier  contient  les  Homoptères 
proprement  dites  ;  le  second,  qui  se  reconnaît  d'abord  à  ses  ailes  entières, 
s'écarte  assez  notablement  et  provient  peut-être  de  chenilles  différentes. 

GROUPE   L 

t 
i329.  Homoptera  Peruncta  Gn. 
ftgmm.  Ailes  dentées,  d'un  bnm  feuille  morte  foncé,  avec  le  feston  un  peu 
plus  clair  et  surmonté  de  traits  ovales,  blanchâtres,  chevronnés  supérieure- 
ment de  brun.  Les  lignes  ordinaires,  absorbées  pour  la  plupart  par  l'in- 
tensité du  fond,  ne  se  voient  que  par  intervalle ,  et  surtout  à  la  côte;  elles 
sont  composées  d'écaillés  grosses,  raides  et  comme  saillantes.  Aux  ailes 
inférieures,  les  deux  ordinaires  sont  bien  plus  marquées,  bien  parallèios 
et  fortement  dcnticulées  :  elles  y  surmontent  une  tache  assez  large  , 
ardoisée,  saupoudrée,  dans  un  des  sexes,  d'écaillés  d'un  blanc-bleuàtre 
aux  supérieures.  La  tache  réniforme  est  ponctuée  extérieurement  de 
blanc,  et  le  disque,  derrière  elle,  fst  obscurci  d'ardoisé-violâtre.  Dessous 
d'un  brun  clair,  avec  les  traits  terminaux  du  dessus  ;  les  inférieures  avec 
une  grande  lunule  évidée;  trois  lignes  parallèles  discoïdales,  et  une  ombre 
subterminale,  plus  foncées. 


10  HOMOPTERID/E* 

51.  N.   Sans  indication  de  patrie. 

Les  deux  individus  sur  lesquels  est  faite  cette  description,  quoique  pas- 
sablement conservés,  quant  aux  ailes,  sont  vieux  et  probablement  décolo- 
rés. En  outre,  tous  deux  manquent  de  palpes,  et  le  mâle  d'antennes.  Je 
n'oserais  donc  affirmer  qu'ils  n'appartiennent  pas  au  genre  Alarnis  ,  les 
dessins  du  dessous  différant  assez  sensiblement  de  ceux  des  vraies  Homop' 
iera, 

n 

/  l33o.      HOMOPTERA   FlCTlLIS      Gn. 

52mm,  Ailes  à  dents  très-aiguës,  d'un  brun  de  bois  pourri  :  les  supé- 
rieures avec  la  tache  réniforme  indiquée  par  de  petites  écailles  claires  qui 
l'entourent ,  surtout  extérieurement.  Les  deux  lignes  médianes  extrême- 
ment fines,  noires  :  la  coudée  très-sinueuse  et  en  zigzags  aigus,  très-fine-! 
ment  liserés  de  clair.  Espace  terminal  traversé,  dans  le  bas,  par  une  bande 
arquée,  d'un  gris-ardoisé-verdâtre  terne,  non  précédée  d'une  ligne  déter- 
minée. Une  série  de  points  subterminaux  ,  très-petits,  clairs.  Ailes  infé- 
rieures vaguement  rayées  et  striées  jusqu'à  la  ligue  subterminale,  qui  est 
presque  droite,  fine,  géminée,  d'un  brun  vif,  et  suivie  d'une  large  bande 
du  même  ardoisé.  Dessous  d'un  brun  clair,  strié  de  plus  foncé ,  sans 
aucuns  dessins  distincts. 

Cayennc?    Coll.  Feisth.  et  M.  N.    Trois  Ç. 

l33l.       HoMOPTE^A    GuADVLPEfJSIS      Gu. 

Extrêmement  voisine  de  la  Fictiîis,  dont  elle  a  la  taille  et  le  port. 

Ailes  à  dents  très-aiguës,  d'un  brun-terreux  clair,  à  reflet  légèrement 
violâtre,  avec  un  liseré  terminal  plus  clair.  Supérieures  striées  à  la  base, 
ayant  la  réniforme  indiquée  par  de  petites  écailles  claires,  qui  l'entourent, 
surtout  extérieurement.  Ligne  coudée  en  zigzag ,  tellement  fine  qu'elle 
est  à  peine  visible,  si  ce  n'est  vis-à-vis  de  la  cellule  et  au-dessus  de  la  sous- 
médiane.  Ligne  arquée  de  l'angle  interne  d'un  gris-violâtre  sombre,  par- 
fois précédée  d'un  petit  Irait  noir  près  de  son  sommet.  Ailes  infér.  vague- 
ment et  peu  visiblement  striées  et  rayées  jusqu'à  la  subterminale,  qui  est 
d'un  brun-noir  vif,  géminée;  le  filet  inférieur  non  parallèle,  sinué,  très- 
rapproché  au  centre,  formant,  à  l'extrémité  externe ,  deux  A ,  dont  le 
premier  en  surmonte  un  troisième,  et,  au-dessous,  à  l'extrémité  anale, 
une  petite  tache  noirâtre,  vague,  qui  remplace  la  bande  qu'on  observe  chez 
la  Fictilis,  et  dont  on  voit,  en  effet,  parfois,  une  trace  indistincte.  Dessous 
finement  strié;  les  infér.  avec  le  disque  jaunâtre,  une  lunule  cellulaire  et 
un  commencement  anal  de  bande  noirâtre.  Quelques  poils  vers  le  bord 
abdominal.  Pattes  et  poitrine  d'un  gris-ochracé. 

Guadeloupe.    M.  N.    Coll.  Gn.  et  Lefebvre.    Cinq  çf. 
Cette  espèce  serait-elle  le  mâle  de  la  précédente? 


HOMOPTERIDJE,  1 1 

I     l332.      HoaiQPTEBAjTERROSA      Gn.      ^^  U.t^tCL^  ^ 

Lumta  Cr.  308  C  2  —  non  Drur.  nec  Fal>. 

Elle  encore  très-voisine  de  la  Fictilis,  mais  plus  petite  et  d'une  autre 
forme. 

66'""'.  Ailes  dentées,  d'un  brun-terreux  clair:  les  supérieures  finement 
striées,  avec  le  disque  et  l'apex  plus  foncés.  La  réniforme  entourée  exté- 
rieurement d'écaillés  claires;  la  coudée  comme  chez  Guadi/lpensis,  ainsi 
que  la  ligne  arquée  de  l'espace  terminal ,  mais  sans  trait  noir  qui  la  pré- 
cède. Extrémité  apicale  de  la  côte  finement  liserée  de  noir.  Ailes  infér. 
comme  cliez  Fictilis,  mais  Qpncolores,  Dessous  d'un  gris-brunâtre  pâle, 
strié  de  brun,  sans  dessins  distincts. 

Guadeloupe.  Coll.  Gn.  Une  seule  9.  Mexique.  Coll.  Bdv.  Une 
seule  9» 

Nota.  Cette  espèce,  intermédiaire  entre  Fictilis  et  Guadulpensis ,  se 
distingue  de  toutes  deux  par  sa  taille  plus  petite,  ses  ailes  plus  arrondies, 
et  à  dents  moins  aiguës.  Il  faut,  toutefois ,  ne  pas  perdre  de  vue  que  je 
n'ai  vu  qu'un  ou  deux  individus  de  chaque  espèce.  Encore  la  femelle 
mexicaine  que  m'a  communiquée  M.  Boisduval  est-elle  en  très- mauvais 
état. 

La  Lu7iata  Cr.  qui  ne  paraît  pas  la  même  que  celle  de  Drury,  se  rap- 
porte-t-elle  ici  ou  représente-t-elle  une  autre  espèce  propre  à  la  Guyane  ? 
C'est  ce  qu'il  est  fort  difCcile  de  décider  sur  une  figure  aussi  iraparfaite 
que  celle  de  Cramer. 


Il: 


i333.     HoMOPTERA  Strigimacula     Gn. 


60"»m.  Ailes  d'un  brun  clair,  très-lavé  de  gris-blanc  testacé  et  strié 
de  noirâtre  fies  supérieures  avec  l'cxtrabasllairn  très-oblique,  limitant  un 
espace  brun  ;  la  coudée  fine,  noire,  dentée  ,  en  zigzags  arrondis,  et  mar- 
quée, sous  la  3«  nervule  inférieure  ,  d'une  grasse  tache  brune,  arrondie, 
qui  saute  d'abord  aux  yeux.  Arc  iuférieur  noirâtre,  seul  visible.  Ligne  des 
inférieures  bordée  supérieurement  de  brun-carmélite,  et  surmontant,  au 
milieu,  des  poils  écailleux  d'un  gris-cendré.  Une  série  commune  de  points 
vagues,  subteruiinaux,  bruns,  dont  le  dernier,  aux  ailes  Supérieures,  est 
géminé  et  noirci.  Dessous  des  quatre  ailes  d'un  testacé-jaunâtre ,  très- 
slrié  de  noir,  sans  lignes  ni  bandes  distinctes  ;  les  inférieures  ayant  le 
disque  couvert  de  poils  longs  et  plus  visibles  que  dans  aucune  autre 
espèce.  Pattes  intermédiaires  fournies  d'une  bourre  cotonneuse  extrême- 
ment abondante.  Ptérygodes  fortement  écartées  et  formant  deux  espèces 
de  coquilles,  ainsi  que  les  deux  crttes  thoraciques  et  la  première  crèie 
abdominale. 


ir  1  HOMOPTERID;^. 

Pernambuco.    Coll.  Gn.  et  M.  N. 

Cette  espèce  est  extrêmement  remanjuable  par  ses  pattes  intermé- 
diaires. Leurs  cuisses  sont  épaissies  et  munies,  sur  leurs  tranches,  de 
poils  soyeux,  longs  et  recourbés,  qui  se  continuent  sur  la  jambe.  Ceci  se 
rencontre  chez  beaucoup  d'espèces  de  genres  différents;  mais,  ce  qui  est 
propre  à  celle-ci ,  c'est  que  la  partie  interne  de  la  cuisse  est  aplatie  et 
garnie  d'une  bourre  cotonneuse  d'une  abondance  telle,  que  j'en  ai  enlevé 
â  une  seule  cuisse  un  paquet  qui  égale  en  volume  une  grosse  aveline  et 
dépasse  notablement  celui  du  corps  tout  entier.  Cette  bourre  est  retenue 
entre  la  cuisse  et  la  poitrine,  tant  par  les  poils  dont  je  viens  de  parler  que 
par  un  rang  de  larges  écailles  furfuracées,  transparentes,  disposées  sous 
ces  poils,  et  qui  paraissent  destinées  à  les  empêcher  de  s'échapper,  quoi- 
qu'elles soient  elles-mêmes  très-peu  adhérentes.  Ce  qu'il  y  a  de  singu- 
lier, c'est  que,  quand  l'insecte  a  replié  ses  cuisses  le  long  de  la  poitrine, 
on  ne  se  douterait  pas  de  la  présence  de  celte  quantité  extraordinaire  de 
duvet ,  dont  l'usage  est  tout-à-fait  inexplicable ,  puisqu'il  est  l'attribut 
exclusif  des  mâles. 

1334.      HoMOPTERA  Obsita      Gn.   T    KAA,\-:*-  fi'^ 

Taille  de  la  Ficiilis,  dont  elle  est  encore  voisine.  Ailes  d'un  brun- 
feuille-sèche  clair,  avec  tout  l'espace  médian  envahi  par  du  noir  saupou- 
dré d'atomes  verts.  Ligne  subterminale  peu  distincte ,  mais  suivie  infé- 
rieurement  d'un  arc  très-marqué,  et  au  sommet,  d'un  commencement  de 
bande,  noirâtres,  saupoudrés  de  vert.  Un  point  géminé  à  l'angle  interne. 
Ailes  infér.  marquées  d'une  infinité  de  stries  noirâtres ,  avec  une  petite 
ligne  géminée,  noire  ,  suivie  d'une  bande  noirâtre  saupoudrée  de  vert. 
Dessous  d'un  ochracé-blanchâtre,  avec  une  foule  de  stries  brunes. 

Coll.  Gn.    Elle  m'a  été  envoyée  comme  venant  du  Brésil. 

N.  B.  J'ai  vu  une  espèce  voisine  et  inédite  du  Mexique,  «lais  elle  est 
en  trop  mauvais  état  pour  que  je  puisse  la  décrire,  et  aussi  un  individu 
du  M.  N.,  qui  me  paraît  appartenir  à  VOhsita,  mais  qui  est  trop  décoloré 
pour  que  je  puisse  laflirmcr. 

[1335.       lIo.UOPTERA    LUNATA       Dr, 
Crur.  I  p.  /iO  pi.  20  f.  3. 

Elle  est  aussi  très-voisine  des  précédentes ,  et  sa  taille  est  la  même. 
Ailes  dentées,  d'un  brun  clair,  nuancées  de  noir-bleuâtre,  plus  sombres  à 
la  côte.  La  ligne  extrabasilaire  est  géminée  et  se  perd  dans  l'ombre  cos- 
tale. L'espace  médian  est  traversé  par  des  lignes  brunâtres,  vagues,  qui 
se  perdent  en  partie  en  arrivant  à  la  tache  réniforme,  qui  est  seulement 
indiquée  en  noir-bleuâtre  et  qui  porte  d'ordinaire  un  point  blanchâtre  à 
sa  partie  inférieure.  La  ligne  coudée  est  fine,  noire  et  très-tremblée, 


> 


IlOMOPTEKlDiK.  lOk 

comme  clicz  toutes  les  espaces  «lu  même  genre.  La  suhtfirminalc  n'est 
bien  écrite  que  dans  la  nioili(5  inférieure  de  l'aile  ,  oii  elle  forme  un  arc 
noir,  suivi  d'une  épaisse  ligne  d'un  noir-l)leu.  Il  en  est  de  même  de  la 
ligne  qui  lui  correspnnd,  sur  les  ailes  inférieures.  Chez  le  mâle ,  il  y  a 
une  traînée  d'atomes  blancs  qui  se  condensent  à  l'angle  anal  en  une  petite 
tache  irrégulière.  Au-dessus  de  la  ligue  précitée,  on  voit  les  autres 
lignes  vagues,  brunes,  et  un  point  cellulaire.  Le  dessous  est  d'un  gris  très- 
clair,  avec  beaucoup  de  lignes  vagues  plus  foncées.  Pattes  antérieures  du 
mâle  très-velues. 

La  chenille  est  blanchâtre,  nuancée  de  gris,  avec  k-s  lignes  vasculaire  et 
sous-dorsales  noirâtres,  interrompues.  L'incision  postérieure  du  û*  an- 
neau offre  une  large  tache  fauve,  surmontée  de  deux  omicrons  noirs.  Une 
petite  tache  jaune  se  voit  dans  l'incision  du  6^".  Le  7«  est  occupé  en  par- 
tie par  un  grand  espace  gris.  Les  trois  premiers  ont,  à  la  place  de  la  stig- 
matale,  chacun  un  trait  noir.  Toutes  les  pattes  et  la  tête  sont  de  la  cou- 
leur du  fond  ;  cette  dernière  .ivec  des  traits  noirs.  La  chrysalide  est 
entièrement  recouverte  d'une  cffiorescencc  d'un  violet-Iilas.  La  plante  qui 
accompagne  le  dessin  d'Alibot,  est  un  Ilypeiicum;  mais  elle  vit  aussi  sur 
les  chênes,  les  frênes  et  1rs  pruniers.  Elle  se  chrysalide  entre  des  feuiileSî 
à  la  fin  d'avril. 

Amérique  Septentrionale,  en  mai.     Coll.  (jU.  Bdv.  etc. 

Cette  espèce  rappelle  un  peu,  pour  les  couleurs  et  les  dessins ,  notre 
Boarmia  Nyciemeraria  d'Europe.  La  ligure  de  Drury  est  trop  grossière 
pour  qu'on  puisse  être  rigoureusement  sûr  que  cette  Homoptère  est  bien 
sa  Lunaia:  mais  c'est  celle  qui  s'en  rapproche  le  plus,  de  toutes  celles  que 
je  connais,  et  comme  elle  est  Irès-comniune  en  Virginie  et  en  Caroline, 
pays  cités  par  Drury,  il  y  a  tout  à  parier  que  c'est  bien  celle  qu'il  a  figurée 
et  décrite.  Quant  à  la  Lunaia  Je  Cramer,  elle  se  rapporte  plutôt,  comme 
je  l'ai  dit,  à  ma  Terrosa. 

^^336.       HOMOPTEKA    ViRIDANS       Gn.    -.L     S.Ù\A,AlA^t.CM^i'£^ 

Luimta  Cr.  308  C  ?  —  (non  Drur.  nec  Fab.)  '  ''^    n-^  --i. 

Taille  des  précédentes.  Ailes  d'un  jaune  d'ocre  terne,  strié  de  brun  et 
de  verdâlre  :  les  supérieures  avec  les  espaces  médian  et  basilaire  envahis 
par  du  brun  mêlé  de  vert-olive,  sur  lequel  se  détache  l'extrabasilaire,  for- 
mant une  bande  d'un  ton  roussâtre.  Arcs  sublerminaux  verts.  Ligne  cou- 
dée fine,  noire,  très-irrégulière,  et  suivie,  k  la  côte,  d'une  tache  d'un  brun- 
vert.  Ailes  infér.  striées  de  vert,  hormis  un  rayon  entre  la  sous-médiane 
et  la  h'  inférieure,  avec  la  ligne  ordinaire  très-noire,  bien  marquée,  gémi- 
née ,  à  filets  assez  écartés  et  presque  comblés  de  noir,  surmontant  une 
bande  vague,  verte,  arquée  au  milieu  en  sens  opposé.  Dessous  strié,  avec 
une  lunule  assez  distincte  et  une  bande  vague,  plus  foncées. 

Un  seule  femelle  assez  nuiivaise,  rapportée  du  Brésil  par  leu  Dela- 
lande.    M.  N.  •  • 


f4;  HOMOPTERID/F*. 

/I337.       HOMOPTERA   EXHAUSTA      Gn, 

50œm.  Ailes  d'un  blanc  un  peu  jaunâtre,  avec  des  stries  plus  foncées. 
Les  supérieures  ayant  une  large  bande  oblique  terminée  par  l'extrabasi- 
lairc,  une  grande  tache  à  la  côte^  entre  la  coudée  et  la  subterminale,  et 
une  autre  tache  également  costalo,  mais  plus  vague,  au  milieu,  d'un  brun 
feuille-morte  vif,  strié  de  brun  foncé;  la  dernière  traversée,  sur  la  ner- 
vure, par  une  nuance  verte.  Ligne  coudée  fine ,  noire ,  très-nette.  Une 
ombre  au  milieu  du  bord  terminal  et  quelques  points  subterminaux  peu 
marqués.  Inférieures  avec  la  ligne  très-nette  noire  ,  géminée,  à  filets  rap- 
prochés, mais  expirant  vers  la  cellule,  dans  une  nuance  d'un  jaune  feuille- 
raorte,  et  surmontant,  entre  les  dernières  nervules  inférieures,  un  groupe 
maculaire  d'atomes  verts ,  éclairé  supérieurement  de  blanc  pur.  Dessous 
d'un  gris-jaunâtre  strié.  Collier  roux. 

Femelle  beaucoup  plus  jaunâtre  et  plus  striée,  avec  les  taches  consé- 
quemment  moins  tranchées;  les  arcs  subterminaux  bien  marqués  en  brun. 
Tache  des  inférieures  moins  netic,  mal  éclairée  en  dessus,  parfois  divisée 
en  trois  points. 

Un  mâle  rapporté  du  Brésil  par  le  capitaine  Freycinet.  M,  N.  Deux 
femelles  de  l'Amérique  Septentrionale?  Coll.  Bdv.  et  Gn. 


a 


i338.     HoMOPïERA  Edusa     Dr. 

Dr.  II  pi.  2/i  f.  a.  =  Puirescens  Guér.  Règne  auim.  pi.  89  (la  Chenille), 

55mm.  Ailes  d'un  brun  de  bois  nuancé  et  strié  de  foncé.  Une  éclaircie 
d'un  blanc-verdâtre  après  la  ligne  extratasilaire.  Un  point  blanc  à  la 
partie  inférieure  de  la  tache  réni forme,  qui  est  remplacée  par  un  espace 
obscur.  Tout  l'espace  terminal  d'un  blanc-grisâtre  ou  bleuâtre,  formant, 
aux  ailes  supérieures ,  deux  grandes  lunules  circonscrites  par  les  deiLX. 
arcs  ordinaires.  Une  série  terminale  de  gros  points  bruns,  vagues,  et 
souvent  confluents.  Dessous  d'un  gris-cendré ,  avec  une  lunule  discoïdale 
et  des  lignes  plus  foncées. 

Chenille  couleur  de  chair,  avec  toutes  les  lignes  interrompues,  feston- 
nées ,  noirâtres  ;  les  trapézoïdaux  et  latéraux  de  la  même  couleur,  ainsi 
que  les  deux  points  du  al>"  anneau.  Dans  les  incisions  des  li^  et  5"  an- 
neaux ,  est  une  large  tache  orangée,  et  sur  le  dos  du  /(«  on  voit  deux 
cercles  noirâtres  qui  renferment  les  trapézoïdaux.  La  tête  et  les  pattes 
sont  concolores.  Cette  chenille  vï?,  en  août,  sur  la  Verge-d'Or  et  proba- 
blement sur  les  chênes,  et  fde  vers  la  mi-septembre.  Il  est  probable 
qu'elle  a  deux  générations.  La  chrysalide  est  entièrement  couverte  d'une 
efflorescence  bleuâtre. 

Amérique  Septentrionale,  en  ociobic.    Coll.  Bdv.  ctGn.   N'est  pas  rare, 


''  HOMOPTERID,£,  iS 

1339.      HOMOPTERA   MlNERrV      Gn. 

A2'"n>.  Ailes  (l'un  jaune  d'ocrc  clair,  avec  tout  l'espace  médian  d'un 
jaune  plus  foncé.  Toute  la  base ,  jusqu'à  l'extrabasilaire,  d'un  brun-noir. 
Taclie  réniforme  visible,  étranglée,  d'un  brun-noir,  et  surmontée  d'une 
tache  vague  de  même  couleur  à  la  côte.  Une  troisième  tache  semblable, 
mais  plus  grande  et  plus  nette  près  du  sommet.  Ligne  subterminale  brune, 
sinuée  ,  coudée  sur  les  supérieures,  formant  deux  V  superposés  dans  la 
cellule  des  inférieures.  Tout  l'espace  terminal  très-clair,  divisé,  au  milieu 
des  supérieures ,  par  une  tache  brune,  nuancée,  aux  infér.,  de  blanc- 
bleuâtre.  Une  série  de  petites  lunules  terminales  brunes.  Dessous  blan- 
châtre, avec  des  lunules  et  des  lignes  nombreuses,  brunes.  Thorax  d'un 
brun-noir. 

Chenille  d'un  gris-cendré  clair,  nuancé  de  blanc  par  places,  avec  les 
lignes  ordinaires  festonnées  et  interrompues,  et  les  points  noirâtres.  Dans 
l'incision  des  ti<'  et  5"  anneaux  ,  une  large  tache  d'un  jaune-citron.  A  la 
partie  antérieure  des  4°  et  7"^,  une  tache  noirâtre  marquée  de  points 
blancs.  Pointes  du  11  anneau  noirâtres  .  avec  un  trait  latéral  de  même 
couleur.  Tête  et  pattes  concolores.  Elle  vit,  en  avril,  sur  les  chênes  et  le 
bois  de  fer.  La  chrysalide  est  couverte  d'une  poussière  violâtre. 

Amérique  Septentrionale,  en  mai  et  juin.    Coll.  Bdv. 

I    l3Ao.       HoMOPTERA   CaLYCANTHATA      Abb. 

Abb.  pi.  104  p.  207, 

Taille  de  la  Minerea.  Ailes  d'un  brun-noir,  avec  tout  l'espace  terminai 
formant  une  large  bordure  d'un  teslacé  clair,  saupoudré  d'atomes  rougeâ- 
tres  en  approchant  du  bord.  La  partie  foncée  de  l'aile  est  traversée  par 
une  multitude  de  lignes  noirâtres  ,  et  on  y  remarque  seulement  deux 
éclaircies  ochracées  partant  de  la  côte ,  après  l'extrabasilaire  et  avant  la 
coudée.  La  tache  réniforme  est  grande,  bien  visible  et  noire.  La  bordure 
claire  de  l'aile  forme  deux  sinus  très-marqués  aux  ailes  supérieures;  mais 
elle  n'est  point  traversée  d'un  trait  au  milieu  ,  comme  chez  les  autres 
espèces.  Celle  des  inférieures  est  aussi  parfaitement  entière,  et  très-tran- 
chée. 

Chenille  d'un  gris-cendré  nuancé  de  blanchâtre  el  de  noirâtre,  avec  les 
lignes  ordinaires  noirâtres:  la  sous-dorsale  géminée,  continue,  mais  seu- 
lement sur  les  trois  premiers  et  les  sept  derniers  anneaux,  la  stigmatale 
surmontée  de  traits  noirs,  très-obliques.  Une  petite  lâche  couleur  d'ocre 
dans  les  incisions  des  k"  et  S-  anneaux.  Ces  deux  derniers,  ainsi  que  le  6', 
e  S""  et  le  3*^  semés  çà  et  là  de  taches  noires,  dont  quelques-unes  ont  le 
entre  blanc.  Pointes  du  11'  presque  horizontales.  Elle  est  figurée  par 


J*r-  HOMOPTERID^. 

Abbot  sur  le  Calycanthus  floridus;  mais  elle  vit  aussi  sur  les  chênes.  Elle 
se  métamorphose  en  avril ,  et  le  papillon  éclôt  en  mai.  La  chrysalide  est 
rouge,  sans  elllorescencc. 

Amérique  Septentrionale.  Décrite  sur  le  dessin  original  d'Abbot.  Elle 
est  assez  mal  rendue  sur  la  planche  gravée  et  pourrait  être  méconnue.  On 
prendrait  le  niAle  au  premier  abord  pour  la  Phœocyma  lunifera ,  tandis 
que  la  femelle  est  fort  difl'érente  ;  mais  la  chenille  est  bien  la  même  que 
celle  qui  accompagne  le  dessin  qui  m'a  servi  pour  cette  description.  Tou- 
tefois ,  il  sera  prudent  de  s'assurer  de  son  identité.  D'ailleurs ,  dans  le 
dessin  que  j'ai  sous  les  yeux,  la  chenille  est  représentée  sur  un  Rkexiu. 

GROUPE   II. 
i34i-     IIoMOPTERA  Obliqua     Gn. 

43">"'.  Ailes  très-peu  dentées  ,  d'un  cendré  un  peu  rougeâtre,  clair, 
nuancé  çà  et  là  de  blanchâtre.  Une  grosse  tache  d'un  rouge-ferrugineux  à 
la  place  de  la  réniforme.  Une  ligne  subterminale  fine,  sinuée,  n'étant  bien 
marquée  que  dans  la  moitié  inférieure  de  l'aile  et  précédée  d'une  ligne 
encore  plus  fine  et  plus  vague.  Sur  les  ailes  inférieures,  une  épaisse  ligne 
semblable,  courbe,  liserée  extérieurement  de  couleur  clair».  Ces  lignes 
d'un  roux-ferrugineux.  Quelques  atomes  noirâtres  sur  l'espace  terminal. 
Dessous  d'un  gris-roussAtre  très-clair,  uni.  Palpes  grêles.  Pattes  presque 
glabres. 

Amérique  Septentrionale,    Coll.  Bdv. 

Gen.      YPSIA     Gn. 

Chenilles  allongeas,  moniliformcs,  sans  aucune  éminence,  avec  les  patte:: 
to-ules  égales,  à  têle  assez  grosse;  vivant  sur  les  arbres.  —  Chtjsalides  non  efflo- 
rescentes.  —  Antennes  des  Ç  comme  dans  le  genre  précédent.  Palpes  ascen- 
dants, comprimés,  leS" article  moins  long,  plus  épais,  moins  linéaire.  Trompe 
moyenne.  Thorax  carré,  à  ptérygodes  velues,  divergentes  à  l'extrémité.  Abdo- 
men des  Homoptera.  Les  quatre  ailes  semblables,  dentées.  La  ligne  sublerminale 
continue  et  ne  formant  pus  deux  arcs. 

Je  n'aurais  certainement  pas  songé  à  faire  un  genre  séparé  des  deux  es- 
pèces qui  vont  suivre,  sans  la  différence  capitale  qui  se  montre  dans  les  pre- 
miers étals.  Ainsi,  la  chenille  de  Wpsia  /Eruginosa  a  toutes  les  pattes 
ïncmbraneuscs  égales,  et  conséquemmcnt  ne  doit  point  être  arpenteuse;clle 
n'a  aucune  trace  des  cmincnces  du  dl<^  anneau,  non  plus  que  dos  taches 
des  incisions.  Sa  tète  est  proporlionnellement  beaucoup  plus  grosse  que 
celle  des  Homnptera.  Elle  vit  sur  les  arbres.  Enfin,  la  chry>alide  est  plus 
effilée,  plus  aiguë  postérieurement  et  dépourvue  de  toute  efflorescence. 
Une  autre  différence  résulte  aussi  de  l'époque  d'apparition.  En  effet, 
tandis  que  les  chenilles  des  Homopieray  proprement  dites,  se  trouvent  au 


IIOMOPTERIDJB.  î  y 

printemps ,  spécialement  au  mois  d'avril,  et  donnent  leurs  papillons  dans 
le  courant  de  mai ,  les  chenilles  d'Vpsia  vivent  à  la  fin  de  l'automne  et  ne 
deviennent  insectes  parfaits  qu'au  printemps  suivant. 

Il  est  impossible,  on  le  voit,  délaisser  dans  le  genre  précédent  une  espèce 
dont  les  premiers  étals  sont  aussi  tranchés.  Cependant  les  insectes  parfaits 
ne  présentent  que  des  différences  bien  légères,  ainsi  qu'on  en  peut  juger 
par  les  caractères  ci-dessus,  soit  avec  les  llomopiera,  soit  avec  les  Alamis, 
Quoi  qu'il  en  soit,  à  moins  de  supposer  qu'Abbol  s'est  trompé  et  a  figuré  le 
papillon  à  côté  de  la  chenille  d'une  aulrc  espèce,  il  n'y  a  pas  moyen  d'ex- 
pliquer cette  singularité.  Malgré  l'exactitude  bien  connue  de  ce  naturaliste, 
je  m'en  serais  cependant  tenu  à  celte  supposition,  si  les  différences  les  plus 
essentielles  ne  se  reproduisaient  dans  le  genre  Jnthracia,  à  savoir  :  les  pat- 
tes toutes  égales,  l'absence  deséininenccs  du  11'-  anneau  et  le  manque  d'ef- 
florescence  sur  la  chrysalide.  J'ai  donc  dû  maintenir  le  genre  Vpsia,  sous 
peine  de  renier  tous  mes  documents  à  la  fois.  Mais  j'appelle  sur  ce  point 
Tattenlion  des  naturalistes  américains. 

Je  dois  faire  observer  également  que,  quand  les  chenilles  des  Alamis 
seront  connues,  il  est  possible  qu'une  refonte  soit  nécessaire  dans  les 
genres  Ypsia  et  Alamis.  Ainsi,  l'unique  espèce  américaine  de  ce  dernier 
devra  peut-être  être  réunie  avec  celui-ci. 

J'ai  compris  également  dans  ce  genre  VUndularis  de  Di'ury,  qui,  au 
premier  abord,  paraîtrait  devoir  se  placer  dans  le  genre  AnthracLa.  Mais  on 
voit,  en  l'étudiant,  qu'elle  n'a  de  commun  avec  lui  que  la  couleur  noire,  et 
que  les  autres  caractères  sont  bien  mieux  ceux  du  genre  Vpsia.  La  décou- 
verte de  la  chenille  achèvera  de  juger  la  question,  * 


/^{2. 


YpSIA    iEaUGINOSA       Gu. 


i5"'"^  Ailes  d'un  brun-noir  foncé,  avec  une  bande  commune,  incer- 
taine ,  d'un  gris-rougeàtre  ou  violâtre  clair,  traversée  par  trois  lignes, 
dont  l'intermédiaire  plus  marquée  et  plus  noire.  Extrabasilaire  peu  mar- 
quée et  suivie  d'une  bande  d'atomes  d'un  vert  clair,  marquée  d'un  point 
noir  dans  la  cellule.  Un  groupe  d'atomes  semblables  à  la  place  des 
taches  ordinaires ,  dont  le  milieu  est  parfois  marqué  d'un  point  noir. 
Espace  terminal  concolore,  mais  fortement  saupoudré  des  mêmes  atomes 
verts.  Une  série  de  points  pâles  avant  les  franges.  Dessous  d'un  gris-sale, 
chargé  d'atomes  bruns,  avec  une  lunule  cellulaire  et  quelques  traces  de 
lignes  brunes.  Un  point  noir  près  de  l'angle  anal.  Thorax ,  palpes  et 
abdomen  concolores. 

La  chenille  est  entièrement  d'un  vert  clair,  sans  aucun  dessin,  avec  la 
tète  assez  grosse,  concolore,  et  les  pattes  d'un  vert  seulement  plus  jau- 
nâtre. Elle  n'a  aucune  éminoncc,  et  toutes  ses  pattes  ventrales,  comme  je 
l'ai  dit  aux  caractères  du  genre ,  sont  égales  et  même  assez  longues.  Elle 
vit,  en  septembre  et  octobre,  sur  une  plante  que  les  Américains  nomment 
Swamp  Dogwood.,  et  dont  je  n'ai  pu  trouver  le  vrai  nom.  Le  papillon  éclôl 


t8  HOMOPTERIDjE. 

dès  le  nloîs  d'avril.  La  chrysalide  est  obtuse  antérieurement,  avec  l'ab- 
domen très-conique  et  terminé  par  une  pointe  fine.  Elle  est  d'un  roui^e 
clair,  sans  aucune  efllorescencc. 

Amérique  Septentrionale,  en  avril.    Coll.  Bdv. 


p^lz. 


Ypsia  L'ndui.aris    Dr, 


Drury  I  p.  19,  pi.  9  f.û 

Si  l'on  ne  jugeait  que  sur  la  couleur,  on  serait  tenté  de  rapporter  cette 
espèce  au  genre  Anthracia ,  mais  elle  a  tous  les  caractères  des  Ypsia  et 
ne  saurait  en  être  distraite. 

ÛSnim.  Ailes  d'un  noir  de  corbeau,  avec  une  grande  quantité  de  lignes 
ondées,  jusqu'à  la  subterminale,  puis  de  stries  sur  l'espace  terminal,  d'un 
noir  plus  mat.  Subterminale  assez  épaisse ,  renflée  aux  deux  extrémités, 
et  interrompue ,  vis-à-vis  de  la  cellule,  par  trois  taches  blanches  salies 
d'écaillés  brunes.  Tache  réniforroe  formée  aussi  par  des  lignes  noires , 
évidée  en  anneau  étranglé  et  ouvert  aux  deux  bouts.  Ailes  inférieures  avec 
une  ligne  noire  qui  fait  suite  à  la  sublerminale ,  éclairée  en  dessous  par 
des  atomes  blancs ,  et  surmontée  d'une  autre  ligne  beaucoup  plus  fine. 
Dessous  des  quatre  d'un  brun-testacé  clair,  avec  une  multitude  de  stries 
et  d'atomes  noirâtres,  mais  sans  dessin  précis.  La  ligne  des  inférieures 
indiquée  toutefois  près  de  l'angle  anal ,  ou  elle  est  éclairée  d'un  peu  de 
blanc.  Palpes  noirs,  avec  l'extrémité  blanche. 

Amérique  Septentrionale.    Coll.  Cn.    Un  cf. 

Gen.     anthracia     Hb. 

Hb.  Verz. 

Chenilles  à  16  pattes  égales,  rases,  cylindriques^  très- atténuée  s  postérieure' 
ment,  sans  émincnces,  à  tête  grosse,  lenticulaire  ;  vivant  sur  les  arbres.  — 
Chrysalides  obtuses  antérieurement,  très-aiguës  postérieurement,  non  effiores- 
centes.  —  Antennes  crénelées  dans  les  çj*,  comme  chez  les  Homoptera.  Pal' 
pes  ascendants,  épais,  arqués,  à  dernier  article  court  ou  moyen.  Trompe 
courte.  Thorax  peu  robuste,  convexe,  subarrondi,  à  ptéiygodes  peu  saillantes. 
Abdomen  conique,  non  aplati,  aigu  postérieurement,  muni  dans  les  ç^,  sur  les 
3*^  et  4e®  anneaux,  de  deux  petites  crêtes  linéaires.  Pattes  des  Homoptera. 
Ailes  cïtlières,  concolores,  luisantes,  à  franges  larges,  à  lignes  parallèles;  celles 
des  $  mates  en  dessous. 

Ce  joli  genre  est  très-voisin  des  Homnptcra  proprement  dites,  mais  il  en 
diffère  par  une  foule  de  caractères  qui  ressortironl  suffisamment  de  l'alinéa 
précédent.  Ilubner  qui  l'a  créé,  n'y  renferme  que  deux  espèces  qui  n'ont 
pas  le  moindre  rapport  entre  elles  (  i7«c?w'am  Dr.  et  Ephialtes  Hb.).  Le 
peu  (ï Anthracia  que  je  connais,  habitent  l'Amérique  du  nord.  Leurs  che- 
nilles qui  rappellent  un  peu  celles  des  Grammodes,  vivent  sur  différentes 


nOMOPTERID^E.  1 9 

espèces  de  chênes  propres  à  ces  controes.  On  distinguera  d'abord  les  pa- 
pillons, à  leurs  ailes  foncées  et  luisantes,  comme  les  plumes  de  corbeau  ;  a 
leur  thorax  dont  les  plérygodes,  quoique  bien  velues,  s'épanouissent  beau- 
coup moins  à  leur  extrémité;  à  leurs  palpes,  qui  sont  réî^'uliéremcul  recour- 
bés et  non  brusquement  coudés,  cunune  dans  les  genres  suivants,  etc.,  etc. 

Undularis  Drury  parait,  au  premier  abord,  se  rapporter  à  ce  genre,  mais 
la  couleur  seule  cause  celle  illusion  (voyez  le  genre  Ypsia). 

Il  est  bon  de  remarquer  que,  dans  ce  petit  genre,  le  mode  de  transfor- 
mation est  difl'ércnt  de  celui  des  Homuptera.  Celles-ci,  en  efifet,  filent  une 
légère  coque  entre  les  feuilles  d'arbres,  taudis  que  les  Anthracia  s'enfon- 
cenl  en  terre.  • 

i344-     Anthracia  Coracias     Gn. 

36mm.  Ailes  arrondies,  presque  entières,  d'un  noir  de  corbeau  luisant, 
avec  plusieurs  lignes  parallèles  et  ondées ,  d'un  noir  mat  -,  la  dernière 
ordinairement  plus  distincte  et  parfois  éclairée  d'atomes  blanchâtres.  On 
voit  çà  et  là  quelques  légères  teintes  d'un  brun-isabelle ,  et  notamment 
un  rayon  entre  la  nervure  sous-médiane  el  la  i*"  nervule  des  inférieures, 
dont  la  côte  est  largement  teintée  de  la  même  nuance.  Tache  réniforme  a 
peine  distincte,  mais  suivie  d'un  groupe  d'atomes  d'un  blanc-ochracé. 
Une  série  terminale  de  petits  points  noirs  éclairés  de  blanc.  Dessous 
d'un  gris  luisant,  avec  une  ou  deu\  lignes  indistinctes. 

Femelle  semblable  en-dessus,  mais  ayant  le  dessous  d'un  gris  plus  rou- 
geàtre,  tout-à-fait  mat,  avec  la  ligne  plus  visible. 

Amérique  Septentrionale ,  en  mai.  Coll.  Div,  Habite  les  bois,  et  se 
pose  sur  les  arbres.  Elle  est  commune  en  Géorgie. 

La  chenille  est  d'un  gris  foncé,  avec  les  sous-dorsalcs  blanches,  inter- 
rompues sur  le  û<^  anneau  par  quatre  taches  ocellées ,  et  sur  le  5»  par 
deux  semblables.  Les  trapézoïdaux  des  anneaux  suivants  et  les  stigmates 
sont  noirs,  entourés  de  cercles  blancs.  Au-dessus  de  ces  derniers  règne 
une  teinte  roussàtre.  La  tète  et  les  pattes  sont  eoncolores.  Abbot  la  repré- 
sente sur  le  Quercus  phellos,  mais  elle  vit  aussi  sur  d'autres  espèces  de 
chênes.  Elle  sechrysalise  à  la  fin  d'avril, 

1345.     Anthracia  Cornix     Gu.  ,      / 

Extrêmement  voisine  de  la  précédente,  dont  elle  diffère  principalement 
par  les  palpes,  dont  le  dernier  article  est  très-court  et  à  peine  distinct, 
tandis  qu'il  est  long  et  linéaire  dans  la  Coracias.  Les  éclaircies  brunes 
des  ailes  sont  plus  nombreuses,  plus  étendues  et  occupent  une  partie  du 
disque.  Les  points  terminaux  sont  plus  grands,  plus  allongés,  et  presque 
contigus. 

Amérique  Septentrionale.    Coll.  Bdv.    Un  seul  cf. 


FAM.  II. 

HYPOGRAMMID.^    G-. 


Chenilles  rases,  altonifées,  dcmi-arpeuteuses,  munies  cCéminences  sur  les  8* 
et  1 1*  anneaux.  —  Antennes  simples  ou  crénelées  de  cils  très-courts  et  multi- 
ples dans  les  o".  Palpes  qréles,  à  second  article  mince,  à  3^  non  spatule.  — 
abdomen  crête  ou  garni  de  rangs  de  poils  en-dessus.  Trompe  courte  ot 
moyenne.  Pattes  asset  courtes.  Ailes  épaisses,  bien  garnies  d'écaillés,  marbrées, 
à  taches  peu  dislinclts.  Indépendante  insérée  non  loin  des  trois  suivantes. 

Celle  famille  avoisine  les  Homoplérides  par  ses  premiers  genres  et  surtout 
par  le  genre  Sufia,  puis  elle  se  modifie,  au  point  que  les  derniers  en  sont 
au  coulraire  fort  éloignés.  Il  y  aura  donc  là  peut-être  matière  à  division, 
dans  l'avenir,  mais  aujourd'hui  tous  ces  genres  réunissent  assez  de  carac- 
tères communs  pour  rentrer,  à  la  rigueur,  dans  la  même  famille  ;  ils  pas- 
sent d'ailleurs  de  l'un  à  l'autre,  par  des  transitions  presque  insensibles. 
Ainsi,  les  Cœnipeta  et  les  Hijpogramma,  qui  sembleraient,  par  leur  abdo- 
men non  crété,  leurs  ailes  inférieures  discolores,  les  lignes  si  marquées  du 
dessous,  leurs  palpes  longs  et  recourbes,  etc.,  devoir  former  une  famille 
tout-à-faii  distincte  du  genre  Yrias,  dont  l'abdomen  est  fortement  crété,  les 
ailes  inférieures  concolores  et  à  dessins  communs,  les  lignes  du  dessous 
absentes,  etc.,  s'y  rattachent  élroitement  par  la  Cœnipela  Suttea.  Dans 
l'état  actuel  de  la  science,  il  m'a  donc  paru  mieux  de  laisser  celte  famille  un 
peu  hétérogène,  comme  je  la  présente  ici,  que  de  la  diviser  prématurément 
en  quatre  ou  cinq  autres,  dont  les  types  seraient  exprimés  par  les  genres 
Safia,  Campometra,  Praxis,  Lepidodes,  Hypogramma.  Plus  tard,  et  quand 
le  nombre  des  espèces  de  cette  famille  aura  décuplé,  ce  qui  arrivera  cer- 
tainement, les  entomologistes  plus  heureux  que  moi  apercevront  la  lu- 
mière, là  où  je  ne  trouve  qu'obscurité.  Eu  attendant,  j'établis  deux  sous- 
familles,  dont  la  dernière  devra  conserver,  dans  tous  les  cas,  le  nom 
d'Hypogrammides,  qui  s'applique  spécialement  à  elle. 

PREMIJÈBE  soub-FAMiLLE  (Yriadce^. 
Gen.     safia     Ga. 

Chenilles —   Antennes  tninces,  filiformes  dans  les  Ç .  Palpes  écartes, 

grêles,  ascendants-verticaux,  le  2"  article  arqué,  à  peine  plus  épais  que  Le  3% 
qui  est  linéaire,  prtsque  aussi  long,  obtus  au  sommet.  Trompe  moyenr{e. 
Thorax  peu  conve.xe.  Abdomen  arrondi,  renflé  uu  milieu,  terminé   dans  la 


HYPOGRAMMID.E.  2  ï 

Ç  pat  une  pointe  aiguë  de  poils  comprimés,  sans  autre  crête  ijue  celle  de 
la  base.  Ailes  dentées,  subanguleuses,  cuncolores  et  à  dessins  communs,  ma~ 
tes  et  pulvérulentes,  à  lignes  fines;  l'indépendante  insérée  au  même  point 
que  lu  4*  inférieure;  dessins  du  dessous  peu  murgués. 

Ce  genre  est  pour  ainsi  dire  intermédiaire  entre  les  Homoptérides  et  les 
Hypogrammides,  et,  comme  je  n'ai  pu  l'étudier  que  sur  un  seul  individu 
femelle,  dont  le  corps  est  un  peu  dénudé,  il  serait  possible  que  je  ne  l'eusse 
pas  mis  à  sa  véritable  place.  Il  a  un  aspect  phaléniforme,  et  ressemble  pres- 
que à  une  Boarmia  à  gros  corps. 

Je  n'ai  vu  en  nature  ni  Japeta,  Cr.  (346  G.),  ni  Levina,  Cr.  StoU,  etjt 
ne  sais  si  elles  doivent  être  rapportées  à  ce  genre. 

i346.     Safia  Celia     Cr. 

Cr.  3Û6  EF. 

ÛS""".  Ailes  dentées,  d'un  testacé-jaunâtre,  sablé  et  marbré  de  brun , 
avec  une  série  subtcrminale  arquée  de  traits  noirs  ;  les  supérieures  ayant 
des  écailles  verdàtres  sur  le  disque.  Tout  l'espace  basilaire  brun,  traversé 
de  lignes,  et  un  peu  après,  une  bande  droite  du  même  brun.  Une  tache 
triangulaire  semblable  à  la  côte.  Milieu  de  l'espace  terminal  largement 
envahi  par  du  noirâtre.  Ailes  infér.  ayant  le  disque  d'une  nuance  rou- 
geâtre,  toute  la  moitié  interne  du  bord  terminal  envahie  par  du  noirâtre, 
sur  lequel  se  découpent  quelques  taches  ou  traits  clairs,  et  une  ligne  noire 
composée  de  lunules,  qui  expire  à  la  cellule.  Les  trois  dents  qui  corres- 
pondent aux  trois  dernières  nervules ,  plus  aiguës  et  plus  saillantes.  Des- 
sous très-sablé  de  brun,  avec  une  grande  lunule  évidée  et  des  lignes  on- 
dées  brunes,  mais  perdues  en  partie  dans  le  fond ,  et  bien  moins  accusées 
chez  mon  individu  que  dans  la  figure  de  Cramer. 

Guyane.    Coll.  Gn.    Une  seule  9- 

Gen.     YRIAS     Gn. 

Chenillci.;'.''..  —  Antennes  crénelées  de  cils  multiples  dans  les  q",  séts.~ 
cées  dans  les  Ç.  Palpes  assez  courts,  plus  ou  moirxs  ascendants,  grêles, 
peu  velus,  leur  dernier  article  assez  court,  obtus,  non  spatule.  Trompe 
moyenne.  Thorax  écailleux ,  à  ptérygodes  écartées.  Abdomen  assez  épais, 
crête  dans  les  deux  sexes.  Ailes  subdentées,  épaisses,  concolores,  marbrées,  à 
dessins  semblables;  les  deux  nervules  extrêmes  de  la  médiane  insérées  au 
même  point;  pas  de  dessins  bien  marqués  en  dessous. 

Ce  genre  n'a  que  deux  ou  trois  espèces  à  peine,  et  pourtant,  peut-être,  de- 
vrait-il se  diviser  en  deux.  11  forme  en  effet  deux  groupes  distincts  :  le  pre- 
mier est  composé  d'espèces  de  taille  moyenne  :  le  3«  article  de  ses  palpes, 

Lépidoptères,     Tome  7.  3 


22  HYPOGRAJVÎMIDJE. 

quoique  court,  est  encore  du  tiers  du  précédent  ;  ses  ptérygodes  sont  un 
peu  huppées  à  rextrémité;  l'abdomen  des  femelles  est  muni  de  petites  crêtes 
linéaires,  disposées  deux  par  deux  sur  chaque  anneau. 

Le  second  est  de  petite  taille  :  le  dernier  article  de  ses  palpes  est  très- 
court  et  presque  en  bouton  ;  ses  ptérygodes  ne  sont  point  huppées  ;  son  ab- 
domen est  plus  conique,  garni  de  très-petites  crêtes  linéaires,  uniques,  et 
terminé  par  un  bouquet  de  poils  laineux,  très-épais,  qui  surmonte  un  autre 
pinceau  inférieur,  plus  petit. 

Dans  les  deux  groupes,  les  quatre  ailes  sont  exactement  semblables,  fine- 
ment marbrées  ;  les  lignes  sont  distinctes,  fines,  ondées  et  dentées,  mais  au- 
cune n'attire  l'attention.  La  subterminale  joue  pourtant,  comme  dans  les 
Homoptérides,  le  principal  rôle,  surtout  aux  inférieures,  ou  elle  est  mieux 
marquée  que  les  autres,  hormis  à  la  côte. 

Ce  genre  est  américain. 

GROUPE  I. 
i^>i347.     Yrias  Acharia    Cr. 

Cr.  346  C. 

Ji3n"°.  Ailes  subdentées,  d'un  brun-noirâtre  mêlé  de  gris-viblâtr'e,  'et 
semées  çà  et  là  de  quelques  écailles  d'un  blanc-verdâtre ,  avec  un  feston 
terminal ,  et  une  série  de  points  noirs  éclairés  supérieurement  de  gris, 
traversées  par  plusieurs  lignes  fines,  ondées  et  dentées,  noirâtres  :  la  sub- 
terminale éloignée  du  bord,  empâtée  et  un  peu  anguleuse  sur  les  premières 
ailes,  fine  ,  denticulée,  et  suivie  d'une  liture  d'un  blanc-carné ,  à  l'angle 
anal,  sur  les  secondes.  Tache  réniforme  indiquée  par  une  ligne  ou  deux 
points  blancs  extérieurs,  quelquefois  même  toute  blanche.  Dessous  d'un 
gris-noirâtre,  avec  des  places  terminales  blanchâtres.  Une  ligne  médiane  et 
une  lunule  cellulaire,  vaguement  obscures. 

Cayenne,  Coll.  Feisth.    Pointe-à-Pltre.  Coll.  Lefebvre.    Trois  Ç. 

La  figure  de  Cramer  est  grossière,  et  les  lignes  y  sont  mal  rendues.  Elle 
se  rapporte  cependant  bien  à  cette  espèce. 

i348.     Yrias  Porphyrascens    Gn. 

fiS'""'.  Ailes  super,  subdentées,  prolongées  à  l'apex,  et  à  bord  termi- 
nal coupé  obliquement  ;  d'un  brun-noir  velouté  à  la  base  et  â  la  côte,  et 
d'un  gris-rougeâtre  clair  au  bord  terminal  et  jusqu'à  la  moitié  du  bord 
interne,  ces  deux  couleurs  fondues  insensiblement.  Lignes  assez  peu  dis- 
tinctes, déniées  en  zigzags,  d'un  blanc-bleu  sur  la  partie  foncée,  et  d'un 
noir  éteint  sur  la  partie  claire.  Tache  réniforme  entourée  extérieurement 


HYPOGRAMMID.E.  23 

d'une  petite  ligne  blanche  interrompue.  Un  petit  trait  d'un  rouge-rosé  au 
bord  interne ,  près  de  la  base.  Ailes  infér.  d'un  gris-brun ,  lavé  de  rouge» 
rosé,  avec  des  lignes  noirâtres  peu  marquées,  et  le  pli,  entre  la  médiane  et 
la  sous-médiane ,  gris  et  interrompant  la  couleur  du  fond.  Les  quatre  avec 
un  feston  noirâtre,  précédé ,  à  distance,  d'une  série  de  traits  semblables, 
mais  presque  droits.  Dessous  des  quatre  ailes  d'un  gris  de  fer  soyeux , 
uni,  sans  aucun  dessin.  Une  tacbc  |blanclie  au  bord  terminal  et  sur  la 
frange,  au  bout  de  la  première  nervule  supérieure.  Pattes  très-velues. 
Palpes  très-recourbés  et  appliqués  contre  le  front.  Partie  relevée  des 
ptérygodes  teintée  de  rougeâtre, 

PersaiBJ^uco.   Coll.  Ga.    Un  cf. 

GROUPE  IL 

I  1349.      Yrias  PrOgenies.     ^^^_J,iC. 

28""»,  OU  moitié  plus  petite  que  la  précédente.  Ailes  presque  entières, 
d'un  gris-violet  foncé ,  avec  un  feston  terminal  noir,  et  toutes  les  lignes 
bien  distinctes  :  l'extrabasilaire  et  la  coudée  noires,  arquées  et  tremblées, 
communes,  la  seconde  épaissie  à  la  côte  et  dans  la  cellule;  la  subtermi- 
nale ochracée,  ombrée  des  deux  côtés,  denticulée  et  assez  nette  aux  infé- 
rieures, où  elle  est  surmontée  d'une  bandelette  de  même  couleur,  inter- 
rompue et  vague  aux  supérieures,  où  elle  est  précédée  d'une  tache  rousse 
entre  les  2^  et  3''  nervules  de  la  sous-costale,  et  suivie  d'un  espace  violet 
bordé  d'une  tache  apicale  d'un  noir  vif.  Un  groupe  d'atomes  blanchâtres 
dans  la  cellule,  à  la  place  des  taches  ordinaires.  Dessous  d'un  gris-cendré, 
avec  un  point  et  des  vestiges  de  lignes,  obscurs.  Palpes  presque  droits. 
Thorax  traversé  par  des  lignes  brunes. 

Hé  Saint-Tbomas.  Coll.  Guérin.    Guadeloupe.  Coll.  Lefebvre. 


Gek.      STIMMIA      Gn. 

Chenilles.. '..i  —  Antennes  assez  courtes,  crénelées  de  cils  fins  et  multi- 
pks  dans  les  ç^.  Palpes  longs,  ascendants  :  le  2®  article  squammeux- lissé, 
un  peu  renflé,  le  3'  mince,  aciculaire.  Toupet  frontal  et  thorax  squammeux^ 
ce  dernier  subcarré,  à  ptéiygodes  lonijues,  non  relevées  en  crêtes.  Abdomen 
long,  relevé,  conique,  muni  de  larges  crêtes  squammeuses.  Pattes  longues,  à  er- 
gots prononcés  ;  toutes  les  jambes  munies  aux  genoux  de  bouquets  de  poils 
abondants.  Ailes  épaisses,  subdentces,  arrondies,  les  quatre  semblables  pour  les 
dessins,  à  taches  et  lignes  confuses;  les  inférieures  ayant  l'indépendante  isolée 
et  rapprochée  du  pli  terminal. 

J'ai  fondé  ce  petit  genre  sur  deux  espèces  de  la  Guyane,  dont  je  n'ai  vu 
que  des  mâles,  et  dout  l'un  est  en  assez  mauvais  état.  Il  serait  boa  de  voir 


S 


2^  JïYPOGRAMMIDiE. 

des  femelles  et  une  plus  grande  quaniiié  d'individus ,  pour  s'assurer  qu*iî 
est  bien  à  sa  véritable  place.  La  nervulaiion  des  ailes  inférieures  pourrait  en 
faire  douter. 

i35o.     Stimmia  Carneomacula     Gu. 

32!="».  Ailes  subdentées,  arrondies  :  les  supérieures  d'un  gris-brun- 
vîolâtre,  avec  l'espace  sublerminal  et  une  partie  de  la  base  glacés  de  bleu 
d'acier,  et  des  lignes  très-confuses  et  interrompues,  plus  foncées.  Tache  or- 
ticulaire  en  forme  de  point;  réniforme  en  croissant  noir  et  suivie  immé- 
diatement d'une  grande  tache  arrondie,  couleur  de  chair,  montant  jusqu'à 
la  côte  et  traversée  par  une  ligne  noirâtre  (la  coudée).  Une  rangée  de  petits 
points  couleur  de  chair  suit  les  traces  de  celte  dernière,  et  il  y  a  une  série 
semblable  de  traits  terminaux  surmontés  de  points  noirâtres.  Ailes  infé- 
rieures ayant  le  disque  couleur  de  chair  très-sablé  de  rougeâtre  et  de 
noir,  avec  une  grosse  tache  cellulaire,  noire,  et  une  grande  partie  du  bord 
terminal  d'un  brun  glacé  d'ardoisé  :  leur  dessous  gris-testacé,  avec  la  lu- 
nule et  des  traces  de  lignes  noirâtres.  Thorax  brun  ,  à  collier  couleur  de 
chair,  semé  de  points  rouges.  Abdomen  brun,  avec  trois  fortes  crêtes 
mélangées  de  rougeâtre.  Pattes  très-longues;  les  jambes  antérieures  mu- 
r/ies  d'un  bouquet  de  poils  fauves,  divergents;  les  postérieures  garnies 
d'une  large  touffe  de  poils  gris. 

Cayenne.    Coll.  Feistli.    Un  seul  (f. 

//  i35i.     Stimmia  Scoria     Gn. 

Prœcisalis  Hb.  Zutr.  367,  368? 

Elle  ressemble  à  la  précédente  pour  la  forme  des  ailes,  mais  elle  est 
absolument  dépourvue  de  taches  et  d'atomes  carnés  et  rouges. 

27""".  Les  quatre  ailes  semblables,  d'un  brun-noirâtre  glacé  de  lilas, 
surtout  à  la  base,  avec  des  lignes  et  taches  d'un  noir-brun  mat ,  parmi 
lesquelles  on  distingue  le  point  orbiculaire,  la  réniforme  pleine,  l'ombre 
médiane  qui  se  continue  sur  les  inférieures,  et  la  subterminale  parallèle 
au  bord,  dont  elle  est  très-rapprochée,  maculaire  et  également  continuée 
sur  les  inférieures.  Dessous  d'un  gris-noir,  avec  une  lunule  et  des  traces 
de  lignes,  noirâtres.  Thorax  et  abdomen  de  la  couleur  des  ailes,  avec  les 
crêtes  concolorcs.  Pattes  moins  longues  que  chez  la  précédente;  les  jam- 
bes antérieures  avec  une  plaque  de  poils  cachant  un  bouquet  de  poils 
blancs;  les  postérieures  abondamment  fournies  de  poils  cotonneux,  gris, 
mêlés  de  quelques  poils  jaunes.  Dessous  de  l'abdomen  d'un  blanc-jaunâtre. 
Troisième  article  des  palpes  long,  mince,  et  ^  sommet  très-eOilé  en  pointe 
aiguë. 

Cayenne.    Coll.  Feisth, 


HyPOGAAMMiDyB.    "^      '       ".    '     ■  ^"     '    sS 

Le  seul  individu  mâle  sur  lequel  est  faite  cette  description,  est  en  mau- 
vais état,  et  les  ailes  peuvent  avoir  perdu,  en  partie,  leurs  dessins.  Il  faut 
tenir  compte  de  ces  circonstances  dans  ma  description. 

La  Prœcisalis  Hb.  ressemble  beaucoup  à  celte  espèce  ;  cependant ,  la 
figure  est  trop  grossière  pour  que  j'ose  lui  donner  ce  nom,  qui  resserablo 
trop  d'ailleurs  à  celui  des  PyraJcs. 


Gen.     CAIVIPOMETKA     gu. 

Chenilles  très-allongées,  cylindriques,  renflées  antérieurement,  munies  dè- 
minences  dorsales,  à  têle  globuleuse,  saillante,  ayant  les  deux -premières  paires 
de  pattes  membraneuses,  avortées  et  impropres  à  la  marche,  et  les  autres  paires 
très-longues.  —  Chrysalides  effilées,  moniliformes,  non  ejjlorescenles,  à  extré- 
mité anale  coupée  carrément.  —  Antennes  crénelées  de  cils  verticillés  dam 
les  ç^.  Palpes  grêles^  ascendants-obligucs,  le  2«  article  arqué,  le  3*  droit, 
fusiforme.  Trompe  moyenne.  Thorax  carré,  velu-squammeux,  zôné,  à  ptéry- 
godes  écartées  et  huppées  à  (extrémité.  Abdomen  épais,  cylindrique,  crête, 
terminé  en  pointe  obtuse  et  velue  dans  les  cf.  Pattes  moyennes,  assez  peu. 
velues.  Ailes  presque  entières,  épaisses  :  les  super,  un  peu  oblongues,  à  cote 
droite,  à  ligne  subterminale  formant  deux  angles  ;  les  infér.  concolores,  mais 
à  dessins  peu  prononcés;  le  dessous  à  lignes  très-confuses.  1'*  nervule  insérée 
vis-à-vis  de  la  4c. 

Ce  genre  qui  est  très-voisin  des  deux  précédents,  offre,  sous  ses  premiers 
états,  des  caractères  extrêmement  tranchés.  Ses  chenilles  sont,  comme  les 
Centaures,  moitié  Géomètres,  moitié  Calocalides.  Les  derniers  anneaux  ont 
en  effet  une  ressemblance  frappante  avec  ceux  des  Catocala,  tant  pour  les 
dessins  que  pour  les  éminencesdes  8'-  et  ii",  tandis  que  tous  les  premiers 
rappellent  certaines  chenilles  (ÏEnnomos.  Les  deux  premières  paires  de 
fausses  pattes  sont  complètement  avortées,  en  sorte  que  la  chenille  est  fran- 
chement arpenteuse. 

L'insecte  parfait  ne  présente  rien  de  saillant,  si  ce  n'est  que  ses  ailes  in- 
férieures commencent  déjà  à  différer  assez  notablement  des  supérieures,  et 
établissent  ainsi  la  transition  au  genre  Cœnipeta. 

i352.     Campometra  Amella     Gn. 

Û6""n.  Ailes  d'un  gris-noir  très-légèrement  brunâtre  :  les  supérieures 
ayant  presque  tout  l'espace  médian  blanchâtre,  surtout  à  la  côte,  où  il  est 
marqué  de  deux  taches  noires.  Tache  réniforme  cerclée  de  blanc  et  om- 
brée extérieurement  d'un  fort  trait  noir;  orbiculaire  remplacée  par  un 
point  vague,  très-noir,  placé  sur  une  ligne  transversc,  vague,  droite,  noire, 
touchant  les  deux  bords.  Ligne  extrabasilaire  fine,  tremblée,  éclairée  des 
deux  côtés  de  blanchâtre;  subterniinale  noire,  formant  deux  angles  sail- 
lants, épais,  plus  noirs  :  l'un  au-dessus  de  la  première  nervule  de  la  sous- 


îè  hypogrammid.î:." 

costale;  l'autre  sous  la  seconde  de  la  médiane.  Une  série  Subtermlnale'et 
parallèle  au  bord,  de  traits  noirs,  transversaux,  presque  contigus,  droits. 
Ailes  infér.  plus  pâles,  beaucoup  plus  unies  ,  avec  trois  lignes  sombres 
vagues,  terminées  par  du  noir  à  l'angle  anal.  Thorax  gris,  zôné  de  noirâtre. 
Dessous  gris,  mêlé  de  blanchâtre,  avec  partie  des  franges  plus  claire,  et 
des  ombres  vagues. 

Amérique  Septentrionale,  en  juin.    Coll.  Bdv. 

La  chenille  est  figurée  par  Abbot,  sur  l'arbre  de  Judée  {Cercis 
siliquastrum)  et  les  chênes.  Je  renvoie  aux  caractères  du  genre  pour  la 
description  de  sa  forme.  Quant  à  sa  couleur,  elle  est  d'un  gris-blanc  teinté 
de  jaune  d'ocre,  avec  toutes  les  lignes  noirâtres  «  épaisses,  géminées, 
interrompues.  De  petits  traits  entre  la  vasculaire  et  les  sous-dorsales,  et 
au-dessus  de  la  stigmatale ,  la  font  paraître  comme  marbrée.  L^  tête  est 
irès-arrondie,  concolore,  avec  des  points  noirâtres.  Toutes  les  pattes  sont 
concolores.  Il  y  a  une  petite  éminence  obtuse  sur  les  8'",  11"^  et  12*  an- 
neaux. Elle  se  chrysalide  en  terre,  à  la  mi-mai. 

La  chrysalide  est  presque  de  la  même  forme  que  celle  de  la  Nonagria 
TypJu^t  déprimée  sur  l'enveloppe  des  ailes,  avec  les  anneaux  très-monili- 
formes ,  d'un  rouge  clair;  son  extrémité  anale  est  foncée  et  cpupée  c^- 
réipent. 

Gen.    CYCLODES    Gn. 

Chenilles. i.>..  —  Antennes  très-longues,  cylindriques,  épaisses,  mais  shn" 
plement  veloutées  et  sans  aucune  cilialion.  Palpes  à  2*  article  épais,  un  peu 
subulé,  squammeux-lissé,  te  3"  court^  nu,  pyriforme.  Trompe  robvste.  Veux 
^ros.  Thorax  squammeux.  Abdomen  velu,  subconique ,  terminé  par  un  bou» 
<juet  de  poils.  Pattes  lonques,  robustes,  à  ergots  longs,  mais  médiocrement  ve- 
lues. Poitrine  et  base  de  Cabdomen  velus-cotonneux.  Ailes  larges,  épaisses, 
soyeuses,  subdentées,  presque  concolores  :  les  inférieures  participant  des  mêmes 
dessins,  à  cellule  courte,  à  indépendante  robuste,  mais  insérée  assez  Ipin  des 
suivantes,  et  non  loin  du  pli  cellulaire. 

L'unique  espèce  qui  compose  ce  beau  genre,  est  assez  difficile  à  placer 
convenablement  ;  elle  pourra  peut-être  rentrer  par  la  suite  dans  la  tribu  des 
Patulœ.  N'en  ayant  vu  qu'un  seul  individu,  je  n'ose  rien  en  dire  de  déGni- 
tif.  Du  reste,  où  qu'elle  soit  placée,  elle  formera  toujours  un  genre  à  part  et 
si  caractt'srisé,  qu'il  n'est  pas  même  discutable.  On  remarquera  surtout  ses 
longues  antennes  exactement  cylindriques  et  garnies  dans  toute  leur  partie 
inférieure  d'une  sorte  de  masse  veloutée,  que  je  ne  puis  mieux  comparer 
qu'au  duvet  qui  garnit  les  chatons  des  plantes  du  genre  Typha,  el  que  les 
enfants  nomment  des  Moines. 


HTPOGRAMMIDJE.  27 

i353.     Cyclodes  Omma    HoevJ 

Van  dcr  Hocven,  Descr.  de  Lép.  nour.  p.  5  pi.  7  f.  7  aS. 

60°"".  Ailes  festonnées  et  dentées  :  les  supérieures  d'nn  gris-olivStref 
nuancées  de  gris-cendré  clair,  surtout  vers  l'extrémité,  et  traversées  par 
plusieurs  lignes  ondées,  brunâtres,  dont  la  plus  saillante  est  la  coudée, 
qui  est  très-irrégulière,  géminée,  ondée-lunulée,  et  suivie  d'un  commen- 
cement de  subterniinalc,  d'abord  droite,  puis  rentrante,  largement  ombrée 
d'olivâtre.  Dans  la  cellule,  et  tout  près  de  la  base,  se  voit  une  tache  très- 
arrondie  en  anneau  fin,  d'un  bleu  d'acier  métallique,  cerclé  de  noir,  et 
«ntouré  à  distance  d'un  cercle  olivâtre.  La  tache  réniformc  est  nulle.  Ailes 
inférieures  noirâtres,  avec  une  bande  d'un  gris-blanc,  commençant  au  bord 
abdominal  et  s'étcignaat  vers  la  nervure  sous-costale,  divisée  par  un  filet 
noirâtre  et  surmontant  des  groupes  d'atomes  d'un  bleu  d'acier.  Au-des- 
sous, le  bord  est  également  gris  et  divisé  par  un  filet  noir  au-dessus  du 
feston.  Dessous  des  mêmes  ailes  d'un  gris-vert,  avec  le  bord  doublement 
festonné,  d'un  ochracé-verdâtre,  surmonté  d'une  ligne  noire  qui  s'arrête  à 
la  2«  inférieure,  et  une  ligne  profondément  dentée,  lunulée,  verdltre, 
éclairée  d'ochracé. 

Java,  Inde  centrale.    Coll.  Gn.    Un  mâle.    Rare. 
Gen.     LEPIDODES    Gn. 

Chenilles... >,'.  —  antennes  épaisses,  à  peine  crénelées  de  cits  multiples,  très- 
courts,  chez  les  q",  simplement  moniliformes  chez  les  Ç.  —  Palpes  courts, 
épais,  velus,  leur  dernier  article  très-court  et  en  bouton.  Trompe  robuste,  mais 
courte.  Thorax  velu  et  très-squammeux  à  la  fois.  Abdomen  long,  assez  ro- 
buste, muni  dans  les  deux  sexes  de  fortes  crêtes  ou  brosses  velues,  dont  les  deux 
premières  très-squammeuses.  Pattes  courtes,  à  jambes  velues,  à  ergots  robustes, 
mais  courts.  Ailes  subdenlées,  épaisses,  luisantes,  très-squammeuses,  conco- 
lores,  à  dessins  communs;  la  premièiv  nervule  insérée  presque  au  même  point 
que  les  deux  suivantes. 

Ce  curieux  genre  se  reconnaîtra  d'abord  à  ses  palpes,  dont  le  dernier  ar- 
ticle est  très-court,  et  à  toutes  les  parties  de  son  corps,  dont  les  poils  sont 
mêlés  d'écaillés  grossières.  Il  est  assez  difficile  de  lui  assigner  une  place 
précise  sans  connaître  ses  premiers  états,  et  il  se  pourrait  fort  bien  que 
celle  que  je  lui  donne  ici  ne  fût  pas  la  véritable.  11  joue  à  peu  près  dans 
cette  famille  le  même  rôle  que  le  G.  Syntomopus  dans  les  Amphipyrides  ; 
cependant  il  a  une  certaine  parenté  avec  le  précédent. 

Les  deux  sexes  ne  différent  point  quant  aux  dessias  ;  l'espèce  unique  qui 
le  compose  est  complétemeui  iaédite. 


a8  HYPOGRAMAlIDj:. 


/1354.     Lepidodes  Limbulata     Gn. 

ib™".  Ailes  d'un  brun-soyeux,  ayant  par  places  un  reflet  mordoré, 
avec  une  bordure  assez  étroite,  d'un  blanc-jaunâtre,  divisée  par  des  traits 
Jbruns,  parallèlement  à  la  frange,  et  précédée  d'une  série  de  points  ou  ta- 
ches foncés  :  supérieures  ayant  le  disque  et  une  bande  sous  la  nervure 
sous-costale,  du  même  blanc,  sur  lequel  se  détachent  à  peine  des  linéa- 
ments mordorés,  dessinant  la  tache  réniforme,  et  une  ligne  extrêmement 
sinueuse  avant  la  bordure.  Un  large  espace  noirâtre  occupe  une  partie  du 
bord  interne  ,  et  le  bas  de  la  ligne  extrabasilairc  arquée  d'abord,  puis  for- 
mant un  angle  sous  la  sous-médiane,  s'y  détache  en  brun-brûlé.  Inférieures 
ayant,  au-dessus  de  la  bordure,  de  fines  lignes  géminées,  obscures,  surmon- 
tées, au  bord  interne,  de  deux  groupes  d'écaillés  du  même  blanc  qu'elles, 
et  tout  l'angle  anal  mordoré;  leur  dessous  brun,  trés-squammeux ,  avec 
un  gros  point  cellulaire  et  une  ligne  très-dentée,  discoldale,  noirâtres. 
Collier,  palpes  et  poitrine  d'un  brun-mordoré.  Poils  du  thorax  et  des 
brosses  de  l'abdomen  mêlés  d'écaillés  d'un  jaune-soufré-verdâtre. 

Colombie.    Coll.  Bdv.  Feisth.  et  Gn, 


Gen.     praxis     Gn. 

CIteniUes —  Antennes  des  çf  assez  courtes,  crénelées  de  cils  veriicil- 

lés.  Palpes  c/rêles,  ascendanls-oblitjues,  à  2e  article  velu-hérissé,  à  3*  assez, 
long,  écailleux,  aplati,  un  peu  élargi  à  [e.vlrémité.  Yeux  petits  et  rapprochés. 
Thorax  convexe,  trés-velu,  lisse.  Abdomen  très-coni(jue,  avec  des  crêtes  e7«- 
vées,  simples,  formant  de  fortes  brosses  chez  les  q",  gros,  déprimé,  élargi,  ter- 
ynii;ié  en  pointe  brusque  et  garni  de  crêtes  fines  et  linéaires  chez  les  Ç.  Pattes 
courtes,  fortes,  très- velues  dans  les  cf.  Ailes  très-dentées,  épaisses,  un  peu  lui- 
santes, concolores,  pulvérulentes  :  les  supérieures  à  bord  interne  fortement 
coudé,  et  beaucoup  moins  long  que  la  côte;  les  inférieures  un  peu  prolongées 
dans  le  sens  du  corps,  avec  les  poils  du  bord  addominal  bien  fournis  ;  les 
cjuatre  no-vules  droites,  longues,  et  insérées  au  même  point,  assez  près  de  ta 
bnse  de  l'aile. 

On  est  assez  embarrassé  de  mettre  â  sa  place  ce  genre  fondé  sur  deux 
belles  espèces  de  la  Nouvelle-Hollande.  Par  l'aspect  général  de  la  première, 
il  paraîtrait  appartenir  aux  Polydesmides  ;  mais  en  l'examinant  en  détail,  on 
lui  trouve  encore  plus  de  rapports  avec  les  Hypogrammides.  VEdwardsii 
se  rapproche  des  Cœnipeta,  par  la  forme  et  l'échancrure  de  ses  ailes  infé- 
rieures. Je  crois  inutile  d'insister  sur  les  caractères  du  genre  Praxis^  qui 
sont  des  plus  tranchés. 


HYPOGRAJLMID.E.  JQ 

i355.     Praxis  Porphyretica     Ga. 

38""".  Ailes  très-denlées,  avec  un  feston  noir,  profond  ;  d'un  brun- 
rouge  de  porpiiyre,  saupoudré  de  gris-violàlre  :  les  supérieures  avec  des 
lignes  transverses,  irrégulières,  fines,  tremblées,  dont  trois  noires  et  quatre 
d'un  brun-violàtre,  moins  distinctes;  les  inférieures  avec  cinq  lignes  de 
cette  dernière  couleur,  plus  régulières  et  bien  parallèles.  La  subterminale 
plus  ou  moins  éclairée  de  blanchâtre.  Un  très-petit  point  blanc  à  l'attache 
de  l'aile  supérieure,  et  sept  points  blancs  ou  rougeStres  à  leur  côte.  Des- 
sous des  inférieures  d'un  gris-carné,  avec  une  lunule,  deux  lignes  dentées 
et  une  large  bande,  d'un  noir  luisant.  Front  d'un  blanc-rosé. 

Femelle  semblable,  avec  l'abdomen  trës*gros  et  déprimé,  comme  c«lui 

des  Homiiptera. 

Terre  de  Van-Diemen.  Rapportée  en  quantité  par  M.  Verreaux.  M.  N. 
et  Coll.  Gn. 

i35G.     Praxis  Edvvardsii     Gn. 

<i2""".  Ailes  supérieures  épaisses,  squammeuses,  d'un  gris-noir  un 
peu  bleuâtre,  avec  les  lignes  parallèles,  irrégulières,  dentées  ou  macu- 
laires,  d'un  noir  profond,  éclairées  çà  et  là  de  jaune  d'ocre  ;  la  sublermi- 
naleplus  régulière,  plus  éclairée,  plus  dentée.  Sept  points  blancs  à  la  côte. 
Ailes  inférieures  de  couleurs  et  de  dessins  analogues,  mais  seulement  au 
bord  terminal  et  à  l'angle  interne,  le  reste  de  l'aile  étant  d'un  gris-noi- 
râtre, terne  et  uni.  Ces  dernières  très-profondément  dentées,  doublement 
festonnées,  avec  une  forte  échancrurc  à  l'angle  anal.  Un  point  blanc  très- 
marqué  au  sommet  de  chaque  dent  du  feston  ,  sur  les  quatre  ailes.  Des- 
sous des  inférieures  d'un  gris  de  fer,  avec  une  lunule  demi-ocellée,  deux 
lignes  séparées  par  quelques  taches  et  deux  larges  taches  subterminales, 
noires.  Front  blanc. 

.  Australie.  M.  N.  Décrit  sur  un  bel  individu  mâle  unique,  rapporté  par 
M.  Verreaux,  et  que  je  dédie  à  M.  Milne-Edwards,  professeur  d'Entomo- 
logie au  Muséum  national,  en  reconnaissance  de  la  bienveillance  qu'il  m'a 
témoignée. 

DEUXIÈME  SOCS-FAMILLE  (Hj pogrammidœ  Propr^ 

Gex.     CiENIPETA     Hb. 

Hb.  Verz. 

Chenilles —  Antennes  assez  longues,    crénelées  de  cils  très-fins,  et 

multiples  dans  les  cf.  Palpes  longs,  peu  velus,  asccndants-rccourbés,  compri- 


3o  HTP0GRA!MMIDi15. 

mes,  le  2c  article  enslforme,  arqué,  le  3^  aplati,  linéaire,  presque  aussi  lon^i 
Trompe  courte.  Corps  ijrêle.  Thorax  déprimé,  lisse,  peu  velu.  Abdomen,  long, 
f/têlc,  conique,  lisse,  avec  des  poils  ne  formant  pas  de  crêtes.  Cuisses  et  jambes 
des  pattes  antérieures  abotidaminent  couvertes  de  poils  laimiux  dans  les  ç^.  Ai- 
les à  franqes  entrecoui>ées  :  le.i  supérieures  prolongées  au  sommet,  lisses,  un  peu 
luisantes,  à  dessins  très-marqués  ;  les  inférieures  assez  étroites,  munies  dans 
les  r^  d'un  sinus  formant  une  dent  à  l'anylc  anal.  Dessous  marqué  de  lignes 
sinueuses  et  de  dessins  très-distincts;  1"^  nervule  insérée  presque  au  même 
point  que  la  seconde. 

Ce  genre  comprend  des  espèces  très-jolies,  et  qui  se  distinguent,  au  pre- 
mier coup-d'œil,  par  leur  abdomen  lisse,  la  forme  de  leurs  ailes,  et  les  des- 
sins très-marqués  en  dessus  et  surtout  en  dessous.  Le  premier  groupe  a 
encore  une  affînité  marquée  avec  les  Yrias.  Il  pourra  bien  devenir  néces- 
saire d'en  former  un  genre  intermédiaire.  Le  second  forme  la  transitioi» 
avec  le  genre  suivant.  La  forme  des  pattes  antérieures  des  mâles  est  remar- 
quable dans  celui-ci  :  la  cuisse  est  aplatie,  allongée  et  recouverte  en  dessus 
d'une  couche  de  poils  qui  recouvre  la  poitrine,  tjuand  la  patte  est  repliée; 
la  jambe  présente  à  peu  prés  le  même  caractère,  et  en  outre  elle  est  munie, 
à  son  insertion  avec  le  tarse,  d'un  pinceau  de  soies  presque  aussi  long  que 
ce  dernier,  et  qui,  tantôt,  le  recouvre  en  partie,  tantôt  s'épanouit  en  avant. 
Outre  celte  particularité,  les  mâles  présentent  encore  une  échancrure  plus 
ou  moins  marquée,  près  de  l'angle  anal  des  secondes  ailes,  et  cette  échan- 
crure est  parfois  si  profonde,  qne  la  portion  de  laile  qui  constitue  l'angle 
anal,  forme  comme  une  sorte  de  lobe  séparé. 

Les  femelles  se  distinguent  nettement  par  leurs  ailes  inférieures,  non 
échancrées,  et  de  couleurs  beaucoup  moins  vives:  les  supérieures  plus  ar- 
rondies; leurs  premières  paires  de  pattes  beaucoup  moins  velues,  la  forme 
de  leur  abdomen,  etc. 

Toutes  les  Cœnipeta  habitent  le  Nouveau-Monde. 

Les  auteurs  en  ont  donné  quelques-unes.  Cramer  en  ligure  une  (596  F.) 
sous  le  nom  de  Serapis,  qui  paraît  très-voisine  de  nos  espèces  du  2"^  groupe, 
mais  qui  ne  se  rapporte  complètement  à  aucune.  Le  même  auteur  a  donné, 
pi.  324,  DE  ,  comme  étant  le  mâle  de  Damonia,  une  Noctuelle  qui  pour- 
rait bien  aussi  être  une  Cœnipeta  du  même  groupe. 

Calligramma,  Hub.  Zutr.  157, 158,  paraît  appartenir  aussi  au  groupe  I, 
et  se  placer  dans  le  voisinage  de  la  Suttea  ;  enfin  Compotrix,  \TJ,  179  du 
même  ouvrage,  me  parait  encore  voisine  des  mêmes  espèces.  Cependant  elle 
semble  sen  éloigner  plus  que  la  première. 

GROUPE    I.  [Helia  Hb.) 

r 

/Ï357.     CiENiPETA  Suttea    Gd. 
ftO»".    Ailes  supérieures  d'un  cendré-brunâtre,  irès-clair,  chatoyant 


lîTPOGnAiNDtrn^..  3  r 

en  violet,  avftc les  lignes  CTtrabasilaire  et  coudée  presque  parallfclcs,  fines, 
ondées  et  dentées,  noires.  Tache  réniforme  obscure,  cerclée  de  noirâtre, 
et  surmontée  de  deuv  liliires  costales.  Espace  médian  souvent  plus  clair 
que  le  fond.  Ligne  suhterminale  claire,  denticulée,  peu  visible.  Ailes  infér. 
avec  une  ligne  noire,  se  perdant  avant  la  cflte,  et  l'angle  interne  noirâtre. 
Dessous  des  quatre  avec  une  lunule  claire,  cerclée  de  noir,  et  une  ligne 
médiane  dentée.  InMr.  ayant  en  outre  une  large  bande  subtemiinale  noire. 

Brésil.    Coll.  Gn.  etLefebvre.    Trois  cT- 

j358.       C^NIPETA   BiBITRIX      Hb, 
Hb.  Zutr.  343. 

Je  ne  l'ai  pas  vue.  Elle  paraît  voisine  de  ma  Suttea.  Elle  est  plus  petite. 
Les  ailes  supérieures  sont  d'un  gris-lilas,  avec  deux  larges  bandes  noi- 
râtres. Irrégulières,  séparées  à  la  côte  par  une  tache  ochracée,  ovale,  et  la 
ligne  subterminale  jaune,  flexueuse.  La  coudée  et  la  tache  réniforme  se 
dessinent  un  peu  en  clair  sur  le  fond.  Les  inférieures  sont  d'un  jaune- 
ochracé,  avec  des  lignes  subterminales  noires.  Le  dessous  est  pareillement 
oc  h  racé. 

Surinam. 

GROUPE  IL 

iSSg,       CiENIPETA    PoL\NOE      Gn. 

42mm.  Ailes  super,  d'un  gris  un  peu  lilas,  mélangé  çà  et  là  de  quelques 
écailles  verdâtres,  avec  une  multitude  de  lignes  ondées  et  sinueuses,  d'un 
brun-noir,  qui  paraissent  même  faire  la  couleur  du  fond  On  distingue,  parmi 
ces  lignes,  l'extrabasilaire ,  qui  est  la  plus  anguleuse  et  qui  louche  la  ligne 
suivante,  sur  la  k''  inférieure.  Une  tache  blanche  costale  est  traversée  par 
l'origine  de  la  coudée.  Celle-ci  est  suivie  d'une  ligne  d'un  gris-lilas  ou  ver- 
dâtre,  dont  le  sommet  forme  des  lunules  contiguës.  Un  gros  point  noir  à 
l'apex.  Frange  entrecoupée  de  blanc.  Ailes  infér.  noirâtres,  avec  leur  moitié 
interne  traversée  par  des  taches  d'unjauned'ocre  très-obscur,  principale- 
ment dans  le  voisinage  du  bord  abdominal;  celle  du  milieu  formant  une  ligne 
brisée  qui  s'avance  au-delà  de  la  cellule.  Frange  coupée  de  blanc  en  trois 
endroits.  Sinus  qui  sépare  le  lobe  anal  peu  profond.  Dessous  noirâtre,  à 
frange  coupée  de  blanc  :  les  supérieures  avec  la  tache  du  dessus  et  un 
petit  trait  apical,  blancs,  très-distincts;  les  inférieures  ayant  toute  la  pre- 
mière moitié  d'un  gris-ochracé ,  avec  un  trait  cellulaire  géminé  et  deux 
lignes  médianes  également  géminées,  brunes;  la  seconde  éclairée  de  blanc. 
Une  tache  blanche,  subtemiinale,  près  de  l'angle  interne.  Collier  bordé  de 
brun,  et  ayant  de  chaque  côté  un  anneau  brun.  Poitrine  blanche.  Un  petit 
point  noir  sur  la  collerette  de  poils  qui  entoure  les  yeu.\  eu  dessous.  — 


32  HYPOGRAMMID*. 

Femelle  à  ailes  supérieures  moins  chatoyantes ,  à  lignes  plus  marquéeâi 
à  ailes  inférieures  sans  sinus,  à  lignes  jaunes  plus  enfumées.  Les  dessins 
du  dessous  des  inférieures  un  peu  moins  nets. 

Cayenne.  Coll.  Feisth.  M.  N. 

Ise  paraît  pas  irès-rare. 

/l36o.       CjîNIPETA    LOBULIGERA      Gn. 

CoUiquens  Hb.  Zutr.  117,  118  (la  9)? 

Elle  diffère  de  la  Polynoe  par  les  caractères  suivants  : 
Les  ailes  supérieures  sont  plus  triangulaires ,  plus  prolongées  i  l'a- 
pex. Leur  frange  n'est  pas  coupée  de  blanc ,  mais  seulement  mêlée  de 
jaunâtre  et  de  noirâtre.  Elles  sont  d'un  gris-rougeatre  un  peu  lilas.  Les 
deux  lignes  médianes  sont  bien  plus  distinctes  que  toutes  les  autres.  La 
tache  réniforme  flgure  une  sorte  de  bouchon  obscur.  Les  ailes  inférieures 
ont  le  lobe  anal  très-profondément  découpé,  d'un  cendré  clair.  Les  lignes 
jaunes  y  sont  plus  claires,  plus  étendues,  et  elles  se  fondent  avec  la  basci 
qui  est  d'un  gris  clair.  Le  dessous  n'a  ni  taches  ni  traits  blancs  ;  celui  des 
inférieures  est  entièrement  d'un  jaune-ochracé  clair,  avec  une  bande  sub- 
lerminale  noire.  Les  lignes  du  milieu  sont  plus  écartées,  et  la  double  lu- 
nule touche  la  supérieure,  au  point  de  ne  laisser  qu'un  espace  très-petit, 
que  diminue  encore  un  épaississement  que  la  lunule  présente  dans  sa  moi- 
tié Interne.  Le  collier  n'a  point  d'anneaux  bruns,  tout  le  dessous  ducoi^s 
est  ochracé, 

Bahia.    Coll.  Saunders.    Un  (f. 

J'ai  un  mauvais  individu  venant  aussi  du  Brésil,  que  je  considère  comme 
la  9i  mais  je  suis  loin  d'en  avoir  la  certitude.  Toutes  les  ailes  sont  aussi 
larges  que  celles  de  la  Polynoe,  et  encore  plus  arrondies,  les  inférieures 
surtout;  ces  dernières  sont  presque  unies,  avec  les  traces  jaunes  à  peine 
distinctes.  Leur  dessous  offre  quatre  lignes  médianes  bien  parallèles,  placées 
toutes  à  égale  distance,  et  la  double  lunule  est  isolée  et  assez  distante  de 
la  supérieure  et  nullement  épaissie.  La  tache  noire  apicale  des  supérieures 
y  reparaît  aussi  distincte  qu'en  dessus. 

Serait-ce  la  femelle  de  l'espèce  suivante,  ou,  plutôt  encore,  celle  d'un» 
espèce  différente  des  trois,  et  dont  je  ne  connaîtrais  pas  le  cT?  Il  faudrait 
avoir  plus  d'individus  pour  résoudre  ces  questions.  C'est  à  cette  femelle 
que  se  rapporte  le  mieux  la  figure  de  Colliquens^  Hb.  Zulr.  117, 118,  mais 
je  n'ai  pas  osé  donner  ce  nom  à  l'espèce,  puisque  je  ne  suis  pas  sûr  que 
cette  9  lui  appartienne. 


rf^^{f\AA:   W 


ttVPOGRAMMlD.E.  33 

CiENCPETA    AnILOBA       Gn. 

V 

Elle  est  cxtrêmemeni  voisine  de  la  Lobuligeruy  et  semble  intermédiaire 
entre  elle  et  la  Polynoe.  Voici  en  quoi  elle  diffère  des  deux  : 

Les  ailes  supérieures  ont  la  coupe  de  la  Polynoe,  et  la  couleur  et  la 
frange  de  la  Lohuligcra;  cependant  on  observe  ici  des  teintes  verdâtres  que 
je  ne  vois  point  chez  cette  dernière.  Les  lignes  ordinaires  y  sont  aussi 
distinctes,  mais  plus  empâtées  de  brun,  surtout  l'extrabasilaire,  dont 
les  dents  sont  plus  arrondies  et  notablement  épaissies  entre  les  nervures 
médiane  et  sous-niédiane,  et  la  subterminale,  dont  les  taches  sont  bien 
visibles.  Le  point  apical  est  en  partie  oblitéré  et  confondu  avec  le  feston 
terminal;  il  manque  complètement  en  dessous.  Les  ailes  inférieures  sont 
intermédiaires  entre  les  deux  espèces  ;  leur  lobe  étant  moins  profondé- 
ment découpé  que  chez  la  Lobuligera  et  concolore  au  reste  de  l'aile,  ainsi 
que  la  base.  En  dessous,  il  n'y  a  pas  de  taches  blanches.  Celui  des  supé- 
rieures est  d'un  noirâtre  presque  uni  ;  celui  des  inférieures  terne,  avec  les 
dessins  beaucoup  moins  marqués  que  dans  les  deux  autres.  Le  collier  n'a 
pas  d'anneaux  bruns.  Le  dernier  article  des  palpes  est  très-long,  redressé, 
sans  aucun  renflement,  et  parfaitement  linéaire. 

Brésil.    Coll.  Gn.    Un  o". 

Voir  poiir  la  femelle,  la  Lobuligera. 

r>  l362.       C^ENIPETA    SeRAPIS       Cf. 

Cr.  396  F. 

Je  ne  l'ai  pas  vue  en  nature,  mais  il  est  certain  qu'elle  appartient  à  ce 
genre.  Ses  ailes  supérieures  sont  d'un  gris-cendré  un  peu  jaunâtre,  avec 
beaucoup  de  lignes  d'un  gris  plus  foncé,  et  les  lignes  ordinaires  noires. 
Ses  ailes  inférieures  d'un  jaune  d'ocre,  avec  une  bordure  noirâtre  inter- 
rompue par  une  ligne  médiane  et  une  liture  anale  ochracées.  Cramer  ne 
figure  pas  le  dessous. 

Berbices. 

VI 363.       CyENIPETA   MeDINA       Gn. 

Damonia  (f  Cr.  324  D  E. 

ÛO"""'.  Ailes  super,  ayant  la  première  moitié  (jusqu'à  l'ombre  mé- 
diane) d'un  blanc  un  peu  carné  avec  quelques  teintes  d'un  blanc-verdâtre, 
traversée  par  des  lignes  indécises,  plus  foncées,  l'extrabasilaire  géminée, 
et  dont  les  deux  extrémités  noirâtres  et  empâtées,  et  la  seconde  moitié 
d'un  brun-noirâtre,  semé  à  la  côte  et  au  bord  terminal  d'écaillés  d'un 
blanc-Iiias,  traversée  par  des  ligues  noires  con(iises,^dont  la  subterminale 


34  HYPOGRAJIMIDA. 

forme  deux  triangles  noirs,  et  coupée  par  une  grande  taclie  du  même 
blanc  que  la  première  moitié,  naissant  à  la  côte  et  traversée  par  des  lignes 
noires,  dont  la  coudée  est  la  plus  distincte.  Ailes  inférieures  d'un  gris- 
blanchàtre  enfumé,  avec  une  bordure  noirâtre,  et  la  frange  d'un  blanc- 
jaunâtre,  coupée  de  noirâtre  en  quatre  endroits.  Leur  dessous  d'un  blanc 
un  peu  jaunâtre,  avec  la  même  bordure  et  trois  lignes  médianes  noirâtres, 
parallèles,  coudées,  dont  les  deux  supérieures  absorbent  l'arc  cellulaire. 
Poitrine  blanche.  Pattes  blanches,  annclées  de  noir,  ainsi  que  les  palpes. 

Pernambuco.  Coll.  Gn,  Une  9-  C'est  une  des  plus  jolies.  Elle  me 
parait  bien  identique  avec  celle  que  Cramer  a  prise  pour  le  mâle  de  VHy 
pogravima  Damonia, 


Gen.    HYPOGRAMMA     Gd. 

chenilles  à  16  pattes,  catocalifonnes,  aplaties  en  dessous,  garnies  sur  les  x:ô' 
tés  ({appendices  furfuracés,  ayant  les  8'^  et  11'  aimeaux  surmontés  de  saillies 
rugueuses;  à  tête  aplatie  supérieurement.  —  Chrysalides  obtuses,  à  partie  pos- 
térieure très-aiguë  et  recouvertes  d'une  efflorescence  violâtre.  —  Antennes 
minces ,  à  peine  garnies  dans  les  ç^  de  cils  extrêmement  fins  et  assez  serrés, 
sétacèes  dans  les  Ç.  Palpes  longs,  grêles ,  non  velus ,  ascendants-recourbés, 
leur  3«  article  presque  aussi  long  que  le  2«,  linéaire,  aigu.  Trompe  assez 
courte.  Abdomen  lisse,  conique.  Pattes  assez  longues,  presque  glabres,  les  in- 
termédiaires offrant  dans  les  cT  un  pinceau  de  poils  à  l'articulation  de  la 
jambe.  Ailes  entières:  les  supérieures  marbrées  de  noir  et  de  blanc;  les  infér. 
sombres,  avec  l'angle  externe  d'un  blanc  vif.  Les  quatre  nervules  de  la  médiane 
insérées  toutes  presque  au  même  point  et  très-loin  de  la  base. 

T.es  chenilles  de  ce  joli  genre  sont  celles  de  toute  la  tribu  qui  ressem- 
blent le  plus  aux  Catocalides,  et,  d'après  le  dessin  d'Abbot  que  j'ai  sous  les 
yeux,  elles  n'en  différent  pas  sensiblement.  Les  papillons,  au  contraire,  se 
rapprochent  du  genre  Cœnipeia  et  offrent  comme  lui,  sous  leurs  ailes  in- 
férieures, deux  doubles  lignes  discoïdales,  plus  ou  moins  distinctes,  surmon- 
tées d'un  arc  cellulaire,  composé  de  deux  traits  superposés.  Mais  ce  qui  les 
fera  d'abord  reconnaître,  c'est  l'angle  extérieur  de  ces  mêmes  ailes,  dont  le 
blanc  pur  tranche  nettement  sur  leur  fond  noir.  Je  n'entrerai  donc  pas  dans 
de  longs  détails  à  propos  d'un  genre  si  caractérisé.  Je  dois  cependant  appe- 
ler l'attention  sur  la  nervulalion  des  secondes  ailes,  qui  est  assez  remarqua- 
ble, dans  les  mâles  surtout,  en  ce  que  les  nervules  de  la  médiane  parlent 
presque  toutes  du  même  point  :  la  4"-,  qui  est  ordinairement  si  isolée,  n'est 
éloignée  des  deux  suivantes  que  d'un  millimètre  tout  au  plus,  et  encore 
chez  certaines  espèces ,  elle  est  absolument  confluenie.  Toutes  celles  que 
je  connais  sont  américaines.  Cramer  en  figure  cependant  une  qu'il  dit  être 
du  Cap.  Il  serait  possible  qu'il  y  eût  là  quelque  erreur. 


HYPOGRAMMlDyE.  35 

/  l364.       HypOGRAMMA   SCLIMA      StoII. 

Stoll  pi.  40  f.  5. 

53""".  Ailes  super,  très-prolongécs  au  sommet,  d'un  gris-noîr,  marbrées 
rà  et  là  de  groupes  lunulaires  d'atomes  blancs,  avec  une  large  tache 
blanche  placée  après  la  cellule,  occupant  une  partie  du  disque,  et  traversée 
d'abord  à  son  extrémité,  puis  dans  son  milieu,  par  la  ligne  coudée,  qui  est 
noire  et  très-dentée.  Subterminale  grise,  sinuée,  irrégullèrc  et  précédée 
a»  sommet  de  deux  lunules  d'atomes  blancs.  Ailes  infér.  d'un  noir  vif, 
glacé  de  bleu,  avec  l'angle  externe  assez  largement  blanc.  Dessous  des 
super,  avec  la  tache  discoidale  très-nette,  et  deux  points  blancs,  apicaux; 
dessous  des  infér.  avec  deux  ligues  noires,  flexueuses,  géminées,  ayant 
entre  elles  un  espace  blanc,  marqué  de  deux  traits  cellulaires  noirs.  —  Fe- 
melle semblable. 

Cayenne,  Surinam,  intérieur  du  Brésil.    Coll.  Gn.  et  Feistb. 

HYP0GRA31MA   DaMONIA       Cr. 

Cr.  324  BC. 

Je  n'ai  pas  vu  cette  espèce  en  nature.  D'après  la  figure  de  Cramer,  elle 
différerait  de  la  Sulima  en  ce  que  les  ailes  inférieures  n'auraient  qu'un 
liseré  blanc  au  lieu  de  la  tache  du  bord  externe,  qui  se  voit  cependant  en 
dessous.  Ses  ailes  supérieures  n'auraient  pas  non  plus  en  dessus  de  tache 
blanche  discoidale  bien  marquée  ;  elles  seraient  d'un  gris  plus  pâle,  et  di- 
visées par  une  plus  grande  quantité  de  lignes.  Le  dessous  différerait  très- 
peu  ;  cependant  la  côte  des  supérieures  serait  entièrement  blanche,  et  l'on 
verrait ,  après  les  taches  blanches  des  quatre  ailes ,  un  groupe  d'atomes 
bleus  naissant  à  la  côte. 

Surinam. 

Nota.  Je  ne  décris  ici  que  la  femelle.  Quant  à  l'espèce  que  Cramer  a 
figurée  comme  étant  le  mâle  de  sa  Daimnia,  c'est  la  femelle  de  la  Cccni- 
peta  Médina, 

i366.     Hypogra.mma  Capensis     Cr. 

Je  n'ai  point  vu  non  plus  cette  espèce  en  nature.  Elle  serait,  d'après 
Cramer,  de  la  taille  des  précédentes.  Le  fond  de  ses  ailes  serait  brun-rou- 
geâtre-marbré,  avec  des  lignes  très-marquées,  d'un  brun  plus  clair  sur  les 
supérieures.  La  tache  blanche  des  mêmes  ailes  serait  placée  bien  plus  bas, 
reposerait  immédiatement  sur  le  bord  interne  ,  et  serait  traversée  par 
presque  toutes  les  ligues.  La  tache  blanche  des  ailes  inférieures  serait  à 
peu  près  comme  chez  la  Sulima.  Le  dessous  n'est  pas  figuré. 

Cramer  la  dit  du  Cap  de  Bonne-Espérauce,  ce  qui  ne  cadre  guère  avec 
rbabiiai  du  reste  du  genre. 


36  ttYPOGRAMMlDiE. 

C 

1367.     IIypograivijma  Balma     Gn, 

Un  peu  plus  petite  que  la  précédente.  Ailes  supérieures  notablement 
moins  prolongées  à  l'apex,  d'un  gris-noir  chatoyant  en  violâtre,  avec  une 
bande  médiane  blanche,  nn  peu  oblique,  assez  régulière,  parlant  de  la 
côte,  mais  n'atteignant  pas  tout-à-fail  le  bord  interne,  et  à  peu  près  d'é- 
gale largeur  partout.  Cette  bande  est  particulièrement  nette,  et  atteint  les 
deux  bords  en  dessous.  Les  lignes  ordinaires,  plus  foncées  que  le  fond, 
sont  un  peu  confuses  :  la  subterminale  est  largement  ombrée  de  noir,  et 
l'on  voit  avant  la  frange  une  série  subterminale  de  gros  points  ou  traits 
noirs.  Ailes  inférieures  noires,  avec  une  tache  d'un  blanc  pur,  un  peu  ar- 
rondie à  l'angle  externe;  leur  dessous  ayant  un  arc  cellulaire  géminé, 
assez  éloigné  d'une  ligne  aussi  géminée,  au-dessous  de  laquelle  on  voit  les 
vestiges  d'une  autre  ligne.  Palpes  grêles,  noirs,  divisés  par  deux  fines 
lignes  blanches. 

Haïti.    Coll.  Bdv. 

>  l368.       HyPOGRAMMA   ANDROMEDiE      Gu. 

Taille  et  forme  de  la  précédente.  Ailes  supérieures  d'un  gris-blauc,  avec 
le  bord  interne  noirâtre,  et  les  lignes  ordinaires  assez  confuses,  de  la  même 
couleur  :  l'extrabasilaire  pliis  noire  que  les  autres,  mais  interrompue. 
Tache  réniforme  visible,  formant  un  anneau  noirâtre.  Frange  comme  en- 
trecoupée de  gris  et  de  noir.  Ailes  infér.  noires,  avec  une  tache  étroite 
blanche,  et  se  bornant  presque  à  la  frange,  à  l'angle  externe. 

Chenille  d'un  gris-jaunâtre  ou  roussâtre,  mêlé  de  blanc,  avec  le  dos 
plus  obscur  et  deux  lignes  sous-dorsales  ondées,  irrégulières,  roussâtres. 
Le  tubercule  du  S"  anneau  et  celui  du  11"  sont  peu  élevés,  surtout  le  der- 
nier. Stigmates  bruns.  La  tête  et  toutes  les  pattes  sont  de  la  couleur  du 
corps. 

La  chenille  vit,  en  mars,  sur  VAndromeda  arborea,  le  bois  de  fer  et  le 
bouleau.  Elle  se  change ,  dans  des  feuilles,  au  commencement  d'avril ,  en 
une  chrysalide  couverte  d'une  efllorescence  d'un  blanc-violâtre. 

Amérique  Septentrionale,  en  mai,  dans  les  bois  de  chêne.  Décrite  sur 
le  dessin  d'Abbot. 


Gen.     ALLOTRIA    Hb. 


Hb.  Verz.  2748. 


Chenilles  longues,  effilées,  rases^  sans  émînences ,  à  tête  au  moins  aussi 
grosse  que  le  cou,  aplatie  en  dessus ,  ayant  la  première  paire  de  pattes  ven- 
trales un  peu  plus  courte  tjue  les  suivantes.  —  Chrysalides  courtes,  recouvertes 
d'une  effiorescence  bleuâtre,  renfermées  dans  des  coques  de  soie,  —  Antennes 


IIYPOGRAMMIDii:.  37 

minces,  simples  dans  les  deux  sexes.  Palpes  très-ascendants,  arqués,  peu  épais, 
te  2<-'  article  étroit,  squummcux-lissé,  le  3"  lonij,  linéaire,  aigu.  Tlwrax  court, 
convexe,  velu-squammeux;  hérissé.  Abdomen  assez  lontj,  conique  dans  les  cT, 
assez  yros  cl  cylinclrico-conique  dans  les  9-  -^Hes  super,  entières,  mais  pro- 
fondémenl  festonnées,  squumnieusijs,  à  lignes  distinctes  ;  infér.  épaisses,  jaunes, 
à  bordure  noire  tranchée;  la  V"  nervule  Ircs-prononcée,  insérée  au-dessus  des 
deux  suivantes. 

Voici  un  genre  dont  la  place  n'est  peut-être  pas  bien  lixée,  et  qui  semble 
vaciller  entre  les  Ilypograminides  et  les  Catocalidcs.  Jusqu'ici  il  me  paraît 
appartenir  bien  plus  aux  premières,  par  le  dessous  de  ses  ailes,  ses  palpes, 
sa  chenille  dépourvue  d'appendices  furfuracés,  etc.  Toutefois  je  ne  connais 
de  cisu  que  la  femelle,  dont  l'abdomen  est  seulement  garni  de  [wils  et  ab- 
solument dépourvu  décrètes,  contrairement  à  l'usage  de  cette  famille.  Je  ne 
sais  si  le  mâle,  dont  j'ai  seulement  le  dessin  sous  les  yeux,  offre  de  petites 
crêtes,  comme  les  autres  Ilypogrammides. 

La  chenille  de  YAllotria  Elonyntpha,  seule  espèce  de  ce  genre,  est  in- 
termédiaire, pour  la  forme,  entre  celles  des  Safui  et  des  Ilijpoijramina,  elle 
a  16  pattes,  mais  la  première  paire  de  ventrales  est  un  peu  plus  courte  que 
les  suivantes,  et  ne  paraît  pas  lui  servir  à  marcher.  Aussi  tient-elle ,  même 
dans  le  repos,  ses  anneaux  intermédiaires  assez  ar(}uès.  Je  n'ose  parler  de 
sa  nourriture,  quoiqu'elle  soit  ligurée  sur  une  plante  voisine  des  Glycine 
Mes  notes  ne  sont  pas  d'accord  à  cet  égard.  La  chrysalide  est  franchemeiit 
effiorescente. 

Le  papillon  paraîtrait,  au  premier  abord,  appartenir  au  genre  Pulyphœuis 
de  lalauiilledesHadènides,  mais  sa  chenille,  ses  ailes  inférieures  nettement 
quadrilîdes,  et  d'autres  caractères  queratlenlion  fait  découvrir,  indiquent, 
que  cette  ressemblance  n'est  qu'apparente. 

IJOy.       AlLOTIxIA    ElO.WMt'IIA       Hb. 

Hb.  Zutr,  29,  30  et  Verz.  2748. 

aO'"'".  Ailes  supérieures  à  feston  terminal  noir,  épais  et  profond  ;  d'un 
gris-brun  clair,  avec  tout  l'espace  médian  et  des  places  sur  le  reste  de 
l'aile,  d'un  blauc-verdàtre.  Demi-ligne  et  cxtrabasllaire  noires,  épaisses, 
tremblées  et  un  peu  interrompues.  Coudée  ondée  et  dentée  clans  le  cf , 
presque  nulle,  ou  nulle  dans  la  9i  et  seulement  indiquée  alors  parle 
changement  de  la  couleur.  Subterminale  fortement  ombrée  de  noir  inté- 
rieurement, formant  deux  saillies  principales,  l'une  carrée,  entre  les  !'« 
et  2"  supérieures ,  l'autre  aiguë ,  sur  la  3''  inférieure.  Tache  réniforme 
formant  un  anneau  brun;  orbiculaire  réduite  a  un  gros  point  noir.  Ailes 
jnfér.  d'un  jaune-orangé,  avec  une  large  bordure  d'un  brun-noir,  très- 
nette,  arquée,  parallèle  au  bord  et  marquée  d'une  liture  claire  a  l'angle 
anal.  Frange  blanche,  entrecoupée  de  brun.  Dessous  des  quatre  ailes  jau- 

Lépidoptères.     Tome  7.  -i 


3â  tlYPOGI\AMMlD^. 

nâtre,  avec  une  bordure,  une  ligne  et  une  tache  cellulaire,  noirâtres.  Cette 
dernière  évidée  et  rénii'ornic  aux  supérieures. 

Amérique  Seplentrionalc ,  Géorgie  et  Floride  ,  en  aoiit.  Coll.  Bdv. 
Parait  rare. 

Chenille  d'un  gris-blanc,  avec  des  teintes  rosées  ;  les  incisions  brunâtres 
et  une  série  transversal  de  points  bruns  alignés  sur  chaque  anneau  -,  ceux- 
ci  mieux  marqués,  a  partir  du  5".  Sliginatale  brune,  ondulée,  envoyant  un 
trait  latéral  sur  le  10<=  anneau,  et  un  autre  trait  qui  fait  le  tour  du  11°,  en 
y  formant  une  arête  a  l'extrémité.  Tète  grosse,  concolore,  avec  un  trait 
médian  et  deux  taches  arrondies,  évidées,  brunâtres.  Elle  vit,  en  juin,  sur 
les  Glycines,  d'autres  disent  sur  le  noyer  blanc  [jnglans  alba).  Elle  file 
sa  coque  entre  des  feuilles  vers  la  mi-juillet,  et  reste  à  peine  quinze  jours 
«n  chrysalide. 


Tiiinu  V. 
LIMBAT/IÎ. 


Chenilles  à  16  pattes,  mais  arquant  leurs  premiers  anneaux  pendant  la 
marche,  allongées,  aplnlies  en  dessous.  —  Chrysalides  le  plus  souvent  efjlores- 
cenlet.  —  Papillons  de  taille  grande  ou  moyenne,  à  antennes  jamais  pecti- 
nées,  à  pattes  longues  et  rarement  bien  velues,  à  ailes  épaisses,  sijuammeuses, 
bien  développées:  les  supérieures  ayant  les  lignes  Jlexueuses,  et  la  coudée  ordi- 
nairement anguleuse  et  saillante  dans  le  haut,  oii  elle  limite  souvent  une  tache 
plus  claire;  les  inférieures  toujours  différentes  des  supérieures,  bicolores  de. 
part  ou  d'autre;  le  dessous  souvent  marqué  de  dessins  prononcés  ;  la  nervulc 
indép,cndante  toujours  robuste  et  i-approchée  des  suivantes. 

Cette  tribu  est  dans  le  môme  cas  que  la  deuxième,  et  devra  probablement 
être  divisée  plus  tard.  Nous  y  remarquons  principalement  deux  tyiies  très- 
distincts,  et  dont  chacun  mériterait  peut-être  de  former  dès  à  présent  une 
tribu  séparée,  les  Calocalidcs  et  les  Ophiderides.  Elle  se  lie  par  les  der- 
nières avec  la  tribu  suivante,  et  par  les  Calephides  avec  la  l\''^{Ej:tensœ). 

A.  Taille  petite  ou  moyenne.  Antennes  généralement  moyennes  ou  courtes. 

a.  Articles  des  palpes  distincts.  Ailes   inférieures  ayant  le  disque 

ou  la  base  blancs,  diaphanes,  ou  moins  garnis  d'écaillés  que  le 
reste. 

§.    Des  crêtes  sur  le  thorax  ou  l'abdomen Catephida:. 

$%.  Thorax  et  abdomen  lisses Bolinida. 

b.  Palpes  épais,  saillants,  à  articles  indistincts.  Ailes 

infér.  jaunes,  à  bordure  noire Hypocalidœ. 

B.  Taille  généralement  grande.  Antennes  longues.  Abdo- 

men lisse,  velu  à  la  base. 

a.  Palpes  assez  grêles,  à  3"  article  moyen,  non  spatule. 

Ailes  infér.  très-développées,  de  couleurs  vives. 
Le  dessous  des  quatre  marqué  de  bandes  très-dis- 
tinctes       Caiucalidœ, 

b.  Palpes  épais,  à  3''  article  long  et  spatule.  Ailes 

super,  aiguës   Pattes  épineuses  . Uphideridcc. 


FAM.  I. 

CATEPIÏIDiï:    Gn 


Catocalides  Bdv.  Dup. 

Chenilles  allomjées,  à  16  pattes  complètes,  à  trapézoïdaux  aubverrufjueux  , 
vivant  à  découvert  sur  les  arbres  ou  les  plantes  basses.  —  Chrysalides  renfer- 
mées duyis  des  coques  filées  contre  les  troncs  ou  entre  les  brouisuilles  —  Papil- 
lons à  antennes  filiformes  et  parfois  pubescenlcs  dans  les  cT)  «  palpes  ascen- 
dants. Courts,  à  3*-'  article  bien  distinct,  à  trompe  forte,  moyenne,  à  toupet 
frontal  non  saillant,  à  thorax  fortement  crête,  à  collier  un  peu  relevé,  à  ab- 
domen plus  ou  moins  crête  ou  velu  en  dessus,  à  pattes  assez  courtes,  plus  ou 
moins  velues,  à  ailes  épaisses,  squammeuses,  veloutées,  dentées  ou  subden- 
tées, à  frantfe  longue  et  squammeuse  ;  les  inférieures  ne  participant  pas  des 
mêmes  dessins,  ayant  toujours  le  disque  ou  la  base  blancs,  oit  diaphanes,  ou 
moins  garni  d'écaillés  que  le  reste;  la  l''"  neivule  inférieure  bien  prononcée  et 
aussi  forte  que  les  autres,  prés  desquelles  elle  est  insérée. 

Cette  famille  a  quelques  rapports  avec  les  Bolinides,  mais  elle  s'en  dislui- 
guepai'  plusieurs  caractères,  qui  ressorliront  de  ceux  que  je  donne  ci-des- 
sus. 

.  Les  chenilles  des  Catéphides  ont  toutes  IG  pattes  bien  égales,  et  c'est  â 
tort  que  M.  Buisduval  les  appelle  dans  son  Gênera  :  Larvœ  pseudo-geu- 
laetrœ.  Je  ne  conçois  pas  davantage  comment  il  place  son  genre  Catepkia 
dans  sa  tribu  des  Catocalides,  et  encore  moins  comment  Duponclicl,  (lui  ad- 
met comme  moi  une  tribu  des  Ophiusidos,  l'a  imité.  11  suffit  de  lire  les  ca- 
ractères des  Catocalides,  p.  166,  de  M.  Boisduval,  pour  voir  qu'ils  ne  con- 
vieiment  en  rien  aux  Catéphides.  Du  reste,  le  peu  de  chenilles  connues 
jusqu'ici  varie  beaucoup  selon  les  genres,  cl  quand  on  connaîtra  celles  des 
Liiphoptera,  Stictopîera,  OdontoJes.,  etc.,  on  trouvera  peut-être  encore  des 
différences  bien  plus  considérables. 

Les  papillons  ont  tous  un  air  de  famille  assez  prononcé,  et  pourtant  ils 
sont  très-variés,  selon  les  genres.  Leur  abdomen  est  tantôt  simplement  velu 
comme  les  Cocytodes  et  certaines  Catephia,  tantôt  fortement  crélé  comme 
d'autres  espèces  de  ce  dernier  senre  et  les  A/iophia,  tantôt  enfin,  pourvu 
d'une  seule  crête  trés-petile  et  Ircs-fugilive,  connue  les  Siictoptem.  Leurs 
ailes  inférieures  ne  sont  pas  moins  variées.  Elles  ne  participent  jamais  des 
dessins  des  supérieures,  mais  elles  ont  ordinairement  la  base  blanche  ou 
vitrée;  d'autres  fois  elles  sont  marquées  de  bandes  bleues  ou  blanches; 
parfois  enlin,  entièrement  unies. 

Les  femelles  diffèrent  très-peu  des  mâles  dans  celte  famille,  où  lés  antennes 


CATEPHIDiE.  t\  l 

ne  sont  jamais  déci  Jcmcnl  ciliées  et  où  l'abdomen  est  crôté  ou  velu  dans  les 
deux  sexes. 

Les  Caléphides,  quoique  peu  nombreuses,  sont  répandues  sur  tout  le 
globe.  Nous  n'en  possédons  pour  notre  part  que  quatre  es[)éces,  dont  la 
classification  laissait  beaucoup  à  désirer.  Quant  aux  espèces  exotiques,  elles 
sont  presque  toutes  inédites. 

Gen.     COCYTODES     Gd. 

Chenilles —  Tête  petite,  antennes  assez  courtes,  filiformes  et  garnies 

seulement  uu  sommet  de  cils  isolés,  ù  peine  visibles.  Palpes  courts,  lissés,  appli- 
qiiés  contre  le  front,  ras,  le  second  article  mince,  très-arqué,  le  troisième  à 
peine  distinct,  très-court,  aigu.  Trompe  robuste  et  longue.  Thorax  lisse,  tini, 
déprimé,  velu-lissé.  Abdomen  extrêmement  velu,  non  crête,  déprimé  et  (or- 
mmé  carrément  dans  les  çf;  le  6*^  anneau  muni  sur  le  dos  d'une  plaque  cornée, 
striée,  dépourvue  de  poils.  Poitrine  lrcs-t>elus.  Tarses  épineux.  Ailes  très- 
épaisses,  dentées,  luisantes  :  les  supérieures  oblongues  ,  fi  bords  purallclcs,  à 
lignes  distinctes  ;  les  inférieures  peu  développées,  munies  dans  les  çP  de  poil; 
sQyeux,  tiès-longs,  sur  la  lisière  abdominale. 

Ce  genre  est  aussi  curieux  que  bien  tranché,  on  le  prendrait  au  premier 
abord  pour  uir  genre  de  Crépusculaires,  et  c'est  surtout  à  la  forme  longue 
et  étroite  de  ses  ailes  qu'il  doit  cet  aspect.  Son  abdomen  aplati  chez  les  cf , 
comme  ceux  des  Cerastis,  est  entièrement  recouvert  de  poils  longs,  soyeux 
et  serrés,  le  dessous  l'emporte  encore  sur  le  dessus  à  cet  égard.  Sur  le  des- 
sus du  6- anneau,  les  poils  s'écartent  et  laissent  à  découvert  une  plaque 
cornée  très-dure,  striée  transversalement  comme  une  lime,  cl  bordée  de 
chaque  côté  d'un  rang  d'écaillés.  Les  deux  sexes  partagent  celte  confor- 
mation, qui  n'est  pas  due,  comme  on  pourrait  le  croire  si  on  ne  voyait 
qu'un  seul  individu,  au  dépouillement  accidcnlel  du  tégument  de  l'anneau, 
mais  qui  constitue  bien  une  pièce  séparée.  Les  ailes  inférieures  des  deux  es- 
pèces connues,  sont  variées  de  bandes  bleues,  comme  celles  des  Catocala,  et 
leur  bord  abdominal  est  coupé  nel,  droit,  et  garni  chez  les  cf  de  poils  lios, 
soyeux  et  divergonls,  d'une  longueur  souvent  démesurée.  Les  pâlies  et  la 
nervulalion  des  ailes  n'offrent  rien  de  particulier,  comme  on  aurait  pu  s'y 
attendre  d'après  la  conformation  exceptionnelle  de  l'insecte,  et  la  forme 
anormale  de  ses  ailes. 

Ce  genre  parîdl  jusqu'ici  exclusivement  indien. 

1.370.       CoCYTODES    COERUL.*       Ou. 

75iti.n,  Ailes  super,  oblongues,  à  bords  parallèles,  dentées;  d'un  brun- 
noir  parsemé  d'écaillés  bleuâtres,  avec  une  large  tache  apicale,  la  côte,  la 
cellule  et  les  éclaircics  des  lignes  ordinaires,  d'un  brun-carmélite.  Lignes 


/(S  CATEPniD^E, 

médianes  espacées,  noires  :  sublerniinale  claire,  à  chevrons  noirs  au-dessous 
de  la  tache  apicale.  Taches  ordinaires  visibles,  noires:  l'orbiculairc  puncli- 
fornie,  la  réniforme  en  anneau  interrompu.  Une  série  terminale  de  traits 
noirâtres.  Ailes  inTérieures  noires,  avec  une  grande  tache  cellulaire  arron- 
die, une  bande  llexueuse,  parallèle,  qui  ne  dépasse  pas  la  cellule,  et  un 
traita  l'angle  anal,  d'un  bleu-violàtre  clair.  Frange  entrecoupée  de  blanc. 
Thorax  carmélite.  Abdomen  d'un  gris-noir,  mêlé  en  dessous,  ainsi  que  la 
poitrine,  de  poils  d'un  blanc  soufré.  Bande  des  inférieures  presque 
blanche  en  dessous,  et  atteignant  les  deux  bords.  Base  également  blanche, 
avec  une  grosse  lunule  cellulaire  noire. 

Indes  Orientales.  Coll.  Bdv.  et  Gn.  Celte  belle  espèce  ne  parait  pas 
commune.  Je  n'ai  vu  que  des  mules. 

Q^/Syi.       COCYTODES   GrAJÎIDLATA      Gn. 

somn-..  Ailes  super,  dentées,  d'un  brun-noir  un  peu  luisant,  avec  une 
tache  apicale,  la  côte,  la  cellule  et  les  éclaircics  des  lignes  ordinaires,  d'un 
brun-marron.  Tache  apicale  souillée  de  noirâtre  ;  tache  orbiculaire  punc- 
tifornie,  pupillée  ;  réniforme  claire,  se  prolongeant  .supérieurement  et  ter- 
minée par  un  point  noir.  Ailes  inférieures  noires,  avec  la  base  et  le  disque 
couverts  de  poils  cendrés  et  une  série  ondulée  de  petites  taches  rondes 
d'un  blanc-bleu,  commençant  au  bord  abdominal  et  finissant  dans  la  cel- 
lule. Leur  dessous  avec  trois  rangs  de  taches  semblables.  Jambes  d'un 
brun-jaune.  Thorax  d'un  brun-noir.  Abdomen  d'un  gris-cendré. 

tnde  centrale.    Coll.  Gn.    Une  9- 

Nota.  L'abdomen  est  couvert  de  poils  moins  abondants  que  chez  les  cf. 
et,  en  outre,  il  n'est  pas  aplati  comme  dans  ce  sexe. 

il  372.       CoCYTODÉS    ImmODESIA       Iloev. 
Catocala  Modesta  Van  der  Hoeven.  Lép.  uouv.  pi.  7  f .  8  ab. 

Je  n'ai  pas  vu  cette  Noctuelle,  qui  est  certainement  une  espèce  du  genre 
Cocytodes  ,  et  assez  voisine  de  la  Gramilata,  En  voici  une  description 
sommaire,  d'après  la  figure  et  le  texte  de  l'auteur,  qui  laissent  beaucoup  a 
désirer. 

90mm,  Ailes  dentées  :  les  supérieures  brunes,  variées  de  noirâtre,  avec 
une  bordure  de  cette  dernière  couleur,  coupée  par  des  points  terminaux 
noirs,  cerclés  de  brun-rouge,  et  trois  lignes  ombrées  de  noir  :  celles  du 
milieu  ondées,  parallèles  et  trcs-rapprochées.  Base  noirâtre.  Ailes  infér. 
d'un  gris-cendré,  avec  trois  séries  de  points  arrondis,  internervnraux,  d'un 
bleu  clair. 

Java. 

L'auteur  se  demande  si  ce  n'est  point  la  Dotata  de  Fabricius,  question 


CATEPHlD.li.  43 

qu'il  s'est  déjà  posée  à  propos  d'une  espèce  complètement  différente, 
(Voyez  Lapoplera  Dota  ta). 

J'ai  un  peu  modifia  le  nom  de  cette  Cocytadss^  parcç  qu'il  y  a  déjà  une 
Plusia  Modesta. 

Gen.     CATEPHIA     od.. 

Och.  Syst.  Gloss,  —  Treits.  Bdv.  Gn.  Dup. 

Chenilles  aplaties  en  dessous,  ayant  le  ventre  marqué  de  lâches  noires;  à  tête 
arrondie,  assez  grosse,  à  trapézoïdaux  saillants ,  pyramidaux  et  pilifères ,  à 
pattes  écuilleuses  inégales,  membraneuses,  longues;  vivant  sur  les  arbres  à 
découvert.  —  Chrysalides  épaisses,  à  partie  anale  terminée  carrément,  contenues 
dans  des  coques  légères.  —  Jlntennes  crénelées  de  poils  fins,  multiples,  ou  fili- 
formes. Palpes  minces,  ascendants-verticaux,  le  2"  article  grêle,  arqué,  le  3' 
linéaire,  long.  Trompe  robuste,  moyenne.  Thorax  couvert  de  poils  épais  et  lai~ 
neux.  Abdomen  conique,  crête  dans  les  deux  sexes.  Jambes  antérieures  velues- 
laineuses.  Ailes  épaisses ,  veloutées,  dentées  :  les  super,  avec  une  tache  annu- 
laire sous  la  réni forme;  les  infér.  à  frange  bicolore,  noires,  à  dessins  blancs; 
la  première  nervulc  insérée  presque  vis-à-vis  de  la  4"^. 

J'ai  dit  dans  mon  Essai  sur  les  Noctuélides'  (p.  80),  que  le  genre  Cate- 
phia,  tel  que  le  concevaient  les  auteurs,  était  composé  de  trois  espèces  eu- 
ropéennes dont  chacune  devrait  par  la  suite  former  un  genre  différent 
L'étude  des  exotiques  m'a  démontré  que  j'étais  dans  le  vrai,  et  que,  non- 
seulement  le  genre  Aimphia,  que  j'ai  créé  dans  mon  Index,  est  indispensable, 
mais  que  les  deux  espèces  que  j'y  renfermais ,  ne  peuvent  même  demeurer 
ensemble.  Notre  Jlchymista  reste  donc  seule  représentante  du  genre  Cate- 
■phia  en  Europe,  mais  il  faut  y  joindre  trois  belles  espèces  de  l'Inde,  de  l'A- 
byssinie  et  de  l'île  Maurice,  qui  forment  sans  doute  un  groupe  distinct, 
mais  qui  n'en  ont  pas  moins  tous  les  caractères  essentiels.  Elles  en  différent 
principalement  par  une  taille  double,  les  antennes  eatièreinent  filiformes 
dans  les  deux  sexes,  les  crêtes  de  l'abdomen  consistant  plutôt  en  des  bou- 
quets de  poils  élargis,  les  pattes  beaucoup  plus  velues  et  dont  les  anté- 
rieures munies  au  genou  d'un  faisceau  de  poils  extrêmement  épais. 

VAlchymista  est  la  seule  Catephia  dont  les  premiers  états  et  les  mœurs 
soient  connus.  On  jugera,  tant  par  les  caractères  qui  précèdent,  que  par  sa 
description  à  son  article,  de  la  bizarrerie  de  ses  formes,  qui  sont  peutclre 
encore  plus  singulières  chez  les  espèces  exotiques.  Elle  vit  chez  nous  sur 
les  chênes  isolés  et  se  retire  entre  les  écorces,  surtout  aux  approches  de  sa 
métamorphose.  C'est  aussi  contre  leurs  troncs  que  l'on  rencontre  le  papillon 
fraîchement  éclos.  Il  n'est  pas  moins  bizarre  que  sa  chenille  et  est,  parmi 
nos  Noctuelles  européennes,  une  des  espèces  les  plus  anormales.  Je  ne  l'ai 
jamais  vu  voler. 

Toutes  les  Catephia  sont  rares. 


44  catephid.ï:, 

GROUPE  I. 

1373.       CatEPHIA    PlLlPES      On. 

64'"'".  Ailes  dentées  :  les  super,  un  p*eu  creusées  au  bord  interne,  d'un 
brun-carnidliie,  avec  les  lignes  ordinaires  bien  distinctes,  fines,  noires,  si- 
nuées  et  dentées  :  la  coudée  plus  épaisse  à  sa  naissance,  et  ne  rentrant  en 
dedansqu'au-dessousd'un  anneau  ovale  placé  sous  la  tache  réniforme,  qui 
est  peu  distincte.  Une  série  de  traits  lunules,  terminaux,  noirs.  Ailes  infér. 
d'un  noir-brun,  un  peu  allongées  vis-à-vis  de  la  cellule,  avec  une  bande 
discoïdale  velue,  étroite,  et  une  liture  anale  d'un  blanc-jaunâtre;  leur 
îrange  avec  une  tache  blanche  à  l'angle  externe,  avançant  un  peu  sur  l'aile. 
Dessous  des  quatre  velu,  noirâtre,  avec  la  base  et  le  disque  cendrés  :  les 
infér.  avec  une  grosse  lunule  vague,  noirâtre.  Pattes  munies  de  poils  très- 
longs,  très-touffus  et  formant  aux  antérieures  un  large  pinceau  ou  brosse 
de  poils  divergents. 

Ile  Maurice.    Coll.  Guérin.    Deux  cj'. 

1374.     Gatephia  Syba     Go. 

Elle  est  très-voisine  de  la  Pilipes.  Je  vais  en  faire  la  description  dans  les 
mêmes  termes. 

60mm,  Ailes  dentées  :  les  supérieures  oblongues,  un  peu  creusées  au 
bord  interne;  d'un  brun-carmélite  varié  de  gris-carné  et  de  noirâtre,  avec 
les  lignes  ordinaires  bien  distinctes,  fines,  noires,  sinuées  et  dentées  :  la 
coudée  très-anguleuse  et  rentrant  fortement  en  dedans  sous  la  3*'  infé- 
rieure. Point  d'anneau  sous  la  tache  réniforme,  qui  est  à  peine  distincte. 
Orbiculaire  formant  un  point  placé  sur  une  partie  d'un  gris-carné  clair- 
Deux  taches  ou  plaques  d'un  noir-verdâtre  terne  sur  l'espace  médian.  Une 
série  de  traits  lunules  terminaux,  noirs.  Angle  apical  saupoudré  de  gris- 
cendré,  avec  la  naissance  de  la  subterniinale  blanchâtre.  Ailes  inférieures 
noires,  avec  une  bande  discoïdale  velue,  étroite,  et  une  liture  anale  d'un 
blanc  pur  ;  leur  frange  avec  une  tache  du  même  blanc  à  l'angle  externe, 
avançant  un  peu  sur  l'aile.  Dessous  des  quatre  velu,  d'un  gris-noirâtre  : 
les  inférieures  avec  la  base  et  le  disque  blancs,  et  une  grosse  lunule  vague, 
noirâtre.  Je  ne  parle  pas  des  poils  des  pattes,  puisque  l'individu  que  je 
décris  est  une  femelle. 

Abyssinie.    M.  N. 

1075.     Gatephia  Linteola     Gn. 

65nnm.  Ailcs  dcutécs  :  les  super,  d'un  brun-carmélite,  avec  la  base  plus 
claire  et  les  lignes  ordinaires  bien  distinctes,  fines,  noires,  sinuées  et  rien- 


CATEPHID.'E.  45 

tées;  un  petit  anneau  noir  sous  la  ri'nifonne,  qui  est  peu  flistinctoet  tou- 
chant presque  la  ligne  coudée.  Une  série  de  traits  terminaux  lunules, 
noirs.  Ailes  infér.  noires,  arrondies,  avec  une  large  tache  discoîdalc,  une 
liture  anale  et  l'angle  externe  d'un  Mancde  neige.  Abdomen  (de  la  femelle) 
peu  crCté.  Palpes  ayant  le  dernier  article  aigu,  presque  aussi  velu  que  le  2*, 
dont  il  est  peu  distinct. 

Indes  Orientales.    Coll.  Saunders.    Une  seule  femelle. 


GROUPE   II. 
1376.     Catephia  Alchtmista     Geoff. 

Geoff.  II  p.  lûO  —  Wien.-Verz.  W-5  —  Fab.  298  {Coviergens  err.)  — 
Engr.  SSGnc  (rAlchymiste)  —  Bork.  27—  Hb.  303  cf— Treils.  III  p.  323 
—  God.  Ip,  100  pi.  53  —  Gn,  Ess.  81,  Ind.  2^|8  —  Bdv.  1326  —  Frey.  Ill 
pi.  239  =  Leiicmnelas  Naturf.  1780  p.  77  pi.  IV  —  Rossi  1132  —  Esp. 
pi.  107  f.  2  —  Steph.  III  p.  128. 

Larv.  Frey.  —  Gn.  infrà. 

;i5""».  Ailes  très-(5paisses,  veloutées,  dentées  :  les  supérieures  noires, 
variées  de  brun,  avec  l'espace  terminal  plus  clair,  et  les  lignes  ordinaires 
distinctes,  fines,  noires,  sinuées.  Taches  ordinaires  peu  distinctes.  Un  an- 
neau ovale  sous  la  rénifornie,  touchant  à  la  ligne  coudée.  Traits  costaux 
blancs  et  distincts.  Inférieures  noires,  avec  une  large  tache  discoïdale,  une. 
liture  anale  et  une  autre  à  l'angle  externe,  comprenant  la  frange,  d'un 
blanc  de  neige.  Dernier  article  des  palpes  un  peu  spatule.  Thorax  noir, 
trés-iaineux.  Abdomen  fortement  crête  dans  les  deux  sexes. 

Chenille  d'un  gris-cendré,  mêlé  de  ronssAtre,  sans  aucune  ligne  bien 
distincte,  avec  le  bord  du  premier  anneau  d'un  jainie  vif.  Les  trapézoïdaux 
tous  saillants,  jaunes,  entourés  de  noir;  ceux  des  ti'^  et  11''  anneaux  re- 
levés en  pyramide  bifurquée  ;  de  petits  points  noirs  semés  sans  ordre  entre 
eux.  Ventre  d'un  blanc-blouàtre,  avec  une  tache  noire  sons  les  anneaux 
dépourvus  de  pattes.  Stigmates  jaunâtres,  cerclés  de  noir.  Une  tache  blan- 
châtre, latérale,  sur  le  11'^  anneau.  Vit,  en  août, sur  le  chône. 

Europe  centrale  et  boréale,  en  mai.  Coll.  Div.  Toujours  rare,  quoi- 
que répandue  dans  un  grand  nombre  de  contrées. 

Esper  figure  une  chenille  qui  ne  lui  ressemble  en  rien. 


Gen.      ANOPHIA      Gn. 

Gn.  Ind.  p.  2û8  =  Catephia  Tr.  Ddv.  Dup. 

Chenilles  allonrjèes,   cylindnrjuc^,   à    11"   anneau  légèrement   renflé,  sans 
éminenceSfà  iCle  arrondie i  vivant  à  découvert  sur  les  Convolvulacées. —  Chr)- 


46  CATEPHlDiE. 

solides  renfermées  dans  des  coques  à  la  surface  de  la  terre,  —  Antennes  assei 
courtes,  filiformes,  plus  ou  moins  pubescentes.  Palpes  courts,  ascendants,  appli- 
qués contre  le  front,  leur  3"^  article  de  moitié  environ  du  second,  cylindrico- 
conique,  obtus.  Trompe  robuste,  courte.  Thorax  convexe,  subcarré,  velu-lai- 
neux, crête,  à  collier  épais,  un-  peu  saillant.  Abdomen  velu,  fortement  crête, 
terminé  par  un  bouquet  de  poils  touffus.  Pattes  moyennes^  un  peu  velues.  Ai- 
les presque  entières,  à  franges  longues,  squammeuses:  les  supérieures  oblori- 
gués ,  étroites  près  de  lu  base,  avec  le  bord  interne  un  peu  creusé;  les  infér, 
arrondies,  blanches  sur  le  disque,  à  frange  bicolore;  i  indépettdantc  insérée  Sur 
la  disco-cellulaire,  visiblement  en  avant  et  au-dessus  des  deux  suivantes. 

On  a  vu,  aux  généralités  du  genre  Catephia,  que  j'en  ;ii  le  premier  isolé 
le  G.  Anophia,  et  quoique  mon  exemple  n'ait  pas  été  suivi  jusqu'ici,  je  per- 
siste à  croire  cette  séparation  des  plus  nécessaires.  Il  y  a,  je  ne  crains  pas 
de  l'affirmer,  très-peu  de  rapports  entre  ces  deux  genres  sous  tous  leurs 
états,  malgré  la  ressemblance  de  dessin  des  insectes  parfaits.  Ici  ce  ne  sont 
plus  les  formes  bizarres  des  chenilles  des  Catephia  :  celles  des  Annphia 
rentrent  pour  ainsi  dire  dans  les  conditions  ordinaires  des  chenilles  de  Noc- 
tuelles, et  ne  présentent  aucune  saillie.  Elles  vivent  d'ailleurs  sur  les 
plantes  basses  et  non  sur  les  arbres,  et  si  on  les  a  obtenues  quelquefois  eu 
battant  certains  arbrisseaux,  c'est  qu'on  n'a  pas  fait  attention  que  des  Con- 
volvulus  étaient  enroulés  autour  de  leurs  tiges. 

Les  insectes  parfaits  sont  fort  remarquables,  comme  ceux  de  toute  la 
famille,  mais  ils  se  rapprochent  plus  que  les  autres  de  la  forme  ordinaire  des 
Noctuelles.  Les  palpes,  les  pattes,  l'épaisseur  des  ailes,  la  forme  des  crêtes 
abdominales  et  lu  nervulalion  des  ailes  inférieures,  ne  sont  plus  les  mêmes 
que  chez  les  Catephia.  N'ayant  jamais  pris  moi-même  les  papillons  à  l'état 
parfait,  je  ne  puis  rien  dire  de  leurs  mœurs  :  je  crois  cependant  qu'il  vo- 
lent bien  plus  que  les  Catephia.,  et  qu'ils  rentrent  encore  à  cet  égard  dans 
la  condition  ordinaire  des  Noctuelles. 

J'ai  parlé,  dans  une  note  des  généralités  de  la  tribu  des  Acontides,  de  la 
ressemblance  très-marquée  que  présente  la  chenille  derAc.  Luctuosa  avec 
celles  des  Anophia.  Comme  les  dessins  des  insectes  parfaits  offrent  aussi 
quelque  analogie,  quelques  personnes  ont  été  jusqu'à  soutenir  que  ces  deux 
insectes  devaient  être  réunis  dans  le  môme  genre.  On  verra,  à  la  noie  à  la- 
quelle je  renvoie,  quelles  ont  été  mes  raisons  pour  ne  pas  adopter  cette  opi- 
nion. 

Les  Anophia  habitent  les  Indes,  l'Océanic  et  les  contrées  méridionales  de 
i  Europe.  Je  ne  sache  pas  qu'aucune  ail  été  rencontrée  en  Amérique,  mais  je 
ne  serais  pas  surpris  qu'on  en  trouvât  dans  le  nord  et  les  îles  de  l'Afrique. 
Les  espèces  exotiques  sont  inédilcb. 


catephid.t:.  47 

GROUPE   I. 
1377.      AxopniA  Leuco.melas     Lin. 

s.  N.  183  et  F.  s.  1184  —  Wien.-Vcrz.  W  6  —  Hb.  30&  —  Bork.  28  — 
Engr.  (la  Pie)  557  a-c  —  Tr.  III  p.  321  —  God.  II  p.  103  pi.  5»  f.  2  — 
Frey.  IV  pi.  347  —  Gn.  Ess.  p.  81  et  Ind.  2/t8  —  Bdv.  132û  =  Xantho- 
grapha  Fab.  296=  Akhymisln  Esp.  pi.  135  f.  3  =  Funesta  Esp.  pi.  88 
r.  6. 

Larv.  Frey. 

Hongrie,  Autiiclie,  midi  de  rAlIcmagiie,  Ouest  de  la  France,  en  juin 
et  août.    Coll.  Div.     Pas  très-rare  dans  certaines  années. 

La  clienille,  mal  connue  avant  la  figure  qu'en  a  donnée  Frcyer,  vit  sur 
le  Convolvuliis  sepium.  Elle  est  d'un  brun-terreux,  avec  la  vasculaire  et 
la  sous-dorsale  orangées;  la  première  entrecoupée  de  noirâtre.  La  sligma- 
tale  est  plus  large  et  plus  blanchâtre.  Tous  les  points  sont  orangé.s.  La 
tête  est  d'un  gris-bleuâtre,  ponctuée  de  noir. 

Quoi  qu'en  disent  Treilsclike  et  Laspeyres ,  cette  Noctuelle  est  bien  la 
Leucninclas  de  Linné,  ses  descriptions  ne  laissant  pas  de  doutes,  et  d'ail- 
leurs elle  existe  encore  en  nature  dans  sa  collection  ,  ainsi  que  me  l'a 
mandé  M.  Doubleday.  Il  est  surprenant  sans  doute  qu'il  cite  la  figure 
de  Clerck,  qui  représentela  BamhxirU,  et  Geoffroy,  qui  a  décrit,  quoique 
assez  mal,  V yllchymista ;  mais  ces  deux  contradictions  même  prouvent 
combien  il  faut  attacher  peu  d'importance  à  ces  citations.  Linné  n'a  vu 
que  la  base  des  ailes  inférieures  blanche,  et  comme  les  Noctuelles  de  ce 
dessin  étaient  peu  connues  de  son  temps,  il  a  conclu  que  tout  ce  qui  offrait 
ce  caractère  dans  les  auteurs,  se  rapportait  à  la  même  espèce.  Quant  à 
Fabricius,  les  noms  de  Leucomelas,  Convergens  et  Xanthographa,  so'i\|^ 
confondus  dans  son  Entomologia  systematica,  je  ne  sais  par  quel  hasard, 
qui  paraît,  du  reste,  tout  matériel. 

GROUPE   II. 

J.378.       A.NOPHIA    ACRONVCÏOIDES       Gn. 

36mm.  Ailes  subdentées  :  supérieures  épaisses,  pulvérulentes,  mêlées 
de  cendré  et  de  noirâtre  ,  avec  les  lignes  ordinaires  distinctes  ,  fines  , 
noires,  sinuécs  et  denliculées.  Les  deux  taches  distinctes  :  l'orbiculaire 
annulaire,  la  réniforme  grande,  grise ,  bordée  de  blanchâtre  cxlcrleure- 
ment  et  placée  sur  un  grand  espace  cendré  qui  remonte  jusqu'à  la  côte. 
Une  petite  tache  claire  entre  et  au-dessous  d'elles.  Frange  coupée  de 
traits  cendrés.  Ailes  infér.  ayant  la  base  d'un  blanc-nacré  pur;  le  reste 
noirâtre,  avec  la  frange  blanche  ,  coupée  de  noir  vis-à-vis  de  la  cellule. 
Dessous  des  quatre  ailes  noirâtre  ,  à  base  d'un  blanc  sali  ;  les  supérieures 


48  catephid.ï:, 

avec  une  grande  lunule  cellulaire  précédée  d'un  point  noir.  Poitrine  et 
pattes  rosées. 

Terre  de  Van-Dicnien.     Coll.  Saundcrs.    Un  çf  bien  conservé. 

Cette  Noctuelle  j,  yu  premier  abord  ,  l'aspect  d'une  Acronycta  voisine 
à^Auricovia , 

1379.       AnoPHIA   OlIVESCENS       Gn. 

Elle  a  une  certaine  ressemblance  avec  notre  Epvnda  Nigra  {Mthiofs) 
d'Europe. 

36mm,  Ailes  super,  noires,  U'gèrenient  mordorées  ou  olivâtres  au  bord 
terminal,  avec  les  deux  lignes  médianes  fines,  noires,  géminées,  sinuées  et 
denticulées,  cl  les  traces  des  deux  taches  ordinaires;  la  rénifornie  indi- 
quée extérieurement  par  quelques  atomes  jaunâtres.  Ligne  subterminale 
à  peine  sensible.  Frange  concolore  et  unicolore.  Ailes  infér.  d'un  blanc  un 
peu  nacré,  avec  une  bande  noire.  Subterminale  séteudant  jusqu'au  bord 
et  jusque  sur  la  frange  ,  entre  les  nervules  médianes.  Dessous  des  quatre 
ailes  blanc  jusqu'à  moitié,  puis  noir,  avec  le  bord  gris.  Une  forte  lunule 
noire  dans  la  cellule  des  sui>ér.  et  un  petit  point  noir  sur  la  nervure  cos- 
tale des  inférieures.  Cne  teinte  ocliràcéc  à  la  naissance  du  bord  abdomi- 
nal. Antennes  crénelées  et  presque  subciliées.  Poitrine  rosée.  Abdomen 
avec  une  forte  crête,  sur  les  2*=  et  3^'  anneaux,  et  un  pinceau  anal,  noirs. 

Java.    Coll.  C'«  des  Indes. 

Nota.  Dans  cette  espèce,  on  voit  partir,  de  chaque  côté  de  l'abdomen, 
à  sa  jonction  avec  le  thorax,  un  petit  pinceau  de  poils  sinués  qui  remonte 
sur  le  dos  et  vient  presque  rejoindre  chaque  côté  de  la  grande  crête. 

A. 

Tous  les  dessins  des  supérieures  sont  confondus,  et  aucune  ligne  n'y 
est  visible.  Des  atonies  blanchâtres  foruK  nt  une  sorte  de  tache  costale 
au  bout  de  la  cellule.  Les  crêtes  de  l'abdomen  sont  roussâtres. 

Inde  centrale.    Coll.  Saunders  et  Dbday. 

B. 

La  bande  noire  des  inférieures  est  plus  large,  et  la  tache  blanche  de 
"l'angle  anal  se  borne  à  la  frange;  mais  ce  qui  distingue  particulièrement 
celte  variété,  c'est  que  les  palpes,  la  poitrine,  l'abdomen  tant  en  dessus 
qu'en  dessous,  elles  pattes,  sont  noirs,  sans  mélange  de  clair.  Les  an- 
teinies  (autant  que  j'en  puis  juger  par  un  tronçon  trés-courl)  sont  com- 
plètement filiformes. 

Silhet.    Coll.  Gn.    Un  seul  cf. 


CATEPHlDiE. 


49 


l38o.       AnOI-IuA    UamUUUII       Clerck. 


Ramb.  Aiin.  des  Se.  U'Obs.  1829  p.  203  —  Bdv.  Ind.  Mélli.  Add.  p.  7 
—  Treits.  sup.  p.  139  —  Diip,  siip.  III  p.  550  |)1.  66  —  Gn.  Ess.  p.  SI 
Ind.  248  —  Bdv.  1325  —  Costa  i)l.  X\  f.  1,  2  (non  3)  =  Leucomelas 
Clerck  pi.  1  f .  2  =  Adepia  Hb.-Gey.  792,  793. 

Larv.  Costa  —  Gn.  infrà. 

France  méridionale ,  Espagne,  Barbarie,  Italie,  en  juillet.  Coll.  Div. 
Encore  estimôe. 

Cette  espèce  est,  comme  on  voit,  trcs-anciennemcnt  connue,  puisqu'elle 
a  été  ligurée  par  Clerck.  Linné  ,  qui  décrit  la  vraie  Leucomelas  ,  a  tité, 
à  tort,  dans  sa  synonymie,  la  figure  de  cet  auteur.  Cependant ,  il  est  bien 
probable  qu'il  a  vu  aussi  l'original  de  la  figure  de  Clerck,  et  qu'il  a  cou- 
fondu  ainsi  ces  deux  Anoplila, 

La  clienille  a  tout-à-l'ail  le  port  de  celle  de  Leucomelas^  elle  est  d'un 
gris-brun  ou  verdàlre  ,  pointillé  de  noir,  avec  la  vasculaire  et  les  sous- 
dorsales  continues,  orangées,  cl  les  trapézoïdaux  noirs.  La  siigmatale  est 
blanclultre,  un  peu  ondée.  La  tète  est  grise,  pointilléede  noir.  Elle  \itaux 
environs  de  Montpellier,  sur  les  Concolcutus.  Ou  m'a  dit  aussi  l'avoir 
trouvée  sur  le  rosier;  mais  il  est  évident  qu'on  n'aura  pas  fait  attention 
aux  Coiivolvulus  qui  entouraient  cet  arbuste.  M.  Costa  la  représente  d'un 
\ert  pâle,  avec  les  lignes  et  le  ventre  d'un  fauve  vif,  séparé  de  la  stigma- 
tale  par  nue  ligue  noire  très-tranchée. 

Gen.     ERVcJLi     y,n. 

chenilles..,..,.  —  Antennes  crénelées  dans  les  cf.  Paifjes  minces,  <)t's- 
asccndants ,  à  dernier  article  long,  filifonne,  nu,  très-létfèreinenl  subule. 
Trompe  moyenne.  Ttiorax  velu-liérissé,  fortement  crête.  Abdomen  des  çf 
ijréle,  carène,  muni  sur  les  premiers  anneaux  de  fortes  crêtes  de  poils  élat- 
gies,el  termine  par  un  ttoutjuet  de  poils  é/iuis.  Jambes  veines,  celles  des  pattes 
antérieures  courtes,  munies  d' une  forte  touffe  dfi  poils  écuilleux  en  dessus,  lai- 
neux en  dessous.  Ailes  dentées:  les  supérieures  échancrée  s  au  bord  interne ,  les 
injérieures presque  unicolorcs,  ayant  aussi  une  lêqerc  échancrure  à  l'angleanal. 

Je  ne  connais  qu'une  seule  espèce  dans  ce  genre,  et  encore  n'ai -je  vu 
qu'un  seul  sckc  et  même  qu'un  scu!  individu.  C'est  assez  cependant  pour 
être  convaincu  qu'il  ne  peut  être  rapporte  à  aucun  des  autres  genres  de 
celte  famille  :  il  s'en  dislingue  au  premier  abord,  par  ses  ailes  inférieures 
unicolorcs  ;  ses  pattes  antérieures  ont  une  forme  particulière.  Le  bord  in- 
terne de  ses  ailes  supérieures  présenlc  aussi  un  caractère  propre  :  il  n'est 
pas  droit  comme  dans  les  autres  espèces,  mais  sinuc  et  comme  échancré,  cl 
dépourvu  de  toute  espèce  de  frange,  à  rcxce[ilion  de  l'angle  inlernc,  où  la 
frange  reparaît  cl  forme  une  sorte  de  dent  assez  saillanle. 


So  CATEPHlt>JÈ. 

j38i.     Erygia  AncALis     Gn. 

38'""'.  Ailes  supér.  d'un  brun  feuille-mortc ,  légèrement  teinté  de  vio- 
lâtre.  A  la  place  de  la  ligne  exlrabasilaire,  est  une  bande  irrégulièie,  dé- 
chiquetée ,  d'un  brun  foncé.  La  ligne  coudée  est  du  même  brun  et  suivie 
de  plusieurs  autres  lignes  fines  et  denticulées,  mais  peu  suivies,  y  com- 
pris même  la  subterminale.  Près  du  sommet  est  une  taclie  en  forme  de 
coin  recourbé,  d'un  brun-noir  liseré  de  brun-jaunâtre,  et  suivie  d'un 
gros  point  également  noir.  Frange  concoiore.  Ailes  infér.  d'un  gris-noi- 
râtre uni,  avec  un  petit  trait  en  forme  de  V,  d'un  jaunâtre  clair,  en  ap- 
prochant de  l'angle  anal.  Dessous  d'un  gris-brun  clair  un  peu  ciiatoyant  : 
les  inférieures  ayant,  avant  le  bord  terminal,  un  large  espace  d'atomes 
nombreux  d'un  cendré  soyeux. 

Indes  Orientales.    Coll.  C'"  des  Indes.    Un  cf. 

Gen.     ODONTODES     Gu. 

Clicnities —    Anlcnnc?  fthj armes,  glaives  dans  les  deux  sexes.  Palpes 

ascendaHls-oblUjues,  peu  courbés,  assez  courts,  leur  3*  article  du  tiers  environ, 
linéaire,  tronqué,  formant  un-  léger  coude  avec  le  précédent.  Tête  petite. 
Trompe  longue.  Thorax  subcarré,  squammeux.  Abdomen  dabord  cylindrique 
et  finissant  en  pointe  allongée  et  émoussée,  avec  une  seule  crête  sur  le  I*""  an- 
neau. Pattes  assez  courtes,  grêles,  à  ergots  longs:  les  jambes  des  intermédiaires 
garnies  de  poils  comprimés.  Ailes  supérieures  subdentées,  pourvues,  à  Cextré- 
mité  du  bord  interne,  de  poils  formant  une  dent  ;  inférieures  presque  entières, 
arrondies,  unicolores  en  dessus,  ayant  l'indépendante  insérée  un  peu  au-dessus 
des  deux  suivantes  avant  la  4"' 

Le  caractère  le  plus  apparent  de  Tunique  espèce  de  ce  genre,  c'est  la 
couleur  uniforme  des  ailes  inférieures,  mais,  si  on  les  interpose  entre  l'œil 
et  la  lumière,  on  s'aperçoit  qu'elles  ne  conirarient  pas  la  loi  commune  de 
la  famille ,  cl  qu'elles  ont  réellement  le  disque  demi-transparent ,  comme 
les  vraies  Annphia . 

La  petite  dent  formée  par  des  poils  a  l'angle  mlerne  des  ailes  supérieures, 
est  plus  prononcée  ici  que  dans  les  Anophiu,  i)arce  que  ces  poils  croissent 
en  longueur  jusqu'à  l'endroit  où  ils  cessent  complètement.  Au  reste,  on 
comprend  que,  pour  peu  que  l'insecte  ait  volé,  ce  caractère  doit  facilement 
disparaître.  Le  genre  est  indien,  et  son  unique  espèce  est  extrêmement  su- 
jette à  varier,  eu  sorte  qu'à  n'en  voir  que  quelques  individus  isolés,  on  se- 
rait tenté  de  croire  à  l'existence  de  plusieurs  espèces.  Elle  ne  le  cède  guère 
80US  ce  rapport  à  la  Punvla  Inconstans. 


CATEPHID^.  5 1 

i382.     Odontodes  Aleuca     Gh. 

tjO""".  Ailes  super,  d'un  gris-brun  clair  un  peu  tcinlé  de  lilas.  Ligne 
extrabasilaire  ond(5e  et  arqui^e ,  limitant  l'espace  basilaire  qui  est  plus 
brun  ou  plus  roussillre,  et  plus  squaniiiKHix  (juc  le  reste  de  l'aile.  Ligne 
coudée  géminée,  denliculée  ,  fine ,  très-rapprocliéc  dans  le  bas  de  l'extra- 
basilaire.  Sublerminnie  peu  marquée,  blanchâtre,  surtout  entre  les  l"^"^^  et 
2«  nervulcs  de  la  médiane,  et  bordée  supérieurement  de  taclies  sagillées, 
d'un  brun  pâle.  Tache  rénifornie  grande,  concolorc,  liserée  fwiemenl  de 
brun  et  portant  une  tache  foncée  dans  son  centre.  Ailes  infér.  d'un  brun- 
enfunié  uni  ,  un  peu  plus  claires  sur  le  disque,  avec  la  frange  jaunâtre, 
mince.  Dessous  des  quatre  d'un  blanc  sale,  un  peu  nacré,  avec  les  nervu- 
res plus  foncées  et  une  large  bordure  brune,  nettement  coupée.  Les  supé- 
rieures avec  la  réniforme  large,  brune,  et  se  fondant  avec  les  ramilication's 
des  nervures. 

Indes  Orientales.    Coll.  Bdv.  et  Gn. 

Le  dessous  de  cette  espèce  rappelle  un  peu  les  Heliothis  ou  les  Bolina. 


Ailes  super,  plus  variées,  plus  marbrées  ,  avec  des  éclaircies  blanchâ- 
tres, suivant  les  lignes,  découpant  mieux  la  tache  rénifornie;  celles  de  la 
subterminale  plus  prononcées. 

C'est  principalement  de  femelles  que  se  compose  cette  variété, 

B. 

Toute  la  base  d'un  brun-marron  vif,  découpée  nettement  sur  l'espace 
médian,  qui  est  d'un  blanc  azuré. 

Cette  belle  variété  a,  au  premier  abord,  l'aspect  d'une  espèce  tout-à- 
fait  distincte. 

Mêmes  localités.    Coll.  Gn. 

Gen.     STICTOPTERA     Gn. 

chenilles —  jintenncs  trcs-loiiyues,  minces,  filiformes  el  à  peine  pu - 

bescentes.  Palpes  courts,  assez  grêles,  peu  ascendants,  obliques,  le  2*  arti- 
cle non  arqué,  rectangulaire,  le  3"  filiforme,  obtus  au  sommet.  Thorax  carré, 
convexe,  squammeux,  à  collier  relevé,  à  ptérycjodes  souvent  relevées.  Abdomen 
mince,  effilé,  conique,  avec  une  petite  crête  à  peine  sensible.  Pattes  cjrêles,  gla- 
bres. Ailes  supérieures  très-étroites,  lancéolées,  à  lignes  fines.  Ailes  infér.  ai- 
rondics,  un  peu  sinuées,  à  disque  trauspan-nt  ;  l'indépendante  insérée  au  mênie 
point  que  la  3*  inférieure. 

Les  insectes  de  ce  genre  onl  une  forme  singulière,  et  qui  rappelle  un  peu 


52  OATEPHID.E. 

les  CucuUia.  Lours  ailes  supérieures  sont  oblongues  cl  lancéolées,  tandis 
que  les  inlérieures  conservent  la  forme  ordinaire,  mais  en  revanche  elles 
offrent  celte  particularité,  que  luute  leur  base  cl  leur  disque  sont  absolument 
transparents  et  irises.  Le  dessous  des  supérieures  offre  également  une  tache 
discoïdalc  vitrée,  mais  qui,  étant  recouverte  d'écaillés  en  dessus,  ne  s'ap- 
perçoit  que  quand  on  interpose  l'insecte  entre  l'œil  et  la  lumière.  Leur 
thorax  prête  aussi  à  cette  ressemblance  avec  les  CucuUia  (qui  n'est  du 
reste  qu'apparente),  en  ce  que  leur  collier,  quoique  divisé  en  deux  lobes  ar- 
rondis, comme  chez  les  autres  espèces,  est  relevé  perpendiculairement.  Les 
plérygodes  même  d'une-  des  espèces  sont  relevées  dans  le  même  sens,  ce 
qui  lui  donne  un  aspect  bizarre  et  tout-à-fait  exceptionnel.  Enfin,  uu  détail 
que  nous  devons  encore  remarquer  ici,  c'est  l'extrême  exiguite  de  la  crête 
de  l'abdomen,  qui  consiste  pour  ainsi  dire  en  un  point  velu,  lequel  disparait 
facilement  quand  l'insecte  a  volé. 

L'une  des  espèces  ne  m'est  connue  que  par  la  figure  de  Cramer.  Cet  au- 
teur a  donné  sous  le  nom  dUAmphya;  (pi.  d34  C),  une  autre  Noctuelle  qui 
pourrait  aussi  appartenir  à  ce  genre. 

Les  Stictoptera  sont  américaines,  et  ne  se  trouvent  que  rarement  dans 
les  envois  de  Lépidoptères.  Je  vois  cependant  figurer  l'une  d'elles  dans  le 
musée  de  la  compagnie  des  Indes,  mais  je  n'ai  pas  sa  patrie  exacte. 

i383.     Stictoptera  Cucullioides     Gu. 

ilO~'"-.  Ailes  super,  subdentées,  d'un  gris  de  lin  marqué  d'atomes  et 
de  petites  lignes  lines,  peu  apparentes,  roussâtres  et  noirâtres,  avec  txv.ù 
partie  de  la  côte,  l'apex  et  une  grande  tache  triangulaire  partant  du  mi- 
lieu du  bord  interne  et  joignant  le  milieu  du  bord  terminal ,  d'un  brun 
feuille-sèche.  Ailes  infér.  ayant  le  disque  transparent ,  irisé,  avec  une 
large  bordure  noirâtre  et  un  trait  cellulaire  obscur.  Dessous  des  super, 
avec  une  place  longitudinale  claire  et  demi-transparente  sur  le  disque. 
Corps  grisâtre,  avec  le  collier  roussâtre.  Abdomen  terminé  par  un  bouquet 
de  poils  bifide  et  long. 

Java?    Coll.  C'^  des  Indes.    Un  seul  cf. 

Nota.  Chez  cette  espèce,  les  ptérygodes  sont  relevées  presque  perpen- 
diculairement et  ramenées  en  avant  vers  le  collier. 

/  i384.     Stictopteha  Clara     Cr. 

Cr.  3o8I. 

UQ'""'.  Ailes  super,  subtriangulaircs  ,  entières ,  d'un  brun  de  terre 
d'ombre,  striées  de  brun  plus  foncé,  avec  de  fuies  lignes  noires,  interrom- 
pues. Espace  terminal  et  partie  du  disque  d'un  jaunâtre-ochracé,  marqué 
de  bandelettes  de  la  couleur  du  fond.  Ailes  infcr.  d'un  blanc-nacré 


CATEPHID^.  53 

iransparent,  avec  une  bordure  noire  Irès-tranchée .   et  la  frange  jau- 
nâtre. 

Surinam.     Décrit  d'après  la  ligure  de  Cramer. 

Comme  je  n'ai  pas  vu  cette  espèce  en  nature,  je  ne  puis  affirnier  qu'elle 
jppartiennc  bien  à  ce  genre,  dont  elle  nie  semble  avoir  tous  les  caractères. 
Cramer  a  donné  sous  le  mémo  nom  (pi.  600  L) ,  une  autre  Noctuelle 
qu'il  donne  pour  le  mule  de  celle-ci.  Pour  moi ,  elle  me  parait  appartenir 
à  une  toute  autre  espèce,  et  très-probablement  à  un  tout  autre  genre. 

/    j.:i8.>.      Stictopteha  Viïrea     Gn. 

aO'"'".  Ailes  super,  entières,  très-étroites,  avec  l'angle  interne  très- 
rentré;  d'un  cendré-violet,  sablées  d'atomes  fins  et  traversées  par  une 
multitude  de  fines  lignes  ondulées  ,  subi)arallèles,  noirâtres.  Six  taches 
subterminales  arrondies ,  d'un  brun-cannelle.  Celle  de  l'angle  interne 
plus  grande  et  éclairée  supérieurement  de  blanchâtre.  Une  quantité  égale 
de  groupes  arrondis  d'atomes  noirâtres  terminaux.  Ailes  infér.d'un  blanc- 
bleu  nacré,  transparent,  avec  une  bordure  noire  tranchée.  Dessous  noi- 
râtre; celui  des  supérieures  avec  une  tache  discoïdale,  demi-transparente. 
Corps  noirâtre.  Collier  cannelle. 

Jamaïque.    Coll.  Saunders.    Un  seul  cf. 


i 


i386.     Sticxoi'teua  Diaphaaa     Gn. 


iO'"™.  Ailes  super,  un  peu  moins  prolongées  à  l'apex  que  chez  !a 
yUrea;  d'un  gris-cendré  soyeux,  un  peu  brunâtre  à  la  côte,  avec  toutes 
les  lignes  très-bien  écrites,  tremblées,  noires  ;  les  deux  médianes  gémi- 
nées, et  entre  elles,  une  autre  aussi  marquée,  mais  simple  et  précédée 
d'un  trait  également  noir,  sur  une  jdacc  brunâtre,  entre  la  côte  et  la  ner- 
vure sous-médiane.  Tache  réniforme  cerclée  de  brun  et  rembrunie  au 
centre,  mais  moins  marquée.  Ligne  subterniinale  claire  ,  mal  marquée 
précédée  de  taches  brunes,  chevronnées  de  noir,  et  placées  deux  à  deux, 
frange  entrecoupée  et  précédée  de  traits  noirs,  épais,  et  presque  conti- 
gus.  Ailes  infér.  bien  vitrées,  avec  la  bordure  et  la  côte  largement  noires. 
Collier  d'un  brun-carmélite.  Abdomen  m()ins  elTiié  et  plus  ohius  que  cliez 
les  autres  espèces. 

Para.     Coll.  Gn.     Un  seul  0'. 

1087.       StiCTOPTERA    l'EXESTItA       Gn. 

Elle  me  parait  très-voisine  de  la  Vitrea;  mais,  comme  je  n'ai  plus  cotlo 
dernière  sous  les  yeux,  je  la  décrirai  dans  les  mêmes  termes  pour  faire 
ressortir  les  diflérences. 

Lejjidoplcres,     Tome  7.  5 


54  •  CATEPIlIDiE." 

^gm».  Ailes  super,  entières,  très-étroites ,  avec  l'angle  interne  cxtrè- 
jnement  rentré  et  un  léger  coude  au  bout  de  la  première  supérieure;  d'un 
gris-cendré  un  peu  jaunâtre,  très-légèrement  ciiatoyant  en  violâtre,  sablées 
d'atomes  fins  et  traversées  par  les  lignes  ordinaires  fines,  ondulées,  plus 
foncées;  les  deux  médianes  géminées  :  la  coudée  formant  un  V  très-distinct 
sur  la  nervure  sous-médiane;  l'ombre  médiane  extrêmement  fine  et  simple. 
Tache  réniforme  courte  (parce  que  la  cellule  est  rétrécie),  à  contours 
bruns,  éclairés  intérieurement  de  jaune.  Une  ligne  brune,  éclairée  aussi  de 
jaune,  entre  l'extrabasilaire  et  l'ombre  médiane.  Quelques  écailles  jaunes 
sur  l'espace  basilaire.  Six  taclies  subterminales  d'un  brun-cannelle,  limi- 
tées en  dedans  par  des  chevrons  ou  V  noirs ,  très-fins.  Feston  de  l'aile 
onde,  épais  et  comme  en  forme  de  ^rr^w^  .  Ailes  infér.  transparentes,  iri- 
sées, avec  une  bordure  noire ,  tranchée.  Dessous  comme  dans  la  f^itrea. 
On  remarque  une  tache  un  peu  plus  maie,  mais  très-vague ,  au-dessus  de 
!a  bifurcation  de  la  sous-costale.  Collier  et  base  des  ptérygodcs  d'un 
brun-roux. 

Nouvelle-rribourg  (Brésil).    Coll.  Gn.    Un  cf. 

Gen.     LOPHOPTERA     Gn. 
Apamea  Bdv. 

Chenilles —  Antennes  cylinilrujues,  fiUfonncs   dans  les   deux  sexes. 

Palpes  grêles,  longs,  droits,  squammcux,  à  3''  article  distinct,  droit,  aussi 
sijuammeux.  Trompe  grêle,  moyenne.  Thorax  arrondi.  Abdomen  assez  long, 
un  peu  épais  et  renflé,  muni  de  petites  crêtes  sur  presque  toits  les  anneaux, 
ires-obtus  à  l'extrémité ,  aplati  en  dessous.  Pattes  longues  et  grêles.  Ailes  en- 
tières ries  supérieures  oblongues,  arrondies  au  bord  terminal,  garnies  de  lignes 
transversales  d'écaillés  relevées,  ayant  l'aréole  très-courte  mais  large,  presque 
triangulaire ,  lu  l"  supérieure  insérée  immédiatement  sur  t angle  inférieur. 
.Ailes  inférieures  à  disque  transparent,  avec  l'indépendante  insérée  au  même 
point  que  la  3^. 

Voici  un  petit  genre  qui  n'est  pas  moins  curieux  que  tous  les  autres  de 
la  famille  :  ce  qu'il  a  de  plus  caractéristique,  ce  sont  les  saillies  que  for- 
ment les  dessins  des  ailes,  qui  sont  composés  d'écaillcs  relevées  comme 
chez  nos  Torlricides  des  genres  Teras  et  Peronea.  11  ne  manque  point,  du 
reste,  d'autres  caractères  pour  le  rendre  lout-à-I'uit  tranché.  Par  les  ailes  in- 
férieures, dont  le  disque  est  plus  ou  moins  transparent,  il  se  rapproche  du 
genre  précédent  {Slk-toptera).  Au  reste,  comme  je  ne  l'ai  étudié  que  sur 
trois  individus  en  assez  médiocre  état,  il  est  probable  que  son  histoire  aura 
besoin  d'être  étendue  et  complétée.  Ce  qu'il  y  a  de  certain  ,  c'est  qu'il  n'a 
rien  de  commun  avec  les  Apamea,  dans  lesquelles  M.  Boisduval  avait  placé 
une  de  ces  espèces,  considérant  sans  doute  ce  classement  comme  provi- 
^ire. 


CATEPHID.TÎ.  55 

Les  LojpJwpfera  som  propres  à  l'Afrique  et  à  l'Océanie.  Elles  paraissent 
remplacer  dans  ces  contrées  les  Slictoptcra  d'Amérique,  avec  lesquelles 
elles  ne  manquent  pas  de  rapports. 

Pygmœa  Hb.,  Zulr.  109, 110,  pourrait  bien  appartenir  à  ce  genre. 

l38S.        LOPHOPTEKA    SoUAM.MUihUA       Gn. 

3tj'""'.  Ailes  super,  oblougues,  à  base  étroite,  à  bord  terminal  arrondi: 
d'un  gris-bleuàlrc  ou  lilas  chatoyant,  avec  une  large  bande  costale  d'un 
bruu-noir  mal,  commençant  en  pointe  à  la  base,  puis  s'élargissant  en  se 
courbant.  Une  teinte  d'un  blanc-jaunâtre,  fondue  avec  le  gris  du  l'ond,  mais 
bien  séparée  de  la  bande  brune,  sous  laquelle  elle  est  placée.  Des  rangs 
d'écaillcs  relevées  indiquent  la  place  des  lignes  ordinaires  :  les  trois  les 
plus  distincts  sont  placés  à  l'extrémité  de  l'aile.  Une  série  terminale  de 
traits  oblongs,  noirs,  entourés  de  lilas.  Ailes  inférieures  d'un  gris-noir, 
plus  claires  et  un  peu  transparentes  à  la  base.  Dessous  des  quatre  avec  le 
disque  demi -transparent,  sur  lequel  se  dessinent,  en  noir,  les  nervures 
et  un  empâtement  au  point  de  leur  ramiflcation.  Abdomen  avec  une  tache 
claire  sur  le  dos  de  chaque  anneau. 

Nouvelle-Hollande.    M.  N.    Un  cf. 

Cette  espèce  forme  un  passage  très-naturel  du  genre  Lopfwptera  au 
genre  Slictopiera. 

1389.       LOPHOPTERA   CrISTIGERA      ^0. 

24""''.  Ailes  super,  d'un  gris-violàtre  un  peu  nacré,  suivant  les  reflets, 
avec  toutes  les  lignes  transverses ,  mais  spécialement  quatre ,  situées 
dans  le  dernier  tiers  de  l'aile,  parallèles,  très-légèrement  sinuées,  compo- 
sées de  petits  groupes  d'écaillés  assez  fortement  relevées  ,  noirâtres  exté- 
rieurement, d'un  gris-jaunâtre  intérieurement.  La  dernière  est  tout-à-fait 
terminale.  A  l'apex  est  une  tache  noire  plus  étendue  que  les  autres.  Le 
disque  est  en  mauvais  état ,  mais  il  ne  parait  pas  y  avoir  de  traces  de  la 
grande  tache  dorsale  qu'on  voit  chez  la  Litigiosa.  Ailes  infér,  et  dessous 
des  quatre  noirs,  avec  le  disque  transparent  et  irisé,  sur  lequel  se  déta- 
chent les  nervures. 

Afri(iue;  maisj'ignorc  au  juste  de  quelle  partie.  Coll.  Gn.  Un  exem- 
plaire. 

1390.     LoPHOPTERA  Litigiosa     Bdv. 

Afamea  Litigiosa  Bdv.  Faun.  Mad.  p.  93  pi.  16  f.  3. 

28""".  Ailes  supér.'d'un  gris-nacré-violâtre ,  un  peu  luisant ,  suivant 
les  reflets,  avec  toutes  les  ligues  trausvcrses  d'un  jaune-brun  peu  appa- 


56  CATEPHID.li. 

rent,  bordées' extérieurement  de  petits  groupes  d'écaillcs  noirâtres,  lége- 
nient  saillantes.  La  coudée  très-sinuée;  la  subterminale  plub  droite  et  sui- 
vie d'ombres  vagues.  Une  grande  taclie  arrondie,  d'un  brun-noir,  reposant 
sur  le  bord  interne,  avant  la  moitié  de  l'aile.  Frange  concolore,  précédée 
de  petites  lunules  noires.  Ailes  infér.  et  dessous  des  quatre  noirâtres,  avec 
la  base  et  le  disque  demi-transparents.  Dessous  des  palpes  blanchâtre  ; 
dessus  noirâtre.  Abdomen  noirâtre,  à  crêtes  concolores. 

Madagascar.    Un  cT  assez  mauvais  ,   le  même  qui  a  servi  de  type  à 
M.  Boisduval. 


FAM.  II. 


Ophiusides  Bdv.  Dup. 

Chenilles  rases,  cylindriques,  à  16  pattes  ;  vivant  à  découvert  sur  tes  arbres 
ou  les  plantes  basses.  —  Papillons  à  antennes  filiformes  dans  les  deux  sexes, 
mais  pubcsccntcs  dans  les  çf,  à  palpes  assez  courts,  ascendants,  ordinairement 
bicolores,  à  trompe  moyenne,  à  corps  lisse,  le  thorax  subcarré  et  l'abdomen 
conique,  effilé,  ai^u  à  l'extrémité,  à  pattes  longues,  grêles,  peu  velues,  à  ailes 
entières  ou  subdenlées,  à  frange  longue  et  sq  uammeuse  :  les  supérieures  à  som- 
met plus  ou  moins  prolongé  ;  les  inférieures  discolores,  à  dessins  différents, 
souvent  blanches  ou  diaphanes  à  In  base  ;  la  l"  nervule  aussi  épaisse  que  les 
autres,  insérée  un  peu  au-dessus,  mais  non  loin  des  deux  suivantes. 

Celte  famille  est  voisine  desCatéphides,  et  s'en  distingue  principalement 
par  son  abdomen  lisse,  ses  pattes  plus  longues  et  à  peine  couvertes  de  poilS; 
ses  ailes  moins  épaisses,  et  dont  le  bord  inicrne  est  droit,  uni  et  complète- 
ment dépourvu  cfe  cette  dent  velue  qui  se  retrouve  chez  la  majeure  partie 
des  Catéphides. 

Elle  nesl  représentée  chez  nous  que  par  une  seule  espèce,  que  les  au- 
teurs avaient  rangée  dans  le  genre  Ophiusa,  espèce  de  magasin  oii  on  entas- 
sait pêle-mêle  tout  ce  qui  avait  une  tournure  exotique.  Mais  cette  Noc- 
tuelle est  loin  de  donner  une  idée  des  form.es  diverses  qu'on  observe  dans 
les  quatre  genres  qui  composent  la  famille. 

Les  chenilles  des  Bolinides  sont  mal  connues,  et  bien  qu'on  élève  dans 
le  midi  de  la  France  celle  de  la  Caïlinn,  on  fait  encore  un  secret  de  ses 
habitudes ,  en  sorte  que  je  ne  puis  rien  dire  de  bien  précis  à  son  égard.  Je 
ne  connais  en  outre  qu'une  seule  autre  chenille  du  gcaraSyneda.  Mais  les 
papillons  ont  un  air  de  famille  bien  tranché.  Ils  tiennent  à  la  fois  des  Acon- 
tides,  des  Héliolliides  et  des  Ophiusides. 

.lusqu'ici  toutes  les  Bolinides,  à  l'exception  de  la  Caïlino,  sont  améri- 
cames.  Un  petit  nombre  a  été  figuré  par  les  auteurs.  Parmi  ces  dernières  je 
citerai  particulièrement  celle  que  Clerck  a  représentée  sous  le  mauvais  nom 
de  Margorilaria  (pi.  51),  et  à  laquelle  ne  correspond  aucun  texte  Linnéen. 
C'est  évideiiunent  une  espèce  de  celte  famille  et  très-vraisemblablement  du 
genre  BoUna;  mais  je  n'en  connais  aucune  en  nature  qui  puisse  sy  rap- 
porter, même  en  tenant  compte  des  couleurs  exagérées  ou  ternies,  comme 
dans  la  plupart  des  figures  de  Clerck.  Cramer  a  cru  la  retrouver  dans  une 
Pyralide  d'Ainboine,  pi.  307  K,  mais  il  est  évident  que  sa  reconnaissance 
a  porté  à  faux. 


58  BOLiNioj:. 


Gen.     LEUCANITIS     Gu. 

Chenilles.. V,\,,  —  Antennes  finement  pubèscentes  dans  les  ç^,  sétacèes  dam 
les  Ç.  Palpes  ascendants-verticaux,  connivcnts  au  sommet,  le  2'  article 
sa uammcux- lissé,  le  3«  distinct,  mais  presque  aussi  gros  et  squammeux,  tron- 
qué au  sommet.  Trompe  assez  longue.  Thorax  court,  squammciix- lissé,  à  col- 
lier déprimé,  à  partie  postéiieure  un  peu  relevée.  Jbdomen  glabre,  un  peu  dé- 
primé, subconique  dans  tes  çf,  court,  assez  gros  et  obtus  dans  les  9  •  Pattes 
très-longues,  mutiques,  glabres.  Ailes  entières:  les  supérieures  nébuleuses,  à 
dessins  confus;  les  inférieures  variées  de  noir  et  de  blanc,  ainsi  que  les  quatre 
en  dessoits. 

Voici  un  genre  qui  paraît  aller  un  peu  parloul.  A  ne  voir  que  l'abdomen 
et  les  ailes  supérieures,  on  serait  tenté  de  le  placer  dans  la  famille  des  An- 
thophilides,  et  mon  collaborateur  l'a  même  rangé  dans  sa  collection  dans 
le  genre  Microphysn;  mais  les  ailes  inférieures,  la  longueur  de  la  trompC;, 
la  ressemblance  des  deux  sexes,  et  enfin  la  présence  bien  manifeste  d'une 
sréole,  m'éloignent  beaucoup  de  celte  opinion.  On  pourrait  penser  aussi  a 
le  placer  dans  les  Ophiusides  et  même  dans  les  Acontides.  Pour  moi,  la  place 
que  je  lui  donne  ici  m'a  paru  la  plus  naturelle ,  et  il  me  semble  qu'on  y 
retrouve  tous  les  dessins  principaux  des  Bolinides.  La  grande  tache ,  il  est 
vrai,  n'est  pas  visible  en  dessus,  mais  elle  reparaît  en  dessous.  La  chenille 
nous  apportera  là-dessus  de  plus  amples  renseignements. 

Le  genre  se  borne  à  une  seule  et  jolie  espèce  de  la  Russie  d'Europe. 

iSgi.     Leucanitis  Rada. 

31""".  Ailes  super,  d'un  gris-bleuâtre  foncé ,  saupoudré  çà  et  là  de 
blanc-ochracé  ,  avec  la  ligne  extrabasilaire  seule  bien  distincte,  rappro- 
cliée  de  la  base,  coudée  sur  la  côte,  puis  un  peu  tremblée,  noire,  éclairée 
extérieurement  d'ociu-acé  fondu.  Quelques  traces  d'un  rose-vineux ,  près 
de  l'attache  de  l'aile.  Sublerminale  presque  nulle  et  composée  seulement 
d'atomes .ochracés.  Tache  rénifoime  parfois  distincte,  formant  un  anneau 
oehracé.  Ailes  infér.  d'un  noir  peu  intense,  avec  une  tache  arrondie  sur 
je  disque,  une  liture  arquée,  subabdominale,  deux  petites  taches  au  bord 
terminal,  et  la  frange,  à  l'exception  du  milieu,  d'un  blanc  de  neige.  Des- 
sous des  quatre  ailes  blanc ,  avec  une  large  bordure  noire,  divisée  aux 
supérieures  par  trois  taches  blanches,  dont  la  première  très-grande 
(comme  dans  les  autres  Bolinides),  et  aux  inférieures  par  deux  :  celles-ci 
ayant  en  outre  un  trait  cellulaire  et  subcellulairc  noir,  allongé.  Thorax 
mêlé  de  vineux.  —  $  semblable. 

Crimée,    Coll.  Bdv.  et  Gn.    Très-rare. 


bolinid;e.  Sg 


Glx.      PANULA      Gn 

Clit'itilles —  AnIetDies  Jiltfonncs  ttutis  les  deux  sexes,  uti  peu  pubes- 

centfs  dans  le  q".  Palpes  ascendants-obliques,  le  2"  article  comprimé,  le  3' 
court,  assPt  tjrns,  squammeux-vclu.  Cotps  /jrcle.  Abdomen  un  peu  effilé,  coii»- 
que,  termine  en  pointe  allongée.  Pattes  peu  velues.  Ailes  entières,  à  franges 
larges:  les  super,  prolongées  à  l'apex  ;  les  infér.  peu  développées,  unicolores 
de  part  et  (Cautre,  pulvérulentes  en  dessous;  supérieures  également  unicolores 
en  dessous. 

Ce  genre  se  dislingiie  d'abord  des  Bnlina  par  le  dessous  de  ses  ailes  ab- 
solument dépourvu  de  lâches,  et  par  le  dessus  des  inférieures  complètement 
uniookire.  Ses  palpes  sont  également  différents.  Il  s'en  rapproche  par  la  ta- 
che cxiracellulaire,  qui  lui  est  commiine  avec  lui,  mais  qui  ne  se  reproduit 
point  en  dessous.  Il  est  propre  à  l'Amérique  Septentrionale. 


/    ï392. 


Pa>ula  Inconstans     Ga. 


33"""'.  Ailes  super,  brunes,  avec  l'espace  médian  noir  ou  noirâtre,  et 
limité,  d'un  côté,  par  une  bande  extrabasilairc  plus  claire,  droite  et  nette 
du  côté  de  la  base,  où  elle  est  précédée  d'une  grande  tache  carrée,  noire, 
se  confondant  supérieurement  avec  la  tache  extracellulaire  de  même  cou- 
leur qu'elle  et  renfermant  la  tache  réniforme  plus  ou  moins  distincte;  de 
l'autre  côté,  parla  ligne  snbterniinale,  qui  est  bien  marquée,  continue, 
forme  un  seul  angle  non  loin  de  l'apex,  puis  se  courbe  légèrement  en  arc 
jusqu'à  l'angle  interne.  Une  série  de  petits  points  terminaux.  Ailes  infér. 
arrondies,  d'un  brun-noir  uni ,  avec  la  frange  un  peu  plus  claire  dans  Sa 
moitié  externe.  Dessous  des  quatre  ailes  d'un  brun  uni,  pulvérulent,  sans 
aucune  Ifgne  ni  tache. 

A. 

Même  taille.  Le  fond  de  l'aile  est  d'un  gris-cendré  ou  brunâtre,  avec  la 
bande  et  la  tache  extrabasilairc  d'un  jaune  d'ocre  clair.  La  couleur  noi- 
râtre est  réduite  aux  deux  côtés  de  la  bande. 

B. 

30inra.  Toute  l'aile  est  d'un  gris  uniforme,  et  on  ne  distingue  les  des- 
sins que  par  les  lignes  ordinaires,  qui  sont  du  reste,  bien  écrites.  La  tache 
réniforme  est  plus  visible.  Aucune  tache  noire,  pas  même  celle  de  l'espace 
basilairc.  Ce  sont  surtout  des  femelles. 

c. 

27""".    D'un  brun  uni,  sans  bande  ni  tache  cxtracellulairc.  Les  seules 


60  ItOMNID/l':, 

lignes  qui  persislcnl  sont  :  la  subterininalf  qui  est  un  peu  ombrépde  fonr^^ 
au  sommet,  et  de  faibles  traces  de  l'exlrabasilairc. 

Amérique  du  Nord.     Coll.  Div.     Commune. 

I^ota,  On  rencontrera,  comme  on  peut  le  penser,  une  foule  d'individus 
intermédiaires  entre  ces  quatre  types,  qui  varient  d'ailleurs  quant  à  la 
nuance  et  à  l'intensité  de  la  couleur.  La  variabilité  de  cette  petite  Pavvla 
peut  Ctre  comparée  à  celle  de  YAchœa  Lienardi.  Il  faut  donc  se  défier 
des  prétendues  espèces  nouvelles,  si  on  n'a  pas  un  grand  nombre  d'indi- 
vidus de  celle-ci  sous  les  yeux. 

i.'îfjS.      Panula  Remioipii.a      *;n. 

36""".  Ailes  super,  d'un  hrun-rougeàtre  comme  chez  notre  Xantho- 
grapha),  avec  un  feston  peu  marqué  et  précédé  «le  petits  points  noirs.  Les 
trois  lignes  bien  distinctes,  d'un  blanc-jaunàtre,  finement  liserées  de  noi- 
râtre :  l'exirabasilaire  presque  droite,  ondée,  seulement  dans  la  cellule; 
la  coudée  paraissant  continuer  un  trait  de  nirme  couleur  qui  borde  !a 
tache  réniforme,  mais  se  recourbant  au-dessous  d'elle  et  prenant  la  forme 
ordinaire  chez  la  famille,  quoique  moins  distincte.  Subterminale  droite  , 
assez  visible  dans  le  haut,  puis  se  perdant  presque  à  partir  du  pli  cellulaire 
et  se  réduisant  à  des  points  internervuiaux  précédés  de  quelques  écailles 
noires.  Une  teinte  noiiâire  derrière  elle.  Tache  réniforme  normale,  un  peu 
noirâtre.  Ailes  infér.  d'un  gris-noirâtre,  avec  la  base  et  la  frange  blanrliâ- 
tres.  Dessous  des  quatre  aiitis  û'uw  blanc  sale  :  les  supérieures  avec  la  côle 
rougeâtre,  l'extrémité  et  une  large  lunule  cellulaire,  noirâtres;  les  infé- 
rieures .■saupoudrées  de  brun,  avec  une  lunule  cellulaire  et  des  points  ter- 
minaux noirâtres,  sans  aucune  ligne.  Pattes  intermédiaires  avec  un  fais- 
ceau géniculaire  de  poils  squammeux,  en  forme  d'aviron. 

Amérique  Septentrionale,  Floride     Coll.  Dbday.     Un  o". 

Gf\.      nOLIXA     Dup. 

Dup.  Cat.  p.  180  =  Ophiusa  Tr.  Bdv.  Gn. 

CliCnilles —  Antennes  lonques,  minces,  filijonnes,  plus  nu  moins  pu- 

hescenles  flans  les  çP.  Pulpes  ascendants,  bicolores,  à  dernier  arliclc  distinct, 
filiforme,  de  longueur  variable.  Thorax  assez  robuste,  subcarré,  un  peu  velu, 
lisse.  Abdomen  lisse,  qlabre  on  peu  velu,  conique  et  nigu  dans  les  deux  sexes. 
Pattes  lonques,  presque  glabres.  Ailes  subrlenlëes  :  hs  super,  prolongées  à  l'a- 
pex et  marquées  en  dessous  et  une  tache  blanche  au  bout  de  la  cellule  ;  infé- 
rieures assez,  larqes,  à  fràncjc  bicolore,  ayant  toujours  la  base  demi-transpa- 
rente et  de  couleur  tranchée  avec  celle  du  bord  terminal,  au  moins  en  dessous. 

Ce  genre  reprcsenié  chez  nous  par  la  seule  B.  Caïlino,  est  nombreux  en 


«oi-iNinA,.  Oit 

espèces  exotiques.  Les  chenilles  n'ori  sont  pas  encore  bien  connues.  On  sait 
seulciiienl  que  celle  de  noire  Caï/ïno  vil  sur  les  saules,  et  on  dit  qu'elle 
ressemble  un  peu  pour  la  t'oimc  cl  les  couleurs  à  celle  de  la  Pscudnphia 
Illiiîiaris  ;  mais  CCS  renscigneuieiits  S'jiil  bien  vagues.  Les  papillons  (jni 
loiis  entre  eux  la  plus  grande  analogie,  et  il  faut  souvent  de  rallcnlion  pour 
les  dislinguer.  lisse  trouvent  toujours  en  assez  grand  nonnbre  dans  les  en- 
vois qu'on  rei;oil  des  diverses  contrées  de  l'Amérique,  et  ils  sont  souvent 
déflorés  ou  inutiles.  Ces  deux  circonstances  me  porionl  à  croire,  qu'ils  vo- 
lent pendant  le  jour,  ce  qui  serait  une  ressemblance  de  plus  avec  les  Hé- 
liothidps  et  .Irontidex,  dont  ils  se  ra|»proch(;nl  trés-réellcment,  malgré  leur 
aspect  opbinsilorme. 

Un  caractère  ([ui  se  retrouve  toujours,  quoique  plus  ou  moins  distinct, 
sur  les  ailes  super,  des  Bdinn,  c'est  une  grande  lâche,  souvent  bidenlée  ou 
bilobce  extérieurement,  qui  est  placée  à  l'extrémité  de  la  cellule  et  qui  se 
découpe  presque  toujours  en  blanc  en  dessous.  Je  la  désignerai  dans  mes 
descriptions  par  le  nom  A\'xlracellitlairp.  Il  faut  bien  se  garder  de  la  con- 
fondre avec  la  tache  réniforme  ordinaire,  tpii  (quand  elle  exisie)  est  ren- 
fermée dans  revlrarellulkirc.  Celle-ci  est  formée  par  la  ligne  coudée,  qui , 
après  en  avoir  dessiné  les  contours  extérieurs,  rentre  brusquement  en  de- 
dans, au-dessous  de  la  cellule,  ou  elle  forme  un  sinus  profond,  et  va  ensuite 
gagner  le  bord  interne  en  se  rapprochant  de  l'exirabasilaire.  L'espace  com- 
pris entre  la  partie  inférieure  de  ces  deux  lignes  forme  ainsi  une  bande  sou- 
vent ires-distincte  cl  plus  claire  que  le  fond. 

J'aurais  pu  diviser  le  genre  Bolina  en  groupes  et  en  sections,  mais  il  au- 
rait taiil  fallu  les  multiplier,  que  ce  fractionnement  serait  devenu  plus  nui- 
sible qu'utile.  J'ob.serve  seulement  que  jtlusicurs  espèces  sont  munies,  aux 
genoux  des  [lalles  intermédiaires,  de  fascicules  de  poils  peu  touffus,  mais 
longs  et  soyeux,  ou  quelquefois  même  écailleux,  «pie  l'insecte  redresse  et 
épanouit  à  volonté.  Mais  cette  particularilé  est  loin  d'être  commune  à  tou- 
tes les  espèces. 

Toutes  les  Bnlina  que  je  connais  sont  américaines  :  les  auteure  en  ont 
donné  quelques-unes. 

f   1394.       BOUNA    AcoXTUjIbES       Un. 

/lO"!"'.  Ailes  super,  oblongues,  d'un  cendré-blanchâtre,  un  pou  nuance 
de  vioiairc,  avec  la  ligne  coudée  noire,  très-contournée  et  embrassant  la 
srande  lâche  extraccUulaire,  qui  diffère  fort  peu  du  fond.  Quelques  traits 
longiUKlinaux  au  sommet  de  l'aile,  et  une  série  de  points  allongés  dans  le 
niêrae  sens,  avant  la  frange,  qui  est  elle-même  coupée  par  de  petits  traits 
semblables.  Ailes  infér.  d'un  blanc-nacré  pur,  avec  une  bande  noire  ter- 
minale lrè.s-tranchée,  qui  s'arrête  brusquement  ii  la  li'^  nervule  inférieure. 
Dessous  des  quatre  ailes  d'un  blanc-nacré  ,  avec  celte  même  bordure. 
Deuxième  article  des  palpes  larue  et  sécuriforme. 

Un  seul  o^  appartenant  au  Muséum  national,  sans  désignation  de  patrie. 


«5 


BOLIMD^. 


lipj.        HOLINA    ClMS       <;n. 
MelipûUs  Jiicunda  Hb.  Zutr.  81,  82. 

Û0'""\  Ailes  super,  cendrées,  avec  les  nervures,  des  atomes  et  des 
linéaments  plus  foncés.  Ces  derniers  dessinent  la  grande  tache  cxlracoUu- 
laire,qni  est  précédée,  à  la  côte,  de  nuages  noirâtres.  Deux  traits  noirs 
isolés  indiquent  la  ligne  subterminale.  Un  filet  festonné  précède  la  frange. 
Ailes  infér.  d'un  blanc  demi-transparent,  avec  une  large  bordure  noire, 
interrompue  par  deux  taches  terminales  blanches.  Dessous  des  supé- 
rieures blanc  à  la  base,  puis  marqué  d'un  triangle  noirfUre,  sur  lequel  se 
dessine  la  grande  tache  ovale  blanche.  Frange  blanche  festonnée  de  noir. 

Amérique  Septenirionale.  Coll.  Bdv.     Mexique.  M.  N. 

U  y  a  déji  une  iNoctuclle  nouïméc  Jucunda.  J'ai  donc  été  obligé  de 
changer  le  nom  de  Ilubncr.  J'observe  que  la  figure  de  cet  auteur  est 
nuancée  do  rose,  de  violet  et  de  jaune  que  je  ne,  vois  point  dans  les  indi- 
vidus que  j'ai  sous  les  yeux,  quoique  l'un  d'eux  soit  parfaitement  frais; 
mais  les  dessins  s'accordant  parfaitement,  je  suppose  que  cette  différence 
provient  d'un  zèle  de  l'onlumincur,  dont  nous  avons  une  foule  d'autres 
exemples. 

I     i3i)t>.      lk)UNA  KaiMEUCA      Gn. 

ù5™'>'.  Ailes  super,  cendrées,  avec  les  lignes  extrabasilaire  et  coudée 
fortement  ombrées  de  noir-vcloulé  fondu  :  la  dernière  est  très-brisée  en 
zigzag  et  découpe  la  grande  tache  extracellulaire,  qui  se  trouve  munie 
d'une  dent  aiguë,  puis  d'une  autre  plus  grande,  tronquée  carrément.  Deux 
petits  points  noirs  au  sommet  de  la  .subterminale  ,  qui  est  à  peine  indi- 
quée. Une  série  do  petits  points  terminaux.  Ailes  infér.  d'un  blanc  pur. 
avec  une  très-large  bordure  noire  et  la  frange  blanche.  Dessous  des 
quatre  semblable,  au-dessus  des  inférieures.  Une  lunule  cellidair.e  sous 
les  premières.  Abdomen  gros  et  obtus. 

Campéche.     Coll.  Guérin. 

i.'^rjj.      r.ot.iXA  Cailino      Lef. 

Lefebvve  Anu.  Soc.  Lin.  VI  p.  9.'i  pi.  5  —  Ramb.  Ann.  Se.  obs.  II  p.  10 
pi.  5  —  Bdv.  Ind.  Add.  p.  7  et  Gen.  136G  —  Ilb.-Gey  83/»  —  Gn.  Ind, 
p.  2Û9  —  Evers.  p.  343  —  Dup.  sup.  III  p.  50G  pi.  V.i  f.  l\  —  Hcn. 
Srh.  245. 

Larv.  ignot. 

Sicile,  France  méridionale,  Espagne,  en  mai  et  août.  Coll.  Div,  Se 
répaaU  maintenant  dans  les  collections. 


bolinid;e.  G3 

Nous  n'avons  point  encore  de  bonne  figure  de  cette  espèce ,  si  fadle 
pourtant  à  représenter.  Celle  de  Duponciiel,  assez  bien  gravée,  est  enlu- 
minée avec  des  couleurs  contre  nature.  Celle  de  M.  Herrich-Sriiœffer,  plus 
raisonnablement  coIoriCc,  pèclio  par  la  gravure  et  le  dessin. 

A. 

Partie  intci  ik;  di;  la  liyni'  coudée  bien  sinueuse,  au  lieu  d'être  presque 
droite,  connue  dans  le  type.  Rspaco  ip.ruiina!  d'un  cendré  plus  blanchâtre, 
avec  le  sommet  de  la  frange  tout-à-fait  blanc.  Ailes  infér.  ayant  la  lunule 
cellulaire  trùs-épaisse ,  la  bordure  plus  large,  les  ramifications  de  la  mé- 
diane plus  rembrunies  :  dessous  des  mêmes  ailes  ayant  les  dessins  beau- 
coup plus  nets.  —  La  femelle  présente  des  différences  semblables  ,  et  est 
notablement  plus  rembrunie.  Tiifin,  les  palpes,  dans  les  deux  sexes,  sont 
an  moins  moitié  plus  longs. 

Russie  méricjionale.    Coll.  Ddv. 

Toutes  ces  différences,  et  surtout  la  dernière  ,  m'inspirent  quelques 
doutes:  les  Noctuelles  ne  parais.sent  pas,  d'ailleurs,  avoir  les  mêmes 
mœurs,  puisque  celle-ci  volo,  au  diro  de  M.  Eversmann,  s\ir  les  sommets 
arides  et  pierreux  de  l'Oural  ,  tandis  que  la  nôtre  vit  dans  les  lieux  hu- 
mides et  au  bord  des  ruisseaux  où  croissent  les  saules. 

I39S.       ROMNA    FaSCICULARIS       Hb.       p.  ?  i|  !  "k 

Hta.  Zutr.  443,  Ukli- 

^3mm.v  Ailes  super,  d'un  gris  légèrement  violàtrc,  varié  de  noirâtre, 
avec  une  bf^ide  claire  très-oblique,  ondée  sur  ses  bords,  plus  étroite  par 
en  haut ,  leifUén  de  brun-rougeàlre,  el  quelquefois  enlièremenl  de  cette 
dernière  coulouy»  ce  qui  la  rend  moins  distincte,  el  divisée  par  une  ligne 
fine.  Tache  exlracRllulairc  blancliatrc,  obtuse,  cerclée  extérieurement  de 
rougeàtre.  Ligne  snlHerniinale  ondée,  vague,  rougeâlre.  De  petits  points 
terminaux.  Ailes  infér.  d'un  blanc-nacré,  avec  une  large  bordure  noirâtre, 
marquée  d'une  liture  blanchç  entre  les  nervures  médiane  et  sous-médianc. 
p' range  blanche,  un  peu  salie  de  brun  aprùs  la  liture.  Dessous  des  supé- 
rieures noirâtre,  avec  la  base  el  U  tache  ovule,  blanches,  et  l'apex  cendré. 
Abdomen  très-long,  à  valves  trè.s-d(Heloppées.  Palpes  blancs  et  gris. 

Femelle  plus  grise,  moins  rougcfilrè,nvec  la  bande  et  la  tache  des  supé- 
rieures plus  confuses  et  siilies  de  !-;ris, 

Antilles.    CoH.  Gn. 

M.  Feisthamel  m'a  communiqué  une  9  ']""'  *i?  diffère  point  des  antres, 
et  qui  viendrait  du  Sénégal.  Je  pense  qu'il  y  aura  eu  erreur  d'habitat. 

Nota.  Les  pattes  intermédiaires  du  cf  sont  garnies,  dans  cette  espèce, 


64  BOI.IMO.f,. 

d'un  fascicule  de  poils  bbncs  qui  s'épanouit  dans  certainps  positions, 
et  qui  lui  a  \alii  le  nom  que  Ihil)ner  lui  a  imposé. 


l39{).        Hoi-IVA    INoVANDA       On. 

Plus  petite  que  la  Fascictilaris,  dont  elle  se  distingue  par  les  carac- 
tères suivants  :  L'espace  basilairc  est  j)lus  noir,  et  la  ligne  qui  le  termine 
est  écliancrée  sous  la  nervure  sous-niédiane.La  bande  est  plus  large,  moins 
oblique.  La  ligne  qui  la  coupe  est  géminée  et  elle  est  bordée  extérieu- 
rement de  noir  bien  prononcé,  ainsi  que  la  tache  extracellulaire,  dont 
l'extérieur  figure  trois  dents  aiguës.  La  subterminale  est  ombrée  do  noir. 
Le  dernier  article  des  palpes  est  plus  court. 

Colombie.    Coll.  Saunders.    Une  seule  9  assez  mal  conservée. 

■   l/lOO.        ROLINA    OCHRODES       Gn. 

Taille  et  port  de  Fascicularis.  Ailes  super,  noirâtres,  avec  la  base  et 
tout  l'espace  terminal  cendrés,  celui-ci  nuancé  de  noirâtre  au  milieu  du  bord 
terminal  et  marqué  d'une  tache  semblable  à  l'apex.  Milieu  de  l'aide  occupé 
par  une  très-large  bande  oblique,  d'un  jaune  d'ocro  vif,  divisée,  vers  tes 
deux  tiers,  par  un  filet  plus  foncé.  Tache  extraccllulaire  bien  marquée , 
d'un  gris  sali ,  un  peu  angtUeuse  extérieurement,  et  précédée  intérieure- 
ment d'un  petit  trait  perpendiculaire  jaunâtre.  Ailes  infér.  d'un  blanc- 
opalin,  sali  de  poils  jaunâtres  au  bord  abdominal,  avec  une  bande  termi- 
nale noire,  qui  se  rétrécit  subitement  des  deux  tiers  après  la  4«  nervule, 
et  qui  est  coupée ,  entre  cette  nervule  et  la  3"^,  par  une  tache  terminale 
arrondie,  blanchâtre.  Dessous  des  quatre  ailes  à  peu  près  comme  dans 
Fascicularis.  Dernier  article  des  palpes  plus  long  et  plus  mince. 

M.  N.    Sans  indication  de  patrie.    Plusieurs  cf. 

t/jOI.        BOLINA    (/ONTORTA       Gd. 

50""™.  Ailes  super,  d'un  gris-violet  très-varié  de  noir,  avec  une  bande 
oblique  droite,  bien  marquée,  blanchâtre,  divisée  par  lui  filet  roux,  s'élar- 
gissant  en  entonnoir  dans  le  haut,  où  elle  est  très-salie  de  brun-violâtre 
et  se  liant  ainsi  a  la  tache  extraccllulaire,  qui  est  blanchâtre  ,  très-irrégu- 
lière,  formant  extérieurement,  d'abord  une  dent  aiguë  ,  puis  une  saillie 
arrondie,  et  contenant  quatre  nervures  plus  foncées,  entre  lesquelles  les 
diîux  intervalles  supérieurs  .sont  cintrés.  Ligne  subierminale  très-distincte, 
sinuée,  mais  non  anguleuse,  claire,  liserée  de  rougeâtre  extérieurement 
largement  ombrée  de  noir  vif  inlérieurenient,  surtout  au  sommet.  Les  si- 
nus de  la  coudée  aussi  remplis  de  noir.  Ailes  infér.  à  base  d'un  blanc  pur, 
avec  le  bord  abdominal  et  une  très-large  bande  terminale,  noirs  :  cette 


801.IMD.E.  65 

deriiiôre  coupée  par  deux  laclies  tcnniuales  cl  la  frange,  blaiiclies.  Des- 
sous comme  dans  les  espèces  précédentes.  Front  et  milieu  du  thctrax  d'un 
gris-ochracé,  avec  les  cotes  du  collier  et  les  ptérygodcs  noirs.  Genoux  des 
pattes  intermédiaires  munis  de  fascicules  de  poils  d'un  blanc  pur,  droits 
et  aussi  longs  que  la  jambe  ,  qui  est  elle-même  très-allongée  cl  un  peu 
renflée. 

Ile  Sainl-Tliomas.    M.  N. 

l4o2.       BoLi.NA    ImPARALLELA       Gn. 

41""".  Ailes  super,  d'un  gris-brun  foncé,  un  peu  vioiàtrc.  avec  l'es- 
pace basilaire  plus  clair,  carné,  coupé  obliquement  et  traversé  par  plu- 
sieurs lignes  fines,  vau;ucs ,  parallèles,  rapprochées,  grises.  Une  bande 
médiane,  droite,  oblique  en  sens  contraire,  de  la  même  couleur  que  la 
base ,  et  coupée  aussi  par  trois  filets  fins  rougeâtres ,  contre  le  dernier 
desquels  est  appliquée  la  tache  exiracellulaire,  ovale,  oblongue,  ou  plutôt 
réniforme  et  plus  large  que  la  bande,  d'un  jaune-carné  clair.  Entre 
les  deux  bandes,  l'espace  est  varié  de  noir,  et ,  derrière  la  dernière ,  le 
noir  figure  de  petites  épines.  Ailes  infér.  noires,  avec  une  large  tache 
à  la  base,  prolongée  dans  le  sens  abdominal,  et  les  deux  tiers  extrêmes 
de  la  frange,  d'un  blanc-nacré.  Un  point  cellulaire  noir  en  dessous, 

Colombie,  Mexique?    Coll.  Gn. 


i     |i4o3.       BOUNA    NlGHOBASlS 


fn  peu  moins  grande  que  V Imparallela ,  à  laquelle  elle  ressemble 
extrêmement,  el  dont  elle  pourrait  bien  n'être  qu'une  variété.  Voici  les 
dilTérences  : 

Elle  est  un  peu  plus  foncée,  et  absolument  de  la  même  couleur  que  notre 
Empyrea  d'Europe.  L'espace  basilaire  est  nettement  tranché  et  presque 
noir.  Une  bande  extérieure  oblique,  parallèle,  à  bords  droits,  se  découpe 
nettemcul  et  forme  un  V  avec  l'autre  bande.  La  tache  extracellulaire  est 
plus  allongée,  beaucoup  plus  étroite,  et  se  confond  tellement  avec  la 
bande  du  milieu,  qu'elle  en  fait,  pour  ainsi  dire,  partie  intégrante.  La 
bande  blanche  du  dessous  est,  par  suite,  moins  lar^e  el  A  bords  moins  ar- 
qués que  chez  V Imparallela. 

Mexique.    Coll.  Ddv.  ei  Gn.  ' 

fk^o[{.     BoLiNA  Perpenjdicularis     Gd. 

agmuj.  Ailes  super,  prolongées  à  l'apev,  d'un  brun-noiràtrc.  Espace 
basilaire  noir,  ncllemcnt  limité  par  une  bande  perpendiculaire  d'un  blanc- 


66  BOUNID^. 

jaunâlrc.  Une  ligne  (la  coiidcje)  très-flexucuse  embrasse  la  tache  cxtracel- 
lulaire,  qui  est  ovale-allongco  ,  un  peu  rûnit'ornie,  blanche  ou  carnée,  se 
recourbe  jusqu'à  toucher  la  bande  perpendiculaire,  puis  regagne  le  bord 
interne  en  s'écartant  un  peu.  Le  sinus  qu'elle  forme,  est  double  et  rempli 
de  noir  fondu.  Un  petit  trait  blanc  au  bout  d'une  tache  noire  dans  la 
cellule.  Ligne  subterminale  d'un  blanc-jaunàlre,  visible  surtout  à  l'angle 
interne,  où  elle  s'élargit,  coudée  et  éclairée  de  rougeâtre  au  sommet. 
Ailes  infér.  d'un  blanc  un  peu  diaphane,  irise,  sali,  avec  les  nervures,  un 
arc  cellulaire  et  une  large  bordure,  noirâtres.  Une  tache  blanchâtre  termi- 
nale interrompt  cette  dernière  vis-i-vis  de  la  3«  nervule.  Dessous  d'un 
blanc  plus  pur ,  avec  la  lunule  cellulaire  plus  grosse  et  très-visible , 
quoique  irrégulière.  Dessous  du  corps  blanc.  Genoux  des  pattes  intermé- 
diaires garnis,  comme  dans  la  Fuscicalaris ,  d'un  faisceau  de  poils  diver- 
gents, d'un  blanc  roussi  à  la  base. 

Femelle  ayant  toute  la  base,  compris  la  bande,  d'un  gris-carné  clair. 
Tache  extracellulaire  un  peu  plus  large,  formant  un  angle  vis-à-vis  celui 
de  la  ligne  subterrainale ,  et  bordée  de  rougeâtre  comme  elle.  Un  point 
noir  bien  marqué ,  après  la  tache  cellulaire.  Tache  extracellulaire  plut, 
large  en  dessous,  et  le  trait  blanc  de  l'aiiex  mieux  marqué.  Pattes  blan- 
ches, sans  fascicules. 

Colombie.    M.  N.  et  Coll.  Gn. 

^   li{0'J.       BOLINA   CeLLAEIS      Gn. 

al"i«n.  Ailes  super,  d'un  cendré-jaunâtre  foncé,  varié  de  noir,  avec  les 
deux  tiers  supérieurs  de  l'espace  basilaire,  une  bande  Iransverse  qui  le 
suit  et  la  tache  exiracellulaire,  d'un  gris-jaunâtre  clair.  Une  tache  d'un 
uoir  velouté  forme  un  petit  triangle  au  bord  interne  de  l'espace  basilaii-e 
et  remplit ,  de  l'autre  côté  de  la  bande ,  le  sinus  de  la  ligne  coudée.  La 
bande  est  obscurcie  par  une  ombre  bruPiC,  extérieure,  qui  la  sépare  aussi 
de  la  tache  extracellulairc.  Ligne  subterminale  noire  et  vague  suj)érieure- 
ment,  et  d'un  gris-noiràtre  clair  en  approchant  du  bord  interne.  Ailes 
infér.  noirâtres ,  avec  la  base  un  peu  plus  claire  et  le  tiers  externe  de  la 
frange  blanc.  Dessous  des  quatre  ailes  noirâtre ,  avec  la  base  d'un  blanc 
enfumé  sablé  de  brun  ;  les  super,  avec  une  tache  extracellulalre  précédée 
d'une  lunule  foncée;  les  infér.  avec  un  petit  point  cellulaire  noir.  Corps 
grêle.  Ailes  proportionnellement  larges. 

Colombie?    Coll.  Gn.    Une  seule  Ç. 

Je  possède  un  çf  très  usé,  venant  certainement  de  Colombie,  et  qui 
diffère  principalement  en  ce  que  la  bande  extrabasilaire  est  extrêmement 
étroite  et  comme  pyriforme  inférieurement,  Je  ne  sais  si  c'est  le  sexe  op- 
posé de  la  Cellaris  ou  une  espèce  distincte.  Il  est  eu  trop  mauvais  état 
pour  être  décrit. 


BOLINID.E.  67 

|i4o6.     BoLiNA  Januaris     Gn. 

— """  a,     "^oi  v^-^   ^-""^    "' 

37'"'".  Ailes  super,  d'un  bruii-cI)ocoIat,  avec  une  bande  transverse 
mais  non  oblique  et  l'espace  terminal  d'un  gris-violet.  La  bande  est 
nettement  limitée  du  côté  de  la  base  par  la  ligne  extrabasilaire ,  qui  est 
arquée,  mais  non  ondulée  et  brisée  en  angle  sur  la  nervure  costale.  La 
ligne  coudée  est  très-contournée,  non  anguleuse,  et  figure,  par  en  haut, 
la  tache  extracellulairc  d'un  gris-rouge,  précédée  de  deux  traits  fins, 
clairs,  dont  l'antérieur  est  appuyé  sur  une  tache  noire.  Le  sinus  très-pro- 
fond, formé  par  la  ligne  coudée  sous  la  tache,  est  comblé  de  brun-noir; 
enfin,  l'espace  compris  entre  le  sommet  de  la  coudée  et  celui  de  la  sub- 
terminale est  d'un  brun-noir  très-foncé  ,  liseré  de  clair  vers  l'apex  et 
suivi  d'une  petite  tache  apicale.  Ailes  infér.  et  dessous  des  quatre  comme 
chez  la  Bussaris. 

Haïti.  Coll.  Gu.    Cayenne.  Coll.  Feisth. 

,  1407.       BoLlNA   MaRMORARIS       Gn, 

Taille  de  la  précédente.  Ailes  sui)ér.  variées  de  grls-verdatre,  de  gris- 
jaunâtre  et  de  noirâtre.  Une  ligne  de  cette  couleur  limite  l'espace  basi- 
laireet  se  fond  extérieurement  en  gris-bleuâtre,  qui  entoure  la  tache  extra- 
cellulaire. Celle-ci  d'un  ochracé  clair,  mal  arrêtée  et  précédée  d'un  trait 
lunule,  étroit,  noir  et  jaune.  Un  petit  trait  clair  costo-subapical,  liseré  de 
rouge-brun,  est  croisé  par  une  liture  noire,  apicale,  en  zigzag.  Un  feston 
terminal  noir.  Ailes  infér.  demi-transparentes,  enfumées,  avec  les  ner- 
vures, lu  cellule  et  une  bande  terminale,  noires  :  cette  dernière  marquée 
d'une  tache  terminale  ochracée,  très-nette.  Frange  blanche  coupée  deiioir 
vis-à-vis  des  3'=  et  d"  nervules.  Dessous  des  quatre  ailes  très-tranché,  noir: 
les  inférieures  avec  les  taches  du  dessus,  les  supérieures  avec  la  base,  la 
tache  extracellulaire,  Une  tache  apicale  et  la  frange,  d'un  blanc-jaunâtre 
irisé. 

Brésil.    Coll.  Gn.  et  M.  ^. 

A. 

Beaucoup  plus  sombre;  fond  de  la  couleur  d'un  brun-violàtre  enfumé; 
dessius  plus  confus.  Lignes  de  l'espace  basilaire  plus  uoires.  La  subter- 
minale plus  visible  et  marquée  de  ferrugineux.  Inférieures  plus  obscures, 
avec  la  tache  terminale  rousse. 

Honduras.    Coll.  3auaders. 


6S  HoI.lMDiE, 


l4o8.        JmJLI.NV     HlllUN.NKAHIS       Ou. 

36'""'.  Ailes  siipér.  cJcntces,  aiguës  à  l'apex,  profondément  festonnées 
au  bord  terminal,  d'un  brun-roux,  un  peu  plus  clair  sur  le  disque,  mais 
sans  laclie  extracellulaire  et  avec  un  petit  espace  basilaire  gris.  Deux 
grandes  taches  costales  noires,  en  forme  de  trapèze:  la  première  bordée 
extérieurement,  dans  la  cellule  ,  d'un  petit  trait  blanc  suivi  d'un  point 
noir  ;  la  seconde  limitée  par  le  sommet  de  la  sublerminale,  qui  n'est  visible 
qu'en  cet  endroit.  Ailes  infér.  d'un  blanc  hyalin,  avec  les  nervures  et  une 
large  bordure  noirâtre,  rélrécie  à  l'angle  anal  et  coupée  entre  les  3'^  et  li-- 
inférieures,  par  une  laclie  jaunâtre,  arrondie,  très-nette,  qui  ne  se  confond 
pas  avec  la  frange.  Corps  blanc  en  dessous.  Pattes  sans  fascicules. 

Pernanibuco.     Coll.  Gu.     Un  cf. 

Cette  petite  Bolina  est  d'un  aspect  plus  grêle  que  beaucoup  de  ses 
congénères. 

fl4oy.        iîOLlNA    MaNIPULARIs       Gn. 

<i5"""'.  Ailes  super,  d'un  cendré-jaunâtre  clair,  avec  une  grande  tache 
triangulaire  plus  foncée  et  mêlée  de  noirâtre,  formée  d'un  côté  par  une 
iigne  très-oblique,  droite,  d'un  autre  côté,  par  la  ligne  subterminale  on- 
dée et  sinuée  :  ces  deux  lignes  se  réunissant  en  pointe  au  bord  terminal 
Cet  espace  foncé  est  occupé  en  partie  par  la  tache  extracellulaire,  grande, 
irrégulière,  anguleuse  ,  bordée  de  noir  et  précédée  d'un  petit  trait  clair 
placé  sur  une  tache  noire  veloutée.  Une  petite  tache  apicale,  brune,  vague. 
Ailes  infér-  d'un  blanc  sale  enfumé,  avec  les  nervures,  un  point  cellulaire 
et  une  bordure,  noirâtres.  Celle-ci  coupée  par  deux  taches  terminales, 
dont  l'anale  plus  distincte.  Frange  blanche,  coupée  de  noirâtre  vers  les  *■  et 
3''  nervules.  Dessous  d'un  blanc-jaunâtre  irisé,  avec  les  de.ssins  noirâtres 
correspondant  au  dessus.  Corps ,  pattes  et  palpes  cendrés.  Ces  deniierîi 
ayant  le  ^'^  article  assez  long. 

Brésil.     Coll.  Gn.     Une  seule  9- 

I    l4lO.        IJOLINA    1.1  tXlOTHO IDES       Gc^  , 

Plus  petite  que  la  précédente,  avec  laquelle  elle  a  du  rapport;  mais  ses 
dessins  sont  très  confus.  Ailes  super,  d'un  cendré  ob.scur,  sablé  et  nuage 
confusément  de  brunâtre,  avec  deux  taches  vagues,  noirâtres,  parlant  de 
la  côte  et  s'éteignant  bientôt.  Entre  ces  deux  taches  est  la  trace  de  la  ta- 
che extracelluiaire  qu'on  ne  distingue  qu'en  transparence  ,  et  qui  n'est 
nullement  arrêtée  ni  bordée.  Un  petit  trait  clair,  légèrement  ombré  de 
noir  de  chaque  côté,  et  placé  sur  la  première  tache  costale,  ferme  la  cel- 


BOMNID^,  69 

!u!e.  Une  petite  laclie  apicale  vague  ,  noirâtre.  Ailes  infér.  et  dessous 
comme  chez  la  Manipularis.  Dessous  du  corps  blanchâtre.  Thorax  d'un 
cendre  foncé.  Dernier  article  des  palpes  encore  plus  long  et  un  peu  spa- 
tule. 

Colombie.    Coll.  Saunders.    Une  seule  9- 

^1411^^  BoLJJiA^RuSSARI.      GU.    4,  tTj    ^VV^^^'^'^* 

l'iD""".  Ailes  supér.  d'un  brun-carné  clair  uni  (comme  chez, notre 
yotua  Baja),  avec  les  trois  lignes  ondées,  un  peu  plus  loncées,  à  peine 
sensibles,  sans  tache  extracellulairc.  Un  seule  taclie  brune  à  la  côte,  près 
de  l'apex,  liserée  de  clair  extérieurement,  fondue  intérieurement.  Ailes 
infér.  noirâtres,  avec  une  petite  partie  du  disque  d'un  gris-enfumé,  un 
peu  transparent,  mal  arrêté.  Une  tache  terminale  vers  la  li"  nervuîe  mé- 
diane et  la  frange,  d'un  gris-ochracé  fumeux.  Dessous  du  même  gris  sable 
de  brun,  avec  un  point  cellulaire  et  un  commencement  de  bande  à  l'angle 
anal,  noirâtres.  Tache  extracellulairc  des  supérieures  marquée  en  blanc-» 
jaunâtre.  Dessous  du  corps  d'un  blanc  sale. 

Martinique.    Coll.  Feisth. 

l4l2.        BOLINA    FaSCIOL.^KIS       i^^- 

Hb.  Zutr.  Û43,  /iû4. 

48'"'".  Ailes  super,  prolongées  à  l'apex  ,  d'un  gris-violet ,  avec  touie 
la  première  moitié  et  une  grande  tache  costo-apicale  d'un  brun-chocolat 
velouté,  vif.  Une  bande  oblique,  à  bords  parallèles,  de  la  couleur  du  fond, 
coupe  la  partie  foncée.  La  tache  extracellulaire  est  ovale-réniforme ,  àT 
bords  obtus  non  bordés,  d'un  gris-carné  clair:  un  paraphe  noir,  irrégu- 
lier, sépare  sa  partie  inférieure  de  la  bande  oblique.  Le  bord  terminal  est 
teint  de  brun-chocolat  fondu.  Ailes  infér.  noires,  avec  une  tache  discol- 
dale  prolongée  dans  le  sens  abdominal ,  et  les  deux  tiers  extrêmes  de  la 
frange,  d'un  blanc-nacré.  Dessous  des  inférieures  avec  un  petit  point  cel- 
lulaire ,  et  un  feston  noir  sur  la  tache  blanche  terminale  externe.  Dessous 
du  corps  et  moitié  inférieure  des  pulpes  d'un  beau  blanc. 

Brésil.    Coll.  Div. 

A. 

La  couleur  chocolat  remplacée  par  du  noir.  Tache  extracellulairc  d'un 
blanc-nacré. 

Honduras.    Coll.  Saunders. 


Lépidoptères.    Tome  7. 


ro  BOLINID/E. 


H 


l3.       BOLINA    LniITARlS       Ga. 


Taille  et  port  des  précédentes.  Elle  ressemble  beaiicoup  à  Cunearis  et 
n'en  diffère  qu'en  ce  que  la  lâche  cxtracellulaire  est  bien  visible  en  dessus, 
claire,  ovalaire,  et,  en  dessous,  notablement  plus  grande.  La  tache  blan- 
che des  ailes  inférieures  est  beaucoup  plus  étendue  que  chez  la  précé- 
dente et  occupe  une  notable  partie  de  l'aile.  Le  blanc  de  la  base  des 
supérieures  en  dessus  n'est  nullement  marqué  de  noir.  Il  doit  y  avoir 
encore  d'autres  différences  dont  je  ne  puis  bien  juger  sur  le  seul  individu 
très-fruste  que  j'ai  devant  les  yeux. 

Mexique.    Coll.  Bdv. 

f  i4i4-     BoLiNA  Cunearis     Gn. 

Taille  et  port  de  Fasciotaris.  Ailes  super,  ayant  l'espace  basilaire 
d'un  ochracé-roussâlrc ,  et  tout  le  reste  d'un  gris-violet.  Ces  deux  cou- 
leurs séparées  par  une  tache  en  forme  de  coin  un  peu  courbe,  dont  la 
pointe  est  au  bord  interne,  d'un  brun-chocolat  foncé  vif.  Une  tache  sub- 
apicale  semblable,  comme  chez  Fasciolaris.  Point  de  traces  de  la  tache 
extracellulaire  en  dessus.  Des  traces  seulemeni  de  l'extrabasilaire  ,  gémi- 
née, parallèle  à  la  tache  cunéiforme.  Bord  terminal  ombré  de  brun  fonda. 
Ailes  infér.  et  dessous  comme  chez  Fasciolaris.  Thorax,  collier  et  palpes 
roux. 

Cuba.    Coll.  Lefebvre. 

A. 

Ailes  super,  d'un  ton  généralement  plus  clair,  avec  les  taches  brune? 
et  le  bord  à  peine  plus  foncés.  Tache  extracellulaire  visible,  du  même  ton 
que  la  base  de  l'aile,  qui  est  plus  carnée  ,  moins  jaunâtre.  Dernier  article 
des  palpes  plus  court. 

Brésil.     Coll.  Gn.     Un  q^. 

Serait-ce  une  espèce  différente?  Je  n'ose  en  décider  sur  un  seul  indi- 
vidu. 

l[\\S.        BoLlNA    FUSCARIS       Gn. 

Taille  et  port  des  deux  précédentes,  dont  elle  se  distingue,  surtout  par 
sa  couleur  presque  unie  et  l'absence  de  la  tache  costo-apicale.  Ailes 
super,  d'un  brun-roussâtre  clair,  un  peu  violàtre,  avec  une  tache  médiane 
en  V  allongé,  touchant  les  deux  bords,  quelques  nuages  à  la  côte  et  une 
nuance  au  bord  terminal,  d'un  brun-carmélite.  Tache  extracellulaire 
visible  seulement  en  transparence.  Ailes  infér.  noires,  avec  une  tache  dis- 
coïdale,  triangulaire,  rétrécie,  et  deux  liserés  terminaux  comprenant  la 
frange ,  d'un  blanc-nacré. 

Montevideo,    Coll.  feisth. 


BOLINlDiE. 


Gen.      SYNEDA     Gn. 


7» 


Cluiiillei  épaisses,  cylindriques,  rases,  à  16  pades  égales,  non  aplaties  en 
/(essoits,  sans  cminevces,  à  têle  grosse  et  globuleuse  ;  vivant  sur  les  plantes 
basses.  —  Chrysalides  non  effiorescentes,  uiijtiés  à  Cextrémiié.  —  Antennes  as- 
sez courtes,  filifoniia  dans  les  deux  sexes,  mais  un  peu  épaissies  et  finement 
pubescciiies  dans  les  cf.  Palpes  courts,  ascendants,  plaqués  contre  le  front, 
squammeiuv,  épais,  bicolores,  le  dernier  article  très-court  et  en  bouton.  Coips 
lisse,  peu  robuste.  Le  thorax  squammeux,  à  ptèrygodes  un  peu  écartées,  l'ab- 
domen long,  effile  Cl  subconique  dans  les  (f,  plus  court  et  cylindrico-coniqut 
dans  les  Ç.  Pattes  minces,  presque  glabres.  Ailes  presque  entières,  arrondies, 
à  franges  longues,  squammeuses,  bicolores;  les  inféiieures  larges,  les  quatre 
variées  en  dessous  de  couleurs  très-tranchées. 

Les  caractères  ci-dessus  feront  distinguer  des  Bolina  proprement  dites 
ce  petit  genre,  dont  le  faciès  est  assez  tranché.  Je  ne  sais  rien  de  plus  sur 
ses  chenilles,  que  je  ne  connais  que  par  un  dessin  d'Abbot.  Comme  les 
deux  espèces  que  je  possède  sont  toutes  deux  figurées  dans  les  auteurs,  je 
crois  n'avoir  pas  besoin  d'en  faire  une  descri[)lion  générale.  Elles  habiten: 
l'Amérique. 

l4l6.       SyNEDA    LlMUOLARlJ-       Hb. 

Hb.  Zutr.  689,  690, 

36n!m.  Ailes  super,  d'un  gris-violet  foncé,  variées  de  brun  et  de  gris 
clair,  avec  une  bande  oblique,  submédiane,  nette,  d'un  blanc-jaunâtre 
teinté  de  roux,  et  marquée  de  deux  fines  lignes  rousses,  puis  une  grande 
taciie  anguleuse,  au  bout  de  la  cellule,  d'un  gris  clair,  entourée  de  brun- 
roux  et  séparée  de  la  bande  par  un  petit  trait  blanc,  cellulaire,  oblique, 
entouré  de  noir.  Ailes  infér.  noires,  avec  une  bandelette  subterminale  on- 
dulée ,  une  bande  subabdoniinale ,  une  tache  épaisse  en  forme  de  C,  et  la 
majeure  partie  de  la  frange ,  d'un  blanc-jaunâtre.  Dessous  des  quatre 
ailes  noir,  avec  des  taches  blanches  bien  Irancliées.  Abdomen  zôné  de 
blanchâtre. 

Amérique  Septentrionale.    Coll.  Div     Ne  paraît  pas  très-rare. 

i4i7-     SïNEiiA  Graphica     lll>. 

Hb.  Zutr.  11,  12. 

Taille  de  la  précédente.  Ailes  super,  d'un  cendré  soyeux,  avec  l'espace 
basilaire  et  une  tache  ou  bande  subuiangulaire  médiane,  joignant  les 
deux  bords,  d'un  bruu-uoir;  la  dernière  coupée  par  une  grande  lâche 


72  BOLINID^. 

bidentéc,  de  la  couleur  du  fond.  Ailes  inl'ép.  noires,  avec  une  bande  sub- 
terminale sinueuse,  une  bande  abdominale  et  une  tache  discoïdale,  d'un 
jaune-fauve.  Dessous  varié  de  noir  et  de  blanc-jaunâtre  très-tranchés. 

Chenille  épaisse,  d'un  gris-bleu,  avec  une  large  stigmatale  et  des  bandes 
suivant  les  incisions,  d'un  jaune-citron.  Tête  d'un  jaune-roux.  Pattes  de 
la  couleur  du  fond.  Elle  vit  sur  une  plante  que  je  ne  puis  reconnaître  sur 
le  dessin  d'Abbot.  Elle  s'enfonce  en  terre  au  commencement  de  mai,  et 
se  change  en  une  chrysalide  d'un  rouge-brun  luisant. 

Amérique  Septentrionale,  en  avril.  Coll.  Bdv.  Se  pose  souvent  à 
terre,  sur  les  routes  et  les  sentiers.  Elle  n'est  pas  très-rare  en  Géorgie. 

Cette  singulière  espèce  ressemble  à  la  fois  aux  Caiocala,  aux  Euclidia, 
aux  Brephos;  niais  c'est  surtout  par  les  couleurs.  Si  on  examine  la  forme 
et  les  dessins,  on  verra  qu'elle  est  réellement  beaucoup  plus  voisine  des 
Bolina  ,  et  qu'elle  ne  peut  être  séparée  de  la  précédente.  La  chenille  a 
de  la  ressemblance,  pour  les  couleurs,  avec  celle  de  notre  Diloba  Cœru- 
îeocephala.  La  chrysalide  se  rapproche  de  celle  de  nos  Aplecta.  Je  répète 
qu'il  faut  toute  ma  confiance  dans  Abbot  pour  rapporter  cette  chenille  à 
la  Grafhica. 


lAM.  III. 

HYPOCALin.E. 

P'oir  pour  les  caracii'res  le  tjcuri-  llypocala. 

Au  premier  abord  on  serait  tenlé  de  réunir  celte  lamille  aux  llyblœides. 
Fabricius  en  a  renfermé  deux  espèces  dans  son  genre  Eyhlœa,  et  Esper, 
dans  sa  Monographie  de  ce  genre,  n'en  a  pas  même  fait  un  genre  séparé; 
mais,  si  l'on  étudie  exactement  les  caractères,  on  voit  qu'une  conformité 
de  couleurs  et  de  dessins,  et  encore,  plus  apparente  que  réelle,  serait  le  seul 
titre  de  rapprochement  entre  ces  deux  familles.  Quoique  je  ne  connaisse  les 
premiers  étals  ni  de  l'une  ni  de  l'autre,  je  ne  crois  pas  qu'ils  présentent 
grande  ressemblance. 

Il  est  assez  difficile  de  placer  bien  naturellement  la  famille  qui  nous  oc- 
cupe. Cependant  elle  me  parait  avoir  une  assez  grande  affinité  avec  les  Bo- 
linides.  Elle  se  reconnaîtra  du  reste,  au  premier  abord,  à  la  forme  de  ses 
palpes,  qui  forment  une  sorte  de  bec,  et  dont  le  second  et  le  troisième  arti- 
cles sont  tout-à-fait  confondus. 

Je  ne  sais  rien  de  ses  mœurs. 

Gen.     HYPOCALA     Gn 

Chenilles  ,...l..  —  Antennes  inoycnncs,  plus  ou  moins  pubcscenles  dans  les 
Q^.  Palprs  très-saillants,  droits,  très-larges,  comprimés,  contigus,  à  articles  in- 
distincts et  de  forme  ordinairement  triangulaire,  le  dernier  aussi  squamnieux 
<}u€  les  précédents.  Trompe  peu  robuste.  Veux  gros  et  saillants.  Toupet  frontal 
allongé,  caréné,  épais  et  serré.  Thorax  oblong,  squammeux,  robuste.  Abdomen 
long,  renjlé,  non  caréné  en  dessus,  un  peu  velu,  jaune  avec  des  taches  noires, 
portant  une  petite  crête  à  la  base.  Pattes  fortes,  vn  peu  velues.  Ailes  subden- 
tées: les  supérieures  pulvérulentes,  à  ligue  subterminale  en  partie  distincte;  les 
infér.  jaunes  à  bc7durc  noire,  ayant  la  nervule  indépendante  insérée  prés  des 
trois  autres,  vis-à-vis  de  la  4^  inférieure. 

Les  espèces  de  ce  genre  sont  de  moyenne  taille  et  irès-semblables  les  unes 
aux  autres,  en  sorte  que  leurs  variétés  se  confondraient  ahsulument,  si 
l'on  n'avait  pour  les  distinguer  la  différence  de  ciliation  des  anicnaes.  Voici 
leur  description  générale  : 

Les  ailes  super,  sont  subdenlées,  d'un  gris  de  poussière  tirant  sur  le 
jaunâtre,  et  le  plus  souvent  pi(]uécs  ou  striées  d'atomes  bruns.  La  tache  or. 
biculaire  est  nulle,  mais  la  réniforme  apparaît  le  plus  souvent,  ovale  et  noi- 
râtre. Les  lignes  sont  toutes  indislincic^,sauf  la  sublermiiiale,  dont  la  partie 


74  HYPOCALID^E, 

inférieure  est  toujours  visible,  noiràire,  un  peu  dentée,  et  suivie  d'une  ligne 
parallèle,  rapprochée,  ferrugineuse.  Les  ailes  inférieures  sont  jaunes,  avec 
)ine  large  lâche  cellulaire  et  une  bordure  noire,  irrcguliore  et  interrompue, 
près  de  l'angle  anal,  par  une  tache  de  la  couleur  du  fond ,  comme  chez  les 
Catocala.  Le  dessous  des  mêmes  ailes  a  les  dessins  noirs  encore  plus  nets 
et  la  côte  grise.  Celui  des  supérieures  est  également  jaune,  avec  deux  bandes 
noires  qui  partent  de  la  côte  et  s'arrêtent  avant  le  bord  interne.  L'abdomen 
a'est  pas  zôné  de  jaune  et  de  noir  comme  dans  les  Tlyhlœa,  mais  tout  jaune, 
avec  des  bandes  noires,  occupant  seulement  le  dessus  des  anneaux,  et  l'anu? 
également  noir  en  dessus. 

Les  Ilijpncala  habitent  l'Inde,  l'Afrique  et  l'Amérique;  elles  ne  sont  pas 
communes  dans  les  collections,  où  on  les  trouve  presque  toujours  en  mau- 
vais état. 

Andremona,  Cramer  3o8  C  D,  appartient  évidemment  ici,  mais  on  sent 
que  dans  un  genre  où  les  espèces  sont  si  peu  différentes,  il  est  impossible 
de  la  rapporter  avec  certitude  à  l'une  d'elles,  surtout  quand  on  ne  l'a  pas 
reçue  de  la  même  localité. 

Je  dois  observer  ici  que  je  n'ai  eu  à  ma  disposition  qu'un  petit  nombre 
d'individus  de  chaque  espèce,  et  presque  toujours  assez  mal  conservés.  Il 
se  peut  donc  fort  bien  que  j'aie  omis  des  dessins  importants,  ou  que  j'aie 
trop  insisté  sur  des  différences,  (jui  peuvent  varier,  en  définitive^  dans  la 
même  espèce.  On  fera  donc  bien  de  s'attacher  plutôt  aux  caractères  organi- 
ques tirés  des  antennes  ei  des  palpes,  qu'aux  dessins  des  ailes. 

1411^-       IIypoCALA    RoSTRATA       Fab 

Fab.  2  —  Naturf.  p.  197  pi.  IV  f.  Ix. 

ûl™"'.  Ailes  super,  d'un'gris  un  peu  lilas ,  finement  saupoudré  de 
rougeâtre,  avec  une  grande  tache  noirâtre  occupant  toute  l'aile,  à  l'ex- 
ception du  bord  interne,  du  bord  terminal,  et  d'une  grande  tache  semi- 
lunaire  à  la  côte,  avant  l'apex.  Subterniiuaie  se  perdant,  par  en  haut,  dans 
cette  tache  et  suivie  d'un  point  noir  au  bord  terminal,  entre  la  /j""  infé- 
rieure et  la  sous-médiane.  Ailes  infér.  si  bien  envahies  par  le  noir,  qu'on 
n'y  distingue  que  quatre  taches  jaunes  disposées  en  carré,  presque  comme 
chez  VHybl.  Constellata.  Dessous  des  supérieures  à  disque  noir,  coupé 
par  une  tache  jaune-,  celui  des  inférieures  ne  différant  point  des  autres 
espèces.  Palpes  en  triangle  un  peu  allongé  et  légèrement  incombant. 
Antennes  médiocrement  longues,  grêles,  avec  des  cils  très-courts,  peu  vi- 
sibles et  isolés, 

Inde  centrale.    Coll.  Gn.    Un  cf. 

Cette  espèce  semblerait,  au  premier  abord,  former  le  passage  entre  les 
genres  Hyhlœa  et  Ihjpocala.  Je  pense  que  la  forme  de  la  tache  noire  des 
supérieures  et  l'étendue  relative  des  taches  jaunes  des  inférieures  doivent 
varier. 


ntPocALiD^.  73 

1419.     IIypocala  Subsatura     Gn. 

/jO™'".  Ailes  super,  d'un  gris  de  poussière,  aspergées  d'atomes  noirâ- 
tres et  ferrugineux,  et  ayant  le  disque  et  surtout  la  partie  qui  entoure  la 
réniforme  et  avoisinc  la  suliterniinale,  vaguement  teinté  de  gris-noirâtre 
ou  vioiatre,  luisant  et  un  peu  uiélalllque.  On  trouve  des  traces  de  toutes 
les  lignes  formées  par  des  écailles  ferrugineuses,  un  peu  saillantes  :  la 
subterniinale  est  entière  et  atteint  jusqu'à  l'apex»  La  tache  réniforme  est 
indiquée  aussi  par  des  écailles  ferrugineuses,  et  entourée  extérieurement 
par  une  ligne  courbe,  écartée,  qui  n'est  que  le  sommet  de  la  coudée,  ordl- 
nairemont  nulle  dans  ce  genre.  Ailes  infér.  noires,  avec  la  frange,  un  large 
rayon  abdominal ,  dont  le  centre  est  occupé  par  des  poils  noirStres,  et 
deux  taches  assez  petites,  bien  isolées,  superposées,  jaunes.  Dessous  des 
super,  avec  le  disque  noir  coupé  par  une  seule  tache  jaune.  Réniforme 
bien  entourée  de  noir  et  bien  éloignée  du  bord  interne.  Dessous  des  infé- 
rieures avec  la  tache  noire  cellulaire  très-large  et  souvent  contiguë,  par 
un  de  ses  angles,  à  la  pointe  formée  par  la  bordure  noire,  qui  est  large  et 
marquée  d'une  petite  tache  jaune,  bien  circonscrite.  Palpes  bien  triangu- 
laires, un  peu  incombants.  Antennes  minces,  garnies  de  fascicules  de  cils 
très-légers  et  un  peu  frisés. 

Silhet.    Coll.  Gn.    Deux  (f. 

Elle  se  rapproche  de  la  précédente  par  ses  ailes  inférieures,  où  le  noir 
domine. 

1420.     IIypocala  Plumicornis. 

Même  taille.  Les  ailes  supérieures  sont  d'un  gris  plus  lilas,  et  le  disque 
est  moins  foncé.  Les  lignes  sont  moins  distinctes,  mais  on  voit,  entre  les 
deux  médianes,  un  espace  qui  comprend  seulement  la  côte  et  la  cellule,  et 
qui  est  fortement  strié  de  ferrugineux  sur  un  fond  roussâtre.  La  tache  ré- 
niforme y  est  bien  marquée,  semi-lunaire,  et  liserée  de  noir.  Le  noir  ne 
forme  plus  le  fond  des  ailes  inférieures  :  elles  sont  jaunes,  avec  une  large 
bordure  noire  formant  une  pointe  émoussée  sur  la  4"^  inférieure  et  mar- 
quée d'une  petite  taclic  jaune  arrondie,  ne  touchant  à  la  frange  que  par 
un  seid  point.  Une  large  tache  discoïdale  se  joint  à  cette  bordure  par  la 
côte  :  elle  est  en  partie  formée  par  des  poils  noirs,  ainsi  que  deux  rayons 
abdominaux,  dont  l'extérieur  rejoint  la  bordure  i  l'angle  anal.  Le  dessous 
des  supérieures  a  deux  bandes  noires,  bien  isolées,  et  celui  des  inférieures 
a  la  tache  cellulaire  étroite,  rectangulaire,  et  la  bordure  aussi  étroite  et 
serpentante.  Les  antennes  sont  garnies  de  cils  très-visibles,  mais  légers, 
recourbés,  réguliers,  mais  non  fascicules.  Les  palpes  ont  le  dernier  article 
fléchi  en  dessous. 

Un  seul  (f,  qui  m'a  été  envoyé  comme  venant  de  la  Cafrerie;  mais  cette 
provenance  me  laisse  quelques  doutes. 


7^  nypocALiDJî. 


Defïorata  var.  Naturf.  pi.  IV  f.  8,  9. 

ies  ailes  infér.  sont  d'un  gris  de  lin  uni ,  sans  lignes  ni  taches,  autres 
que  la  subterminale,  qui  s'arrête  à  moitié.  Le  S*"  article  des  palpes  n'est 
presque  pas  fléchi.  Point  d'antennes. 

Cet  individu  m'a  été  euvoyé  comme  le  précédent,  et  je  doute  tout  autant 
de  sa  provenance.  II  me  paraît  bien  celui  que  Esper  a  rapporté  comme 
variété  à  la  Defïorata  de  Fabricius,  qui  en  est,  du  reste,  toute  différente. 
Il  pourrait  bien  constituer  une  espèce  séparée  de  la  Plumicornis  ;  mais, 
comme  il  est  unique  et  n'a  point  d'antennes ,  je  crois  plus  prudent  de 
m'abstenir. 

1421.     Hypocala  Filicornis     Gn. 

60""".  Ailes  d'un  cendré  un  peu  lilas,  clair,  uni,  avec  quelques  stries 
noirâtres,  qui  ne  sont  un  peu  serrées  qu'au  milieu  delà  côte.  Tache  réni- 
forme  ovale,  pleine,  noirâtre,  bien  marquée.  Demi-ligne  s'arrêtant  au  mi- 
lieu de  l'aile,  où  elle  forme  un  peu  1'  g.  Lunules  terminales  minces,  mais 
l)ien  écrites.  Ailes  infér.  et  dessous  des  quatre  comme  dans  la  précédente, 
sauf  que  la  tache  cellulaire  des  inférieures  est  plus  longue  et  plus  étroite. 
Palpes  un  peu  moins  droits.  Antennes  du  (f  minces  et  garnies  de  cils  ex- 
trêmement courts,  à  peine  visibles  et  isolés. 

Honduras.    Coll.  Saunders.    Un  beau  o". 

il\-xi.     Hypocala  Deflor.\ta     Fab 

Fab.  3  —  Naturf.  p.  199  n"  2  f.  6,  7. 

35mm,  Ailes  super,  d'un  cendré-jaunâtre  uni  et  très-finement  asper^d 
de  noirâtre,  qui  ne  s'accumule  neileniont  nulle  part.  Tache  réniforœe 
îrès-visible,  ovale  ou  semi-lunaire,  noire,  un  peu  évidée  au  milieu.  Ligne 
subterminale  peu  sinuée  ,  assez  mince,  ne  formant  pas  1' g  au  milieu, 
qu'elle  atteint  à  peine.  Ailes  infér.  ayant  la  pointe  de  la  bordure  assez 
saillante  en  dessus,  et  celte  même  bordure  mince  et  très  en  zigzag  en 
dessous.  Tache  cellulaire  noire ,  un  peu  isolée  ,  arrondie  en  dessus  et 
semi-lunaire  en  dessous;  les  deux  bandelettes  noires  des  supérieures  y 
sont  très-élroites  et  très-écartécs.  Dernier  article  des  palpes  un  peu  coudé 
sur  le  précédent.  Antennes  minces  et  à  peine  pubesccntes.  Taches  noires 
de  l'abdomen  presque  entièrement  effacées  (accidentellement?) 

Indes  Orientales.    Coll.  Saunders.    Un  cT- 


HYPOCALID^.  77 

i423.     Hypûcai.a  Efflouescens     Gu. 

37""".  Ailes  super,  d'un  cendré  clair,  sablé  d'atomes  noirs,  avec  un 
large  espace  d'un  jaune  d'ocre  fortement  strié  de  liruii,  et  comprenant  les 
deux  tiers  de  la  cote,  la  cellule  et  nue  partie  arrondie  après  elle.  Lipne  sub- 
terminale remontant  presque  jusqu'à  l'apex,  et  très-nettement  liserée  de 
noirâtre  en  dedans  et  de  ferrugineux  en  dehors.  Un  petit  feston  noir  ter- 
minal bien  (•cnl.  Ailes  infér.  d'un  jaune-orangé,  avec  une  grosse  tache 
cellulaire  nullement  liée  à  la  base ,  mais  raliariiée  à  une  bordure  noire 
pareille  à  celle  de  la  DefUrata.  Dessous  comme  chez  cette  dernière. 
Dernier  article  des  palpes  sans  coude  distinct.  Antennes  assez  épaisses  et 
pubescentes.  Abdomen  à  taches  noires,  distinctes. 

Silhet.    Coll.  Gn.    Un  o". 

i/fî/i.     IIypocala  Angulipalpis     Ga. 

Le  seul  individu  que  j'aie  de  cette  espèce  est  tellement  défloré,  que  je 
ne  puis  décrire  ses  dessins;  mais  il  est  évident  qu'il  forme  une  espèce  bien 
tranchée. 

Elle  n'a  que  30""".  C'est  la  plus  petite  du  genre.  Ses  palpes  ont  le  der- 
nier article  plus  long  que  le  second  ,  presque  filiforme  et  brusquement 
coudé  vers  la  terre  ;  le  second  n'est  pas  triangulaire  ,  mais  subulé.  Les 
antennes  ont  des  cils  assez  longs,  mais  très-minces  et  non  fascicules.  La 
bordure  des  ailes  infér.  est  étroite  et  forme  une  pointe  émoussée.  La  tache 
cellulaire  est  arrondie  ou  semi-lunaire  de  part  et  d'autre.  Quant  aux  ailes 
super.,  une  nuance  noirâtre  borde  intérieurement Ja  subterminale  et 
s'avance  sous  la  3"=  inférieure.  Pour  le  reste,  elle  me  paraît  assez  voisine 
de  VEfflnrescevs.  L'abdomen  me  paraît  plus  conique  que  chez  les  autres. 

Inde  centrale.    Coll.  Saundcrs. 

1425.        HYPOCAfA     PlliUKETl       Gu. 

ù6">™.  Les  ailes  super,  sont  d'un  gris-jaunâtre,  marquées,  surtout  à  la 
côte  et  avant  la  subterminale ,  de  petites  vergetures  perpendiculaires, 
noirâtres.  La  tache  réniforme  est  m.il  écrite,  semi-lunaire  ,  évidée,  noi- 
râtre, surtout  par  en  bas.  La  subteruiinale  ne  dépasse  guère  la  moitié  de 
l'aile.  L'aile  inférieure  est,  de  pai't  et  d'autre,  comme  dans  la  Plumi- 
cornis  ;  mais  la  bordure  est  simpknient  renflée  et  ne  forme  pas  de 
pointe  par  en  haut.  La  tache  jaune  qui  la  coupe  est  double,  ou  ,  si  l'on 
veut,  liée  à  une  autre  tache  qui  se  confond  avec  la  frange.  La  lâche  cellu- 
laire est  rattachée  à  la  base  par  un  rayon  noirâtre.  Le  dernier  article  des 
palpes  est  droit,  rhomboldal  et  un  peu  distinct  du  second.  Les  antennes 
sont  assez  longues,  nettement  et  régulièrement  garnies  de  cils  disposés 


78  HVPOCALIDiE. 

par  fascicules  tranchés,  fournis,  qui  vont  en  décroissant  jusqu'aux  deux 
tiers,  puis  cèdent  la  place  à  des  cils  simples  et  très-courts. 

Haïli.  Un  o^  assez  mauvais  qui  m'a  été  donné  par  mon  maliieureux 
ami  Pierret,  que  la  mort  vient  de  ravir  si  prématurément  à  l'Entomologie. 

1426.     IIypocai.a  Axdri-mona     Cr. 

Cr.  358  CD. 

le  ne  la  connais  que  par  la  figure  de  Cramer.  D'après  cette  figure,  elle 
différerait  surtout  de  la  Pierreti,  en  ce  que  les  ailes  super,  seraient  sim- 
plement striées  et  sans  autre  dessin  que  la  moitié  inférieure  de  la  lign» 
subterminale. 


I  AM.  IV. 
CATOCALIDJ*:    Bnv 


Bdv.  Ind.  Méth.  —  Gn.  Dup. 

Chenilles  longues,  altémiées  aux  deux  hauts,  munies  sur  les  côtés  de  petits 
tentacules  fuifuracés,  un  peu  aplnties  el  muniaècs  de  tacites  noires  en  dessous, 
à  tête  aplatie  ;  vivant  sur  les  arbres.  —  Chtysalides  effloresccntes,  renfermées 
dans  des  coques  de  soie  et  non  enterrées.  —  Papillons  de  taille  grande  ou 
moyenne,  à  antennes  peu  ou  point  pubescentes,  à  palpes  redressés,  à  articlrs 
distincts,  à  trompe  longue,  à  thorax  squammeux,  crête,  à  abdomen  conique, 
crête  ou  velu  sur  le  dos,  à  pattes  robustes,  assez  longues,  à  ailes  larges,  épaisses, 
squammeuses,  plus  ou  tnoins  dentées;  les  supérieures  nébuleuses,  à  lignes  dis- 
tinctes ;  les  inférieures  de  couleurs  vives,  avec  des  bandes  noires  ;  le  dessous  des 
quatre  varié  principalement  de  noir  et  de  blanc  disposés  en  bandes.  Indépen- 
dante aussi  forte  que  les  autres  et  insérée  un  peu  au-dessus. 

Je  n'ai  pas  besoin  d'entrer  dans  de  grands  détails  sur  cette  famille,  les 
généralités  du  genre  Catocala  qui  la  compose  presque  exclusivement,  peu- 
vent m'en  dispenser.  Je  n'ai  donc  à  parler  ici  que  de  sa  place  même.  Le 
faciès  des  insectes,  sous  leurs  trois  étals,  est  si  positif,  qu'elle  forme  sans 
doute  un  tout  bien  distinct,  mais  peut-être  par  cela  même  est-elle  sans  rap- 
ports bien  décidés  avec  les  familles  voisines.  Aussi  elle  a  plus  de  ressem- 
blance de  couleurs  et  de  dessins,  (jue  de  cai;fictères  communs  avec  les 
Ophidéridcs  qui  la  suivent.  Il  en  est  à  peu  près  de  même  avec  les  Hypoca- 
iides  qui  la  précèdent.  Cependant  le  genre  Partheuos  (qui  a  du  reste  un  fa- 
ciès un  peu  ambigu)  a,  aver  cellos-ci  et  avec  les  Bolinides,  des  rapports 
ussez  marqués. 

Puisque  je  viens  de  parler  du  genre  Partheuos,  je  dois  dire  ici  qu'il  n'est 
peut-être  pas  à  sa  place  définitive  dans  les  Catocalides.  Ses  caractères  sont 
notablement  diflérenls  de  ceux  des  Catocala,  el  quand  on  connaîtra  sa  che- 
nille, il  serait  possible  qu'il  dût  se  rattacher  à  une  autre  famille.  Celle-ci  se 
bornerait  alors  au  solide  et  indivisible  genre  Catocala. 

Gen.     PARTHENOS     Hb, 

Hb,  Ex.  Schm. 

Chenilles —  Antennes  moyennes,  très  minces,  trèsrapprochées  à  leur 

insertion,  à  peine  pubescentes  dans  les  çf,  filiformes  dans  les  Ç.  Palpes  asccn- 
dants-obliques,  le  2'  article  étroit,  vclu-lissé,  le  3°  long,  comprimé,  aigu,  à 
peine  squammcux.  Trompe  moyenne,  mais  forte.  Front  étroit.  Thorax  robuste. 


8o  CATOCALIDJE, 

court,  subcarré,  velu-fourré,  muni  d'une  forte  touffe  entre  les  ptérygndcs,  qui 
sont  courtes  et  trianijulaires.  Abdomen  ne  dépassant  pas  les  ailes  itiférieuies, 
caréné  et  conique  dans  les  q",  épais  et  oblus  dans  les  Ç,  peu  velu  et  crête  dans 
les  deux  sexes.  Pattes  assez,  courtes,  peu  velues,  les  intermédiaires  ayant  les  ge- 
noux garnis  de  poils  fcLsciculés,  susceptibles  de  s'épanouir  dans  les  cf.  Ailes 
larges,  dentées  :  les  supérieures  aiguës  au  sommet,  avec  les  taches  ordinaires 
très-grandes,  l'aréole  rhombo'idale  oblongue  ;  les  inférieures  très-variées  de 
jaune  et  de  noir,  nettement  quadrifides,  avec  la  cellule  courte,  et  [indépendante 
insérée  un  peu  au-dessus  des  trois  suivantes. 

J'ai  dit  dans  les  géncralilés  de  la  famille,  que  la  place  de  ce  genre  ne  me 
parait  pas  encore  exempte  de  toute  incertitude.  11  ne  se  compose  que  d'une 
seule  espèce  de  l'Amérique  boréale,  qui  ne  le  cède  à  aucune  autre  pour  la 
beauté  des  dessins.  Je  ne  sais  rien  de  ses  mœurs  ni  de  ses  premiers  états. 

\   i^9.y.     Parthenos  Nubilis     Hb, 
Hb.  Exot.  Schm. 

65mm.  Ailes  super,  dentées  et  profondément  festonnées,  d'un  condré 
foncé,  avec  les  lignes  extrabasilaire  et  subterniinale  seules  visibles,  noires 
et  géminées  :  la  première  d'abord  arquée,  puis  anguleuse,  sur  la  nervure 
sous-médiane;  la  deuxième  parallèle  au  bord ,  dentée  et  précédée  de  fer- 
rugineux. Une  bandelette  blanche  part  de  la  côte  et  est  traversée  par  une 
autre  ligne  qu'on  peut  considérer  comme  la  coudée  ,  mais  qui  forme  une 
immense  tache  rénil'ormc,  avec  une  autre  ligne  intérieure.  Ailes  infér.  d'un 
jaune-fauve  vif ,  avec  quatre  bandes  noires  irès-flexucuses,  parallèles  :  la 
dernière  composée  de  taches  liées  entre  elles  ;  la  première  ne  consistant 
qu'en  une  large  lunule  cellullaire;  leur  dessous  mêlé  de  blanc  et  de  roussâ- 
tre,  strié,  avec  une  seule  bande  noire,  étroite,  et  une  lunule  cellulaire. 
Thorax  gris,  zôné  de  blanc  et  de  noir. —  Femelle  à  ailes  un  peu  plus  lar- 
ges: les  supérieures  plus  foncées,  à  dessins  très-confus  et  ;\  peine  dis- 
tincts, à  bandelette  blanche  très-étroite  ;  les  inférieures  avec  la  dernière 
iîande  noire  non  maculai re. 

Amérique  Septentrionale.    Coll.  Gn.    Ne  paraît  pas  communs. 

Gen.     CATOCALA     Och. 
Och.  Syst.  Gloss.  —  Tr.  Bdv.  Gn.  Dup.  Steph. 

Chenilles  allongées,  un  peu  aplaties  en  dessous,  atténuées  aux  deux  cxtré- 
Jîîites,  garnies  sur  les  côtés  de  petits  appendices  furfuracés,  marquées  sons  Lt 
ventre  de  taches  noi)-cs,  à  lête  aplatie  et  coupée  obliquement;  vivant  à  découvert 
sur  les  arbres  ou  arbrisseaux,  contre  les  troues  desquels  elles  se  tiennent  col- 
lées. —  Chysalides  recouvertes  d'une  efflorescence  bleuâtre  ou  rosée,  renfer- 


CATOCALID/E.  8  ï 

•ncca  dutis  des  i:o(/ucs  de  soie  léi/cies,  Jilécs  entre  les  feuilles  ou  tes  vcorccs.  — 
Antennes  longues,  grêle:,,  pubcscenles  dans  les  çf,  sctacées  dans  les  Ç  .  Palpes 
ascendants,  connivents  :  leur  1' article  épais,  squummeux^  /e  3'  très- distinct. 
Trompe  longue  et  robuste.  Tltorax  convexe,  squamrneux,  subcurré,  mum 
tCunc  crête  courte  et  bijide  entre  les  ptérygodcs.  abdomen  long,  conique,  crête 
ou  velu  en  dessus  et  terminé  par  un  bouquet  de  poib  rétréci  dans  les  deux 
sexes.  Pattes  longues,  robustes,  squammeuses.  Ailes  larges,  épaisses  :  les  supé~ 
rieures  pulvérulentes,  à  lignes  dentées  et  très-distinctes;  les  inférieures  disco- 
lores et  bicolores,  au  moins  en  dessous.  L'aréole  étroite;  {indépendante  aussi 
forte  que  les  Suivantes  cl  insérée  presque  au  même  point.  Au  repos  elles  for- 
ment «Il  toit  élargi,  écrase,  et  l'insecte  parait  triangulaire. 

\'oici  le  genre  où  il  existe  le  plus  d'aflinito  entre  les  espèces  européennes 
et  les  exotiques.  C'est  aussi  un  de  ceux  qui  sont  les  mieux  circonscrits  ei 
les  plus  faciles  à  reconnaître  du  premier  coup-d'œil,  sous  leurs  trois  états. 

Les  chenilles,  d'abord,  ont  un  aspect  suigencris.  Elles  sont  allongées, 
bombées  en  dessus,  aplalies  en  dessous,  où  chacun  de  leurs  anneaux  est 
marque  d'une  large  tache  noire.  Leur  tête  est  aplatie,  coupée  obliquement 
et  toujours  un  peu  bilidc  au  sommet  ;  enfin,  ce  qui  est  plus  caractériôti- 
que  encore,  leurs  côtés  sont  garnis  de  petits  filaments  charnus  et  comme 
écailleux,  qui  tombent  le  long  des  pattes,  lesquelles  sont  fort  écartées.  L'u- 
sage de  ces  appendices  ne  s'explique  pas  d'une  manière  complètement  irré- 
futable. Je  suppose  qu'ils  sont  destinés  par  la  nature  à  augmenter  l'adhé- 
rence de  la  chenille  au  plan  de  position,  contre  lequel  elle  se  tient  d'habi- 
tude étroitement  collée,  et  je  les  compare  aux  filaments  préhensibles  qui 
garnissent  les  tiges  du  lierre  et  qui  sont  destinés  évidemment,  eux,  au 
même  usage.  Cette  adhérence  est  en  effet  plus  grande  dans  le  genre  Cato- 
cala,  que  dans  aucun  autre,  et  on  a  la  plus  grande  peine  à  arracher  les 
chenilles  des  branches,  où  les  couronnes  de  leurs  pattes  membraneuses 
lesretiennenl,  il  est  vrai,  bien  plus  solidement  encore.  Elles  passent  leur 
vie  ainsi  cramponnées  et  appHquées  sur  les  écorces,  avec  lesquelles  leurs 
couleurs  les  font  confondre  complètement  ;  car  celles  qui  ne  sont  pas  grises 
ont  ou  des  nuances  jaunâtres,  qui  se  marient  à  celle  des  écorces  des  arbres 
étrangers  qui  les  nourrissent,  ou  des  dessins  variés  de  vert  pâle  et  de  noir, 
qui  les  font  ressembler  aux  lichens  qui  tapissent  certains  chênes.  Ces  che- 
nilles sont  demi-arpcnleuses  et  courbent  Icsércment  leurs  anneaux  quand 
elles  marchent;  mais  si  on  jugeait  de  leur  activité  par  leur  immobilité  ha- 
bituelle, on  se  tromperait  grandement  :  elles  sont  au  contraire  des  plus  vives, 
et,  quand  on  les  touche  et  qu'il  leur  convient  de  s'échapper,  elles  le  font 
avec  une  agilité  merveilleuse,  en  exccutanl  des  sauts  ou  frétillements  mulli- 
pliés.  Elles  vivent  toutes  sur  les  arbres,  mangeant  assez  peu,  et  passant  un 
très-long  temps  à  arriver  à  leur  taille  définitive. 

Leurs  chrysalides  placées  dans  des  réseaux  de  soie  suspendus  entre  des 
feuilles,  ou  filés  à  même  les  troncs,  sont  de  forme  ordinaire,  Irés-arrondies 
et  recouvertes  d'une  épaisse  poussière  blcuàlrcj  grise  ou  rosée, 


82  CATOCALID.'E. 

Enfin,  lôs  insectes  parfaits  sont  encore  plus  reconnaissables ,  et  il  n'est 
presque  aucune  personne,  aicme  étrangcre  à  rEnlomologie,  dont  ils  n'aient 
attiré  rallcnlion  par  les  belles  couleurs  de  leurs  ailes  inférieures,  qu'on  dé- 
couvre subitement  quand  le.papillon  déploie  ses  ailes  supèiieures,  qui  sont 
aussi  ternes  que  les  autres  sont  brillantes,  et  cela,  afin  que  l'insecte  puisse 
se  confondre,  comme  sa  chenille,  avec  la  couleur  des  troncs  d'arbre  sur 
lesquels  il  se  pose  habituellement.  Je  suis  entre  dans  mou  Essai,  dans  des 
détails  de  mœurs  que  je  ne  répéterai  point  ici,  et  je  donnerai,  à  la  place, 
une  description  sommaire  du  genre,  (jui  me  dispensera  d'allonger  beaucoup 
mes  descriptions. 

Les  ailes  supérieures  des  Catocula  sont  invariablement  grises,  saupou- 
drées d'atomes  plus  clairs  et  plus  foncés,  et  nuagées  çà  et  là  de  blanc  et  de 
noirâtre.  Une  série  de  points  bruns,  éclairés  de  blanc,  précède  le  bord 
terminal,  immédiatement  dans  les  plus  petites  espèces,  à  une  distance  mar- 
quée dans  les  grandes. Vient  ensuite  la  ligne  subterminalc,  qui  est  rarement 
bien  nette,  toujours  dentée  et  plus  claire  que  le  fond.  Les  deux  lignes 
suivantes,  au  contraire,  sont  toujours  distinctes,  assez  écartées  :  l'exlrabasi- 
laire  formée  de  lunules  ou  arcs  irréguliers  ;  la  coudée,  de  dents  plus  ou 
moins  aigvios,  et  dont  celles  du  haut  presque  toujours  plus  saillantes.  De^ 
deux  taches,  la  réuiforrae  est  la  seule  visible,  encore  est-elle  souvent  fort 
nébuleuse,  mais  nous  en  trouvons  ici  une  troisième,  placée  immédiatement 
au-dessous,  ordinairement  plus  claire  que  le  fond,  entourée  de  noir,  et  que 
je  nomme  suhrèniforme.  Les  ailes  inférieures  sont  le  plus  souvent  dentées, 
à  bordure  toujours  noire,  mais  assez  souvent  interrompue  vers  les  trois 
quarts  de  son  parcours,  et  qui  reparaît  seulement  à  l'angle  anal,  où  elle  forme 
alors  une  tache  noire.  La  frange,  qui  est  toujours  claire,  mord  ordinairement 
sur  cette  bande,  à  l'angle  externe,  et  y  laisse  une  tache  claire,  plus  ou  moins 
étendue.  Indépendamment  de  cette  bordure,  on  voit  une  autre  bande  noire, 
plus  étroite,  parlant  du  milieu  de  l'aile,  et  subissant  des  inflexions  qui  va- 
rient avec  les  espèces.  Parfois  cette  bande  manque  absolument,  d'autres  fois 
elle  est  réunie  à  la  couleur  de  la  base,  et  ne  laisse  au  milieu  de  l'aile  qu'une 
bandelette  jaune  ou  bleue;  enlin,  il  arrive  quelquefois  que  l'aile  entière  est 
diune  teinte  noire  veloutée  unie.  Dans  les  autres  cas,  la  couleur  du  fond  est 
le  bleu,  le  rouge  ou  le  jaune  fauve  ou  orangé.  On  a  divisé  nos  Catocala  eu- 
ropéennes en  groupes,  suivant  (lu'elles  offrent  l'une  de  ces  trois  couleurs, 
et,  comme  cette  division  est  commode,  je  m'y  suis  rangé  autant  que  je  l'ai 
pu.  J'avertis  toutefois  qu'elle  n'est  pas  très-naturelle,  et  qu'il  n'y  a  aucune 
différence  de  taille,  de  coupe,  de  faciès  et  de  nourriture,  entre  nos  Catocula 
Sponsa,  Promissa,  dont  les  ailes  inférieures  sont  d'un  beau  rouge,  et  les 
Nengama,  Palœnyama,  etc.,  de  l'Amérique  du  Nord,  chez  lesquelles  elles 
sont  du  même  jaune. que  chez  notre  Conversa,  et  encore  les  Epione,  Vi- 
dua,  etc.,  où  elles  sont  entièrement  noires. 

Le  dessous  de  toutes  les  ailes  des  Catocula  est  invariablement  d'une  cou- 
leur claire,  avec  des  bandes  noires,  même  chez  celles  qui  sont  toutes  noires 
en  dessus,  Seulement,  tantôt  la  couleur  claire  est  la  même  que  celle  du 


CATOCAf.lD.E.  83 

dessus  des  ailes  infr-ricures,  taniôl  elle  est  remplacée  por  du  blanc,  qui  est 
alors  plus  ou  moins  leinlc  de  rouge  ou  de  jaune  dans  le  tiers  ou  la  moitié 
interne  do  l'aile  inférieure. 

Les  Cutocala  varient  assez  peu,  môme  pour  l'intonsitO  ou  la  nuance  du 
gris.  Les  femelles  sont  ordinairement  un  i)eu  plus  nébuleuses  que  les  mâles, 
et  la  bande  brune  ou  rousse  qui  suit  l;i  coudc-e,  y  est  plus  manjuce  ;  mais 
il  est  un  autre  organe  sujet  ;i  varier  dans  ce  genre,  quanta  la  couleur, 
c'est  Tabdomen  qui,  ciiez  certaines  espèces,  se  recouvre  accidenteilenicnt 
d'une  nuance  d'un  beau  rougc-rosé.  La  C.at.  Optata  est  souvent  dans  ce 
cas,  et  j'ai  vu  une  C.  Promissu  qui  offrait  la  même  particularité.  .Te  suis 
persuade  qncVEleda,  et  en  général  toutes  les  espèces  de  la  section  ftl"* 
peuvent  la  présenter,  sans  parler  de  la  l'acUi,  où  elle  constitue  la  nuance 
normale. 

Les  Catocala  habitent  l'Europe  et  l'Américiue  Septentrionale,  ou  elles 
bont  encore  plus  nombreuses  que  dans  nos  contrées.  Elles  s'avancent  chez 
nous  jusquà  l'Altaï,  mais  je  n'ai  point  entendu  dire  qu'en  Amérique,  elles 
franchissent  l'isthme  qui  sépare  les  deux  continents,  ce  qui  est  pourtant 
possible.  Je  n'en  connais  non  plus  aucune  espèce  d'Afrique,  ni  d'Océanie. 

Parmi  les  espèces  publiées  par  les  auteurs,  et  que  je  n'ai  pu  retrouver,  je 
citerai  Grynea,  Cr.  208  H,  dont  les  couleiu's  me  iwraissent exagérées  elles 
dessins  trop  accusés;  peut-être  se  rapporte-t-elle  a  une  des  espèces  que  j"ai 
décrites,  mais  c'est  ce  dont  on  ne  pourra  jamais  être  sûr  avec  une  ligure  si 
grossière. 

GROUPE  L 

f     (Catocala     Hb.) 

1428,     Catocala  Fraxim     l.in. 

S.  N.  125  —  Rœs,  IV  pi.  28  f.  1  —  Wien.-Verz.  X-2  —  Wiik.  pi.  00 
~  Sepp.  I  pi.  1  H  ,  1 0  ,  'iO  —  Fab.  152  —  Esp.  pi.  loi  —  Bork."  û  — 
Hb.  327  —  Brahni.  603  —  Doaov.  V  pi.  171 ,  172  —  Haw.  1  —  Tr.  ÏU, 
p.  529  —  God.  II  p.  30  pi.  45  —  Stepli.  III  p.  131  —  Gn.  Ind.  p.  2/t8  — 
Bdv.  1327  =  la  Likenéc  bleue  GcolT.  II.  p.  151  —  Engr.  5G3  a-i. 

Lurc.  Scpp. 

Europe  centrale  et  boréale  en  septembre.  Coll.  Div.  N'est  pas  rare 
par  certaines  années. 

Je  l'ai  reçue  également  de  l'Amérique  Septentrionale,  où  elle  ne  diffère 
en  rien  de  nos  individus  européens. 

tt     [Eunetes    Hb.) 
i4?-9.     Catocala  Elocata     Esp. 
Esp.  p.  127  pi.  99  f.  i,  2  —  Eiigr.  ^U  Déplacée)  iàUaùcfy  —  Lork.  5 


84  <:atocalid^> 

—  Tr.  ni  p.  334  —  God.  II  p.  58  pi.  Û6  —  Curt.  217  —  Gn.  Ind.  248  — 
Bdv.  1328  =  Nupta  Fab-  148  =  Uxor  Hb.  328  —  Enc.  182. 
Larv.  Engr. 

France  centrale  et  méridionale,  Espagne,  Italie,  en  août.  Coll.  Div, 
Pas  rare. 

Les  auteurs  ont  figuré  quelques  variétés  ,  mais  toutes  accidentelles. 
Ainsi,  \diMarita,Wû.  494,  a  les  ailes  supérieures  plus  sombres,  et  les  infé- 
rieures d'un  rouge  très-pâle,  avec  la  bande  médiane  plus  large  et  prolon- 
gée jusqu'au  bord  abdominal.  —  Dans  la  fig.  564  e  d'Engramelle  ,  les 
mômes  ailes  sont  d'un  jaune  sale. 

Quant  à  la  Niims  de  llubner,  655,  656,  que  M.  Boisduval  rapporte  aussi 
comme  variété  à  VElocata,  je  n'ose  la  considérer  comme  telle  sans  l'avoir 
vue  en  nature  ,  principalement  à  cause  de  la  forme  des  ailes  ,  qui  me 
parait  fort  différente.  Les  dessins  des  supérieures,  la  bande  médiane  des 
inférieures,  etc.,  ne  me  semblent  pas  non  plus  pouvoir  convenir  à  VElo- 
cata. 

i43o.      Catocai.a  Dedtjcta     Evers. 

Eversm.  Bull.  Mosc. 

Taille  et  port  à'Elocata ,  avec  laquelle  elle  parait  avoir  une  certainv^ 
ressemblance. 

Ailes  super,  d'un  gris  presque  blanc,  avec  les  lignes  médianes  très-mar- 
quées en  noir:  l'extrabasilaire  épaisse  à  la  côte, ondulée,  puis  terminée  en 
pointe  au  bord  interne;  la  coudée  à  dents  aiguës,  presque  égales;  l'ombre 
médiane  très-nette  et  suivie  d'une  série  de  litures  isolées,  qui  grandissent 
en  descendant,  et  dont  les  dernières  sont  entourées  de  gris-bleu.  Deux  sé- 
ries parallèles  de  lunules,  d'un  gris  très-pâle,  suivent  la  coudée.  Ailes  super. 
d'un  rouge-rosé  pâle,  mais  plus  pur  que  chez  Elocata,  avec  la  bande  mé- 
diane tenant  le  milieu  entre  celle  de  lYupta  et  celle  tï Elocata  ,  arrondie 
d'abord,  puis  formant,  après  la  h''  inférieure,  un  coude  en  forme  de  pied 
humain.  Bord  terminal  formant  un  liseré  blanc,  interrompu  seulement  par 
quelques  taches  roses,  et  surmonté  de  la  bordure  noire,  qui  n'atteint  la 
frange  en  c^ucun  point. 

Altaï.  —  Décrite  sur  un  beau  dessin  fait  d'après  nature,  par  M.  Kin- 
dermaun. 

143 1.     Catocala  Parta     Gn. 

75mm.  Ailes  super,  un  peu  oblongues,  très-dentées,  d'un  cendré  un 
peu  jaunâtre,  avec  des  dessins  à  peu  près  comme  ceux  de  notre  Electa^  et 
notamment  une  grande  tache  discoïdale  arrondie,  irrégulière,  placée  sous 
la  réniforme,  qui  est  elle-même  précédée  d'un  espace  blanchâtre,  et  une 
liUire  noirâtre  allant  gagner  l'apçx.  Ailes  infér.  d'un  rouge  miuiacé 


C.AtOCAUDAi,.  35 

assez  pâle,  avec  une  bande  noire  médiane,  élroilo,  arrondie,  s'arrétant  à  la 
nervure  sous-médiane,  et  une  bordure  noire  dont  l'angle  externe  est  éclian- 
cré  de  blanc  sale.  Dessous  des  mêmes  ailes  moitié  blanc  et  moitié  rouge, 
avec  les  bandes  du  dessus  cl  un  trait  cellulaire  accolé  à  la  première.  Ab- 
domen d'un  gris-jaunâtre. 

Amérique  Septentrionale  ,  Canada.  Coll.  Gn.  Trois  exemplaires. 
N'est  pas  des  plus  communes.  Elle  participe  à  la  fois  de  YElocata  et  de 
VElccta. 

i/|32.      Catocala  Nupta      Lin. 

S.  N.  119  —  Albin,  pi.  80—  Scbœff.  pi.  Ibl  —  Wilk.pl.  ;55  —  Ujen.- 
Verz.  X-*  —  Sepp.  I  pi.  7  —  Esp.  pi.  97  f.  1,2  (non  larv.)  —  Engr.  (la 
Mariée)  565  a-/'—  Bork.  0  —  Donov.  Vil  pi.  224  —  Hb.  «.lO  —  Haw.  2 
—  Tr.  m  p.  337  —  God.  II  p.  blx  pi.  45  —  Steph.  III  p.  132  —  Gn.  Ind. 
p.  248  —  Bdv.  1329  =  Pacta  Berl.  Mag.  12  —  Nalurf.  IX  p.  112  =  La 
Likenée  rouge  Geoff.  p.  150?  :=  La  Déplacée  Engr.  564  d  (non  alla;). 

Larv.  Sepp. 

75™'".  Ailes  supérieures  dentées,  d'un  gris  de  poussière  sablé  de  noir, 
avec  une  foule  de  lignes  et  nuances  flexueuseset  dentées,  d'un  gris-olivâtre 
ou  noirâtre,  et  notamment  les  deux  lignes  médianes  géminées  :  l'extrabasi- 
laire  oblique,  ondée,  mais  non  arquée;  la  coudée  sinueuse  et  dentée, 
rentrant  fortement  sous  la  nervure  sous-médiane,  et  suivie  d'une  bande 
foncée,  parallèle  ;  la  subterminale  à  peu  de  distance,  régulièrement  dentée 
en  scie.  Une  série  de  traits  subterniinaux.  Tache  réniforme  obscure  au 
milieu,  surmontant  une  tache  ronde.  Ombre  médiane  mince  et  suivant 
les  mêmes  contours  que  la  coudée.  Ailes  infér.  d'un  rouge-vermillon,  avec 
une  bande  médiane  étranglée  dans  la  cellule,  atteignant  presque  le  bord 
abdominal,  une  large  bordure  sinuée,  noires,  et  la  frange  blanche. 

Commune  dans  toute  l'Europe,  en  juillet  et  août.    Coll.  Div. 

Chenille  allongée,  atténuée  aux  extrémités,  très-aplatie  en  dessous;  dun 
gris-cendré  un  peu  jaunâtre,  avec  deux  bandes  irrégulières,  ondées,  in- 
terrompues, plus  ou  moins  visibles,  et  souvent  complètement  nulles,  d'un 
gris  plus  foncé,  noirâtre  ou  verdâtre.  Trapézoïdaux  saillants,  concolores. 
Frange  latérale  d'un  gris-blanc.  Tête  aplatie  ,  coupée  obliquement  . 
concolore.  Ventre  bleuâtre,  à  taches  noires.  Vit,  en  mai  et  juin,  sur  les» 
peupliers  et  les  saules. 

A.     Concubin»     Bork. 
Bork.  p.  21  —  Esp.  (Nupta)  pi.  97  f.  AB  (d'après  bepp.)  —  Hb.  329. 

Ailes  super,  d'un  cendré  pur,  non  jaimatre;  les  inférieuies  d'un  rouge 
plus  vif,  avec  la  bande  médiane  plus  marquée  au  bord  abdominal. 
Se  trouve  à  peu  près  aussi  souvent  que  le  type,  et  surtout  dans  les  9  • 

Lépidoptères,     Tome  7.  1 


86  CATOCALlDiC. 

Cependant  Borkhausen  dit  avoir  trouvé  les  deux  sexes  ;  il  décrit  même  la 
chenille,  mais  il  avoue  qu'il  a  obtenu  les  deux  prétendues  espèces  de  che- 
nilles intermédiaires. 

1433.       CaTOCALA   PuERPEKA      Gior. 

Giorna  Cal.  ent.  p.  142  —  Tr.  III  p.  358  et  sup.  p.  163  :=  Pelles  Hb. 
Û35,  594,  605  ■-  God.  II  p.  76  pi.  ÛG  —  Gn.  Ind.  p.  249  —  Bdv.  1337. 
Larv.  ignot. 

Italie,  France  méridionale,  Suisse,  en  juilifit  et  août.  Coll.  Div.  N'est 
pas  des  plus  communes. 

Quand  même  le  nom  de  Pellex  ne  serait  pas  postérieur  à  celui  de  Puer- 
yÉra^  il  devrait  encore  être  rejeté,  par  la  raison  que  Linné  a  donné  une 
Noctua  Pelles  (Mus.  lud.  Ulr.  23;  S,  N.  75),  qui  n'est  pas,  il  est  vrai,  une 
véritable  Noctuelle. 

fff     {Lamprosia    Hb.) 
1434.     Catocal.\  Amatrix     Hb. 
Hb.  Ëurop.  as?,  et  Exot.  Schm. 

88'»™.  Ailes  super,  presque  rectangulaires,  à  dents  arrondies  ;  d'un 
§rîs-poudreu\  un  peu  violâtre,  saupoudré  de  noir,  avec  une  nuauce  noi- 
râtre allant  de  la  base  au  bord  terminal,  vers  les  deux  premières  supé- 
rieures, dont  l'extrémité  y  est  plus  noire,  et  les  deux  lignes  médianes 
noires,  très-contournées:  la  coudée  formant  deux  angles  très-aigus  sur  la 
partie  obscure,  puis  rentrant  vers  la  û«  inférieure,  au  point  de  toucher 
presque  l'extrabasilairc,  à  laquelle  elle  se  lie  par  deux  traits  noirs.  La  tache 
réniforme  contiguë  à  cette  rentrée.  Subterminale  presque  nulle.  De  pclits 
points  subtcrniinaux.  Ailes  infér.  d'un  rouge-vermillon,  souvent  un  peu 
jaunâtre,  avec  une  large  bordure  noire  et  une  bande  médiane  arquée,  ar- 
rondie, s'arrêtant  avant  le  bord  abdominal.  —  Femelle  semblable. 

Amérique  Septentrionale.    Coll.  Div.     Ne  paraît  pas  tiès-rare. 

Chenille  très-atténuée  antérieurement,  du  même  port  que  celle  de 
Nttpta,  d'un  gris-jaunâtre  clair,  uni,  avec  les  incisions  [ilus  jaunâtres.  Ex- 
trémité du  8'=  anneau  encore  plus  foncée,  très-saillante  sur  le  dos,  avec  des 
traits  noirs,  dont  un  plus  long  au-dessus  des  pattes.  Caroncule  du  1  f  de 
la  même  couleur,  descendant  en  fer-à-cheval  jusqu'au  stigmate,  et  bordée 
extérieurement  de  noir.  Tête  très-apiatie,  avec  un  trait  noir  latéral.  Toutes 
les  pattes  concolores.  Elle  vit  sur  les  peupliers. 

A. 
Bande  médiane  des  ailes  inférieures  se  prolongeant  jusque  près  du  bord 


CATOCALlDiE,  87 

abdominal,  où  elle  remonte  fortement  en  crochet.  Nervure  méUiaue 
noire. 
Amérique  boréale.    Coll.  Bdv,    Un  o^. 

1435.     Catocala  Caba     Gn, 

Taille  et  port  A'Amatrix^  à  laquelle  elle  ressemble  beaucoup,  mais 
dont  elle  diflcre  par  les  caractères  ci-après  : 

Ailes  super,  aussi  épaisses,  mais  beaucoup  plus  unies,  d'un  gris-noir 
saupoudré  sur  les  nervures,  autour  des  lignes,  à  la  place  de  la  réniforme, 
à  la  cote,  à  l'apex,  etc.,  d'atomes  jaunes  ou  olivâtres.  Les  trois  lignes  sont 
d'un  noir  vif,  et  ne  sont  guère  distinctes  non  plus,  que  dans  leur  partie 
supérieure  :  l'extrabasilairc  forme  un  coude  différent  et  plus  aigu  swr  la 
sous-costale  ;  lacoudée,  naissant  moins  près  du  bord  terminal,  est  d'abord 
beaucoup  plus  oblique ,  et  les  deux  pointes  qu'elle  forme  sont  infiniment 
plus  aiguës,  et  non  surmontées  d'un  trait  noir.  Il  n'y  a  point  d'ombre 
noire  à  la  base  de  l'aile.  Ailes  infér.  d'un  rouge  beaucoup  plus  rosé  (comme 
chez  notre  Optata),  avec  la  base  et  le  bord  abdominal  garnis  de  poils 
noirs;  ce  noir  se  liant  à  la  côte  avec  la  bande  médiane,  qui  est  plus  ar- 
rondie, moins  échancrée,  et  dont  la  pointe  rejoint  le  noir  du  bord  abdo- 
minal. Dessous  des  quatre  ailes  beaucoup  plus  noir,  avec  les  bandes  blan- 
ches plus  rétrécies.  Corps  plus  noir  de  part  et  d'autre. 

Amérique  Septentrionale,  environs  de  Baltimore.    Coll.  Gn.     Un  cf. 
Cette  espèce  est  encore  plus  belle  que  VAmatrix.  Elle  parait  fort  rare. 

i436.     Catocala  Electa     Rœs. 

Roes.  I  pi.  XV  —  Bork.  8  —  Hb.  331  —  Tr.  lU  p.  355  —  God.  H 
p.  60  pi.  46  —  Gn.  Ind.  p.  249  —  Bdv,  133G  —  Pacta  Wilk.  pi.  35  — 
Wien.-Verz.  X-3  —  Esp.  pi.  98  f.  1  =  l'Accordée  Engr.  566  agef. 

Larv.  Rœs. 

France  centrale,  Autriche,  Allemagne,  en  août  et  septembre.  Coll.  Div. 
Plus  rare  que  la  Nupta,  mais  habitant  les  mêmes  lieux. 

U Electa  varie  peu.  Cependant  on  en  trouve  qui  ont  l'abdomen  d'un 
rouge-rosé,  comme  la  figure  2  d'Esper.  C'est  probablement  cette  variété 
que  les  auteurs  ont  prise  pour  la  Pacta  de  Linné.  Engramelle  en  figure 
une  autre  (t)  dont  les  ailes  inférieures  sont  très-pâles. 

1437.     Catocala  Optata     GoJ. 

God.  II  p.  63  pi.  17  —  Tr.  sup.  p.  162  —  Gn.  Ind.  p.  2/(8  —  Bdv.  1334 
=  Optubilis  Hb.-Gey.  '933-'ï36. 

Lui'v.  ignot, 

France  centrale,  en  juin  et  juillet.    Coll.  Bdv.  et  Gn. 


88  CATOCALlDiE. 

Le  typé  de  cette  jolie  Catocala  est  toujours  assez  rare  dans  les  collec- 
tions. Il  se  distingue  par  ses  ailes  super,  d'un  cendré  pur,  ou  à  peine  mé- 
langé de  jaunâdre,  à  dessins  noirs  extrêmement  marqués,  à  ligne  basilaire 
très-noire  et  très-épaisse  ;  les  inférieures  d'un  rose  très-tendre,  avec  la 
frange  et  le  bord  terminal  d'un  blanc  presque  pur  ;  leur  dessous  à  peine 

teinté  de  rosé. 

A.    Amanda     Bdv. 
Bdv.  Gen. 

Le  gris  des  ailes  super,  et  du  thorax  toujours  jaunâtre,  avec  les  dessins 
moins  saillants.  Ailes  infér.  d'un  rose  très-vif,  à  frange  toujours  salie  de 
noir;  leur  dessous  ayant  toute  la  moitié  interne  d'un  rose  décidé. 

Midi  de  la  France.    Coll.  Div. 

On  l'élève  abondamment  à  Montpellier  depuis  quelques  années,  mais 
on  n'a  encore  ni  figuré  ni  décrit  en  détail  la  chenille,  qui  vit  sur  le  Salix 
Caprœa. 

6.     Seiccta      Bdv 

Teinte  des  ailes  supérieures  entre  le  type  et  V  Amanday  et,  en  outre,  un 
peu  violacée,  avec  les  dessins  aussi  nets  que  dans  le  type.  Ailes  infér.  d'un 
rose  très-vif  et  un  peu  rouge.  Abdomen  très-mélangé  de  rouge-vineux  en 
dessus. 

Midi  de  l'Espagne.    Coll.  Bdv. 

143  y.     Catocala  Lopin  a     h. -s. 

Herr.-Sch.  234,  235. 

Je  ne  Tai  pas  vue,  et  je  la  décris  sommairement  d'après  la  figure  pré- 
citée, le  tfexte  n'ayant  pas  encore  paru. 

50min,  Ailes  super,  d'un  gris-jaunâtre,  nuancé  de  gris  de  fer,  avec  les 
deux  lignes  médianes  noires,  très-visibles:  l'extrabasilaire  arquée  et  trem- 
blée; la  coudée  formant  deuxdents  aiguës,  et  suivie  d'une  ligne  jaunâtre, 
îulgurée,  très-aiguë  et  très-marquée.  Deux  traits  noirs  superposés  à  la 
base  de  l'aile.  Ailes  infér.  d'un  rouge-vermillon  pâle,  tirant  sur  le  rose, 
avec  une  bande  médiane  noire,  très-étroite,  perpendiculaire,  formant  un 
crochet  à  son  extrémité,  et  une  bande  terminale  assez  large,  interrompue 
aux  deux  tiers,  et  suivie,  près  de  l'angle  anal,  d'une  tache  noire  isolée. 
Dessous  des  quatre  ailes  avec  la  bande  terminale  d'un  gris-noir,  et  une 
bande  médiane  noire  ;  celle  des  super,  d'abord  large,  puis  formant  un  cro- 
chet étroit  au  bord  interne.  Antennes  fortement  ciliées. 

ij-.  ï439'     Catocala  Pacta     Lin. 

S.  N.  120  et  F.  S.  1166  —  Fab.'lZiO''  —  Bork.  7  —  Hb.  332  —  Tr.  III 
p.  352  —  God.  II  p.  65  pi.  ù7  —  On.  Ind.  p.  248  —  Bdv.  1335  —  Evers, 


CATOCALlDiE,  89 

Faun.  Ural,  p.  348  —  Herr.-Scli.  SSa  =  Pacta  Suecica  Esp.  pi.  99  B 
f.  l,î. 
Larv.  BRG. 

Suède,  Norwège,  Russie,  Oural,  en  juillet.    Coll.  Bdv. 

Cette  espèce,  toujours  très-recherchée,  n'est  pas  rare  autour  de  Kasan, 
dans  certaines  années.  Il  est  rare  de  la  recevoir  fraîche.  Elle  varie  pour 
la  taille  et  aussi  un  pou  pour  le  fond  de  la  couleur,  qui  est  plus  ou  moins 
bleuâtre.  Enfin,  l'abdomen  est  plus  ou  moins  teinté  de  rouge,  suivant  les 
individus. 

i/|4o.     Catocala  Ultronia     HL. 

Hb.  Zutr,  3/i7,  348? 

52ran.  Ailes  super,  subdentées,  d'un  gris-testacé  clair,  avec  deux  larges 
litures  noires,  l'une  occupant  largement  tout  le  bord  interne,  et  longée 
par  deux  traits  noirs,  l'autre  allant  de  la  côte  au  bord  terminal,  en  laissant 
au  sommet  de  l'aile  une  tache  ovale  de  la  couleur  du  fond,  traversée  par 
le  haut  de  la  subterminale,  plus  claire,  et  longée  par  deux  traits  noirs  sur 
les  2»  et  3"^  supérieures.  Une  nuance  bleuâtre  sur  le  disque,  où  la  tache 
réniforme  esta  peine  indiquée.  Ailes  infér.  d'un  rouge-vermillon  vif,  avec 
une  bordure  et  une  bande  médiane  noires,  touchant  les  deux  bords,  ar- 
quées et  parallèles.  Frange  noirâtre,  mais  blanche  à  l'angle  externe. 

Amérique  Septentrionale,  en  juin.    Elle  est  rare.    Coll.  Gn.     Un  cT'. 

Chenille  n'ayant  que  de  très-petites  caroncules,  d'un  gris-jaunâtre  mar- 
bré de  blanc,  avec  une  foule  de  lignes  et  de  points  noirs,  une  tache  noi- 
râtre latérale  sur  le  8«  anneau ,  et  la  tête  concolore.  Vit  en  avril  sur  le 
Quercus  virens  et  d'autres  espèces  de  chênes,  et  sur  les  Cornus.  Elle  flle 
sa  coque  vers  le  commencement  de  mai. 

Je  ne  suis  pas  bien  sûr  que  cette  espèce  soit  l' Ultronia  de  llubner.  Dans 
sa  figure,  les  dessins  des  ailes  supérieures  me  paraissent  un  peu  différents, 
et  surtout  les  places  blanches  très-mal  rendues,  et  le  rouge  des  ailes  infér. 
plus  miniacé.  Cependant,  comme  l'espèce  est  bien  caractérisée,  et  que  je 
n'en  connais  pas  de  plus  voisine,  je  lui  en  ai  laissé  le  nom. 

tttt    {^sHoies    Hb.) 
i/|4i.     Catocai-a  Conjdncta     Esp. 

Esp.  p.  129  pi.  99  B  f.  3-4  —  Bork.  11  —  Tr.  III  p.  347  —  God.  II  p.  74 
pi.  47  —  Gn.  Ind.  p.  248  —  Bdv.  1333  =  Conjuga  Hb.  335  =  l'Insépa- 
rable Engr.  570  abc  d. 

Lare.  Tr. 

France  méridionale,  Italie,  en  juiu.  Coll.  Div.  N'est  pas  des  plus 
communes. 


9^  CATOCALID^,' 

*  1442.     Catocala.  Promissa     Rœs, 

Rœs,  IV  pi.  10  f.  1,2  larv.  papîl.  4?  (non  3)  —  Wien.-Verz.  X  G  — 
Fab.  <50—  Esp.  pi.  96  f.  t-5—  Boik.  10—  Engr,  (la  Promise)  569n6^ 
—  Hb.  657  —  ïr,  III  p.  349  —  Gn.  Ind.  p.  2/48  —  Bdv.  1332  —  Dup. 
sup,  III  p.  540  pi.  30  =  Sponsa  Donov.  IX  pU  324  —  God.  II  p.  6&pl.  liS 
=  Coîtjuncia  Steph.  III  p.  35. 

Larv.  Rœs.  —  Esp.  •—  Hb. 

Commune  dans  les  grands  bois  de  chênes  de  la  plus  grande  partie  de 
l'Europe,  en  juin  et  juillet.    Coi).  Div. 

Engramelle  représente  en  p  une  variété  accidentelle,  claire,  et  en  ik  au 
contraire  une  variété  à  ailes  inférieures  d'un  rouge  presque  noir,  prove- 
nant de  la  collection  Gerning.  —  Ne  pas  confondre  avec  eétte  Noctuelle 
la  figure  3  de  Rœsel  et  h  d'Engramelle,  qui  représentent  la  Sponsa. 


Abdomen  entièrement  lavé  de  rose. 
Paris,    Coll.  Bdv. 

B..    Mneste    Hb. 

Hb.  569  =  Prmnissa  Hb.  334  =  Conjuncta  Esp.  pi.  100  f.  1,2. 

Je  donne  ici  la  synonymie  que  Hubner  lui-même  applique  à  sa  Mneste 
dans  son  f^erseichniss.  Cette  prétendue  espèce  me  paraît  tout-â-fait  ima- 
ginaire. Elle  est  fondée  surtout  sur  ce  que  la  bande  médiane  des  inférieures 
n'atteint  pas  tout-à-fait  l'angle  anal;  car,  si  l'on  veut  appliquer  les  autres 
différences,  Hubner  et  Esper  ne  s'accordent  plus.  C'est  eu  exagérant  la 
bande  de  sa  Promissa  657,  et  les  parties  blanches  de  ses  ailes  supérieures, 
qu'il  est  parvenu  à  en  faire  deux  espèces. 

1443.     Catocala  Sponsa     Lin. 

S.  N.  118  —  Rœs.  IV  pi.  «  9  f.  3  —  Geoff.  II  p.  150  —  Wien.-Verz.  X  5 
Fab.  147  —  Esp.  pi.  95  —  Bork.  9  —  Hb.  333  —  Haw.  3—  Tr.  III  p.  343 
—  Fisch.  Ent.  Russ.  p.  196  pi.  V— God.  II  p.  68  pi.  48  f.  2— Steph.  III 
p.  133  —  Gn.  Ind.  p.  248  —  Bdv.  1331  =  Nupta  Wilk.  pi.  68  =  Pro- 
missa Steph.  III  p.  134  =  la  Likcnée  rouge  Engr.  568  a-e. 

larv.  Rœs.  —  Hb. 

Commune  dans  les  bois  de  chênes  de  la  plus  grande  partie  de  l'Europe, 
en  juillet  et  août.    Coll.  Div. 

La  chenille  est  si  complètement  différente  de  celle  de  la  Promissa,  qu'il 


CATOCALID.E.  g  I 

est  incroyable  que  Godard  ait  prétendu  les  réunir.  —  Le  papillon  se  dis- 
tingue facilement  par  sa  taille  plus  grande,  ses  ailes  supérieures  d'uu  gris- 
brun  mêlé  de  jaune,  et  non  de  blanc  ;  les  infér.  d'un  rouge  plus  gai  ;  la 
bande  qui  précède  la  bordure  plus  étroite,  à  angles  arrondis,  etc.,  etc. 

A.     Rejecta     Fisch. 
Fiscli.  Eut,  Russ.  p.  107  pi.  V  f.  2. 

Elle  dilTcrc  (d'après  l'auteur  précité,  car  je  ne  l'ai  pas  vue  en  nature) 
par  ses  ailos  inférieures  entièrement  noires,  avec  une  ligne  claire,  rosée, 
située  derrière  la  place  de  la  bande  médiane.  L'anus  est  rosé.  Les  ailes 
supérieures  ont  un  ton  plus  bleuâtre  et  plus  uni,  et  la  tache  blanche  qui 
précède  les  taches  oi"di«aircs  est  plus  claire  et  plus  grande. 

Russie. 

Je  la  regarde  comme  une  variété  accidentelle. 

i444'     Catocala  Dilecta     Tork. 

Bork.  12  —  Hb.  388  —  Tr.  III  p.  34i  —  Gn.  Ind.  p.  248  —  Bdv.  1330 
=  Sponsa  var.  God.  II  p.  68  pi.  48  f .  3  =  la  Likenée  rouge  var.  Engr. 
568  g  h , 

Larv,  Tr. 

Autriche,  Hongrie,  Italie,  midi  de  la  France,  en  juillet.    Coll.  Div. 

La  ligure  3  pi.  99  d'Esper,  citée  ici  par  Treitschke,  ne  me  semble  qu'une 
simple  variété  de  la  Sponsa. 

1445.     Catocala  Ilia     Cr. 
Cr.  33  BC  — Enc.181. 

S3">"'.  Ailes  super,  dentées,  à  apex  un  peu  obtus,  d'un  gris-noirâtre 
pulvérulent,  nuage  de  blanchâtre,  de  brun  et  de  noir,  avec  les  lignes  un 
peu  confondues  :  la  coudée  épaisse  et  noire,  formant  deu\  dents  aiguës;  la 
subterminale  à  dents  de  scie  assez  bien  marquées.  Une  tache  triangulaire 
noire,  mais  peu  distincte,  accolée  au  trait  hasilaire.  Réniforme  cerclée  de 
blanc,  parfois  niênic  toute  blanche,  surtout  dans  les  Ç,  avec  une  petite 
tache  blanche,  anguleuse,  en  dessous.  Ailes  infér.  d'un  roux  vif,  avec  la 
base  couverte  de  poils  noirs,  une  bande  médiane  épaisse,  deux  fois  étran- 
glée, puis  allant  se  perdre,  en  se  coudant,  dans  les  poils  noirs,  et  une  bor- 
dure noire,  assez  large,  avec  deux  siiuis  profonds  dans  sa  moitié  interne, 
et  ne  laissant  entre  elles  et  la  bande  précitée  qu'une  bande  rousse  à  peine 
de  la  largeur  de  cette  dernière  et  encadrée  de  noir  de  tous  côtés.  Eclian- 
crurc  du  bord  externe  iciutéc  de  roux,  se  délayant  en  jaune  clair.  —Te- 


92  CATOCALIDiE. 

melle  semblable,  ayant  ordinairement  l'espace  médian  moins  mêlé  de 
blanc. 

Amérique  Septentrionale  ,  en  mai ,  dans  les  bois  de  chênes  et  sur  la  li- 
sière des  prés.    Coll.  Div.    Ne  paraît  pas  rare. 

La  chenille  a  le  port  de  notre  Nupta.  Elle  est  d'un  gris-verdâtre,  avec  la 
tête  saillante,  concolore,  mais  entourée  postérieurement  de  noir.  Tous  les 
trapézoïdaux  sont  saillants  et  forment  des  pointes  pyramidales  inégales; 
celles  des  à",  8"  et  11"  anneaux  sont  plus  élevées.  Au-dessus  de  la  place, 
occupée  d'ordinaire  par  les  lignes  stigmatale  et  sous-dorsales,  sont  des 
bandes  ondulées,  irrégulicres,  noirâtres,  évidées  au  milieu  et  se  liant  en 
une  seule.  Une  liture  noire  occupe  les  côtés  du  8<^  anneau.  Elle  vit  sur  le 
Callicarpa  americana,  le  Quercus  coccinea  et  d'autres  chênes. 

A. 

Les  super,  plus  noires,  avec  la  taciie  réniforme  à  peine  blanchie,  et 
celle  qu'elle  surmonte,  d'un  noir  profond,  au  lieu  d'être  blanche. 

Même  provenance.    Coll.  Gn. 

Cette  Catocala  paraît  varier  beaucoup  quant  aux  dessins  des  ailes  su- 
périeures. 

i446-     Catocala  Uxor     Gn. 

70mm.  Ailes  super,  dentées,  d'un  gris-jaunàtre  pulvérulent,. légère- 
ment nuage  de  blanc  et  de  noir,  mais  sans  place  bien  marquée  de  l'une  de 
ces  couleurs.  Les  lignes  peu  accusées  et  perdues  dans  la  couleur  du  fond  ; 
les  nervules  perdues  dans  des  litiires  noires,  délayées  sur  l'espace  termi- 
nal. La  taclie  réniforme  concolore,  mais  entourée  d'un  anneau  d'un  blanc- 
bleuâtre  assez  distinct  ;  la  subréniforme  irrégulière,  presque  égale,  un  peu 
plus  claire  seulement  que  le  fond.  Ailes  infér.  d'un  roux  vif  tirant  sur  le 
rouge,  vers  le  bord  abdominal,  mais  plus  jaunâtre  en  approchant  de  la 
côte,  avec  des  poils  noirâtres  à  la  base,  une  bande  médiane  birn  entière, 
d'abord  large,  coudée  à  angle  droit  vers  la  nervure  sous-médiane,  puis 
faisant,  près  du  bord  abdominal,  un  nouveau  coude,  pour  aller  rejoindre 
les  poils  noirâtres,  et  laissant  entre  elle  et  la  bordure,  qui  a  un  renflement 
principal  et  bien  marqué,  traversé  par  les  3''  et  4»  inférieures ,  un  espace 
étroit  et  bien  parallèle,  à  partir  de  ce  renflement,  jusqu'au  bord  abdomi- 
nal. Teinte  du  dessous  couleur  de  melon. 

Amérique  Septentrionale.     Coll.  Bdv.     Une  9- 

La  figure  de  VlHa  Cram.  s'applique  presque  aussi  bien  à  cette  espèce 
qu'à  celle  que  j'ai  ainsi  nommée. 


CATOCAUDiE. 


93 


ttttt    (Monnonia    Hb.) 
i447'     Catocai.a  Lacrymosa. 
Fidua  Enc.  189? 

80""".  Ailes  supér.  dentées,  prolongées  et  un  peu  aiguës  à  l'apex, 
d'un  gris-noir  pulvérulent,  mêlé  de  brun  et  de  blanc.  Toutes  les  lignes 
confondues  au  premier  abord,  dans  le  fond  :  les  deux  médianes  éclai- 
rées de  blanc  au  bord  interne  ;  la  coudée  profondément  sinuée,  ayant 
deux  dents  égales,  aiguës  et  prolongées  vis-à-vis  de  la  cellule,  et  une  rentrée 
très-forte  au-dessus  de  la  sous-médiane.  ?Juance  brune  qui  la  suit  limitée 
immédiatement  par  la  subterminale,  qui  est  bien  marquée  et  très-noire. 
Points  subterminaux  très-éclairés  de  blanc.  Ailes  infér.  d'un  noir  de  ve- 
lours uni,  avec  la  frange  blanche,  profondément  dentée  de  noir;  leur 
dessous  d'un  blanc-bleiiàtre  à  la  base,  puis  noires  et  divisées  par  une  ban- 
delette blanche,  serpentante,  bien  nette. 

Amérique  Septentrionale.     Coll.  Gn.     Un  beau  cT. 

Il  est  facile  de  la  distinguer  d'Epione  en  lisant  les  descriptions  que  j'ai 
faites  exprès  dans  les  niOnies  termes. 

i/f/jS.     Catocala   Epione     Dr. 
Dr.  I  p.  /i6  pi.  23  f.  9  —  Cram.  102  ef—  Fab.  163  —  Enc.  190. 

65""".  Ailes  supér.  dentées,  prolongées  et  un  peu  aiguës  à  l'apex;  d'un 
pris-noir  pulvérulent,  mêlé  de  brun  et  de  blanchâtre.  Lignes  médianes 
très-disliuctcs,  épaisses,  noires  :  la  coudée  sinuée,  ayant  une  dent  plus 
saillante  vis-à-vis  de  la  cellule,  et  une  rentrée  médiocre  et  a  traits  arrondis 
sur  la  sous-médiane.  Nuance  brune  qui  la  suit  formant  une  bandelette  bien 
tranchée,  séparée  par  une  bande  vague,  blanchâtre,  de  la  subterminale, 
dont  le  milieu  seulement  est  bien  visible.  Tache  réniforme  brune,  vague, 
contiguë  à  la  subréniforme,  qui  est  très-distincte,  claire  et  bordée  de  noir. 
Ailes  infér.  d'un  noir  de  velours  uni,  avec  la  frange  blanche  très-entière. 
Dessous  des  mêmes  d'un  noir-violàtre,  sur  lequel  on  distingue  ;\  peine  un 
commencement  de  bande  médiane  ,  et  la  base  légèrement  teintée  do 
bleuâtre. 

Amérique  Septentrionale,  à  la  fin  de  mai.  Coll.  Div.  Paraît  répandue 
dans  tout  le  continent  septentrional. 

Chenille  d'un  gris-carné,  marbré  de  gris-bleuâtre,  sans  éminsnces  bien 
sensibles,  avec  la  sous-dorsale  noire,  interrompue  au  milieu  de  chaque 
anneau,  où  elle  est  ouverte,  par  un  point  blanc,  la  siigmatale  d'un  gris- 
noir,  serpentante  et  surmontée  d'une  autre  bande  pins  pâle.  Tête  concolore, 
avec  deux  points  rouges  sur  le  vertcx.  Vit  sur  les  Quercun  américains. 


94  CATOCALm.E. 

Nota.  Celto  espèce  et  la  précédente,  malgré  leurs  ailes  noires,  ont  un 
rapport  marqué,  sous  tous  leurs,  étals,  avec  nostSponsa^  Promissuy  etc. 

i/j49-      Catocala  Insolabilis     Gn. 

70""".  Ailes  super,  d'un  cendré  clair,  bleuâtre  sur  l'espace  médian, 
pulvérulent,  à  bord  interne  uolràlre,  avec  les  lignes  ordinaires  disUncto- 
luent  marquées  en  noir,  contournées  et  déchiquetées  :  l'cxtrabasilaire 
l'entrant  fortement  en  une  ombre  épaisse  sur  la  sous-médiane;  la  coudée 
formant,  entre  les  3''  et  4*^  inférieures,  un  sinus  très-profond,  pyriforme, 
dont  la  partie  renflée  va  presque  rejoindre  Fextrabasilairc,  et  faisant  aussi, 
sur  la  sous-njédiaue,  une  rentrée  épaisse,  parallèle  à  celle  de  la  sous-mé- 
diane. Quelques  traces  seulement  de  la  subtermluale.  Tache  réniforme 
j)elile,  ovale,  annulaire,  brune.  Ailes  infér.  d'un  noir  de  velours  uni,  com- 
pris la  frange,  dont  l'extrémité  seule  est  blanchâtre  à  l'angle  interne  ;  leur 
dessous  du  même  noir,  avec  la  base  largement  d'un  blanc-bleu,  et  une 
fine  bande  de  13  même  couleur,  divisaut  l'aile  au  milieu.  Dessous  des 
super,  semblable,  avec  deux  taches  noires  seulement  à  la  côte  et  à  l'apex. 
Abdomen  noir  en  dessus. 

t^  Amérique  Septentrionale.    Coll.  Gn.    Une  9  ■ 


Sinus  des  ailes  super,  et  uhe  tache  triangulaire  dans  la  cellule  blancs. 
Coudée  éclairée  de  blanc.  Frange  des  ailes  infér.  bl;mche.  Dessous  de  ces 
dernières  avec  la  bandolotte  plus  marquée,  moins  sinueuse,  découpant  une 
bande  noire  notablement  plus  étroite;  celui  des  ailes  super,  avec  une  tache 
cellulaire  et  une  demi-bande  blanche. 

Mêmes  localités.    Coll.  Gn.    Un  o"- 

Cette  variété  pourrait  bien  n'être  que  le  mâle  du  type. 

i45o.      Catocala   Vidua     Abb. 
Abbot  II  pi.  91. 

SS""".  Ailes  super,  dentées,  un  peu  aiguës  à  l'apex;  d'un  cendré  un 
peu  jaunâtre,  varié  de  blanc,  de  brun  pâle  et  de  noir,  avec  une  longue 
liture  noire  naissant  à  la  côte  (ombre  médiane),  et  allant,  en  se  recour- 
bant, gagner  le  bord  terminai,  entre  les  1'"  et  2«'  supérieures.  Lignes  or- 
dinaires sinuécs  et  dentées,  très-rnpprochées  par  en  bas  :  la  coudée  ayant 
deux  dejUs  trè.s-aiguës  perdues  dans  la  liture,  puis  des  dents  très-pro- 
fondes et  presque  égales,  suivie  d'une  bande  d'un  brun- cannelle  clair, 
puis  (le  la  subterminale,  qui  est  blanchâtre  et  vague,  à  grandes  dents,  dont 
celles  de  la  liture  plus  visibles.  Réniforme  dessinée  en  brun-cannelle.  Ailes 
infér,  d'un  noir  de  velours,  avec  des  poils  cendrés  très-visibles  à  la  base. 


CATOCALfD.i:.  9$ 

et  la  frange  blanche,  sur  la(|uclle  les  dcnls  se  prolongent  en  noir,  mais 
sans  atteindre  l'extrémité  ;  loiir  flessons  noir,  avec  la  base,  la  côte  et  une 
bandelette  coudée,  d'un  blanc  pur.  Dessous  des  supérieures  noir,  cendré 
à  l'apex,  avec  la  base  et  deux  deml-bandcs ,  du  niOmc  blanc.  Abdomen 
court,  robuste,  trùs-coui(|uc,  forlciucul  Pt  largement  velu  à  la  base  dans 
les  deux  sexes. 

Amérique  Septentrionale,  en  juin.     Coll.  Div. 

On  la  distingue  facilement  de  la  précédente  par  sa  taille.,  la  lilure,  la 
ligne  coudée,  les  poils  de  la  base  des  hilérieures,  la  lorme  de  l'abdomen, 
f  te.  Il  arrive  quelquefois  que  les  lignes  sont  en  partie  effacées. 

Chenille  ayant  l'extrémité  postérieure  de  tous  les  anneaux  relevée  en 
peinte  sur  le  dos,  d'un  gris-verdâtre  pâle,  avec  une  large  bande  sous-dor- 
sale, irrégulière,  interrompue,  et  une  autre  stigmatale  encore  plus  irrégu- 
lière, d'un  brun-noiràtre.  Des  points  et  des  linéaments  de  même  couleui- 
au-dessus  et  au-dessous  de  cette  dernière.  Tète  concolore,  avec  le  contour 
brun.  Pattes  concolores.  Vit,  en  avril  et  mai,  sur  plusieurs  Quercus. 

Nota.  Il  n'est  guère  facile  de  préciser  laquelle,  de  celte  Noctuelle  ou  de 
ses  deux  voisines,  est  la  vraie  Fidua  d'Abbot,  dont  la  figure  laisse  bien  à 
désirer.  Ceux-là  seuls  qui  sont  à  même  de  l'élever  de  la  chenille  pourront 
trancher  cette  question. 

\l\Si.     Catocala  Despekata     Gn, 

Elle  est  très-voisine  de  la  F'yJua,  et  la  description  de  celte  dernière  lui 
convient,  eu  la  modifiant,  toutefois,  d'après  les  différences  suivantes  : 

Son  aspect  est  généralement  plus  grêle.  Ses  ailes  super,  sont  encore 
plus  nébuleuses,  et  plus  marquées  de  noir  ;  leur  apex  est  un  peu  moins 
prolongé.  Leur  couleur  est  le  cendré  pur,  nullement  jaunâtre,  et  teinté  au 
contraire  de  vert-bleualre  sur  les  espaces  basilaire  et  médian.  Indépen- 
damment de  la  liture  noire,  arquée,  costo-apicale,  on  en  voit  une  autre  tout 
aussi  marquée,  qui  part  de  l'attache,  de  l'aile  sous  la  nervure  médiane,  et 
se  prolonge  horizontalement  jusqu'à  la  subterminalc.  Il  n'y  a  aucune  trace 
de  brun-cannelle.  La  tache  rénifornie  est  concolore,  ovale,  et  figure  un  an- 
neau concentrique  à  une  tache  claire  qui  la  renferme.  Le  bas  de  la  cou- 
dée, sous  la  nervure  sous-médiane,  forme  une  dent  moins  saillante,  ainsi 
que  celui  de  l'exlrabasilaire,  qui  est  bien  marquée  en  noir  ju.squ'an  bord 
interne.  Les  bandes  blanches  du  dessous  sont  moins  sinueuses,  surtout  la 
médiane  des  inférieures,  dont  la  base  est  plus  salie  de  gris-bleuàtre.  Le 
collier  et  les  ptérygodes  sont  très-distinctement  liserés  de  noir  sur  tous 
leur»  bords.  L'abdomen  est  notablement  plus  long,  plus  grCle  et  plus  noir 
en  dessus.  —  Femelle  semblable. 

Amérique  Septentrionale,  environs  de  Baltimore.  Coll.  Gn.  Un  (f, 
une  9-    J'en  ai  vu  en  outre  plusieurs  autres  chez  M,  Becker. 


9^  CATOCALIDyE, 

tttttt  {Ephesia  et'Encora  Hb). 

i452-     Catocala  Cerogama     Gn. 

gOnim.  Ailes  super,  dentées,  oblongues,  un  peu  aiguës  à  l'apex;  d'un 
ccndré-jaunàtre  pulvérulent,  nuage  de  blanchâtre  et  de  gris-noir,  avec  les 
lignes  médianes  noires  :  l'cxtrabasilaire  arquée  et  flexucuse,  la  coudée  den- 
tée, ainsi  que  la  subterniinale,  qui  est  vague.  Série  subterminale  de  points 
noirs,  oblongs,  presque  contigus  et  éclairés  de  blanc.  Ailes  infér.  noires, 
avec  la  base  largement  couverte  do  poils  roux,  et  une  seule  bandelette  mé- 
diane fauve,  un  peu  flexueuse,  partout  d'égale  largeur,  et  touchant  les  deux 
bords.  Frange  fauve,  entrecoupée  au  milieu  de  petits  traits  noirs  trés- 
étroits.  Leur  dessous  d'un  jaune  fauve,  avec  deux  bandes  noires,  paral- 
lèles, arquées: 

Amérique  Septentrionale.  Coll.  Feisth.  Gn.  et  M.  N.  Paraît  plus  rare 
que  les  suivantes.  Elle  se  reconnaîtra  du  premier  coup-d'œil  à  la  bandelette 
jaune,  étroite  et  arquée  des  ailes  inférieures. 

i/foS.     Catocala  Neogama     Abb. 

Abb.  p.  175  pi.  88  —  Enc.  195. 

80'""».  Ailes  supérieures  dentées,  d'un  gris-jaunâtre,  nuage  de  cendré- 
verdâtre,  de  brunâtre  et  de  noirâtre,  avec  l'espace  médian  généralement 
plus  gris.  Les  deux  lignes  médianes  biei^ nettes  :  la  coudée  formant  d'a- 
bord deux  dents  aiguës,  prolongées,  puis,  après  une  plus  petite,  deux 
autres  profondes,  mais  arrondies,  puis  enfin  rentrant  considérablement 
au-dessus  de  la  sous-médiane,  où  elle  devient  très-voisine  de  l'extrabasi- 
laire  et  parallèle.  Une  liture  oblique,  noirâtre,  vague,  dessine  une  tache 
apicale.  Réniforme  et  subréniforme  grises,  à  centre  brunâtre.  Ailes  infér. 
d'un  jaune  d'ocre  foncé,  mais  terne,  avec  une  bordure  noire,  présentant 
un  sinus  aigu  entre  la  h"  infér.  et  la  sous-médiane,  et  une  bande  médiane 
très-étranglée  dans  la  cellule,  puis  se  contournant  un  peu  en  S  jusqu'à  la 
sous-médiane  seulement.  Frange  et  échancrures  du  bord  entièrement 
jaunes.  Dessous  des  infér.  d'un  gris-jaune,  ayant  la  bande  médiane  Irès- 
rétrécie  et  presque  brisée  sur  l'indépendante,  et  le  sommet  et  le  bord  de 
la  bordure  d'un  gris-jaunâtre-violacé,  saupoudré  de  noir.  —  Femelle  sem- 
blable, mais  plus  nébuleuse,  avec  la  trace  roussâtre  qui  suit  la  coudée, 
mieux  marquée. 

Amérique  Septentrionale,  en  juin.     Coll.  Bdv.  Feisth.  et  Gn. 

Chenille  assez  semblable  pour  la  forme  à  celle  de  la  Nupla^  d'un  gris- 
brun  d'écorce,  avec  la  vasculaire  géminée,  noire,  marquée  sur  chaque 
anneau  d'un  point  clair,  et  la  stigmatale  également  noire,  ondée,  surmon- 


CATOCAUD/E.  gj 

tee  d'une  autre  ligue  à  pou  près  semblable.  Tèlc  et  pattes  concolores. 
Elle  vit  sur  le  noyer  noir  {Juglans  nigra). 

i454-     Catocala  Fal^ogaaja     gu. 

70'""'.  Ailes  super,  à  dents  moyennes,  un  peu  prolongées  à  l'apex,  à 
bord  peu  arrondi  ;  d'un  gris  de  i)oussicre  un  peu  bleuâtre  ou  verdâtre, 
très-sablées  de  noir,  nuagécs  de  brun  et  de  noirâtre,  avec  les  lignes  assez 
bien  écrites  :  la  coudée  comme  chez  Neogaviu^  mais  plus  épaissie  dans  sa 
partie  rentrante;  le  reste  des  dessins  à  peu  près  semblable.  Ailes  infér. 
d'un  jaune  l'auve  vif,  avec  la  bordure  presque  régulièrement  sinuée,  des 
poils  noirâtres  occupant  toute  la  base  jusqu'à  l'angle  anal,  et  une  bande 
médiane  d'abord  large,  très-étranglée  dans  la  cellule,  puis  allant  en  ser- 
pentant rejoindre  les  poils,  et  pouvant  souvent  être  suivie  jusqu'à  l'angle 
anal.  Dessous  des  mêmes  ailes  d'un  jaune-roux  uni,  et  blancliâtre  seule- 
ment à  la  base,  avec  la  bande  médiane  lloxueuse,  subinterronipue,  et  la 
bordure  séparée  de  la  côte  et  du  bord  terminal  par  un  liseré  jaunâtre  pi- 
qué de  noir.  —  Femelle  plus  sablée,  avec  la  bande  brunâtre  qui  suit  la 
coudée,  mieux  marqHée,  et  la  subterminale  plus  noire. 

Amérique  Septentrionale.    Coll.  Bdv.  et  Feisth. 

Elle  paraît  aussi  répandue  que  la  Neogama,  à  laquelle  elle  ressemble 
beaucoup. 

A. 

Ailes  super,  d'un  gris  clair,  avec  tout  l'espace  basilaire  et  la  bande  qui 
suit  la  coudée,  d'un  noir  décidé. 

Mêmes  localités.    Coll.Gn.    Un  cf. 

1455.     Catocala  Muliercula     Gu. 

60""".  Ailes  super,  subdentées,  d'un  brun-ferrugineux  nuage  de  noi- 
râtre, avec  l'espace  médian  nuancé  de  gris-bleuâtre,  et  les  deux  lignes  mé- 
dianes distinctes,  noires,  assez  rapprochées  :  l'extrabasilaire  arquée,  mais 
peu  sinuée;  la  coudée  déchirée  en  angles  aigus,  dont  deux  plus  saillants 
et  rentrant  entre  les  3"  et  4"^  infér.  en  forme  de  sinus  très-profond,  gutti- 
fornie,  presque  jusqu'à  toucher  l'extrabasilaire.  Ailes  infér.  d'un  jaune- 
fauve  gai,  avec  une  bordure  sinuée,  surtout  après  la  !x"  infér.,  et  une  bande 
médiane  large,  touchant  exactement  les  deux  bords  et  se  joignant  aux  poils 
de  la  base,  qui  sont  très-noirs,  en  laissant  entre  elles  et  la  bordure  une 
bande  étroite  et  parallèle.  Frange  très-salie  de  noir.  Bordure  très-élargie 
et  teintée  de  gris-violâtre  à  l'angle  externe,  en  dessous. 

Amérique  Septentrionale.     Coll.  Bdv.     Un  cf. 

La  femelle,  d'après  un  dessin  d'Abbot,  serait  d'un  ferrugineux  plus  clair. 
La  chenille  est  très-singulière,  en  ce  qu'elle  n'a  absolument  aucune 


gS  CiVTOCALlD;E. 

saillie;  elle  est  très-foHement  atténuée  et  comme  eflilée  aux  extrémités 
et  renflée  au  milieu,  d'un  jaune-roussàlic,  avec  deux  bandes  (stigmatale 
et  sous-dorsale)  grises,  poinlillécs,  sur  lesquelles  on  voit  deux  points 
blancs  par  chaque  anneau.  Le  ventre  est  blauc  et  les  pattes  rosées  :  la 
tête  saillante,  concolore,  avec  deux  traits  noirs  latéraux,  très-marqués.  Je 
crois  qu'elle  vit  sur  les  myrtes. 

l456.       CaTOCAJ.A    IxiS^UBEKS      Gn. 

65""".  Ailes  super,  légèrement  dentées,  d'un  gris-bruu  mi  peu  rou- 
geàtrc,  nuage  de  noir  et  de  blanchâtre.  Une  teinte  noirâtre  s'élcndant 
longitudinalcment  sur  la  moitié  antérieure  de  l'aile  ,  de  la  base  au-des- 
sus de  la  sous-nu;diane ,  en  s'éteiulunt  parallèlonient  à  la  médiane,  jus- 
qu'au sommet,  où  elle  est  échancrcc  par  une  large  tache  claire,  apicale. 
Lignes  assez  distinctes  :  la  sublcrminale  blanchâtre  et  bien  \isible  sur  la 
tache  claire  précitée.  Tache  suhrOniforme  très-nette,  frappant  d'abord  la 
vue,  pclite,  d'un  blanc-jaunâtre  et  l'ortcnient  cerclée  de  noir.  Ailes  infér. 
d'un  jaune-orange  foncé,  avec  une  bordure  noire  sans  sinus  ni  saillies  bien 
marqués,  et  la  bande  médiane  échancrée  carrément  en  dedans,  puis  se  ré- 
trécissant extrêmement  après  la  sous-médiane,  de  manière  à  ne  laisser 
qu'un  petit  chevron  mince  qui  va  se  perdre  dans  le  bord  abdominal,  sans 
remonter  dans  les  poils  de  la  base.  Teinte  du  dessous  d'un  jaune  fauve. 
2'-  bande  claire  du  dessous  des  su]iérieures  très-étroite  et  à  bords  bien 
parallèles. 

Amérique  Seplentrionale.  Coll.  Bdv.    Un  ç^.    Parait  rare. 

14^7.     Catocala  Melanympha     Ga, 
Paranympha  variété  Dr.  I  pi.  23  f.  G. 

52""".  Ailes  super,  peu  dentées,  d'un  noir  terne,  avec  les  deux  lignes 
médianes  plus  foncées  :  la  coud'f'c  éclairée  vaguement  de  brun-roussàtre  ; 
la  subterminale  perdue  dans  la  couleur  du  fond.  Les  points  subterminaux 
éclairés  de  gris-blanc.  La  tache  subréniforme  d'un  gris-brun  clair,  assez 
tranchée  et  cernée  de  noir.  Ailes  infér.  d'un  jaune  fauve,  avec  la  bordure 
seulement  un  peu  déchiquetée  et  sans  sinus  profond,  marquée  à  l'angle  ex- 
terne d'une  tache  fauve,  le  reste  de  la  frange  étant  noir,  et  la  bande  médiane 
étroite,  irrégulière,  presque  égale,  louchant  les  deux  bords,  mais  presque 
interrompue  sur  la  nervure  sous-médiane  par  des  poils  fauves.  Dessous  des 
mêmes  ailes  saupoudré  de  gris-violâtrc  sur  tonte  la  moitié  antérieure, 
où  la  bordure  est  absorbée  par  cette  couleur. 

Canada.    Coll.  Gn.    Paraît  rare. 

C'est  bien  évidemment  cette  espèce  que  Drury  a  prise  pour  une  variété 
de  notre  Paranympha  d'Europe,  méprise  sans  doute  fort  grossière,  même 
pour  le  temps,  s'il  avait  récllcuicm  cette  dernière  devant  les  yeux. 


CATOCAUD/E.  99 

i458.     Catocala  Consous     Abb. 

Abb.  p.  17?  pi.  80  —  Eue.  197. 

62""",  Ailes  super,  siibdcntécs,  d'un  gris-noirâtre  pulvérulent,  avec 
la  demi-ligne  et  les  deux  médianes  bien  distinctes,  noires,  un  peu  épaissies 
par  en  haut,  les  deux  dernières  assez  rapprochées,  surtout  inférieurenient; 
la  coudée  ondée,  mais  sans  saillie  imporlanic;  la  subteriniiiale  remplacée 
par  une  nuance  blanchâtre,  perpendiculaire,  éloignée  du  bord,  qui  est 
uni,  avec  les  points  snbterminaux  Irès-potiis.  Taches  réniformc  et  subréni- 
forme  séparées  de  la  coudée  par  un  espace  noirâtre;  la  dernière  allongée, 
oblique.  Ailes  infér.  d'un  jaune-fauve  gai,  avec  une  bordure  très-large 
d'abord,  puis  rétrécic  et  offrant  deu\  sinus  égaux,  arrondis  ;  des  poils  noi- 
râtres à  la  base,  enfin  une  bande  médiane  étranglée  dans  la  cellule,  puis 
irrégulière,  mais  coudée  au  second  sinus,  qu'elle  suit  parallèlement,  et 
\isible  jusqu'au  bord  abdominal.  Dessous  avec  toute  la  partie  externe  de 
la  bordure  très-élargie,  mais  un  peu  fondue. 

Amérique  Septentrionale,  en  juin.     Coll.  Bdv.     Un  çf- 

Quoique  cette  Cutocala  soit  connnune  en  Géorgie,  dans  les  bois  plantés 
de  chênes,  au  dire  d'Abbot,  je  n'ai  pu  en  voir  qu'un  seul  individu. 

Chenille  sans  éminences,  allongée,  d'un  gris-ochracé  clair,  sable  de 
noirâtre,  avec  les  côtés  et  les  incisions  rougeâtres,  et  tous  les  points  ordi- 
naires formant  de  petits  anneaux  concolores.  Ventre  blanc.  Tête  conco- 
lore,  avec  deux  traita  noirs.  "N'it,  en  avril,  sur  les  chênes,  le  myrte  et  l'in- 
digo bâtard. 

iVoia.  Quelque  belle  que  paraisse  la  figure  d'Abbot,  elle  manque  assez 
de  précision  pour  que  je  ne  sois  pas  sûr  d'avoir  appliqué  le  nom  de  Con- 
sors  d  la  Catvrula  produite  réellement  par  cette  chenille.  Il  serait  possible 
qu'elle  se  rapportât  à  ma  Pakrogama.  Enfin,  la  chenille  elle-même  me  pa- 
rait bien  voisine  de  celle  de  la  Muliercida.  J'invite  les  entomologistes 
américains  à  éclaircir  cette  question. 

i/\S[).     Catocala  Neonympha     iib. 

Hb.  Û50  —  Esp.  pi.  198  —  Tr.  ÏU.  p.  360  —  Evers.  p.  3û9  —  Gn.  Ind 
p.  2ao  —  Bdv.  1338  —  Frey.  IV  pi.  2ÎI»  —  Dup.  sup.  III  p.  572  pi.  48. 

Larv.  Frey. 

Dalmalie,  Lilhuanic,  Russie  méridionale,  en  juillet.    Coll.  Div. 

Cette  belle  espèce  a  été  répandue  dans  les  collections  dans  ces  derniers 
temps.  Sa  chenille  vit,  en  juin,  sur  la  réglisse  ;  elle  n'a  point  d'appendices 
latéraux  ;  elle  est  lisse,  d'un  vert  foncé  sur  le  dos,  plus  clair  sous  le 
ventre,  avec  la  vasculaire  bleuâtre,  et  la  stigmatale  fine,  continue,  d'un 
jaune-citron.  Les  sUgmaies  sont  blancs  et  cerclés  de  noir. 


lOO  CATOCALID^. 


i46o.     Catocai-a  •  Paranympma     Lm. 

S.  N.  1*22  —  llœs.  IV  pi.  18  f.  1,2  —  Wieu.-Verz.  X-7  —  Fab.  164  — 
Naturf.  p.  77  pi.  IV  I".  8,9  —  Bork.  13  —  Esp.  pi.  115  — Engr  (la  Para- 
nyuipiie)  573  a-f.  —  Hb.  3^6,  601  —  Tr.  III  p.  368  —  God.  II  p.  84 
pi.  49  —  Gn.  lud.  p.  249  —  Bdv.  1342  =  Fulminea  Scop.  510. 

Larv.  Engr.  —  Naturf.—  Hb. 

Centre  et  Est  de  l'Europe,  en  juillet.  Coll.  Div.  C'est  la  plus  connue 
de  toutes  les  espèces  européennes  à  fond  jaune,  mais  elle  n'est  jamais 
aussi  abondante  que  la  Conversa. 

Engranielle  figure  en  g  une  Irès-petite  variété  qui  n'appartient  peut-être 
pas  à  la  même  espèce. 

Nota.  Je  dois  observer  que  la  description  de  Linné  n'est  pas  très-bonne, 
et  que  l'original  n'existe  plus  dans  le  cabinet  Linnéen.  C'est  donc  seule- 
ment la  citation  que  Linné  fait  de  Rœsel  et  de  Scopoli  qui  peuvent  nous 
mettre  sur  la  voie. 

i/|Gi.     Catocala  Conversa     Esp. 

Esp.  pi.  105Bf.  1,2  —  Bork.  Iû8  —  Engr.  (la  Converse)  571  ab  — 
Tr.  III  p.  363  et  sup.  p.  163  —  God.  II  p.  78  pi.  49  f.  1,«  —  Gn.  Ind. 
p.  249  —  Bdv.  1340  =  Pasithea  Hb.  455,  713,  71/i. 

Larv.  ignot. 

Assez  commune  dans  tout  le  midi  de  l'Europe,  en  juillet.    Coll.  Div. 

C'est  la  plus  commune  des  Catocala  européennes,  à  fond  jaune.  Elle 
varie  suivant  les  localités  pour  le  fond,  qui  est  plus  ou  moins  saupoudré, 
plus  ou  moins  nuageux,  et  où  les  lignes  médianes  sont  plus  ou  moins  ac- 
cusées; mais  on  ne  saurait  établir  d'autre  race  séparée  que  la  suivante. 

A.     Aganios     Hb. 

Hb.  525  — Tr.  IIl  p.  360  et  sup.  p.  163  —  Gn.  Ind.  p.  249  —  Bdv.  1341 
z=  Conversa  var.  Esp.  pi.  105  B  f .  3  —  Engr.  571  cd  —  God.  pi.  50  f.  l 
—  Herr.-Sch.  448  —  Pasithea  var.  Hb.  338. 

Larv.  Hb. 

Ailes  super,  plus  foncées,  plus  mêlées  de  brun  ;  les  taches  et  la  bordure 
des  lignes  de  cette  couleur.  Ailes  inférieures  d'un  fauve  rembruni,  cou- 
vertes à  la  base  et  au  bord  abdominal  de  poils  noirâtres  qui  rejoignent 
quelquefois  la  bande  médiane.  Bordure  plus  large  et  n'étant  marquée  a 
l'angle  externe  d'aucune  tache  fauve  (la  frange  seulement  blanche).  Des- 
sous des  quatre  ailes  beaucoup  plus  rembruni;  celui  des  infér.  entièrement 


CATOCALID^.  loi 

glacé  de  brun-fumeux,  à  l'cxceplion  de  l'éclaircie  blanche  qui  suit  la  ligne 
luédiane.  Leur  frange  noirâtre  de  part  et  d'autre. 

France  méridionale,  Autriche. 

Quoique  les  caractères  ci-dessus  soient  assez  constants,  cette  Çatocala 
est  tellement  semblable  à  la  Conversa  pour  la  coupe,  l'ensemble  et  les 
dessins,  que  j'ai  de  la  peine  à  croire  qu'elle  constitue  une  espèce  à  part. 
La  chenille  figurée  par  Hubner  n'a  rien  de  concluant,  parce  que  celle  de 
la  Conversa  n'est  pas  assez  connue  pour  qu'on  puisse  faire  une  comparai- 
son rigoureuse.  Des  observations  ultérieures  des  entomologistes  qui  sont 
â  même  de  les  élever  toutes  les  deux,  achèveront  de  résoudre  la  question. 

1462.     Çatocala  Nymph^ea  Esp. 

E.sp.  p.  158  pi.  105  f.  li  et  105  B  f .  /i  —  Engr.  (la  Nymphe)  572  —  Hb, 
389  —  Tr.  III  p.  361  —  Gn.  Ind.  p.  349  —  Bdv.  1339  —  Dup.  sup.  III 
p.  543  pi.  46  =  resialis  Bdv.  Ind.  add.  —  Hb.  iUl-SliZ. 

Larv.  ignot. 

France  méridionale,  Provence,  en  juillet.    Coll.  Div.    N'est  plus  rare. 

Il  ne  me  paraît  pas  y  avoir  de  dlfl'érences  suffisantes,  entre  les  individus 
des  environs  de  Lyon,  qui  font  le  type  de  la  Nymphœa  d'Esper,  et  ceux  dt 
Provence,  que  M.  Boisduval  donna  plus  tard  sous  le  nom  de  Festalis^ 
pour  constituer  même  une  variété.  Tous  varient  pour  le  plus  ou  le  moins 
d'intensité  du  fond  et  des  nuages  bleuâtres,  de  manière  à  se  confondre 
entre  eux.  M.  Geyer,  sans  se  donner  la  peine  de  vérifier,  a  donné  de  cette 
prétendue  Vestalis.^  trois  figures  qui  sont  bien  loin  de  valoir  la  figure 
originale  de  Hubner. 

i463.     Çatocala  Diversa     Hb. 

Hb.  73-9,  'Î40  —  Tr.  sup.  p.  163  —  Frey.  II,  pi.  155  f .  1  =  Calli- 
nympha  Bdv.  Ind.  add.  et  Gen.  1345  —  Gn.  Ind.  p.  249  —  Dup.  sup.  III 
p.  546  pi.  116. 

Larv.  Hb.  — Tr.  —  Frey. 

Sicile,  Provence,  en  juillet.  Coll.  Bdv.  et  Pierret.  Elle  n'est  pas  trcs- 
répandue  dans  les  collections. 

1404.     Çatocala  Disjuncta     Hb. 

Hb.  741  —  Gn.  Ind.  p.  249  —  Bdv.  1344  —  Dup.  sup.  III  p.  548  pi.  46 
—  Herr.-Sch.  23«,  «37. 

Larv.  ignot. 

Dalmalle,  en  juillet.  Coll.  Bdv.  Pierret  etGu.  Elle  a  été  envoyée  en 
certaine  quantité  par  MM.  Kindcrmann,  mais  on  m  l'a  plus  reçue  depuis. 

Lépidoptères,    Tome  7.  8 


109  CATOCALISj:.' 


■r:-  i465.     Catocala  Nymphagoga     Esp, 

Esp.  p.  160  pi.  105  f.  5  et  105  B  f.  5  —  Engr.  (la  Nymphagogue  575)  — 
Hb.  3372  —  Tr,  III  p.  371  —  Gn.  Ind.  p.  2û9  —  Frey.  II  pi.  155  f.  2 
—  Bdv.  1343  =  Nympliœa  Qod.  II  p.  81  pi.  50  f.  î  =  Uxor  Hb.  Beitr. 
pHVX? 

Larv.  Hb. 

France  niéridioqale,  Italie,  eu  juillet.  Coll.  Pjv.  Commune  mainte» 
nant. 

Elle  varie  pour  la  couleur  plus  ou  moins  brune  des  supérieures  et  la 
bande  médiane  des  inférieures,  dont  le  coude  est  plus  ou  moins  aigu, 
quoique  toujours  bien  marqué.  Elle  ne  partage  ce  dernier  caractère  qu'avec 
JHsjuTwta. 

VUxor  du  Beitraege  de  Hubner  se  rapporte  mieux  à  cette  espèce  qu'4 
toute  autre.  Cependant  il  la  dit  des  environs  de  Vienne. 

i466.    Catocala  Micronympha    Gn. 

Taille  et  port  de  notre  Protonympfta,  dont  elle  est  très-voisine,  et  dont 
elle  ne  se  distingue  que  par  des  caractères  légers ,  quoique  constants  : 
tels  que  l'apex  plus  aigu,  la  nuance  plus  brune,  la  forme  de  la  coudée,  la 
bande  des  inférieures  plus  anguleuse,  la  base  des  supérieures  en  dessous», 
les  palpes  moins  épais,  etc. 

Ailes  super,  peu  dentées,  avec  la  côte  arquée  au  sommet,  et  l'apex  bien 
aigu;  d'un  brun-marron  varié  de  gris-blanchâtre  et  de  noirâtre.  Les 
deux  lignes  médianes  distinctes,  mais  fines,  écartées  par  en  haut  et  rap- 
prochées par  en  bas  :  la  coudée  formant,  au  bout  de  la  cellule,  une  forte 
saillie  à  deux  dents,  dont  l'inférieure  presque  nulle,  puis  presque  unifor- 
mément ondée,  sans  rentrée  sur  la  sous-médiane,  qui  est  teintée  de  noir 
dans  toute  sa  longueur.  Tache  réniforme  remplacée  par  un  seul  trait  noir. 
Ombre  médiane  bien  marquée,  mais  s'arrétant  à  la  cellule  et  remontant, 
de  là,  vers  le  bord  terminal,  où  elle  teint  en  noir  deux  ou  trois  nervulcs. 
Subterminale  blanchâtre,  ondée,  en  zigzag,  presque  perpendiculaire,  tou- 
chant, au  passage,  la  dent  principale  de  la  coudée.  Ailes  infér.  d'un  jaune 
fauve,  avec  une  large  bordure  arquée  ,  interrompue  à  la  place  ordinaire, 
pour  former  une  tache  anale,  une  bande  médiane,  étroite,  un  peu 
anguleuse,  et  deux  rayons  de  poils  noirâtres  ,  se  mariant  avec  elle.  En 
dessous,  la  bande  est  plus  épaisse,  surtout  à  la  côte,  vers  laquelle  elle  se 
lie  presque  à  la  base.  Dessous  des  supérionres  entièrement  jaune,  jusqu'à 
la  première  bande  noire. 

Amérique  Septentrionale.    Un  o"- 


CATOCALU>i£.  lo3 

1467.     Catocala  Protonïmpha    Bdv. 
6dv.  1346  —  Gn.  lad.  p.  %liO. 

38"'"'.  Ailes  super,  à  peine  dentées,  assez  étroites,  d'un  gris-noiritre, 
nuage  de  cendré-blanchâtre  avec  un  trait  basilaire,  le  bord  interne  et  une 
liture  oblique  couvrant  le  haut  de  l'extrabasilaire,  noirâtres.  Ligne  coudée 
assez  rapprochée  de  celle-ci,  éclairée  de  gris-blanc,  formant  un  seul  angle 
saillant  sur  la  1"^  supérieure,  puis  descendant  presque  droite  jusque  sous 
la  4«  inférieure,  où  elle  rentre  presque  à  angle  droit.  Tache  réniforme 
bien  visible ,  éclairée  de  gris-blanc ,  seule  cl  sans  tache  subréniforme. 
Ligné  subtermiuale  presque  nulle  et  très-rapprochce  de  la  coudée.  Espace 
terminal  ayant  deux  nuances  plus  foncées  près  de  l'apex  et  de  l'angle 
interne.  Ailes  infér.  d'un  jaune-fauve  clair,  avec  un  trait  formé  de  poils 
noirs  sur  la  sous-niédiane;  une  bandelette  étroite,  arquée,  s'arrêtant  à  celte 
nervure,  et  une. bordure  assez  large,  arquée,  interrompue  vei-s  la  û«  infé- 
rieure, puis  formant  «ne  tache  arrondie  à  l'angle  anal  :  ces  deux  dernières 
légèrement  liées  en  dessous.  Abdomen  gris  en  dessus.  Corps  grêle;  palpes 
épais;  antennes  du  cf  fortement  pubescentes. 

Environs  de  Paris,  en  août.    Coll.  Bdv.    Un  (f. 

C'est,  jusqu'ici ,  une  des  plus  grandes  raretés;  pourtant ,  M.  Bégrand 
m'a  affirmé  avoir  vu  ,  sur  un  mur,  au  bois  de  Boulogne  ,  une  certaine 
quantité  de  petites  Catocala  jaunes  qui  ne  pouvaient  appartenir  qu'à 
cette  espèce,  la  Paranympha^  avec  laquelle  la  confusion  est  impossible, 
habitant  seule  nos  environs, 

1468.     Catocala  Amasia     Abl. 
Abb.  p.  179  pi.  90  f.  2  --  Enc.  200. 

ii5°"».    Ailes  super,  peu  dentées,  un  peu  prolongées  à  l'apex,  d'un 
gris  clair  nuage  de  brunâtre  et  de  noirâtre ,  ayant  l'espace  médian  blan- 
châtre, jusqu'à  la  réniforme,  qui  est  brune  avec  la  partie  interne  noire,  et 
au-dessous  de  laquelle  les  bifurcations  de  la  médiane  sont  saupoudrées 
de  noirâtre.  Coudée  dentée,  mais  ne  formant  pas  de  rentrée,  et  suivie 
d'un  espace  roussâtre,  qui  est  suivi  lui-même  d'une  ligne  blanche,  élargie 
à  la  côte,  interrompue  au  milieu  et  dentée  par  en  bas.  Une  liture  noirâtre 
subapicale.  Ailes  infér.  d'un  jaune-fauve  clair,  avec  une  bande  médiane 
irrégulicre,  formant  un  coude  entre  la  ll'^  infér.  et  la  sous-médiane,  puis 
envoyant  un  trait  léger,  qui  remonte  vers  le  bord  abdominal,  et  une  bor- 
dure assez  large,  arquée,  s'arrêtant  à  la  4'  inférieure,  puis  formant  plus 
loin  une  taché  à  l'angle  anal.  En  dessous,  cette  bordure  est  entière,  et  la 
bande  médiane,  au  contraire,  est  interrompue.  Valves  abdominales  très- 
longues. 
Amérique  Septentrionale,    Coll.  Gn.    Un  cT  en  assez  mauvais  état. 


I  o4  CATOCALIDiE, 

Je  ne  donne  point  la  description  de  la  chenille,  qui  est  ligurée  sur  le 
Melia  jézedarach,  parce  que  je  crains  qu'Abbot  n'ait  fait  une  erreur;  cette 
chenille  (sur  les  dessins  originaux  que  j'ai  devant  les  yeux)  étant  indiquée 
comme  celle  de  la  C.  Androphilay  à  l'article  de  laquelle  je  l'ai  décrite.  Les 
entomologistes  américains  diront  facilement  à  laquelle  des  deux  espèces 
elle  appartient. 

Je  dois  observer  encore  qu'Abbot  donne,  sur  la  même  planche  90,  une 
autre  Catocala  (fig.  1)  qui  me  semble  toute  diflérente;  mais  comme  je  ne 
l'ai  pas  vue  en  nature,  je  ne  puis  aflirmer  qu'elle  constitue  une  espèce 
particulière. 

1469.     Catocala  Languida     Herr.-Sch. 

Herr.-Sch.  238,  239. 
Larv.  ignot. 

38mm.  Ailes  super,  un  peu  dentées,  aiguës  à  l'apex,  d'un  cendré  clair, 
avec  quelques  groupes  d'atomes  noirâtres  à  la  côte  et  à  la  place  de  la 
subterminale,  et  les  deux  lignes  médianes  bien  marquées,  noires  :  l'extra- 
basilaire  un  peu  ondée  et  précédée  de  noirâtre;  la  coudée  en  zigzag,  jus- 
qu'à un  angle  très-saillant ,  vers  la  cellule ,  puis  à  peine  tlexueuse  et 
presque  perpendiculaire,  jusqu'à  la  sous-médiane,  sous  laquelle  elle 
forme  un  petit  angle  rentrant.  Cette  ligne  est  suivie  d'une  bande  d'un  ton 
brunâtre.  Ailes  infér.  d'un  jaune  d'ocre  pâle,  sans  taches  à  la  base,  avec 
une  bande  médiane  étroite,  et  formant  un  petit  angle  vis-à-vis  d'un  sinus 
profond  et  anguleux  que  présente  la  bordure,  qui  est  large  partout  ail- 
leurs, mais  presque  interrompue  en  cet  endroit.  Dessous  des  mêmes  ailes 
a  peine  jaune,  saupoudré  de  gris  vers  la  côte  ,  avec  la  bandelette  encore 
plus  étroite  et  d'un  gris  éteint,  ainsi  que  la  bordure,  qui  est  très-délayée. 
Collier  bordé  de  noir.  —  9  semblable. 

Russie  méridionale ,  Andalousie.  Très-rare.  Décrite  sur  quatre  indi- 
vidus très-beaux  rapportés  d'Espagne  par  M.  Lorquin. 

1470.     Catocala  Eutychea    Tr. 

Tr.  sup.  p.  165  —  Gu.  Ind  p.  249  —  Bdv.  1348  —  Herr.-Sch.  U'aL 
Larv.  ignot. 

Iles  Ioniennes,  en  juillet. 

Je  ne  l'ai  pas  vue  en  nature.  D'après  la  figure  de  M.  Herrich.-Schœffer 
et  la  description  de  Treitschke,  elle  se  rapproche  de  la  DiijuTictu,  et  pa- 
raît former  le  passage  de  cette  espèce  à  la  section  des  Hymenea.  C'est  en- 
core HOC  des  plus  grandes  raretés  cntomologiques. 


CATOCALID^E.  1  o5 

ttttttt 

1471.  Catocala  Hymenea     W.-V. 

Wien.-Verz.  X-8  —  Fab.  161  —  Esp.  pi,  106  f.  1  —  Bork.  14  — 
Engr.  (l'Hyménée)  57û  o  i  c  —  Hb.  3/iO,  1528  et  Beitr.  pi.  3  S  —  Tr.  III 
p.  373  —  Frey.  II  pi.  Iû3  —  God.  II  p.  87  pi.  50  —  Gn.  Ind.  p.  249  — 
Bdv.i  1347. 

Larv.  Frey.  —  Tr. 

Autriche,  Hongrie,  en  juillet  et  aoiit.    Coll.  Div.    Pas  très-commune. 

A.     Posthnma     Ilb. 
Hb.  626,  527. 

Je  ne  l'ai  pas  vue  en  nature.  D'après  la  figure  de  Hubncr,  elle  diffère 
du  type  seulement  en  ce  que  la  bande  noire  médiane  des  inférieures  se 
termine  par  un  petit  crochet  mince,  au  lieu  d'être  arrondie  et  aussi  large 
que  dans  le  reste  de  sa  longueur.  Treitschke  assure  l'avoir  obtenue  en 
certaine  quantité  delà  même  chenille. 

1472.  CaTOCALA    PoLYGAMA       Gn. 

Elle  est  voisine  d'/Zymenea  ,  dont  elle  diffère -par  les  caractères  sui- 
vants : 

Les  ailes  super,  sont  un  peu  plus  étroites ,  et  plus  arrondies  au  bord 
terminal.  Elles  sont  d'un  gris  un  peu  verdâtre ,  beaucoup  plus  sahié  et 
saupoudré  de  ferrugineux  ,  surtout  derrière  la  coudée,  où  cette  couleur 
dessine  une  subterminale  dentée.  Les  lignes  sont  moins  nettes,  à  angles 
plus  adoucis  :  la  coudée  est  plus  finement  ondée,  et,  au-dessus  de  la  sous- 
médiane,  elle  rentre  fortement  en  un  trait  épais,  noir,  entouré  de  ferrugi- 
neux. La  bande  médiane  des  ailes  infér.  est  plus  étranglée  dans  la  cellule, 
puis  plus  arquée  et  arrondie  ,  et  elle  se  prolonge  jusqu'au  bord  terminai. 
La  bordure  est  moins  largement  échancrée  de  jaune  à  l'angle  externe,  et 
la  tache  de  l'angle  anal  est  plus  grande.  Le  2'  article  des  palpes  est  très- 
notablement  sécuriforme,  et  le  3"  un  peu  spatule. 

Amérique  Septentrionale.    Coll.  Bdv.    Un  cf. 

1473.       CatOCALA    CoNNUBIAMS      Gn. 

ûS"""'.    Ailes  super,  un  peu  aiguës  à  l'apex,  d'un  cmidré  clair,  avec  les 
deux  lignes  médianes  assez  rapprochées  :  la  coudée  suivie  d'une  autre- 
ligne  parallèle,  moins  distincte.  Tache  réniforme  annulaire,  bien  écrite,  et 
une  autre  tache  au-dessous  aussi  annulaire,  arrondie  et  liée  aux  deux 


io6  axtocALinJE. 

lignes  par  un  Irail  noirâtre.  Ailes  infér.  d'un  fauve  clair,  avec  une  bande 
médiane  étroite,  se  liant,  vers  le  milieu  de  l'aile,  avec  un  trait  qui  re- 
monte vers  la  base,  et  une  bordure  étroite  interrompue  et  reprenant  en 
une  tache  à  l'angle  anal. 

Amérique  Septentrionale.    Décrite  sur  un  dessin  d'Abbot. 

Chenille  assez  épaisse,  d'un  gris-brun,  rayée  de  traits  longitudinaux  et 
portant,  sur  le  dos  du  4<^  anneau,  un  dessin  blanc  en  fcr-à-cheval ,  du 
milieu  duquel  part  un  trait  traversé  par  la  vasculaire.  Côtés  des  7^  ^t  8' 
anneaux  marqués  d'une  tache  blanche ,  commune ,  délayée.  Ce  dernier 
portant  une  caroncule,  dont  la  pointe  est  recourbée  en  arrière.  11''  anneau 
dans  le  même  cas.  Trapézoïdaux  des  6",  l",  9"  et  10^,  formant  des  bour- 
geons saillants.  Elle  vit  sur  le  Cephalanthvs  occidentalis. 

GROUPE  TI.    (Comce    Hb.) 
i474'     Catocala  Androphila     Gn, 

Arnica  Hb.  Zutr.  S7,  58. 

û2>nn>.  Ailes  super,  entières ,  un  peu  prolongées ,  mais  non  aiguës  à 
i'apex;  d'un  cendré-bleuâtre  très-clair,  saupoudrées  de  noir,  avec  les  lignes 
ordinaires  un  peu  confondues,  à  dents  arrondies.  Ombre  médiane  noire, 
allant  obliquement  de  la  côte  rejoindre  la  coudée  vers  la  3<^  inférieure  et 
y  étant  surmontée  d'une  teinte  roussâtre.  Ailes  infér.  d'un  jaune-fauve  vif, 
sans  bande  médiane  et  seulement  avec  une  large  bordure  noire  s'arrêtant 
à  la  h"  inférieure,  et  un  petit  point  arrondi  à  l'angle  anal.  En  dessous,  la 
bande  médiane  reparaît  et  forme  une  liture  et  un  gros  point  vis-à-vis 
d'un  sinus  profond  qu'y  forme  la  bordure,  qui  y  est  entière.  Abdomen 
grêle,  long,  aigu  ,  jaune  en  dessus.  —  9  W^^  obscure,  avec  une  petite 
tache  subréniforme  ronde ,  qu'on  soupçonne  à  peine  chez  le  cT,  et  une 
place  claire  derrière  la  rénlforme. 

Amérique  Septentrionale.    Coll.  Gn. 

Cette  curieuse  petite  Catocala ,  qui  n'est  pas  rare  en  Amérique ,  a ,  au 
premier  aspect ,  un  faciès  tellement  différent  des  autres  ,  qu'on  serait 
tenté  d'en  faire  un  genre  ;  mais  le  dessous  rappelle  tont-à-fait  les  autres 
espèces.  Je  n'ai  pu  conserver  le  nom  de  Hubner,  qui  désigne  déjà  une 
espèce  du  genre  Hadciia. 

La  chenille  est  effilée  antérieurement,  d'un  gris  de  lichen,  avec  la  sous- 
dorsale  et  la  vasculaire  noires  ,  interrompues  et  évidées  au  milieu ,  et 
quelques  traits  latéraux  obliques,  noirâtres.  Les  trapézoïdaux  sont  un  peu 
élevés,  et  l'on  voit,  sur  le  8"  anneau  ,  une  caroncule  qui  revient  en  avant, 
et  sur  le  ll-^,  une  autre  plus  aiguë  qui  se  dirige  en  arrière,  La  tête  est 
comme  chez  notre  Nupta,  Elle  vit  sur  les  Quetcus. 


CATOCÂUD^.  107 

A. 

Ailes  super,  d'un  gris-noir  très-foncé.  Inférieures  plus  vives,  avec  des 
poils  noirs  à  la  base. 

1475.     Catocala  Messalina     Gn. 

Un  peu  plus  grande  que  la  précédente,  dont  elle  a  le  port.  Ailes  super 
d'un  gris-l)run-violàtre  uni,  avec  toute  la  moitié  antérieure  glacée  de  gris 
de  lin  clair  uni,  sur  lequel  se  voient  à  peine  les  traces  des  deux  lignes,  qui 
sont  flexueuses,  mais  non  anguleuses  et  presque  parallèles  et  très-rappro- 
ciiees  dans  leur  moitié  inférieure,  ainsi  que  la  réniforme,  qui  estcontiguë 
à  la  coudée.  Ailes  infér.  d'un  jaune  d'ocre  pâle,  avec  la  base  un  peu  obs- 
cure, sans  bande  médiane,  mais  avec  une  large  bordure  touchant  les  deux 
bords,  et  ayant  un  seul  sinus,  non  loin  de  l'angle  anal.  Dessous  plus  pâle 
et  où  reparaît  la  bande  médiane,  mais  vague  et  mal  écrite.  Abdomen  grêle, 
aigu,  brun  en  dessous.  Thorax  gris  de  lin,  avec  le  collier  brun, 

Amérique  Septentrionale,    Coll.  Bdv.    Un  o^. 


FAM.  V. 

OPHlDERIDy*:. 


Insectes  de  grande  taille,  à  anlcnnes  épaisses,  surtout  dans  les  cf.  Palpes: 
robustes ,  ascendants ,  à  dernier  article  très-distinct,  souvent  spatule.  Trompe 
robuste,  mais  pas  tres-loncjue.  Yeux  gros  et  saillants.  Toupet  frontal  déprimé, 
rectangulaire,  uni.  Thorax  épais,  velu.  .Abdomen  r/ros^  renfle,  velu  à  la  base, 
mais  non  crête.  Pattes  robustes,  épineuses.  Ailes  larges,  à  base  bien  garnie  de 
poils,  épaisses,  veloutées  et  luisantes  à  la  fois  :  les  supérieures  ayant  l'apex  tou- 
jours aigu,  souvent  f algue,  et  la  côte  trcs-arrondic  au  sommet;  les  inférieures 
ordinairement  discolores ,  à  nei-vure  médiane  guadrifide ,  la  première  nervule 
insérée  sur  la  disco- cellulaire,  un  peu  au-dessus  des  autres,  gui  sont  ordinaire- 
ment écartées. 

Voici  certainement  une  des  plus  belles  familles,  je  ne  dis  pas  seulement 
des  Noctuelles,  mais  des  Lépidoptères  en  général.  La  taille,  la  vivacité  des 
couleurs,  l'élégance  de  la  coupe,  tout  y  est  réuni.  Les  genres  y  sont  parfai- 
tement tranchés ,  mais  je  dois  dire  que  le  premier  semble  former  comme 
une  famille  séparée,  présentant  une  sorte  d'affinité  avec  les  Calpides,  tandis 
que  les  autres  paraissent  incliner  vers  les  Erèbes  ou  les  Ophiuses.  La  con- 
naissance des  chenilles  nous  serait  bien  précieuse  pour  nous  indiquer  jus- 
qu'à quel  point  ces  vagues  affinités  doivent  être  prises  en  considération  : 
en  attendant,  j'ai  divisé  la  famille  en  deux  sections,  qui  devront  très- proba- 
blement constituer  plus  tard  deux  familles  séparées. 

Les  Ophidérides  habitent  toutes  les  parties  du  globe,  l'Europe  exceptée  ; 
et  la  famille  apporte  à  la  fois  uii^e  preuve  et  un  démenti  à  l'influence  géo- 
graphique sur  les  genres  entomologi([ues.  Ainsi,  les  Miniodes  sont  africai- 
nes, les  Phyllodes,  les  Potamophora,  les  Lygniodes  exclusivement  indiennes, 
tondis  que  le  genre  Ophideres  habite  à  la  fois  les  continents  et  les  îles  de 
l'Asie,  de  l'Afrique  et  des  deux  Amériques. 

Il  n'y  a  pas,  à  proprement  parler,  d'anomalies  à  signaler  dans  cette  famille, 
si  ce  n'est  la  nervulation  des  ailes  inférieures  dans  les  mâles  des  genres 
Lygniodes  et  Potamophora,  aux  généralités  desquels  je  renvoie.  Les  sexes 
différent  généralement  l'un  de  l'autre  par  des  caractères  tranchés,  qui  amè- 
nent des  modifications  assez  profondes  dans  les  dessins  des  ailes. 

Les  auteurs  ont  connu  beaucoup  d'espèces  de  celte  famille,  et  la  syno- 
nymie-en  est,  en  général,  assez  difficile. 


OPHIDERIDyi;.  I09 

rnEJiiÈRE  sous-fa:\iiltx  (O/ihicleridœ  propr.) 

Gen.     OlMIIDKRES     itdv. 

Bdv.  Faun.  Mad.  =:  Corycia ,  AcacalHs,  Olhreis  ^  Jîhytia  ^  Alcrnas  et 
Tissophaes  Hb.  Verz. 

CUenillcs —   j4nlennes  assez  loiifjiies,  épaisses^  cylindriques,  veloutées, 

simples  dans  les  deux  sexes.  Palpes  trcs-longs,  asccndants-olAlques,  le  se- 
cond article  large,  muni  de  poils  denses,  lissés,  à  peine  arqué,  le  3"  mince, 
comprimé,  de  forme  et  longueur  variables,  mais  ordinairement  spatule. 
IVompe  ii.<se:,  courte.  Corps  robuste,  velu:  le  thorax  à  ptéiygodes  larges  et  à 
poils  latéraux  relevés;  [abdomen  velu  sur  les  premiers  anneaux ,  mais  non 
crête,  cylindrico  conique.  Pcittes  fortes,  mais  de  longueur  moyenne,  garnies  de 
poils. denses.  Ailes  épaisses  :  les  super,  aiguës  au  sommet,  soyeuses,  à  lignes  dis- 
tinctes, avec  le  bord  interne  ordinairement  sinué  et  écliancré  ;  les  infér.  jaunes, 
avec  des  tacliesoii  bordures  noires,  à  cellule  fermée  par  la  disco- cellulaire  eu 
chevron  arrondi;  l'indépendante  insérée  un  peu  au-dessus  et  en  dehors  dcsdeu.x 
suivantes.  Nervure  sous-médiane  des  premières  ailes  très-coudée  et  soudée,  par 
vn  rameau  récurrent,  à  l'interne,  qui  est  rudimentaire .  Une  poche  glanduleuse, 
ovale,  oblonguc,  sous  cette  dernière. 

Je  désirerais  vivemcnl  connaître  les  chenilles  de  ce  genre  singulier,  qui 
paraît  se  rapprocher  autant  des  Calpidcs  que  des  Ophiusides  ou  Erébidcs. 
Fabricius  paraît  avoir  eu  des  renseignements  sur  l'une  d'elles,  puisqu'il  in- 
dique la  plante  {Dioscnrea)  qui  la  nourrirait.  Tout  ce  que  je  puis  dire  des 
premiers  ctiits,  c'est  que  les  chrysalides  sont  épaisses,  luisantes  et  fortement 
chagrinées ,  au  moins  si  j'en  juge  d'après  une  pièce  de  la  partie  anlérieuri' 
de  l'une  d'elles,  qui  est  resiée  attachée  au  thorax  d'un  de  mes  individus. 
Elles  différent  donc,  d'après  cela,  de  la  plupart  des  Ophiuses  qui  proviennent 
de  chrysalides  effluresccntcs. 

Ce  genre  se  compose  de  belles  espèces,  presque  toutes  de  grande  taille, 
qu'on  reconnaît  d'abord  à  leurs  ailes  inférieures  d'un  jaune-orangé,  avec  la 
bordure  et  souvent  des  taches  noires.  Leurs  antennes  sont  complètement 
simples  dans  les  deux  sexes,  et  ce  n'est  qu'avec  le  secours  de  la  loupe,  et 
dans  quehpies  mâles  seulcmeut,  qu'on  découvre  quelques  cils  légers,  courts 
ei  espacés. 

Mais  ce  qui  frappe  au  premier  abord,  ([uand  on  examine  l'organisation 
de  ces  magnifiques  Lé{)idoptères,  c'est  la  diversité  du  deinier  article  de 
leurs  palpes,  suivant  les  espères.  C'est  une  preuve  bien  manifeste  de  ce  que 
j'ai  avance  dans  mon  introduction  :  qu'il  ne  faut  considérer  aucun  caractère 
comme  absolu.  En  effet,  quolipie  toutes  les  Ophidere.s  soient  très-voisines 
l'une  de  l'autre  pour  tous  les  autres  caractères,  elles  n'ont  pour  ainsi  dire 
aucuQjapporl  commun  sous  celui-ci.  Long,  filiforme,  presque  nu  et  large- 


110  •  OPHIDEIUD^Ï, 

ment  spatule  à  rexlroinité,  cliez  ia  majeure  partie  des  espèces  [Fullonica, 
Materna,  Scabelliivi,  etc.),  il  est  très-court  et  en  bouton  chez  la  Salaminia. 
Irès-velu  et  muni  au  sommet  d'un  large  bouquet  de  poils  aplatis,  chez  la 
Cocalus,  et  enfin,  droit,  aplati  et  rectangulaire  chez  les  ColumHna  et  Gu- 
hernatrix.  Le  second  article  varie  aussi  :  chez  la  plupart  il  est  subulé  et  un 
peu  sinueux,  mais  il  s'aplalit  cl  s'allonge  dans  la  Colianhina,  se  recourbe  lé- 
gèrement dans  la  Princeps,  se  déprime  et  s'élargit  extrêmement  dans  la 
Tjiraimiis,  où  il  a  la  forme  d'un  cimeterre  à  deux  tranchants,  etc. 

Les  deux  sexes  sont  extrêmement  différents  chez  les  Ophideres,  et  les 
erreurs  sont  d'autant  plus  à  craindre,  fjue  les  antennes  et  l'abdomen  sont 
absolument  semblables  dans  le  mâle  et  dans  la  femelle,  en  sorte  qu'on  est 
tenté  de  reconnaître  le  double  des  espèces  existantes.  La  forme  des  ailes  su- 
périeures ajoute  à  cette  confusion,  autant  que  les  dessins.  Les  mâles  qui  les 
ont  entières,  ont  en  général  des  femelles  à  ailes  subdentées  ;  ceux  qui  les 
ont  subdentées,  les  ont  dentées  dans  l'autre  sexe.  Ce  sont  seulement  les  in- 
férieures qui  guident  un  peu  dans  celte  confusion;  mais,  comme  elles  sont 
très-peu  variées,  elles  ne  sont  pas  d'un  grand  secours.  Il  ne  faut  donc  se 
prononcer  qu'après  avoir  vu  une  quantité  considérable  d'individus,  et  mal- 
heureusement, il  y  a  encore  beaucoup  d'espèces  bien  rares.  J'ai  essayé 
d'éclaircir  la  synonymie,  nécessairement  très-embrouillée,  du  genre  Ophide- 
TPS,  et  j'espère  y  être  parvenu. 

Chez  presque  toutes  les  espèces  de  ce  beau  genre,  les  ailes  supérieures 
sont  profondément  échancrées  au  milieu  du  bord  interne,  et  celte  échan- 
crure  laisse  en  saillie  deux  avancements  ou  dents  qui  sont  garnies  d'une 
frange  d'une  autre  nature  que  celle  du  sinus,  surtout  celle  de  la  base,  qui 
est  écailleuse,  longue  et  à  poils  le  plus  souvent  divergents.  La  seconde  de 
ces  dents,  ou  celle  qui  est  la  plus  voisine  de  l'angle  interne,  varie  avec  les 
espèces.  L'aréole  chez  les  Ophideres  est  étroite  et  oblongue.  La  nervure 
sous-médiane  est  naturellement  plus  infléchie  que  chez  les  genres  dont  le 
bord  interne  est  droit,  mais  en  outre  elle  subit,  vis-à-vis  du  coude,  une  vé- 
ritable ramification  pour  se  rattacher  à  la  nervure  interne,  qui  est  du  reste 
extrêmement  courte  et  comme  rudimentîijre.  Sous  cette  dernière,  se  trouve 
une  petite  poche  glanduleuse,  ovale-oblongue,  qui  n'est  développée  qu'en 
dessous  et  dont  l'usage  m'est  inconnu. 

Les  Ophideres  habitent  l'Inde,  l'Amérique,  les  îles  elles  côtes  de  l'Afri- 
que. 

GROUPE   L 

/    i^jQ.     Ophideres  Tyrannus     6n. 

106"'"'.  Ailes  super,  entières,  ayant  l'apex  creusé  d'abord ,  puis  pro- 
longé en  une  pointe  obtuse  et  formant  un  appendice  séparé;  d'un  gris- 
brun  luisant,  légèrement  nuagées  et  sablées  de  noir  et  de  roussâtre,  avec 
les  lignes  fines,  brunes,  presque  droites,  dont  la  plus  longue  part  de  l'ap* 
pendice  apical ,  aboutit  au  milieu  du  sinus  du  bord  interne,  et  est  bor- 


OPHIDEniD/E.  I  I  I 

dée  (Je  verciiire.  Taclic  réniloime  verte,  mal  arrêtée  et  peu  visible.  Ailes 
infër.  d'un  jaune  fauve,  avec  uno  bande  lrùs-ar(iuée,  isolée  de  tous  côtés, 
et  une  tache  plus  large,  arquée  on  sens  contraire,  bilobée,  d'un  noir  ve- 
louté. Dessous  des  supérieures  fauve,  avec  deux  bandes  noires;  la  pre- 
mière avec  un  sinus  profond  dans  la  cellule.  Second  article  dus  palpes 
très-large,  trèsaplali ,  droit,  en  forme  do   'imeierre. 

Inde  centrale..   Coll.  Saunders.    Une  seule  9- 

Le  mâle,  que  je  viens  de  recevoir  tout  récemment,  est  d'un  ton  plus  pâle 
et  plus  jaunâtre,  l'appendice  de  l'apex  est  moins  prolongé.  La  ligne  obli- 
que est  plus  arquée  en  approchant  du  bord  interne.  Le  second  article 
des  palpes  est  moins  long.  Le  troisième  ,  qui  manque  dans  la  9  Q"^  j'ai 
décrite,  est  long,  droit  et  muni,  à  l'extrémité,  d'une  crC-tc  de  poils,  apla- 
tie à  sa  partie  intérieure. 

GROUPE  n.  (Genre  Corycia  Hb.) 

1477.       OpHIDERES    FULLQNICA       Lin. 

Lin.  S.  N.  16  — Clerck.  t.  48  f.  3-4  =  Dioscoreœ  Fab.  26  —  Encycl. 
36=9  Fulloniea  Cl.  t.  48  f.  1 ,  2  =  Pomona  Cr.  77-C  —  Seba  pi,  42 
f.  13, 14. 

La  Fullonica  que  Linné  a  rangée  parmi  les  Bombyces  atlaci  ^  a  été  dé- 
crite par  lui  d'une  manière  si  vague,  qu'elle  peut,  indistinctement,  appar- 
tenir à  l'une  des  trois  figures  qu'en  donne  Clerck,  et  qui  représente 
deu.K  espèces  très-différentes.  Fabricius,  qui  a  changé,  on  ne  sait  pour- 
quoi, le  nom  de  Linné  ,  en  celui  de  Dioscorecr  ,  tfe  la  décrit  pas  d'une 
manière  plus  précise  que  lui ,  et  cite ,  outre  les  figures  de  Clerck,  la 
Cujeta  et  la  Pnmrma  de  Cramer.  Il  résulte  de  là  qu'on  ne  sait  ab.solumeut 
à  (juplle  espèce  appliquer  les  noms  de  Fulhunca  et  Dioscoreœ.  Celle-ci 
n'en  ayant  point  encore  reçu,  et  étant  une  des  trois  Fullonica  figurées 
par  Clerck,  j'ai  cru  pouvoir  adopter  pour  elle  le  nom  Linnéen. 

çf  100""".  Ailes. super,  entières,  d'iui  brnn-nuancé  et  strié  de  ver- 
dâtre  et  d'autre  brun ,  avec  l'espace  médian  et  le  bord  terminal  plus  lui- 
sants, limités  par  des  lignes  à  peine  distinctes.  Une  ligne  épaisse,  verte, 
droite,  part  de  l'apex  et  se  délaie  à  la  hauteur  de  la  cellule.  La  tache 
réniforme  mal  arrêtée,  verdâtre  et  mate,  tranche,  à  certains  jours,  sur  le 
luisant  de  l'espace  médian.  Ailes  infér.  d'un  fauve  vif,  avec  une  grosse 
lunule  nuire  et  une  bordure  large,  s'arrêtant  avant  cette  lunule,  s'élar- 
gissant  et  faisant  une  petite  saillie  en  remontant  vers  le  bord  externe. 
Frange  coupée  de  noir  et  de  blanc-jnuni  dans  tout  le  cours  de  cette  bor- 
dure. Dessous  des  super,  avec  la  base  et  une  tache  discoïdale  fauves.  Tête 
et  palpes  lie  de  vin  :  ces  derniers  à  3''  article  long ,  spatule ,  à  sommet 
noir,  marqué  d'une  tache  azurée. 

9  à  ailes  super,  subdentées,  mêlées  de  gris-verdâtrc,  de  gris-violet  lui- 


Ilî  OPHIDERIDiE, 

sant  et  de  jaunâtre,  avec  la  trace  de  deux  lignés  un  peu  ondées  t  la  pre- 
mière presque  verticale;  la  seconde  courbe  et  presque  parallèle  au  bord 
terminal,  coupée,  entre  les  3''  et  û'^  nervules  de  la  médiane,  par  une  tache 
blanche  triangulaire.  Tache  réniforme  épaisse,  plus  ou  moins  comblée 
de  brun  et  figurant  on  L  ou  une  sorte  de  talon.  Les  inférieures  et  les 
palpes  comme  chez  le  mfde. 

Indes  Orientales.    Toll.  Div.    C'est  une  des  plus  coraniunes. 


Les  ailes  proportionnellement  plus  larges.  —  cf  ayant  les  super,  plus 
unies,  non  striées  :  la  ligne  verte  apicale  constamment  absente;  la  cou- 
dée moins  droite.  Ailes  infér.  d'un  ton  fauve  plus  vif.  Abdomen  d'un 
roux  foncé.  Thorax  d'un  violet  lie  de  vin.  —  9  P'"^  chaude  de  ton  ,  à 
ailes  moins  oblongues.  La  tache  blanche  qui  est  entre  les  3«  et  4''  infé- 
rieures ,  sort  au-delà  de  la  ligne  coudée.  L'angle  interne  des  ailes  infé- 
rieures en  dessous  est  presque  aussi  noir  que  la  bande  même.  Celte  der- 
nière différence  est  propre  aux  deux  sexes. 

Nouvelle-Hollande.  Elevée ,  en  grande  quantité,  par  M.  Verreaux. 
.M.  N.  Je  n'ose  en  faire  une  espèce  différente  avant  que  les  chenilles 
soient  connues. 

/  l47<^-      OphiDERES  JCaJETA      Seba. 
Seba  Tab.  Û2  fig.  13,  U  —  Cr.  30  ABC. 

çf  88"»"'.  Ailes  super,  subdentées ,  d'un  brun  feuille-morte  soyeux  , 
luisant  et  strié,  avec  tout  l'angle  interne  un  peu  plus  pâle.  Deux  lignes 
obliques  presque  paralèles ,  d'un  gris-rosé  ,  ombrées  intérieurement  d-e 
brun  :  la  dernière  arquée  et  venant  aboutir  à  la  première  dent  du  bord 
interne.  Entre  elles,  un  trait  semblable  au  bout  de  la  cellule,  limitant,  en 
réalité,  la  tache  réniforme,  qui  est  un  peu  plus  foncée  que  le  fond.  Une 
tache  vague,  d'un  vert  métallique,  près  delà  base.  Trois  autres  taches 
superposées,  d'un  gris-carné  clair,  au  haut  de  la  place  de  la  subterminale. 
Ailes  infér.  comme  chez  la  Fullonica,  mais  les  taches  de  la  frange  entière- 
ment fauves.  Dent  do  l'angle  interne  plus  aiguë  que  chez  Fvllonicu. 

9  très-voisine  de  cqWc.  i\c  Fullonica ,  mais  plus  petite,  plus  foncée, 
plus  violette,  plus  striée.  La  tache  triangulaire  blanche  est  beaucoup  plus 
exiguë,  et  la  seconde  ligne  qu'elle  traverse  est  arquée  comme  chez  le  mâle, 
au  lieu  de  rentrer  en  dedans,  comme  chez  Fullnnicu.  Il  y  a  une  taclie 
verte  à  la  base,  comme  chez  le  mâle,  et  les  ailes  infér.  diffèrent,  au  même 
titre.  Le  collier  est  plus  foncé.  .Te  n'ai  point  vu  les  palpes,  les  deux  indi- 
vidus que  j'ai  devant  les  yeux  en  étant  privés. 

Côte  de  Coromandel.  Coll.  Bdv.  Beaucoup  plus  rare  que  la  précé- 
dente. 


OPHIDERID/E.  Il3 


;     i479'     OriiiDEREs  Imperatok     RJv. 

Faun.  Mad.  p.  00  pi.  I^i  f.  3  (le  çf)  —  Guér.  Icoii.  règn.  anim.  pi.  89 
f.  1  (la  9.) 

q"  100""".  Ailes  supér.  oiuières,  d'un  brun-chocolat  soyeux,  avec  Ip. 
bord  terminal  d'un  gris-rosé  fondu,  strié  de  brun,  et  deux  lignes  du  même 
gris-rosé,  ombrées  de  brun,  dont  la  plus  longue  prend  naissance  dans  le 
sinus  du  bord  interne,  s'arque  visiblement  entre  la  nervure  sous-médiane 
et  les  S*"  et  4*  nervnles,  puis  va  gagner  l'apex,  en  s'éteignant  et  ne  laissant 
voir  que  son  ombre.  Espace  médian  nuancé  de  gris-rosé.  Ailes  infér.  d'un 
fauve  vif,  avec  une  bordure  noire,  large,  entière  ,  continue,  et  projetant 
un  rameau  qui  se  lie  avec  une  grosse  taclic  discoïdale  arrondie.  Frange 
coupée  entièrement  de  noir  et  de  blanc  jauni.  Dessous  des  infér.  ayant, 
outre  les  dessins  du  dessus,  un  gros  point  noir,  arrondi,  dans  la  cellule. 

9  à  ailes  infér.  dentées,  mélangées  do  gris-violàtre  luisant,  de  verdâtre 
et  d'ocliracé,  fortement  nuage  et  strié  de  brun-noir,  sans  lignes  bien  vi- 
sibles. Une  tache  irrégulière,  allongée,  d'un  vert  clair,  près  de  la  base.  Ré- 
niforme  comme  chez  F ullonica  9-'"''*'s  évidée  et  ouverte  par  en  bas. 
Une  plaque  plus  sombre  au-dessus  de  chaque  dent  d-u  bord  interne. 

Madagascar.    Coll.  Bdv.    Toujours  très-rare. 

':  i48o.     Ophideres  Materna     Liu. 

Lm.  S.  N.  117  —  Drur.  II  pi.  13  f.  ^  —  Fab.  27  —  Enc.  39  —  Cram. 
174  B  (cf  J  et  267  E  (9)  =  Hyhrida  Fab.  Syst.  ent.  293. 

çf  90°"".  Ailes  super,  snbdentées ,  d'un  gris-verdâtre ,  plus  clairet 
blanchâtre  sur  le  disque,  régulièrement  striées,  avec  une  tache  costo-basi- 
laire,  et  une  ligne  oblique  plus  foncée,  parlant  du  sinus  et  gagnant  l'apex, 
sur  laquelle  sont  appuyées  deux  taches  d'un  vert  soyeux  très-brillant. 
Tache  réniforme  divisée  en  trois  taches  brunes.  Un  trait  blanchâtre  arqué; 
subterminal  sous  l'apex.  Dents  du  bord  interne  peu  saillantes.  Ailes  infér. 
d'un  beau  jaune  fauve,  à  base  concolore  ,  avec  un  gros  point  cellulaire- 
arrondi,  et  une  bordure  assez  étroite,  dentée,  noire.  Frange  coupée  de 
blanc.  Tète  verte  ,  saupoudrée  d'ardoisé.  Dessous  des  super,  fauve,  avec 
deux  bandes  noires  étroites. 

9  plus  grande.  Ailes  super,  plus  obscures ,  plus  striées  ,  avec  tout  le 
disque  luisani  et  traversé  par  une  ligne  blanche  entre  les  3""  et  h"  ncrvules 
de  la  médiane.  Bande  des  inférieures  plus  large. 

Java.  Indes  Orientales.    Coll.  Div.    Commune. 

J'ai  reçu  de  M.  Beské  un  individu  élevé  par  lui  à  la  NouvcUe-Fribourg 
(Brésil) ,  où  une  femelle  aura  probablement  Clé  apportée  par  quelque 


Il4  OPHIDERlDyE. 

bâtiment  venant  des  Indes.  C'est  la  première  qui,  à  ma  connaissance,  ait 
été  trouvée  en  Amérique. 

i48i.     Ophhjeres  Princeps     Bdv. 

Bdv.  Voy.  de  l'Astrolabe  p.  245. 

9  90""".  Ailes  super,  subdentées,  d'un  gris-violâtre  nuancé  de  brun 
et  de  gris-rosé,  avec  une  ligne  médiane  ondée,  portant,  entre  la  3"^  et  la 
4'  nervulcs,  une  petite  tache  blanche,  anguleuse,  au  commencement  d'un 
espace  noirâtre.  Tache  réniformc  grande,  irrégulière  ,  brime,  pleine, 
éclairée,  extérieurement,  d'un  cspact;  d'un  rose  clair,  projetant  intérieu- 
rement un  rameau  brun,  au-dessus  duciuel  est  un  point  noir  arrondi.  Près 
de  la  base,  un  petit  trait  noir,  cunéiforme,  divisé  par  un  trait  clair,  et  au- 
dessus,  un  espace  brun,  marqué  d'une  liturc  verte.  Ailes  infér.  d'un  fauve- 
orangé,  sans  autre  tache  qu'une  bordure  noire,  large,  égale ,  irrégulière, 
continue ,  et  la  frange  coupée  de  huit  taches  d'un  blanc  sale.  Palpes 
comme  chez  la  Fullonica. 

Nouvelle-Guinée.    Coll.  Bdv.    Une  seule  9- 

Je  ne  connais  pas  le  çf,  qui  doit  ûtre  très-différent ,  quant  aux  ailes 
supérieures. 

GROUPE    II. 

/1482.     Ophideres  Ancilla     Cr. 

Cr.  147  F  —  (non  Fab.)  =  Strigata  Douov.  Ins.  of  Ind.  =  Satrapa 
Bdv.  in  mus. 

70""".  Ailes  super,  entières,  d'un  gris-violet,  nuancé  et  strié  de  brun 
et  de  roux,  avec  le  bord  terminal  d'un  gris-lilas  clair,  et  une  large  bande 
longitudinale,  irrégulière,  verte,  partant  de  la  base,  et  limitée  supérieure- 
ment par  la  nervure  médiane  et  par  la  troisième  nervule.  Ailes  infér.  d'un 
jaune  fauve,  avec  une  lunule  et  une  bordure,  noires;  la  seconde  denticulée, 
large  à  la  côte  et  allant  en  se  rétrécissant  jusqu'à  la  4*"  nervule  de  la  mé- 
diane, où  elle  s'arrête.  Frange  coupée,  derrière  elle,  de  gris-noirâtre.  Tête 
et  palpes  d'un  gris-violet.  Pattes  antérieures  et  genoux  roussâtres. 

Côte  de  Coromandel,  Bengale,  Inde  centrale.     Coll.  Div.    Rare. 

L'autre  sexe  est  ou  semblable  ou  inconnu. 

Nota.  Cramer  place  un  point  noir  à  la  suite  de  la  bordure  des  infé- 
rieures. Je  ne  l'ai  point  observé.  Il  ne  faut  pas  confondre  cette  espèce 
avec  r^«ci7/rt  de  Fabriciiis,  qui  est  notre  Lagoptera  magica. 


OPHlDERlDyB.  I  I  5 

/i483.     OrniDEiiES  Cacica     Gn. 

70""".  Ailessiipér.  à  pnine  denticulées,  d'un  brun-noir  velouté,  nuan- 
cées de  brun-violâtrc  soyeux,  et,  au  bord  terminal,  de  gris-lilas  interrompu 
par  un  trait  brun  oblique,  avec  la  frange  du  même  gris,  un  peu  coupée  de 
brunâtre.  Bord  interne  ayant  ii  la  base  une  dent  irès-saillanle,  suivie  d'un 
sinus  profond,  mais  court.  Cette  dent  et  toute  la  partie  qui  borde  le  sinus 
d'un  ferrugineux  foncé.  One  seulu  ligne  part  de  la  fin  de  la  dent  et  va 
mourir  sur  la  3"  nervule,  où  elle  forme  une  goutte  d'un  jaune  d'ocre.  Il  y 
a  après,  et  au-dessous  d'elle,  quelques  atomes  de  la  même  couleur. 
Ailes  infér.  d'un  noir-bleu  velouté  trè.s-vif,  avec  une  tache  médiane,  ovale, 
très-large,  mais  n'atteignant  que  la  côte,  d'un  orangé  vif.  Une  bande 
orangée  sur  le  disque  des  supérieures  en  dessous.  Poils  relevés  des  ptéry- 
godes,  ferrugineux. 

Brésil.    Coll.  Gn.    Un  seul  cf. 

GROUPE   m.     (Genre  Mœnas    Hb.  Verz.) 
i484-     Ophideres  Salamiivia     Cr. 
Cram.  174  A— Fab.  28—  Enc,  p.  21  =  Fttllonica  Clerck  pi.  û8  f.  5,  n. 

.^iles  super,  triangulaires,  entières,  à  bord  interne  presque  droit,  d'un 
^ert-soyeux  uni,  avec  le  bord  terminal  et  une  large  bande  costale  nette- 
ment coupés,  d'un  blanc-violacé.  Côte  verte  et  striée  de  vert  et  de  vio- 
làtre.  Une  ligne  fine ,  ferrugineuse ,  arquée  entre  les  S''  et  h"  nervules  , 
sur  la  partie  verte.  Un  trait  noir  apical.  Ailes  infér.  comme  chez  Fullonica, 
mais  à  dessins  noirs  un  peu  moins  étendus.  Dessous  des  supérieures 
avec  la  base  fauve  et  une  bande  médiane  d'un  jaune  clair.  Palpes  à  troi- 
sième article  très-cqurt  et  en  bouton. 

Les  deux  sexes  semblables.  Seulement ,  le  mâle  a  un  fort  pinceau  de 
poils  aux  pattes  antérieures,  à  la  jonction  de  la  cuisse  et  de  la  jambe. 

Indes  Orientales ,  Chine.  Coll.  Div.  Elle  n'est  pas  plus  rare  que  la 
Materna.  Les  anciens  auteurs  l'ont  confondue  avec  la  FuUonica. 

GROUPE  IV.  (Gen.  Rliytia  Hl>.) 
i485.     Ophideres  Cocai.us     Cr. 
Cram.  13/(B  — Enc.  190. 

72mm.  Ailes  super,  entières,  à  sommet  falqué  ,  vertes,  nuancées  de 
gris,  avec  deux  lignes  obliques,  la  plus  longue  naissant  dans  le  milieu  du 
sinus  et  se  continuant  presque  jusqu'à  l'apex,  où  elle  est  jointe  par  un 


I  I  h  OPHIDERIDiK. 

irait  brun  qui  forme  le  conHueiiceincnl  d'une  liture  arquée,  grise,  sub- 
terminale. Ailes  infér.  lauves,  avec  une  bordure  continue,  noire,  large,  se 
rétrécissant  jusqu'à  l'angle  anal  ,  un  peu  denticulée.  Frange  coupée  de 
blanchâtre.  Dessous  des  super,  avec  la  base  fauve  et  une  bande  discoî- 
dale  blanche.  Une  tache  blanche  à  la  côte  des  inférieures.  Palpes  a  troi- 
sième article  très-long,  avec  un  pinceau  de  poils  à  l'extrémité. 

Indes  Orientales.     Coll.  Bdv.     Rare. 

'î486.     Ophideres  IIypermnestra     Cr. 
Cram.  32'3Tb^(9)  —  Enc.  UO. 

(f  (inédit)  sa"'"».  Ailes  super,  entières,  d'un  vert-olivâtre  mêlé  de  jau- 
nâtre, de  gris,  et  strié  de  roussâtre,  avec  la  côte  et  la  base  un  peu  fauves,  et 
deux  lignes  fines,  brunes,  non  sinuées,  la  plus  longue  naissant  après  la  pre- 
mière dent  du  bord  interne,  et  se  dirigeant  droit  vers  l'apex,  où  elle  se  lie 
avec  un  trait  brun  éclairé  de  fauve,  sous  lequel  est  une  liture  lunulaire, 
grise,  subterminale.  Une  tache  noirâtre,  vague,  fondue,  à  la  ramification 
de  la  nervure  médiane.  Ailes  infér.  fauves,  avec  deux  petites  taches  noires: 
l'une  géminée  sur  la  3*^  nervule;  l'autre  entre  la  W  et  la  sous-médiane,  et  une 
bordure  dentée  finissant  avant  l'angle  anal ,  très-élargie  à  la  côte,  où  elle 
est  marquée  d'une  éclaircie  blanche  à  l'angle  externe.  Frange  coupée  de 
noir  et  de  blanc.  Dessous  des  supérieures  avec  une  bande  blanche  discoï- 
dale.  Tète  et  collier  fauves.  Extrémité  de  l'abdomen  noirâtre.  Palpes 
comme  chez  Cocalus. 

$  (ou  IIypermnestra  de  Grarnerj.  Ailes  super,  d'un  vert  plus  fonce, 
moins  mêlé,  avec  trois  grandes  taches  au  bout  de  la  cellule,  sous  la  ner- 
vure médiane  et  à  l'angle  interne,  blanches,  striées  de  vert,  et  plusieurs 
autres  plus  petites,  dont  une  à  la  base,  une  à  la  place  de  la  réniforme, 
deux  subterminales  et  un  espace  terminal  allongé,  embrassant  la  frange, 
derrière  elles,  de  la  même  couleur.  Ailes  infér.  et  dessous  semblables  ait 
mâle. 

Côte  de  Coromandel,  Silhet.    Coll.  Saunders  et  Gn. 

GROUPE    V.      (Genre  Acacallis     Hb.) 
i/fSy.     Ophideres  Procus     Cr. 

Cram.  149  G  —  Enc.  -42. 

90"-'».  Ailes  super,  d'un  gris-violâtre  strié  de  brun,  avec  la  base,  un 
espace  au  bord  interne  ,  et  un  autre  au  bout  de  la  cellule,  d'un  jaune- 
î'auve  fondu.  Réuiforme  ferrugineuse,  irrégulière,  cerclée  de  noir.  Une 
grosse  liture  noire  sous  la  nervure  médiane.  Une  ombre  noirâtre,  vague, 
subterminale.  Ailes  infér.  d'un  fauve-orangé  foncé ,  avec  la  base  garnie 


OPHlDERIDiE.  Iiy 

de  poils  brunâtres,  et  deux  bandes  larges,  tridentées,  d'un  noir  velouté, 
laissant  entre  elles  quatre  taches  carrées ,  contigucs ,  de  la  couleur  du 
fond.  Thorax  et  abdomen  bruns,  avec  l'anus  et  les  palpes  orangés. 

Surinam.    Décrite  sur  la  figure  de  Cramer. 


f7488. 


Ophideres  Scabellum     Gn. 


lOO""".  Ailes  super,  entières,  varices  de  grls-violâtre  ou  roussâtre , 
de  cendré-rosé  et  de  brun,  soyeuses  et  luisantes  par  places  ,  avec  deux 
lignes  peu  marquées,  dont  la  plus  longue  un  peu  ondée,  et  marquées,  en- 
tre les  2"^,  3«  et  W-'  nervules  de  la  médiane,  de  deux  petites  taches  argen- 
tées ,  triangulaires ,  aiguës  ;  l'inférieure  beaucoup  plus  grande.  Espace 
terminal  d'un  gris-rosé,  borné  par  du  brun,  denté  et  vague.  Tache  réni- 
forme  triangulaire,  brune,  à  centre  gris.  Ailes  infér.  d'un  fauve-orangé 
vif,  avec  la  base  noirâtre  et  deux  bandes  de  même  forme  que  chez  la  pré- 
rédente.  Base  de  l'abdomen  couverte  de  poils  gris.  Palpes  comme  che? 
FaUonica. 

Décrite  d'après  deux  individus  qui  me  paraissent  mâle  et  femelle,  mai& 
dont  j'ignore  la  provenance  :  ils  doivent  être  américains. 

f  1489.     Ophideres  Columbina     Gu. 

65-^"'.  Ailes  super,  entières,  soyeuses,  luisantes ,' d'un  brun  feuille- 
morte,  avec  de  fines  stries  plus  foncées,  et  deux  lignes  fines,  non  ondulées, 
dont  la  plus  longue  va  de  l'apex  au  sinus  du  bord  interne,  lequel  est 
très-restreint.  La  tache  réniforme  se  découpe  très-légèrement  en  brun 
mat.  Ailes  infér.  orangées,  à  base  noire,  avec  deux  bandes  comme  dans 
les  deux  précédentes.  Abdomen  à  base  couverte  de  poils  gris.  Palpes  à 
dernier  article  linéaire,  mais  non  spatule  ,  ou  à  peine  visiblement  renflé 
au  sommet. 

Elle  se  distingue  de  la  précédente,  outre  les  dessins  des  ailes  supé- 
rieures, par  sa  taille  plus  petite,  la  forme  de  ses  palpes,  le  dessous  plus 
sombre,  et  dont  la  frange  des  supérieures  est  entièrement  brune. 

Colombie.    Coll.  Gn.    Je  n'ai  vu  que  des  mâles, 

I  1490.    Ophideres  Collusoria     Cr. 
Cram.  172  F  —  Enc.  liQ. 

63™"".    Ailes  super,  entières,  d'uB  brun-violel,  avec  une  seule  ligne  très- 
ondulée,  arquée  et  coudée ,  d'un  gris-lilas,  ombré  supérieurement  de  noir 
partant  de  l'attache  de  l'aile  et  gagnant  l'apex ,  de  détours  en  détours. 
Au-dessus  de  cette  ligne,  le  fond  est  traversé  par  des  bandelettes  parallèles. 
Lépidoptères.    Tome  7.  9 


Il  8  OPHIDERID.^E., 

d'un  gris-violet.  Ailes  infér.  d'un  orangé  foncé ,  avec  une  grosse  lunule 
irrégulière,  bifide  aux  deux  bouts,  et  une  bordure  unie,  entière,  s'arrê- 
tant  à  la  nervure  sous-médiane,  noires.  Frange  non  entrecoupée. 

Surinam.    Décrite  sur  la  figure  de  Cramer. 

Quoique  cette  espèce  soit  américaine,  je  n'affirmerais  pas  qu'elle  appar- 
tienne bien  à  ce  groupe. 


/3i:^ 


GROUPE   VI. 


I.      OpHIDERES  ReGINA      Gn; 


gomm.    A.iles  super,  très-entières,  lancéolées,  à  bord  interne  uni  et  sans 
aucune  dent ,  à  angle  anal  très-arrondi,  ou  plutôt  sans  angle  anal  ;  d'un 
brun  foncé  velouté ,  avec  de  fines  stries  d'un  violàtrc  soyeux ,  et  une  lu- 
^^        nule  cellulaire  semblable  ,  éclairée  extérieurement  d'une  grande  tache 
^yi        rousse  peu  tranchée,  sans  aucune  ligue.  Ailes  infér.  d'un  orangé-safrané 
^"  très-vif.  avec  quelques  poils  noirâtres  à  la  base,  et  une  bordure  noire 

continue,  un  peu  inégale,  et  décroissant  vers  l'angle  anal.  Frange  entiè- 
rement noire.  Dessous  des  supérieures  noirâtre ,  à  disque  velu ,  avec  une 
bande  étroite,  interrompue,  jaunâtre.  Abdomen  orangé,  avec  des  poils 
noirâtres  à  la  base  et  l'anus  gris.  Palpes  droits ,  ayant  le  dernier  article 
très-long,  aplati,  large  et  égal.  Tête  et  collier  ferrugineux. 

Colombie.    Coll.  Gn.    Je  n'ai  vu  qu'un  seul  mâle  de  cette  magnifique 
espèce. 

tt 

|i492.     Ophideres  Gubernatrix     Gn. 

lOS"^"'.  Ailes  entières,  triangulaires,  abord  terminal  droit,  a  bord 
interne  sans  dent ,  mais  légèrement  sinué  et  ayant  l'angle  interne  très- 
accusé;  d'un  brun-chocolat  vif  velouté  et  luisant,  uni,  avec  quelques  stries 
ferrugineuses  et  trois  lignes  fines  un  peu  ondées,  peu  saillantes  :  les  deux 
extérieures  rapprochées,  subparallèles,  l'externe  allant  rejoindre  le  bord 
interne  en  s'arrondissant.  Entre  elles,  au-dessus  de  la  4»  nervule,  une 
1^  tache  blanche  subcarrée.  Bord  terminal  cendré ,  puis  noir  :  le  tout  for  • 
'  mant  une  bande  étroite  et  nette.  Ailes  infér.,  dessous  des  quatre,  abdo- 

men, palpes  et  thorax  comme  dans  la  Regina. 

Coll.  Bdv.    Un  seul  (/,  sans  désignation  de  localité.  Je  le  crois  colom- 
bien. ~~         .  -V  , 


OPHmERIDA\  lift 

DEUXIÈME  sous-fAwiLLE     (PhyUodidœ.) 
Gen.     miniodes    On. 

Chenille!. —  ^'itenncs  épaisses,  ijaniies  de  cils  raides,  trèS'apparenta 

dans  les  Q^,  simples  dans  les  9-  l'nlpes  ascendants,  leur  second  arliclc 
épais,  velu,  /<.' 3*  linéaire ,  droit ,  aplati ,  obtus  et  non  spatule  à  Cextrémilé. 
Trompe  courte,  mais  robuste.  Thorax  assez  velu.  Abdomen  renflé,  garni  de 
poils  en  dessus,  mais  non  crête,  terminé  dans  les  q^  par  un  fort  bouquet  de 
poils  comprimé,  C)'liiulrique-oblus  dans  les  Ç.  Pattes  fortes,  à  jambes  épi- 
neuses :  les  antérieures  courtes,  les  autres  longues.  Ailes  entières,  obtuses,  à 
franges  courtes:  les  super,  à  côte  trcs-courbée  au  sommet,  et  apex  subaigu; 
lès  inférieures  larges,  arrondies.,  unies,  à  bord  abdominal  replié,  un  peu  échan- 
cré.  Ncrvulation  du  genre  suivant. 

Une  seule  espèce  compose  jusqu'ici  ce  joli  genre,  qui  semble  lier  les 
Ophideres  aux  Phyllodes  et  aux  Potamophora.  Les  ailes  inférieures  qui 
sont  d'un  rose  vif  uni,  sans  dessins,  les  supérieures  un  peu  en  forme  de 
feuilles,  mais  dont  l'apex  quoique  aigu,  et  même  un  peu  falqué,  est  dissi- 
mulé par  le  bord  terminal  Irès-renllé,  ne  permettent  pas  de  confusion.  Tou- 
tes les  lignes  ici  ont  complètement  disparu,  car  on  ne  peut  nommer  ainsi 
celte  traînée  obscure  qui  part  de  la  C(Jte  polir  aller  rejoindre  l'angle  in- 
terne, et  qui  se  perd  le  plus  souvent  dans  la  couleur  du  fond.  Mais  ce 
qu'on  peut  remarquer,  c'est  la  différence  de  couleur  et  même  de  consis- 
tance, qui  existe  entre  les  deux  derniers  espaces  internervuraux  des  ailes 
inférieures  en  dessous  cl  les  précédents,  ce  qui  indique  évidemment  l'ha- 
bitude de  tenir  ces  parties  repliées. 

Le  genre  Miniodes  est  africain.  Il  doit  participer  pour  les  habitudes  du 
genre  Phyllodes,  qui  est  celui  avec  lequel  il  a  le  plus  de  rapports. 

I  lAoS.     Miniodes  DiscoLOR     Gn. 

SO  à  90""".  Ailes  super,  d'un  fauve-orangé,  strié  de  ferrugineux  et  plus 
ou  moins  recouvert  de  brun  qui,  dans  les  mâles,  ne  laisse  visibles  que  des 
taches  à  la  côte,  à  l'apex  et  au-dessus  de  la  sous-médiane,  de  la  couleur  du 
fond.  Quand  celle-ci  est  bien  découverte,  on  y  remarque  les  stries  groupées 
de  manière  à  former  des  lignes,  et  surtout  une  plus  distincte,  oblique,  al- 
lant du  tiers  de  la  côte  à  l'angle  interne.  Trois  taches  d'un  blanc  vif  cerclé 
de  noir,  savoir  :  deux  superposées  dans  la  cellule,  et  une  plus  grande 
dans  la  bifurcation  de  la  médiane.  Ailes  infér.  d'un  rose  foncé  vif,  avec 
la  frange  leinte  de  noirâtre  près  de  l'angle  anal,  et  même,  chez  les  mâles, 
un  peu  du  bord  terminal.  Dernier  article  des  palpes  beaucoup  plus  long 
dans  les  mâles  que  dans  les  femelles. 


1 20  OPMlDERIDiE. 

Côte  de  Guinée.  Coll.  Div.  Ne  paraît  pas  rare  en  Afrique,  mais  est 
peu  répandue  dans  les  collections ,  comme  toutes  les  espèces  de  cette 
provenance. 


Gen.     PHYLLODES     Bdv. 


Bdv. 


Chenilles —  Antennes  moyennes,  crénelées  dans  les  q^,  filiformes  et 

spongieuses  dans  les  Ç.  Palpes  courts,  aplatis,  te  second  article  très-large,  se-' 
curiformc,  tris-velu,  le  3"  extrêmement  petit,  sctacé,  nu  et  très-court.  Trompe 
forte,  moyenne.  Corps  allongé,  peu  robuste.  j4bdomcn  lisse,  cylindrico-coniijue 
dans  les  deux  sexes.  Pattes  longues,  glabres,  minces.  Ailes  oblongues:  les  su- 
périeures lancéolées,  très-aiguës  à  l'apex,  arrondies  et  rentrées  à  l'angle  interne, 
arrondies  et  saillantes  c^  la  base,  avec  la  nervure  sous-médiane  droite  et  très- 
éloignée  du  bord.  V  et  2<^  nervules  de  lu  médiane  des  inférieures  aboutissant 
seules  au  même  point. 

Qk  beau  genre  est  propre  aux  continent  et  archipels  indiens.  Il  est  par- 
faitement caractérisé  plus  haut  et  trop  naturel,  pour  que  j'insiste  sur  ses 
caractères.  Toutes  les  espèces  qu'il  contient  présentent  les  mêmes  dessins, 
c'est-à-dire  des  ailes  supérieures  d'un  gris-brun  luisant ,  semées  de  stries 
blanchâtres,  écartées,  avec  un  trait  oljlique  apical  et  la  tache  réniforme 
contournée,  et  des  ailes  inférieures  d'un  beau  noir  velouté,  avec  une  large 
tache  anale  plus  ou  moins  arrondie,  rose  ou  blanche.  Cette  uniformité  de 
dessins  a  été  cause  que  Cramer  et  Fabricius  ont  donné ,  sous  le  nom  de 
Conspicillator,  chacun  une  espèce  distincte.  Toutefois,  une  quatrième  es- 
pèce, récemment  découverle,  a  des  couleurs  plus  ternes  et  plus  unies. 


/    1494. 


PhYLLODES   PERSPIÇlLLAXQît..„Ga. 


Conspicillaior  Fab.  Bomb.  lu  (nonCram.)  =  Consobrîjui  Westw.  Cab. 
Or.  pi.  28  f.  2. 

ISS""*».  Ailes  super,  d'un  brun-grisâtre  luisant ,  avec  l'angle  interne 
largement  cendré ,  strié  supérieurement  et  limité  par  une  ligne  oblique 
cendrée,  partant  de  l'apex  et  venant  expirer  sous  la  cellule.  Tache  orbi- 
culaire  consistant  en  un  très-petit  point  noir  saillant.  Réniforme  grande, 
façonnée  en  L,  dont  le  haut  est  courbé  et  renversé  en  arrière,  d'un  jaune 
d'argile,  avec  le  sommet  du  coude  et  un  point  blancs.  De  petites  écailles 
blanches  semées  dans  les  poils  de  la  base.  Ailes  infér.  d'un  noir  de  velours 
chatoyant  en  bleu^  avec  une  large  tache  anale  arrondie,  d'un  rose  vif,  à 
centre  blanc.  Dessous  des  super.  lavé  de  blanc-bleuâtre  entre  les  ner-» 
vures. 

Silhet,  Assani,    Coll.  Div. 

Fabricius  lui-même  n'était  pas  sûr  que  son  Bombyx  Coiispicillatorfùt 


OPHIDERIDjE.  121 

celui  de  Cramer,  puisqu'il  ajoutait  un  ?  à  sa  citation.  Il  est  hors  de  doute, 
du  reste,  que  la  présente  espèce  est  i)ien  la  ConspiciUalor  de  Fabricius, 
qui  dit  fornieilcnient  :  «  Ocello  viuximo  sanguineo  macula  magna  pw 
pUlari  alba.  » 

1495.      PhYLLODES  CoNSPlCirXATOR      Cr. 

Cr,  97  A  (non  Fab.) 

Taille  de  la  précédente,  à  laquelle  elle  ressemble  beaucoup.  Elle  en  dif- 
fère par  les  ailes  super,  un  peu  plus  claires,  par  la  figure  de  la  réniforme, 
qui  est  plus  petite  ,  régulièrement  arquée  et  plus  grosse  aux  deux  bouts, 
d'un  jaune-roux,  avec  deux  traits  ferrugineux,  terminés  à  chaque  extré- 
mité par  une  tache  blanche.  Les  ailes  infér.  ont,  à  l'angle  interne,  un 
large  espace  blanc,  et  la  tache  de  l'angle  anal  est  moins  arrondie,  occu- 
pant tout  l'angle  et  entièrement  rose,  sans  tache  blanche  au  milieu. 

Amboine.    Coll.  Bdv. 

C'est  là  la  vraie  ConspiciUator  de  Cramer,  que  Fabricius  a  confondue 
avec  l'espèce  de  l'Inde,  ce  qui  est,  au  reste,  très-pardonnable,  quand  on 
ne  les  a  pas  toutes  deux  devant  soi. 

{ 1496-     Phyllodes  Inspicillator     Gd. 

ConspicillatoT  (Porte-lunettes)  Bdv.  Voy.  de  l'Astrolabe  p.  246. 

Encore  plus  grande  que  les  deux  autres  (ISS""").  Les  ailes  super,  sont 
d'un  gris-brun  uni,  avec  des  stries  blanches  clair-semées.  L'angle  interne 
est  concolore.  La  ligne  de  l'apex  est  claire  et  ferrugineuse.  La  tache  réni- 
forme est  à  peu  près  de  la  même  forme  que  chez  la  précédente,  et  figure 
grossièrement ,  comme  elle ,  une  paire  de  besicles,  mais  elle  n'a  pas  de 
taches  blanches  aux  extrémités.  Les  ailes  infér.  ont  l'angle  externe  i 
peine  teinté  de  gris,  et  la  tache  anale  est  plus  grande,  ovale,  entièrement 
blanche  sur  le  disque,  et  teintée  de  rose  seulement  à  l'angle  anal,  où  elle 
se  prolonge  inférieurement.  Le  blanc  du  dessous  des  supérieures  est  di- 
visé transversalement  par  une  bande  noire,  et  longitudinaleraeut  par  des 
raies  spalulées,  au  milieu  desquelles  sont  les  nervures. 

Amboine ,  terre  des  Papous  ,  Dorei  (Nouvelle-Guinée).  Coll.  Bdv. 
Une  9. 

M.  Boisduval  n'ayant  pas  imposé  de  nom  latin  à  cette  espèce ,  je  lui 
en  douno  un  en  rapport  avec  ceux  de  ses  congénères. 


122  OPHlD£RlD£. 


I  l497-       I*IiYLLODES    DeSPICILLATOR       Gll. 

Ustulata  Wcstw.  Cab.  Or.  pi.  28  f.  1. 

Je  ne  l'ai  pas  vue.  Elle  est  de  la  taille  de  la  Perspicilhtor,  avec  l'apex  des 
supérieures  encore  plus  acuniiné.  Les  ailes  super,  sont  d'un  fauve-brûlé, 
vergetées  de  brun,  avec  la  tache  concolore  et  presque  de  la  même  forme 
q\i(^  chez  Perspicillaior.  Les  ailes  infér.  sont  noirâtres,  avec  une  lar^e  tache 
d'un  fauve  vif,  formant  bordure,  et  le  liseré  terminal  noir. 

Silhct. 

Comme  il  y  a  déjà  une  Noctuelle  du  nom  ù' Ustulata  {G,  Epimecia)^ 
j'ai  cru  devoir  ciianger  le  nom  de  celle-ci. 

Gen.'   POTAMOPHORA     Gn. 

Chenilles.......  —  Antennes  longues,  fortes,  crénelées  en  dessous  de  fais- 
ceaux de  cils  confluents  dans  les  ç^ .,  minces,  filiformes  et  glabres  dans  les  Ç, 
Palpes  ascendants;  le  second  article  très-large,  comprimé,  velu-serré,  le  3*  long, 
mince,  aplati,  un  peu  élargi  et  tronr/ué  au  sommet.  Trompe  robuste.  Thorax 
peil  convexe,  veln-lissè.  Abdomen  lisse,  velu  ù  la  base,  un  peu  caréné,  terminé 
<Èn  pointe  dans  les  deux  sexes;  celui  des  ç^  conit/ue,  celui  des  Ç  cylindrico- 
conigue.  Pattes  robustes,  à  éperons  longs  et  forts,  les  jambes  des  deux  der- 
nières paires  longues,  épaisses  el  velues  dans  les  ç^.  Ailes  larges,  entières,  ve- 
loutées: les  supérieures  à  apex  aigu  et  subfalcjué  ;  les  inférieures  traversée.s  par 
une  bande  bleue,  ayant  la  disco- cellulaire  placée  très-haut  dans  la  cellule. 

Ce  beau  genre  ne  repose  jusqu'ici  que  sur  une  seule  espèce.  Il  esl  voisin 
des  précédents,  mais  cependant  très-distinct;  il  est,  comme  eux,  propre  aux 
Indes  Orientales.  Je  ne  sais  rien  de  ses  premiers  états  ni  de  ses  mœurs,  ce- 
pendant, comme  plusieurs  des  individus  que  j'ai  reçus,  ont  les  pattes  et  le 
des'^ous  du  corps  encore  couverts  de  pollen,  je  suppose  qu'ils  se  posent  sur 
les  fleurs  ou  sur  les  chatons  des  arbres,  comme  nos  espèces  européennes. 

Les  deux  sexes  diffèrent,  comme  on  le  voit  ci-dessus,  par  beaucoup  de 
points  et  en  outre  parlanervulalion  des  ailes  inférieures,  qui,  chez  le  mâle, 
présente  une  construction  toute  particulière  et  des  plus  remarquables.  D'a- 
bord la  nervure  sous-costale  quitte,  dès  la  naissance  de  l'aile,  la  costale,  qui 
esl  fléchie  dans  le  sens  opposé  à  la  côte,  puis  se  ramifie  sur  la  disco-cellu- 
laire  même,  qui  est  pkicée  avant  le  quart  de  l'aile;  mais  celle  qui  s'écarte 
le  plus  de  la  construction  ordinaire,  c'est  la  nervure  médiane,  qui  n'émet 
qu'une  seule  nervule  (l'indèpendanle)  à  la  hauteur  de  la  disco-cellulairc  et 
qui  se  continue  jusqu'à  la  bande  sublerminalc  bleuâtre  avant  de  se  rami- 
fier. Toutefois  celte  anomalie  esl  plus  apparente  que  réelle,  car  si  on  l'exa- 
.mine  de  prés,  on  voit  que  celle  nervule,  simple  en  apparence,  est  composée 


OPHrDERlD^.  I?3 

de  trois  filets  parallèles,  rùunis  en  faisceau,  et  qui,  arrivés  à  la  hauteur  pré- 
citée s'écartent  subilemenl  i)our  occuper  leur  place  ordinaire  au  bord  ter- 
minal. 11  n'y  a  donc  pas  de  ramification  proprement  dite  a  cet  endroit,  seu- 
lement la  membrane  alaire  y  subit  un  renllement  marqué,  qui  semble 
contribuer  à  rejeter  d'un  côté  la  2«  supérieure,  et  de  l'autre  les  3«  et  i«, 
qui  s'écartent  encore  plus  bas.  Un  pli  analogue  au  pli  cellulaire,  et  qui  se 
répèle  d'ailleurs  sur  les  autres  espaces  iniernervuraux,  vient  s'insérer  sur  le 
renflement  en  question,  et  lui  donne  un  aspect  trifide.  La  planche  explica- 
tive représentera  cette  construction  anormale  et  viendra  en  aide  à  la  des- 
cription que  j'en  donne  ici. 

yï^gS.       POTAMOPHORA    MaNLIA       Cf. 

Cr.  92  A  —  Fab.  65  —  Enc.  82. 

çf  75inm,  Ailes  d'un  brun  foncé,  avec  une  ligne  droite,  oblique,  placée 
au  milieu  de  l'aile,  touchant  les  deux  bords,  et  derrière  laquelle  le  fond  se 
nuance  de  gris-lilas  strié.  Les  deux  taches  ordinaires  d'un  brun  plus  clair 
que  le  fond  :  la  réniforme  quatre  fois  plus  grande  ,  avec  un  léger  trait 
foncé  au  milieu.  Ailes  infér.  coucolores ,  avec  une  large  bande  d'un  bleu 
d'azur  naissant  près  de  la  côte,  se  coudant  avant  la  cellule  et  s'éteignant 
après  la  W  inférieure  dans  du  gris  strié.  Dessous  des  quatre  ailes  d'un 
brun-uni,  avec  une  bandelette  commune  ,  d'un  blanc-bleuàtre  ,  ondée  et 
dentée  aux  inférieures ,  renflée  aux  supérieures.  —  Femelle  plus  grande 
{lO0»>™),  d'un  brun  plus  noir,  à  ligne  transverse  plus  nette  et  plus  bleuâ- 
tre, non  Interrompue.  Aucun  mélange  de  ferrugineux. 

Java,  côte  de  Coromandel,  Inde  centrale.    Coll.  Div. 


Taches  ordinaires  précédées,  séparées  et  suivies  par  du  noir  velouté  ; 
deux  autres  taches  semblables,  parfois  liées  ensemble,  divisées  par  un 
irait  courbe  d'un  blanc-jaunâtre.  Une  autre  semblable  près  de  l'angle 
anal  des  ailes  infér.  Bande  bleue  plus  étroite  et  plus  étranglée. 

Mêmes  localités.  Cette  jolie  variété  ne  se  rencontre  que  chez  les 
mâles. 

Gen.     LYGNIODES    Gu. 

CItenilles —  antennes  minces  el  complètement  filiformes   dans  les 

deux  sexes.  Palpes  ascendants-perpendiculaires,  unicolores  :  le  2"=  article  rec- 
tangulaire, velu-massé,  le  3'  presque  aussi  long,  très-mince,  linéaire,  aplati, 
non  spatule.  Thorax  court,  peu  convexe,  arrondi,  lisse,  peu  velu.  Abdomen  lé- 
gèrement velu  à  la  base,  lotig,  effilé,  conique  et  en  pointe  effilée  dans  les  mâ- 
les, cylindrique  et  brusquement  terminé  en  pointe  aiguë  dan<:  les  femelles.  Ai- 
les très-entières,  concolores,  larges,  épaisses,  veloutées,  à  frange  étroite:  les 


f  5.  i  OrHlDERID.€. 

supérieuivs  ù  n/tex  trrs-iilijii,  et  ù  liai  il  pristitie  droit  ;  Ivs  infèrifiires  prolotigàcs 
en  pointe  à  l'aii'/le  anal.  Kennire  mt'iliant'  des  quatre  ailei,diins  le  nuilc,  se 
rumijidnt  trisprèi,  de  lu  base,  ce  <]ui  réduit  beaucoup  la  cellule  :  celle  dtw  in- 
férieures ayant  l'indépendante  isolée;  et  la  ^'supérieure  tris'arfjuéc.  Aréole 
du  mâle  extrénteincnt  èl)r>ite.  et  nlloniiée  ;  point  ou  à  peine  de  ne i-vurc  interne 
aux  premières  ailes. 

Voici  un  genre  bien  triiuché.  La  noivuUilioD  des  mâles  est  toul-à-fait  re- 
maniuable,  laiiilis  im'elle  no  se  disliiiguc  en  rien  des  autres  genres  dans 
les  femelles.  Aussi,  faul-il  voir  ces  dernières  pour  rapporter  ici  le  genre 
Lygniodes,  car  si  on  en  jugeait  par  les  mâles  seuls,  on  croirait  ce  genre 
tout-à-fait  anormal. 

Les  mâles  des  Lygniodes  sont  de  beaux  insectes,  à  ailes  bien  entières, 
d'un  beau  noir  velouté,  chatoyant  en  bleu,  mais  sans  aucun  dessin  en  des- 
sus. Les  franges  ou  le  bord  abdominal  seuls  sont  d'un  blanc  de  neige  mat 
qui  contraste  vivement  avec  la  couleur  du  fond.  Cette  couleur  blanche  s'e- 
lend  davantage  sous  les  ailes.  Leurs  ailes  inférieures  ont  une  forme  parti- 
culière, elles  sont  très-prolongces  dans  le  sens  de  la  nervure  sous-médiane  ; 
mais  labdominale  est  beaucoup  plus  courte,  en  sorte  qu'elles  sont  en  quel- 
que sorte  cordiformes,  mais  s;ms  aucune  échancrure.  Le  reste  de  la  nervu- 
lation  n'est  pas  moins  ijuérossant  :  la  discocellulairc  est  irès-rapprochee 
de  la  base  et  restreint  ainsi  beaucoup  la  cellule  qu'elle  ferme  presqiie 
complètement  par  un  arc  régulier.  C'est  aux  ailes  supérieures  surtout,  que 
cette  disposition  amène  les  changements  les  plus  considérables  ;  ainsi,  la- 
réole  qui  commence  beaucoup  plus  loi,  se  prolonge  un  pou  plus  loin,  mais 
eu  se  rélrécissant  si  fort,  que  ses  côlès  supérieurs  et  inférieurs  se  touchent 
presque,  et  qu'elle  a  ainsi  une  forme  linéaire;  en  outre,  les  nervules,  on  le 
conçoit,  augmenienl  prodigieusement  en  longueur  aji  détriment  des  ner- 
vures. 

Les  femelles  sont  fort  différentes  et  se  rapprochent  par  les  dessins, 
comme  par  la  nervulation,  des  autres  genres  de  cette  famille  ;  par  exemple, 
des  9  ^^  Potamophora.  Elles  soni  d'un  brun  terne,  avec  deux  bandes  mé- 
dianes communes  et  une  série  de  petits  points  sublermiuaux.  La  couleur 
blanche  esta  peu  près  connue  chez  le  mâle,  mais  plus  restreinte,  plus  salie, 
plus  striée.  Les  ailes  inférieures  sont  pluscourtes,  plus  larges,  plusarrondies 
au  bord  terminal ,  el  l'angle  qu'elles  forment  à  l'extrémité  de  la  sou*-me- 
diane  est  beaucoup  plus  obtus  et  beaucoup  moins  visible. 

Je  ne  connais  que  deux  espèces  de  Lygniodes,  el  toutes  deux  des.Iodes 
Orientales.  Aucun  auteur  n'en  a  parlé, 

1499.     Lygniodes  Endoleuca     Guér. 

Guér.  Règne  anim,  p.  521. 

(f  S5'"'«.  Ailes  très-entières,  d'un  noir  velouté  uni,  glacé  de  bleu  vif 
et  brillant ,  avec  une  partie  de  la  frange  et  tout  le  bord  abdominal  des 


OPHIDEUID^E.  I?.5 

ailes  inrdr.,  d'un  blanc  de  neige  nettement  coupé,  à  partir  de  la  ner- 
vure sou.s-ni<1(liane.  Dessous  des  qualrc  ailes  d'un  brun-ardoisé,  avec  le 
blanc  du  bord  abdominal  s'étcndant  jusqu'à  la  dernière  nervulc  de  la  mé- 
diane. Une  série  de  très-petit»  points  blancs  sublerminaux.  Pattes,  poi- 
trine et  abdomen  (à  l'exception  de  la  base)  d'un  jaune  d'ocre  vif. 

Femelle  d'un  brun  de  terre  d'ond)ri',  mat,  \clouté,  légèrement  strié,  avec 
deux  bandes  médianes  parallèles,  incertaines,  plus  foncées;  la  seconde 
ordinairement  éclairée  de  blanchâtre,  sur  les  inférieures.  Poils  du  bord 
abdominal,  et  parfois  même  ce  bord  et  l'angle  anal,  plus  ou  moins  large- 
ment blancs.  Dessous  à  peu  près  comme  chez  le  niàle  ,  sauf  la  pureté  , 
quant  au  blanc  des  inférieures ,  avec  les  lignes  du  dessus  et  un  point  cel- 
lulaire éclairés  de  blanc.  Abdomen  brun,  avec  l'anus ,  les  cûlés  et  le  des- 
sous ,  d'un  jaune  d'ocre. 

Silheu    Coll.  Div. 

<^    rr^nn.      I^Yr.NinDFS   ilYPOi.F.ncA      Gn. 

Très-voisine  de  la  précédente  ;  mais  elle  est  parfaitement  distincte  et 
en  diffère  constamment  par  les  caractères  suivants: 

Le  mâle  a  l'abdomen  entièrement  noir  en  dessus  et  d'un  jaune  d'ocre 
très-paie  en  dessous;  les  poils  abdominaux  seuls  sont  blancs.  En  dessous, 
au  contraire,  la  couleur  blanche  envahit  les  quatre  ailes,  à  l'exception  de 
la  côte  et  du  sommet  des  supérieures,  et  d'une  partie  de  leur  bord  termi- 
nal. Une  ligne  médiane  brune,  vague,  s'y  dessine  souvent,  et  les  lunules 
cellulaires  y  deviennent  également  visibles. 

La  femelle  est  d'un  brun  un  peu  moins  jaunâtre.  Je  n'en  ai  vu  aucune 
dont  l'angle  anal  ni  le  bord  abdominal  soient  blancs.  En  dessous,  au  con- 
traire, cette  dernière  couleur  s'étend  comme  chez  le  mâle  ,  quoique  plus 
sale  et  plus  striée.  L'abdomen  est  entièrement  brun  en  dessus  et  à  peine 
teinté  de  jaune  d'ocre  très- pâle  en  dessous. 

Même  patrie.  Coll.  Div.  Je  l'ai  reçue  abondamment  dans  ces  der- 
nières années. 


TRIBU  VI. 

PATUl^. 


Chenilles  cylindriffuei  à  16  pattes.  —  Papillons  de  grande  taille,  à  anten- 
nes simples  (à  un  genre  prés),  à  palpes  très-ascendants^  dont  le  2^  article  est 
comprimé,  et  le  3^  long  et  linéaire,  à  trompe  robuste,  à  yeux  gros  et  sazl- 
lants,  à  abdomen  conique,  jamais  déprimé,  à  ailes  trcs-dèveloppees,  gran- 
des relativement  au  corps,  concolores  et  à  dessins  communs,  le  plus  souvent 
dentées;  les  inférieures  avec  l'indépendante  aussi  robuste  que  les  autres,  et  in- 
sérée no7i  loin  d'elles. 

Celle  grande  tribu  répond  à  peu  prés  à  l'ancien  genre  Erébe  de  Latreille  ; 
elle  est  nettement  tranchée  et  comprend  toutes  ces  espèces  dont  l'aspect  est 
presque  phaléniforme,  malgré  leur  grande  taille.  Elle  peut  se  diviser  ainsi 
qu'il  suit  : 

A.  Ailes  traversées  par  des  ligiies,  avec  les  deux  taches, 

quand  elles  sont  visibles,  de  forme  ordinaire.     .     Erebidœ. 

B.  Tacite  réniforme  formant  un  grand  œil  ou  un  dessin 

en  hélice Ommatophoridce, 

C.  Dessous  des  ailes  rouge  ou  fauve ,  avec  des  lignes 

ou  bandes  noires Hypopyridœ. 

D  Ailes  anguleuses,  coudées  ou  falquées,  avec  la  ligne 
subtermijiale  ordinairement  droite,  les  pattes  an- 
térieures très-velues  dans  les  mâles Bendidœ 


FAM.  T. 


Chcuillei  éfiuissea,  cylindri'iucs,  à  16 /xitles.  —  Papillons  ilc  grande  taille,  (l 
ante)ines  longues,  minces  et  pubescenlcs,  à  palpes  très- ascendants,  à  articles 
très-distincts,  le  2*  comprimé,  velu-serré,  rectangulaire  ou  cnsiforme,  le  3* 
toujours  bien  détaché,  plus  ou  moins  lomj,  grêle,  linéaire,  souvent  spatule  au 
sommet  ;  à  trompe  forte;  à  yeux  très-gros  et  apparents,  surtout  dans  les  çj"; 
u  thorax  peu  convexe,  lisse;  à  ahdomen  plus  ou  moins  allongé,  finissant  tou- 
jours en  pointe;  à  pattes  fortes,  rarement  très-velues,  mais  à  épines  bien  pro- 
noncées ;  à  ailes  larges,  bien  garnies  d'écaillés,  le  plus  souvent  dentées,  à 
frange  écaitleuse  bien  fournie,  à  lignes  distinctes^  à  indépendante  insérée  pres- 
ijue  au  même  point  que  les  suivantes,  à  disco-cellulaire  des  supérieures  bien 
continue  et  fermant  lu  cellule,  à  aréole  longue,  très-étroite,  la  3*  supérieure  et 
if  dernier  rameau  costal  ne  se  séparant  (ju  assez  près  de  l'apex. 

Je  n'ose  rien  dire  sur  les  chenilles  de  cette  immense  famille,  car  il  y  en 
a  à  peine  deux  ou  trois  de  connues.  S'il  faut  en  juger  d'après  celles-ci,  ces 
chenilles  seraient  munies  de  16  pattes  toutes  égales;  elles  seraient  cylindri- 
ques, épaisses,  à  tête  globuleuse,  et  vivraient  cachées  sous  les  feuilles  et 
les  débris.  Elles  se  changeraient  en  chrysalides  dans  des  coques  molles  et 
peu  serrées,  placées  soit  dans  la  terre  même,  soit  à  sa  surface,  parmi  les 
broussailles.  Mais  on  conçoit  que  je  ne  puis  avoir  la  prétention  de  faire 
l'historique  d'un  aussi  vaste  groupe,  d'après  les  rares  données  qui  sont  ve- 
nues jusqu'ici  à  ma  connaissance.  Je  laisserai  donc  cette  pierre  d'attente 
posée  pour  les  observateurs,  aux<iuels  le  champ  est  certes  assez  ouvert,  les 
£rebides  se  récoltant  en  abondance  dans  toutes  les  parties  du  monde  autres 
que  l'Europe. 

A  l'état  parfait,  les  Ërebides  sont  connues  de  tous  les  entomologistes  ;  c'est 
dans  cette  famille  que  viennent  se  i)lacer  ces  gigantesques  Noctuelles  dont 
l'envergure  égale  celle  des  oiseaux,  et  les  espèces  qui  la  composent,  sont 
tellement  répandues  dans  lescnvois,que  le  plus  petit  amateur  en  a  quelques- 
unes  en  sa  possession.  Ce  sont  les  Amériques  surtout  qui  nous  fournissent 
le  plus  d'espèces. 

Comme  il  arrive  dans  toutes  les  familles  considérables,  il  n'y  a  pas  ici 
beaucoup  de  caractères  absolus,  mais  l'aspect  général  des  Ërebides  est  très- 
caractéristique.  J'ai  donné  ci-dessus  une  idée  des  détails  <iui  concourent  à 
produire  cet  ensemble,  cl  je  ne  les  répéterai  pas  ici.  Il  y  a  d'ailleurs,  dans 
cette  famille,  très-peu  de  genres  anormaux;  le  genre  Anisoneura  seul  s'é- 
loigne des  autres  quant  à  la  nervulaliun.  Le  genre  Oxyodes  tient  encore  un 
peu  des  Ophidérides.  Tous  les  autres  se  lient  entre  eux,  et  souvent  par  des 


128  EREBID>E. 

transitions  insensibles.  !1  va  sans  dire  qu'ici,  comme  dans  toutes  les  familles 
composées  presque  enlièremenl  d'exotiques,  je  ne  puis  affirmer  que  les 
genres  que  j'ai  éiablis  se  trouveront  toujours  rigoureusement  vérifiés  par 
la  suite  :  les  uns  devront  se  diviseï-,  quoique  je  n'aie  pas  osé  le  faire,  à  cause 
du  petit  nombre  de  matériaux  que  j'avais  entre  les  mains  ;  d'autres  au  con- 
traire se  fondront  peul-ëin;,  «juand  on  aura  découvert  beaucoup  d'espèces 
intermédiaires.  J'en  ai  trouvé  quelques-uns  d'établis  [Thysunia,  Cyclopis, 
Blosyris).  Les  autres  m'appartiennent  quant  au  fond,  quoique  j'aie  pris  les 
noms  de  quelques-uns  dans  le  f^erzeivlmiss  de  Hubner,  oii  ils  sont  d'ail- 
leurs présentés  sans  grande  réflexion,  et  entassés  en  grande  partie  dans  son 
genre  Syrnia^  à  l'exception  toutefois  de  VHerilia,  (jui  est,  on  ne  sait  pour- 
quoi, rejetée  dans  les  Blosyris.  J'ai  cr«  devoir  conserver  le  nom  d'Erelus 
(qui  dans  Latreille  est  le  synonyme  île  toute  la  tribu)  à  l'espèce  la  plus  an- 
ciennement connue  par  la  description  de  Linné  et  la  figure  de  Clerck. 

Je  ne  puis  guère  parler  plus  savamment  des  mœurs  des  Erebides  que  de 
leurs  chenilles.  Cependant  le  peu  de  renseignements  que  j'ai  recueillis  à 
cet  égard,  m'apprend  qu'elles  ont  généralement  les  habitudes  de  notre  Ma- 
nia  Maura,  seul  genre  européen  qui  se  rapproche  un  peu  de  cette  grande 
division  des  Noctuelles  ijuadritides. 

Gen.     OXYODES     Gn. 

Chenilles —  Antennes  longues,    très-minces,  sèlacées  dans  les  deux 

sexes.  Palpes  ascendants-obliques,  à  second  article  peu  arqué,  assez  mince,  le 
3*"  moitié  moins  lonq,  linéaire,  subspatulé.  Tiiorax  subcarré,  peu  velu.  Abdo- 
men lisse,  peu  velu,  tin  peu  effilé,  subconique,  ai/ju  à  [extrémité.  Pattes  min- 
ces, presque  glabres,  les  antérieure';  semblables.  Ailes  supérieures  subdentées, 
triangulaires,  à  cote  très-arquée  au  !>o)nmet,  à  bord  terminal  droit,  à  apex  très- 
aigu,  a  tacites  distinctes  ;  les  infér.  arrondies,  entières,  bicolores. 

Ce  genre  composé  de  deux  espèces,  rappelle  un  peu  les  Ophiderides  et 
forme  le  passage  entre  elles  et  les  Erebides.  Il  habite  l'Inde  et  l'Océanie. 

■^    •/  1 5o  I .       OxYODES    ClYTIA^     Cf. 


Cram.  399  G  =  yutata  Fab.  127  —  Enc.  159  =  Scrobicvlata  Fab. 
Mant.  18. 

50™"'.  Ailes  super.  [\o'\v  les  caract.  (généraux  pour  la  forme)  d'un 
jaune  d'ocre  grisâtre,  avec  le  bord  terminal  et  la  frange  teintés  de  noi- 
râtre, et  quatre  lignes  presque  parallèles,  dentées,  mal  marquées,  surtout 
en  approchant  du  bord  interne.  Taches  ordinaires  très-visibles,  écartées: 
l'orbieulaire  petite ,  annidaire  ;  la  réniforme  grande,  régulière,  avec  un 
trait  central  :  le  tout  noirâtre.  Ailes  infér.  avec  la  côte  largement  noire  et 
quelques  traces  de  lignes  dentées,  interrompues.  Dessous  des  quatre  sablé 


EREBID.E.  129 

de  brun,  avec  une  ligne  rommune  droiic,  oblique,  et  une  grosse  tache  à 
l'angle  interne  des  supérieures,  noires. 

Côte  de  Coroniandel,  Java,  Siiliet.  Coll.  Div.  Ne  parait  pas  très-com- 
mune. 

A. 

Plus  grande.  Couleur  jaune  plus  vive,  surlout  aux  inférieures.  Ligne 
du  dessous  beaucoup  moins  marquée  et  aboutissant,  près  du  bord  interne 
des  supérieures,  qui  est  largemonl  jaune,  à  une  tache  noire  très-marquée. 

Manille.    Coll.  Lefcbvre, 

1002.     O.VYODES  Tricolor     Gn. 

55""".  Ailes  super,  d'un  brun  de  terre  d'ombre  clair  un  peu  nuancé 
de  verdâtre,  avec  les  lignes  ordinaires  peu  distinctes,  vagues  et  ondulées^ 
d'un  brun  plus  foncé,  ainsi  que  la  tache  réniforme;  l'orbiculaire  rempla- 
cée par  un  gros  point  noir.  Ailes  iiifér.  ayant  la  moitié  antérieure  d'un 
noir  de  velours  glacé  de  bleu,  et  l'autre  moitié  d'un  jaune-orangé  vif,  avec 
deux  lignes  noires  partant  de  la  partie  foncée.  Dessous  des  super,  à  base 
orangée,  avec  une  large  tache  interne  noire;  dessous  des  infér.  d'un  gris- 
ochracé,  saupoudré  de  brun,  avec  tout  le  bord  abdominal  fauve,  net- 
tement tranché  à  partir  de  la  nervure  sous-médiane.  Abdomen  teinté  de 
fauve  en  dessus. 

Australie.  M.  N.  Cette  belle  espèce  parait,  jusqu'ici,  une  des  plus 
grandes  raretés. 

Gen.     HExMEROBLKMMA     Hb. 
Hb.  Verz. 

Chenilles —   Antenues  crénelées  de  cils  simples,  ttès-fins  et  Irès-couitg 

dans  les  mâles,  leur  premier  article  spliérique,  gros  et  gaini  de  poils  blancs. 
Palpes  ascendants,  le  2"  article  vertical,  peu  an/ué,  le  3°  aussi  long,  oblique, 
(jrèle,  linéaire-aplati,  spatule.  Trompe  moyenne.  Abdomen  lisse,  épais,  renflé, 
cyUndiico-conique,  terminé  en  pointe  peu  aiguë.  Pattes  moyennes,  peu  velues, 
à  ergots  prononcés.  Ailes  un  peu  oblongues,  entières,  à  écailles  fines  et  soyeuses, 
à  reflet:  les  supérieures  à  côte  arquée  au  sommet,  apex  aigu,  et  bord  terminal 
droit;  les  inférieures  arrondies;  lignes  et  taches  distinctes. 

Deux  o<!  trois  belles  Noctuelles  composent  ce  genre,  qui  est  propre  à 
rAmcriquc  Méridionale.  Les  deux  principales  ont  été  connues  par  Cramer, 
qui  les  a  prises  pour  les  deux  sexes  d'une  même  espèce.  Ollivicr,  qui  ne  les 
a  probablement  pas  vues  en  nature,  a  fait  la  même  erreur.  Hubner  s'en  est 
aperçu,  mais,  en  créant  avec  raison  une  espèce  à  pan ,  il  lui  a  imposé  un 


!  3o  EREBlDiE. 

nom  qui  ne  peut  être  conservé,  puisqu'il  existe  déjà  une  Noctuelle  du  nom 
AtDolosa.  Ce  dernier  auteur  en  a  connu  une  troisième  que  je  n'ai  pas  vue 
en  nature. 

/i5o3.     Hemeroblemma  Encausticata     Gn, 

Diilon  Cram.  101  F.  (non  D  E.)  =  Dolosa  Hb.  Verz.  2652." 

80mm.  Ailes  d'un  gris-brunàtre,  très-glacées  de  lilas  luisant,  avec  une 
triple  ligne  médiane,  commune,  très-ilentée,  blanche.  Supérieures  à  apex 
très-aigu ,  marqué  d'une  large  tache  blanche  souillée  de  jaune  d'ocre  au 
centre,  et  une  série  subséquente  de  points  blancs,  dont  le  dernier,  qui  est 
quelquefois  le  seul,  gros  et  arrondi.  Tache  rénifonne  assez  grande,  à  centre 
et  bordure  blancs.  Ailes  infér.  ayant  une  large  bande  terminale  d'un  bleu- 
violet  très-clair.  Dessous  gris,  avec  des  lignes  discoïdales  ondulées, 
brunes. 

Cayenne,  Surinam,  Bahia.  Coll.  Div.  Toujours  assez  rare ,  ainsi  que 
la  suivante. 

/  i5o4.     Hemeroblemma  Dolon     Cr. 

Cram.  101  DE  (non  F.)  Enc.  21  —  Hb.  Verz.  2651. 

Un  peu  plus  petite  et  plus  courte  que  la  précédente  ,  dont  Cramer  l'a 
prise,  mais  à  tort,  pour  le  mâle.  Les  lignes  médianes  sont  remplacées  par 
une  ligne  unique,  droite  aux  supérieures,  un  peu  tremblée  aux  inférieures 
et  précédée  d'une  couleur  plus  foncée  que  le  fond.  La  grande  taciîe  api- 
cale  est  moins  grande,  plus  rousse  ,  et  les  points  subterminaux  sont  ici 
sagittés  :  le  dernier,  au  lieu  d'être  arrondi ,  est  en  forme  de  W.  Sur  Is 
bande  terminale  violette  des  inférieures  ,  on  voit  deux  séries  parallèles 
de  petits  points  bruns. 

Brésil  et  Guyane.    Coll.  Feisth. 

i5o5.     Hemeroblemma  Amethystina     Hb. 

Hb.  Zutr.  147,  148. 

Ailes  d'un  gris-brun  cliatoyant  en  violet  vif  :  les  super,  avec  l'extraba- 
silaire  et  l'ombre  médiane  parallèles,  noires,  ondées,  et  la  coudée  presque 
droite,  touchant  les  deux  bords,  ombrée  intérieurement,  éclairée  extérieu- 
rement de  couleurs  fondues  ;  la  subterminale  très-dentée,  vaguement  om- 
brée antérieurement,  prenant  naissance  dans  une  tache  apicale  orangée, 
ovale.  Les  deux  taches  ordinaires,  annulaires,  bien  marquées.  Ailes  infér. 
avec  une  lunule ,  une  ligne  ondée,  une  autre  noire  ,  denticulée ,  éclairée 


EHEBlDyB.  l3l 

des  deux  côtés ,  et  enfin  une  subterminale  composée  de  lunules  isolées. 
Dessous  cendré,  avec  toutes  les  lignes  ondées  et  dentées,  noirâtres. 

Surinam.    Décrite  sur  la  figure  de  Hubner. 

Gen.     PEOSINA     On. 

chenilles —  Antennes  longues,  visiblement  subciliées  dans  les  mâles. 

Palpes  ascendants,  comprimés,  le  second  article  ensiforme ,  velu,  le  3*  ordi- 
nairement long,  presque  nu,  spatule  au  sommet.  Pattes  longues,  peu  velues, 
presque  igale>,  les  intermédiaires  ayant  deux  épines  très-inégales.  Corps  grêle 
relativement  aux  ailes.  Thorax  peu  convexe,  subcarré,  traversé  ordinairement 
à  sa  jonction  avec  Cabdomen  par  une  ligne  blanche  ou  claire.  Abdomen  long, 
lisse,  effilé,  conique,  terminé  dans  les  mâles  par  un  bouquet  de  poils  relevés, 
bifide,  sous  lequel  est  une  touffe  ordinairement  discolore.  Ailes  entières  :  les 
supérieures  à  côte  arrondie  au  sommet,  aiguës  à  Capcx,  ayant  ordinairement 
la  partie  supérieure  des  taches  ordinaires  distincte,  et  une  ligne  longitudinale 
se  dirigeant  de  la  base  du  bord  interne  à  l'apex;  les  inférieures  formant  un 
coude  vers  le  milieu  du  bord  terminal. 

Ce  joli  genre  comprend  des  espèces  bien  tranchées,  et  qu'on  reconnaîtra 
d'abord  à  la  ligne  blanche  ou  claire  qui  part  de  la  base  du  bord  interne, 
pour  se  diriger  parallèlement  à  la  côte  jusqu'à  l'apex.  Cette  ligne  qui  par- 
tage presque  toujours  l'aile  en  deux  couleurs,  manque  pourtant  dans  cer- 
taines espèces.  Les  dessins  sont  du  reste  très-variables.  Quelques-unes  ont 
la  moitié  antérieure  du  bord  terminal  d'un  blanc  de  neige,  dans  une  largeur 
plus  ou  moins  grande.  Chez  d'autres,  la  ligne  longitudinale  est  croisée  par 
une  bandelette  blanche  ;  enfin  le  dessous  des  ailes  est  tantôt  marqué  d'une 
multitude  de  lignes  ondées  et  dentées,  tantôt  nettement  coupé  par  une  seule 
ligne  médiane  droite.  Les  lignes  ordinaires  se  rencontrent  chez  toutes  les 
Peosina,  mais  elles  ne  jouent  pas  le  principal  rôle  dans  le  dessin.  La  cou- 
dée est,  comme  toujours,  la  plus  distincte,  surtout  à  sa  partie  supérieure, 
ou  elle  limite,  chez  la  presque  totalité  des  espèces,  une  sorte  de  rectangle, 
dont  l'un  des  grands  côtés  est  formé  par  la  côte,  et  l'autre  par  la  bandelette 
longitudinale.  On  retrouve  toujours  aussi  les  traces  de  l'extrabasilaire,  qui 
n'offre  rien  de  particulier.  Ces  deux  lignes  sont  finement  dentées.  La  sub- 
terminalc  est  souvent  toul-à-fairc  nulle  ;  quand  elle  reparaît,  elle  est  légè- 
rement éclairée,  dentée  au-dessus  de  la  bandelette,  puis  elle  devient  droite 
et  découpe  alors  un  triangle  au  bord  interne.  Le  bord  terminal  n'est  point 
festonné,  mais  il  est  souvent  précède  de  lunules,  ou  d'une  série  de  petits 
points  inlcrnervuraux,  assez  éloignés  du  bord.  La  ncrvulation  ne  présente 
rien  de  particulier. 

Je  ne  connais  point  les  mœurs  des  Peosina,  qui  paraissent  toutes  pro» 
près  à  l'Amérique. 


y 


l32  EREBID^. 

GROUPE   I. 

^i5o6.     Peosina  Leontli_  stoll. 
Stoll.pl.  XXXIV  f.  6. 

50™™.  Les  quatre  ailes  d'un  noir-brun  :  les  supérieures  un  peu  arron- 
dies au  bord  terminal  et  à  l'angle  interne ,  avec  une  ligne  peu  marquée 
d'atomes  blancs  passant  sur  le  thorax  et  ne  s'avançant  pas  au-delà  du  mi- 
lieu de  l'aile;  les  inférieures  ayant  une  large  tache  d'un  blanc  pur,  occu- 
pant l'angle  interne  et  la  moitié  du  bord  terminal ,  la  frange  comprise. 
Dessous  d'un  gris-cendré,  avec  des  vestiges  de  ligues  ondées,  plus  foncées; 
les  inférieures  avec  un  trait  cellulaire  noir  et  un  point  blanc  à  l'angle  anal. 
Antennes  du  mâle  assez  fortement  ciliées. 

Guyane  et  Brésil.    Coll.  Bdv.    Parait  rare. 

GROUPE   II. 

fl5oj.       PeOSIN.4l    NUMERIA       Dr. 

Drur.  I  p.  as  pi.  23  f.  5. 

Je  ne  l'ai  pas  vue  en  nature;  mais  d'après  la  figure  et  la  description  de 
Drury,  il  est  évident  que  c'est  une  vraie  Peosina,  qui  parait  être  intermé- 
diaire entre  Leontia  et  Saundersii  .  En  voici  une  description  abrégée  : 

(50™™.  Ailes  super,  entières,  oblongues,  amygdaliformes ;  d'un  brun 
café  ,  variées  de  brun  plus  clair  et  de  noir,  et  traversées  par  une  ligne 
longitudinale  blanche ,  au-dessus  de  laquelle  on  voit  les  ti'aces  des  lignes 
et  des  taches  ordinaires.  Au-dessous ,  le  ton  de  l'aile  devient  plus  foncé, 
à  l'exception  d'une  sorte  de  bande  médiane,  qui  est  d'un  brun  clair.  Ailes 
infér.  d'un  brun  foncé ,  avec  une  large  tache  blanche  occupant  toute  la 
moitié  extérieure  du  bord  terminal.  Dessous  brun,  traversé  par  des  lignes 
dentées,  claires  et  foncées. 

Jamaïque. 

'  i5o8.     Peosina  Mexicana     Gu. 

SOiiim,  Ailes  d'un  brun  de  bois,  avec  quelques  fines  lignes  denticulées 
plus  foncées.  Supérieures  traversées,  de  la  base  du  bord  interne  à  l'apex, 
par  une  traînée  d'atomes  blancs ,  qui  traverse  aussi  le  thorax  à  sa  base. 
Une  bande  d'un  blanc  pur  partant  du  milieu  de  la  côte  et  descendant 
perpendiculairement  jusqu'à  l'angle  interne  ,  où  elle  se  rétrécit ,  et  est 
accompagnée  d'une  liture  blanche.  Jusqu'au  trait  longitudinal ,  cette 
bande  est  divisée  ,  dans  son  milieu,  par  une  ligne  denticuiéc,  noire  (le 
commencement  de  la  coudée),  La  tache  réniforme  est  noire,  pleine  et 


ëclairée  d'un  trait  blanc;  l'orbiculairc  forme  un  gros  point  noir  éloigné. 
Ailes  infér.  ayant  tout  le  bord  tern)inal ,  jusqu'au  coude  médian  ,  d'un 
blanc  de  neige  qui  forme  une  bande  de  la  môme  largeur  que  celle  des 
supérieures,  et  qui  en  fait  la  continuation.  Dessous  gris-cendré,  avec  des 
ligues  obscures  et  un  point  cellulaire  noir.  Bande  des  supérieures  beau- 
coup plus  large  qu'en  dessus,  mais  moins  nette,  surtout  supérieurement. 

Mexique.    Coll.  Bdv. 

L  .1509.     Peosina  Saundersii     g», 

63™'".  Thorax  et  moitié  des  ailes  supérieures,  parallèlement  à.  la  côte, 
d'un  cendré-jaunâtre,  avec  les  lignes  et  les  taches  ordinaires  brunes.  Ré- 
niforme  grande  et  évidée;  orbiculaire  petite  et  pleine.  Seconde  moitié  de 
l'aile  formant  un  large  triangle  d'un  brun-noir,  coupé  par  une  band« 
étroite  blanche,  parlant  de  la  ligne  coudée  et  aboutissant  à  l'angle  interne. 
Ailes  infér.  d'un  brun  foncé,  avec  U  lignes  noirâtres,  la  S"  lunulée  et  gémi- 
née, et  le  bord  interne  d'un  blanc  de  neige  jusqu'à  la  partie  coudée.  Une 
série  de  petites  lunules  subterminales  sur  les  quatre  ailes.  Dessous  cen- 
dré ;  les  supérieures  ne  portant  plus  de  traces  des  deux  couleurs  du 
dessus. 

Bahia.    Coll.  Saunders. 

GROUPE  111. 

t 
,  i5io.     Peosina  Staccata     Gn. 

60»»™.  Ailes  d'un  brun-noirâtre,  mêlées  de  gris  foncé  :  supérieures  très- 
aiguës  à  l'apex,  traversées,  de  la  base  du  bord  interne  à  l'apex ,  par  une 
ligne  très-étroite,  jaunâtre,  qui  coupe  l'aile  en  deux  couleurs,  savoir  :|a 
partie  inférieure  en  brun-noir,  sans  autre  dessin  que  des  lunules  subter- 
minales, et  la  partie  supérieure  en  gris  foncé,  traversé  de  plusieurs  lignes 
ondées,  dont  la  plus  apparente  est  la  coudée,  qui  est  dentée,  noire,  et  que 
limite  une  sorte  de  triangle  apical  cerné  de  brun  et  marqué  d'un  groupe 
géminé  d'atomes  blancs.  Les  deux  taches  ordinaires  cerclées  de  noir  supé- 
rieurement ,  fondues  inférieurement.  Ailes  infér.  ayant ,  au  milieu,  une 
large  bande  d'un  brun-rougeâtre ,  bordée  supérieurement  par  une  ligne 
géminée,  fulgurale,  noire,  et  inférieurement  par  une  ligne  aussi  géminée,  i 
dents  moins  aiguës ,  ferrugineuse.  Dessons  des  quatre  cendré ,  traversé 
d'une  multitude  de  lignes  dentées,  brunes,  bien  écrites;  les  supérieures 
ayant  les  deux  taches  ordinaires  noires,  avec  des  poils  blancs  au  milieu  , 
le  bord  terminal  d'un  blanc-jaunâtre,  coupé  de  lunules  brunes,  et  la  frange 
brune. 

Brésil?    Coll.  Gn. 

Lépidoptères.     Tome  7.  10 


)34  £R£BIDiB; 


fiSii. 


PeOSINA   FlLIA      Gu, 


SS""»,  Ailes  d'an  brun-violet  foncé  :  les  supérieures  avec  une  large 
bande  sous-costale  occupant  plus  du  tiers  de  l'aile,  et  une  tache  à  l'angle 
interne,  les  inférieures  avec  une  bande  médiane  terminée  inférieuremenl 
par  une  ligne  dentée,  géminée,  et  quelques  espaces  vagues,  sublerminaux, 
d'un  gris-cendré-jaunàtre.  Thorax  de  cette  dernière  couleur.  Côte  des 
ailes  supérieures  brune.  Quelques  traces  des  lignes  ordinaires,  et  notam- 
ment un  point  brun  au  sommet  de  la  subtcrminale.  Dessous  d'un  gris- 
cendré  :  les  supérieures  avec  une  taciie  apicale  et  une  série  subterminale 
de  points  d'un  blanc-grisâtre  ;  les  inférieures  avec  la  même  série  et  une 
tache  à  l'angle  externe ,  et  en  outre ,  avec  plusieurs  lignes  discoîdales  pa- 
rallèles, et  une  lunule  noire  cellulaire. 

Brésil?    Coll.  Gn. 

n 

i5i2.     Peosina  Isone     Gn, 

eomrn^  Ailes  d'un  brun-foncé  à  reflet  violàtre  :  les  infér.  unicolores,  ou 
plutôt  n'offrant  qu'une  petite  ligne  discoïdale  dentée,  à  peine  distincte  •, 
îes  supérieures  ayant  une  large  bande  costale  occupant  presque  leur 
moitié,  d'un  gris-jaunâtre,  traversée  par  une  multitude  de  lignes  plus 
foncées,  et  limitée  inférieurement  par  une  ligne  blanche  qui  se  découpe 
nettement  du  côté  de  la  partie  brune  de  l'aile,  et  qui  passe,  comme  chez 
les  espèces  voisines,  à  la  base  du  thorax.  Dessous  d'un  gris-cendré  foncé, 
avec  beaucoup  de  lignes  jusqu'à  moitié  des  ailes.  Apex  des  supérieures  et 
angle  externe  des  inférieures  marqués  de  taches  blanches.  Thorax  gris. 
Abdomen  brun. 

Cayenne?    Coll.  Feisthamel  et  Gn. 


Ai 


fi5i3.     Peosina  Pandkosa_  Ci,  - 
Cr.  77  D  —  Fab.  21 2  —  Enc.  27 1 

68""".  Ailes  d'un  brun-marron  :  supérieures  traversées,  de  la  base  du 
bord  interne  à  l'apex,  par  une  bande  d'un  blanc  vif,  nettement  coupée  infé- 
rieurement jusqu'aux  trois  quarts  de  l'aile,  où  elle  forme,  avec  une  ligne 
perpendiculaire,  subterminale,  couleur  d'ocre,  un  triangle  foncé,  dont  l'an- 
gle antérieur  est  occupé  par  une  tache  roussâtre.  Partie  costale  de  l'aile 
entrecoupée  de  brun  et  de  roussâtre,  sur  lequel  se  découpent  les  deux  ta- 
ches ordinaires,  noires ,  dont  la  partie  supérieure  seule  est  visible.  Un 
point  blanc  au  haut  de  la  réniforme.  Ailes  infér.  divisées  en  bandes  par  des 
lignes  Ucnteléçs  ;  la  bande  terminale  plus  claire.  Une  teinte  roussâtre  au 


EREDIDiE.  l35 

))oul  de  la  cellulQs.  Une  série  de  pelits  points  noirs,  subieruiijiaux,  sur  les 
quatre  ailes.  De^us  d'un  gris-blanc,  avec  une  ligne  droite  médiane, 
brune;  une  autre  subterniinale  moins  nette,  dentée;  deux  points  noirs  a 
la  place  des  taches  aux  supérieures,  et  un  point  semblable  dans  la  cellule 
des  inférieures.  Frange  obscure. 

Guyane?    Coll.  Gn. 

D'après  la  ligure  de  Cramer,  la  luoilié  interne  du  bord  teiiniaal  des. 
secondes  ailes  serait  roussâtre  ,  c'est  ce  qui  peut  arriver  en  effet  chez 
quelques  individus,  La  description  de  Fabricius  est  très-mauvaise ,  au 
point  que  je  iv  puis  dire  si  c'est  vraiment  celle  espèce  qu'il  a  eu  en  vue. 
Celle  de  l'Encyclopédie  n'en  est  que  la  traduction. 

i5i4.     Peosina  Ochrolinea     Gu. 

60""".  Elle  est  assez  voisine  de  la  précédente,  dont  elle  se  distingue 
surtout  par  la  taille  plus  grande,  la  largeur  de  la  bande  longitudinale  et 
le  rcllet  violet. 

Ailes  d'un  gris-brun  à  reflet  lilas.  Super,  traversées,  de  la  base  à  l'apex, 
par  une  bandelette  assez  large,  d'un  jaune  d'ocrc,  bien  marquée  et  d'égale 
largeur  partout.  Plusieurs  lignes  dentées,  plus  foncées  ;  le  commencement 
de  la  coudée  éclairé  de  blanc.  Un  groupe  d'atomes  blancs  dans  une  sorte 
de  triangle  apical  mi-parti  de  brun  et  violàtre.  Les  deux  taches  ordinaires 
comme  dans  l'espèce  précédente.  Inférieures  avec  une  grosse  lunule,  puis 
une  ligne  dentée,  noires,  peu  distinctes,  puis  une  aulrc  ligne  dentée,  gé- 
minée, à  intervalles  fauves,  puis  enfin  une  série  de  points  formés  par  des 
atomes  blancs.  Dessous  d'un  gris-ochracé  irès-clair,  avec  une  muUiiudc 
de  lignes  ondées  et  dentées,  brunes.  La  sublerminale  mélangée  de  taches 
blanches,  Le  bord  terminal  clair,  et  les  deux  taches  ordinaires  des  supé- 
rieures, ainsi  qu'une  grande  tache  semi-lunaire  dans  la  cellule  des  inlé- 
rieurcs,  noires,  avec  des  poils  blancs  au  centre. 

Brésil?  Coll.  Bdv. 


G£N.     I>LOSYRiS     1)1' 


Hb.  Verz. 


Clientllcs —   Antennes  lonjues  ,  cijales ,  i.renelecs  de  cili  distiw,ti  et 

isolés  diins  toute  leur  longueur.  Palpes  ascendants,  1res- comprimée,  leur  dernier 
uriiele  aussi  lontj  que  le  précédent,  très-apluti,  coupé  carrément  au  sommet. 
Trompe  moyenne.  Corps  peu  robuste;  C abdomen  effilé,  subconique,  presque 
illubre.  Ailes  larges,  épaisses,  lisses,  veloutées,  entières  :  les  supérieures  à  apex 
uiiju  et  un  peu  fulqué ;  les  inférieures  à  peine  coudées  au  milieu  du  bord  ter- 
minal, maii  awc  l'angle  anal  assez  aigu  ;  le  dessous  des  quatre  avec  des  lignes 


1 36  £REB1D/E. 

écartées,  parallèles,  non  dentées.  Aréole  des  supérieures  ^longue  et  très-rap- 
procliéc  de  la  buse. 

Ce  genre,  destiné  peul-êlre  à  être  absorbé  un  jour  par  le  G.  Peosùia,  ou 
le  G.  Brujasy  forme  actuellement  la  transition  nécessaire  entre  eux.  C'est 
aux  caractères  que  je  renvoie,  pour  faire  apprécier  les  légères  différences 
qui  les  séparent. 

Les  Blosyris  sont  de  couleurs  sombres,  avec  les  trois  lignes  ordinaires  a 
peu  prés  parallèles,  mais  bien  mieux  marquées  en  dessous  qu'en  dessus, 
elles  présentent  en  outre,  une  série  sub  terminale  de  petits  traits  légèrement 
éclairés  de  blanc. 

Toutes  les  espèces  que  je  connais  sont  américaines.  Cramer  en  a  donné 
une  [Scolopacea),  mais  il  faut  dans  ce  genre  plus  de  précision  que  n'en  com- 
portent ses  figures,  pour  qu'on  puisse  la  déterminer  avec  sûreté.  Il  a  donné 
également  une  Helima,  3l)9  D,  qui  pourrait  bien  appartenir  au  même  genre; 
mais,  indépendamment  des  motifs  que  je  viens  d'énoncer,  cette  Helima  est 
africaine,  en  sorte  qu'il  faudrait  se  garder  de  la  rapporter  à  un  genre  jus- 
qu'ici exclusivement  américain,  avant  de  s'êire  assuré  qu'elle  ne  présente 
pas  des  caractères  génériques  différents.  Enliu,  Drury  a  figuré  aussi  une 
Blosyris,  Tora.  11,  pi.  XXII,  f.  4,  sous  le  nom  d'Opigena,  mais  il  n'est 
pas  plus  facile  de  la  reconnaître,  ou  du  moins,  je  ne  puis  la  rapporter  à  au- 
cune de  celles  que  j'ai  sous  les  yeux. 

r      i5i5.     Blosyris  Matrona     Gu. 

70""".  Ailes  d'un  brun  foncé,  glacé  de  violet  :  supérieures  traversées, 
de  la  base  du  bord  interne  à  l'apex,  par  une  ligne  blanche,  irrégulière,  d'a- 
bord velue,  puis  composée  de  quatre  dents  fines,  contiguës,  puis  enfin 
«'élargissant  en  une  tache  apicale,  marquée  de  trois  points  noirs.  Elle  est 
rejointe,  au  bout  da  la  cellule,  par  une  large  tache  blanche  qui  remonte  à 
la  côte,  et  qui  est  divisée  en  deux  par  une  ligne  dentée,  noire.  L'espace 
costal  est  traversé  par  plusieurs  lignes  noires  et  par  les  taches  ordinaires, 
dont  le  haut  seulement  est  indique,  et  dont  la  réniformeest  marquée  d'un 
trait  blanc.  Un  grand  triangle  foncé  sous  la  bande  longitudinale  est  teinté 
de  ferrugineux  à  son  angle  qui  regarde  la  base.  Ailes  infér.  ayant  une 
petite  ligne  dentée,  discoïdale.  Dessous  d'un  brun-grisàtre,  avec  uue  ligue 
droite,  médiane,  et  un  point  noir  dans  la  cellide. 

Brésil?    Coll.  Gn. 


fiSi6.     Blosyris  Goot£1!7ARia     Cr. 


Cr.  252  B. 


85"'™.    Ailes  entières,  d'un  brun-marron  :  les  supérieures  avec  trois 
lignes  géminées  partant  de  la  côte  et  s'arrétant  à  la  cellule ,  la  dernière 


EREBIDiE.  1 37 

dessinant  un  large  espace  apical,  semi-lunaire,  marqué  fl'un  chevron  termi- 
nal au  sommet,  et  de  deux  laciies  d'un  gris-lilas,  puis  un  large  espace  mé- 
dian divisé  par  les  nervures,  relié  à  l'apex  par  un  point  sous  la  lunule 
précitée,  et  à  la  base  par  la  ligne  extrabasilaire,  qui  est  quadruple  ;  enfin 
ëchancréc  au  milieu  du  bord  terminal  par  un  largo  espace  lunule,  de  la  cou- 
leur du  fond;  le  tout  noir.  Trois  taclies  blanches  sous  la  cellule,  entre  les 
ramifications  de  la  médiane.  Ailes  infér.  avec  deux  lignes  transverses,  gé- 
minées, lunulces,  et  quelques  traits  terminaux,  noirs. 

Surinam. 

Décrite  sur  la  figure  de  Cramer. 


&Cîi 


i5i7.     Blosyris  Abadirina     Hb 

<!»— p»iiiil  lui  iiiiiiiiinn  I— . 


 


Hb.  Zutr.  237, 238.  ^  ,  îV*-^' 

..  r'" 

90«"n.  Les  quatre  ailes  semblables,  d'un  ochracé-brunâtre,  avec  des 
nuances  plus  roussâtres,  surtout  sur  le  disque.  Une  ligne  médiane  trans- 
verse, commune,  très-dentée,  noirâtre,  fine,  et  une  série  de  points  noirs, 
petits,  mais  bien  marqués,  assez  éloignés  du  bord  terminal  :  supérieures 
ayant  en  outre  une  autre  ligne  (rextrabasilaire)  à  peu  près  semblable  A 
celle  du  milieu,  puis  enfin  deux  auti-cs  bien  moins  distinctes  entre  celles-ci, 
derrière  les  taches  ordinaires.  Celle.s-ci  peu  visibles,  cerclées  de  noir  par 
en  haut  :  l'orbiculaire  petite,  ronde  ;  la  réniforme  assez  grande.  Base  de  la 
côte  saupoudrée  de  brun-violet.  Quelques  taches  brunes ,  vagues  ,  à  l'apex 
«t  entre  les  2<=  et  3^  bifurcations  de  la  nervure  médiane.  Inférieures  ayant 
plusieurs  lignes  confuses  à  la  base  et  sur  le  disque;  leur  angle  anal  très- 
aigu.  Dessous  d'un  ochracé  clair,  avec  une  ligne  médiane  droite,  très- 
nette,  et  la  frange ,  brunes.  Doux  ))oints  noirs  dans  la  cellule  des  supé- 
rieures et  un  dans  celle  des  inférieures. 

Guyane  et  Brésil.    Coll.  Gn.  et  Feisth. 

C'est  la  plus  grande  espèce  du  genre.  Elle  n'a  aucune  trace  de  ligne 
longitudinale  sur  les  ailes  supérieures.  Elle  ne  parait  pas  rare  dans  cer- 
taines parties  du  Brésil  et  de  la  Guyane. 

A. 

Plus  petite  (75""").  Dessin  des  ailes  plus  nébuleux.  Ligne  médiane  ré- 
duite à  des  lunules  confuses  et  isolées.  Base  des  ailes  semée  d'atomes 
bruns.  Feston  noir,  mais  peu  profond.  Dessous  des  quatre  avec  la  ligne 
médiane  beaucoup  moins  nette,  moins  droite,  épaisse  et  comme  géminée 
aux  inférieures.  Tout  l'espace  entre  elle  et  la  base  couvert  d'atomes  bruns. 

Rio  de  la  Plata.  Coll.  Feisth.  Une  Ç.    Serait-ce  >me  espèce  séparée? 


ï38  EBEBIP^. 

/i5i8.     Blosïris  Acron    Cr. 


Cr,  227  B  —  Eue.  20. 

90min.  Ailes  larges  :  les  snpi'iieurcs  aigucs  ctfalquéos  à  l'apex,  d'un 
bnin-ochracé,  avec  une  ligne  médiane  commune,  géminée,  dentée  aux  in- 
férieures, anguleuse,  puis  formant  un  grand  arc  aux  supérieures,  et  der- 
rière laquelle  le  fond  devient  plus  brun,  et  coupé  par  des  taches  claires.  Une 
série  subterminale  de  traits  noirs,  éclairés  extérieurement.  Super,  ayant, 
en  outre,  la  ligne  extrabasilaire,  la  trace  des  deux  taches  annulaires  et  rap- 
prochées, puis  enfin  une  large  bande  noire  composée  d'une  ligne  et  d'une 
bande  maculaire  s'arrêtant  au  pli  cellulaire,  puis  reprenant  au-dessous  de 
la  4«  inférieure,  et  formant,  de  là  au  bord  interne,  deux  épaisses  lunules 
précédées  d'une  ligne.  Dessous  presque  du  même  brun  que  le  dessus,  avec 
les  traits  subterminaux,  une  faible  lunule  cellulaire  et  des  lignes  ondées  au 
milieu ,  plus  foncés. 

Berbiccs,  Cayenne.    Coll.  Feisth.    Une  Ç. 

ifiiQ.     Blosybis  Turdipennis     Gn, 

Scolopacea  Cf.  174  D? 

70  à  SO"»"',  Ailes  d'un  brun  de  terre  d'ombre  foncé,  glacées  de  vio- 
lâtre  à  la  base,  avec  une  ligne  transversc,  confimune,  dentée,  noirâtre, 
éclairée  extérieurement  de  petites  lunules  d'un  blanc-jaunâtre,  puis  une 
autre  (la  coudée)  noirâtre,  irrégulière,  tremblée  sur  les  supérieures,  peu 
distincte  sur  les  inférieures;  enfin  une  troisième  (la  subterminale)  à  pcin» 
visible  et  se  perdant  dans  la  couleur  du  fond,  qui  est  à  peu  près  uniforme 
partout.  Supérieures  ayant  en  outre  la  ligne  extrabasilaire  peu  marquée, 
et  la  trace  des  taches  ordinaires,  l'orbiculairc  ne  formant  qu'un  point. 
Quelques  points  subterminaux  éclairés  de  blanc,  celui  de  l'angle  interne 
plus  grand  et  plus  marqué.  Dessous  d'un  brun  plus  clair,  sablé,  avec  un 
point  cellulaire  et  trois  ligues  counnunes,  brunes,  parallèles.  L'intermé- 
diaire droite,  éclairée  postérieurement  La  subterminale  un  peu  ondée  aux 
inférieures. 

Cayenne.     Coll.  Feisth.  et  Gn. 

La  Scolopacea  Cr.  doit-elle  être  rapportée  ici?  Elle  diffère,  d'après  la 
figure  de  Cramer,  par  une  large  bande  foncée,  subierminale,  aux  quatre 
:iiles,  par  l'absence  des  points  blancs,  même  de  l'angle  inlerno,  et  en- 
lin  en  ce  qu'il  n'y  a  qu'une  ligne  transverse  en  dessous.  —  VOpigevn 
de  Drury  (tom.  Il  pi.  22  f.  /»,  qui  en  parait  égalpment  très-voisine,  n'a 
aussi  qu'une  ligne  en  dessous.  Elle  habite  l'Amérique  Septentrionale. 


EREB1D£.  1 39 

^f  f  5  20 .     Bi-osYRis  JLpsci;^yE££Iîjjj^_  Gn. 

65""™.  Voisine  de  la  précédente.  Ailes  d'un  brun  de  terre  d'ombre  plus 
flair.  Ligne  ni(<diaiic  moins  éclairée  de  blancluitre.  Ligne  subtcrminale 
très-visible^  droite  sur  les  supérieures,  mais  laissant  saillir  une  dent  plus 
foncée  vis-à-vis  de  la  cellule.  Tout  l'espace  qui  est  entre  elle  et  la  frange 
d'un  brun  notablement  plus  clair  que  le  fond,  et  sur  lequel  se  voient 
mieux  les  petits  traits  subterminaux  ,  qui  sont  plus  oblonRs  et  à  peu  prés 
tous  égaux.  Dessous  comme  chez  'Jurdipennis,  mais  la  ligne  subterminale 
est  visiblement  coudée  aux  ailes  inférieures  sur  le  pli  cellulaire,  et  gêné, 
ralement  moins  ondée.  ^ 

Brésil.  Coll.  Bdv.    Cayenpe.  Coll.  Feisth.    Deux  (f. 
Gen.    BRUJAS    Gd. 

Chenilles —  uin^ennes  de  longueur  ordinaire ^  crénelées  de  cilfi  fins 

dans  /çs  o".  Palpes  très-longs,  très-ascendants,  comprimés;  leur  dernier  a»"- 
licle  égalant  au  moins  le  précédent,  linéaire,  subspqtulé.  Trompe  assez  courte. 
Tliçrnx  peu  convexe,  snbarroivli.  Abdomen  cylindrico-conique,  terminé,  dans 
les  ç^ ,  par  un  bouquet  de  poils  comprimé  latéralement,  et  garni  sur  les  prc' 
miers  anneaux  de  groupes  de  poils  plus  ou  moins  lâches.  Ailes  subdentées,  sans 
coude  bien  sensible  et  à  apex  assez  aigu,  mais  non  falqué,  obscures,  à  lignes  et 
taches  ordinairement  peu  marquées,  et  confondues  avec  le  fond;  leur  dessous 
marqué  de  lignes  et  bandes  dentées. 

Ainsi  que  je  l'ai  dit  au  genre  Blosyris,  celui-ci  en  est  très-voisin,  et  ne 
s'en  distinç\ie  pour  ainsi  dire  que  par  le  faciès ,  et  surtout  la  forme  des 
ailes,  dont  l'apex  n'est  point  sensiblement  falqué ,  et  dont  les  inférieures 
n'offrent  point  ce  coude  si  marqué  dans  les  Peosina^  et  qui  s'observe  encore, 
quoique  plus  adouci,  dans  les  Jilnsyris.  Le  dernier  article  des  palpes  est 
aussi  généralement  plus  nu ,  moins  hérissé,  moins  aplati  ;  mais  cette  diffé- 
rence est  légère;  enfin,  les  antennes  sont  généralement  plus  courtes. 

M.  Poey  nous  a  donné  quelques  renseignements  sur  les  habitudes  de  ces 
Nûctucllc-s,  qui  entrent  jusque  dans  les  habitations  et  se  cachent  sous  les 
rebords  des  toits,  comme  font  chez  nous  les  Catocula  et  les  Mania.  On  les 
désigne  dans  le  pays  sous  le  nom  de  hrvjas  (sorcières),  que  j'ai  adopté 
comme  nom  générique. 

Toutes  celles  que  je  connais  habitent  les  contrées  inieriropicales  des  Amé- 
riques, 

La  Noclua  OcciJua  de  Palisot  de  Beauvois  (pi.  'i.?>)  me  paraît  appar- 
tenir à  ce  genre,  mais  ce  n'est  pas  la  vraie  OccidvaAf.  Clercli.  Elle  habite 
.Saint-Domingue,  etjcnorai  pas  vue  en  nature. 

Les  Brujas  sont  de  couleurs  sombres,  et  les  lignes  et  taches  ordinaires 


ï  4o  EREBIDJE. 

sont  presque  toujours  absorbées  par  l'intensité  du  fond.  On  voit  chez  elles, 
comme  chez  les  B/osyris,  de  petits  traits  subterminaux .  éclairés  extérieu- 
rement, qui  sont  souvent  perdus  dans  le  fond  de  la  couleur;  mais  celui  de 
l'angle  interne  des  ailes  antérieures  persiste  toujours  et  forme  souvent  une 
lâche  blanche  bien  tranchée.  Le  dessous  des  ailes  est  moins  caractérisé  que 
dans  les  Blos^yri.'i  :  il  se  compose,  comme  dans  la  majeure  partie  des  Érèbides, 
de  plusieurs  lignes  discoïdales,  denliculées,  et  d'une  bande  subterminale 
plus  sombre,  la  plupart  du  temps  divisée  par  un  filet  un  peu  plus  clair. 

^  ^  1021 .     Brujas  Malitiosa     Gn. 
Opigena  Hb.  Exot.  Schm.  (non  Dr.) 

70mm,  Ailes  d'un  brun-bistre  foncé,  glacé  de  violet  :  supérieures  avec 
une  bande  médiane  arquée  et  sinuée,  composée,  1"  de  trois  lignes  noires, 
parallèles,  ondées,  rapprochées ,  2°  et  d'une  autre  extérieure  dentée  ;  l'es- 
pace entre  elle  et  les  trois  premières  d'un  brun  plus  clair  que  le  fond. 
Deux  points  noirs  à  la  place  des  taches  ordinaires.  Ligne  exlrabasilairc 
confuse.  Une  ombre  épaisse,  tenant  lieu  de  la  subterminale.  Une  série  de 
petits  traits  éclairés  de  brun  clair,  le  dernier  très-élarg i  et  formant  à  l'angle 
anal  une  grosse  tache  blanche.  Tous  ces  dessins  continués  sur  les  ailes 
inférieures,  mais  moins  distincts.  Dessous  d'un  brun-jaunâtre,  avec  des 
points  cellulaires  noirs.  Trois  lignes  médianes  parallèles,  ondées  et  den- 
tées, et  une  large  bande  dentéç,  subterrainale  d'un  brun-violet. 

Brésil.    Coll.  Bdv. 

Hubner  a  pris  cette  espèce  pour  V  Opigena  de  Drury,  qui  appartient 
plutôt  au  genre  Blosyris. 

l52'J>..       BrïJJAS   LoXîJEPENNIS      Gn. 

57™™.  Ailes  d'un  brun-bistre  foncé,  avec  tout  l'espace  terminal  plus 
clair,  surtout  aux  supérieures,  où  il  est  nettement  limité  par  l'espace  sub- 
terminal, sinueux;  et  très-foncé  à  sa  jonction  avec  lui.  De  petits  points 
subterminaux  bruns,  éclairés  de  jaunâtre.  Un  groupe  d'atomes  de  cette 
dernière  couleur  près  de  l'angle  anal,  touchant  presque  la  partie  foncée. 
Ligne  coudée  fine,  continue,  dentée,  commune  aux  quatre  ailes.  Un  point 
très-noir  à  la  place  de  l'orbiculaire.  Béniforme  seulement  indiquée,  avec 
un  petit  groupe  d'atomes  jaunâtres  extérieurement.  Derrière  elle  trois 
lignes  confuses,  parallèles,  ondulées,  rapprochées.  Dessous  d'un  gris- 
brun,  avec  une  ligne  centrale  dentée  (la  coudée),  très-marquée,  brune,  et 
une  autre  ligne  sublermiuale  vague,  claire,  entre  deux  ombres  mal  arrê- 
tées. Un  grand  point  triangulaire  noir  dans  la  cellule  des  inférieures  ;  deux 
petits  points  noirs  arrondis  dans  celle  des  supérieures. 

Brésil?    Coll.  Bdv. 


EREBID^:.  I^ï 


1023.     Brujas  Infans     Gu. 


fiS""".  La  plus  petite  du  genre,  —  Ailes  un  peu  déniées,  d'un  brun- 
noirûtrc,  avec  une  bordure  terminale  plus  claire,  irréî,'ulière  et  précédée 
d'une  teinte  pins  foncée,  qui  la  fait  encore  mieux  ressortir.  Les  deux  taches 
ordinaires  visibles  :  l'orbiculairc  réduite  à  un  point;  la  réniforme  entière, 
évidée,  non  étranglée.  Trois  lignes  romuiunes,  fines,  ondées  et  dentées, 
et  une  ombre  médiane,  confuses.  Frange  précédée  de  traits  lunules  bien 
développés.  Celui  de  l'angle  anal  des  supérieures  plus  gros  et  marqué  de 
blanchâtre.  Dessous  d'un  gris-brun  uniforme,  avec  les  lignes  du  dessous  et 
de  simples  points  noirs  dans  la  cellule.  Antennes  du  mâle  assez  fortement 
ciliées. 

Mexique.     Coll.  Bdv. 

Décrit  d'après  trois  individus  très-fanés,  ce  qui  peut  rendre  la  descrip- 
tion inexacte  dans  ces  espèces,  dont  les  dessins  ne  se  montrent  bien  que 
che7  les  insectes  frais. 

l524.       BrU-IAS    ClUCE.      On. 

Un  peu  plus  petite  que  la  suivante,  dont  elle  est  très-voisine.  Ses 
ailes  sont  plus  arrondies  et  plus  dentées.  LeS  lunules  subterminales  mieux 
marquées  et  presque  contiguës,  aux  inférieures.  La  ligne  coudée  est  moins 
distincte  et  placée  sur  un  fond  visiblement  plus  clair  et  presque  blan- 
châtre. La  subterminale  n'est  ombrée  de  brun  qu'antérieurement,  mais 
plus  distinctement,  surtout  aux  supérieures.  Les  lignes  de  la  base  sont 
plus  distinctes,  surtout  à  la  côte,  l'cxtrabasilaire  entre  autres,  qui  est 
éclairée  intérieurement  de  jaunâtre.  La  tache  réniforme  est  plus  visible  ; 
le  dessons  est  plus  uni,  et  la  ligne  sublcrminnle,  plus  marquée  aux  infé- 
rieures, disparaît  presque  complètement  aux  supérieures,  au  rebours  du 
dessus.  Mais  ce  qui  la  distingue  surtout,  ce  sont  les  palpes,  qui,  loin  d'être 
ascendants  et  recourbés,  sont  presque  droits,  étendus  en  avant  et  écartés. 

Mexique.    Coll.  Boisduval. 

1    iSaS.     Brujas  Vates     Gu. 


i525^^_J3rujas  Varies 


CS""™.  Ailes  un  peu  dentées,  d'un  brun-bistre,  avec  une  ligne  médiane 
(la  coudée)  commune,  fine,  dentée,  et  les  traces  à  peine  visibles  de  la  sub« 
terminale  plus  claires,  entre  deux  ombres  vagues,  â  peine  plus  foncées  que 
le  fond.  Toute  la  base,  jusqu'auprès  de  la  coudée,  un  peu  sombre,  glacée 
de  violàtre  clair  et  traversée  par  des  lignes  indistinctes.  Tin  petit  point  noir 
à  la  place  de  l'orbiculaire.  Une  sério  subterminale  de  petites  lunules 
éclairées  de  blanchâtre,  et,  près  de  l'angle  interne  des  supérieures,  une 


tJ^2  EREBID^e. 

tache  blanche  bien  marquée,  avec  un  point  noirâtre  intérieurement.  Des- 
sous d'un  brun-jaiinâlre  clair,  avec  les  lignes  du  dessus,  la  subtermi- 
nale et  les  ombles  qui  la  bordent,  bien  mieux  marquées.  Un  point  dans  la 
cellule  des  infér.,  deux  dans  celle  des  super.  Palpes  très-longs,  trés-as- 
cendants  et  recourbes  au-dessus  des  yeux  jusqu'au  niveau  des  ptérygodes, 

Cayenne.    Coll.  Fcisthaniel.    Elle  est  très-voisine  de  la  Bengiis. 

fiSiG.     Brujas  Rengus     Poey. 
Poey.  Cent.  Cub.  1832. 

eS'""".  Ailes  à  peine  dentées,  d'un  brun  de  bistre,  légèrement  glacé  de 
violet,  avec  une  série  subterminale  de  petites  taches  blanches,  chevronnées 
de  brun,  dont  celle  de  l'apex  plus  grande,  plus  triangulaire  et  plus  dis- 
tincte. Les  deux  taches  évidées  toutes  deux,  peu  marquées  :  la  réniforrae 
uu  peu  étroite.  Une  ombre  médiane  bien  marquée ,  suivie  d'une  ligne 
fine,  sinuée  et  fulgurée.  Une  teinte  obscure  entre  les  2«  et  û"  rameaux  de 
la  nervure  médiane.  Dessous  d'iui  gris-brun  poudré  de  blanc,  surtout  à  la 
base,  avec  une  lunule  cellulaire,  trois  lignes  discoldales  parallèles  ,  et  une 
ombre  subterminale,  foncées  ;  cette  dernière  éclairée  postérieurement  de 
groupes  d'atomes  blancs,  dont  l'anal  (aux  inférieures)  plus  large  et  se 
réiuiissant  presque  avec  les  lunules  subterniinales, 

Cuba.    Coll.  Lefebvre. 


GF.r^.     RAMPHIA     Gn. 

ChcniUe<i. ,'..,.  —  Antennes  longues,  crénelées  jusqu'au  sommet,  dans  les 
mâles,  de  dents  épaisses,  surmontées  d'un  cil,  crénelées  de  cils  simples  dans  les 
femelles.  Palpes  très-ascendants,  le  2*  article  large,  peu  arqué,  perpendicu- 
laire, comprimé,  composé  de  poils  serrés;  le  3®  aussi  long,  divergent-oblique, 
aplati,  spatule.  Thorax  à  ptérygodes  écartées,  Abdornen  crêlé  sur  les  quatre 
premiers  anneaux  da)U!  les  deux  sexes,  Ailes  itu  peu  oli longues ,  dentées, 
épaisses,  squammcusa,  concolnres  et  à  dessins  communs,  non  coudées,  à  lignes 
distinctes. 

.Te  n'ai  pas  besoin  de  multiplier  beaucoui)  les  caractères  de  ce  genre,  qui 
se  distinguera  toujours  des  autres  par  ses  antennes  et  les  crêtes  bien  pro- 
noncées de  son  abdomen  ;  les  premières  méritent  par  leur  structure  qu'on 
s'y  arrête  un  instant.  Leur  crénulation,  très-sensible  à  la  vue  simple,  se 
compose  à  chaq>ie  articulation  de  deux  épines  ou  liges  épaisses,  linéaires, 
Icçèremenl  arquées,  un  peu  renflées  à  l'extrémité,  d'où  part  un  poil  court 
mais  raide.  Entre  chaci.ine  des  ces  épines  est  placé,  en  o\itre,  un  cil  fin  et 
plus  long.  Cette  conformalion  continue  jusqu'au  sommet ,  mais  à  mesure 
qu'elles  s'approchent  de  rexircmilè,  les  épines  se  raccourcissent,  et  les  poils 


qui  les  surmontent  finissent  par  se.  confondre  avec  les  autres  cils.  Tout  ceci 
n'a  lien,  bien  entendu  ,  que  chez  les  mâles  ;  mais  les  femelles  elles-mêmes 
ont  encore  des  cils  bien  distincts,  quuique  non  épineux. 

Les  Bampliia  sont  peu  nombreuses,  jus(]u'ici,  dans  les  collections.  Elles 
participent  à  la  fois,  pour  rasi«ccl,  des  Hrvjus  cl  des  Letis,  mais  elles  ont 
un  aspect  sut  gcneris,  qui  les  fuit  dibtingiicr  au  premicv  abord. 

Elles  habitent  exclusivement  l'AmcrifUe  du  Sud. 


\  l52' 


iZ:-J^ 


R.\IMPHIA    EviNGA       On. 


72""".  Ailes  subdentées,  ayant  la  base,  jusqu'au  milieu,  d'un  brun- 
carmélite  foncé,  tranchant  nettement  sur  une  large  bande  d'un  brun- 
ochracé  clair,  et  eiilin  l'espace  terminal  de  la  premièi-e  couleur,  le  tout 
traversé  par  des  lis;nes  vagues,  noirâtres  :  supérieures  avec  l'extrabasilaire 
très-noire,  irrégulière,  dentée,  et  les  taches  ordinaires  presque  confon- 
due."! avec  le  fond.  Une  large  tache  brune  à  la  côte,  non  loin  de  l'apex. 
Ligne  subterminale  un  peu  fauve,  bordée  de  foncé  des  deux  côtés,  inter- 
rompue aux  supérieures,  continue  et  plus  droite  aux  inférieures,  où  elle 
forme,  près  de  l'angle  extérieur,  un  sinus  derrière  lequel  le  bord  terminal 
est  clair,  comme  la  bande  du  milieu.  Dessous  desinfér.  d'un  gris-ochracé, 
avec  un  point  cellulaire  noir.  Trois  bandes  sinnées  etdeniioulées,  foncées, 
puis  une  ombre  subterminale  sur  laquelle  .se  détachent  trois  taches  noires. 
Poitrine  garnie  de  poils  jaunâtres. 

BrénI,    Coll.  Gn.     Rare. 

fi528.      Ramphia  Albizona    JLatr. 
Latr.  Rec.  Humb.  et  Bonpl.  p.  136  pi.  fl3  f.  5,  6. 

SO">'n,  Ailes  d'un  brun  de  bois  clair,  avec  une  large  bande  discoïdale 
commune,  irrégulière,  ondée,  d'un  blanc-cendré,  précédée  d'une  ligne 
parallèle,  géminée,  noirâtre,  mal  écrite,  marquée  de  deux  points  blancs, 
et  suivie  d'une  autre  ligne  (la  subtcrminale)  également  parallèle,  d'iui  roux 
sale,  ombrée  des  deux  côtés.  Une  série  de  points  blancs  surmontée  de 
traits  bruns,  très-légers,  avant  la  frange.  Supérieiues  ayant  en  outre  la  ligne 
extrabasilnire  ondée  et  tremblée,  noire,  et  deux  taches  blanches,  l'iuie  à 
l'apex  et  l'autre  à  l'angle  interne;  inférieures  avec  une  seule  près  de  la 
côte.  Dessous  d'un  gris-brun  clair,  avec  un  point  cellulaire  et  des  lignes 
dentées,  plus  foncées  :  la  subterminale  des  irili-neures  portant  trois 
grandes  taches  noires,  vagues. 

Colombie.     Coll.  Bdv.     Une  seulr  9-     l'nrait  très-rare. 

A. 
La  bande  blanche  est  divisée  par  des  taches  de  la  couleur  du  fond,  pui»! 


l44  EREDIDiE. 

ensuite  par  la  ligne  coudée,  qui  est  distincte  dans  toute  sa  longueur,  noire 
et  dentée,  en  sorte  <iue  cette  bande  se  réduit  à  des  groupes  d'atomes 
blancs.  Aux  ailes  iiifcrieures  quelques  groupes  d'atomes  pareils  se  mon- 
trent dans  la  ligne  qui  la  surmonte. 

Bolivie.  M.  N.  Une  seule  feuielle  prise  dans  les  bois  de  la  province 
de  Chiquitos,  par  M.  d'Orbigny. 

1559.     Rampiiia  Amauygma     «iu. 

95mm_  Ailes  bien  dentées,  d'un  brun  de  bois  glacé  de  violet,  avec 
une  série  de  points  blanchâtres,  surmontés  d'un  trait  noir  avant  la  frange. 
Ligne  coudée  commune,  ondée  et  denticulée,  interrompue,  noire,  précédée 
de  points  blancs  dans  le  haut  de  chaque  aile,  puis  de  trois  autres  lignes 
parallèles,  ondées,  moins  marquées,  entre  lesquelles  est  encore  un  point 
blanc  dans  la  cellule  des  supérieures.  Ces  dernières  ont  en  outre  la  ligne 
extrabasilaire  sinuée,  denliculée,  très-noire  et  épaisse,  à  partir  de  la 
nervure  médiane,  et  enlin  deu\  taches  blanches,  l'une  apicale,  grande  et 
irrégulière,  l'autre  à  l'angle  interne,  plus  petite.  Les  ailes  infér.  n'ont 
qu'une  seule  tache  blanche,  entre  les  1"^  et  2«  nervules  de  la  costale.  La 
subtprminale  comme  dans  l'espèce  précédente,  ainsi  que  le  dessous,  qui 
«st  mieux  marqué  et  plus  foncé. 

Para.    Coll.  Gn.    Une  seule  9. 

Comme  on  le  voit,  cette  espèce  se  dislingue  surtout  de  la  précédente,  à 
laquelle  elle  ressemble  beaucoup,  par  l'absence  de  la  grande  bande  blanche 
discoïdale.  On  remarque  même,  avec  de  l'attention,  que  la  place  occupée 
par  celte  bande  est  ici  d'un  brun  plus  clair  que  le  fond  de  l'aile.  Il  scîJ'ait 
donc  possible  qu'elle  se  reproduisît  chez  quelques  variétés.  Je  ne  crois 
pourtant  point  que  VAmarygina  puisse  être  réunie  avec  VAUrlzcma^  dont 
elle  se  distingue  par  sa  taille  plus  grande,  ses  ailes  plus  profondément 
dentées,  etc.,  etc. 

Gen.      SYPNA      Gn. 

Chenilles —   Jnlcnnes  des  ç^  longues,  épaisses,  fortement  crénelées  de 

cils  disposés  par  boxiqueis  composés  de  deu.x  rantjs,  et  presque  confluents  sous 
la  tige.  Palpes  longs,  ascendants-obliques,  le  3'  article  moins  long  que  le  se- 
cond, linéaire,  aplati,  tronqué,  mais  non  renflé  au  sommet.  Thorax  x>elu,  à 
ptérygodes  écartées,  relevées  en  crêtes  et  zônées.  Abdomen  court,  fortement 
crête,  terminé  carrément  dans  les  cf.  Pattes  très-fortes  et  très-longues,  à  épe- 
ron^ longs.  Poitrine  velue.  Ailes  peu  développées  pour  cette  famille,  dentées, 
7ion  complètement  concolores,  ni  à  dessins  communs  ;  les  supérieures  oblon- 
gues,  épaisses  ;  les  inférieures  peu  larges,  arrondies. 

Ce  genre  parait  remplacer,  aux  Indes  Orientales,  le  genre  américain  jRajn- 


EBEBlDiE.  î4f) 

phia.  l\  a,  comme  lui,  un  aspect  propre,  et  ne  saurait  <;lre  confondu  avec 
les  Letis.  Les  caractères  ci-dessus  me  dispensent  de  dire  en  (juoi  d  en  dif- 
fère, ainsi  que  des  Rampkia. 

i53o.     Sypna  O.micronigera     Gn. 

Cjf"".  Ailes  super,  oblongues,  a  cfitc  droite,  à  l)ord  interne  arrondi  et 
\elu,  à  bord  terminal  profondément  dent»;,  d'un  gris-violet,  travçrsé  par 
beaucoup  de  ligues  ondées,  nuageuses,  parallèles,  plus  foncées.  On  re- 
marque surtout  deux  larges  bandes  d'un  brun-noir,  séparées  par  l'extra- 
basilaire,  qui  est  fine  et  placée  au  milieu  d'une  Ijandelette  de  la  couleur 
du  fond,  et  une  autre  bande  semblable,  mais  plus  étroite  et  plus  irrégu- 
lière,  bornée  par  la  subteruiinale,  qui  est  très-noire,  composée  de  groupes 
d'atomes  inégaux,  disposés  en  deux  arcs,  dont  la  jonction  saillit  entre  les 
2<-'  et  3'-  inférieures.  L'intervalle  entre  les  deux  dernières  bandes  est  mar- 
qué de  lignes  vagues,  d'écaillés  un  peu  jaunâtres  et  d'une  place  costale 
d'un  brun-noir.  La  tache  orbiculaire  est  très-visible;  elle  forme  un  petit 
anneau  bien  rond  sur  la  seconde  bande.  Quant  à  la  réniforme,  elle  est 
perdue  dans  les  nuages  de  l'espace  médian  et  suivie  de  trois  traits  noirs, 
courts  et  épais.  Une  série  de  traits  assez  éloignés  du  bord  terminal.  Ailes 
uifér.  d'un  brun  clair  uni,  avec  quelques  dessins  seulement  au  bord  ter- 
minal et  à  l'angle  interne;  ces  derniers  s'éteignant  avant  le  milieu.  Leur 
dessous  d'un  gris-ochracé,  avec  une  (  )  cellulaire,  deux  ligues  médianes, 
une  ombre  et  une  série  de  traits  subterminaux,  bruns.  Base  de  l'aile  et 
bo.fd  abdominal  très-velus.  Thorax  et  abdomen  de  la  couleur  des  ailes  su- 
périeures. 

Inde  centrale.    Coll.  Gn.    Un  cf,  le  seul  que  je  connaisse  jusqu'ici. 
Gen.     letis    m. 

Hb.  Verz.  =  Erebus  Latr.  Enc. 

Chenilles  à  16  pattes  égales,  cylindriques,  r/iaisscs,  atténuées  anlérieure- 
tnent,un  peu  renflées  postérieurement,  à  tête  globuleuse.  —  Chrysalides  ren- 
fermées dans  des  coques  molles  et  minces,  et  enterrées.  —  antennes  longues, 
minces,  un  peu  renflées  vers  les  deux  tiers  filiformes  (garnies  à  la  loupe  de  cils 
Ircs-rares,  très-espaces,  très-fins  et  Irèscourd),  semblables  dans  tes  deux  sexes. 
Palpes  ascendants-perpendiculaires ,  le  second  article  cnsijorme  ,  la  3"  presque 
aussi  long,  nu,  linéaire,  subspatulé.  Trompe  robuste.  Thorax  velu,  subcarré, 
à  ptéry godes  un  peu  écartées,  traversées  par  des  liqnes  sombres.  Abdomen  plus 
court  que  les  ailes  infètieures,  subconique,  terminé  dans  les  ç^  par  un  bouquet 
de  poils  aplati.  Pattes  plus  ou  moins  velues ,  à  tarses  qarnis  de  rangs  dépines . 
Ailes  larges,  dentées,  à  taches  et  lignes  très-distinctes  :  les  super,  aiguës  au 
iommety  munies  dun  rang  de  poils  sous  la  neivure  médiane  ;  les  inférieures 


l46  KREBID.E. 

plus  tlcntces,  munies  à  leur  base,  outre  /es  /^oUs  ordinaires,  d'aiijrcltcs  de  poiL 
dont  l'cxtiéinilé  est  diicolo>'c. 

Voici  un  des  genres  les  plus  connus  dans  les  Noctuelles  exotiques.  Il  était 
généralement  désigné  sous  le  nom  d'Erelnts ,  genre  que  j'ai  restreint  àl'O- 
dora  de  Linné,  qui  est  pour  moi  le  type  des  Erébes.  Le  nom  de  Letis ,  que 
j'ai  euiprunlé  au  f^crzeichniss dallubmi' ,  ne  renferme  dans  cet  ouvrage 
peu  raisonné,  qu'une  seule  espèce  {S/wcularLs) y  et  toutes  les  autres ,  qui 
n'eu  diffèrent  pourtant  aucunement,  sont  rejeiées  dans  le  genre  Symia. 

Les  Letis  sont  des  insectes  bien  reconnaissables ,  et  la  grande  sénéralilé 
de  leurs  dessins  peut  se  décrire  comme  il  suit  :  Les  ailes  sont  bordées  d'un 
lilet  festonné,  précédé  à  quelque  distance  d'une  série  de  traits  noirs,  sou- 
vent conligus,  formant  des  dents  prés  de  la  côte  et  se  redressant  en  appro- 
chant de  l'angle  anal  des  ailes  inférieures;  puis  vient  la  ligne  subteruunalc, 
qui  est  vague,  ombrée  intérieurement  de  brun  fondu.  L'espace  médian,  qui 
est  ordinairement  un  peu  plus  clair  que  le  reste  de  l'aile,  est  traversé  par 
4  lignes  parallèles,  ondées  et  dentées,  dont  l'extérieure,  tjui  est  véritablement 
la  coudée,  est  toujours  plus  noire  et  plus  marquée.  Aux  ailes  inférieures, 
ces  lignes  laissent  entre  elles  des  espaces  clairs  souvent  plus  visibles  qu'elles- 
mêmes.  Les  tacLcs  ordinaires  sont  presque  toujours  très-distinctes,  leur 
contour  est  noir  et  leur  centre  est  plus  ou  moins  occupé  par  la  couleur  du 
fond.  Ces  dessins  se  répètent  gciiéralemcnt  en  dessous,  avec  quelques  mu- 
dilications,  dont  la  plus  constante  s'observe  à  h  subterminale,  qui  est  ac- 
cusée par  des  taclies  ou  des  bandes  claires  ne  remontant  pas  d'ordinaire  an 
milieu  de  l'aile  dans  les  supéricuvas,  et  largement  interrompues  vis-à-vis  de 
la  cellule  des  inférieures.  L'abdomen  est  d'ordinaire  velu  en  dessous,  pres- 
que toujours  garni  de  quelques  rangs  de  poils  a  la  base  en  dessus,  et  mar- 
qué sur  les  anneaux  inlerniédiaircs,  de  taches  noires ,  divisées  habituelle- 
ment par  une  ligne  de  la  couleur  du  fond. 

Les  femelles  dilïérent  assez  uutablcmenl  des  mâles,  surtout  par  la  l'orme 
des  ailes  :  celles-ci  sont  plus  larges,  plus  arrondies,  les  supérieures  sont 
moins  aiguës  à  l'apex ,  les  inférieures  plus  courtes  dans  les  espèces  ou  les 
niàles  les  ont  prolongées  longitudiualement.  Leurs  dessins  sont  parfois  assez 
différents,  généralement  plus  unis,  moins  variés  de  noir  et  de  claitt  Leurs 
yeux  sont  moins  gros,  et  leur  abdomen  un*peu  plus  épais  et  moins  conique, 
(luoique  également  terminé  par  des  poils.  (Juant  à  leurs  antennes,  elles  n'ol- 
frent  presciuc  pas  de  différences  apjiréciables.  Je  trouve  cependant  que  It 
léger  renflement  qu'on  observe  chez  les  mâles,  vers  les  deux  tiers  de  la 
longueur,  est  moins  sensible  chez  elles. 

Las  Letis  sont  trés-diflicilesà  décrire ,  par  cela  même  qu'elles  sont  très- 
voisines  les  unes  des  autres,  et  en  raison  de  la  complication  de  leurs  des- 
sins. En  outre,  elles  varient  très-souvent,  soit  pour  la  taille,  soit  pour  les 
dessins  ;  en  sorte  (ju'il  faut  en  voir  beaucoup  d'individus  avant  de  créer  des 
espèces  nouvelles.  Ceci  m'a  rendu  très-circonspect,  et  peut-être  ai-je  ac- 
couplé comme  mâle  et  femelle,  quelques  espèces  vraiment  différentes.  C'est 
au  temps  à  nous  on  apprendre  plus  long  à  cet  égard. 


erebidjî:.  i47 

Je  ne  connais  leurs  chenilles  que  par  la  figure  que  Sioll  a  donnée  de  la 
Schneideriuna,  mais  celle-ci  est-elle  une  vraie  Le/is?  c'est  ce  que  je  ue  puis 
décider  sans  l'avoir  vue  en  nature.  Si  cela  est,  les  chenilles  des  Leiis  ont 
le  plus  grand  rapport  avec  celles  de  nos  Mania  d'Europe.  Au  roslc,  les  ha- 
bitudes des  insectes  parf.iils  sont  exactement  les  mêmes,  c'esl-à-dire  que  les 
Letin  se  retirent  comme  nos  Mania,  dans  les  endroits  obscurs  des  forcis, 
des  habitations,  des  palissades,  et  qu'elles  y  passent  le  jour  appliquées 
contre  le  i)lan  de  position,  nes'envolant  que  quand  elles  sont  complèicment 
troublées,  et  fournissant  un  vol  saccade  et  de  peu  de  durée. 

Les  auteurs  ont,  en  général,  décrit  et  ligure  une  certaine  quantité  de  Lotis, 
car  la  taille  de  ces  insectes  a  d'abord  attiré  leur  attention  ;  mais  il  faudrait, 
pour  les  faire  reconnaître,  plus  de  prcdsioii  que  n'en  offrent  d'urdinaire 
les  descriptions  de  Fabricius  et  les  ligures  des  anciens  icouugrapiies.  J'ai 
cependant  été  assez  heureux  pour  retrouver  avec  certitude  plusieurs  espèces 
primitives,  Occidua,  Mycerina,  etc.,  et  rétablir  leur  synonyuiie,  singuliè- 
rement altérée  par  les  quelques  auteurs  qui  s'en  sont  occupés.  Drury,  entre 
autres,  ligure (II  pi.  24  f.  1)  une  llercynu,  que  je  n'ai  pu  appliquer  exac- 
tement à  aucune  espèce  connue;  toutefois,  connue  elle  vient  de  la  Jamaï(|ue, 
pays  oii  les  Letis  ne  sont  pas  nombreuses ,  on  lu  retrouvera  prubablemeat 
par  la  suite. 

Le  genre  paraît  tout-à-fait  américain. 


oGài 


Letis  I1erili.\     ct. 


Cr.  309  A  —  Enc.  8. 

116""".  Ailes  larges,  très-dentées,  d'un  brun-carmélite  paie,  un  peu 
glacé  de  violet  :  supérieures  ayant  au-delà  du  milieu  une  large  bande  peu 
arrêtée,  d'un  jaune  d'ocre  clair,  parlant  de  la  côte  et  occupant  l'angle 
interne,  ladite  bande  traversée  en  croix  par  une  teinte  un  peu  plus  rous- 
sâtrc,qui  s'étend  de  la  base  de  l'aile  au  bord  terminal.  Trois  lignes  traus- 
verses,  sinuées  et  dentées,  la  3'-  terminée  au  bord  interne  par  deux  dents 
d'un  blanc-jaunàtre  tranché.  Taches  ordinaires  irés-nettes,  noires,  à 
centre  brun  :  la  rénifornie  grande,  tout-à-fait  semi-lunaire.  Ailes  infér. 
avec  l'angle  externe  d'un  jaune  d'ocre  et  des  lignes  peu  distinctes.  Ptéry- 
godes  d'un  brun-ocliracé,  avec  une  ligue  brune  à  la  base  et  une  seui 
blable  près  de  l'extrémité.  Dessous  des  super,  nii-parli  de  brun  et  d'o- 
cliracé,  avec  les  taches  peu  distinctes.  Palpes  concolores.  Abdomen  uni. 

Cayenne,  Surinam.    Coll.  Feisth.    Une  seule  femelle. 

Le  mâle,  selon  la  figure  de  Cramer,  serait  plus  petit;  le  blanc  renq)la- 
ccrait  chez  lui  la  couleur  d'ocre,  et  il  aurait  sous  les  inférieures  trois  points 
costaux  et  deux  lunules  anales  de  celte  couleur. 


l48  £K£BIDiË. 


/. 


i532.     Letis  Marmorides     Cr. 
Cram.ie  EF  — Enc.  18. 


lOO"""".  Ailes  dentées,  d'un  gris-jaunûtre  clair,  mêlé  et  raye  de  brun. 
Supérieures  ayant  un  grand  rectangle  de  la  couleur  du  fond,  dont  un  des 
grands  côtés  est  formé  par  la  côte,  l'autre  appuyé  sur  une  grande  tache 
triangulaire,  brune,  sillonnée  de  lignes,  dont  la  principale  (la  coudée)  noire 
et  épaisse;  le  petit  côté  extérieur  limité  par  une  bande  blanche  que  suit 
une  grande  lâche  brune,  subapicale,  marquée  de  deux  traits  noirs.  Trace 
des  taches  ordinaires  à  peine  marquée.  Ailes  infér.  traversées  d'une  mul- 
liuide  de  lignes  ondées  et  dentées,  puis  d'une  autre  subterminale  claire, 
ombrée  supérieurement  de  brun,  non  ondulée,  coudée  et  inierrompue 
prés  du  pli  cellulaire,  et  éclairée  de  blanc  près  de  la  côte.  Un  reflet  d'un 
lilas  cluir  aux  quatre  ailes,  vis-à-vis  de  la  cellule  (ce  reflet  a  été  exagéré 
par  Cramer,  qui  en  a  fait  une  bande  aux  inférieures).  Dessous  des  supé- 
rieures, avec  la  trace  des  taches  ordinaires  noirâtres,  le  rectangle  absent, 
et  deux  taches  blanches,  subtcrminales,  près  des  deux  bords.  Inférieures 
avec  un  point  cellulaire.  Les  lignes  très-marquées  :  une  bande  blanche  sui- 
vant la  dernière,  et  une  traînée  subterminale  claire  où  se  distinguent  deux 
taches  à  la  côte  et  uùe  autre  entre  les  o^  et  ti"  nervules  de  la  médiane. 
Ptérygodes  marquées  d'une  seule  ligne  noirâtre  à  leur  naissance.  Abdo- 
men avec  deux  points  cunéiformes,  noirs,  à  chaque  incision,  divisés  par  une 
ligne  claire,  l"^»  article  des  palpes  mi-parti  de  noir  et  de  blanc  très-tran- 
chés. 

Guyane.    Coll.  Gn. 


R 


i533.     Letis  Occidua     Lin 
Lin.  S.  N.  Bomb.  14  —Mus.  Lud.  Utr.  14  —  CL  t.  54  f.  1,2  —  (non  Cr.) 

80'""'.  Ailes  très-dentées,  d'un  brun-jaunâtre  clair,  saupoudré  et  varié 
de  brun  foncé,  de  blanchâtre  et  de  gris,  traversées  sur  le  disque  par  plu- 
sieurs lignes  parallèles  et  rapprochées,  ondées  et  dentées.  Supérieures 
traversées,  de  la  naissance  du  bord  interne  au  bord  terminal,  sous  l'apex, 
par  une  bande  vague,  d'un  jaunc-ochracé,  glacée  de  lilas  vif  dans  son 
milieu.  Ligne  coudée  très-marquée,  noire,  naissant  sur  une  tache  costale 
blanche,  bien  découpée  et  limitant  un  côté  et  demi  d'un  rectangle,  comme 
dans  l'espèce  voisine,  puis  allant  gagner  le  bord  interne  en  deux  grosses 
lunules  noires,  éclairées  extérieurement  de  lilas  vif.  Taches  ordinaires 
bien  marquées  :  la  réniforme  en  D;  l'orbiculaire  surmontant  un  irait 
basilaire  noir.  Inférieures  avec  les  lignes  éclairées  de  blanchâtre ,  et  la 
subterminale  non  ondée,  coudée  et  interrompue  aa  pli  cellulaire.  Des- 
sous des  supérieures  avec  deux  taches  opposées,  blanches.  Inférieures 


EIWBID^'E.  l4g 

avec  trois  lignes  discoïdales  bien  nettes,  bordées  de  blanc,  lu  dernière 
surmontée  de  ciievrons  noirs,  et  les  lâches  subterminales  comme  dans 
IVspère  précédente.  Abdomen  et  palpes  comme  dans  la  même  espèce. 
Ptérygodcs  avec  un  trait  noir,  épais,  près  de  l'extrémité. 

Bahia  (Brésil).    Coll.  Gn.  et  Saundcrs. 

Cette  jolie  espèce  est  incontestablement  la  véritable  Occidua  de  Lumé 
que  Clerck  a  figurée  d'après  un  individu  passé,  mais  chez  lequel  on  re« 
trouve  tous  les  dessins  importants;  mais  ce  n'est  point  VOccidua  de 
Cramer,  nçn  plus  que  VAlvco  de  Fabricius,  à  laquelle  la  plupart  des  au- 
teurs rapportent  YOcciduaàc  Clerck.  Si  une  espèce  de  Cramer  pouvait  se 
rapporter  ici,  ce  serait  plutôt  sa  Corisandra  384  AB,  mais  celte  dernière 
figure  est  tellement  grossière  qu'il  sera  toujours  difficile  de  la  reconnaître 
avec  certitude. 


LeTIS   SCHNEIDERIANA      <^r- 


Cr.  308  A.  —  Stoll  pi.  XXII  f.  8  (larv.) 

Je  n'ai  pas  vu  cette  espèce  en  nature,  et  je  la  décris  sur  la  figure  de 
Cramer.  Quoiqu'elle  paraisse  présenter  tous  les  caractères  des  Letisy  il  se 
pourrait  qu'elle  dût  constituer  un  genre  voisin.  Sa  taille,  ses  ailes  peu 
dentées  et  très-oblongues,  etc.,  peuvent  appuyer  ces  doutes. 

70""".  Ailes  presque  entières  d'un  brun-noirâtre  :  supérieures  avec 
la  base,  la  côte  et  le  bord  interne  teintés  de  jaunâtre,  et  les  lignes  ordi- 
naires d'un  brun  foncé  :  l'extrabasilaire  trè.s-marquée,  noire,  précédée  de 
deux  taches  noires  et  suivie  d'une  autre,  costale,  semblable.  Deux  taches 
foncées  apicales,  irrégulières ,  liées  par  un  filet.  Rénîforme  seule  visible, 
petite.  Ailes  infér.  d'un  brun-noir  uni ,  avec  la  base  d'un  gris-cendré  et 
l'angle  anal  teinté  de  jaune  et  marqué  de  deux  petites  lignes  noires,  pa- 
rallèles. Thorax  jaunâtre.  Abdomen  d'un  gris-cendré,  avec  l'anus  jau- 
nâtre. 

La  chenille  ressemble  beaucoup  à  celle  de  notre  Mania  Maura.  Elle 
est  d'un  brun-noir,  marbrée  de  gris,  avec  la  vasculaire  et  les  sous-dor- 
sales interrompues,  d'un  blanc-jaunâtre;  les  dernières  se  rejoignant  sur  le 
M»  anneau.  La  stigmatale  est  large,  continue,  presque  de  la  couleur  du 
fond.  La  tête  est  d'un  brun-rouge,  avec  un  delta  jaune. 

Elle  vit  sur  le  cacaoyer  [theohroina  cacao),  et  se  construit,  dans  la  terre, 
une  coque  mince  et  molle,  dans  laquelle  elle  se  change  en  une  chrysalide 
rougeâtre,  non  efflorcsccntc ,  avec  l'enveloppe  des  ailes  courte  ,  cooimc 
chez  les  Bombyx^  et  deux  pointes  anales  très-fortes. 

Surinam. 


Lépidoptères,     Tome  7.  1! 


l50  £REBIDi£, 

/>    rT535.    Letis  Mvceeijîa    Fab,      (  1  t>  / 
Fab.  Sp.  ins.  2  p.  210  et  Eut.  Syst.  0  —  Enc.  10  —  Cram.  172  Bî 

Cette  Letis  est  bien  évidemment  la  Mijccrina  de  Fabricius  ;  mais  la 
figure  de  Cramer,  quoique  citée  par  cet  auteur,  en  donne  une  irès-lausse 
idée,  quoique  ce  soit  très-probablement  la  même  espèce,  mais  dont  il  a 
terni  prodigieusement  les  couleurs.  Quant  à  la  description  de  l'Encyclo- 
pédie, elle  a  été  faite  moitié  sur  la  description  du  premier,  moitié  sur  la 
ligure  du  second,  de  manière  à  les  concilier,  en  sorte  qu'elle  concerne  un 
être  purement  imaginaire. 

Mâle  fiO'""'.  Ailes  également  dentées,  d'un  brun-roussâtre  ou  noirâtre, 
variées  de  jaune  d'ocre ,  de  brun  foncé  et  de  noir,  avec  une  ligne  com- 
mune (la  coudée)  uoire,  dentée,  placée  sur  une  bandelette  vague,  d'un 
blanc-lilas  qui  se  change  en  blanc  pur  et  plus  net ,  depuis  la  1"  nervule 
supérieure  jusqu'à  la  côte  des  supérieures.  Ligue  subtcrminale  épaisse, 
interrompue,  d'un  noir  velouté,  composée,  aux  supérieures,  de  deux  ta- 
cbes  subcostales,  puis  d'une  série  d'autres,  depuis  la  2<^  inférieure  jus- 
qu'au bord  interne,  dont  les  intermédiaires  largement  éclairées  d'ochracé, 
plus  continue  aux  inférieures  et  légèrement  éclairée  en  approchant  du 
bord  abdominal.  Une  large  teinte  brun-noir  au  milieu  du  bord  terminal 
des  quatre  ailes  ;  enfin,  lignes  discoïdales  ,  peu  visibles ,  brunes.  Taches 
ordinaires  des  super,  nettes  et  cerclées  de  noir:  la  réniforme  en  D  oblong, 
souvent  remplie  de  noir.  Les  deux  premiers  traits  du  feston  subterminal, 
sagittés.  Dessous  d'un  gris-brun  sombre,  saupoudré  :  les  inférieures  plus 
foncées  et  à  lignes  plus  distinctes,  avec  toute  la  moitié  postérieure  du 
bord  terminal  largement  noirâtre  et  marquée  d'une  tache  blanche  entre  les 
3»  et  4'  norvulcs;  et,  au-dessous,  une  tache  semblable,  au  même  endroit 
des  ailes  supérieures. 

Femelle  plus  grande  (100»""),  plus  claire,  surtout  jusqu'à  la  coudée;  la 
teinte  noirâtre  du  milieu  du  bord  terminal  des  quatre  ailes  moins  mar- 
quée, plus  divisée.  Lignes  discoïdales  des  inférieures  presque  toutes  éclai- 
rées de  blanc-lilas. 

Cayennc.  Coll.  Feisth.    Brésil.  Coll.  Gn.  et  Saiinders. 

I    i536.     Letis  Ntcteis     Gn. 

75™'»  à  85'""'.    Les  deux  sexes  semblables. 

Ailes  proportionnellement  plus  courtes  que  chez  les  autres  Letis,  d'un 
brun-fauve ,  avec  un  fdct  subterminal ,  plutôt  onde  que  denté ,  brun , 
éclairé  de  fauve.  Ligne  coudée,  sinuée  et  dentée,  éclairée  postérieurement 
de  blanc-verdàtre  ouviolAtre,  et  suivie  d'une  large  bande  d'un  brun  foncé 
que  borde  la  subtcrminale,  encore  plus  foncée,  mais  vague,  maculaire  et 
Éclairée  extérieurement  de  fauve  clair.  Lignes  discoïdales  assez  peu  niar- 


EREBID/E.  1 5 1 

quécs,  ainsi  que  les  taches:  la  réniformc  en  D  allongé;  rorbiculairc  bien 
arrondie.  Dessous  des  inftîricurcs  d'un  brun-foncé  chatoyant  en  violet, 
avec  des  lignes  confuses  cl  quelques  taches  claires  derrière  la  sublerminale. 

M.  N.  Sans  indication  de  patrie.  Deux  individus  vieux  et  mal  conser- 
vés. 

Nota.  Le  Muséum  national  possède  une  espèce  voisine  et  fort  remarqua- 
ble, mais  que  je  n'ose  décrire  à  cause  de  l'état  de  vétusté  et  de  dégradation 
complète  dans  laquelle  elle  se  trouve.  Elle  est  d'un  brun-ochracé  clair, 
avec  toute  la  base  des  inférieures  cl  une  large  bande  commune  et  irrégu- 
lière sur  les  quatre  ailes,  d'un  noir  profond,  traversé  par  les  lignes  ordi« 
naircs  qui  y  laissent  des  traces  jaunûtres.  L'abdomen  est  du  même  noir. 
Le  dessous  des  ailes  inférieures  participe  ù'Atricolor  et  de  Nycteis. 

/  1537.     Letis  Fusa     Gn. 

Elle  a  le  port  et  la  taille  de  la  Nycteis;  mais  ses  couleurs  et  ses  dessins 
sont  bien  moins  tranchés,  plus  fondus. 

Ailes  d'un  brun-fauve  mordoré,  avec  la  ligne  coudée  commune,  brune, 
largement  éclairée,  de  chaque  côté,  d'écaillcs  d'un  blanc-grisâtre  ou  vio- 
lâtre,  ce  qui  la  fait  paraître  placée  au  milieu  d'une  sorte  de  bande  grise, 
qui  n'est  bien  décidée  qu'au  sommet  des  supérieures.  Après  cette  bande, 
le  fond  devient  comme  chatoyant,  puis  après,  d'un  ton  ardoisé-violâtre  ; 
mais  le  tout  est  fondu,  sans  lignes,  et  seulement  avec  deux  taches  vagues, 
brunes,  au  sommet'  des  supérieures.  Le  lilet  subterminal  comme  dans 
Nycteis.  Lignes  du  disque  à  peine  indiquées.  Taches  des  supérieures 
assez  distinctes.  Dessous  d'un  brun  glacé  de  violàtre  et  très-saupoudré 
d'atomes  gris,  hors  une  bande  terminale,  large  aux  inférieures,  et  quelques 
lignes  discoïdalcs,  ondées  et  dentées.  Point  cellulaire  très-petit.  Abdomen 
d'un  brun  uni,  sans  taches  noires. 

Ile  Saint-Thomas.    M.  N.    Une  seule  9 

J     i538.     Letis  Atricolor     Gn. 

80""»'.  Ailes  super,  à  peine  dentées~à^pêx' prolongé,  d'un  brun-noir 
foncé,  avec  les  deux  taches  ordinaires  en  forme  d'anneaux  noirs.  Plusieurs 
lignes  rapprochées  sur  le  disque  :  la  coudée  entourée,  à  la  côte,  de  quel- 
ques atomes  blanchâtres;  la  sublerminale  vague ,  noire,  interrompue  au 
sommet.  Ailes  infér.  un  peu  oblongues  dans  le  sens  de  l'abdomen  ,  d'un 
noir-brun  profond,  avec  un  reflet  d'un  bleu-violet  vif,  et  quelques  lignes 
absorbées,  en  partie,  par  l'intensité  du  fond  :  leur  dessous  ayant  une 
tache  un  peu  plus  claire  à  l'angle  externe.  Abdomen  très-conique,  très- 
velu  en  dessous,  garni  de  poils  dorsaux  en  dessus,  du  même  ion  et  avec 
le  même  reflet  que  les  ailes  infér.  Palpes  unicolores. 

Haïti.  Coll.  Gn.    Cayenne.  Coll.  Feislh. 


l52  ERBBID^. 

Palisol  de  Beauvois  figure  et  décrit  (pi.  23  fig.  3)  une  Noctuelle  qui 
paraît  très-voisine  de  celle-ci ,  et  qu'il  nomme  Unimaculaia  ;  mais  la 
nôtre  manque  précisément  de  cette  tache  dont  on  a  tiré  son  nom,  et  qui 
serait  orangée,  arrondie  et  située  en  deçà  de  la  cellule  des  ailes  inférieures. 
De  plus,  les  ailes  supérieures  auraient,  au  sommet  de  la  coudée,  une  ligne 
blanche,  qui  n'est  peut-être  que  l'exagération  du  groupe  d'atomes  que  je 
signale  dans  le  même  endroit. 

/  i53q.     Letis  Cortex     Gn. 

/         '^  ^^ ._, ^ 

gomm.  Ailes  à  dents  aiguës,  d'un  brun  de  bois  un  peu  varié  de  jaunâtre 
et  de  noirâtre,  avec  une  multitude  de  lignes  communes,  ondées  et  dentées  : 
supérieures  à  apex  prolongé,  avec  une  bande  large,  sinuée,  noire,  située 
derrière  la  coudée,  mais  ne  commençant  qu'à  la  2»  nervule  de  la  médiane. 
Taches  ordinaires  bien  marquées,  rapprochées,  linement  cerclées  de  noir: 
la  1'^^  ovale;  la  2<'  réniforme.  Ailes  infér.  avec  la  ligne  subterminale  conti- 
nue, sinuée  et  tout-à-fait  parallèle  au  bord.  Aucune  tache  blanche  ni  jaune- 
Dessous  d'un  gris  très-saupoudré  de  brun  ,  avec  toutes  les  lignes  biea 
marquées,  noires,  très-dentées  ;  les  inférieures  avec  quatre  lignes  discoï- 
dales,  rapprochées,  à  peine  éclairées;  la  dernière  très-noire,  mais  peu 
épaisse.  Abdomen  carmélite,  avec  des  taches  noires  dorsales,  divisées  au 
milieu  et  un  faisceau  de  poils  roussàtrcs  à  la  base. 


Beaucoup  plus  foncée  et  d'un  ton  plus  noir.  Dessous,  au  contraire,  d'un 
gris  plus  clair  et  presque  blanchâtre.  Des  atomes  d'un  gris-blanc  au  som~ 
met  de  la  coudée,  en  dessus. 

Nouvelle-Fribourg  (Brésil).    Coll.  Gn. 

On  distinguera  toujours  sûrement  cette  espèce ,  peu  caractérisée  d'ail- 
leurs, par  les  dents  des  ailes  inférieures,  dont  la  frange  est  très-longue  et 
forme  des  pointes  très-saillantes.  Elle  paraît  très-commune  à  la  Nouvelle- 
Fribourg,  d'où  nous  l'avons  reçue  eu  grande  quantité. 


C  :  1 540-     Letis  Buteo     Gu. 


gOœra.  Ailes  d'un  brun  de  bois  glacé  de  violet,  principalement  sur  la 
nervure  sous- costale  et  ses  ramifications,  avec  des  lignes  ondées  et  dentées; 
les  supérieures  peu  dentées,  à  apex  prolongé,  avec  une  bande  médiane  mal 
arrêtée,  d'un  blanc-ochracé ,  traversée  par  les  lignes  discoïdales.  Tache 
orbicuiaire  ovale  et  épaisse,  précédée  d'un  petit  signe  qui  la  touche;  réni- 
forme moyenne,  irrégulière,  traversée  par  un  trait  noir,  vague  et  longitu- 
dinal. Ailes  infér.  ayant  le  disque  traversé  par  deux  bandelettes  parallèles, 
blanchâtres,  régulièrement  dentées  ;  puis,  au-dessous,  par  une  ligne  noire 


erebid.ï;.  i53 

Semblable.  Subterminalc  vague,  mais  continue,  dentée  par  en  haut,  pres- 
que droite  par  en  bas.  Dessous  des  super,  avec  les  taches  ordinaires  irts- 
distinctes,  noires;  la  réniforme  ressemblant  à  ces  figures  du  croissant,  où 
le  nez  est  figuré.  Dessous  des  inférieures  noirâtre,  avec  les  bandes  blan- 
châtres, très-nettes.  Pattes  postérieures  ayant  les  jambes  garnies  de  poils 
ochracés.  Yeux  très-gros.  Thorax  marqué  de  deux  lignes  noires.  Abdo- 
men très-velu  en  dessous. 

La  femelle  (ou  du  moins  les  individus  que  je  considère  comme  tels)  a 
les  ailes  plus  arrondies,  d'un  ton  plus  uni ,  et  nullement  varié  de  blan- 
châtre. L'espace  médian  des  super,  est  seulement  un  peu  plus  clair,  ainsi 
que  les  lignes  des  inférieures.  Le  trait  qui  traverse  la  réniforme  est  par- 
fois absent.  Les  taches  ordinaires  sont  d'ailleurs  plus  petites  de  part  et 
d'autre.  En  dessous,  les  dessins  sont  bien  moins  marqués,  les  taches  et 
lunules  beaucoup  plus  petites,  les  lignes  discoïdales  des  inférieures  plus 
rapprochées,  moins  marquées,  et  moins  éclairées  de  blanchâtre. 

Brésil.    Coll.  Div. 


|i34i.     Letis  Xyua     Gn, 


95"»™.  Ailes  d'un  brun  de  bois  clair  :  supérieures  à  apex  prolongé, 
avec  les  deux  taches  moyennes  finement,  mais  nettement  cerclées  de  noir  ; 
i'orbiculaire  très-oblongue;  la  réniforme  presque  arrondie.  L'espace  mé- 
dian plus  clair,  avec  toutes  les  lignes  bien  distinctes,  mais  perdues  à  la  côte 
dans  une  nuance  foncée;  le  coude  de  la  coudée  peu  distinct.  Derrière 
celle-ci,  le  fond  d'un  brun  à  reflet  bronzé,  intense  au  bord  interne,  inter- 
rompu par  la  subterminale,  qui  est  largement  éclairée  et  presque  droite 
entre  les  2^  et  4«  nervules  de  la  médiane.  Ailes  infér.  aussi  chargées  de 
dessins  que  les  supérieures,  avec  les  deux  bandelettes  claires,  dentées» 
assez  visibles.  La  ligne  qui  fait  suite  à  la  coudée,  noire,  dentée  et  bien 
marquée  ;  la  subterminale  ombrée  supérieurement  de  ce  même  brun  ,  à 
reflet  bronzé, qui  occupe  aussi  une  partie  de  la  côte  des  supérieures,  et 
qui  est  partout  saupoudré  d'écaillés  claires.  Dessous  très-fortement  mar- 
qué. Toutes  les  lignes,  aux  quatre  ailes,  d'un  noir-violàtre,  alternant  avec 
du  blanc  sale.  Toutes  les  taches  bien  noires.  Lunule  cellulaire  des  infé- 
rieures très-grosse,  rhomboïdalc ,  cerclée  de  blanc.  Deux  lignes  noires 
bien  marquées  sur  le  thorax.  Taches  noires  des  incisions  de  l'abdomen  un 
peu  allongées  et  point  ou  à  poine  divisées. 

Femelle  plus  grande  (103"'"'),  plus  claire,  avec  les  nuances  bronzées 
peu  sensibles,  mais  les  atonies  blancs  bien  marqués,  et  les  lignes  en  gé- 
néral plus  clTacées.  Elle  paraît  appartenir,  au  premier  abord,  à  une  autre 
espèce;  mais,  en  examinant  les  dessins  un  à  un,  on  voit  qu'ils  sont  exac- 
tement les  mêmes.  La  tache  réniforme  est  en  forme  de  D. 

Mexique.    M.  N.    Coll.  Feislb.  et  Gn. 


1 54  EREBID^. 

A. 

Femellû  beaucoup  plus  petite  (78"'"'),  encore  plus  claire,  avec  les  lignes 
discoïtlales  presque  effacées,  ce  qui  la  fait  ressembler,  au  premier  abord, 
à  la  Ketiipa.  Ligne  subterniinale  des  supérieures  à  dents  moins  profondes 
Tache  orbiculaire  ovale ,  mais  un  peu  moins  allongée.  Bande  noire  sub- 
terminale du  dessous  des  infér.  plus  large. 

M.  N.    Serait-ce  la  femelle  d'une  espèce  séparée  î 

1542.  Letis  Kjetupa     Gn. 

Je  n'ai  vu  de  cette  Letis  que  deux  individus ,  dont  je  suppose  l'un 
femelle  de  l'autre  ;  mais ,  comme  je  puis  m'étre  trompé ,  je  les  décrirai 
tous  deux  en  détail. 

Mâle  85""".  Ailes  d'un  gris-brun  clair,  légèrement  glacé  de  violet , 
avec  le  disque  des  quatre  encore  plus  clair  et  d'un  gris-jaunâtre.  Les 
lignes  et  dessins  peu  marqués  ;  le  feston  subterminal  régulièrement 
denté  et  bien  parallèle  au  liseré  terminal  ;  enfin ,  la  ligne  terminale  mal 
découpée  en  taches  claires,  irrégulières.  Supérieures  prolongées  à  l'a- 
pex, avec  les  taches  assez  petites,  foncées  :  l'une  ovale,  l'autre  arrondie. 
Point  de  traits  noirs  subapicaux.  Lignes  discoïdales  i^as  plus  marquées 
sur  les  inférieures  que  sur  les  supérieures.  Dessous  des  inférieures  d'un 
blanc  sale,  avec  une  lunule  cellulaire  et  une  seule  ligne  discoïdale,  ondée, 
brunes,  et  le  bord  terminal  brun  fondu,  coupé  par  une  ligne  blanche  in- 
terrompue. Dessous  de  l'abdoujen  blanchâtre. 

Femelle  plus  petite,  contre  l'ordinaire  (75>'"")j  ce  qui  me  fait  un  peu 
douter  qu'elle  appartienne  bien  à  la  même  espèce.  Deux  traits  noirs  sub- 
apicaux bien  marqués.  Espace  médian  clair  des  supérieures  moins  oblong, 
avec  les  lignes  discoïdales  à  peine  marquées;  celui  des  inférieures,  au  con- 
traire, fortement  rembruni,  avec  les  deux  bandelettes  claires,  bien  décou- 
pées. Dessous  de  ces  mêmes  ailes  d'un  gris-brun,  avec  toutes  les  lignes 
visibles;  la  dernière  seule  bien  éclairée  de  blanc.  Dessous  de  l'abdomei» 
gris-brun,  avec  les  poils  de  l'anus  d'un  jaune-fauve, 

Brésil.    Coll.  Gn.  et  Lefebvre. 

Syrnia  Mineis ,  Hb.  Exot.  Schm.  que  je  n'ai  point  vue  en  nature,  se 
rapproche  un  peu  de  cette  femelle. 

1543.  Letis  Alauda     Gn. 

Elle  se  distingue  à  la  fois  des  autres  par  l'uniformité  de  ses  coulem's  et 
la  multiplicité  et  la  netteté  de  ses  lignes. 

90""".  Ailes  semblables,  d'un  gris  de  poussière-jaunâtre,  avec  toutes 
les  lignes  seulement  un  peu  plus  foncées,  mais  bien  marquées,  dentées-ful- 


U 


,  \^X    Vv  0-^- 


EREBID/E.  1 55 

gurécs,  un  peu  éclairées  daus  les  intervalles  :  la  coudée  un  peu  plus  foncée; 
le  feston  subterminal  deulé  régulièrement  et  bien  parallèle  au  liseré  termi- 
nal; la  subterminalc  presque  nulle,  indiquée  seulement  entre  les  nervure 
par  quelques  traces  sagittécs,  au  centre  desquelles  est  une  légère  llture 
sombre.  Taches  ordinaires  très-finement  cerclées  de  noir,  concolores,  en  o 
et  en  D.  Dessous  des  inférieures  d'un  blanc  sale  peu  chargé  d'écaillés, 
avec  un  trait  cellulaire  élroil.  Quatre  lignes  discoidales,  ondées,  parallèles, 
un  peu  écartées,  non  éclairées,  et  une  autre  subterniinale  beaucoup  plus 
épaisse  ,  surtout  à  la  côte ,  noires.  Thorax  presque  complètement  unico- 
lore. 

Femelle  un  peu  plus  grande  ,  à  ailes  à  peine  plus  arrondies,  et  bien 
semblable  au  mâle. 

Chili.    Coll.  Gn.  et  Feislh.    Brésil? 

^^  £T5j4L-J^SW5-ScOJPS_.-Gn. 

Mâle  85  à  OS™"".  Ailes  bien  dentées,  d'un  gris-roussâtre ,  glacées  de 
violet,  surtout  sur  les  nervures,  variées  de  jaune  d'ocre  et  de  gris-brun, 
avec  toutes  lignes  bien  marquées,  déniées  :  la  subterminale  plus  apparente, 
noirâtre,  submaculaire,  mais  bien  continue  sur  les  quatre  ailes,  naissant, 
aux  inférieures,  d'un  large  tache  costale  de  même  couleur.  Feston  subter- 
minal bien  parallèle  au  liseré  terminal,  et  régulièrement  denté.  Taches 
ordinaires  grandes,  surtout  l'orbiculaire.  Dessous  des  inférieures  d'un 
blanc-hyalin  irisé,  avec  une  large  bordure  noire  marquée  de  deux  taches 
blanches  entre  les  l^*^  et  2"^  nervulcs  de  la  costale  et  les  3'^  et  W  de  la  mé- 
diane, avec  une  ligne  discoïdalc  très-coudée,  noirâtre;  les  autres  mal 
écrites.  Supérieures  garnies,  sous  la  cellule,  d'un  faisceau  de  poils  d'un 
fauve-roux.  Abdomen  marcjuc,  en  dessus,  de  taches  noires,  divisées  par  lui 
trait  blanc.  Premier  article  des  palpes  varié  de  blanc  et  de  noir. 

Femelle  plus  grande  (110"""),  plus  bigarrée,  plus  saupoudrée,  avec 
tout  l'espace  discoïdal  blanc  ,  sur  lequel  les  lignes  se  délachenl  nette- 
ment. La  ligne  subterminale  moins  nette,  plus  maculaire;  le  dessous  plus 
varié  de  blanc  et  de  noir,  avec  les  lignes  plus  visibles.  Le  faisceau  de 
poils  fauves  absent, 

A. 

Mâle  plus  foncé,  plus  chaud,  très-varié  de  noir,  à  reflet  bleu.  La  tache 
réniforme,  une  grande  tache  au  milieu  du  bord  terminal  et  presque  tout 
le  disque  des  inférieures,  noirâtres. 

J'ai  beaucoup  d'individus  de  cette  Letis,  si  facile  à  reconnaître,  mais 
sans  pouvoir  dire  d'où  ils  m'ont  été  envoyés.  Une  seule  porte,  sur  l'éti- 
(pielte  :  Montevideo;  mais  je  ne  sais  si  cet  habitat  est  exclusif.  Elle  paraît 
varier  beaucoup,  soit  pour  la  taille,  soit  pour  l'intensité  des  couleurs. 


1 56  EREBIDiE. 

/1545.     Letis  Specularis     Hb. 

Hb.  Exot.  Schm. 

95mm.  Ailes  peu  dentées,  épaisses,  veloutées,  noirâtres,  avec  quelques 
atonies  blanchaires ,  et  une  large  tache  palmée,  discoîdale,  d'un  blanc 
transparent.  Supérieures  avec  les  deux  taches  ordinaires  grandes,  presque 
comblées  de  noir  ;  la  réniforme  en  D  ventru.  Dessous  d'un  noir  encore 
plus  pur  que  le  dessss  ;  les  supérieures  avec  la  tache  discoîdale  ,  une 
autre  entre  les  deux  ordinaires,  une  troisième  entre  les  3<^  et  W  nervulcs 
de  la  médiane,  et  un  comfliencement  de  bande  apicale,  blancs.  Inférieures 
avec  la  grande  tache  du  disque  non  palmée.  Bord  interne  des  super, 
abondamment  garni  de  poils  couchés,  d'un  gris-jaunâtre.  Spiritrompe 
d'un  jaune  clair. 

Femelle  à  peine  plus  arrondie,  plus  grise,  plus  pâle,  plus  saupoudrée; 
les  taches  blanches  du  dessous  plus  étendues. 

Cayenne.  Coll.  Gn.  Brésil.  Coll.  Div.  Amérique  Septentrionale. 
Coll.  Lefebvre. 


Gen.     SYRNIA     Hb 


Hb.  Verz. 


.-    Chenilles —   jintcnnes  assez  épaisses,  crénelées  de  cils  bien  visibles 

jusquà  iextréwilé.  Palpes  ascendants,  concolores,  le  2*  article  aplati,  velu- 
serré,  arqué,  ensiforme,  tronqué,  /e.  3<^  presque  aussi  long,  aplati,  mince,  mais 
assez  fort,  arqué  à  la  base,  sensiblement  spatule  au  sommet.  Trompe  moyenne. 
Thorax  aplati,  peu  carré,  assez  velu..  Abdomen  mince,  cylindrique,  renfle, 
crête  sur  les  premiers  anneaux,  mais  peu  velu,  terminé  en  pointe  obtuse  dans 
les  deux  sexes.  Pattes  lonques,  minces,  presque  glabres.  Ailes  larges,  dentées, 
squammeuseS'luisanles,  concolores,  à  dessins  bien  communs,  à  lignes  et  taches 
bien  distinctes. 

Ce  genre,  très-voisin  des  Lelis,  est  composé  d'espèces  en  majeure  partie 
très-semblables  et  difliciles  à  distinguer.  (Je  parle  de  celles  du  premier 
.SjToupe.)  Les  ailes  sont  généralement  plus  arrondies  que  celles  des  Letis  ; 
les  inférieures  sont  plus  profondément  dentées  cjuc  les  supérieures.  Toutes 
sont  traversées  par  une  multitude  de  lignes  plus  ou  moins  dislinoies.  On  y 
retrouve  entre  autres  le  feston  subterminal,  mais  qui  est  généralement  moins 
accusé  et  plus  parallèle  aux  dents  que  dans  les  Letis.  Toutes  les  Syrnia  du 
premier  groupe  sont  saupoudrées  plus  ou  moins  fortement,  suivant  les  es- 
pèces, d'écaillés  d'un  bleu  ou  d'un  violet  variable,  qui  modifie  compléie- 
ment  le  fond  de  la  couleur,  lequel  est  d'un  brun-noir. 

Les  Syvnia  sont  américaines. 


EREBIDiC.  iSy 


rrr. 


/i546. 


GROUPE   I. 

Syrnia  Ipuianassa     Cr 


/ 

Cr,i#  A  —  Fab.  5  —  Eue.  ft. 

IIO'""".  Ailes  d'un  brun-violet  foncé,  soniécs  çà  cl  là  d'écaillés  d'un  bleu 
de  ciel,  avec  une  ligne  commune,  discoïdale,  l)ien  écrite,  d'un  rou^e-ferru- 
gineux,  atteignant  tous  les  bords,  cl  régulièrement  composée  de  dents 
larges,  arrondies,  et  toutes  ù  peu  près  semblables.  Des  deux  côtés  de  cette 
ligne  ,  mais  surtout  en  dessus,  sont  des  groupes  d'atomes  d'un  bleu  de 
ciel  luisant,  formant  des  lunules  géminées.  Feston  subterminal  brun,  bien 
denté  et  parallèle  au  liseré  terminal.  Ailes  super,  ayant  les  deux  taches 
ordinaires  tris-marquées,  grandes,  à  iris  ferrugineux  :  la  première  rliom- 
boïdale,  entièrement  noire,  et  contiguë  à  la  ligne  extrabasilaire,  qui  est 
épaisse  et  d'un  ferrugineux  terne;  la  seconde  ovale,  à  bords  noirs  et 
centre  roussâlre  sali.  Ailes  infér.  â  dents  assez  aiguës.  Dessous  d'un  brun 
de  terre  d'ombre  uni,  avec  une  lunule  sagiltéc  aux  supérieures,  rhom- 
boïdale  aux  inférieures.  Une  ligne  médiane  sombre  et  une  série  subtermi- 
nale de  taches  d'un  blanc-jaunâtre.  Extrémité  des  dents  de  la  même  cou- 
leur. Antennes  épaisses,  à  cils  forts. 

Cayenne,  Surinam.    Coll.  Feislh. 

y\\  1 547-     Syrnia  IIypnois     Hb. 

Kb.  Exot.  Schm. 

90mm_  Ailes  d'un  brun-noir ,  presque  entièrement  recouvertes  d'é- 
cailles  d'un  violet-ardoisé  clair,  avec  des  lignes  ferrugineuses  peu  nettes, 
en  partie  absorbées  par  le  fond,  rendues  lie  de  vin  par  la  teinte  ardoisée 
qui  les  recouvre,  et  pas  plus  distinctes  l'une  que  l'autre  :  la  coudée  mal 
arrondie,  partant,  à  la  côte  des  super.,  d'une  tache  blanche  et  composée  de 
dents  irréguliéres,  aiguës,  traversées  par  un  filet  noir;  régulière,  à  dents 
arrondies,  liserée  des  deux  côtés,  et  marquée  d'un  petit  point  bkinc  sur 
chaque  nervure,  aux  inférieures;  la  subtcrminale  commune,  irrégulière, 
maculaire,  commençant  par  deux  taches  blanches  à  la  côte  des  inférieures, 
qui  est  blanche  elle-même.  Ailes  super,  ayant,  en  outre,  la  ligne  extraba- 
silaire visible,  traversant  la  tache  orbiculaire,  qui  est  arrondie,  noire,  à 
centre  ardoisé  et  iris  roux.  Rénifornie  oblonguc,  à  iris  roux,  marqué  de 
blanc  inférienrenient.  Quelques  traits  blancs  à  la  côte.  Une  bande  vague 
d'un  bleu  clair,  allant  de  la  base  à  l'apex.  Inférieures  fortement  glacées 
de  bleu  vif  sur  le  disque,  avec  quelques  lignes  blanchâtres.  Feston  subter- 
minal noir,  éclairé  inférieuremeut,  plus  droit  que  les  dents,  qui  sont  ai- 


l5S  KRIiBID^. 

guës,  à  frange  large,  et  marquées,  à  leur  extrémité  (avant  la  frange),  d'un 
petit  point  blanc.  Dessous  d'un  blanc-orhracé ,  saupoudré  de  brun,  avec 
des  lignes  brunes  discoïdalcs.  Supérieures  avec  les  deux  taches  puncti- 
lormcs,  noires,  et  une  bande  subterniinalc claire,  large  et  continue,  près 
(lu  bord  interne  ,  et  composée  de  taches  écartées  vers  le  sommet.  Infé- 
rieures avec  l'espace  suhterminal  brun ,  coupé  de  deux  taches^ftres  à 
chaque  extrémité. 

Femelle  plus  grande  (100'""') ,  à  dessins  plus  confus.  Supérieures  sans 
bande  bleue  longitudinale,  avec  la  tache  blanche  costale  plus  grande. 

Brésil,  Colombie.    Coll.  Div. 

Certains  individus  ont  un  reflet  bleu  plus  marqué  et  plus  brillant. 

\    i548.     Syrnia  Doliaris     Ga.  j 

70'"'".  Ailes  d'un  brun-rouge,  semées  çà  et  là  d'atomes  d'un  bleu  clair, 
surtout  sur  les  nervures,  avec  beaucoup  de  lignes  communes,  très-fines, 
noires ,  ondées  et  dentelées.  Supérieures  ayant  la  coudée  suivie  d'une 
sorte  de  bande  irrégulière,  brune,  poudrée  de  bleu,  plus  large  à  la  côte 
et  au  bord  interne,  interrompue  vis-à-vis  de  la  cellule.  Inférieures  mar- 
quées aussi  de  cette  bande  plus  régulière  ,  mais  moins  distincte.  Taches 
ordinaires  confondues  avec  les  autres  dessins.  Un  trait  blanc  costal  très- 
mince  a  la  naissance  de  la  coudée.  Dessous  très-caractérisé.  Super,  d'un 
blanc-ochracé  jusqu'à  moitié,  puis  d'un  brun  clair;  le  blanc  marqué  de 
deux  taches  cellulaires,  et  d'une  ligne  transverse  presque  droite,  brunes; 
le  brun  d'une  bande  ochracée  expirant  à  la  cellule.  Inférieures  d'un  blanc- 
ochracé,  avec  un  point  cellulaire  et  trois  bandes  brunes,  dont  l'extérieure 
arrondie  d'abord,  puis  brusquement  coudée  deux  fois,  et  l'intermédiaire 
visible  seulement  au  milieu.  Bord  terminal  largement  brun,  avec  de  petits 
traits  subterminaux  fins,  et  une  bande,  ochracés;  la  dernière  largement 
interrompue  au  milieu. 

Un  seul  mâle,  dont  j'ignore  la  patrie.    Coll.  Gn. 


Qtï 


GROUPE  II. 
49-     Syrnia  Letiformis     Gh. 


80mm,  Ailes  arrondies,  peu  profondément  dentées,  d'un  brun  de  terre 
d'ombre  glacé  de  violàtre  clair,  nuancées  de  jaunâtre  ochracé,  avec  des 
lignes  communes,  dentées,  brunes  :  la  coudée  plus  distincte,  régulièrement 
dentée,  éclairée  de  jaune  ochracé  clair,  surtout  aux  supérieures,  où  cette 
couleur  forme  bande.  Taches  ordinaires  cerclées  de  noir  :  la  première 
un  peu  ovale;  la  seconde  en  D  allongé,  suivie  d'une  ligne  géminée  très- 
brisée  dans  la  cellule,  ondulée  et  plus  distincte  au-dessous.  Une  tache 
claire  à  la  naissance  de  la  coudée.  Dessous  d'un  gris-jaunâtre,  ochracé, 


liREBIDvE,  1 59 

avec  beaucoup  de  lignes  brunes  :  celles  des  inférieures  entières,  ondées, 
sinuécs,  éclairées  extérieurement ,  surtout  la  dernière.  Bord  de  ces  nicmcs 
ailes  brun,  avec  des  traits  lins,  sublcrminaux,  et  trois  taches  claires  entre 
les  1"^  et  S"  nervules  de  la  costale ,  et  les  3"  et  û"^  de  la  médiane.  Abdo- 
men marqué  ,  aux  incisions ,  do  lâches  dorsales  brunes,  peu  distincles, 
séparées  par  un  trait  blanc. 

Cayenne.    Coll.  FeislL. 

Cette  espèce,  assez  difficile  à  décrire,  a,  pour  les  dessins,  une  grande 
affinité  avec  les  Lotis,  et  pour  la  forme,  au  contraire,  une  certaine  res- 
semblance avec  les  Brvj'as;  mais  ses  caractères  sont  bien  complètement 
ceux  du  genre  Syrnia. 

Gen.     LATEBRARIA     Gn. 

Chenilles —   Antennes  longues,  nullement  renflées,  garnies  de  cils  fins, 

plus  ou  moins  ilislincts  dans  les  deux  sexes.  Palpes  ascendants-verticaux,  très- 
comprimés,  le  2'  article  ensiforme,  le  3^  presque  aussi  Long,  mince,  linéaire, 
arque,  aplati,  nullement  spalulè.  Thorax  peu  robuste.  Abdomen  long,  assez 
grêle,  cylindrique,  velu  sur  les  premiers  anneaux,  terminé  en  pointe  obtuse 
dans  les  deux  sexes.  Pattes  triis-longues,  presque  glabres,  à  épines  fortes .  Ailes 
larqes,  dentées,  arrondies,  néhulense^,  à  lignes  bien  distinctes,  mais  à  taches 
confondues. 

La  forme  des  palpes  suffirait  pour  faire  distinguer  ce  genre  de  tousses 
voisins.  Il  se  compose  jusqu'ici  de  deux  espèces  assez  éloignées  l'une  de 
l'autre,  et  formant  deux  groupes  distincts.  La  première  parait,  au  premier 
abord,  avoisiuer  nos  Amphipyrides  européenne»;  la  seconde,  qui  formera 
peut-être  par  la  suite  un  genre  séparé,  rappelle,  au  contraire,  quelques  es- 
pèces de  la  famille  des  Ommatophorides.  Elle  diffère  principalement  de 
la  première  par  ses  antennes  épaisses  et  dont  les  cils  sont  nombreux  et 
visibles,  même  à  l'œil  nu,  tandis  que  celles  de  VAviphipyroidcs  sont  trés- 
raincesel  presque  complètement  filiformes. 

oT-i2£2.*     Latebuauia   Amphipyroides     Gn. 

SO  à  90"'".  Ailes  très-dentées,  d'un  brun  de  terre  d'ombre,  avec 
un  léger  reQct  violàtre  dans  les  individus  bien  frais.  Une  forte  ligne 
dentée,  noire,  médiane,  commune,  et  une  autre  très-vague  :  subterminale 
claire,  légèrement  ombrée  des  deux  cOlés,  mais  surtout  près  de  l'apex  des 
supérieures  et  de  la  côte  des  inférieures.  Une  série  subterminale  de  lunules 
bien  isolées  et  éclairées  dans  les  individus  bien  marqués.  Sur  le  disque, 
jilusicurs  lignes  moins  distinctes.  Un  grand  anneau  brun  à  U  base  de  la 
3''  bifurcation  de  la  nervure  médiane  des  supérieures.  Ligne  coudée  em- 
pâtée de  noir  vis-à-vis  de  la  cellule  et  au-dessus  de  la  nervure  sous-mé- 


l6o  EREBIDiE. 

diane.  Dessous  d'un  gris-jaunâtre,  avec  la  ligne  médiane  très-épaisse,  mais 
non  dentée,  brune,  puis  un  espace  plus  clair,  puis  une  large  bande  vague 
foncée. 

Brésil,  Colombie.     Coll.  Div.    Commune. 

Un  individu  femelle  plus  petit ,  plus  foncé  ,  ayant  un  groupe  d'atomes 
blanchâtres  à  la  place  de  la  tache  réniforme ,  offre ,  en  dessous,  un  reflet 
violet  très-vif. 

Cuba.    Coll.  Feisth. 

JjATEmiARlA   JaNTHINULA       Gn. 

65"»"».  Ailes  d'un  brun-noir  très-glacé  de  violet  foncé,  avec  une 
grande  quantité  de  lignes  et  bandes  transverses,  ondées  et  dentées,  noires. 
L'extrabasilaire  interrompue  et  alignée  avec  la  tache  orbiculaire  ,  qui 
forme  un  gros  point  ovale,  plein.  Derrière  la  réniforme,  qui  est  peu  visible, 
vient  une  bande  serpentante  de  la  couleur  du  fond ,  entre  deux  bandes 
noires,  puis  la  coudée  plus  fine,  dentée;  puis  enfin,  la  subterminale  épaisse, 
maculaire,  marquée,  au  sommet ,  de  deux  ou  trois  clievrons  jaunâtres, 
déliés.  Ces  lignes,  pour  ainsi  dire,  répétées  sur  les  ailes  infér.  Une  série 
de  lunules  sublerminales  sagittées,  contiguës,  et  un  liseré  terminal,  paral- 
lèle. Dessous  brun,  à  reflet  violet,  avec  une  série  sublerminale  de  taches 
inégales,  d'un  blanc-jaunâtre.  Second  article  des  palpes  divisé,  au  milieu, 
par  une  ligne  noire.  Antennes  fortes  et  bien  crénelées  dans  les  deux 
sexes. 

Cayenne,  Para.    Coll.  Gn.  et  Feisth.    Rare  jusqu'ici. 


Gen.     ANISONEURA. 

Chenilles  —  Antennes  épaisses  et  crénelées  dans  les  q",  sétacées  dans 

ies  Ç.  Palpes  ascendants-oblic/ues,  le  2^  article  velu-serré ,  assez  épais,  le  3* 
moitié  moins  lonij,  linéaire,  aplati.  Thorax  subcarré.  Trompe  forte,  mais 
courte.  Pattes  fortes,  à  épines  longues  et  robustes  ;  les  antérieures  offrant  à  la 
naissance  du  tarse  une  cavité  fermée  par  des  poils  courts.  Abdomen  épais,  suh- 
conique,  lisse,  terminé  dans  les  deux  sexes  par  un  bouquet  de  poils  obtus.  Ailes 
épaisses,  snuanimeuses,oblongues ,  dentées,  à  dessins  obliques.  Nervure  mé- 
diane des  inférieures  se  ramifiant  très-près  de  la  base,  ce  qui  réduit  beaucoup 
la  longueur  de  la  cellule.  Espaces  internervuraux  de  la  médiane  moins  garnis 
d'écaillés  que  le  reste  de  l'aile.  Acruurc  interne  des  ailes  supérieures  très-nette, 
et  rejoignant  la  sous-médiane  à  la  hauteur  du  coude. 

Ce  genre,  assez  voisin  des  Letis,  s'en  distingue,  ainsi  que  des  genres  sui- 
vants, p'ir  les  caractères  que  je  signale ,  et  surtout  par  la  nervulation  des 
ailes  inférieures,  qui  est  fort  remarquable.  Les  ncrvules  do  la  médiane 


EREBID^.  l6l 

viennent  s'insérer loul  près  de  la  base,  cl  la  lunule  qui  recouvre  la  disco- 
ccUulairc  se  trouve  ainsi  beaucoup  moins  rapprochée  du  disque  que  chez 
les  autres  Ércbides.  Une  autre  sini^'ularilé  se  produit  dans  ce  fenre,  d'ail- 
leurs Ircs-hoinogène ,  c'est  la  différence  de  la  disposition  delà  costale  chez 
les  deux  espèces  qui  le  composent,  et  même  dans  les  deux  sexes  d'une 
même  espèce.  Chez  le  mâle  de  la  Salebrosa,  la  première  nervule  se  bifurque 
à  l'insertion  même  de  la  disco-cellulaire ,  et  ses  rameaux  s'écartent  im- 
médiatement ,  en  se  regardant  par  leur  concavité.  Dans  le  mâle  de  VHypo- 
ciana,  au  contraire,  la  nervule  fléchit  seulement  un  peu  vis-à-vis  de  la 
discocellulaire,  mais  elle  ne  se  bifurque  que  beaucoup  plus  bas,  et  ses  ra- 
meaux restent  rapprochés  et  presque  parallèles.  Enfin ,  la  femelle  de  la 
même  espèce  se  rapproche ,  pour  l'insertion  des  nervules,  du  mâle  de  la 
Salebrosa,  mais  leur  direction  redevient  normale. 

•l'ai  signalé  dans  les  caraciércs  du  genre  Anisoneura ,  une  autre  ano- 
malie des  plus  curieuses,  c'est  la  différence  qu'on  remarque  sous  les  ailes 
inférieures  du  mâle  entre  les  écailles  qui  garnissent  les  parties  contigucs 
aux  nervules,  et  celles  qui  tapissent  les  espaces  internervuraux.  Ces  der- 
nières sont  rares,  fines,  lisses,  soyeuses,  décolorées,  et  il  est  évident  que 
l'insecte  vivant  doit  tenir  ces  parties  ployées  et  soustraites  à  l'influence 
de  la  lumière.  Mais  la  femelle  rentre  dans  les  conditions  ordinaires. 

Les  espèces  du  genre  Anisoneura,  observées  jusqu'ici,  habitent  l'Inde, 
et  sont  peu  répandues  dans  les  collections.  Elles  présentent  encore, 
quant  aux  dessins,  une  affinité  marquée  avec  les  Letis;  mais  ceux-ci  su- 
bissent pourtant  des  modifications  que  mes  descriptions  feront  connaître  à 
chaque  article.  IJii  caractère  commun,  quoique  bien  peu  important,  c'est 
que  le  premier  article  du  tarse,  qui  est  de  couleur  foncée,  est  marqué  en 
dessus  et  au  milieu  d'un  très-petit  point  blanc.  On  l'observe  du  reste  dans 
une  certaine  quantité  d'autres  Noctuelles. 

i5o2.     Anisoneura  Salebrosa     Gu. 

62""".  Ailes  oblongues,  dentées  peu  profondément ,  d'un  brun-noi- 
râtre, nuancées,  par  places,  de  violàtre  luisant  et  comme  nacré  à  certains 
jours ,  avec  des  lignes  obliques ,  communes  ,  dentées-fulgurées  ,  d'un 
ochracé-roussàtre  bordé  de  noir;  celle  qui  précède  le  filet  terminal,  noire  et 
fortement  en  zigzag.  Supérieures  dépourvues  des  deux  taches  ordinaires. 
La  ligne  extrabasilaire  très-brisée  et  irrégulière  :  la  coudée  dentée,  arron- 
die, la  subtcrminalc  vague  et  peu  marquée.  Inférieures  ayant,  au  con- 
traire ,  cette  dernière  ligne  bien  sensible  ,  quoique  mal  écrite  ,  presque 
droite.  Un  petit  point  d'un  blanc-jauuàlre  dans  la  cellule  de  chaque  aile. 
Dessous  des  quatre  d'un  cendré-blanchâtre,  avec  des  lignes  ondées,  noi- 
râtres, dont  la  dernière  éclairée  de  blanc  ,  interrompues  sur  les  espaces 
internervuraux,  qui  sont  d'un  gris  soyeux  et  luisant. 

Silhet.    Coll.  Gn.  et  Saunders. 

Je  ne  connais  pas  la  femelle. 


102  EREBIDiE. 

i553.     Anisoneura  IIypoctana     Gn, 

Celte  belle  Noctuelle  rappelle,  pour  les  couleurs  et  les  dessins,  notre 
Gcometra  Ni/cteineraria. 

Mâle  100"'°^  Ailes  assez  dentées,  surtout  les  inférieures,  dont  la  '2^ 
dent  anale  est  plus  saillante  que  les  autres;  d'un  gris-rougeâtre,  saupou- 
dré et  mêlé  de  noirâtre:  supérieures  avec  la  côte  plus  claire,  marquée  de 
trois  litures  noires,  et  une  partie  du  bord  terminal ,  ainsi  qu'une  sorte  de 
bande  large  qui  va  de  la  cellule  à  l'apex,  d'un  gris-vcrdâtre  foncé.  Ligne 
extrabasiiaire  noire,  très-marquée  inféricurement,  irrégulière.  Feston  sub- 
terminal noir,  en  dents  de  scie.  Au  bout  et  au-dessous  de  la  cellule,  sont 
deux  groupes  de  grandes  écailles  noires  et  d'un  jaune  clair.  Ailes  infér. 
avec  le  bord  terminal  d'un  gris-verdâtre  foncé;  le  feston  subterminal  très- 
peu  denté  et  surmonté  d'une  ligne  géminée,  noire  et  roussâtre,  qui  lui  est 
parallèle.  Dessous  des  inférieures  noirâtre,  à  reflet  d'un  bleu-violet,  avec 
le  disque  blanc,  traversé  par  deux  bandes  discoïdalcs,  noires,  dentées,  et 
la  ligne  subterminale  blanche.  Apex  des  ailes  super,  ochracé.  Thorax  gris, 
à  collier  brun.  Pattes  antérieures  très-velues. 

Femelle  plus  grande  (1 20"'"'),  d'un  Ion  plus  clair  et  carné,  avec  les  lignes 
plus  distinctes.  Une  large  bande  subtenuinale  carnée,  découpée  supérieu- 
rement par  la  ligne  discoïdale,  dentée,  qui  est  bien  nette  aux  ailes  infé- 
rieures. Dessous  des  mêmes  ailes  à  bandes  plus  marquées  :  les  deux  dis- 
coïdales  séparées  par  une  troisième  un  peu  macuiaire.  Dents  des  ailes 
infér.  toutes  égales, 

Silhet.    Coll.  Div. 

ï55/f.     Anisoneura  Zeuzeroides     Gu. 

115""".  Ailes  d'un  brun  très-foncé,  chatoyant  en  violet ,  avec  trois 
lignes  communes,  obliques,  ondées  et  dentées,  noires,  éclairées  de  fauve 
obscur  :  la  première  (extrabasiiaire  )  coudée  sous  la  cellule  ;  les  deux 
autres  courbes  et  parallèles,  et  un  double  filet  subterminal ,  noir,  un  peu 
interrompu,  éclairé  aussi  de  fauve.  Supérieures  très-oblongues,  presque 
entières ,  avec  la  tache  réniforme  cernée  de  fauve  et  traversée  par  une 
ombre  médiane  légère;  inférieures  ayant  deux  sinus  très-profonds  ,  après 
la  4«  nervule  et  après  la  sous-médiane  et  ayant  les  dessins  largement  in- 
terrompus dans  les  espaces  internervuraux,  qui  sont  fortement  plissés. 
Dessous  brun,  vivement  glacé  de  violet,  sans  dessins,  et  ayant  les  mêmes 
espaces  d'un  gris-brun  mat  et  clair. 

Deux  mâles  du  M.  N.,  dont  on  ignore  la  patrie. 

Cette  grande  et  belle  espèce,  dont  la  femelle  doit  être  gigantesque,  si 
nous  en  jugeons  par  ses  congénères,  a  une  ressemblance  vague  avec  cer- 
taines Hépialides  exotiques. 


EREBIDJE,  l63 


Gen.      THYSANIA      Daim. 

Daim.  =  Sijrnia  Hb.  =  ErcLus  Lalr. 

Chenilles —  Antennes  rapprochées,  lomjucs,   minces,  à  peine  pube.t- 

cenles  dans  les  cf  >  «  ^'^  isolés  cl  à  peine  perceptibles  dans  les  Ç .  Palpes  ascen- 
(tunts,  écartés  au  sommet,  à  2"  article  subtile,  lissé,  à  tranche  veloutée,  le  3'^  li- 
néaire, aplati,  spatule^  tronqué  au  sommet.  Trompe\lon(/ue  et  robuste.  Corps 
robuste  :  le  thora.v  court,  globuleux,  lissé,  à  plérytjodes  subrectanyulaires,  un 
peu  relevées,  à  collier  :6nc  ;  l'abdomen  renflé,  cylindrico-conique,  terminé  en 
pointe  dans  les  deux  sexes.  Poitrine  velue.  Pattes  robustes,  mais  peu  velues,  à 
jambes  mutitiues,  à  tarses  garnis  de  trois  rangs  d'épines.  Ailes  larges,  profon- 
dément dentées,  concolores  et  à  dessins  communs,  à  lignes  distinctes  et  nom- 
breuses, à  dessins  très-marqués  en  dessous. 

Ce  genre  a  été  fonde  par  Dalinan,  mais  je  n'ai  pu  savoir  dans  quel  ou- 
vrage. Il  contient  seulement  deux  ei^pcces,  dont  l'une  est  fort  anciennement 
connue,  et  a  attiré  l'allenlion  de  tous  les  curieux  par  sa  taille  vraiment  gi- 
gantesque; aussi  la  voit-on  ligurcr  dans  tous  les  cabinets  où  on  ramasse  des 
échantillons  d'histoire  naturelle  sans  s'attacher  à  un  embranchement  ni 
inéme  à  un  régne  particulier. 

Ses  premiers  états  sont  peut-être  connus  de  quelques  entomologistes,  mais 
par  tradition  seulement  et  sans  avoir  été  publiés  nulle  part  à  ma  connais- 
sance. 11  est  vrai  que  M'  '<^  de  Mérian  ligure  sur  la  même  planche  que  i'A- 
ijrippina,  une  chenille  qu'elle  affirme  positivement  dans  son  texte  lui  avoir 
donné  le  papillon,  mais  celte  chenille  est  munie  d'une  corne  sur  le  11*=  an- 
neau et  appartient  certainement  à  un  Sphingide,  peut-être  au  Sph.  As- 
drubal.  Comment  M"*  de  Mérian  aura-t-elle  pu  commettre  une  pareille 
erreur?  Cela  est  diflicile  à  expliquer  pour  des  chenilles  d'aussi  grande 
taille,  qui  ne  peuvent  se  glisser,  sans  cju'on  y  fasse  attention,  parmi  la  nour- 
riture qu'on  leur  fournit,  cause  de  bien  des  erreurs  en  Lépidoptcrologie  l' 
est  donc  encore  possible  que  la  ligure  précitée  représente  réellement  la  che- 
nille de  VAgrippina,  à  laquelle  l'auteur  aurait  ajouté  une  corne,  par  forme 
d'embellissement.  Au  reste,  c'est  ce  qu'il  est  bien  facile  aux  entomologistes 
américains  d'éclaircir.  En  attendant,  je  ne  puis  faire  l'histoire  de  cette  es- 
pèce sur  des  données  aussi  incertaines. 


fi555.     Thysania  Zenobia     Cr, 

Cr.  115  AB  —  Fab.  1  —  Enc.  1. 

UO""'".  Ailes  profondément  dentées,  mêlées  de  cendré-blanchâtre,  de 
carné,  de  brun-noisette  et  de  gris-verdûtre,  avec  beaucoup  de  lignes  noi- 
res, fines,  dentées  et  ondulées  :  celle  du  bord  terminal  en  zigzags  profonds 


I  G4  erebid^. 

et  irréguliers;  la  subterminale  visible  seulement  dans  sa  moitié  inférieure, 
et  rejoignant  la  terminale  à  la  2»  nervule  inférieure.  Une  ligne  analogue 
aux  ailes  inférieures  :  celles-ci  présentant,  sur  leur  disque,  trois  lignes  de 
plus  en  plus  lulgurées,  à  mesure  qu'elles  se  rapprochent  du  bord  abdo- 
minal. Taches  ordinaires  de  forme  normale,  détachées  en  gris  blanc  sur  un 
fond  noisette.  Dessous  d'un  rouge-carné,  avec  les  taches  ordinaires  et  des 
lignes  noires,  plus  nombreuses  et  plus  distinctes  aux  inférieures.  — 
9  semblable. 

Brésil,  Guyane,    Coll.  Div. 

A. 
Drur.  III  pi.  39. 

Je  n'ai  point  vu  d'individus  se  rapportant  à  cette  ligure  ,  et  je  la  regar- 
derais connue  fautive  si  le  texte  ne  lui  correspondait  complètement. 

Elle  diflérerait  du  type  par  une  teinte  plus  grise,  plus  unie  et  par  ane 
ligne  noire,  irrégulière,  longitudinale  ,  qui  irait  de  la  base  de  l'aile  à 
l'apex,  et  traverserait  ainsi  les  taches  ordinaires. 

Jamaïque. 

La  Zenobia  n'est  pas  moins  répandue  dans  les  collections  que  VAgrip- 
pina  :  elle  varie  beaucoup  pour  la  taille. 


r 


i556.     Thysania  Agrippina     Cr. 


Cram.  87  A  et  88  A  —  Merian.  I  pi.  20  —  Seba  IV  pi.  39  et  57  ^  Stria: 
Fab.  3?  — Enc.  2. 

Il  a  été  fait,  pour  cette  espèce,  la  plus  étrange  confusion  qui  se  puisse 
voir.  Linné  a  décrit  dans  son  Systema  naturœ,  n"  82,  puis,  plus  tard,  dans 
le  Mus.  Ltid.  Ulr.  re(j.,  n"  12,  une  grande  espèce  de  Cossus^  sous  le  nom 
de  Slrix.  Clerck  l'a  figurée  pi.  51  f.  1,  sur  l'individu  même  qui  a  servi  à 
la  description  de  Linné,  et  avec  une  perfection  qui  ne  laisse  rien  à  dési- 
rer. Il  n'y  avait  donc,  à  ce  sujet,  aucune  confusion  supposable.  Linné 
avait,  il  est  vrai  ,  rangé  cette  espèce  dans  ses  Noctua  ;  mais  il  y  a  mis 
aussi  la  Zeuz.  /EscuJi,  et  toutes  les  Hépiales.  C'est  aussi  pour  cette  rai- 
son qu'il  dit,  en  parlant  de  son  Scria:  :  Maxima  omnium  Noctuarum  nota' 
rum.  La  seule  cause  d'erreur  proviendrait  donc  de  ce  qu'il  a  cité  à  la 
synonymie,  la  figure  de  Mérian  ,  qui  représente  bien  V Agrippina ;  toute- 
fois, il  a  corrigé  ce  que  cette  citation  avait  de  hasardé,  en  disant,  dans  son 
Mvs.  Lud.   Ulr.  :  Sed  nec  alus  denlatas,  iiec  linguam.  observa. 

Tout  cela  n'a  pas  empêché  Fabricius,  Ollivier  et  Hubuer  de  retrouver 
Y  Agrippina  dans  le  Strix  de  Linné,  et  ce  dernier  nom  est  même  généra- 
lement adopté  aujourd'hui  pour  désigner  celte  grande  Noctuelle  :  on  voit 
sur  quel  fondement,  et  s'il  n'est  pas  indispensable  de  revenir  au  nom  que 
lui  a  imposé  Cramer  le  premier,  puisque  les  deux  anciens  auteurs  qui 
l'ont  figurée  avant  lui ,  ne  lui  en  avaient  pas  donné  de  scientifique. 


erebid;e.  i65 

200""".  Ailes  largement  dentées,  d'un  blanc-jaunâtre,  avec  une  mul- 
titude de  lignes  trausvcrses,  communes^  ondées  et  dentées,  noirâtres, 
dont  les  plus  apparentes  sont  :  une  ligne  fortement  dentée  en  zigzags 
arrondis,  surtout  au  sommet  des  supérieures;  une  autre  un  peu  moins 
dentée,  longeant  le  bord  terminal;  une  autre  (la  coudée)  double,  en 
zigzags  aigus,  visible  surtout  par  en  haut;  et  enfin,  l'extrabasilaire  triple 
et  visible  surtout  en  bas.  Les  ailes  infér.  ont  toutes  ces  lignes  encore 
plus  distinctes,  parallèles,  rapprochées,  confondues,  et  on  en  compte 
distinctement  dix  sur  toute  l'aile.  Taches  ordinaires  très-visibles,  rappro- 
chées :  l'orbicuiaireen  anneau;  la  réniforme  très-grosse,  irrégulière,  rem- 
plie de  noirâtre.  Dessous  des  quatre  ailes  d'un  noir-violet ,  avec  des 
séries  de  taches  blanches,  dont  les  terminales  forment  des  spatules  qui 
alternent  avec  d'autres  spatules  noires,  découpant  les  dents  encore  plus 
profondément.  Les  deux  taches  des  supérieures ,  noires ,  sur  un  fond 
blanc ,  ainsi  qu'une  lunule  sur  les  inférieures.  Abdomen  blanc ,  zôné  de 
noir,  avec  l'extrémité  anale  fauve.  —  9  semblable. 

Cayenne,  Surinam.    Coll.  Div, 

A. 

Strix  Ub.  Ex.  Schm.  M  1,2. 

D'un  blanc  moins  jaunâtre ,  plus  gris.  Toutes  les  lignes  moins  nettes  et 
plus  empâtées  d'atomes  noirâtres.  Ligne  en  zigzag  du  bord  terminal 
unique,  et  n'étant  suivie  d'aucune  autre,  au  moins  bien  distincte. 

Brésil.    Coll.  Div. 

Ces  deux  types  sont  assez  séparés  et  assez  constants.  Il  se  pourrait  qu'ils 
provinssent  de  chenilles  diflérentes.  Jusqu'à  ce  que  je  sois  éclairé  à  ce 
sujet,  je  n'ose  en  faire  deux  espèces. 


Gen.     CYCLOPIS     nb. 

iîb.  Verz. 

Chenilles ?  ^  Antennes  et  palpes  comme  clans  tes  heiis.  Thorax  largs, 

peu,  convexe,  garni  de  -poils  fins,  nnicolore  eC  sans  aucune  ligne  transverse, 
soit  sur  le  collier,  soit  au-dessous.  Abdomen  court,  renflé,  presque  sans  poils, 
terminé  brusquement  en  pointe  aiguë.  Ailes  larges,  lisses,  un  peu  luisantes,  à 
écailles  f  nés,  à  taches  ordinaires  très-marqxtées,  offrant  plus  ou  moins  d'espa- 
ces vitrés  :  les  supérieures  presque  entières,  très-aiguës  à  l'apex,  jamais  arron- 
dies au  bord  terminal;  les  inférieures  anguleuses.  Frein  des  ailes  inférieures 
triple. 

Ce  genre  a,  sans  contredit,  beaucoup  de  rapport  avec  les  Letis,  et  ne  prë« 
sente  point  de  différences  organiques,  H  n'est  pas  moins  rapproché  des 

Lépidoptères.     Tome  7,  12 


Erebut  I.e  ihonix,  l'abJoinen,  les  ailes,  ont  pourtant  un  aspect  tout  parti- 
culier. L'avenir  nous  apprendra  s'il  est  solide.  Je  remarque  que  les  antennes 
ont  de  la  disposition  à  se  contouroer  extérieurement  par  le  sommet,  bien 
plus  que  dans  le  genre  Letis. 

iSSy.     Cyclopis  Simoenta     Gu. 

160""°-  Ailes  presque  entières,  d'un  jaune  d'ocre  clair  (voir  plus  loinl, 
avec  une  bande  commune,  médiane ,  oblique,  presque  droite,  allant  de  la 
côte  à  l'angle  anal,  d'un  blanc-rosé,  bordée  extérieurement  de  deux  filets 
rapprochés ,  d'un  brun-ferrugiueux.  Ailes  super,  avec  les  deux  taches 
ordinaires  trés-marquées,  d'un  brun-chocolat  saupoudré  de  jaune  :  l'orbi- 
eulaire  entourée  d'un  cercle  vitré;  la  réniforme  scaii-lunaire,  cerclée  infé- 
rieurement  de  vitré,  et  accolée  extérieurenicnt  à  une  large  tache  triangu- 
laire vitrée.  Ailes  infér.  ayant  la  côte  brunâtre.  En  dessous ,  la  bande 
médiane  réduite  à  une  ligne  brune  ,  et  le  bord  terminal  des  inférieures 
lavé  de  brun. 

J'ignore  la  patrie  de  cette  belle  espèce.  Je  n'en  ai  jamais  vu  qu'un  seul 
Individu  femelle  fort  ancien,  provenant  de  la  collection  de  feu  F.  de  Vil- 
liers  ,  et  qui  est  maintenant  dans  la  mienne.  Je  l'ai  fait  figurer  tel  qu'il 
est,  mais  il  est  évident  que  la  couleur  est  fort  passée  et  qu'elle  doit  ctrc 
très-différente  dans  les  individus  bien  conservés. 


.  n 


558.      CyCLOPIS    C/ECUTIENS       Hb. 

Hb.  Exol.  Schm. 

Taille  de  la  précédente.  Ailes  d'un  brun-grisâtre  :  les  supérieures  pres- 
que entières,  ayant  les  deux  tiers  antérieurs  lavés  de  gris-violacé,  traversés 
de  plusieurs  lignes  dentées,  peu  visibles,  avec  une  large  tache  costale 
d'un  blanc-cendré,  et  les  deux  taches  ordinaires  trcs-distinctes  ,  très-ar- 
rondies  toutes  deux,  et  finement  cerclées  de  noir  et  de  blanc.  Ailes  infér. 
anguleuses  et  dentées  ,  avec  une  ligne  discoîdale  dentée  et  surmontée  de 
lunules  épaisses ,  vitrées.  Dessous  de  ces  dernières  avec  un  large  point 
cellulaire  arrondi.  Une  série  de  taches  surmontant  les  lunules  vitrées, 
noires,  et  une  bande  subterminale  brune ,  fondue  supérieurement  et  s'é- 
tendant  au  bord  terminal,  vis-à-vis  de  la  cellule. 

Brésil.    Coll.  Div. 

Gen.      EREBUS      Latr. 

Lat.  =  Otosema  Hb.  Verz. 

Chenilles —   Antennes  rapprochées  à  la  base,  longues,  minces,  cylin- 

'drifjues,  à  articles  serrés,  nantis  chacun  d'un  cil  tj'ès-courl  dans  les  deux  sexes. 


EREBIDy-E.  1G7 

Palpes  ascendants-verticaux,  à  2°  article  velu-serré,  cnsiforme,  à  3*  long,  li~ 
néairc,  léijèrement  clariji  et  tronqué  au  sommet.  Trompe  longue  cl  robuste. 
Thorax  large,  aplati,  vuluf  à  pléijijodes  déprimées,  écartées,  garnies  de  poils 
laineux.  Abdomen  trcs-court,  conique  dans  les  deux  sexes,  très-velu  en  dessus. 
Pattes  glabres  :  les  antérieures  à  épiphyse  bien  développée.  Ailes  larges,  épais- 
ses, dentées,  concolores  et  à  dessins  communs  :  les  supérieures  triangulaires,  à 
tache  réniforme  ocellée,  à  cellule  trcs-élroitc  ;  les  inférieures  coudées  à  la  2' 
inférieure,  avec  une  tache  palmée,  très-velues  au  bord  abdominal.  Frein  des  ai- 
les inférieures  double. 

J'ai  dit,  au  genre  Cgclopis,  combien  les  trois  genres  Erebus,  Cycbpts  et 
Letis,  étaient  organitiuenient  peu  distincts.  On  ne  peut  nier  cependant,  que 
chacun  n'ait  un  aspect  particulier.  J'ai  gardé  pour  celui-ci  le  nom  d'fi"- 
rehus,  parce  qu'il  renferme  l'espèce  la  plus  connue  peut-être  de  toute  la  fa- 
mille. Sa  chenille  a  été  élevée  par  plusieurs  voyageurs  %  mais,  telle  a  été  jus- 
qu'ici l'inditTérence  des  entomologistes  pour  les  espèces  exotiques,  qu'on 
n'en  a  encore  public  aucune  description.  Le  papillon  a  les  mêmes  mœurs 
que  notre  M.  Maura,  c'est-à-dire  qu'il  fuit  la  lumière  du  jour  et  qu'il  s'ap- 
plique contre  les  murs,  les  rochers,  dans  les  parties  les  plus  abritées.  Il  pé- 
nètre jusque  dans  les  maisons. 

j/i55q.     Erebus  Odoba     Lw. 

S.  N.  11  et  Mus.  Lud.  Ulr.  37/1  —  Clerck  pi.  50  f.  1  --  Drur.  I  p.  6  text. 
—  Cr.  pi.  169  B  —  Fab.  8  —  Hb.  Ex.  Schm.  F.  3  —  Enc  7  =  Odoraia. 
Sloan,  Jam.  II  pi.  236  f.  13, 14. 

135""".  Ailes  d'un  brun  de  terre-d'ombrc  sablé  de  gris-ochracé  et 
teinté  de  liias  ,  surtout  sur  les  bords,  avec  un  feston  terminal  clair,  et 
au-dessus,  une  ligne  noire  sublerminale.  Une  bande  médiane,  commune, 
dentée,  d'un  blauc-lilas,  divisée  au\  supérieures  par  un  filet  fonce, 
festonné,  géminé.  Supérieures  ayant  une  tache  cellulaire  ocellée,  en  forme 
de  virgule,  épaisse,  noire,  liseréc  de  fauve  et  portant  dans  le  bas  une 
ligne  d'un  blanc-bleu,  qui  forme,  en  remontant,  un  filet  vitré  très-étroit. 
Des  traces  des  autres  lignes,  surtout  de  la  subterminalc  ,  dont  la  moitié, 
inférieure  est  noire,  épaisse  et  ondulée.  Inférieures  ayant,  près  de  l'angle 
anal ,  une  large  tache  arrondie  par  en  haut,  tridentée  par  en  bas ,  dont 
l'intérieur  oQre  toutes  les  couleurs  de  l'acier  recuit ,  avec  un  filet  blanc 
contournant  les  sinus ,  dont  l'extérieur  est  rempli  de  noir.  Leur  dessous 
d'un  gris  saupoudré,  avec  une  ligne  médiane,  droite,  et  une  bande  sub- 
terminalc, noires.  —  9  semblable. 

Amériques,  Brésil,  Guyane,  Jamaïque,  etc.    Coll.  Div.    Commune. 


îôS  fenERiD-î;. 


Crani.  IGO  A  —  Drur.  I  pi.  3  f.  1  —  Hb.  Ex.  Sclim  M.  1,2. 

Point  de  bande  médiane  blanche.  Tous  les  dessins  plus  sombres  et 
moins  saupoudrés  de  violàtre. 

Cayenne.    Coll.  Gn. 

B.     Agarista     Cr. 

Cram.  170  A  B. 

Point  de  bande  blanche  non  plus;  mais,  à  la  place,  une  nuance  d'un 
violet  chatoyant.  Toutes  les  lignes  mieux  marquées  :  la  subterminale 
noire  dans  toute  sa  longueur,  et  éclairée  à  son  sommet.  Un  point  blanc 
à  la  place  de  la  tache  orbiculaire.  Dessous  d'un  brun-violet  vif  et  luisant, 
avec  les  lignes  très-marquées. 

Guadeloupe.    Coll.  Gn.    Une  ?. 

Toutes  ces  variétés  et  d'autres  intermédiaires  se  trouvent  dans  les  deux 
Amériques,  mais  surtout  dans  les  contrées  intertropicales.  Ce  qu'il  y  a  de 
curieux,  c'est  que  Hubner  fait,  du  type,  une  Otosema,  tandis  que  la  va- 
riété A  est,  pour  lui,  une  Jscalapha  ornata;  et  notez  qu'il  ne  change  pas 
pour  cela  le  nom  spécifique  CCOdora^  qu'il  conserve  à  toutes  deux  qu'il 
sait  même  être  le  mâle  et  Ja  femelle ,  ainsi  que  le  prouvent  ses  lettres 
M  et  F. 


FAAI.  II. 

OMMATOPHORID.E    Grf. 


Cltenillts..)'.'...  —  Papillons  de  taille  grande  ou  moyenne,  à  antennes  dé 
longueur  moyenne,  presque  toujours  filiformes  dans  les  deux  sexes.  Palpes 
très'oscendants,  à  second  article  assez  épais,  point  ou  peu  arqué,  garni  de  poils 
serrés  et  bien  alignés,  rectangulaire  ou  ensifonne,  le  3"  grêle,  droit,  non  spa- 
tule. Trompe  moyenne.  Toupet  frontal  comme  dans  les  Erebides.  Yeux  gros  et 
saillants,  surtout  dans  les  q^.  Thorax  lisse.  Abdomen  de  longueur  moyenne, 
renfU,  cylindrique  ou  conique,  jamais  aplati,  parfois  velu  en  dessus,  mais  ja- 
maii  crête.  Pattes  de  longueur  moyenne,  jamais  très-velues  :  les  antérieures 
semblables  aux  autres.  Ailes  larges,  assez  épaisses,  concolores  et  à  dessins  com- 
muns,  à  franges  squammeuses,  bien  fournies,  à  lignes  bien  distinctes  ;  les  su- 
périeures marquées,  au  bout  de  la  cellule,  d'un  grand  dessin  oculé. 

Rien  de  plus  facile  à  reconnaître  que  celle  famille ,  même  pour  les  yeux 
ies  moins  exercés.  Le  grand  œil  placé  à  l'exlrémilé  de  la  cellule  frappe  au 
premier  abord.  Il  occupe  tout  l'espace  compris  entre  la  sous-costale  cl  la 
dernière  nervule  de  la  médiane,  et  est  circonscrit,  au  moins  d'un  côté,  par 
une  ligne  noire  arquée,  qui  n'est  autre  que  la  partie  supérieure  delà  coudée, 
et  qui  est  presque  toujours  entourée  cUc-mème  d'une  bordure  ou  iris  plus 
clair  que  le  fond.  Quant  au  dessin  constitutif  de  l'œil  lui-même,  il  varie 
suivant  les  genres,  mais  il  consiste  généralement  en  une  partie  renflée,  du 
haut  de  laquelle  séchappe  une  sorte  de  queue  recourbée.  C'est  ce  que  j'ap- 
pelle le  dessin  pyriforme.  Dans  la  majeure  partie  des  genres ,  la  portion 
renflée  est  fendue  extérieurement  en  deux  ou  trois  lobes,  et  la  queue  re- 
monte en  se  recourbant  légèrement.  Dans  le  genre  Spirama,  ce  dessin  est 
entier,  ventru,  arrondi  et  figure  une  cornue  dont  le  bec  serait  très-recourbé, 
d'où  le  nom  de  Retorta,  donné  par  Linné  à  l'espèce  typique  ;  enfin,  dans  le 
petit  genre  Ommatophora  ,  il  se  recourbe  en  sens  contraire.  Dans  tous  les 
cas  il  est  finement  liseré  intérieurement  de  jaune,  et  extérieurement  de  pe- 
tites écailles  fines,  d'un  blanc-bleu  luisant  el  souvent  métallique.  Une  large 
tache  noire  fait  saillir  l'œil,  mais  elle  est  placée  tantôt  sous  le  dessin  pyri- 
forme, tantôt,  au  contraire,  à  la  partie  supérieure  de  ce  dessin. 

Telle  est  la  l'orme  de  la  tache  oculéc,  dans  la  presque  totalité  des  Omma- 
tophorides  ;  mais  il  en  est  quelques-unes  où  celle  forme  se  modifie  légère- 
ment ,  et  enfin,  il  existe  une  seule  espèce  où  il  est  complèlcmenl  éliolé.  Je 
renvoie  aux  genres  pour  ces  exceptions. 

Mais,  si  celle  famille  est  des  plus  naturelles  et  des  plus  tranchées,  au 
point  qu'on  en  reconnaît  les  espèces  au  premier  abord,  non-seulement  à 
cause  de  la  tache  oculée,  mais  encore  par  un  air  de  parenté  évident,  ceci 


170  OMMATOPHORIDJE. 

n'enopêche  point  qu'elle  ne  soit,  de  toutes  les  familles  de  Noctuelles,  celle 
dans  laquelle  on  rencontre  les  anomalies  les  plus  graves  et  les  plus  nom- 
breuses, sous  le  rapport  de  la  ncrvulation.  Il  me  suffirait  de  citer  pour  le 
prouver,  le  genre  Cyligramma ,  qui  constitue  dans  cette  famille  une  ex- 
ception à  toutes  les  Quadrifides,  comme  la  famille  des  Erastrides  dans  la 
classe  des  Trifides,  c'est-à-dire,  dont  les  ailes  supérieures  sont  dépourvues 
d'aréole  suscellulaire,  et  dont  la  charpente  costale  subit  des  modifications 
considérables.  Je  citerai  encore  le  genre  Argim,  où  lanervulation  des  ailes 
inférieures  est  si  bizarrement  atrophiée.  Je  renvoie  aux  genres  pour  les  dé- 
tails, mais  je  ne  puis  m'empêcher  de  faire  observer  ici  que  ces  modifica- 
tions si  graves  sont  bien  propres  à  confirmer  l'opinion  que  j'ai  émise  ea 
commençant  cet  ouvrage  :  «lu'il  n'y  a  point  de  caractère  absolu,  et  que  ceux 
qui  se  natteraient  de  le  trouver  dans  la  disposition  de  la  charpente  alaire, 
plutôt  que  dans  les  autres  organes,  tomberaient  dans  la  même  erreur  que 
leurs  devanciers. 

Toutes  les  Ommatophorides  sans  exception,  du  moins  jusqu'ici,  habitent 
l'Afrique,  l'Inde  et  l'Ooéanie,  et  paraissent  étrangères  au  nouveau  continent. 
Je  ne  sais  rien  de  leurs  mœurs  ni  de  leurs  premiers  états 

Gen.     SPIREDONIA     Hb. 

Hb.  Verz. 

Chenilles —  Antennes  longues,  minces,  sétncées  (à  cils  isolés  à  peiné 

■perceptibles)  dans  les  deux  sexes-.  Pulpes  ascendants-perpêndicidairés,  le  2'  dr- 
licle  non  arcjué,  velouté,  le  3*  Unéaire-aplati,  non  spatule.  Trompe  asse:^ grêle. 
Thorax  suharrondi.  Abdomen  un  peu  effilé,  conique,  muni  de  quelques  rangs 
de  poils  sur  les  premiers  anneaux,  marqué  latéralement  de  petits  points,  et  ter- 
miné par  un  bouquet  de  poils.  Pattes  asset  courtes,  à  jambes  très-velues,  sur- 
tout les  antérieures,  les  épines  des  tarses  perdues  dans  les  écailles.  Ailes  den- 
tées, épaisses,  veloutées,  à  lignes  nombreuses  :  la  coudée  formant  te  chiffre  3, 
avec  une  grande  tache  située  au-dessous.  Dessous  des  inférieures  avec  deux  tâ- 
ches entre  les  nervures  sous-médinne  cl  interne. 

Les  espèces  sont  proportionnellement  de  petite  taille  dans  ce  genre,  qui 
paraît  lier  ensemble  les  Érèbides  et  les  Ommatophorides.  Elles  ont  un  air  de 
famille  bien  prononcé.  Toutes  les  lignes  sont  bien  visibles,  ondées  et 
dentées.  Le  bord  terminal  est  liseré  par  une  ligne  brune  qui  laisse  derrière 
elle  un  filet  de  la  couleur  du  fond ,  et  qui  est  précédé  d'une  autre  ligne 
brune,  bien  parallèle ,  composée  de  traits  plus  ou  moins  chevronnés.  Le 
grand  œil  est  ici  indépendant  de  la  réniforme,  derrière  laquelle  il  est  placé. 
H  est  ouvert  antérieurement,  et  sa  partie  supérieure  s'unit  au  sommet  de  la 
coudée ,  pour  figurer  une  espèce  de  3. 

Toutes  ces  espèces  sont  propres  aux  Indes  Orientales. 

Obscura,  Cram.  274  B,  pourrait  bien  appartenir  à  ce  genre.  Je  ne  l'ai  {)as 
vue  en  nature. 


OMMATOPHOHID*.  I  y  i 

iSOo.     Spireoonia  Feducia     stoll. 
StoU  pi.  XXXVI  f.  3  —  Hb.  Ztilr.  777,  778. 

55™"».  Ailes  d'un  brun-noirâtre  ,  glacées  çà  et  là  de  violet,  avec  une 
multitude  de  lignes  onddcs,  dentées  et  géminées,  d'un  brun-noir;  la  der- 
nière avant  la  frange,  composée  de  traits  noirs,  isolés.  Subtcrminale  large- 
ment ombrée  de  noir  aux  inférieures,  ce  noir  s'élargissant  extérieurement 
vis-à-vis  de  la  cellule.  Supérieures  marquées  d'une  grande  tache  en  forma 
li'œil,  d'un  bleu-ardoisé,  fortement  bordée  de  noir  par  en  bas  et  formant 
le  chiffre  3,  avec  le  sommet  de  la  ligne  coudée ,  qui  est  ordinairement 
marqué  de  fauve  intérieurement.  Inférieures  ayant  quelquefois  des  taches 
bleues,  subterminales,  mais  jamais  aussi  ocellées  que  dans  la  ligure  de 
Stoll.  Dessous  des  quatre  ailes  d'un  brun  clair,  presque  sans  lignes;  celui 
des  inférieures  ayant,  près  de  la  nervure  sous-médiane,  deux  taches  noires, 
superposées,  écartées  et  éclairées  inférieurement  de  blanc  ou  de  jaunâtre. 
Côtés  de  l'abdomen  marqués  de  très-petits  points  blancs. 

Java,  Silliet,  Coromandel,  etc.    Coll.  Div.    Paraît  commune. 

Elle  varie  notablement  pour  la  taille  et  le  plus  ou  moins  de  netteté  des 
dessins. 

Je  n'ai  jamais  rencontré  la  variété  que  figure  Hubner,  et  qui?  aurait  la 
tache  en  spirale  d'un  blanc  pur,  et  le  fond  des  ailes  plutôt  jaunâtre  que 
violâtre.  Serait-ce  une  espèce  distincte  ^ 

r56i.     Spiredonia  Zamis     Stoll, 
Stoll  pi.  XXXVI  fig.  11. 

Extrêmement  voisine  de  la  précédente.  Elle  est  généralement  plus 
grande.  Les  ailes  paraissent  plus  allongées.  Elle  est  plus  claire  et  plus 
jaunâtre,  avec  le  reflet  plutôt  lilas  que  violet,  plus  répandu  et  plus  mar- 
qué. La  ligne  géminée  qui  précède  la  frange  est  plus  entière  et  beaucoup 
plus  dentée.  Celle  qui  est  au-dessus,  aux  ailes  inférieures,  n'est  ombrée  de 
noir  <iue  supérieurement.  Les  intervalles  entre  les  lignes  géminées  sont 
d'im  gris-fauve.  Le  dessous  est  plus  violacé,  avec  une  ligne  médiane  plus 
distincte.  Les  côtés  de  l'abdomen  sont  marqués  de  grosses  taches  noires, 
ocellées,  au  lieu  de  petits  points  blancs.  L'abdomen  est  plus  gros  et  plus 
obtus  à  l'extrémité.  Le  dernier  article  des  palpes  est  plus  long  et  parait 
encore  plus  mince. 

Mêmes  localités,  mais  beaucoup  plus  rare.    Coll.  Gn.  et  M.  N. 

l562.       SpiREDONIA    Aux       Gn. 

Taille  de  Feducia,    Ailes  dentées ,  d'un  brun-noiraire ,  légèrement 


>'J2  OMMATOPHORID.E. 

glacées  de  violàtrc ,  avec  une  mullitudc  de  lignes  dentées,  plus  foncées, 
mais  peu  marquées,  et  une  série  subterminale  de  traits  noirs,  isolés,  sui- 
vis de  points  blanchâtres,  terminaux,  dans  les  sinus  des  dentelures.  Supé- 
rieures ayant  une  large  tache  d'un  blanc-bleu  ,  sur  laquelle  se  dessinent 
en  noir  le  3  formé  par  le  haut  de  la  coudée,  et  le  milieu  de  la  subtermi- 
nalc.  Quelques  groupes  d'atomes  de  même  couleur,  entre  la  place  des 
taches  ordinaires  et  au  bord  interne,  et,  aux  inférieures,  au  bout  de  la 
cellule  et  sous  la  subterminalc,  qui  est  géminée  et  ombrée  supérieurement 
de  noir  fondu.  Dessous  comme  chez  Feduviu.  Abdomen  d'un  noir-violet 
en  dessus,  avec  de  petits  points  blancs,  latéraux,  aux  premiers  anneaux. — 
Ç  ayant  en  outre,  une  tache  bleuâtre,  vague,  dans  l'espace  sublerminal, 
entre  les  2«  et  4»  inférieures. 

Java,  Inde  centrale.    Coll.  Gn.    Un  cf>  une  9- 


Gen.     SERICIA     Gn. 

Chenilles —   Antennes  longues,  minces,  sêtacées  (à  fceil  nu)  dans  les 

deux  sexes.  Palpes  très- ascendants,  le  2*  article  ensiforme,  aisei  épais,  le  3* 
aussi  lonq,  filiforme,  droit,  trcs-grcle,  nu.  Trompe  moyenne.  Thorax  peu  con- 
vexe,  subcarré.  Abdomen  robuste,  cylindrico-coniquc,  muni  de  larges  rangs  de 
poils  sur  les  premiers  anneaux,  et  terminé  dans  les  deux  sexes  par  une  pointe 
brusque  et  un  bouquet  de  poils  .non  comprimé.  Poitrine  et  jambes  velues,  à 
épines  des  tarses  cachées  par  les  écailles,  Ailes  dentées,  luisantes,  à  lignes 
Irès-distinctes  :  les  supérieures  tantôt  dépourvues  de  toute  tache  ocellée,  tantôt 
portant  un  grand  œil  bien  complet.  Dessous  luisant,  glacé  de  violet,  sans  ta- 
ches. Nervure  costale  trcs-éloignée  de  la  côte,  ainsi  que  la  nervure  sous-costale, 
tin  sorte  que  toute  celle  charpente  occupe  une  large  place.  Aréole  bien  dis- 
tincte. 

Ce  genre  a  les  plus  grands  rapports  avec  le  G,  Spircdonia  ,  cl  pourtant 
l'aspect  seul  des  espèces  qui  le  composent,  accuse  suffisamment  un  genre  à 
part.  J'ai  indiqué  à  dessein  les  caractères  génériques  dans  les  mêmes 
termes,  afin  que  les  légères  différences  qui  les  séparent  ressorlcnt  claire- 
inenl  de  la  comparaison.  Celui-ci  a  quelques  rapports,  pour  la  nature  et  la 
forme  des  ailes,  avec  la  famille  des  Amphipyrides,  mais  la  ncrvulation  des 
ailes  inférieures  est  tout-à-1'ait  distincte.  Deux  des  espèces  qu'il  contient 
forment  exception  à  toute  la  famille  des  Ommalophorides,  puisqu'elles  sont 
complètement  privées  de  tache  oculaire,  mais  le  reste  de  leur  organisation  ne 
permet  pas  de  les  séparer  du  genre  Sericia.  Toutefois,  il  sera  bon  de  revoir 
resi)èce  américaine,  dont  je  n'ai  gardé  qu'un  croquis  et  une  description,  et 
qui  pourrait  différer  de  celles  des  ludcs. 


0*nviATOPHORir)iE.  1 7  3 

GROUPE   1. 

fi5G3.     Sericia  Spectans     Gn. 

S5mm,  Ailes  dentdcs,  d'un  bruii-noir;Urc,  ù  rcllct  d'un  violet  vif,  avor. 
des  lignes  très-distinctes,  noirâtres.  Sui)(!riciires  avec  mi  grand  œil  formé 
en  partie  par  la  coudée,  qui  est  fine  et  très-noire  :  cet  œil  renferme  deux 
taches  d'un  hieu-ardoisé  sombre,  dont  l'inférieure  beaucoup  jjIus  grande, 
marquée  d'un  tache  noire  entourée  d'atomes  blanchâtres.  Il  y  a,  cutre  la 
base  et  la  coudée,  quatre  lignes  épaisses  et  sinueuses,  et  cette  dernière  est 
suivie  d'une  large  ombre  noire.  La  subterminale  est  dentée  et  bien  mar- 
quée, et,  entre  elle  et  le  bord,  on  trouve  encore  deux  filets  noirs,  dentés, 
parallèles.  Ailes  infér.  avec  une  bande  médiane  plus  claire,  divisée  par 
un  filet  noir,  deux  filets  terminaux  comme  aux  supérieures  ,  et  deux 
groupes  d'atomes  d'un  blanc-violcl ,  surmontés  d'un  large  sourcil  noir 
près  de  l'angle  anal.  Dessous  d'un  brun  uni,  glacé  de  violet  ,  avec  une 
ligne  médiane  vague.  — Femelle  semblable. 

Tasmanie.    M.  N.  et  Coll.  Div.    Beaucoup  d'individus. 

Cette  belle  espèce  a  été  rapportée  en  grande  quantité  par  M,  Ver- 
reaux. 

GROUPE  II. 

j664.     Sericia  Anops     Gu. 

70'"'".  Ailes  d'un  brun-noirStre  ,  glacées  de  violet  clair  :  les  supé- 
rieures avec  les  quatre  lignes  très-marquées,  noirâtres,  éclairées  de  gris; 
la  demi-ligne  bien  nette;  la  coudée  sinuée  et  dentée,  rentrant  en  un  sinus 
profond  au-dessous  de  la  cellule,  suivie  extérieurement  d'une  ombre  brune 
après  l'éclaircie;  la  sublerminale  composée  d'éclaircies  décousues,  om- 
brées vaguement  des  deux  côtés.  Outre  ces  lignes,  une  ombre  médiane, 
presque  semblable  à  elles,  passe  sur  une  tache  irrégulière  qui  remplace 
la  réniforme  ,  mais  qui  n'a  aucunement  la  forme  d'un  reil ,  et  qui  ne  se 
distingue  pas,  au  premier  abord,  des  lignes  dont  elle  semble  faire  partie; 
l'orbirulaire  est  remplacée  par  un  point.  Une  série  terminale  de  petits 
points  jaunâtres.  Ailes  infér.  avec  une  forte  ligne  médiane  noir;itre,  très- 
dentée,  se  prolongeant,  en  descendant ,  jusqu'au  bord  abdominal ,  mais 
«'éteignant  longtemps  avant  la  côte.  Au-dessous,  une  ligne  claire,  ombrée 
inférieurement,  se  trouve  dans  le  même  cas.  Dessous  d'un  brun  uni,  glacé 
de  violet,  avec  une  ligne  médiane  à  peine  sensible,  aux  inférieiues 

Indes  Orientales.    Coll.  SaunUcrs  et  M.  N.    Paraît  rare. 


174  OMMATOPHORIDiB*' 

GROUPE    III. 
C        ■ 
'^        '-'^    ijbr),      Sericia  P,ecii,a     Gn. 

60""".  Ailes  d'un  briin-carmélitc ,  velouté,  nuancé  de  brun-noir,  de 
chamois,  et  saupoudré,  par  places,  de  blanc-bleuàtrc,  avec  la  frange  pré- 
cédée d'une  double  ligne,  puis  d'une  série  de  lunules  noires,  et  une  foule 
de  dessins,  dont  les  plus  saillants  sont  :  sur  les  ailes  supérieures,  un  espace 
basilaire  onde  do  lignes  plus  foncées,  et  éclairé,  au-dessus  de  la  sous-mé- 
diane, par  une  lunule  d'atomes  blancs;  deux  autres  lignes  très-foncées  et 
anguleuses;  la  rénifornie  placée  sur  un  espace  chamois  qui  part  de  la 
côte,  puis  s'étend,  au-dessous  de  la  tache,  en  une  large  place  très-claire 
qui  frappe  d'abord  la  vue,  et  dans  laquelle  se  perd  la  ligne  coudée,  qui  n'est 
visible  que  dans  sa  partie  supérieure.  Subterminale  ondée-anguleuse,  dé- 
tachée en  clair  et  précédée,  au  sommet,-  par  un  large  espace  d'un  brun- 
noir  qui  flnit  en  pointe.  Ailes  infér.  à  côte  unie  et  un  peu  cendrée,  et 
avec  beaucoup  de  lignes  parallèles ,  alternativement  claires  et  foncées  : 
leur  dessous  avec  une  forte  lunule  cellulaire  et  six  lignes  très-ondées, 
rapprochées  alternativement,  noires,  et  d'un  jaune  d'ocre  pâle.  Une 
lache  semblable  vis-à-vis  de  la  cellule,  se  prolongeant  sur  la  frange,  et, 
au-dessus,  un  petit  point  triangulaire  très-blanc,  appuyé  sur  une  tache 
très-noire.  Pattes  annelécs  de  jaunâtre.  Palpes  bruns ,  avec  deux  filets 
jaunes  très-fins  sur  la  tranche. 

Para.     Un  ç^  rapporté  par  M.  Ghiliani. 

Cette  Noctuelle  est  une  des  plus  jolies  de  cette  belle  famille ,  moins  la 
vivacité  des  couleurs  que  par  leur  harmonie. 

Gen.     DASYPODIA     Gn. 

chenilles. ......  —  Antennes  longues,  minces,  à  peine  pubescenles  dans  les 

Ç^,  séUwèes  ihins  les  Ç .  Palpes  très-ascendanls,  connivents,  étroitement  appli- 
ijués  contre  le  front,  à  tranche  large,  velue-serrée  et  comme  veloutée  ;  leur  der- 
nier article  linéaire.  Trompe  ivbuste.  Thorax  oblong,  couvert  de  poils  longs, 
soyeux  et  couchés.  Abdomen  effilé,  très-velu,  mais  non  crcté^  terminé,  dans  les 
deux  sexes  par  un  bouquet  de  poiLs  comprimé.  Poitrine  très-velue.  Pattes  gar- 
nies dans  les  deux  se.xcs  de  poils  soyeux  très-abondants  :  celles  des  çf  excessive- 
ment velues;  les  intermédiaires  àen/ùts  non  apparents,  les  postérieures  munies, 
juscjuà  l'extrémité  du  tarse,  d'un  large  rang  aplati  de  poils  drapés  et  soyeux. 
Ailes  fortes,  luisantes,  subdentées,  à  lignes  très -distinctes  :  les  supérieures 
ayant  la  réniforme  très-apparente,  en  forme  de  demi-lune  cerclée  de  jaune. 
Servure  sous-médiane  des  supérieures  fortement  coudée  à  la  base. 

A  ne  considérer  que  superficiellement  les  deux  belles  espèces  qui  cora- 


OMMATOPHOIUD^.  178 

posent  ce  genre,  ou  serai l  lente  fie  les  rapprocher  des  Spiruma,  mais  la 
forme  de  la  tache  ou  œil  cellulaire  produit  seule  celle  illusion.  Sa  véritable 
place  esl  près  des  Serida.  Il  est  du  reste  parfaitement  caracK-risé.  La  plus 
grande  singularité  tju'il  présente,  consiste  dans  les  pâlies  des  màlcs,  qui  soni 
des  plus  velues  qu'on  puisse  voir.  Celte  villosilé  s'étend  jusqu'à  l'cxlrémilé 
du  tarse  des  postérieures,  dont  le  côté  interne  esl  nu  et  simplement  hérissé* 
de  peliles  épines,  tandis  que  le  côte  externe  est  garni  de  poils  épais,  qui 
.lonnent  à  l'ensemble  du  larse,  une  forme  a[ilalie  comme  chez  les  Noc- 
tuelles de  la  famille  des  Rémigides.  Chez  les  femelles,  le  tarse  revicnl  à  sa 
forme  normale,  mais  la  jambe  est  également  gyrnie  de  poils  trcs-abondants, 
quoique  avec  moins  de  profusion  que  chez  les  màlcs.  Au  reste,  ce  ne  sont 
pas  les  pattes  seules  qui  sont  velues  :  le  Ihorax,  la  poitrine  et  l'abdomen  sont 
également  fourrés.  Pcut-ôlrc  ces  espèces,  qui  nous  viennent  del'inléricurde 
llnde  et  de  chasses  exécutées  au  pied  de  l'Himalaya,  se  trouvent-elles  dans 
la  montagne  mûme,  ce  qui  ex[)liquerait  la  richesse  de  leur  fourrure. 

\  i5G6.     Dasypodia  Selenophora     Go. 

"8""".  Ailes  subdentées,  luisantes,  d'un  blond  clair  sur  le  disque,  et 
brunâtre  sur  les  bords,  avec  une  série  terminale  de  très-petils  points  d'un 
blanc-bleuàtre  pur.  Supérieures  ayant  la  réniforme  grande,  semi-lunaire, 
d'un  gris-ardoisé  liseré  de  bleu  métallique,  puis  de  fauve  :  le  tout  séparé 
par  du  noir,  avec  la  partie  échancrée  remplie  de  noir.  Cette  tache,  suivie 
de  trois  lignes  fines,  brunes,  parallèles,  projetant  intérieurement,  au-des- 
sous d'elle  ,  trois  dents  très-aiguës  et  très-saillantes.  Ces  lignes  se  conti- 
nuent, d'une  manière  moins  distincte,'  sur  les  inférieures.  Dessous  des 
quatre  ailes  uni ,  jaune  sur  le  disque,  avec  un  gros  point  cellulaire  noir. 
Pattes,  poitrine,  collier,  tranche  et  intérieur  des  palpes,  d'un  fauve  clair. 
Troisième  article  de  ces  derniers  assez  court. 

Tasmanie,  Inde  centrale?  Coll.  Div.  On  l'a  reçue  abondamment,  il 
y  a  quelques  années;  mais,  depuis,  elle  n'est  plus  revenue,  .soit  qu'elle 
îit  été  négligée,  soit  que  les  chasseurs  aient  abandonné  la  localité  où  elle 
se  trwive.  Je  n'ai  vu  que  des  cf. 

1.5G7.     Dasypodia  Cym.4ïodes     Gn. 

80""".  Ailes  d'un  gris-noir,  à  reflet  violacé,  avec  de  fines  lignes  noires, 
ondées:  la  coudée  triple,  ondée  et  dentée;  la  subierminalc  presque  régu- 
lièrement dentée,  éclairée  d'atomes  blancs,  précédée  de  noirâtre  fondu  et 
laissant  derrière  elle  l'espace  terminal  très-uni.  Une  série  tcrminnle  àf 
points  noirs  marques  d'un  pplit  point  blanc.  Supérieures  ayant  la  tache 
réniforme  très-marquée,  ocellée,  arrondie  en  dedans,  fortement  échan- 
crée en  dehors,  d'un  gris-ardoisé  ,  entourée  d'atomes  d'un  blanc-bleuâtre 
métallique,  puis  d'un  lilcl  d'un  jaune  clair  liseré  de  noir  des  deux  cOtés. 


I76  OMMATOPHORID.E. 

Un  point  noir  à  la  place  de  l'orbiculaire.  Dessous  des  quatre  ailes  avec 
une  forte  lunule  cellulaire  noire,  et  deux  lignes  dentées,  indécises,  fon- 
cées. Poitrine  jaune.  Palpes  ayant  le  2»  article  mince  et  lissé,  et  le  3"  long, 
redressé  et  linéaire.  —  9  semblable. 
Tasmanie  et  Inde  centrale.  Coll.  Gn.  et  M.  N.  Un  cf,  trois  9- 
Elle  paraît  beaucoup  plus  rare  que  la  précédente,  mais  on  eu  voit  ligu= 
rer,  de  temps  en  temps,  un  individu  dans  les  envois  de  l'Inde, 

Gen.      PATULA     Gn, 

Chenilles., —  Antennes  longues,  grêles,  Jilif ormes  dans  les  deux  sexes. 

Palpes  ascendants-verticaux,  le  i"  article  velu-massé,  presque  droit,  le  3*  aussi 
long,  grêle,  filiforme,  nit,  non  spatule.  Thorax  court,  subarrondi,  Abdomen 
subconique  et  terminé  en  pointe  dans  les  deux  sexes,  avec  quelques  poils  à  la 
base..  Pattes  non  velues,  toutes  semblables,  à  jambes  et  tarses  épineux,  Ailes 
larges,  veloutées,  profondément  dentées, *i  lignes  très-distinctes,  dont  plusieurs 
maculaires  :  les  supérieures  à  côte  large  d'abord,  puis  très-rétrécie ;  à  aréole 
distincte  et  assez  large,  ayant  sur  le  disque  un  très-grand  œil  dont  le  dessin 
pyriformc  est  large  et  Irijide  inférieurement ;  les  inférieures  du  çj"  étroites,  à 
quatre  dents  terminales,  avec  la  nervure  costale  et  ses  nervules  oblitérées  cl  re- 
léguées à  la  base  de  la  côte,  qui  est  renfée  et  munie  d'un  duvet  cotonneux.  La 
médiane  simplement  trifîdc,  à  nervules  trcs-écartées. 

Après  les  genres  Thysania  et  Erehus,  c'est  celui-ci  qui  comprend  les 
plus  grandes  espèces  de  Noctuelles  connues.  Ce  sont  de  vrais  oiseaux  de 
nuit,  à  ailes  robustes,  veloutées,  brunes,  agréablement  mouchetées  de  noi- 
râtre, et  décorées  d'un  œil  gigantesque,  analogue  à  celui  de  tous  les  genres 
qui  vont  suivre,  et  dont  j'ai  décrit  les  dessins  aux  généralités  de  la  famille, 
Celui-ci  nous  offre  une  autre  particularité  fort  curieuse  dans  la  nervulalion, 
qui  va  nécessiter  une  explication  assez  étendue. 

Disons  d'abord  que  les  femelles  ne  différent  en  rien,  à  cet  égard,  de  tout 
le  reste  de  la  famille  ;  leurs  ailes  inférieures  sont  bien  développées,  mu- 
nies de  sept  dents,  qui  correspondent  aux  nervules,  dont  la  disposition  est 
la  même  que  celle  de  toutes  les  autres  Noctuelles  QuadrifiJes  ;  mais  les 
maies  sont  tout  différemment  chai'pentés. 

Aux  secondes  ailes,  la  nervure  médiane  existe  à  la  place  ordinaire;  mais 
an  lieu  de  fournir  (juatre  nervules,  elles  n'en  présente  que  trois  (du  moins 
en  apparence,  comme  je  vais  le  démontrer  plus  loin)  qui  sont  extrêmement 
écartées  les  unes  des  autres,  et  (jui  corres|)ondent,  sur  le  bord  terminal,  a 
un  nombre  égal  de  dents,  d'une  largeur  exagérée  ;  une  quatrième  dent 
anale  est  soutenue  jiar  la  sous-médiane,  et  c'est  là  que  se  borne  tout  le  con- 
tour extérieur  de  l'aile.  La  côte  se  trouve  déprimée  aux  abords  de  l'angle  in- 
terne, mais  elle  se  renfle  vers  la  base,  et  y  est  soutenue  par  la  nervure  sous- 
coslale,  qui  a  subi  des  modifications  bien  plus  étranges  encore  que  la  médiane. 

Elle  a,  comme  à  l'ordinaire,  trois  ramifications,  mais  elles  commencent  à 


OMMATOPHORIDVe.  Ji^y 

ia  base  même  de  l'aile  :  la  première  se  dirige  de  suile  vers  la  côte,  où  elle 
aboutit  à  quelques  millimèlrcs  de  l'altache  de  l'aile;  la  seconde  la  suit  pa- 
rallèlement, à  doux  milliinctrcs  prés,  et  la  troisième,  s'écarlanl  un  peu 
plus,  va  aboutir  quehiues  millimètres  plus  loin. 

La  ['"  ncrvulc  de  la  médiane,  ou  indépendante,  est  placée  à  peu  près  à 
égale  distance  de  celle-ci  cl  de  la  costale,  niais  au  lieu  d'aboutir  au  bord 
terminal,  elle  part,  comme  la  dernière,  delà  cAte  même  et  vient  s'insérer  sur 
la  discocellulaire,  qui,  cette  fois,  n'est  pas  une  fausse  nervure,  mais  un 
canal  circulatoire  bien  marqué,  remonte  vers  la  base,  presque  comme  si  elle 
était  une  continuation  de  la  3"  ncrvule,  rencontre  rindé[)endante,  remontai 
t^ncore,  puis,  formant  un  petit  V  très-aigu,  revient  sur  elle-même  se  perdre 
darib  la  1"-"  nervule  de  la  costale. 

H  résulte  de  cette  disposition,  que  la  cellule  est  complètement  fermée 
et  réduite  à  des  proportions  trés-restreintes  ;  aussi  n'a-t-elle  pas  plus  de 
6  à  7  millimètres  d'étendue  dans  sa  plus  grande  longueur ,  malgré  la  gran- 
deur de  l'aile. 

Mais  ce  n'est  pas  tout,  et  la  cause  de  celte  charpente  exceptionnelle  va 
nous  apparaître  dans  une  anomalie  de  l'aile  elle-même,  où  la  brusque  dé- 
pression de  la  côte  n'est  qu'apparente.  En  effet ,  si  on  soulève  le  bord  in- 
terne de  l'aile  supérieure,  on  s'apercevra  avec  surprise  que  cette  côte 
forme  dans  toute  sa  longueur  un  immense  repli ,  dont  les  poils  terminaux 
se  mêlent  avec  ceux  du  bord  interne  de  l'aile  supérieure.  Entre  les  deux 
surfaces  de  ce  repli,  se  trouve  un  amas  considérable  d'une  bourre  ou  duvet 
cotonneux,  d'un  blanc-jaunâtre,  lout-à-fait  analogue  à  celui  qu'on  observa 
dans  les  plis  abdominaux  de  certains  Papilio,  {Proneus,  Agacus,  etc.).  La 
présence  de  cette  matière,  dont  l'utilité  ne  peut  encore  s'expliquer  d'une 
manière  plausible,  occasionne  un  renflement  sensible  de  la  membrane  alaire. 
Ainsi  s'expliquent  la  nervulation  exceptionnelle  de  l'aile  et  la  déviation  de 
la  nervure  costale,  dont  la  présence  était  nécessaire  pour  charpenter  ce  repli 
appendiculaire  (1). 

J'ai  cru  devoir  entrer  dans  tous  ces  détails,  avec  d'autant  plus  de  raison 
que  nous  verrons  dans  le  genre  suivant  les  mêmes  anomalies  se  reproduire, 
et  qu'il  me  suffira  alors  de  renvoyer  aux  explications  que  je  viens  de 
fournir. 

Les  Patula  habitent  les  continent  et  archipels  indiens, 

/  i568.     Patula  Macrops     Lin. 

Lin.  Mant.  p.  225  —  Cr.  171  A  B  =  Bitbo  Fab.  û  —  Suiz.  p.  160  pi.  22 
f .  2  —  Enc.  3. 

Le  nom  de  Linné  et  de  Cramer  ne  fût-il  pas  plus  expressif  et  meilleur 

(i)  Fabricius  s'est  aperçu  de  la  présence  de  cette  bourre,  mais  il  fait  une 
fausse  suppusitiun  quand  il  dit  v]ue  les  individus  chez  lesquels  elle  se 
remarque,  sont  probablement  des  femelles. 


178  OMMATOPHORID^. 

que  celui  de  Fabricius,  qu'il  faudrait  encore  le  conserver  parce  qu'il  a  la 
priorité  sur  ce  dernier. 

110""".  Ailes  très-denlces,  d'un  brun-chocolat  glacé  de  violàlre,  avec 
des  lignes  maculaires  plus  foncées,  communes  :  supérieures  en  ayant  cinq, 
dont  la  première  (extrabasiluire)  formant  un  angle  sous  la  nervure  mé- 
diane, les  autres  groupées  autour  du  grand  œil  ;  la  4*  formant  une  large 
tache  sous  la  côte,  et  suivie,  ainsi  que  la  précédente,  de  lunules  plus 
claires  que  le  fond  ;  la  5«  très-maculaire  et  ondée,  entourée  de  clair,  éloi- 
gnée du  bord  terminal.  Ailes  infér.  avec  trois  lignes  qui  sont  semblables 
aux  2<",  fte  et  5*,  qu'elles  continuent.  Œil  des  supérieures  très-grand,  en- 
tièrement cerclé  de  noir,  avec  le  deSsin  pyriforme  non  divisé  par  en  bas, 
teinté  de  roux  et  éclairé  extérieurement  d'atomes  blancs  placés  sur  d'au- 
tres atomes  qui,  vus  à  certains  jours,  paraissent  d'un  bleu  brillant- 
Dessous  plus  clair  que  le  dessus,  surtout  à  la  base,  avec  une  série  inier- 
nervurale  de  taches  blanch's  disposées  eu  lignes  flcxueusos,  et  une  autre 
série  de  traits  semblables,  étroits,  en  ligne  droite. 

Indes  Orientales.    Coll.  Div. 

Je  rappelle  ici  que,  grâce  à  la  oerrulaliou  e^LCeptionuelle  des  ailes  infé- 
rieures, les  (f  n'ont  que  U'ois  taches  et  trois  chevrons  blancs  en  dessous, 
tandis  les  Ç  en  ont  sept. 

1569.     Patula  Boopis     Od. 

Elle  est  très-voisine  delà  précédente,  mais  j'ai  vu  un  nombre  considé- 
rable de  chacune  d'elles,  et  les  difi'érences  que  je  vais  signaler  sont  con- 
stantes, surtout  pour  les  femelles. 

Elle  est  plus  grande  :  la  9  porte  généralement  130""",  et  j'ai  deso"q«i 
atteignent  jusqu'à  150.  —  Le  fond  de  la  couleur  est  d'un  gris  de  terre 
d'ombre  jaunâtre,  avec  le  reflet  violet  à  peine  sensible,  surtout  chez  la  Ç. 
La  disposition  des  lignes  est  la  même,  mais,  bien  que  le  fond  soit  parfois 
un  peu  plus  clair  entre  quelques-unes  d'elles,  aucune  n'est  accompagnée 
de  lunules,  ni  distinctement  entourée  de  clair.  La  tache  qui  commence  ia 
à-  sous  la  côte,  est  divisée  et  moins  grande.  Entre  la  4^  et  la  5",  on  voit, 
aux  quatre  ailes,  mais  surtout  aux  inférieures,  une  série  bien  marquée  de 
taches  en  X  ou  en  double  coin,  aussi  foncées  que  les  lignes.  L'œil  est  d'un 
roux  moins  vif,  mais  plus  étendu  sur  le  contour  extérieur.  Le  dessous  est 
divisé  en  deux  nuances  bien  tranchées,  et  les  taches  et  traits  blancs  y  sont 
plus  larges  et  mieux  accusés. 

Silhet.    Coll.  Div.  —  Elle  n'est  pas  moins  belle  que  la  Macrops. 

Gen.     ARGIVA     ub. 
Hb.  Verz. 

Chenilles —  Antennes,  palpes,  diomx,  tibdomen  et  pattes,  cotnme 

dans  le  genre  précédeiH.  Ailes  larges,  épaisses,  veloutées,  phis  ou  moins  déniées. 


OMMATOPHOBID.t.  j -q 

à  lignes  peu  distincles  et  f,nrfois  nulles  ilans  les  ^  :  les  supérieure i  avec  un 
œil  moyen,  souvent  mal  écrit  et  dont  le  def-in  pyriforme  est  étroit  et  J'orlenient 
bifide  infcrieurement.  Leur  côte  <f abord  large,  puis  trcs-étroite,  avec  taréolc  à 
peine  visible,  tant  les  côtés  en  sont  nipprocliés.  Lts  inférieures  des  ç)^  comme 
lions  le  genre  précédent,  mais  à  trois  dents  teniiinales  seulement. 

Ce  genre  esl,  comme  on  le  voil  par  les  caractères  ci-dessus,  exirémcment 
voisin  des  Patula,  et  ne  s'en  disliogue  par  aucune  différeoce  organique. 
Aussi  aurail-on  pu  â  k  rigueur  les  réunir  et  faire  de  celui-ci  un  croupe  du 
préccdeiiL  Mais  le  faciès  est  si  différent,  que  cette  réunion  ne  in'a  pas  paru 
indispensable. 

Je  ne  répéterai  pas  ici  les  loues  détails  que  jai  donnés  sur  la  nervula- 
tioû  du  genre  Patula;  elle  esl  ici  exactement  la  même,  quoique  le  pli  costal 
et,  par  suite,  l'étendue  occupée  par  la  nervure  de  ce  nom  varie  beaucoup 
avec  les  espèces,  el  que  lrés-dévelop[>ée  dans  la  Caprimulyus,  elle  soit  ex- 
cessivement restreinte  dans  XHieroglyphica. 

Outre  la  différence  capitale  qui  résulte  de  celle  disposition  des  nervures 
entre  les  deux  sexes,  les  Argica  en  présentent  beaucoup  d'autres,  quant 
aux  couleurs  el  aux  dessins  ;  aussi  est-il  difficile,  si  ou  n'en  a  pas  un  grand 
nombre  sous  les  yeux,  de  ne  pas  croire  à  autant  d'espèces  distinctes  qu'il 
y  a  de  sexes  différents.  En  outre,  les  variétés  s"y  présentent  en  foule,,  el 
quoique  j'aie  devant  moi  au  moins  une  soixantaine  d'individus,  on  verra 
par  mes  descriptions,  que  je  n  ose  me  prononcer  définitivement  sur  la  sépa- 
ration des  deux  dernières  espèces.  11  n'est  donc  j)oiat  surprenant  que  les 
anciens  auteurs  en  aient  fait  deux  avec  les  deux  sexes  de  MUeroglyphicu. 

Toutes  les  Argiva  habitent  les  InJes  Orientales.  Le^  femelles  nous  arri- 
vent en  bien  plus  grand  nombre  que  les  mâles,  et  ces  derniers  sont  sou- 
veul  fort  mal  conserves,  ce  qui  semblerait  indiquer  qu'il  volent  fréquem- 
ment, malgré  l'oblitération  partielle  de  leurs  ailes  inférieures.  In  pollen 
abondant  qui  est  souvent  attaché  à  leurs  pâlies,  semblerait  accuser  des  ha- 
bitudes analogues  à  cellœ  de  nos  Noctuelles  qui  volent  le  jour,  ou  au  cou- 
cher du  sc'leil. 

V 

/   iSjO.        ArGIVA    HUERUGLYPHICA       Dr- 

d"  Drur.  U  pi.  2  fig.  1  —  Donov.  Ins.  Ind.  pi.  54  —  Fab.  10  —  Enc.  11 
—  Hb.  Verz.  =  Mygdtmia  Cr.  174  F.  =  Pavrmia  Hb.  Beilr.  pi.  !  A. 
=  9  Herriionia  Cr.  174  E  =  Ulula  Fab.  11  —  Enc.  12. 

SS""™.  Mâle.  Ailes  largement  dentées,  d'un  brun-noir  uni,  velouté  :  les 
supérieures  avec  une  hélice  noire,  faiblement  éclairée  de  chaque  côté  de 
brun-fauve,  et  terminée  intérieurement  par  luie  tache  bilobée,  liserée  de 
blanc-bleuàtre.  Deux  litures  conliguës,  d'un  jaune  clair  vers  le  sommet  de 
l'aile.  Abdomen  d'un  noir-violet.  Ailes  inférieures  à  trois  larges  dents 
ayant  en  dessous,  à  la  base,  un  léger  renflement  rempli  de  poils  furfu- 
racés. 


iSo  OMMATOPHORID.E. 

Femelle.  Ailes  finement  dentées,  d'un  brun  de  terre  d'ombre  clair,  avec 
une  multitude  de  stries  noires.  Les  liturcs  apicales  blanches.  Une  tache 
semblable  entre  les  2'--  et  3'  nervules  de  la  médiane,  et,  en  outre,  une 
traînée  de  taches  blancliâtrcs,  vagues,  formant  une  sorte  de  bande  dis- 
coîdale  incertaine  sur  les  ailes  inférieures,  et  signalée  en  dessous  par  deux 
petites  taches  blanches.  Abdomen  d'un  brun  clair  uni. 

Coromandel,  Silhet,  Inde  centrale.    Coll.  Div. 

Donovan  la  dit  très-commune  dans  l'Inde.  Malgré  cela,  les  individus 
irréprochables  sont  rares  dans  les  collections,  surtout  les  mâles. 

Les  auteurs  ont,  comme  on  voit,  fait  deux  espèces  de  celte  Arriva,  et 
chacun  des  sexes  a  reçu  au  moins  deux  noms. 

(iô'ji.     Argiva  Capriritjlgus     Fab. 
Fab.  7  —  Enc.  G. 

90mni.  Mâle.  Ailes  largenicuL  dentées,  d'un  brun-noir  uni,  velouté  ; 
supérieures  avec  une  hélice  noire,  presque  absorbée  dans  la  couleur  du 
fond  et  terminée  par  une  tache  bilobée,  comme  chez  l'espèce  précédente. 
Point  de  tache  au  sommet  de  l'aile.  Inférieures  à  trois  dents  très-obtuses, 
avec  la  côte  très-renflée  en  dessous  et  formant  un  repli  plein  d'un  duvet 
cotonneux,  abondant,  d'un  blanc-jaunâtre.  Dessous  des  supérieures  avec 
une  série  de  taches  blanches,  dont  une  plus  grande,  et  un  rang  subter- 
minal d'accents  circonflexes  blanchâtres,  le  tout  souvent  oblitéré,  en  tout 
ou  en  partie. 

Femelle.  Ailes  finement  dentées,  d'un  brun  plus  ou  moins  intense, 
avec  les  espaces  subterminal  et  terminal  plus  clairs.  Ligne  noire  de  l'hé- 
lice se  continuant  distinctement  jusqu'au  bord  interne,  et  aussi  sur  les 
ailes  inférieures,  en  une  ligne  dcnticulée  bien  marquée.  Ligne  coudée  (qui 
sépare  les  deux  nuances)  éclairée  extérieurement  de  gris.  Une  tache  brune 
costale  à  l'apex,  avec  un  point  au-dessous. 

Chine,  Silhet,  Inde  centrale.  Coll.  Div.  Pas  plus  rar^iie  la  précé- 
dente. 

Je  crois  que  c'est  bien  là  la  Noct.  Caprimulgus  de  Fabricius.  Cependant, 
il  dit,  en  parlant  des  ailes  inférieures  :  Suhtus  fascœ,  arcu  baseos  nigro. 
Or  ce  caractère  manque  sur  tons  les  individus  que  j'ai  observés. 


9  d'un  bran  plus  pâle,  avec  les  deux  premièreslignes foncées,  plus  dis- 
tinctes. Ligne  coudée  d'un  blanc  pur  sur  les  quatre  ailes  et  s'élargissant 
au  bout  de  la  cellule  des  supérieures  en  une  tache  saillante  à  l'extérieur; 
cette  ligne  suivie  d'atomes  blancs.  Œil  bien  écrit  et  aussi  net  que  chez  la 
Ç  de  VHieroghjphica.  Dessous  des  quatre  ailes  avec  un  cordoh  de  taches 
blanches,  plus  grandes  et  très-nettes. 


OMMATOPHOB  WX. .  I  g  i 

n. 

D'un  bnin-noiràtre  marhn;  de  brun  plus  clair.  Ligne  coudée  blanche, 
mais  salie  d'atomes  bruns.  Aux  inférieures  elle  est  suivie  d'une  large  bande 
blanche  striée,  dont  elle  est  séparée  par  deux  traînées  brunes,  quelquefois 
tout-a-fait  nulles.  Dessous  ayant,  outre  les  taches  blanches  du  type,  une 
série  de  V  ou  chevrons  sublcrminaux  blancs,  ombrés  intérieurement  de 
noir. 
.:.:.:«■-..  C. 

Toute  la  partie  des  ailes  située  derrière  la  coudée,  d'un  jaune-ochracé 
cJair,  strié,  marqué  à  la  côte  des  supérieures  d'une  tache  brune.  Cette 
même  nuance  jaune  s'avance  sur  le  disque  des  supérieures.  Œil  eu  partie 
oblitéré,  et  ayant  le  dessin  pyriforme  de  la  même  nuance  ochracée. 

Toutes  ces  variétés  se  trouvent  dans  les  mêmes  localités  que  le  type 


Gen.     NYCTIPAO     Hh. 


Hb.  Verz. 


Chenilles —  Antennes  crénelées  de  cils  visibles  dans  tes  cf.  Palpes  as' 

cendants-obliques,  le  2*  article  un'peu  convexe,  cnsiforme  Ou  rectangulaire  le 
.3'=  aussi  long,  droit,  linéaire,  aplati.  Thorax  subcarré.  Abdomen  cylindrique 
et  brusquement  terminé  en  pointe  dans  les  9-  Trompe  longue  et  forte. 
Pattes  fortes,  lisses,  avec  les  tarses  épais  et  munis  en-dessous  d'épines  disposées 
par  rangs  Ailes  larges,  arrondies,  plus  ou  moins  dentées,  les  quatre  bien  dé- 
veloppées dans  les  deux  sexes,  à  lignes  bien  distinctes;  tes  trois  premières  twr- 
vules  des  inférieures  très-longues,  insérées  presque  au  même  point,  et  très-près 
de  la  base.  Cellule  conséqucmmenl  très-courte  et  fermée  distinctement  par  lu 
disco-cellulaire,  qui  est  très-voisine  de  la  base.  Côte  des  supérieures  très-rétrécie 
dans  te  liaut,  avec  l'aréole  très-visible,  mais  assez  courte. 

On  distinguera  aisément  ce  beau  genre  des  Patula  et  des  Argiva,  en  ce 
que  les  ailes  inférieures  des  mâles  rentrent  dans  la  fontie  normale.  Toutes 
les  ailes  sont  d'ailleurs  plus  larges  et  comme  moins  épaisses,  en  sorte  que 
l'insecle  incline  déjà  un  peu  vers  les  Cyligramma.  L'œil  des  supérieures 
est  aussi  un  peu  différent  :  il  est  généralement  plus  grand,  plus  complet,  et 
le  dessin  bilobé  qu'il  contient  est  plus  étendu  et  toujours  posé  sur  une 
tache  noire,  inférieure,  bien  marquée.  C'est  sans  doute  celte  forme  qui  a 
semble  à  Hubncr  se  rapprocher  de  celle  desyeux  de  la  Fanessa  lo  ou  Paon 
de  jour,  et  ce  qui  a  fait  donner  le  nom  de  Nyctipuo  ou  Paon  de  nuit ,  à 
ce  genre  ,  qui  contient  du  reste  chez  lui  une  Cyligramma. 

Ces  superbes  Noctuélides  habitent  toutes  la  Chine  et  les  archipels  et 
continent  indiens.  L'une  d'elles  est  connue  depuis  fort  longtemps,  nommée 
par  Linné  et  très-bien  llguicc  tlans  Clerck,  ce  (jui  n'a  pas  cm()cché  Cramer 
d'en  donner  sous  le  même  nom,  deux  autres  espèces  très-différentes. 

Lépidoptères.     Tome  7.  1,3 


l82  OMMAT0PH0RIDJ3. 

GROUPE    I. 

1572.     Nyctipao  Gemmans     Gn. 

gomin,  Ailes  peu  dentées,  d'un  brun-noir  velouté,  avec  une  bande 
blanche,  commune,  étroite,  arquée,  mais  non  ondée,  très-nettement 
coupée  intérieurement ,  rongée  et  accompagnée  de  quelques  taches  jau- 
^SlItcs  extérieurement.  Quelques  atomes  jaunâtres  saupoudrant  tout  le 
bord  terminal.  Supérieures  ayant  en  outre  une  ligne  extrabasiiaire  arquée, 
noire,  et,  au-dessous  deToeil,  une  autre  semblable,  qui  se  continue  sur  les 
ailes  inférieures.  Œil  grand,  formé,  extérieurement  par  un  filet  noir 
éclairéde  brun-chamois,  et  intérieurement  par  un  dessin  irrégulier  figu- 
rant par  en  bas  deux  grands  lobes  liserés  de  blanc-bleuâtre,  et  par  en 
haut  une  sorte  de  faucille  à  dents  grossières  à  l'intérieur.  Dessous  d'un 
brun  clair,  avec  la  bande  blanche  et  les  taches  y  annexées  très-nettes. 

Silhet.    Coll.  Saunders  et  Gn.    ■ïîe  paraît  pas  commune. 

i5j3.     Nyctipao  Rivularis    West. 
VVestw.  Cab.  Orient,  pi.  28  f.  3. 

C'est  peut-être  la  plus  belle  de  toutes  les  Noctuelles. 

ISO'»»'.  Ailes  un  peu  dentées,  d'un  brun-bronzé  luisant,  chatoyant  en 
vert  et  en  violet,  avec  la  frange,  l'extrême  bord  et  une  ligne  commune, 
tremblée  et  formant  un  angle  très-aigu,  puis  s'arrondissant  et  expirant, 
avant  d'arriver  au  bord  interne,  aux  supérieures,  plus  large  aux  inférieures, 
où  elle  forme  deux  angles,  dont  le  premier  plus  obtus,  et  enfin  l'extré- 
mité des  nervures,  d'un  blanc-jaunâtre.  Supérieures  ayant  on  outre  un 
grand  œil  marron  à  partie  inférieure  noire,  marquée  d'atomes  et  de  points 
d'un  blanc-bleu,  et  largement  entouré  extérieurement  de  jaune-olivâtre 
luisant  divisé  lui-même  par  un  filet  foncé.  Base  des  quatre  ailes  garnie 
de  poils  bruns,  épais,  non  bronzés.  Dessous  semblable  au  dessus,  maïs 
sans  csil. 

Silhet.    Coll.  Saunders  et  Gn.    Deux  fciiiieTles. 

GROUPE  IL 

f\5']!\.     Nyctipao^_Crepuscularxs     Lin. 

Lin.S.N.BombyxlS  — Clerckt.  53  f.  3,4--Cram.  159  A  —  Fab.  1? 
—  Drur.  I  pi.  20  f.  1,  2  —  Seba  pi.  20  f.  2, 3.  —  Enc.  19. 

Il  serait  très-difficile  de  décider  laquelle  de  cette  espèce  ou  de  la  sui- 
vante est  la  vraie  Crepuscularis  de  Linné,  car  il  cite  les  figures  de  Clerck, 


OMMATOPHORIDiS.  l83 

qui  les  représentent  toutes  deux,  et  quant  à  l'indication  de  l'Iiabîtat,  qui 
aurait  pu  nous  mettre  sur  la  voie,  celui  que  Linné  indique  (l'Aniérique) 
est  également  inexact  pour  l'une  et  pour  l'autre;  cependant,  comme  il 
faut  prendre  un  parti,  je  crois  qu'il  vaut  mieux  laisser  le  nom  de  Crepus- 
cHlaris  à  l'espèce  la  plus  commune  et  la  plus  répandue  dans  les  collec- 
tions. 

92inm,  Ailes  larges,  très-dentées,  d'un  brun  de  bois,  avec  une  bande 
oblique,  commune,  d'un  jaune  d'ocre,  traversée  aux  ailes  inférieures 
d'une  ligne  brune,  s'avanrant  aux  supérieures  au-dessous  de  l'œil  jusqu'à 
une  autro  bande  blanche  qui  part  de  la  côie  et  qui  forme  un  coude  avec 
ell<;  derrière  cet  mil.  Une  ligne  semblable,  mais  peu  marquée  cl  très- 
étroite,^art  aussi  de  la  côte,  croise  la  première  à  angle  aigu  et  va  aboutir 
au  bord  abdominal  des  ailes  inférieures,  où  elle  est  suivie  de  deux  rangs 
de  poils  blancs.  Enfin  vient  une  autre  ligne  également  commune,  très- 
irrégulière  et  formant  des  saillies  et  des  anfractuosités  considérables,  com- 
posées de  lunules  qui  sont  bien  plus  apparentes  en  dessous;  celte  dernière 
ligne  commence  à  la  côte  des  supérieures  par  une  tache  blanche  en  forme 
de  bonnet  phrygien,  placée  sur  un  large  espace  triangulaire,  brun  foncé, 
et  à  la  côte  des  infér.  par  un  trait  jaunâtre,  et  dans  ses  principaux  sinus, 
elle  est  suivie  de  taches  formées  par  des  poils  d'un  blanc-grisâtre.  Les 
ailes  supérieures  ont  l'œil  grand,  coudé  extérieurement,  avec  le  dessin 
pyi'iforme,  assez  restreint  et  marqué  d'une  seule  tache  uoire  inférieure. 
La  ligne  brune  qui  limite  supérieurement  la  bande  ochracée  est  très- 
droite  et  munie  d'une  seule  petite  dent  en  approchant  de  l'œil.  Dessous 
d'un  jaune-brun  ;  celui  des  super,  avec  une  ligne  discoidale  arquée  et 
dentée,  éclairée  de  blanc,  et  plusieurs  taches  blanches  précédant  les 
traits  subterminaux  ;  celui  des  infér.  n'ayant  qu'un  seul  trait  blanc,  costal, 
comme  en  dessus. 

Femelle  d'un  brun  moins  jaunâtre,  avec  la  bande  ochracée  beaucoup 
moins  distincte.  La  fine  ligne  transverse  est  blanche  et  suivie,  surtout  aux 
ailes  inférieures,  d'écaillés  d'un  blanc-violàtre,  indépendamment  des  poils. 
Traits  du  dessous  un  peu  plus  marqués  de  blanc.  OEil  plus  arrondi. 

Java.    Coll.  Div. 

Fabricius  a  imaginé  une  prétendue  différence  sexuelle  reposant  sur 
la  pupille  de  l'œil,  qui  en  réalité  ne  diffère  en  rien  dans  les  deux  sexes. 

Seba,  qui  représente  grossièrement  cette  Noctuelle,  figure  à  côté  une 
chenille  qui  n'a  pas  le  moindre  rapport  avec  elle,  et  qui  est  probable- 
ment celle  d'une  Saturnide  américaine  dit  genre  Ilyperchiria. 

•1575.       NyCTIPAO    EpHESPEBIS       ill). 
Hb.  Verz.  2675=:  CrepusculaiisCr.  100  A. 

Je  n'ai  vu  que  deux  femelles  de  cette  Nyctipao,  (lui  m'ont  paru  pou- 
voir &tt  rapporter  à  colle  que  Cramer  figure  su^saplauqhe  itiO.  et  (juc 


31 84  OMMATOPHORID^. 

Hubner  a  nommée  Ephesperis  (peut-être  sans  l'avoir  vue).  Toutefois, 
comme  la  figure  est  beaucoup  plus  bariolée  que  les  iudividusque  j'ai  sous 
les  yeux,  et  comme,  d'ailleurs,  la  patrie  est  très-différente,  je  n'ose  citer 
Cramer  qu'avec  un  ? 

Elle  diffère  de  la  Crepuscularis  femelle  par  les  ailes,  qui  me  paraissent 
un  peu  plus  oblongucs.  La  ligne  fine  et  les  poils  et  écailles  qui  la  suivent 
sont  remplacés  ici  par  une  bandelette  bien  marquée  et  bien  nette,  d'un 
blanc  pur,  qui  se  répète  en  dessous  aussi  nettement,  mais  qui  y  devient 
notablement  maculaire,  surtout  aux  ailes  supérieures.  Par  contre,  la  ligne 
blanche  qui  entoure  l'œil  est  moitié  plus  étroite,  et  après  l'œil  elle  ne  se 
perd  point  dans  une  bande  ochracée,  mais  elle  continue  jusqu'au  bord  in- 
terne sans  s'élargir.  La  tache  de  la  côte  des  inférieures  est  assez  large  et 
triangulaire,  et  tous  les  traits  sont  bien  marqués  en  blanc  de  part  et  d'autre. 
L'œil  est  beaucoup  plus  arrondi.  Enfin,  la  ligne  discoidale  arquée  et  dentée 
du  dessous  des  supérieures  est  nulle  comme  dans  la  Leucoiœnia. 

Japon.  Coll.  FeisUiamel.    Amboine.  Coll.  Marchand. 

Malgré  toutes  ces  différences,  elle  ne  me  paraît  pas  très-caractérisée. 

1576.      Nyctipao   LEUCOTiENIA      Lefeb. 
Lefebvre  in  litt.  =r  Crepuscularis  Clerck  pi.  53  fig.  1,  2. 

Un  peu  plus  grande  que  la  Crepuscularis.  Ailes  du  mâle  notablement 
moins  arrondies,  d'un  brun-noir  uni,  nullement  varié  de  jaune  d'ocre, 
avec  une  large  bande  d'uu  blanc  pur,  commune,  non  coudée,  légèrement 
arrondie,  abords  droits  intérieurement,  très-laciniée  extérieurement, 
aussi  bien  marquée,  mais  un  peu  maculaire  en  dessous.  Cette  bande  est 
suivie  d'une  ligne  irrégulière,  composée  de  lunules,  comme  cliez  Ephes- 
peris, et  qui  commence  par  une  tache  blanche,  apicale,  en  bonnet  phry- 
gien. Il  n'y  a  pas  même  de  traces  de  bande  blanche  oblique.  Œil  des  su- 
périeures bien  complet,  assez  petit,  légèrement  coudé,  mais  moins  que 
chez  Crepuscularis,  et  très-finement  liseré  extérieurement  de  jaunâtre, 
qui  vient  se  perdre  au-dessous  du  petit  trait  d'un  blanc-bleu,  dans  une 
tache  ou  ligne  vague,  noire.  Quelques  atomes  gris-jaunâtres  derrière  les 
lunules  des  premières  ailes.  Dessous  d'un  brun  uni,  avec  la  bande  précitée 
et  quelques  traits  blancs.  Antennes  très-distinctement  ciliées.  Femelle  plus 
grande  et  à  traits  blancs  plus  épais  et  plus  nombreux;  celui  de  l'angle  ex- 
terne des  ailes  inférieures  élargi  en  grande  tache  ovale  de  part  et  d'autre 

Manille.  Coll.  Lefebvre.     Java.  Coll.  Teistharael. 
Le  dessous  de  celte  belle  espèce  rappelle  un  peu  notre  Satyrus  Cme 
d'Europe.  '        .  '^ 


OMMATOPIIORIDVE.  103 


Gen.     CYLIGRAMMA     B(1v. 


Rdv.  Faun.  Macl.  p.  109  —  Guér.  règn.  anini. 

Cltenilles —  Antennes  longues,  très-minces  et  sétacées  dans  tes  deux 

fexes.  Palpes  ascendanti- verticaux,  grêles,  /e  3*  moitié  plus  court  que  le  second, 
mince,  nu,  linéaire',  non  spatule.  Trompe  assez  longue.  Veux  très-gros  dans  les 
^,  et  si  rapprochés,  qu'ils  réduisent  le  toupet  frontal  à  un  espace  linéaire. 
Corps  très-grêle  :  le  thorax  peu  convexe,  un  peu  oblong  ;  tabdomen  n'altei- 
ijnant  pas  f angle  anal  des  ailes,  conique,  finissant  en  pointe  très-aiguë  chez 
^s  C^f  <^l  peu  obtuse  cher,  les  Ç .  Pattes  longues,  grêles,  non  épineuses.  Ailes 
larges,  peu  ou  point  dentées  :  les  supérieures  triangulaires,  à  œil  bien  complet, 
à  côte  très-mince  dans  toute  sa  longueur,  sans  aréole;  les  deux  premiers  ra- 
meaux costaux  très-faibles  et  presque  entièrement  oblitérés;  les  inférieures 
■un  peu  prolongées  dans  le  sens  du  corps,  à  cellule  courte;  la  disco-cellulaire 
un  peu  arquée,  et  placée  entre  deux  sourcils  formés  par  des  poils. 

Le  genre  Cyligramma  est  un  des  plus  naturels  de  celte  famille,  et  le 
plus  tranché  quant  aux  caractères.  La  forme  de  ses  ailes  et  la  gracilité  de 
son  corps  le  font  d'abord  reconnaître,  ce  qui  n'a  pas  empêché  Hubner  de 
placer  les  deux  seules  espèces  dont  il  parle,  dans  deux  genres  différents 
{Argiva  et  Nyctipao).  On  reuiarquera  ces  deux  petites  lignes  de  poils  qui 
bordent  à  dislance ,  de  chaque  cûté ,  la  discocellulaire,  et  qui  étant  pres- 
que toujours  plus  foncées  que  le  fond,  forment,  autant  parleur  couleur  que 
par  leur  saillie,  une  sorte  d'arc  géminé  sous  les  quatre  ailes.  Mais  ce  qui 
est  surloul  remarquable  dans  ce  genre,  c'est  la  nervulation  des  ailes  supé- 
rieures, où  la  charpente  de  la  côte  est  trés-peu  étendue,  et  ou  l'aréole  qui 
caractérise  presque  toutes  les  Noctuelles,  manque  absolument,  rapprochant 
ainsi,  mais  sous  ce  rapport  seulement,  l'aile  des  Cyligramma  de  celle  des 
BomhyT.  Cette  absence  de  l'aréole  s'explique  ici,  du  reste,  parlcxlrcme  té- 
nuité des  deux  premiers  rameaux  costaux,  dont  le  second  sert  d'ordinaire  à 
constituer  la  partie  supérieure  de  l'aréole,  et  au  contraire  par  la  taille  ro- 
buste de  la  sous-costale,  qui  absorbe  ainsi  cette  petite  cellule  déjà  très-ré- 
irécie  dans  les  genres  voisins. 

Les  Cyligramma  ont  toutes  un  air  de  parenté  bien  évident.  Les  ailes  su- 
périeures ont  le  bord  terminal  presque  droit,  à  peine  sensiblement  denté  ; 
les  inférieures  sont  dcnliculées,  coudées  vers  les  2"  et  3«  ncrvules  de  la 
médiane.  Les  supérieures  sont  marquées  à  la  base  de  deux  lignes  noires, 
ondées  ou  plutôt  anguleuses  :  la  première  touche  les  deux  bords,  la  seconde 
part  du  bord  interne,  ne  dépasse  pas  la  k"  ncrvule  de  la  médiane,  ei  y  re- 
joint celle  qui  forme  le  contour  extérieur  de  l'œil.  Celui-ci  est  bien  entier, 
mais  le  dessin  pyriforme  n'y  est  pas  trés-nel,  et  au  lieu  de  reposer  infcricu- 
remenl  sur  une  tache  noire,  il  en  supporte  une  au  contraire  qui  comble 
toute  sa  partie  étroite,  Uuc  ligue  centrale  commune  aux  quatre  ailes,  nulle- 


1 86  OMMATOPHORID^. 

mcnl  ondée,  souvent  droite  et  blanche,  parfois  un  peu  arquée  et  peu  dis- 
tincte, les  traverse  dans  toute  leur  élcnduc.  Enlin,  arrive  la  subleruiinalc, 
qui,  comme  dans  les  Nyctipao  du  second  groupe,  est  composée  de  traits 
fort  irrégulièrement  alignés,  bordés  de  noir  extérieurement  et  plus  ou  moins 
marqués,  suivant  les  espèces.  L'espace  compris  entre  ces  traits  et  la  ligne 
cenlride  est  toujours  saupoudré  d'atomes  jaunâtres  fort  abondants.  En  des- 
sous, les  traits  subterminaux  et  la  ligue  centrale  sont  ordinairement  bien 
mieux  marqués  qu'en  dessus. 

Les  femelles  différent  des  mâles  par  la  grosseur  des  yeux,  les  ailes  infé- 
rieures plus  arrondies,  une  couleur  plus  claire  et  les  bandes  mieux  expri- 
mées, surtout  en  dessous. 

Ce  genre  est  exclusivement  africain,  elles  espèces  n'en  sont  pas  très-ré- 
pandues dans  les  collections  modernes;  mais  plusieurs  ont  été  connues  des 
anciens  auteurs,  qui  recevaient  plus  fréquemment  que  nous  des  envois  de 
la  côte  d'Afrique,  et  dont  l'attenlion  a  été  attirée  par  l'élégance  de  leur 
dessin. 

1577.     Cyugramma  Joa     Bdv. 

Faun.  Mad.  p.  110  pi.  16  f.  2. 

95mm.  Ailes  d'un  brun-noir,  avec  une  bandelette  médiane  étroite,  com- 
mune, très-nette,  d'un  jaune  d'ocrc.  Un  rang  de  points  noirs  éclairés  de 
jaune,  remplace  les  traits  ordinaires.  Supérieures,  avec  une  bande  noire, 
courte,  oblique,  reposant  sur  le  bord  interne,  où  elle  s'élargit,  et  expirant 
à  la  Ix^  nervule  inférieure.  OEil  petit,  étroit,  noir,  bordé  intérieurement 
de  jaune,  avec  deux  points  noirs  au-dessous  et  enfermés  intérieurement  par 
un  filet  noir  écarté.  Dessous  brun,  avec  la  bande  du  dessus  et  dos  taches 
subterminales,  triangulaires,  jaunes. 

Madagascar.    Décrite  sur  la  Faune  de  M.  BoîsduvaL 

1578.     Cyugramma  Argillosa     Gn. 

9  85""".  Ailes  d'un  gris  de  terre  d'ombre  jaunâtre,  assez  pâle,  avec  uu 
ijgne  centrale,  transverse,  commune,  droite,  fine,  à  peine  plus  claire  que 
le  fond.  L'espace  entre  cette  ligne  et  la  subterminale  clair  et  saupoudré  d'a- 
tomes jaunâtres;  cette  dernière  bien  marquée  par  des  taches  irrégulières, 
d'un  brun-noir,  derrière  lesquelles  tout  le  bord  terminal  est  plus  foncé. 
Partie  du  disque  qui  précède  la  ligne  centrale,  d'un  brun  foncé,  surtout  a 
la  côte  des  supérieures  et  sous  le  grand  œil,  où  ce  brun  s'étend  en  se  fon- 
dant jusqu'à  la  seconde  ligne  anguleuse.  OEil  oblong,  déprimé  des  dem: 
côtés,  avec  la  partie  qui  est  sous  le  dessin,  pyriforme,  large;  cette  partie, 
ainsi  que  le  triangle  extérieur  qui  sépare  l'œil  du  brun  de  la  côte,  d'un 
roussàtre  luisant  à  certains  jours.  Dessous  d'un  brun  pâle,  avec  une  bande 
commune ,  composée  de  taches  triangulaires,  émoussées,  conligucs,  assez 
vagues  et  suivies  de  traits  en  fer  de  flèche  ramassés  ou  en  accents  circon- 


OMMATOPHORIDiE.  187 

flexes,  d'un  jaune-paille.  Bande  de  la  côle  des  supérieures  beaucoup  plus 
large,  composée  de  trois  taches  arrondies,  contigucs,  dont  l'inférieure  plus 
grande. 

Sénégal,  Ile  Maurice.    Deux  9-    Coll.  Guérin  et  Gn.    Rare. 

Je  décris  cette  espèce  sur  des  femelles  seulement.  Il  est  probable  que  les 
mâles  sont  très-différents,  surtout  pour  la  couleur. 

iSjg.     Cyligramma  Duplex    Gd. 

lOO"""'.  Ailes  d'un  brun  assez  foncé,  avec  la  base  plus  claire  et  ses 
lignes  bien  marquées.  Subterminale  composée  de  traits  peu  distincts,  dé~ 
tachés,  celui  de  la  côte  des  inférieures  d'un  jaune  clair  non  ombré  de 
brun.  Supérieures  avec  la  seconde  moitié  saupoudrée  d'atomes  ochracés, 
dans  lesquels  se  perd  une  trace  de  bande  peu  appréciable.  Inférieures 
avec  cette  bande  plus  visible,  légèrement  arquée,  divisée  par  un  trait 
vague,  de  la  couleur  du  fond,  et  nettement  bordée,  supérieurement,  de 
brun  foncé.  CEil  grand,  assez  arrondi,  avec  une  tache  brune  au-dessous, 
et  une  autre  semblable,  large,  en  triangle  arrondi  à  la  côte.  Dessous  d'un 
brun  foncé,  avec  la  bande  centrale  d'un  ochracé  vif,  large,  très-tranchée, 
et  une  série  de  traits  circonflexes  écartés,  de  la  même  couleur, 

Madagascar.    Une  seule  femelle  rapportée  par  M.  Goudot.    Coll.  Gn. 

Cette  belle  espèce  a  presque  le  double  de  la  taille  des  Cyligramma  qui 
vont  suivre. 

i58o.     Cyligramma  Acutior     Gn, 

72""".  Ailes  d'un  brun-noir  très-foncé,  avec  une  ligne  commune,  fine, 
mais  bien  marquée,  d'un  brun-fauve,  nullement  ondée,  concave  aux  supé- 
rieures, au  milieu  desquelles  elle  s'interrompt  pour  recevoir  l'oeil,  très- 
droite  et  nette  aux  inférieures,  et  une  autre  ligne  subterminale  peu  appa- 
rente, formant  des  traits  comme  dans  les  autres  espèces,  mais  bien  aigus 
et  légèrement  éclairés  de  fauve.  Supérieures  ayant  l'apex  très-aigu  et  le 
bord  terminal  un  peu  concave.  OEil  presque  rectangulaire,  très-oblong, 
placé  très-obliquement,  sans  iris,  ayant  le  dessin  pyriforme  petit,  à  queue 
formée  par  dos  atomes  d'un  jaune-soufré  et  touchant  une  large  tache  noire  ; 
le  reste  éloigné  du  bas  de  l'œil,  qui  est  d'un  brun-rou\  très-chaud.  Des- 
sous d'un  brun  uni,  avec  une  seule  série  de  petits  traits  jaunes,  circon- 
flexes, très-fins  et  très-ouverts. 

M.  N.    Un  seul  cf  très-ancien,  sans  désignation  de  provenance. 

Od  serait  tenté  d'appliquer  ici  la  Fluciuusa  de  Drury,  si  on  n'était 
arrêté  par  la  forme  des  ailes  et  par  les  raisons  que  je  déduis  à  l'article  de 
cette  dernière. 


r88 


OMMATOPHOKIDjE 


fiSSt.     Cyligrarima  Fluctuosa     Dr. 
Drur.  Il  pi.  U  —  Cram.  174  C. 

63""".  Ailes  d'un  brun  de  terre  d'ombre  foncé,  saupoudrées  d'atomes 
jaunâtres  postérieurement,  avec  la  ligne  centrale  presque  nulle,  ou  consis- 
tant seulement  en  une  traînée  droite  sur  les  inférieures.  Les  traits  sub- 
terminaux  également  très-peu  marqués,  noirâtres,  isolés,  et  dont  les 
éclaircies  se  perdent  dans  le  sablé  jaunâtre.  Œil  oblong,  déprimé  des 
deux  côtés,  surtout  par  en  haut.  Ligne  extrabasilaire  éloignée  du  bas  de 
Ja  coudée.  Dessous  d'un  brun  foncé  un  peu  violâtre,  avec  une  série  sub- 
terminale de  traits  circonflexes  très-étroits,  d'un  blanc-jaunâtre.  Un  petit 
liseré  jaune  derrière  la  tète.  —  Femelle  plus  petite,  plus  claire,  avec  la 
ligne  centrale  des  ailes  inférieures  plus  marquée.  Les  traits  subterminaux 
assez  bien  marqués  en  noir.  Dessous  ayant  les  traits  circonflexes  un  peu 
plus  larges,  précédés  d'une  série  de  taches  chevronnées,  vagues  et  rap' 
prochécs,  et  deux  grandes  taches  sous  la  côte  des  supérieures. 

Sénégambie, Sénégal,  côte  de  Guinée.    Coll.  Gn.  Marchand  et  Feisth. 

Il  est  bien  difficile  d'affirmer  que  la  Fluctuosa  de  Drury  soit  réellement 
celle-ci.  Lg  description  et  la/igure  de  cet  auteur  ne  pouvant  s'appliquer  à 
aucune  espèce,  si  on  veut  les  consulter  à  la  rigueur,  ou  convenant  à  toutes, 
si  on  néglige  les  détails. 

,       i58a.     CYLiGR^ftiau  Limagina     Guér. 
Guérin   R.  anim.  p.  520^  pi.  89  f.  2. 

Elle  est  bien  voisine  de  la  précédente  et  pourrait  bien  n'en  être  qu'une 
variété. 

Elle  est  un  peu  plus  grande,  surtout  les  9*  Les  ailes  inférieures  du  cf 
sont  plus  arrondies.  La  couleur  des  quatre  est  plus  claire.  L'œil  est  plus 
pâle  et  nullement  déprimé  dans  le  haut  La  ligne  centrale  des  inférieures  est 
bien  visible,  courbe  dans  les  mâles  et  un  peu  moins  droite  que  chez  Fhic- 
tuosa  dans  les  femelles.  Les  lignes  extrabasilaire  et  coudée  sont  plusrap- 
prochées  et  se  joignent  souvent  par  un  trait  sous  la  k"  inférieure. 

Sénégal.    Coll.  Guér.  Bdv.  et  Gn. 

\,     i583.     Çyligramma  Latona     Cr. 

Cr.  13  B  —  Bdv.  Faun.  Mad.  p.  110  —  Hb.  Verz.  2676  =  Troglodyta 
Fab.  18  —  Enc.  2/i. 

70"*'".  Ailes  d'un  brun-noir  velouté,  un  peu  chatoyant,  avec  les  lignes 
noires,  ordinaires,  et  une  bande  centrale  d'un  jaune-paille,  étroite,  droite, 


OMMATOPironiDiE.  1^9 

allant  de  l'angle  anal  des  inférieures  à  la  1'-^  nervule  de  la  sous-costale  des 
supérieures,  puis  une  autre  bande  ol)li(iuanl  dans  le  sens  opposé,  de  cette 
nêinc  nervule  à  la  côte.  OEil  assez  arrondi,  cerclé  extérieurement  de  gris- 
jtunûtre  clair.  Traits  sublerminaux  ppu  marqués  sur  les  supérieures,  for- 
mant sur  les  inférieures  des  fers  de  llèclic  très-aigus.  Dessous  avec  les 
bîndes  plus  larges  H  les  traits  satinés  h  toutes  les  ailes;  ceux  desinfé- 
féjieurcs  contigus  à  la  bande  jaiuie  par  leur  pointe. 

Femelle  d'un  brun  plus  clair  et  plus  gris,  avec  la  i)ande  un  peu  plus 
lar^c.  Traits  sagitiés  du  dessous  non  contigus  à  celte  bande.  Lunules  dis- 
roïlales  moins  marquées. 

Cûtc  de  Guinée,  Madagascar,  Abyssinie.     Coll.  Div. 

Uie  femelle  d'Abyssinie,  appartenant  au  Muséum,  est  plus  grande 
(76" "')i  avec  les  traits  subterminaux  plus  marqués,  et  les  taches  sagittées, 
rontiguës  à  la  bande  en  dessous,  comme  chez  le  mâle. 

V       l584-       CylIGRAMMA    (lo]U.D,OTll      Gn. 

Je  n'ai  vu  qu'une  seule  femelle  de  cette  espèce,  qui  est  très-voisine  du 
sexe  torrespondant  de  la  f.atona,  dont  elle  diffère  par  les  caractères  sui- 
vants: 

lil!e  est  plus  petite  (62"'"') .  La  bande  jaune  est  encore  plus  droite  et  plus 
neltb.  L'reil  est  plus  étroit,  et  sa  bordure  noire  extérieure  est  déprimée  au 
milieu.  La  ligne  subterniinale  maculaire  est  semblable  aux  quatre  ailes. 
Aux  inférieures  elle  ne  figure  pas  des  fers  de  flèche,  mais  bien  des  taches 
épaisses  et  irrégivHcres.  En  dessous  elles  n'imitent  pas  des  chevrons  évi- 
dés,  mais  bien  des  fers  de  flèche  épais,  courts,  à  mUieu  plein,  et  tridentés 
intérieurement.  Le  trait  géminé  de  la  Qcllule  est  plus  distinct. 

Madagascar.    Rapportée  par  M.  Goudot.    Coll.  Feislhamel. 

l5S5.       CyLIGBAM.MA    MaGUS      Ouér 
Guér.  Règn.  anim.  p.  521. 

Taille  de  Latona.  Ailes  d'un  brun-noiràtre  plus  clair  à  la  base,  avec  les 
lignes  ordinaires  sur  celte  partie  bien  découpées  en  noir  et  très-anguleuses, 
et  une  bande  oblique,  commune,  indeci.se,  fondue  intérieurement, 
d'un  jaune  d'ocre,  sablée  de  brun  et  divisée  par  un  trait  brun  mal  ex- 
primé. Ligne  maculaire  subtermiiiate  bien  marquée,  fine,  jaunâtre,  suivie 
de  lâches  noires,  irrégulières,  comme  dans  la  Gnudotii.  OEil  des  supé- 
rieures un  peu  ovale,  avec  la  bordure  noire  un  peu  déprimée  extérieu- 
rement. Di;ssous  avec-  la  bande  centrale  plus  nette  cl  figurée,  du  reste, 
comme  dans  I.atnna.,  qnoiipie  moins  bien  écrite.  Taches  sagiltées  des  in- 
térieures conmie  dans  la  GouJotii. 

Femelle  semblable,  mais  d'un  brun  plus  clair,  avec  la  bande  plus  large. 


igo  OMMATOPHORID^. 

aussi  nette  en  dessous  que  chez  la  Latona,  avec  les  fers  de  flèche  plus 
grands  et  presque  contigus  à  cette  bande. 

Madagascar.    Coll.  Div, 

<;e\.     (>M3IAT0PH0RA     Gn. 

Clienilks —   Antennes  longues,  minces,  sélacées  dans  les  deux  se:es. 

Palpes  ascendants,  comprimés,  bicolores,  le  second  article  large  et  épais.  Il  3* 
presque  aussi  long,  tres'-mînce,  aigu  au  sommet.  Trompe  moyenne.  Corp:  ro- 
buste. Thorax  convexe,  subcarré,  assez  velu.  Abdomen  gros,  un  peu  velu,  cy- 
lindrique, brusquement  rétrèii  à  l'extrémité,  et  terminé  par  tin  bouqutt  de 
poils  non  comprimé.  Pattes  fortes,  à  jambes  bien  velues.  Ailes  entières,  velou- 
tées, avec  un  double  liséré  terminal;  les  supérieures  ayant  V  œil  de  forme  indécise. 

J'avais  d'abord  réuni  ce  genre  aux  Spirama,  mais  je  n'ai  pas  ta'dé  à 
m'apercevoir  qu'il  ne  pouvait  y  rester  sans  en  troubler  notablement  l'har- 
monie, cl  sans  jeter  beaucoup  de  vague  sur  ses  caractères.  On  verra  en  les 
comparant,  les  différences  capitules  qui  résultent  de  ceux-ci.  Le  dessous 
des  ailes  que  je  n'y  ai  pas  fait  figurer,  est  encore  plus  disparate.  L'amI  n'a 
pas  non  plus  la  même  forme,  et  si  on  l'examine  en  détail  on  s'aperçoit  que 
le  dessin  eu  est  pour  ainsi  dire  renversé.  Enfin,  une  pièce  appendiculaire 
existe  à  la  base  des  ailes  inférieures,  comme  on  le  verra  dans  la  description 
de  la  Luminosa  ;  mais  je  n'ose  en  parler  dans  les  caractères  génériques , 
parce  qu'il  me  semble  jusqu'ici,  quelque  contraire  que  cela  soit  aux  obser- 
vations générales,  »iue  cetle  pièce  ne  constitue  qu'une  différence  spécifique. 
Cependant  cette  dérogation  aux  lois  ordinaires  de  l'organisme,  ne  m'est  pas 
assez  prouvée,  pour  que  je  n'appelle  pas  l'attention  de  ceux  qui,  plus  heu- 
reux que  moi,  auront  à  leur  disposition  un  certain  nombre  d'individus  des 
Jeux  sexes  de  chaque  espèce,  et  qu'il  leur  sera  permis  de  disséquer. 

l586.       OmmATOPHORA    IjXiI\nNO.SA       Cr. 

Cram.  274  D  —  Enc,  34. 

35mm.  Ailes  mêlées  de  brun  et  de  violatre,  avec  un  double  filet  noir 
terminal,  deuticulé.  Supérieures  avec  la  demi-ligne  et  IVxtrabasilaire 
fines,  ondées,  noires,  puis  une  ligne  médiane,  semblable,  limitant  un  fond 
obscur,  brisée  en  un  seul  angle.  Subterminale  mince,  composée  d'atomes 
blancs  interrompus,  sur  un  fond  couleur  de  porphyre.  OEil  grand,  cerclé 
intérieurement  de  blanc-argenté  vif,  extérieurement  de  noir,  varié  à  l'in- 
térieur de  jaune,  de  rougeàtre  et  de  noir.  De  l'extrémité  du  liseré  blanc 
part  une  ligne  noire,  extérieure,  é.-lairée  de  gris-verdàtrc,  qui,  en  remon- 
tant, forme  un  angle  vis-à-vis  de  la  cellule,  et  gagne  la  côte  en  devenant 
blanche  et  rougeàtre.  Ailes  infér,  ayant,  outre  les  filets  terminaux,  une  ligne 


OM.M ATOPlIORIDilî.  1 9  i 

fino,  à  dents  aiguës,  surnioniant  deux  autres  ligues  fines,  vagues  et  droites, 
CL  surmontée  eile-inOnic  d'une  ligne  Uiscoïdale.  Dessous  des  mêmes  ailes 
d'un  brun  de  bois,  avec  une  grosse  lâche  noire,  cellulaire,  pleine.  Deux 
lignes  ondées,  trts-dentées,  parallèles;  une  ombre  forte,  appuyée  sur  des 
atomes  blancs,  fins,  qui  forment,  entre  la  sous-médiane  et  la  It''  nervule, 
une  laclic  |)yrifornic.  A  la  base  des  mômes  ailes  se  voit,  auprès  du  corps, 
une  sorte  d'écaillé  ou  lobe  appendiculaire,  noir,  doublé  et  frangé  de  brun 
clair,  (|ui  paraît  analogue  à  ceux  qu'on  observe  chez  les  mâles  de  nos 
Geomeira  Sexalala,  Ilex-apterata,  etc.,  mais  qui  est  placé  sur  la  tranche 
ùiême  de  l'aile,  parmi  les  poils  du  bord  abdominal.  2''  article  des  palpes 
marqué,  à  la  base  d'une  tache  noire. 

Java.  Coll.  Feisthamel.    Inde  centrale.  Coll.  Gn.    Deux  cf. 

1537,       OMMATOPHORA    FuLVASTRA       On, 

Un  peu  plus  grande,  d'un  ton  plus  chaud.  Angle  formé  par  la  ligne 
centrale  plus  aigu.  Inférieures  à  dessins  plus  nets.  Dessous  d'un  brun- 
fauve  vif.  Lunule  des  inférieures  évidéc.  Seconde  ligne  qui  la  suit  n'étant 
dentée  que  dans  sa  première  moitié  et  très-droite  dans  la  seconde.  Ombre 
marquée  de  trois  taches  bien  distinctes  :  les  deux  extrêmes  d'un  noir-ve- 
Ibuté,  semées  d'atomes  d'un  blanc-bleu,  celle  du  milieu  d'un  blanc  vif, 
assez  grande,  ovale,  placée  sur  le  pli  cellulaire. 

Elle  est  extrêmement  voisine  de  la  précédente,  et  peut-être  n'en  est-ce 
qu'une  variété  locale  ;  cependant,  outre  que  le  dessous  des  ailes  est  très- 
différent,  je  n'ai  pu  retrouver  chez  l'individu  (unique  il  est  vrai)  que  j'ai 
examiné,  aucune  trace  du  lobe  appendiculaire  des  secondes  ailes.  Ceci 
tîènt-:l  à  une  simple  différence  sexuelle  ?  C'est  ce  que  de  nouveaux  indi- 
vidus nous  apprendront.  Tout  ce  que  Je  puis  dire,  c'est  que  les  trois  seuls 
exemplaires  de  Luminosa  et  de  Fulrastra  que  j'ai  eus  à  ma  disposition 
me  paraissent  être  des  mules. 

Manille.     Coll.  Lefebvrc. 


FAM.  III. 

HYPOPYRIDiï:     <à 


■Chenilles —   Papillons  de  taille  inoyenne  et  au-dessus,  à  conjs  asset 

(frêle  ;  le  thorax  aplati,  à  collier  toujours  plus  foncé  ;  [abdomen  lisse,  plutôt 
■iqvammeux  que  velu,  presque  toujours  teinté  à  l'extrémilè  de  la  couleur  du 
dessous;  à  paltesfortes,  à  éperons  prononcés  ;  à  ailes  larges,  entières,  concolores 
et  à  dessitis  communs,  colorées  en  dessous  en  jaune  ou  en  rouge,  avec  des  dessins 
tranchés  :  les  supérieures  aiguës  et  souvent  falquées  à  l'apex  ;  les  inférieu- 
re^ arrondies.  Une  aréole  constante.  Indépendante  insérée  au-dessus  de  la 
jonction  des  deux  suivantes  ;  discocelluluire  placée  très-haut  dans  la  cellule  et 
rapprochée  de  lu  hase. 

Celle  famille  est,  comme  la  précédente,  une  sorte  de  passage,  mais  plus 
marqué  encore,  des  anciennes  Erébes  aux  Ophiuses.  Les  insectes  qui  la 
composent  ont  encore  un  aspect  en  quelque  sorte  phaléniforme,  qui  empêche 
de  les  confondre  avec  ces  dernières.  Les  quatre  ailes,  d'ailleurs,  sont  en- 
core concolores  et  à  dessins  communs. 

Les  Hypopyrides  sont  de  jolies  Noctuelles,  qui  ont  entre  elles  un  air  de 
famille  bien  marqué.  Il  faut  se  garder  toutefois  de  prendre  la  couleur  du 
dessous  des  ailes  dont  j'ai  tiré  le  nom  de  la  famille,  comme  un  caraclére 
absolu.  Celte  couleur  d'un  rouge  miniacé  chez  les  unes,  fauve  ou  jaune 
chez  tes  a\Ures,  pcul  devenir  lout-à-fait  grise,  sans  que  pour  cela  l'insecte 
en  ait  moins  de  rapports  avec  ses  congénères.  La  femelle  de  l'Entomo- 
gramma  Torsa  en  est  un  exemple.  Le  genre  CalUodes  est  dans  le  même 
cas. 

Les  premiers  genres  portent  encore  à  l'extrémité  de  la  cellule,  comme  les 
Ommalophorides,  une  sorte  de  dessin  en  forme  d'oeil  ;  mais  il  ne  consiste 
plus  qu'en  une  tache  noire,  dont  rcxlrémité  est  contournoe  en  hélice  et  li- 
sérée  de  couleur  claire  ;  bicntûl  celle  tache  se  réduit  à  une  goutle  brune, 
puis  à  de  simples  poinis,  qui  disparaissent  eux-mêmes  lout-à-fait. 

Celte  famille  est  propre  à  l'Asie  et  a  l'Afrique,  et  je  n'ai  vu  aucune  es- 
pèce américaine  qui  puisse  s'y  ranger.  Elle  n'a  pas  non  plus  de  rcpréscn- 
lants  en  Europe.  Les  genres  qui  la  composcnl  sont  en  général  assez  tranchés 
et  assez  curieux.  J'aurais  pu  Ips  multiplier  facilement,  ainsi  qu'on  s'en  con- 
vaincra en  étudiant  le  genre  Entomogrumma. 

Gen.     CALLIODES     Gn. 

Chenilles —   ./antennes   des  ç^  fortement  pcctiriées  de  cils  plumeux. 

Palpes  ascendants,  arrondis,  lissés,  courts,  velus-squammeux,  leur  dernier  urti' 


HYPOPYRID^.  IgS 

de  IréS'Court,  et  à  peine  distinct,  velu  comme  le  précédent.  Trompe  grêle,  de 
moycime  longueur.  Corps  assez  grêle.  Tliorii.K  peu  convexe,  velu,  mais  à  poils 
rares  et  écartés.  Abdomen  renflé,  cylindrico-conifj ue,  lis^c,  glalne,  zone.  Pattes 
assez  longues,  peu  velues.  Âiles  entières,  cnncolores,  arrondies,  veloutées,  à 
franges  longues,  squummeuscs,  serrées,  à  lignes  nombreuses  très-distinctes  :  les 
supérieures  avec  une  tache  ocellée  très-nette.  Indépendante  insérée  sur  la  disco- 
rellulairc,  au  dessus  de  la  jonction  des  deux  suivanli'^. 

Je  fonde  ce  genre  sur  deux  cli;irinanls  Ix-pidoplères  du  Sénégal  et  de 
l'Australie,  ((ui  se  distinguent  des  Spirama  par  leurs  antennes  fortement 
pectinées.  Avec  une  forte  loupe  on  voit  que  les  dents  ou  branches  qui  for- 
ment cette  pcclinalion,  sont  elles-mêmes  garnies  de  chaque  côte  de  cils 
très-fins  et  presque  imperceptibles,  quoiqu'ils  soient  assez  longs  pour  lou- 
cher presque  la  branche  opposée  ;  mais  ce  qui  les  fait  surtout  différer  du 
reste  de  la  famille,  ce  sont  leurs  palpes,  dont  le  dernier  article  est  tellement 
court  dans  l'une  des  espèces,  qu'il  est  iin[)0ssible  de  le  distinguer.  Dans 
l'autre  il  forme  un  simple  boulon. 

l588.      CaLHODES    ApPOLLINA       Feisth 

feistli.  in  mus. 

35'""'.  Ailes  d'un  blanc-jaunâtre  :  les  supérieures  avec  neuf,  les  infé- 
rieures avec  sept  lignes  parallèles,  rapprochées,  ondées  ou  dentées, 
brunes,  teintées,  à  l'exception  des  terminales,  de  violet  métallique;  l'an- 
tépénultième éclairée  de  blanc.  Supérieures  ayant  une  tache  en  cornue, 
noire,  cerclée  de  fauve,  puis  de  noir,  liserée  de  blanc  intérieurement,  et 
marquée  de  bleu  d'acier  dans  toute  sa  partie  supérieure.  Dessous  d'un 
blanc-jaunàlre  bordé  de  jaune  d'ocre,  avec  une  lunule  cellulaire,  une  li- 
gne centrale  maculaire,  une  ligne  et  une  rangée  de  points  subterminales, 
brunes.  Abdomen  blanc,  finement  zôné  de  brun  métallique.  Collier  et  côte 
des  ailes  super.,  bruns. 

Sénégal.    Coll.  Feisth.    Un  seul  cf,  recueilli  par  M.  Lepricur. 

1089.     Calliobes  Obbigeba     Gn. 

60""»'.  Ailes  entières,  d'un  brnn  veloulé,  varié  de  noir,  avec  un  filet 
terminal  et  une  ligne  subtcrminale,  dentée  aux  supérieures,  épaissie  aux 
inférieures,  noires,  et  la  frange  et  trois  bandes  très-nettes,  d'uu  blanc-jau- 
nàlre, presque  parallèles;  la  dernière  maculaire,  coupée  par  les  nervures, 
d'un  violet-ardoisé.  Supérieures  avec  la  côte  largement  lilas ,  et  que  ne 
traversent  pas  les  bandes,  et  une  tache  ircs-nelte,  parfaitement  arrondie, 
noire,  avec  un  iris  jaunâtre  et  un  croissant  intérieur,  d'un  gris  d'acier 
brillant.  Dessous  d'un  jaune  d'ocre  teinté  de  brun-violàtre,  avec  une  forte 
tache  noire  cellulaire.  Les  inférieures  avec  une  bande  noire  sublerminale. 


194  «yPOPYRID^. 

Thorax  brun ,  avec  deux  larges  bandes  jaunâtres.  Abdomen  d'un  rouge 
miniacé,  avec  les  premiers  anneaux  zônés  de  noir  et  de  jaunâtre.  Pattes 
brunes»  à  poils  rouges. 
Nouvelle-Hollande,    M.  N.    Deux  beaux  (f. 

Gen.     SPIRAMA     Goi. 

Chenilles —  Antennes  plus  ou  moins  crénelées  de  cils  fins  dans  les  cf. 

Palpes  asccndants-oblir/ues,  assez  courts,  assez  épais,  leur  premier  article  dis- 
colore, le  dernier  moitié  plus  courut  tjuo  le  second,  linéaire^  airju.  Trompe 
moyenne.  Corps  robuste.  Thorax  un  peu  convexe,  subcarré.  Abdomen  gros, 
'jlabre,  subconitjue  et  à  extrémité  obtuse  dans  les  çf,  cylindrico -conique  et  h 
anus  comprimé  latéralement  dans  les  Ç.  Pattes  lontjues,  assez  t/rêles,  presque 
■jlabres.  yjiles  entières,  veloutées,  très-épaisses,  bordées  cCun  double  filet  denté  : 
supérieures  ayant  une  large  tache  en  forme  de  cornue.  Dessous  du  corps  et  sou- 
vent  des  ailes,  rouge.  Nervulation  du  genre  précédent. 

Ce  genre,  bien  reconnaissable  à  la  forme  de  la  tache  ocellce,  <îui  repré- 
sente grossièrement  rinstrumenl  distillaloire  appelé  cnrnve  par  les  chimistes, 
renferme  de  belles  espèces  de  l'Inde,  de  la  Chine  et  du  Japon.  Les  anciens 
auteurs  en  ont  connu  la  majeure  partie,  mais  malheureusement  leurs  fi- 
gures et  leurs  descriptions  ne  sont  pas  assez  précises  pour  nous  indiquer 
avec  certitude  les  espèces,  assez  voisines  les  unes  des  autres,  auxquelles 
elles  appartiennent. 

Les  Spirama  paraissent  être  communes  dans  les  contrées  qu'elles  habitent, 
à  en  juger  par  le  nombre  de  celles  qui  existent  dans  les  collections,  ou  qui 
nous  arrivent  dans  les  envois.  Voici  quels  sont  leurs  dessins  communs  :  Toutes 
les  ailes  sont  bordées,  indépendamment  du  lilet  terminal,  de  deux  lignes  l'es- 
lonnécs  ou  dentées,  noires,  exactement  parallèles;  puis  vient  la  subter- 
minale, dont  la  forme  varie,  mais  qui  est  toujours  claire,  entre  deux  nuances 
brunes.  A  celle-ci  succède,  aux  ailes  inférieures,  une  seule  ligne  discoïdale, 
dentée,  appuyée  sur  une  bandelette  plus  claire,  et  surmontée  de  deux  om- 
bres vagues,  et  aux  supérieures,  detlX  lig nèS  âVquées,  traversées  d'ordinaire, 
vis-à-vis  de  la  cellule,  par  une  orabfe  longitudinale'.  En  approchant  du  bord 
interne,  ces  lignes  s'écartent,  et  leur  intervalle  est  occupé  par  une  ombre 
courte.  L'œil  est  remi)lacc  ici,  comme  je  l'ai  dit,  par  un  dessin  en  forme  de 
cornue  ou  de  iiole  arrondie  à  goulot  recourbé,  entouré  d'un  cercle  noir 
épais,  étroitement  liseré  de  blanc  du  côté  qui  regarde  l'apex,  et  bordé  dan- 
tout  son  intérieur  de  jaune ,  dont  les  atomes  s'étendent  sur  la  partie  ven- 
true du  dessin.  Le  dessous  des  ailes  est  presque  toujours  d'un  rouge  mi- 
niacé et  traverse  par  plusieurs  lignes  parallèles,  distantes,  brunes  ou  noirâ- 
tres. Enfin,  l'abdomen  est  également  rouge,  mais  le  dessus  des  anneaux 
est  envahi  par  du  noir,  qui  se  rétrécit  à  mesure  qu'on  approche  de  l'ex- 
trémité. 

Fabricius  décrit  sous  le  nom  de  Nyclea  (E.  S.  sup.  16,17  ),  une  espèce 


HYPOPYRIDiE.  jg5 

<iui  appartient  évidemment  à  ce  genre;  mais,  comme  cela  lui  arrive  sou- 
vent, sa  description  n'est  pas  assez  précise  pour.quc  je  puisse  la  rappoiler 
à  l'une  des  espèces  qui  me  sont  connues, 

lôgo.       SPIRAMA    SufFtMOSA       Gu, 
Retorta  Cr.  IIG  D  —  Eue.  p.  255  —  (non  Cl.) 

7Qinm.  Ailes  d'un  brun  cnliimé,  teinté  de  grisâtre  en  approchant  des 
bords ,  avec  des  lignes  plus  ou  moins  absorbées  par  la  couleur  du  fond. 
Supérieures  avec  la  tache  en  cornue  plus  ou  moins  remplie  de  brun,  et 
derrière  elle,  la  ligne  coutlée  formant  un  angle  bien  accusé,  vis-à-vis  de  la 
cellule.  Ailes  infér.  noirâtres  à  la  base.  Dessous  concolore,  avec  les  ves» 
liges  d'un  point  cellulaire  et  de  trois  lignes  plus  foncées.  Premier  article 
des  palpes,  poitrine,  poils  des  pattes,  dessous  de  l'abdomen  et  anus  du 
même  en  dessus,  d'un  rouge-cinabre. 

On  remarque ,  dans  cette  espèce ,  deux  singularités  ;  la  première  con- 
siste en  un  pli  du  bord  abdominal  dos  ailes  inférieures  ,  qui  contient  de 
longs  poils  qui ,  dans  des  circonstances  données,  se  relèvent  et  forment 
deux  plumules  divergentes  ;  la  seconde  vient  de  ce  que  toutes  les  ailes 
inférieures,  \  l'exception  de  la  base,  et  une  partie  des  ailes  supérieures, 
sont  couvertes  d'écaillés  si  longues  et  si  denses,  que  ces  écailles,  en  se  re» 
levant,  font  ressembler  le  dessus  de  l'aile  à  un  velours  grossier,  ou  à  ces 
tapis  de  laine  tondue  qu'on  nomme  moquettes. 
"    Java,  Batavia,  Silliet.    Coll.  Div.     Paraît  commune, 

A. 

La  couleur  tire  sur  le  gris-verdàtre  ,  mêl**  de  roussâtro  en  plusieurs 
endroits,  et  notammcni  à  l'angle  ajiical;  l'espace  médian  seul  reste  brun. 
La  tache  en  cornue  est  complètement  remplie  de  noir  profond.  Les  lignes 
sont  plus  distinctes;  le  dessous  est  teinté,  par  places,  de  rouge  pâle. 

Même  provenance.    Coll.  (.i. 

lôgi.       SpillAMA    jAPPONrCA      Cn, 

Elle  est  très-voisine  de  la  précédente,  dont  elle  n'est  peut-être  qu'une 
variété  locale  ;  mais  les  dessins  sont  mieux  marqués.  La  tache  est  plus 
oculéc,  plus  recourbée,  de  couleurs  plus  tranchées,  et  fermée  extérieure- 
ment par  un  trait  noir.  La  ligne  coudée  est  plus  noire,  moins  anguleuse, 
éclairée  de  blanc;  celle  qui  la  précède  est  bien  marquée.  Avant  les  fdets 
terminaux  ,  il  y  a  deux  lignes  noires ,  maculaires.  Les  lignes  des  ailes 
infér.  sont  bien  mieux  écrites.  Le  dessous  tire  sur  le  rouge,  avec  un  point 
cellulaire  et  trois  lignes  bien  visibles.  Le  rouge  s'étend  davantage  en  dessus 
de  l'abdomen, 

Japon.    CoU,  Feistli. 


ig6  HYPOPÏRID^. 

iSga.     Spikama  Lsabella     Lef. 

Lefebvre  in  litt. 

Taille  des  deux  suivantes,  doiu  elle  est  très-voisine,  et  dont  elle  diffère 
par  les  caractères  ci-après  :  La  couleur  est  plus  carnée,  sans  nul  mélange 
de  verdàlre.  Les  deux  lignes  qui  suivent  l'œil  sont  plus  dentées;  les  deux 
dents  surtout  qui  sont  placées  à  la  3>=  nervulc  de  la  sous-costale  de  la 
seconde,  sont  très-aigucs.  La  ligne  suhterniinale,  au  contraire,  n'est  nul- 
lement dentée,  même  aux  ailes  supérieures,  où  elle  est  presque  droite  et 
atteint  les  deux  bords.  La  ligne  dentée,  discoïdale,  des  inférieures,  n'est 
point  suivie  d'une  bande  blanche,  mais  placée  au  milieu  d'un  espace  carné. 
Le  dessous  est  à  peu  près  comme  dans  VHelicina^  sauf  que  la  3'^  ligne  n'est 
pas  géminée,  et  que  la  première  est  presque  nulle  aux  supérieures. 

Un  seul  mâle,  communiqué  par  M.  Lefebvre,  comme  venant  de  Cuba; 
mais  il  est  impossible  que  ce  ne  soit  pas  une  erreur.  Je  le  crois  bien  plu- 
tôt de  Manille,  pays  d'où  M.  Lefebvre  a  reçu  aussi  une  grande  quantité 
de  Lépidoptères. 

Type.  .    ,    i5g3.     Spiuama  Retorta     Liu. 

Lin.  Mus.  Lud.  Ulr.  11  —  Clerck  t.  54  f.  2,  3--Cram.  274  A  (var.  $) 
=  Spiralis  Fab.  E.  S.  16  —  Enc,  17. 

C'est  bien  ici  la  vraie  Retorta  de  Linné,  que  Clerck  a  figurée  un  peu 
trop  pâle  (comme  tous  les  papillons  de  la  colleciion  de  la  reine  Ulrique, 
que  la  lumière  paraissait  avoir  décolorés,  quand  cet  iconographe  les  a 
dessinés),  et  dont  Cramer,  au  contraire,  a  rembruni  les  couleurs,  au  point 
qu'on  la  reconnaît  à  peine. 

72""".  Ailes  d'un  ochracé-olivàtre,  nuancé  de  brun  :  supérieures  avec 
une  ligne  arquée  à  la  base,  appuyée,  par  en  bas,  sur  une  large  tache  brune; 
deux  autres  lignes  ondées  et  coudées,  atteignant  les  deux  bords;  la  se- 
conde formant  un  angle  ou  coude  vis-à-vis  de  la  cellule,  et  éclairée  de 
blanc  inférieurement ,  et  une  ligne  subterminale  ,  géminée,  ondée.  Une 
grande  tache  discoïdale  en  forme  de  cornue,  noire,  saupoudrée  d'atomes 
jaunes,  bordée  de  noir  pur,  puis  de  jaune  inférieurement,  d'un  gris  d'acier, 
bordée  de  jaune,  puis  de  blanc  vif,  supérieurement.  Ailes  infér.  ayant 
trois  bandes  discoïdales,  noires,  rapprochées  :  la  dernière  dentée  et  éclai- 
rée de  jaunâtre,  puis,  au-dessus  des  lilets  terminaux,  une  ligne  jaune, 
droite  ou  à  peine  tremblée.  Dessous  d'un  rouge-minium,  avec  trois  lignes 
parallèles;  une  lunule  cellulaire,  et  la  frange,  brunes.  Abdomen  d'un 
rouge-minium  teinté  de  jaunâtre  en  dessus,  avec  des  bandes  noires  se 
rétrécissant  en  triangle  à  mesure  qu'elles  approchent  de  l'anus. 

Java,  Coromandel,  Chine,  Silhet,  etc.     Coll.  Div. 

Elle  varie  pour  les  couleurs  et  pour  la  largeur  et  l'intensité  des  ligues. 


HYPOPVRIDiE.  I  g  7 

i5g4.     Spikama  Uei.icina     HI». 

Hb.  Zutr.  437,  438. 

Elle  est  extrêmement  voisine  de  la  Betoria,  el  n'en  dilTtre  que  par  les 
l'aractcres  suivants  :  elle  est  un  peu  plus  petite.  La  seconde  ligne  qui  suit 
la  tache  en  cornue  est  arronilie,  denticulée,  mais  non  coudée  vis-à-vis  de 
la  cellule.  La  ligne  jaune  qui  précède  les  filots  terminaux  des  ailes  infé- 
rieures (sublcrmiiiale)  est  visiblement  déniée,  tandis  qu'elle  est  à  peine 
tremblée  dans  la  Bclorta.  Le  dessous  est  d'un  rouge  plus  jaunâtre,  et  les 
deux  premières  ligues  transversales  sont  toujours  visiblement  dentées , 
tandis  que  la  troisième  est  droite  et  géminée.  Enlin,  les  bandes  discoidales 
des  secondes  ailes  en  dessus  sont  plus  épaisses,  plus  noires,  et  la  bande- 
lette qui  les  suit  est  plus  claire  et  plus  blanchâtre. 

Pondichéry.  Coll.  Feislh.  et  Bdv.  Hubner  la  dit  des  Berbices,  ce  qui 
est  certainement  inexact. 

iSgo.     SpiRAaiA  Triloba     Ou. 

70""".  Ailes  d'un  gris-jaunâtre  carne,  utoc  lo  bord  terminal  olivâtre, 
longé  par  un  double  feston  à  peine  distinct,  et  traversées,  au  milieu,  par 
une  ligue  oblique ,  commune ,  coudée  dans  la  cellule,  puis  arrondie,  aux 
supérieures,  à  peine  arquée,  trés-épaisse  el  vague  aux  inférieures.  Cette 
ligne  est  suivie  d'une  ombre  très-large  aux  ailes  infér. ,  et  bien  marquée , 
seulement  en  approchant  du  bord  interne,  aux  supérieures,  puis  d'une 
série  de  points  placés  sur  les  nervures.  Supérieures  ayant,  sur  le  disque, 
line  large  tache  noire  bordée  de  jaune  clair,  divisée  en  trois  taches  ovales, 
contiguës^  dont  la  première  porte,  par  en  haut,  une  sorte  de  queue  fine, 
ai'quée,  qui  remonte  jusqu'à  la  côle;  inférieures  marquées  d'une  ligne  sub- 
lerminale ,  d'un  jaune  clair,  nullement  ondée.  Dessous  des  quatre  ailes 
d'un  rouge-miniacé,  avec  un  arc  cellulaire  et  trois  lignes  parallèles,  noi- 
râtres; l'intermédiaire  dentée  en  lunules.  Abdomen  comme  chez  Jietorta. 

Java.    Coll.  Feisth. 

À. 

Pins  petite  (65""»).  Ailes  d'un  ton  plus  clair,  avec  tous  les  dessins 
presque  effacés.  La  ligne  de  points  est  celle  qui  persiste  le  plus.  Tache 
discoïdale  réduite  à  trois  petits  points  isolés,  fortement  entourés  de  jaune; 
la  queue  du  premier  formant  un  petit  arc  isolé,  à  peine  visible  :  dessous 
plus  pâle. 

Mêmes  pairie  et  coUcctiou. 

Cette  espèce  se  rapproche  déjà,  surtout  par  sa  variété  A  ,  de  certaine* 
IJypopyra, 

Lépidoptères  ■     Tome  7.  1-i 


Iû8  HYPOPYRID.e. 

Ge>.     HYPOPYRA     Gn. 

Chenilles —  Antennes  épaisses  et  crénelées,  dans  les  q",  de  cils  fins  et 

multiples,  plus  minces  et  crénelées  de  ctls  très-fins  el  isolés  dans  les  Ç.  Palpes 
ascendants -verticaux,  le  3*  article  grêle,  aplati,  non  spalulé,  squammeux,  de 
longueur-moyenne.  Corps  peu  robuste.  Thorax  subarrondi,  ussezvelu,  à  collier 
brun.  Abdomen  lisse,  presque  glabre,  obconique  el  obtus  à  Cextrémilé  dau^ 
les  ç^,  cylindrico- conique  et  en  pointe  aiguë,  compriinée  latéralement  dans 
les  9 .  Pattes  assez  longues,  peu  velues.  Ailes  larges,  entières  :  les  supérieures 
très-aiguës  et  un  peu  falquées  à  l'apex.  Dessus  des  quatre  peu  chargé  de  dessins^ 
dessous  rouge  ou  fauve,  avec  des  lignes  foncées.  Indépendante  remontant  au- 
delà  de  [insertion  des  deux  suivantes. 

Par  le  dessous  des  ailes,  ce  genre  se  rapproche  uq  peu  des  Spirama, 
mais  le  dessus  n'a  aucun  rapport  avec  elles,  non  plus  que  la  forme  générale 
de  l'insecle.  Celui-ci  est,  comme  lous  ceux  de  la  famille,  un  peu  phalcm- 
forme,  c'esl-à-dire  que  le  corps  est  gréle,  proportionnellement  aux  ailes. 
Les  dessins  sont  peu  brillants  et  consistent  en  aupla""*:  H3"«=  po»  tr<tn~ 
chées,  et  les  lâches  unliudires  réduites  à  de  simples  points.  C'est  par  le 
dessous  surtout,  que  les  Hypnpyra  ressemblent  aux  Spirama  :  comme  chez 
ces  dernières,  cette  surface  de  l'aile  est  d'un  rouge-miniacé  ou  fauve ,  avec 
des  lignes  noiiitres  écartées.  Celte  couleur  se  communique  même  souvent  a 
l'abdomen,  ou  du  moins  à  son  extrémité.  Une  circonstance  qu'il  faut  re- 
marquer aussi ,  c'est  que  le  prolhorax  est  d'un  brun  qui  tranche  fortement 
avec  la  couleur  du  thorax,  comme  chez  nos  Toxocampa  d'Europe. 

Les  femelles  se  distinguent  aisément  des  mâles  par  la  forme  de  leur  ab- 
domen, forme,  du  reste,  un  peu  ambiguë  chez  certaines  espèces,  et  qui 
pourrait,  au  premier  abord,  induire  en  erreur,  si  on  n'avait  pas  les  deux 
sexes  devant  les  yeux. 

Les  Hypopyra  jusqu'ici  counues  sont  toutes  de  l'Inde.  Oa  ne  sait  rien  de 
leiuï  habitudes. 

1596,     Htpoptra  Mollis     Gn. 

9  OB'"".  Ailes  presque  arrondies  et  très-peu  aiguës  à  l'apex  ;'  d'un 
jaune  d'ocre  teinté  de  rougeâtre  pâle  ,  avec  le  bord  terminal  d'un  brun 
clair  ,  fondu  intérieurement  avec  la  couleur  du  fond  et  traversé  par  une 
ligne  subterminale  de  cette  couleur,  très-vague  et  dentée  aux  supérieures, 
bien  nette  et  droite  aux  inférieures.  Une  série  médiane  de  petits  points 
noirs,  plus  distincte  aux  ailes  infér.  Supérieures  ayant,  au  bout  et  au-des- 
sous de  la  cellule,  trois  taches  arrondies,  d'un  jaune  d'ocre,  dont  les  deux 
extrêmes  marquées  d'un  point  noir,  arrondi.  Dessous  entièrement  d'un 
rouge-minjuD),  avec  un  léger  trait  cellulaire,  et  deux  lignes  postérieure^ 


MYPOPTRIDiE.  ipg 

parallèles,  à  peine  ondulées,  brunâtres.  Thorax  d'un  jaune  d'ocre,  sans  mé- 
lange, avec  le  collier  d'un  brun  foncé.  Abdomen  miniacé,  à  l'exception  du 
dessus  des  premiers  anneaux,  qui  est  d'un  jaune  d'ocre  ,  et  qui  va  en  se 
rétrécissant  jusqu'au  6«.  Un  peu  de  noir  dans  les  incisions. 

Java,  Décrit  d'après  un  superbe  exemplaire  femelle  ,  unique  >  de  la 
O'  des  Indes. 

1597.       HyPOPTBA   ShiVA      On. 

80'""'.  Ailes  super,  triangulaires,  aiguës  à  l'apex,  mais  non  falquées: 
les  quatre  d'un  gris-jaunàtrc,  carné,  avec  le  bord  terminal  teinté  de  brun- 
olivâtre  fondu  et  bordé  par  un  double  feston  plus  foncé,  à  peine  sensible. 
Une  ligne  commune,  fine,  oblique,  brune,  suivie  d'une  traînée  d'atomes 
roussâtres,  s'arrête  aux  inférieures,  à  la  cdte,  aux  supérieures,  à  la  cel- 
lule; mais  elle  est  continuée  par  un  trait  oblique  qui  va  gagner  l'apex  et 
qui  coupe  nettement  la  bordure  foncée.  Une  série  de  petits  points  nervu- 
raux  suit  la  ligne  médiane.  Les  ailes  super,  ont,  en  outre,  deux  traits  noi- 
râtres à  la  côte,  et,  au-dessous  de  la  cellule,  trois  points  ovales  d'un  gris 
clair,  cerclés  de  noir  et  surmontés  d'un  trait  étranglé,  qui  remplace  la 
réniforme.  Dessous  uun  jaunc-v^rang^  vif,  avec  deux  lignes  ondées,  inter- 
rompues, écartées,  d'atomes  noirâtres  et  une  bande  subterminale,  ferru- 
gineuse. Les  supérieures  ont ,  en  outre,  un  point  et  une  tache  réniforme 
étranglée,  et  les  inférieures  une  lunule  cellulaire.  Tête  et  collier  d'un  brun 
tranché.  Abdomen  avec  les  côtés  et  les  derniers  anneaux  miniacés. 

Inde  centrale.    Coll.  Gn.    Vacf. 

Cette  belle  espèce  fait  le  passage  entre  la  Mollis  et  la  f^espertUio. 
Bien  que  l'exemplaire  sur  lequel  je  fais  cette  description  soit  très-intact, 
il  serait  possible  que  les  couleurs  fussent  passées,  surtout  en  dessus,  la 
plupart  des  Lépidoptères  qui  nous  viennent  de  l'Inde  anglaise  étant  sujets 
à  cet  inconvénient. 

lôgS.     Hypopyra  Vespertilio    Fab. 

Fab.  E.  S.  23  —  Enc.  29. 

ç^72mm.  Ailes  entières,  très-aiguès  à  l'apex,  d'un  olivâtre  mélangé 
d'ochracé  et  de  brun,  avec  un  filet  denté,  subterminal,  et  une  ligne  mé- 
diane, commune,  oblique,  brune,  droite,  suivie  d'une  ombre  parallèle  qui 
laisse,  entre  elles,  un  filet  de  la  couleur  du  fond.  Supérieures  ayant 
cette  ligne  brisée  et  interrompue  à  la  hauteur  de  la  cellule.  Un  trait 
olivâtre  foncé,  largement  ombré  en  dessous,  se  dirige  de  là  à  l'apex,  et 
semble  la  continuer.  On  voit,  en  outre,  sur  les  mêmes  ailes,  les  traces 
d'une  ligne  arquée  (l'extrabasilaire ).  Trois  traits  noirs  à  la  côte,  et ,  au 
bout  de  la  cellule,  une  liture  étroite,  souvent  partagée  en  deux  ou  troig 


20»  inrPOPYRIDiE. 

points  noirs.,  oblongs ,  rangés  obliquement ,  et  souvent  entourés  d'une 
prunelle  jaunâtre  :  la  tache  rcnlforme  est  au-dessus,  en  croissant  rétréci, 
et  semblable  à  eux  pour  la  couleur;  mais  elle  est  souvent  oblitérée  en  tout 
ou  en  partie.  Enfin,  derrière  la  ligne  oblique,  on  voit,  sur  les  quatre  ailes, 
une  série  de  petits  points  noirs,  plus  marqués  sur  les  inférieures  ,  où  ils 
s'appuient  sur  une  ligne  claire,  vague,  à  dents  aiguës.  Au-dessous  d« 
celle-ci,  on  en  voit  une  seconde  pareille,  plus  vague  encore.  Dessous  orangé, 
mêlé  de  rouge-minium,  avec  deux  lignes  médianes,  parallèles,  dentées,  et 
une  subterminale  non  dentée ,  largement  ombrée  eu  dehors,  noirâtres. 
Supérieures  ayant  une  tache  claire  à  l'apex,  et,  dans  la  cellule,  un  point  et 
une  tache  étranglée,  noirâtres,  correspondant  aux  taches  ordinaires.  Infé- 
rieures avec  un  point  cellulaire  plus  petit.  Thorax  ochracé,  à  collier  brun. 
Abdomen  très-obtus,  olivâtre,  avec  toute  la  partie  postérieure  et  tout  le 
dessous,  miniacés. 

9  un  peu  plus  petite,  à  ailes  supérieures  moins  prolongées,  mais  plus 
falquées  à  l'apex.  Ailes  plus  claires,  plus  ochracées,  moins  mélangées  d'o- 
livâtre et  de  brun,  à  lignes  moins  distinctes;  la  subterminale  moins  large- 
ment ombrée  en  dessous.  Dessous  et  abdomen  beaucoup  moins  rouges 
et  plus  jaunes. 

Java,  Silhet.    Coll.  Div. 

Je  crois  que  c'est  bien  la  N.  Fespertilio  de  Fabricius  ;  cependant,  elle 
est  si  inexactement  décrite  par  cet  auteur,  qu'il  se  pourrait  qu'on  rencon- 
trât, plus  tard,  une  espèce  à  laquelle  sa  description  conviendrait  encore 
mieux  qu'à  celle-ci, 

i5g9.     Hypoptra  Feniseca     Gd; 

gOwm.  Ailes  d'un  gris  un  peu  rosé,  saupoudré,  avec  la  frange  bruue, 
et  le  bord  terminal  verdâtre,  fondant  en  brun  et  portant  un  feston  géminé, 
profond,  mais  très-peu  sensible,  et  marqué  d'un  point  blanchâtre  dans 
chaque  dent.  Une  ligne  oblique,  commune,  brune,  géminée ,  suivie  d'une 
série  de  points  noirs.  Ailes  super,  à  apex  très-prolongé  et  très-falqué, 
ayant,  au  bout  de  la  ligne  oblique,  une  large  éclaircic  d'un  jaune  clair 
fondu,  et  l'ombre  qui  est  au-dessous  de  cette  ligne  prolongée  jusqu'à 
l'appendice  apical,  qui  se  trouve  ainsi  mi-parti  de  brun  et  de  jaune  d'ocre. 
Ligne  subterminale  perpendiculaire ,  régulièrement  dentée  en  zigzags, 
qui  deviennent  plus  épais  et  blancs  en  descendant.  Une  tache  brune  à  la 
côte,  d'où  part  le  haut  de  la  coudée.  Dessous  d'un  rouge  foncé,  saupoudré 
de  noir  et  glacé  de  violet ,  avec  une  lunule  grise ,  cerclée  de  noirâtre. 
Une  ligne  courbe  et  épaisse  ,  une  autre  ligne  dentée  régulièrement ,  et 
une  bande  renfermée  entre  deux  lignes,  d'un  noirâtre  chatoyant.  Une  sé- 
rie subterminale  de  petits  chevrons  noirs.  Collier  et  tête  d'un  brun-noir. 
Abdomen  rouge,  la  base  exceptée. 

Inde  centrale.    Coll.  Gn.    Deux  cf. 


BYPOPYRrto.ï:,  ?of 


1 600.     IIypopyra  Ossigera     Gn. 

70""".  Ailes  d'un  gris  un  peu  rosé,  saupoudré  de  brun-jaunâtre,  avec 
la  frange  et  l'extrême  bord  d'un  brun  fondu,  absorbant  le  feston  termi- 
nal, qui  est  à  peine  distinct.  Une  ligne  médiane,  oblique,  commune, 
brune,  suivie  d'une  ombre  vague,  puis  d'une  série  de  points,  plus  distincts 
aux  ailes  inférieures.  Supérieures  à  apex  prolongé  et  très-falqué,  mar- 
quées, à  la  cflte,  de  trois  traits  bruns,  obliques,  et,  à  l'exlréniilé  de  la 
cellule,  d'une  grande  tache  d'un  noir-brun  liilement  liseré  de  blanc,  en 
forme  fl'os  de  mort,  dont  l'extrémité  supérieure  est  recourbée  en  crochet. 
Dessous  d'un  rouge  foncé,  saupoudré  de  brun  et  glacé  de  violet,  avec  une 
lunule  cellulaire.  Une  ligne  courbe,  une  autre  régulièrement  dentée,  une 
bande  vague,  également  dentée  ,  et  un  feston  terminal,  d'un  noir-violet. 
Tête  et  collier  bruns.  Abdomen  à  extrémité  rouge. 

Inde  centrale.    Coll.  Gn.    Un  cf. 

Quelle  que  soit  la  différence  de  cette  espèce  avec  la  Feniseca,  je  serais 
disposé  â  l'en  considérer  comme  le  mâle,  si  je  n'avais  devant  les  yeux  des 
mâles  de,  Feni.-'c^a.  J'oneazc  ceux  qui  possèdent  ces  espèces  indiennes  en 
grande  quantité,  à  les  comparer  avec  soin  et  a  relever  mon  erreur,  si  j'en 
ai  commis  une, 

1601.     IIypopyra  Unistrigata     Gn. 

cT  5.5"'m.  Ailes  entières,  très-aiguës  à  l'apex,  d'un  gris  mélangé  d'olivâ- 
tre, mais  plus  clair  à  la  base,  saupoudrées  d'atomes  bruns,  avec  une  ligne 
subterminale  claire,  fine,  presque  droite,  et  deux  autres  lignes  discoï- 
dales,  ondées  et  dentées,  à  peine  distinctes,  brunâtres.  Supérieures  ayant 
le  bord  terminal  d'un  oli\àlre  foncé,  coupé  obliquement,  à  l'apex,  par  la 
nuance  claire,  et,  à  l'extrémité  de  la  cellule,  une  tache  d'un  olive  foncé, 
en  forme  de  goutte  ou  de  larme,  souvent  interrompue  et  divisée  en  trois. 
Inférieures  avec  une  grosse  tache  cellulaire,  et  une  série  d(i,petits  points 
noirs.  Dessous  d'un  rouge-minium,  avec  un  gros  point  cellulaire  et  trois 
lignes  noirâtres  :  les  deux  premières  ondées  et  dentées;  la  troisième  plus 
droite,  élargie,  surtout  aux  supérieures.  Thorax  gris,  à  collier  d'un  brun- 
olive.  Abdomen  gris,  avec  l'anus,  les  côtés  et  le  dessous,  miniacés. 

Femelle  un  peu  plus  grande,  plus  claire,  avec  la  tache  en  goutte  à  peiue 
visible,  souvent  punciiformc  ou  nulle;  les  lignes  discoïdales  mieux  mar- 
quées, le  dessous  de  l'abdomen  plutôt  jaune  que  rouge. 

t.  Silhct.    Coll.  Div. 


fOï  HTPOPYRID^. 


Gen.      HAMODES     Gn. 

Clienilles  ..'.!...  *-  Antennes  minces,  subcrénelées  de  cils  à  peine  visihUi 
dans  les  çf,  sétacécs  dans  les  Ç.  Palpes  très-peu  ascendants,  épais,  le  2'  ar- 
ticle bicolore,  comprimé  intérieurement,  un  peu  convexe  extérieurement,  le 
troisième  Irès-pelit  et  presque  nul.  Trompe  moyenne.  Thorax  arrondi.  Abdo- 
men subconique,  lisse,  velu,  terminé  par  un  bouquet  de  poils  comprimé  latéra- 
lement. Poitrine  laineuse.  Pattes  longues,  presque  glabres,  avec  le  tarse  garni 
de  petites  épines.  Ailes  entières,  épaisses,  veloutées,  marquées  d'une  liqne  obli- 
que, diitincte  :  tes  supérieures  à  côte  plus  ou  moins  sinuée,  notablement  aiguës 
it falquées  à  [apex. 

Ce  genre  est  facile  à  reconnaître  à  la  forme  de  ses  palpes,  et  l'on  pour- 
rait ajouter,  à  leur  couleur.  Le  premier  article  et  toute  la  partie  antérieure 
du  second  sont  jaunâtres  comme  tout  rinsecle,  mais  ce  dernier  a  toute  la 
dernière  moitié  d'un  brun  décidé,  qui  est  coupé  obliquement  et  très-nette- 
ment tranclic.  Les  ailes  le  rendent  également  très-reconnaissable  :  elles  sont 
très-veloulées.  et  pour  ainsi  dire  très-farineuses,  comme  chez  certains 
Bombyx,  avec  une  ligne  oblique  très-raarnn<^e  Lcj  acu.v  espèces  que  je 
connais  les  ont  d'un  jaune  vif,  avec  le  dessous  concolore.  Les  supérieures 
sont  notablement  falquées,  surtout  celles  de  la  première,  qui  ressemble  pres- 
que, à  cet  égard,  à  certaines  Saturnia. 

Les  Bamodes  paraissent  fort  rares.  Je  n'en  connais  que  deux  espèces; 
encore  n'ai-je  vu  qu'un  ou  deux  individus  de  chacune  d'elles. 

1602.      Hamobes  Propitia     Guér. 

Guér.  Voy.  de  la  Coquille,  tom.  II  p.  235  pL  19  f.  6  —  Bdv.  Voy.  de 
l'Astrolabe,  p.  2M. 

Cette  Noctuelle  ressemble  ,  pour  la  forme  et  la  vestiture  des  ailes  ,  à 
certaines  Saturnia  exotiques.  Ses  ailes  supdr.  sont  étroites  ;  la  côte  est 
d'abord  droite,  puis  fortement  renflée;  le  sommet  est  très-prolongé  et  no- 
tablement falqiié. 

64'"'".  Ailes  d'un  jaune  d'ocre  vif,  avec  quelques  atomes  clair-semés, 
d'un  brun-violâtre,  et  une  sorte  de  reflet  d'un  lilas  très-clair,  sur  toute  la 
partie  qui  précède  la  ligne  transversp.  Celle-ci  est  très-nette,  brune,  éclai- 
rée de  blanchâtre  ;  elle  part  au-dessous  de  l'apex  des  supérieures,  et  va 
aboutir  près  de  l'angle  anal  des  inférieures,  ne  laissant ,  derrière  elle, 
qu'un  espace  triangulaire  assez  étroit  aux  supérieures,  mais  plus  large 
aux  secondes  ailes,  d'un  jaune  plus  vif,  sans  mélange.  On  voit,  en  outre,  à 
la  côte  des  supérieures,  une  tache  d'un  noir-violet,  d'où  part  une  ligne  in- 
complète et  vague,  et,  au-dessous,  est  esquissée  en  noir  la  partie  infé- 
rieure de  la  réniforme.  Enfin,  un  groupe  d'atomes  de  même  couleur  se 


HYPOPYRIDJS.  203 

Voit  au-dessous  de  la  partie  arquée  de  la  côte.  Le  dessous  est  d'un  jaune 
plus  vif,  avec  trois  lignes  maculaires  d'un  brun-violet,  dont  la  dernière 
plus  épaisse  et  moins  interrompue.  La  partie  antérieure  du  collier  et  les 
palpes  sont  du  même  brun. 

Port  Praslin  (Nouvelle-Irlande).    Coll.  Guérin  et  M.  N. 

i6o3.     Hamodes  Aurantiaca     Gn. 

GS""»".  Ailes  entières,  d'un  jaune  safrané  ou  orangé  irès-vIf,  avec  quel- 
ques atonies  bruns  clair-semés,  et  une  ligne  oblicjuc,  commune,  droite, 
très-marquée,  d'un  blanc-lilas  bordé  de  brun,  allant  de  l'apex  au  bord 
abdominal ,  et  placée  au  milieu  d'un  large  espace  irrégulier,  d'un  roux- 
ferrugineux.  Supérieures  à  côte  un  peu  infléchie  au  milieu,  et  à  apex 
moyennement  falqué.  Tache  réniforme  bien  écrite  en  noirâtre,  surtout 
par  en  bas,  et  précédée  de  deux  points  noirs,  obliquement  superposés. 
Des  traces  de  lignes  ondées,  ferrugineuses.  Dessous  concolore,  avec  les 
mêmes  traces  et  la  ligne  du  dessus,  mais  toute  noire,  et  bordée  vague- 
ment et  largement  de  brun-ferrugineux. 

Silhet.    Coll.  Gn.    Paraît  rare. 
Je  n'en  ai  vu  qu'un  seul  exemplaire. 

Gen.     ENTOMOGRAMMA     Ou. 

Clieniltes —  Antennes  des  çf  épaisses,  tantôt  crénelées  de  cils  courts  et 

multiples,  tantôt  munies  de  pectinatinns  unilatérales  très-fortes,  qui  vont  sen- 
siblement en  décroissant  et  laissent  le  dernier  tiers  de  l'antenne  simple.  Palpes 
comprimés,  connivents,  à  dernier  article  moitié  plus  court  que  le  précédent. 
Trompe  courte.  Corps  peu  robuste.  Thorax  peu  convexe,  subarrondi,  assez  velu, 
à  collier  discolore.  Abdomen  effilé,  et  terminé  par  un  large  bouquet  de  poils 
dans  les  çf,  cylindrico- conique  et  en  pointe  aiquê  dans  les  Ç.  Les  quatre  ailes 
semblables,  larges,  entières  :  les  supérieures  très-aiguës  et  même  un  peu  fal- 
tjuées  à  Cape.x,  à  ligne  subterminale  très-distincte,  droite,  claire,  et  croisée  au 
sommet  par  un  trait  oblique  ou  longitudinal.  Dessous  ordinairement  jaune, 
marqué  de  lignes  ondées,  dentées  ou  maculaires. 

Ce  genre  a  une  afCnilé  marquée  avec  le  genre  Hypopyra,  il  a,  comme  lui, 
les  ailes  larges  cl  entières,  le  collier  discolore,  la  ligne  sublerminale  mieux 
marquée  que  toutes  les  autres,  et  le  dessous  de  deux  couleurs  irès-nelles.  Il 
se  divise  en  deux  groupes  ex'rêmemenl  tranchés,  et  qui  jonncront  peut- 
être  autant  de  genres  par  la  suite. 

Le  premier  se  réduit  à  une  seule  espèce  de  l'Inde.  11  a  le  corps  trés- 
gréle  relalivcmcnt  aux  ailes,  dont  le  dessous  rappelle  celui  des  Hypopyra, 
mais  où  le  fond  jaune  est  tellement  absorbé  par  les  dessins,  qu'd  se  réduit  à 
quelques  taches  luoulécs.  Ses  antennes  sont  épaisses  et  crénelées,  mais 


2o4  HYPOP\T\ID;E.  * 

ne  s'écartent  pas  de  la  forme  ordinaire,  et  ses  palpes  sont  dirigés  en  avant  et 
presque  droits. 

Le  second  habite  aussi  l'Inde,  elle  troisième  l'Afrique.  Il  se  distinguent 
nettement  par  la  construction  anormale  de  leurs  antennes.  Celles-ci  sont 
munies  de  lames  très-longues,  qui  vont  en  décroissant  jusqu'aux  deux  tiers 
où  elles  paraissent,  à  l'œil  nu ,  cesser  complètement.  Ceci  n'a  rien  d'extra- 
ordinaire, et  s'observe  chez  beaucoup  d'espèces  ;  mais  ce  qui  l'est  davan- 
tage, c'est  que  ces  lames  ne  sont  montées  que  sur  un  des  côtés  de  la  tige  de 
l'antenne;  l'autre  côié  qui  en  paraît  d'abord  complètement  dépourvu,  est 
simplement  garni  de  cils  plus  courts,  et  encore  ces  cils  sont  remplacés, 
jusqu'au  premier  tiers  de  l'antenne,  par  une  matière  écailleuse  ou  furfu- 
racée,  qui  forme  une  sorte  de  bourrelet  ou  de  nodosité  très-sensible,  sur- 
tout dans  la  Torsa.  Cette  dernière  espèce  présente  d'ailleurs  une  différence 
assez  notable  d'avec  la  suivante  [Pardus],  en  ce  que  les  lames  sont  gar- 
nies, chez  elle,,  de  petits  cils  serrés  et  disposés  de  chaque  côté  comme  des 
barbes  de  plume,  tandis  que  ehez  la  Pardus  ces  peclinalions  consistent  en 
une  petite  épine,  de  l'extrémité  de  laquelle  part  un  bouquet  de  cils,  dont 
un  notablement  plus  long.  Cette  différence,  jointe  à  celle  assez  considérable 
des  palpes  et  aux  dessous  des  ailes,  nécessitera  peut-être  encore  une  divi- 
sion générique  séparée.  Ainsi,  le  seul  genre  EntortwaTaTuma  on  formerait 
trois! 

GROUPE   I. 
V  i6o4.     Entomû£J5am>ia  Fautrix     Gd, 

35™"'.  Ailes  entièrns  d'un  brun  nuancé  de  verdâtre,  avec  la  ligne  suh- 
terminale  très-marquée,  fine,  droite,  roussàtre,  ombrée  étroitement  de 
brun  foncé  ;  une  autre  ligne  ondée  et  dentée,  brune,  vague,  parallèle  au 
bord,  et  un  filet  terminal  fauve.  Supérieures  ayant ,  en  outre  ,  les  deux 
ligues  médianes  presque  parallèles,  coudées  à  la  cOte ,  nousinuées,  ei 
derrière  la  coudée,  les  traces  d'une  autre,  ondulée.  Un  trait  brun  éclairé 
de  roux  se  dirige  de  l'apex  à  la  base,  sous  la  nervure  sous-costale  ;  enfin, 
la  tache  réniforme  est  réduite  à  un  point.  Dessous  des  quatre  ailes  envahi 
par  du  brun  et  ne  laissant  apercevoir  que  quelques  taches  lunulées,  fauves, 
découpées  par  des  lignes  ondées  et  dentées. 

Silhet.  Coll.  Div.  Elle  est  très-abondante  dans  les  envois  qu'on  re- 
çoit de  l'Inde. 

GROUPE   II. 

160 5.       EXTOMOGRAMMA    TORSA. 

çf  50""".  Ailes  entières,  d'un  brun-jaunâtre  clair,  avec  l'espace  ter- 
mina! nu  peu  plus  foncé,  et  la  ligne  subterniinale  non  sinuée,  fine,  étroite, 
mais  très-nette,  d'un  jaune  d'ocre.  Aux  ailes  supérieures,  elle  est  coupép 
par  un  trait  apical  d'un  brun-roux,  qui  se  dirige  vers  la  cellule,  en  s'obli- 


HVPOPYniD.K.  20.5 

téranl.  La  tache  rônifornie  esl  assez  graiulc,  bien  marquée,  noirûtre.  On 
voit  des  traces  des  deux  Iip;uo<i  médianes.  Dessous  d'un  ja\nic-nankin,  avec 
une  forte  lunule  cellulaire,  dtww  lignes  ondées  et  dentées,  puis  une  troi- 
sième semblable,  mais  largement  ompûtée .  et  une  série  de  points,  noirâ- 
tres. Antennes  fortement  ciliées,  ayant,  vers  le  tiers,  une  élévation  comme 
spongieuse,  qui  tourne  en  dessous  et  fait  paraître  la  tige  tordue. 

9  40""".  Ailes  d'un  brun  moins  Jaunâtre,  uni  ,  avec  les  deux  lignes 
médianes  distinctes,  fines,  brunes,  coudées  à  la  côte,  non  sinueuses;  la 
seconde  continuée  sur  les  inférienres.  Deux  séries  de  points  bruns  placées  , 
l'une  entre  les  deux  lignes  médianes,  l'autre  entre  le  bord  et  la  subtermi- 
nale. Tache  réuiforme  évidée  en  anneau.  Dessous  d'un  gris-ochracé  ,  à 
peine  jaune.  Antennes  à  peine  crénelées  et  sans  appendice. 

Java.    Coll.  C'*^  des  Indes. 

GROUPE   III. 

'    1606.       EnTOMOGRAMMA    P.4inDVS       Gn. 

50""".  Ailes  entières,  d'un  gris-ochrace  irès-clair,  fortement  strié  de 
brun  ,  avec  tout  l'espace  subterniinal  d'un  brun-olivâtre,  limité  par  la 
siibterminale  très-nette .  fine,  jaune,  non  sinuéc,  et  coupée  ,  aux  ailes 
supérieures,  par  un  trait  apical  jaune,  ombré  de  brun,  qui  se  joint  à  la 
ligne  coudée.  Celle-ci  fine,  brune,  droite,  vaguement  ombrée  de  brun- 
jaunâtre,  ou  même  de  des.<;ins  irrégulièrement  dentés ,  et  se  continuant 
sur  les  ailes  inférieures.  Ligne  extrabnsilaire  droite,  oblique,  fine,  brune. 
Deux  traits  costaux  semblables  ,  mais  dirigés  en  sens  opposés.  Tache 
rénifnrme  brune ,  plus  ou  moins  nette.  Dessous  dos  quatre  ailes  d'un 
jaune-safrané,  avec  la  frange  brune,  une  lunule  cellulaire,  quatre  séries 
llexueuses  de  points  lunules,  et  une  bande  maculaire,  subterminale,  noi- 
râtres. Palpes  connivents,  formant  le  bec  ,  non  arqués ,  à  dernier  article 
aussi  velu  que  le  précédent,  dont  il  est  assez  peu  distinct.  Abdomen  d'un 
jainie-safrané.  Antennes  à  hampe  très-forte,  à  cils  courts,  mais  raides. 

Femelle  un  peu  plus  obscure,  avec  le  dessous  d'un  jaune  plus  vif. 

Cafrerie.  Coll.  Saunders.    Port-Natal.  M.  N. 


Plus  petite,  plus  claire,  moins  jaune.  Tache  réniforme  nulle.  Ligne  cou- 
dée géminée  sur  les  quatre  ailes.  Dessous  plus  pâle .  à  taches  plus  pe- 
tites et  moins  marquées. 

Sénégal.    Coll.  Feisth.    Un  seul  cf. 


FAM.  IV. 


Clienilles —  Anlennes  (jrêlcs,  rarement  pubescentes,  même  dans  les  çf . 

Palpes  ascendants,  à  dernier  article  ordinairement  long  et  linéaire.  Thorax 
tourt.  Abdomen  conique,  lisse,  peu  velu.  Pattes  des  çf  garnies  de  poils  très- 
abondants^  souvent  prolongés  jusque  sur  le  tarse,  comme  chez  les  Rcmigides. 
Ailes  larges,  épaisses,  concolores  et  à  dessins  communs,  presque  toujours  an- 
guleuses :  les  supérieures  toujours  aigui-s  à  l'apex  ;  les  inférieures  formant  un 
coude  ou  angle  au  milieu,  ou  à  l'angle  anal,  et  la  cellule  de  longueur  ordi'^ 
naire. 

Les  espèce?  de  cette  famille  commencent  à  diminuer  de  taille  et  à  se  rap- 
procher, pour  les  formes,  de  la  Iribu  suivante.  On  ne  connaît  aucune  de 
leurs  chenilles.  Les  insectes  parfaits  ne  sont  pas,  en  général,  très-remarqua- 
bles, si  ce  n'est  par  l'extrême  abondanee  d^  poile  qui  samibsent  les  pattes 
des  maies  et  qui  les  rapprochent,  mais  sous  ce  rapport  seulement,  de  la  fa- 
mille des  Rcmigides.  Il  arrive  en  effet  quelquefois,  comme  chez  ces  der- 
nières, que  les  poils  se  rangent  sur  la  partie  externe  du  tarse,  en  un  bouquet 
C(Jmprimé  des  deux  côtés,  et  lui  doiuient  ainsi  l'aspect  d'une  palette  ou 
d'une  nageoire. 

On  ne  connaît  pas  encore  beaucoup  d'espèces  dans  celte  famille,  qui  pour- 
rait se  diviser  en  deuxsections.  La  première,  composée  des  genres  Hulodes, 
Homœa^  habite  les  Indes  Orientales  ,  et  offre  une  vague  ressemblance  de 
dessins  avec  certaines  Hypopyra  ;  la  seconde,  qui  comprend  les  genres  Itoni^i 
et  Bendis,  est  propre  à  l'Amérique  et  présente  un  faciès  assez  différent 
pour  donner  lieu,  peut-être,  un  jour,  à  la  création  d'une  seconde  famille. 

PREMIÈRE    SOUS-FAMILLE       (Hldodîdes). 


Gen.     HOM^A     Gn. 

Chenilles —  Antennes  filiformes,  pubcscentes.    Palpes  courts,  épais, 

bicolores,  le  2e  article  court,  large  et  laineux,  le  3*  du  tiers,  linéaire,  aigu. 
Corps  grêle,  lisse  :  tabdomen  allonqé,  cylindrique,  à  extrémité  large,  velue  et 
obtuse  dans  les  ç^  Pattes  moyennes,  à  jambes  et  cuisses  un  peu  cotonneuses; 
les  jambes  des  postérieures  munies  de  poils  plus  longs  et  plus  touffus,  qui  s'é- 
tendent jusqu'à  tcxtrémilé  des  tarses.  Ailes  subdeniées,  festonnées ,  concolores 
et  à  dessins  commi(?is,  à  franges  doubles:  les  inférieures  formant  un  angle  a 


«ENDIDJE.  9.07 

winc  setuililc  au  bout  de  la   2"  m-rvule;  la  Ifc  insérée  beaucoup  au-dossut  rt 
■presqite  vis-à-vis  de  la  4". 

Je  n'ai  vu  qu'un  seul  individu  de  la  jolie  espèce  qui  constitue  ce  genre, 
ei  il  m'a  paru  assez  à  sa  place  ici;  cependant  d'autres  exemplaires  éclairci- 
ront  encore  mieux  la  question.  On  le  reconnaîtra  assez  à  ses  ailes,  dont  tous 
les  dessins  sont  communs,  et  à  ceux  du  dessous,  qui  sont  fortoincni 
marqués. 

1607.       HoM.iîA    CL.VTIiaUM      Gn. 

02'"'".  Ailes  subdentées,  à  qulnti:plc  feston  (compris  la  fiange);  d'un 
brun  de  terre  d'ombre,  avec  la  base  et  le  disque  d'un  brun  foncé,  et  une- 
bande  commune,  presque  droite,  blanche  ,  divisée  par  un  filet  brun  ,  et 
suivie  d'un  espace  d'un  brun-noir,  denticulé  extérieurement.  Supérieures 
ayant,  en  outre,  une  autre  bande  semblable,  marquée  d'un  point  noir  sous 
la  côte.  Une  lunule  vague  au  bout  de  la  cellule  :  toutes  les  nervules  et 
nervures  et  beaucoup  de  traits  costaux,  également  blancs,  ce  qui  fait  pa- 
raître l'aile  comme  treiliissée.  Dessous  des  quatre  d'un  blanc-jaunâtre, 
avec  deux  traits  géminés  dans  la  cellule,  et  une  bande  commune,  denti- 
ridée  des  deux  côtés,  brune,  saupoudrée  d'écaillés  d'un  blanc-violet,  et 
.suivie  d'une  ombre  brunâtre.  Inierleurcs  ayant ,  en  outre  ,  deux  lignes 
discoïdales,  parallèles,  rapprochées,  brunes.  Palpes  et  thorax  variés  de 
blanc  et  de  brun.  Une  tache  brune,  terminale,  s'étendant  sur  la  frange, 
au  bout  de  la  2'"  nervule  inférieure  de  chacune  des  ailes. 

Indes  Orientales.    Coll.  Saunders.     Un  cf. 

Gen.     HULODES     Gn. 

chenilles —  uf)Uennes  longues,  minces,  filiforwcs  dans  les  deux  sexes. 

Palpes  ascendants-verticaux,  connioents:  leur  second  article  épais,  un  peu  ren- 
flé, velu-serré,  ensiformc,  le  3*  court  et  aussi  velu  que  le  précédent  chez  les  q"; 
long,  mince,  nu  et  spatule  chez  les  Ç  .  Trompe  moyenne.  Thorax  peu  convexe, 
velu-lissé.  Abdomen  ne  dépassant  pas  ou  même  n'atteignant  pas  les  ailes,  lisse, 
conique  dans  les  deux  sexes,  caréné  à  l'extrémité  dans  les  çf,  arrondi- obtus 
chez  les  Ç ,  Jambes  robustes,  épaisses,  très-velues  dans  les  deux  sexes  :  celles 
des  çf  garnies  de  poils  très-serrés,  s'étendant  jusque  sur  les  tarses.  Ailes  lar- 
ges, épaisses,  veloutées  :  les  supérieures  ai/jul-s  et  falquées  à  l'apex  ;  les  infé- 
rieures offrunl  un  attrjle  arrondi  au  bout  de  la  sous -médiane,  et  souvent  uti 
autre  au  bout  de  la  2"  inférieure.  Nervure  sous-médiane  des  supérieures  of- 
frant à  son  coude  une  extrauusion  qui  rejoint  la  nervure  interne,  réduite  à  un 
simple  pli. 

Voici  un  genre  bien  tranciié  et  qui  ne  manque  point  de  caractères  pro- 
pres. Celui  qui  parait  d'abord  le  plus  saillant,  consiste  dans  l'épaisse  four- 
rure qui  çarnil  les  pâlies,  et  qui  ne  se  borne  pas,  comme  dans  les  deux 


2o8  iiEsmbJE. 

genres  qui  vdiil  suivre,  aux  jambes  antérieures,  mais  qui  s'étend  jusque 
sur  les  tarses  dans  les  mâles,  au  point  qu'on  les  prendrait  pour  des  Rèmi- 
gides.  Mais  ce  qui  est  rcellcnienl  le  plus  remarquable,  c'est  la  différence 
qui  existe  entre  les  deux  sexes.  Non-seulement  les  femelles  (q\ii  du  reste 
ont  les  jambes  plus  velues  que  dans  tout  autre  genre  de  Noctuelles)  n'ont 
point  de  poils  sur  les  tarses  comme  les  mâles,  mais  le  3«  article  de  leurs 
palpes  est  long,  linéaire  et  spaiulé,  tandis  que  celui  des  mâles  est  court, 
aussi  velu  et  aussi  éjiais  que  le  précédent,  dont  on  a  souvent  de  la  peine  à  Ift 
distinguer. 

Les  Hiilndes  sont  des  insectes  de  couleurs  généralement  ternes  et  peu 
chargéesdedessins.  La  ligne  subterminale  est  toujours  la  plus  nette,  et  sou-  , 
vent  la  seule  bien  visible.  Les  taches  ordinaires  sont  à  peine  distinctes.  Les 
deux  sexes  difi'èrent  parfois  beaucoup  l'un  de  l'autre,  non-seulement  pour 
les  caractères  que  je  viens  d'exposer,  mais  encore  par  les  dessins  et  la  forme 
même  des  ailes,  qui  sont  souvent  bien  plus  anguleuses  chez  le  mâle.  Les 
espèces  sont  assez  voisines,  et  quelquefois  assez  difficiles  à  distinguer  l'une 
de  l'autre,  si  on  n'a  pas  un  certain  nombre  d'individus  à  sa  disposition. 

J'ai  divisé  le  genre  en  deux  groupes,  dont  le  premier  est  bien  homogène. 
L'unique  espèce  qui  compose  le  second,  devra  peut-être  former  pa»  la  suite 
un  genre  séparé,  intermédiaire  entre  celui-ci  et  les  Bendis. 

Toutes  les  HxUodes  sont  propres  à  l'Inde,  une  seule  a  été  connue  des  au- 
teurs. 

GROUPE    L 
t 
d     j  1608.       HULODES    GaRANEA       Cr. 
Cr.  269  EF  =  Carenea  Enc.  p.  22  =  Monstruosipes  De  Haan  in  litt. 

Cette  espèce  est  connue  dans  plusieurs  collections  sous  le  nom  de  Mons- 
truosipes, mais  elle  est  ligurée  depuis  longtemps  par  Cramer  sous  celui 
de  Caranea,  qu'il  faut  lui  restituer.  Comme  le  mâle  et  la  femelle  sont  très- 
différents,  je  les  décrirai  séparément. 

çf  80""".  Ailes  subdentées  :  les  supérieures  aiguës,  à  bord  terminal 
presque  droit;  les  inférieures  ayant  une  dent  trc.s-saillante  au  bout  de  la  2*^ 
inférieure,  laquelle  dent  est  précédée  d'un  sinus  très-profond.  Les  quatre 
d'un  brun  de  terre  d'ombre  clair,  avec  tout  l'espace  terminal  d'un  gris- 
testacé,  nettement  coupé  par  la  subterminale,  qui  est  droite.  On  voit  sur 
les  supérieures  des  traces  des  lignes  médianes,  et  la  tache  réniforme  est 
imparfaitement  écrite  en  blanc-jaunâtre.  Dessous  d'un  gris-cendré,  sau- 
poudré, avec  un  point  cellulaire,  une  ligne  médiane  noire,  dentée  en  zigzag, 
et  une  autre  moins  distincte.  Pattes  garnies  jusqu'à  l'extrémité  du  tarse 
de  poils  très-denses,  disposés  en  masse  aplatie.  Dernier  article  des  palpes 
très-court  et  à  peine  distinct. 

Femelle  à  ailes  plus  dentées,  mais  ayant  la  saillie  et  le  sinus  des  infé- 


BENDIDJÎ.  20g 

ricures  presque  nuls,  d'un  gris-lcslacé  uniforme,  avec  la  ligne  subienni- 
nale  précédée  seulement  d'une  oinl)rc  noiiàlrc  l'onduc.  Les  lignes  médianes 
plus  dlstincies,  ainsi  que  l'ombre  médiane  qui  est  entre  elles.  La  coudée 
se  continuant  sur  les  inférieures.  Pattes  très-velues,  mais  à  masses  de  poils 
non  aplatis  et  à  tarses  nus.  Dernier  article  des  palpes  long,  mince  et  spa- 
tule. 

Commune  à  .lava,  Batavia,  Sillmt,  dans  llnde  centrale,  etc.  ïrès-ré- 
pauduc  dans  les  collections.  La  femelle  est  un  peu  plus  rare  que  le  mâle. 

1609.       llulODES    DrTîLLA       On. 

'iO  à  70'""'.  Ailes  simplement  festonnées  :  les  supérieures  arquées, 
aiguës  et  falquées  à  l'apex  ,  les  inférieures  simplement  un  ])eu  anguleuses 
au  bout  de  la  2'^  inférieure  :  les  quatre  d"un  gris-lestacé-jaunàlre,  avec  la 
subterminalc  très-nette ,  claire ,  renfermée  entre  deux  filets  noirâtres. 
Aux  supérieures,  une  ligne  double,  noire,  composée  de  lunules  très~ 
arquées,  et  empâtée  d'atomes  Jioirs,  part  du  bord  interne,  se  confond 
avec  la  coudée,  dont  la  moitié  inférieure  est  aussi  géminée  et  lunulée,  et 
va  rejoindre,  en  mourant,  la  subtcrminale,  près  de  l'apex.  La  moitié  supé- 
rieure de  la  coudée  est  indistincte  et  ne  reparaît  (pi'à  la  tôle,  où  elle  forme 
un  point  noir,  ainsi  que  les  deux  précédeiucs.  Aux  infér.  on  voit  une  ligne 
noire,  vague,  droite,  épaisse,  puis  des  traces  de  lunules  géminées.  Leur 
dessous  présente  un  point  cellulaire  arrondi,  et  trois  lignes  écartées,  dont 
l'intermédiaire  composée  de  dents  régulières  très-aiguës  et  plus  marquées 
au  sommet.  Pattes  postérieures  ayant  des  poils  eu  masse  aplatie  jusqu'à 
l'extrémité  des  tarses.  Dernier  article  dos  antennes  conique  et  à  peine 
distinct  du  précédent.  —  Femelle  semblable,  mais  sans  poils  sur  les  tarses, 
et  avec  le  dernier  article  des  palpes  long,  mince  et  spatule. 

Inde  centrale.     Coll.  Gn. 

A. 

Point  de  traces  des  lignes  noires  lunidées  des  aHes  supérieures.  Coudée 
oblitérée  dans  toute  son  étendue,  sauf  à  la  côte  et  au  bord  interne,  où  elle 
forme  un  point  noir.  Ligues  du  dessous  des  inférieures  moins  nettes  et 
plus  interrompues. 

Mêmes  localités.    Coll.  Gn.  et  Saunders.     Trois  9" 

-   Nota.  C'est  cette  variété  que  j'ai  fait  figurer  sur  notre  Atlas. 

Q   ^610.       IIULODES    SaTLRXIOIDES       Gn. 

Elle  est  voisine  de  la  Drylla,  dont  elle  diffère  par  les  caractères  ci- 
après  : 

Toutes  les  ailes  sont  entières  :  les  supérieures  sont  plus  fortement  fal- 
quées à  l'apex  ;  les  inférieures  sont  notablement  plus  courtes  ;  elles  ont  le 


2IO  BENDlDiE. 

bord  terminal  uni,  sans  autre  dent  ni  prolongement  que  celui  de  l'angle 
anal.  Les  quatre  sont  d'un  jaune  ochracé  clair,  saupoudré  d'atomes  noirs. 
La  subterminale  est  comme  ciiez  Dnjlla,  mais  en  partie  effacée,  surtout 
aux  inférieures.  La  ligne  double,  noire,  qui  la  précède  aux  supérieures,  va 
aussi  de  l'apex  au  bord  interne  ;  mais  elle  n'est  empâtée  de  lunules  à  peine 
distinctes  que  dans  son  milieu,  après  quoi  elle  forme  deux  filets  bien 
droits  et  parallèles.  Il  n'y  a  qu'une  seule  ligne  aux  ailes  inférieures.  Le 
dernier  article  des  palpes  est  plus  épais  et  moins  spatule. 

Inde  centrale.  Coll.  Gn.  Une  9-  Le  mâle  présente  probablement 
d'autres  différences  aussi  marquées. 

Nota.  Cette  espèce  ressemble,  pour  la  forme,  à  certaines  Saturnia  in- 
diennes de  petite  taille. 

(   1611.     HuLODES  Eriophora     Gd. 

.48""".  Ailes  entières,  non  anguleuses,  d'un  gris-cendré,  avec  la  frange 
un  peu  plus  foncée,  et  une  série  subtermiualc  de  points  oblongs,  noirâtres. 
Supérieures  aiguës  et  falquées  à  l'apex,  avec  la  subtermiiiale  formant  deux 
arcs  de  la  couleur  du  fond,  bordée  extérieurement  par  une  ligne  fine,  in- 
térieurement par  un  large  espace  d'un  brun-carmélite  foncé,  qui  s'étend 
surtout  à  la  côte,  et  qui,  à  l'angle  interne,  est  marqué  d'un  groupe 
d'atomes  tout-à-fait  noirs.  On  voit  des  traces  des  lignes  ordinaires,  et 
surtout  de  la  coudée,  qui  est  ondée  et  géminée.  La  tache  réniforme  est 
très-oblongue,  descendant  au-dessous  de  la  cellule,  pleine,  d'un  brun-car- 
mélite. Ailes  inférieures  avec  une  ligne  discoïdale  d'atomes  noirâtres,  et 
au-dessous,  quelques  groupes  d'atomes  noirs,  puis  des  nuances  roussàlrcs. 
Dessous  des  quatre  avec  un  accent  cellulaire  et  une  ligne  médiane  régu- 
lièrement dentée,  noirs,  et  les  bords  clairs,  avec  les  points  terminaux. 
Toutes  les  jambes  excessivement  velues,  mais  les  tarses  des  postérieures 
seuls  garnis  de  poils  aplatis  et  qui  vont  toujours  en  diminuant;  les  anté- 
rieures contiennent  sous  leurs  poils  un  duvet  cotonneux,  abondant,  jau- 
nâtre. Dernier  article  des  palpes  court  et  squammeux. 

Inde  centrale.    Coll.  Gn.    Deux  cf. 

.J..J. 
f    i6l2.       HuLODES   InANGULATA       Gn. 

/,5mni.  Ailes  entières,  non  anguleuses,  d'un  gris-jaunâtre  saupoudré 
de  brun,  avec  une  multitude  de  lignes  ondées  et  dentées,  sombres,  à  reflet 
violâtre  ,  mais  peu  arrêtées  et  comme  nuageuses.  La  plus  visible  est  la 
subterminalc,  qui  forme  une  sorte  de  bande  tremblée,  mal  arrêtée,  par- 
fois interrompue,  mais  qui  persiste  toujours  (surtout  dans  la  femelle,  qui 
est  notablement  moins  chargée  de  ligues  que  le  mâle)  à  l'angle  anal  dC3 


inférieures,  à  l'angle  interne  des  supérieures  et  à  leur  sommet,  où  elle  est 
marquée,  dans  ce  dernier  sexe,  de  deux  groupes  oblongs  d'atomes  d'un 
blanc-bleuâtre.  I,e  dessous  diirùrc  peu  du  dessus,  mais  ces  dernières  taches 
ne  s'y  montrent  pas.  Les  pattes  des  mâles  sont  garnies  de  poils  ])resque 
aussi  abondants  que  chez  la  Caraneu^  et  les  tarses  des  pattes  postérieures 
sont  également  velus  et  en  rames,  quoique  moins  fortement.  Les  jambes 
seules  de  la  femelle  sont  velues.  Les  antennes  du  mâle  sont  crénelées  de 
cils  fins,  qui  vont  en  décroissant  de  la  base  au  somet. 

Sllhet.    Coll.  Gn. 

GROUPE   II. 

l(3l3.       IJULODES    PaLU.MBA       Gii. 

Varie  de  32  à  45""'".  Ailes  entières,  d'un  gris-jaunâtre  clair,  à  reflet 
lilas  sur  le  disque:  les  supérieures  ayant  la  côte  creusée,  l'apex  tronqué 
obliquement  en  dessus,  et  le  bord  terminal  laïque  au  .sommet,  avec  le,s 
traces  des  lignes  ordinaires  et  de  la  tache  rénifornie  marquées  en  brun,  et 
persistant  surtout  à  la  côte.  L'extrabasilairc  perpendiculaire,  mais  si- 
nuée;  la  coudée  réduite  a  des  poiiiu;  la  subterminale  plus  claire,  peu 
visible.  La  teinte  lilas  s'arrctant  avec  la  coudée.  Les  inférieures  presque 
carrées,  sinuées  en  approchant  de  l'angle  anal,  ou  elles  sont  marquées  de 
taches  noires,  traversées  par  deux  lignes  faibles,  dont  l'inférieure  est  mar- 
quée, en  approchant  du  corps,  de  trois  ou  quatre  lunules  étroites,  trans- 
parentes, appuyées  sur  des  groupes  d'atomes  ferrugineux.  Dessous  d'un 
gris-perlé,  avec  des  lignes  d'atomes  bruns.  Pattes  beaucoup  moins  velues 
que  dans  les  autres  espèces,  avec  des  points  noirs  aux  articulations  et  aux 
éperons. 

Java.    Coll.  Gn.  et  C'»  des  Indes.    Trois  (f. 

Xota.  Cette  espèce,  grâce  à  la  forme  de  ses  ailes,  au  peu  de  villosité  de 
ses  pattes,  et  à  son  faciès  différent  des  autres  Hulodes,  devrait  peut-être 
former  un  genre  séparé. 

HEUXIÈME    SOUS-FAMILLE       (Bendidt'S      Piopr.J 

Gen.     ITONIA     Hb. 

Hb.  Verz. 

Clieriillcs —  Antennes  pubescentes  dans  les   ç^.   Palpes  ascendants-- 

oblùjues,  tjrêlcs,  le  dernier  article  long,  squammeux,  subaigu.  Thorax  con- 
vexe, subarrondi,  vclu-squummeux.  Abdomen  des  ç^  long,  robuste,  cylindri- 
que, tisse,  terminé  par  un  bouquet  de  poils  large  et  épais,  surtout  en  dessous. 
Pattes  velues  :  la  jambe  des  intermédiaires  renflée  et  munie  au  genou  d'un  fus- 


2  1 2  BENDIDS. 

cicule  Je  poils  soyeux  ;  les  jambes  et  même  les  larses  des  postérieures,  garnis  de 
poih  aplatis.  Ailes  entières,  anguleuses,  concolores,  à  dessins  communs  :  les  in- 
férieures étroites,  jifttlongèes  dans  le  sens  du  corps,  fortement  garnies  en  des- 
sous de  poils  cotonneux,  assez  longs;  la  nervure  abdominale  garnie  en  dessous 
d'un  double  ramj  de  poils,  et  infléchie  par  un  rtnflement  occusioné  par  une 
pocUe  fermée  en  dessous  par  un  repli  cotonneux. 

C'est  ma  répugnance  seule  à  créer  do  non  veaux  noms,  qui  me  fait  adopter 
celui  que  Hubncr  a  donné  dans  son  f^erzeichniss,  car  je  n'ai  point  vu  l'es- 
pèce sur  la(iuelle  il  l'a  basé,  et  je  ne  conclus  son  affinité  avec  la  mienne,  que 
sur  une  grande  ressemblance  dans  la  coupe  et  les  dessins  et  la  commu- 
nauté de  patrie.  Quoi  qu'il  en  soil,  et  au  risque  d'avoir  deux  genres  Itonia, 
dont  l'un,  au  reste,  ne  sérail  que  nominal,  je  vais  m'occupcr  uniquement 
des  caractcres  que  nous  fournil  VOpistuyrapha. 

Le  plus  frapi)aul  sans  contredit,  est  la  présence  de  cette  poche  profunde 
«lUe  les  ailes  inférieures  présentent  au  bord  abdominal,  et  ([ui,  contre  l'ordi- 
naire, ne  renferme  pas  d'autres  poils  que  ceux  qui  tapissent  presque  toute 
la  surface  inférieure  de  celle  aile.  L'ouverture  de  celle  poche  se  trouve  en- 
dessous,  et  elle  est  fermée  par  un  repli  arqué,  très-velu  lui-même,  que  sou- 
tient la  nervure  interne,  qui  en  forme  en  quelque  sorte  la  charnière.  Celte 
anomalie  amène  quelques  modificailons  clans  la  charpente  alaire.  La  sous- 
médiane  est  forcée  de  dévier  et  de  s'arquer  pour  proléger  le  développement 
de  celle  poche,  qui  est  nulablement  convexe  en  dessus,  et  l'inflexion  qu'elle 
a  fait  subir  à  l'aile,  entraine  la  courbure  do  la  i"  inférieure,  qui  se  trouve 
ainsi  lics-rapp.'ochée  de  la  sous-médiane. 

On  remaniuera  encore  dans  ce  genre  la  coloration  Irès-inarquée  du  des- 
sous des  inférieures,  et  enfin  la  forme  des  pieds  postérieurs  qui  le  rappro- 
che du  genre  Hulodes. 

Le  genre  Iinnia  est  américain.  L'espèce  de  Ilubner  se  nomme  Liynaris, 
elle  est  figurée  dans  son  Ztitraege,  n°  317,  318. 

^1614.     Itonia  Opistographa     Gn.  i''^^^ 

3(5mm.  Ailes  d'un  gris-jaunâtre  un  peu  glacé  de  violâtre,  avec  un  liseré 
festonné,  précédé  d'une  série  de  petits  points,  et  une  grande  quantité  de 
lignes  communes,  noirâtres,  droites,  la  plupart  géminées:  la  subierminale 
seule  atteignant  la  côle  et  formée  de  deu\  fdets  non  parallèles.  Les  lignes 
des  supérieures  se  dirigeant  vers  l'apex  :  la  pénultième  et  lante-pé- 
nultiènie  des  inférieures  formant  enlre  elles  une  bande  foncée.  Deux 
petits  points  noirs  à  la  place  des  taches  ordinaires.  Dessous  des  supé- 
rieures fauve,  assez  vif,  avec  ces  points  et  deux  lignes  parallèles,  noirs, 
bien  nets,  puis  une  bande  vague,  noirâtre,  commune  aux  inférieures. 

Baie  de  Honduras.    Coll.  Sauuders.    Un  seul  o^ 


BENDIO^.  ai3t 

Gen.    BENDIS    ub. 


Hb.  Vew. 


Chenilles —  Antennes  pubescentes  ou  crénelées  de  cils  multiples,  très- 
courts  et  très-Jins  dans  les  ç^.  Palpes  très-ascendunts,  leur  second  urlicle  droit 
ou  peu  ari/ué,  moyennement  épais  cl  velu,  le  Z'  moitié  moins  lontf,  nu,  fili' 
forme.  Trompe  moyenne.  Thorax  subcarré,  vehi^squammeux.  Abdomen  des  ç^ 
tissez  épais,  lisse,  terminé  en  pointe  mousse  et  velue,  et  presque  toujours  garni 
de  poils  laineux,  un  milieu,  en  dessous.  Pattes  assez  longues.  Cuisses  antérieures 
garnies  chez  tes  (j^  de  poils  laineux,  souvent  disposés  en  bouquets.  Ailes  en' 
titres  ou  silbdentées,  plus  ou  moins  anguleuses,  veloutées  :  les  supérieures  ai- 
guës à  tapcx;  les  infcr.  concolores,  à  dessins  communs,  à  lignes  distinctes. 
Aréole  courte;  2°  rameau  costal  naissant  presque  de  son  sommet. 

Ce  genre  aura  peul-être  par  la  suite  besoin  d'clre  divisé;  cependant  les 
espèces  s'enciiaînent  entre  elles,  de  manière  à  rendre  cette  séparation  diffi- 
cile. Elles  sont  de  moyenne  ou  de  petite  taille,  d'un  brun-violâlre  ou  rou- 
§eàtrc.  La  phipart  ont  une  ligne  médiane  droite,  commune  ;  d'autres  ont 
les  lijj'Des  ordinaires  fines,  mais  bien  écrites,  et  une  ligne  ou  bande  subter- 
ininale  bien  distincte  aux  inférieures.  Les  premières  espèces  n'offrent  rien 
d'extraordinaire  quant  aux  pattes,  mais  les  intermédiaires,  et  surtout  lesder 
uières,  ont  les  cuisses  antérieures  abondamment  garnies  de  poils  laineux, 
qui  se  redressent  ordinairement  en  aigrettes  auprès  du  genou.  Une  substance 
liiineuse  analogue  garnit  également  le  milieu  des  segments  de  leur  abdomen 
en  dessous.  La  coupe  d'ailes  diffère  aussi  suivant  les  espèces  :  chez  les 
dernières  elle  est  visiblement  anguleuse,  c'est-ii-dire  que  le  bord  terminal 
présente  vers  son  milieu  une  saillie  marquée,  surtout  aux  inférieures  ;  mais 
a  mesure  qu'on  avance  vers  les  premières  espèces,  cette  saillie  se  déprime 
et  linit  par  disparaître  presque  complètement.  Il  reste  toujours,  cependant, 
un  léger  renflement  au  milieu  du  bord  des  ailes  supérieures. 

Le  genre  Bendis  paraît  habiter  exclusivement  les  deux  Amériques. 

Cramer  a  figuré  sous  le  nom  de  Resistrix,  371  N,  une  espèce  qui  parait 
appartenir  à  ce  genre. 

,    i6i5.     Benbls  Ellops    Gu. 

ÛO'""'.  Ailes  entières,  d'uu  rose-rougeâtre  clair,  avec  le  bord  terminal 
lavé  de  ferrugineux,  et  une  ligne  Ciie,  géminée,  commune,  très-droite,  d'uu 
brun-rouge,  allant  de  la  côte  des  supérieures  au  bord  anal  des  inférieures. 
Cette  ligne  est  suivie  d'une  autre  plus  fine  encore,  dcnticulée,  et  qui  n'est 
guère  accusée  que  par  de  petits  points  plart'-s  sur  les  nervures,  et  enfin 
d'une  série  de  points  vagues,  snblcrminaux;  cos  deux  dernlors  dessin* 

Lcpidopthre^.     Tome  7.  lîi 


2l4  TENDID.E 

plus  visibles  et  noirs  en  dessous.  Ailes  super,  ayant  en  outre  la  trace  de 
la  réniforme,  et  inférieures  avec  un  point  cellulaire.  Dessous  d'un  rose 
clair,  sans  traces  de  la  ligne  médiane.  Collier,  palpes  et  cuisses  d'un  fer- 
rugineux-rosé, avec  des  points  blancs  aux  incisions.  Dernier  article  des 
palpes  très-court.  Antennes  assez  fortement  ciliées  jusqu'à  moitié. 

Cayenne.    Coll.  Feisthamel.    Un  seul  cf. 

1616.     Bendis  Pangonia     Gn. 

43mm.  Ailes  entières,  d'un  gris-lilas,  teintées  de  brunâtre  au  bord  ter- 
minal, avec  un  triple  liseré  terminal  un  peu  festonné,  et  une  ligne  com- 
mune, fine,  d'un  blanc-violet,  en  dedans  de  laquelle  l'aile  est  largement 
nuancée  de  brun-marron,  fondu  intérieurement.  Supérieures  ayant  en  outre 
une  grande  tache  apicale,  et  au-dessous,  deux  autres  petites,  contiguës,  du 
même  brun,  liscrées  de  blanchâtre.  La  côte  liserée  de  jaune  d'ocre.  La  ligne 
cxtrabasilaire  sinuée,  peu  visible,  et  deux  points  noirâtres  à  la  place  des 
taches.  Inférieures  avec  trois  points  oblongs,  noirs,  rapprochés,  près  de  la 
ligne  transverse,  entre  la  ^^  et  la  4"^  nervule  de  la  médiane.  Dessous  gris, 
glacé  de  violâtre,  à  dessins  indistincts.  Palpes  presque  droits,  avec  le  der- 
nier article  conique-aplati.  Collier  d'un  jaune  d'argile.  Antennes  à  base 
blanche.  Pattes  brunes,  pas  très-velues,  avec  des  points  blancs  aux  ge- 
noux et  à  la  base  des  éperons.  ^,  a^ 

-BrtslH    Coll.  Gn.    Un  seul  cf.        U.«  ^  ^^-^^  ,    f  ^ih^rr\y\M?    VC 

JÇota.  Je  ne  suis  pas  bien  sûr  de  la  patrie  de  cet  insecte,  et  il  pourrait 
se  faire  aussi  qu'il  n'appartint  pas  à  ce  genre,  ce  que  la  vue  d'un  plus 
grand  nombre  d'individus  nous  apprendra. 
^  - -- ■  ■ 
i  1617.     Bendis  Pelidnalis    Hb. 

Hb.  Zutr.  169. 

40mm.  Ailes  entières,  d'un  gris-violet  foncé,  brillant,  avec  les  lignes, 
l'ombre  médiane  et  une  ombre  large,  traversée  par  la  subterminale,  et  un 
feston  terminal,  d'un  brun-noir  :  supérieures  ayant  les  quatre  lignes  lise- 
r4es  de  gris-violet  clair,  et  la  tache  réniforme  figurant  un  petit  ovale.  Les 
deux  médianes  écartées,  arquées,  peu  sinuées,  presque  parallèles.  La  sub- 
terminale coudée  au  milieu,  parallèle  au  bord  terminal.  Inférieures  avec 
deux  lignes  semblables,  droites,  presque  parallèles,  continuant  les  ligues 
coudée  et  subterminale  des  supérieures.  Dessous  d'un  gris-cendré-jau- 
nâtre, avec  le  bord  terminal  lavé  de  gris-lilas  clair,  et  une  ligne  médiane 
commune,  arquée,  plus  foncée.  Supérieures  avec  les  traces  de  la  tache  ré- 
niforme. Palpes  arqués. 

Cayenne.  Coll.  Feisth.    Para.  Coll.  Gbiliani. 

Celte  espèce  paraît  varier.  Hubuer  la  représente  avec  les  dessins  du 


r.ENDiDA;.  a  i  S 

dessous  Irès-uiarqués,  et  la  côlc  des  ailes  inférieures  jaune.  I,es  individus 
de  Para  diffèrent  légèrement,  quanta  l'ombre  et  à  l'éciaircie  des  lignes.  Je 
n'ose  faire  de  tout  cela  des  espèces  séparées. 

^  1618.     Bendis  Limonia     On. 

{jO'nm,  Ailes  entières,  à  peine  coudées,  d'un  gris-liias,  avec  un  filet 
terminal  festonné,  précédé  d'un  point  à  chaque  nervure,  et  une  ligne 
transverse,  commune,  presque  droite,  fortement  ombrée  intérieurement 
de  brun-noir  fondu  :  supérieures  ayant  en  outre  des  traces  de  la  ligne 
extrabasilaire  et  des  deux  taches  ordinaires  :  la  première  punctiforme,  la 
seconde  ovale.  Dessous  d'un  gris-brun.  Les  inférieures  avec  un  sourcil  cel- 
lulaire noir.  Palpes  courbes,  à  dernier  article  médiocrement  long.  Cuisses 
antérieures  munies  d'un  faisceau  de  poils  jaunâtres  et  d'un  autre  faisceau 
d'un  brun-noir  luisant. 

Caj^nne.    Coll.  Feisthaniel. 

Nota.  Sur  doiux  individus  qui  m'ont  été  communiqués  par  M.  Feislha- 
mel,  l'un  est  marqué  de  Cayenne,  l'autre  de  l'Inde.  Mais  ces  deux  Noc- 
tuelles, assez  mal  conservées  d'ailleurs,  sont  identiques,  et  je  crois  que  la 
vraie  patrie  est  la  première. 

^  • 

.'    '  6 1  ç) .     Cendis  Angina     g n . 

Elle  est  très-voisine  de  la  Pelidnalis,  dont  la  description  peut  lui  con- 
venir, aux  différences  suivantes  près. 

Les  lignes  médianes  des  ailes  supérieures  sont  plus  rapprochées,  nul- 
lement liserées  de  clairet  notablement  plus  sinueuses,  surtout  la  ceudée. 
La  ligne  des  ailes  inférieures  qui  continue  cette  dernière  est  très-sinueuse, 
au  lieu  d'être  droite.  L'ovale  figure  par  la  tache  réniformeest  plus  petit, 
plus  clair  et  placé  obliquement.  Le  dessous  des  quatre  ailes  est  d'un  gris- 
ardoisé  luisant,  sans  aucun  dessin.  Les  tibias  antérieurs  sont  abondam- 
ment garnis  de  poils  squammeux  et  luisants,  noirâtres.  , 

Pernambiico.    Coll.  Gn,  ^  Un  o""- 

Ù  JI69.0.     Bendis  Poafhiloides     Gu.   "*  . 

38""".  Ailes  entières,  ù  peine  sensiblement  coudées,  d'un  cendré  lé- 
gèrement violàlre,  saupoudré,  sans  feston  terminal,  mais  avec  une  série 
de  petits  points  noirs  iniernervuraux.  Une  ligne  commune,  médiane, 
droite,  brune,  éclairée  en  dehors  de  fauve  obscur,  fortement  arquée  à  la 
côte  des  supérieures,  mais  paraissant  se  conliiuicr  par  un  trait  noirâtre 
qui  va  gagner  l'apex.  De  légères  traces  des  taciies  ordinaires  et  de  l'exira- 
basilaire.  Une  sorte  de  ligne  noirâtre,  i  dents  aiguës,  suit  la  ligue  uié- 


2lG  BENDID^." 

diane  sur  les  quatre  ailes.  Dessous  d'un  gris  saupoudré,  avec  un  petit 
point  cellulaire,  une  ligne  et  une  ombre  transverse  plus  foncés,  le  tout 
peu  marqué. 

Cayenne.    Coll.  Feisthamcl.    Deux  9« 

Je  ne  parle  pas  des  pattes,  parce  que  je  ne  connais  pas  le  cf.  Cette  es- 
pèce ressemble,  au  premier  abord,  à  certaines  Poaphilu. 

162 1.     Bendis  Magdaiîia     Gn. 

35""".  Ailes  (hitières,  d'un  cendré-violâtre,  avec  un  liseré  terminal 
festonné  et  marqué  d'un  point  rentrant  sur  chaque  nervure  :  supérieures 
avec  une  ombre  transverse,  droite,  largement  noire,  allant  de  l'apex  au 
bord  interne.  Les  deux  Rgnes  médianes  Unes,  denticulées.  L'ombre  mé- 
diane passant  entre  les  deux  taches,  dont  la  première  est  puucliforme, 
uoire;  la  seconde  ovalé,  évidée.  Inférieures  avec  une  ombre  médiane  noire, 
très-large,  denticulée  extériehreménl,  et  divisée  au  milieu  par  ui>  trait 
oblique,  cendré.  Dessous  d'un  gris  uni.  Les  supérieures  avec  un  point  bl  jr.c 
à  la  place  de  la  réniforme.  Palpes' arqués. 

Cayenjft.    Coll.  ^eistliamel. 

«  ••        ^622.     Bendis  Hinina     Hb.     ' 
Hb.  Zutr.  971, 972. 

31'»»'.  Ailes  entières,  d'un  gris  très-légèrement  violAtre,  avec  un  liseré 
fin,  festonné,  marqué  d'un  petit  point  à  chaque  nervure  :  supérieures  avec 
les  quatre  lignes  peu  saillantes,  très-fines,  ondées  et  denticulées,  et  l'om- 
bre médiane,  plus  foncées.  La  tache  réniforme  visible  et  marquée  inlérieu- 
rement  d'un  point  blanc-jaunStrê.  L'orbiculaire  réduite  à  im  point  noir 
extrêmement  petit  et  à  peine  distinct.  Une  petite  tache  apicale,  noirâtre. 
Inférieures  avec  deux  lignes  faisant  suite  à  la  coudée  et  à  l'ombre  mé- 
diane, et  une  traînée  subterminale,  claire,  le  tout  très-peu  distinct.  Des- 
sous presque  sans  dessins.  Pattes  peu  velues.  Les  genoux  des  intenué- 
diaires  avec  un  pinceau  peu  fourni  et  souvent  indistinct,  quand  il  n'est  pas 
épanoui. 

Amérique  Septentrionale.    Coll.  Bdv.  et  Gn.    Trois  cf- 

.1623.     Bendis  Gurda    Gn, 

Taille  de  VHinna^  dont  elle  est  très-voisine  quant  aux  dessins,  mais 
ceux-ci  sont  beaucoup  mieux  écrits,  et  les  ailes  sont  plus  notablement  an- 
guleuses. 

D'un  gris  légèrement  violâtre,  avec  un  liseré  comme  chez  la  précédente. 
Supérieures  ayant  les  lignes  aussi  comme  chez  cette  dernière,  mais  l'ombre 


iJENDLDyli.  21  y 

médiane  plus  rorlcment  accusée.  Ligne  subter'niinale  mieux  écrite,  pré- 
cédée d'une  ombre  large,  presque  drollc,  très-accusée,  se  continuant  sur 
les  ailes  inréricures,  et  découpant  l'espace  terminal  en  une  bande  de  la 
couleur  du  fond.  Point  blanc  de  la  rénilorme  moins  marqué,  moins  jau- 
nâtre, s'élendant  parfois  supérieurement.  Pinceau  des  pattes  intermé- 
diaires plus  fourni.  Dessous  de  l'abdomen  garni  de  peils  laineux,  drapés. 

Ile  Saint-TIiomas.    Coll.  Guérin.    Un  seul  o". 

(  i624'     Bendis  Impar     Gu. 


Formularis  Hb.  Zutr.  903,  904  ? 

Les  deux  sexes  de  cette  Noctuelle  sont  si  différents,  que  j'ai  bésité  long- 
temps avant  de  les  réunir.  Cependant,  comme  j'ai  devant  les  yeux  uu 
nombre  considérable  d'individus  de  provenances  diverses,  et  qu'il  ne  s'en 
trouve  pas  un  seul  qui^démente  ma  supposition,  comme  d'ailleurs  la  dis- 
position des  lignes, 'les  dessous,  les  palpes,  etc.,  sont  identiques,  je  crois 
que  je  ne  me  trompe  pas  en  les  réunissant. 

cT  33'"'".  Ailes  anguleuses,  (l'un  cendré-violâtre ,  avec  un  liseré 
festonné,  surmonté  d'un  petit  p^nt  à  chaque  nervure,  et  deux  ombres 
communes,  larges,  obliques,  droites,  fondues  :  la  première  entre  les  deux 
lignes  médianes,  la  seconde  plus  prononcée,  longeant  et  absorbant  la 
subterminale  et  découpant  l'espace  terminal  en  gris  clair.  Supérieures 
ayant  en  outre  les  deux  lignes  médianes  très-fines,  denticulées  :  l'extra- 
basilaire  marquée  dans  la  cellule  d'un  petit  point  noir  arrondi,  qui  rem- 
place la  tache  orbiculaire.  Une  tache  cunéiforme  apicale,  noire.  Inférieures 
avec  une  ligue  formant  la  continuation  d^  la  coudée,  et  un  petit  point  cel- 
lulaire éclairé  de  blanc.  Dessous  gris,  avec  une  ligne  médiane  denticulée, 
une  lunule  cellulaire,  fines,  noires,  et  le  point  des  supérieures.  Corps 
cendré,  avec  le  collier  brunâtre.  Dernier  article  des  palpes  un  peu  spa- 
tule. Dessous  de  l'abdomeu  garni  de  poils  feutrés.  Aigrettes  des  pattes 
jaunâtres,  très-fournies. 

femelle  ordinairement  jjIus  petite  que  le  mâle,  avec  les  lignes  comme 
chez  celui-ci,  mais  sans  les  ombres  obliques.  Tache  apicale  double.  Ailes 
inférieures  marquées  d'une  bande  subtcroiinale  droite,  d'un  jaune-fauve, 
bordée  de  brun,  très-nette.  Pattes  et  abdomen  sans  villosité,  ce  dernier  fi- 
nissant en  une  pointe  aiguë. 

Guadeloupe,  Martinique,  Haïti.    Coll.  Uiv. 

Je  crois  bien  que  la  Formularis  de  Hubner  est  la  même  que  celle-ci  ; 
néanmoins,  comme  elle  vient  du  Brésil  et  qu'il  y  a  quelques  légères  diffé- 
rences de  dessin,  je  n'ose  les  réunir.  On  pourra  les  vérifier  dans  la  Collec- 
tion do  Franck,  où  se  trouve  l'original  de  la  figure  de  Hiibner. 


">  »  ^'^  BENDlDiE. 

162J.     Bendis  Ibregularis     Hb. 

Hb.  Sam.  Europ.  3G1  —  Treits.  III  p.  310. 

Hubner  a  figuré  cette  espèce  dans  sa  collection  de  Noctuelles  d'Europe 
d'après  un  individu  appartenant  à  l'abbé  Mazzola,  et  qui  est  en  ce  moment 
dans  le  Muséum  de  Vienne.  Depuis,  deux  autres  individus,  dont  l'un  en- 
voyé de  Paris  sans  désignation  de  patrie,  et  l'autre  venant,  dit-on,  du 
Brésil,  ont  été  joints  au  premier  dans  le  cabinet  impérial.  J'ignore  ce  qui 
a  pu  faire  supposer  que  cette  Noctuelle,  si  évidemment  exotique,  avait  été 
trouvée  en  Europe,  mais  il  est  à  croire  qu'elle  faisait  partie  d'un  envoi  ou 
d'une  acquisition  que  quelque  amateur  malicieux  ou  quelque  marchand 
de  mauvaise  foi  avaient  expédié  à  Mazzola  comme  provenant  d'Europe, 
ainsi  que  Fltictuaris^  Unxia,  LineolariSy  etc.,  et  snrioui  liepanda ,  à  côté 
de  laquelle  Hubner  l'a  figurée. 

Mais  ce  n'est  pas  la  seule  confusion  qui  ait  été  commise  à  l'égard  de 
VIrregvlaris.  On  l'a  considérée,  en  France  surtout,  comme  identique  avec 
l'Impar,  et  c'est  de  cette  dernière  que  M.  Boisduval  et  moi  avons  parlé 
dans  les  notes  de  nos  Index;  mais  en  réalité,  la  vraie  Irregularis  n'a  jamais 
été  vue  en  France,  et  peut-être  même  les  deux  individus  envoyés  après  coup 
au  Muséum  de  Vienne  appartiennent-lKs  à  VImpar.  Voici  les  différences 
capitales  qui  résultent  de  la  comparaison  de  cette  dernière  avec  la  figure 
de  Hubner  et  la  description  de  Treitsclike  : 

Elle  tient  à  la  fois  du  mâle  et  de  la  femelle  à'Impar.  Les  dessins  sont  à 
peu  près  les  mêmes  que  chez  le  mâle  de  cette  dernière,  quoique  l'individu 
figuré  soit  une  femelle,  au  dire  de  Treitschke;  mais  elle  a  une  bande  sub- 
lerminale  jaiuie  aux  qvatre  ailes  ;  celle  des  inférieures  est  plus  étroite  que 
chez  Impar  9 ,  et  un  peu  arquée  intérieurement.  Elle  est  en  outre  sur- 
montée d'une  large  bande  obscure,  découpée  supérieurement.  La  frange 
des  quatre  ailes  est  entrecoupée  de  gris  et  de  brun.  L'extrémité  des  ner- 
vures se  dessine  en  clair  de  part  et  d'autre  aux  supérieures.  La  base  des 
ailes  inférieures  et  le  dessous  des  quatre  serait,  d'après  Treitschke,  d'un 
brun-rouge  clair,  quoique  tout  le  fond  soit  représenté,  chez  Hubner,  d'uu 
gris-ardoisé.  Enfin,  la  ligne  jaune  est  remplacée  en  dessous  par  une  bande 
d'un  brun  foncé  qui  manque  complètement  chez  les  deux  sexes  d' Impar, 


TlilBU  MI. 

SERPEIVTIM. 


Chenilles  rases,  ulloiujécs,  effilées,  titlénuées  aux  exiréinitês,  ayanl  toujours 
les  premières  paires  de  pattes  ventrales  plus  courtes  ou  même  nulles;  vivant  à 
découvert.  —  Chrysalides  renfermées  dans  des  coques  hors  de  terre.  —  Papil- 
lons de  taille  moyenne  ou  au-dessus;  à  pulpes  ascendants,  dont  le  dernier  arti- 
cle est  rarement  très-long  et  jamais  spatule  ;  à  ahdomen  lisse,  peu  velu,  jamais 
aplati,  conique  chez  les  çf  ;  à  ailes  épaisses,  bien  développées,  lartfes,  veloutées, 
la  nervure  médiane  des  inférieures  ayant  ses  quatre  ncrvules  rfetjale  épais^ 
seur  et  insérées  presque  au  même  point. 

Celle  iribu  renferme  principalemenl  les  espèces  qu'on  a  désignées  jus- 
qu'ici, sous  le  nom  très-vague  d'Ophiusa.  Elles  sont  très-nombreuses, 
quoiqu'il  en  reste  certainement  une  très-grande  quantité  encore  à  décou- 
vrir. 

On  peut  essayer  de  les  diviser  comme  il  suit  ;  mais  comme  on  ne  connaît 
qu'une  petite  quantité  de  chenilles,  ces  divisions  ne  sont  que  provisoires. 

A.  Chenilles  à  pattes  membraneuses  longues,   les  pre- 

mières paires  plus  courtes  ou  nulles.  Papillons  de 
taille  grande  ou  moyenne,  à  lignes  simples,  à  ailes 
supérieures  veloutées,  aiguës  à  l'apex Ophivsidœ. 

B.  Chenilles  eflilées,  à  12  pattes.  Papillons  à  pattes  grêles, 

a  palpes  courts,  à  antennes  souvent  cihées.    .    .    .     Euclididœ. 

C.  Chenilles  à  1/j  pattes,  à  lignes  distinctes.  Papillons  à 

antennes  simples,  à  corps  grêle,  à  ailes  pulvérulentes 

en  dessous Poaphilidce, 

D.  Chenilles  à  16  pattes  égales.  Papillons  à  dernier  ar- 

ticle des  palpes  grêle  et  distinct,  à  antennes  longues, 
à  pattes  très-velues  et  aplalies,  à  ailes  larges  :  les 
inférieures  souvent  garnies  de  poils  feutrés  en  des- 
sous.     .      . Jieviigidce. 


FAM.  I. 

OPÏÏIUSID./E.    G>. 


Chenilles  rases,  allongées,  effilées,  ayant  les  pattes  anales  et  les  dernières 
ventrales  très-longues,  tes  premières  au  contraire  plus  courtes,  et  souvent  obli- 
térées. —  Clirysalides  de  forme  ordinaire,  renfermées  dans  des  coques  impar- 
faites, fiées  dans  tes  broussailles  ou  entre  les  mousses.  —  Papillons  de  taille 
généralement  moyenne  oti  yranck  ;  à  antennes  jamais  pectinées,  mais  soui/ent 
crénelées  de  cilsfns  ;  à  palpes  ascendants,  bien  développés,  mais  dont  le  dentier 
urtic  le  est  rarement  très-lont)  et  jamais  spatule;  à  tou}>€t  frontal  jxiu  saillant, 
d'une  seule  pièce  ;  à  trompe  moyenne  ;  à  thorax  c/éiiéralemctU  robuste,  allongé, 
non  hérissé  ni  cotonneux  ;  à  collier  concolore,  ayant  les  deux  lobes  arrondis,  non 
relevés,  à  ptérygodes  non  liuppées  ;  à  abdomen  lisse,  peu  velu,  plus  au  moins 
conique  dans  lesçf;  à  ailes  épaisses  :  les  supérieures  aiguës  au  sommet,  à  li- 
gnes médianes  bien  visibles  et  formant  trapèze;  les  inférieures  discolores  ou  ne 
participant  pas  des  mêmes  dessins,  ayant  l'indépendante  'insérée  sur  la  disco- 
cellulaire,  non  loin  des  siiivantes  et  vis-à-vi.'i  de  ta  3*  ou  de  la  4^. 

Voici  la  famille  la  plus  nombreuse  de  toutes  les  Nocluelles  quadrifides. 
On  y  rencontre  cà  et  là  quelques  espèces  européennes,  toutes  comprises  au- 
trefois par  Ochsenheimer  dans  son  genre  Ophlusa,  mais  dont  cbâcupe  est 
devenue  pour  ainsi  dire  le  type  d'un  genre  séparé. 

Les  chenilles  sont  toutes  rases,  allongées,  souvent  atténuées,  et,  comme 
leurs  incisions  ne  sont  pas  fort  accusées,  on  les  a  comparées,  un  peu  poéti- 
quement peut-être,  à  des  serpents,  et  de  là  vient  leur  nom,  qu'on  aurait  pu 
appliquer  à  aussi  juste  titre  à  bien  des  familles  voisines.  Ces  chenilles,  au- 
tant qu'on  les  connaît,  vivent  principalement  sur  les  arbres  et  arbrisseaux, 
et  se  tiennent  pendant  le  jour  collées  à  leurs  branches. 

Les  papillons  ne  quittent  guère  les  bois,  ou  les  lieux  qui  ont  noufri 
leurs  chenilles.  Ils  se  cachent  pendant  le  jour  dans  les  broussailles,  et  en 
sortent  parfois  dans  le  milieu  de  la  journée,  pour  se  livrer  à  un  vol  violen' 
et  de  peu  de  durée.  Ils  abondent  en  général  dans  les  collections,  précisé- 
ment peut-être  à  cause  de  leurs  habitudes  diurnes,  qui  permettent  aux 
voyageurs  d'en  saisir  dans  le  seul  moment  où  leurs  excursions  soient  pra- 
ticables. 

Toutes  les  parties  du  globe  nourrissent  des  Ophiusides,  mais  ce  sont  les 
Indes  Orientales  et  l'Amérique  du  Nord  qui  nous  en  fournissent  le  plus, 

Gex.     SPHINGOMORPHA    Gn. 

Chenilles —  Antennes  épaisses,  longues,  crénelées  de  cils  disposés  par 

fascicules  réunis  en  dessous  dans  les  çP,  tout-àfait  filiformes  dans  les  9- 


OPHlUSlDTi:.  r».2i 

Palpes  asccndantà-verticatix,  les  deux  premiers  articles  un  peu  suùulês,  cutn- 
posés  (le  poils  lissés,  veloutés,  /eS"  lon^,  linéaire,  droit,  subaigu.  Thorax  ro- 
buste, oblonu,  velu-sijuainmcHX.  ytbdomen  Irès-coniffuc,  effilé  et  cotonneux 
en  dessous  dans  les  çf*,  renflé,  arrondi  dans  tes  Ç.  Pattes  longues^  fortes,  à 
jambes  et  cuisses  épaisses,  et  coitvertes  de  jioils  dans  les  deux  sexes  :  les  anté- 
rieures beaucoup  plus  velues,  et  celles  dca  çf  abondamment  fournies  de  poils 
ju(<jue  sur  les  tarses.  Ailes  dentées:  les  supérieures  étroites,  aiguës,  sublan- 
céolées  dans  les  çf  ;  les  inférieures  sinuées,  dentées  et  ayant  toute  la  moitié  au- 
térieurc,  en  dessous,  garnie,  dons  le  même  sexe,  <Cun  duvet  drapé,  très-dense, 
i'^  nennile  de  la  médiane  insérée  presque  au  même  point  que  les  deux  suivantes. 

Voici  un  genre  qui  ne  manque  pas  de  caractères  tranchés.  De  ce  nombre 
sont  surloul  ceux  que  présentent  les  patios  antérieures  des  màlos,  et  le 
duvet  qui  garnit  les  ailes  inloricures  du  méinc  sexe.  Il  ine  sullit  d'avoir 
appelé  l'attention  sur  ces  caractères ,  très-visil)lcs  au  premier  cuup-d'œil. 

Les  Sphingomorpha  ont  une  forme  tout  exceptionnelle  qui  les  distingue 
nettement  de  toutes  les  espèces  de  la  famille;  et  une  ressemblance  (fort  éloi- 
gnée j'en  conviens)  avec  certains  Spliingides,  m'a  décidé  a  choisir  le  nom 
du  genre.  Les  dessins  des  ailes  super,  sont  assez  compliqués,  et  les  lignes 
ordinaires,  quoique  bien  distinctes,  y  sont  tros-modiliccs  dans  leur  situation. 
L'extrahasilaire  seule  garde  sa  place  habituelle;  puis  vient  une  autre 
ligne  qui  naît  sous  la  nervure  costale,  et  descend,  en  se  contournant  plus  ou 
moins,  jusqu'à  la  sous-médiane,  où  elle  forme  un  petit  angle  ou  rentrée, 
que  je  compare  à  une  accolade.  La  ligne  coudée  existe,  mais  son  extrémité 
supérieure  se  perd  dans  une  tache  costale  claire,  et  le  reste  se  rattache  à 
une  autre  ligne  qui  monte  vers  l'apex,  et  qui  est,  en  réalité,  l'origine  de  la 
subterminale.  Il  suit  de  là,  que  ces  deux  lignes  n'en  forment  qu'une,  éloignée 
du  bord  auquel  elle  est  assez  parallèle,  noire,  et  plus  ou  moins  contournée  ou 
dentée.  Les  taches  sont  aussi  fortement  modifiées  :  la  réniforme,  très-élran- 
glée,  est  composée  de  traits  arqués,  dont  l'interne  noir,  et  se  trouve  tou- 
jours très-rapprochée  de  la  ligne  surnuméraire  dont  j'ai  parlé  ;  quant  à  l'or- 
biculaire,  dont  la  place  serait  de  l'autre  côté  de  cette  ligne,  elle  est  absorbée 
parla  couleur  intense  du  fond,  que  celle-ci  limite.  Une  teinte  ferrugineuse, 
délayée,  ordinairement  coupée  de  noir,  suit  la  réniforme  et  est  surmontée 
d'un  trait  noir,  irrégulièrement  arqué,  (pji  dessine  une  grande  tache  costale 
claire.  Enfin,  l'apex  est  ordinairement  occupé  par  une  tache  jaunâtre  assez 
nette.  Les  ailes  inférieures  sont  non-seulement  dentées,  mais  sinuées  ou 
écbancrécs  en  approchant  de  l'angle  anal.  Leur  dessous  semblable,  du  reste, 
à  celui  des  supérieures,  est  de  couleur  claire,  avec  des  stries  fines  et  deux 
bandes  noires  plus  ou  moins  imparfaites.  Ce  dessous  rappelle  les  Ophiodes 
du  pnunicr  groupe,  avec  lesquelles  les  Spliingornorphu  ont  une  parenté  incon- 
testable, quoiqu'elle  ne  frappe  pas  la  vue  au  premier  abord.  Enfin,  le  corps 
est  aussi  fort  différent  de  celui  des  autres  Ophiusides.  Une  bande  blanche 
traverse  perpendiculairement  le  thorax,  et  se  continue,  dans  la  plupart  des 
espèces,  jusciu'à  l'extrémité  de  l'abdomen  ;  deux  autres  bandes  latérales,  in- 
terrompues par  les  incisions,  se  réunisscni  à  la  couleur  blanche Uu  venue, 


29-2  OPHIUSID^. 

en  sorte  que  l'abdomen  est  en  réalité  blanc,  avec  deux  bandes  et  les  inci- 
sions noires.  La  Sphimj.  Hcîiiia  est  la  seule  où  ces  derniers  caractères  soient 
oblitères,  encore  en  ganlc-t-clle  queUiues  traces. 

Les  femelles  des  Sphinguvmrphu  dilïércnl  des  rnàles  par  les  antennes,  la 
forme  des  jtaitcs  antérieures,  celle  de  l'abdomen,  qui  est  renflé,  cylindrico- 
coniquc  et  obtus,  au  lieu  d'être  conique  et  effile  ;  et  enfin,  par  celle  des 
ailes,  qui  sont  notablement  plus  larges  et  moins  aiguës  à  l'apex. 

Ce  genre  habite  à  la  fois  les  continent  et  archipels  indiens,  l'Afrique  in- 
lertropicale,  et,  à  moins  que  Cramer  n'ait  fait  erreur,  ce  qui  n'est  pas  sans 
vraisemblance,  l'Amérique  du  Sud.  Il  n'est  pas  très-répandu  dans  les  col- 
lections. 

1G26.       SpHINGOMOKPnA    ChlOREA       Cr, 
Cram.l04C. 

Je  n'ai  pas  vu  cette  espèce  en  nature,  et  je  donne,  d'après  la  figure  de 
Cramer,  les  dilTérences  qui  la  séparent  de  l'espèce  suivante,  qui  est  la  plus 
répandue  dans  les  collections. 

Klle  a  le  même  port  et  la  même  taille,  mais  la  ligne  extrabasilaire  et  la 
médiane  sont  plus  droites,  liserécs  de  rouge;  la  dernière  cesse  à  la  ner- 
vure sous-médiane.  L'espace  noir  qui  est  entre  elles  est  coupé  d'une  ligne 
claire  sous  la  cellule,  et  il  y  a  un  autre  espace  également  noir  et  triangu- 
laire à  la  base.  La  tache  ferrugineuse  est  marquée  de  quatre  traits  noirs. 
La  ligne  subterminale  est  beaucoup  plus  contournée,  et  la  tache  apicale 
paraît  plus  vague.  Les  ailes  infér.  sont  entièrement  brunes,  avec  une  tache 
à  la  base,  une  à  l'angle  anal  et  une  au  bord  abdominal,  d'un  blanc-carné. 
La  ligne  blanche  du  protliorax  est  beaucoup  moins  large.  Les  tarses  des 
pattes  antérieures  sont  beaucoup  moins  velus. 

Cramer  la  dit  de  Surinam,  ce  qui  s'accorde  peu  avec  l'habitat  de  tout  le 
reste  du  genre. 

J627.     Sphingomorpha  Sipyla     Gil. 

çP  66""".  Ailes  super,  étroites,  sublancéolées,  dentées,  d'un  carné-jau- 
nSire  couvert  en  partie  par  de  fortes  stries  brunes,  transversales,  avec  une 
ligne  médiane  fine,  blanche,  naissant  sous  la  côte  et  se  creusant  en  accolade 
à  la  nervure  sous-uiédianc,  limitant  un  espace  d'un  brun-noir  sur  lequel 
se  dessine  une  autre  ligne  claire  (l'cxtrahasilaire)  diAisée  par  un  filet  brun. 
Dans  la  cellule,  une  tache  (la  réniforme)  lunidée,  étroite,  noire  et  rou- 
geàtre,  suivie  d'un  trait  clair,  puis  d'un  espace  ferrugineux  traversé  de 
noir,  et  découpant  au-dessus  une  grande  tache  de  la  couleur  du  tond.  Une 
autre  tache  semblable,  mais  non  striée,  à  l'apex.  Ligne  subtcrminale 
noire  très-sinuée,  et  dentée  irrégulièrement,  avec  des  taches  noires  entre 
quelques-unes  des  dents  inférieures.  Ailes  infér.  d'un  blanc-ochracé,  avec 
des  poils  discoldaux  et  une  large  bande  subterminale  noirâtre,  interroni- 


oi'HriisiDf:,  0.5.7. 

pue  près  de  l'angle  anal  par  du  jaunc-ocliracd  strie';.  Extrême  bordel  frange 
jaunâtres.  Dessous  d'un  blanc-carné,  strid  de  brun,  avec  une  tache  noire, 
interne,  sur  les  quatre  ailes.  Corps  brun,  avec  la  tête,  une  bande  mé- 
diane, les  côtés  et  le  ventre  d'un  jaune-ochracé.  Second  article  des  palpes 
jaunâtre,  coupé  obliquement  de  noir.  —  Femelle  plus  grande  (72"""),  avec 
les  ailes  moins  étroites  et  beaucoup  moins  aiguës. 

Inde  centrale.    Coll.  Div. 

A. 

Plus  claire.  Presque  tout  le  dis(|uo  et  le  boni  terminal  tri-s-pàles  et 
beaucoup  moins  striés.  Lif^nc  médiane  beaucoup  i)lus  contournée  et  s'a- 
vançanl  en  une  dent  arrondie,  saillante,  au-dessus  de  la  nervure  sous-mé- 
diarte.  Espace  brun  qui  la  précède,  d'un  gris  strié  et  non  pas  noir.  Corps 
marron.  —  Femelle  un  peu  plus  foncée  et  olivâtre. 

Sénégal,  Abyssinie.    Coll.  Bdv.  Gn.  et  M.  N. 

Je  n'ose  en  faire  une  espèce  séparée,  car  elle  diffère  à  peine  du  type. 

i(J28.     Sphingomorpha  IIemia     Gu. 

Voisine  de  la  Sipyla,  mais  bien  distincte,  La  femelle  n'a  que  SO'""»,  et 
le  mâle,  que  je  ne  connais  pas,  doit  être  encore  plus  petit. 

Ailes  super,  d'un  gris-brun  clair,  .'i  peine  strié.  Une  ligne  médiane  comme 
dans  l'espèce  précédente,  mais  bion  moins  creusée  à  la  sous-médiane,  d'un 
blanc-nacré,  éclairée  extérieurement  de  la  même  teinte.  Teinte  brune  qui  la 
précède  peu  étendue.  Ligne  extrahasilaire  moins  oblique  et  plus  denticulée. 
Tache  réniforme  encore  plus  rapprochée  de  la  ligne  médiane,  moins  lu- 
nulée,  plus  large  inférieurement.  Teinte  ferrugineuse  qui  la  suit  peu  vi- 
sible. Ligne  subterminale  moins  nette,  plus  anguleuse  que  dentée.  Liseré 
terminal  plus  noir,  profondément  festonné.  Point  de  tache  apicale.  Ailes 
infér.  sanspoilsdiscoïdaux,bruns,  à  bordure  plusfondue  et  sans  tache  claire 
striée.  Bandes  noires  du  dussous  à  peine  marquées.  Disque  des  supérieures 
muni  jusqu'au  bord  interne  d'écaillés  ou  globules,  dont  il  a  élé  question 
aux  généralités.  Abdomen  entièrement  blanchâtre.  Ligne  blanche  du  tho- 
rax beaucoup  plus  étroite.  Palpes  bruns. 

Java.    Coll.  C'"  des  Indes.     Une  seule  9- 

Gen.     LAGOPTERA     On. 

Chenilles  —   Antennes  comme  dans  /<;  yoirc  Sphinfjomorpha.  Pu/- 

pes  ascendants,  appliqués  contre  le  front,  tendant  à  se  joindre  par  le  sommet, 
l'pais  et  couverts  de  poils  drapés  et  lissés,  leur  dernier  article  très-court  et  co- 
nique dans  les  q",  trois  fois  plus  lonq,  cylindrique  et  subaigu  dans  les  Q. 
Trompe  moyenne.  Thorax  robuste,  allonrjé,  lisse,  à  poiL  denses,  lissés,  à  collier 
large  mais  peu  étendu.  Abdomen  robuste,  velu,  subconique,  terminé  par  dc:. 


224  orillUSID.li. 

^301/5  serrés  et  t/arni  en  <lessous,  à  l'extrémité,  de  poih  drupes.  Pattes  fortes,  à 
Cuisses  et  jambes  trts-vclties  et  laineuses,  à  tarses  yarnis  de  petits  rancjs  d'é- 
pines rudes.  Ailes  robustes^  discolores,  à  framjc  étroite  :  les  supérieures  ayant 
la  côte  arquée  et  les  tacites  ordinaires  noires,  cerclées  de  clair;  les  inférieures 
épaisses,  avec  des  bandes  tranchées,  couvertes  en  dessous,  dans  les  çf,  de  poils 
courts  et  drapés,  y  nervule  prenant  naissance  vis-à-vis  de  la  -4*. 

Au  premier  aspect,  ce  genre  paraît  voisin  des  Ophiodes,a\3i\5\\  offre 
assez  de  caractères  propres  pour  ne  pouvoir  leur  être  réuni.  Tout  l'insecte 
a  une  apparence  robuste,  et  [ilusicurs  de  ses  parties  sont  garnies  de  poils 
épais,  mais  c'est  surtout  sous  les  allos  inférieures  des  mâles  que  ces  poils 
présentent  un  caraclcrc  parliculier.  Ils  y  remplacent  presque  partout  les 
écailles,  ou,  si  l'on  veut,  ces  écailles  ont  la  forme  de  poils  courts,  denses, 
relevés,  et  donnent  un  aspect  laineux  et  velouté  à  toute  la  surface  de  l'aile. 
Les  trois  ou  quatre  derniers  anneaux  de  l'abdomen  sont  garnis  en  dessous 
de  ces  mêmes  poils.  Enfin,  chez  la  majeure  partie  des  espèces,  on  remarque 
encore  sur  la  nervure  abdominale,  un  rang  serré  et  fort  régulier  d'autres 
poils  plus  longs  et  i)bis  fins  (I).  Biais  toutes  ces  parlicularilcs  disparaissent 
chez  les  femelles,  dont  le  dessous  des  ailes,  quoique  velu,  ne  diffère  point 
de  celui  des  autres  Noctuelles. 

Toutes  les  Lagaptem  du  premier  groupe  se  reconnaîtront  à  leur  tache 
réniformc  obscure,  souvent  divisée  ou  comme  brisée  en  fragments,  et  en- 
tourée d'un  loger  liseré  d'un  gri.s-jaunàlrc.  Leurs  ailes  inférieures  sont  de 
couleurs  vives,  avec  dos  bandes  uowes.  Celles  du  deuxième  groupe  ont  ces 
mêmes  ailes  unies,  sombres,  avec  une  b,mde  blanche.  Leur  toupet  frontal  est 
triangulaire  et  liseré  de  blanc,  et  la  tache  renifurme  est  réduite  à  deux  an- 
neaux superposés.  Enfin,  la  nervure  sous-médiane  des  inférieures  est  dé- 
pourvue en  dessous  de  ce  rang  de  poils,  qui  est  si  remarquable  dans  le  pre- 
mier groupe. 

Les  mâles  se  distingueront,  au  premier  abord,  des  femelles,  soit  par  le 
drapé  du  dessous  des  inférieures,  soit,  et  surtout,  par  la  différence  de  lon- 
gueur du  Z''  article  des  palpes. 

Le  genre  est  jusqu'ici  exclusivement  Indien.  Il  paraît  avoir  été  connu 
en  grande  partie  des  anciens  auteurs. 

GROUPE    L 

t 

fliS ?. 9 .       L AGOPTER A   HONESTA      Mb. 

Hb.  Exot,  Schni.  =  Microrrhœa  Fab,  E  S.  30? 

fJO""».    Ailes  super,  d'un  gris-jaunAlrc-rosé,  saupoudré  d'atomes  noirs, 

(1)  Chez  l'Elefjaiis  que  je  n'ai  pas  vue  en  nature,  ces  poils  .seraient  en- 
core bien  plus  lon^'s  cl  placés  sur  la  surface  supérieure  de  l'aile. 


optiiusid.t:.  2?.5 

avec  le  disque  plus  clair,  el  liuiiié  par  les  vestiges  ilcs  deux  lignes  mé- 
dianes et  une  ligne  sublerniinalc  arquée,  commençant  en  noir  ù  l'apex,  et 
simplement  indiquée  sur  le  reste  de  l'aile  par  une  traînée  plus  claire.  Taclio 
réniformc  grande,  d'un  gris-verdâtre,  marquée  inférieuremcnt  d'une  taclic 
noire.  Ailes  infér.  d'un  rouge-rosé,  avec  une  large  tache  noire,  pyrifonnc, 
au  milieu,  non  loin  du  bord  terminal.  Dessous  des  quatre  ailes  d'un  jatnie- 
rougcâtre,  sans  aucune  taclic.  Abdomen  rouge,  sans  tache. 

La  femelle  a  le  dernier  article  des  palpes  notablement  plus  long  (|ue  le 
mâle,  et  le  dessous  de  ses  ailes  infér.  cl  de  son  abdomen  est  absolument 
dépourvu  des  poils  drapés  qu'on  remarque  chez  celui-ci. 

Indes  Orientales.  Coll.  Div.  N'est  pas  très-rare,  mais  presque  tou- 
jours détériorée. 

La  description  de  Fabricius  lui  convient  s'il  veut  désigner  la  tache  réni- 
forme  par  ces  mots  :  u  Arvu  mcdio  fuscn.  »  Mais  comme  il  lui  donne  la 
Nouvelle-Hollande  pour  patrie,  ou  ne  peut  la  lui  rapporter  avec  certitude. 

tt 
p63o.     Lagoptera  M.4.GICA    ' llb, 

Hb.  Zutr.  335,  336=  AncUla  Fab.  29.  —  Enc  41.  (non  Cr.). 

Q-""  Sjmm.  Ailes  supérieures  d'un  brun-jaunàlre-carné ,  saupoudré 
d'écaillés  noirâtres,  avec  quatre  lignes  transverses,  iiullemenl  ondées,  lines, 
bien  marquées  :  les  deux  médianes  tondani.  à  s'arrondir  en  U  au  bord  in- 
lerue;  la  coudée  précédée  de  pclUs  points  clairs,  presque  insensibles,  sur  les 
nervures.  Tache  orbiculairc  petite,  arrondie,  d'un  gris-jaune.  Réuilorme 
grande,  divisée  en  7  ou  8  taches  noires,  ccTclées  du  même  gris.  Une  ombre 
vague  à  la  cÔte,entre  les  deux  dernières  lignes.  De  i)eUts  points  terminaux, 
noirs,  éclairés  de  blanchâtre.  Ailes  infér.  d'un  jaune-fauve,  avec  dc;ux 
larges  bandes  noires,  laissant  entre  elles  une  bande  de  la  couleur  du  fond, 
et  n'atteignant  pas  la  côte.  Leur  dessous  du  même  jaune,  sans  aucun  dessin. 
Dessous  des  super,  ayant  l'extrémité  incarnate,  avec  une  tache  noire  di- 
visée par  les  nervures,  près  de  l'angle  interne.  Abdomen  jaune,  zôné  de 
noir  en  dessus.  —  Femelle  semblable. 

Silhet,  Inde  centrale.    Coll.  Div. 

Je  n'ai  pu  laisser  à  cette  espèce  le  nom  de  Fabricius,  qui  avait  été  ap- 
pliqué antérieurement  par  Cramer  à  une  Ophideres.  J'ai  donc  du  adopter 
le  nom  de  llubner,  qui  représente  au  reste  une  variété  chez  laquelle  la 
tache  réniformc  n'est  point  brisée.  11  faut  remarquer  que  la  description 
de  Fabricius,  assez  précise,  au  reste,  nn  parle  point  de  cette  tache  réni- 
formc, et  s'applique  conséqucinmcnt  à  la  variété  suivante. 


22b  OPHlUSlDJi. 


Les  deux  taches  ordinaires  toul-ù-fail  nulles  ou  seulement  indiquées  en 
gris  un  peu  plus  foncé  que  le  fond. 

B. 

Tache  léni forme  entièrement  d'un  brun-noir,  et  nullement  divisée.  C'est 
elle  que  Hubner  a  figurée. 

Nota.  Cette  espèce  varie  aussi  pour  la  taille,  qui  va  depuis  70  jusqu'à 
90  millimètres. 

ttt 

i63i.     Lagoptera  Multicolor     Hoev. 

Elegans  Descript.  de  Lépid.  nouv.  par  Van  der  Hoeven  pi.  V  fig.  6  ab. 

80""".  Ailes  supérieures  d'un  brun-rougeâtre  finement  strié  de  noir, 
avec  quatre  lignes  fines,  non  ondulées  :  les  trois  premières  brunes ,  la  sub- 
terminale  d'un  jaune  clair,  et  la  tache  rénifornie  divisée  en  deux,  noire, 
cerclée  de  jaunâtre.  Des  points  terminaux  noirs,  éclairés  de  blanc.  Ailes 
infér.  ayant  tout  le  bord  terminal  d'un  jaune-rosé,  la  base  grise,  et  deux 
larges  bandes  médianes  noires,  divisées  par  une  troisième  d'un  blanc- 
bleuâtre.  Dessous  d'un  jaune-fauve,  avec  une  large  tache  noire  au-delà 
du  milieu  des  supérieures.  Abdomen  rouge,  avec  le  dessus  noir,  se  rétré- 
cissant eu  pointe. 

Java.    Décrit  sur  l'ouvrage  précité. 

Le  nom  d'Elegans,  que  M.  V.  D.  Hoeven  a  donné  à  cette  espèce,  avait 
été  employé  depuis  longtemps  par  Donovan  pour  une  Ei-iopide  du  genre 
Cosmodes, 

Nota.  Ici  doit  peut-être  se  placer  une  Noctuélide  décrite  par  Dalman, 
dans  ses  Analecta  entomologica  (pag.  52)  sous  le  nom  de  Jano,  et  que  je 
n'ai  pu  voir  en  nature.  Je  donne  ici  sa  phrase  spécifique  :  «  jdlis  anticis 
olivaceo-griseis,  stigmate  fiisco  lineisque  duahus  alhis  obsoletis  ;  posticis 
pallidè  rufis  macula  magna,  atra^  fasciola  cœrulescente,  inscripta.  Ha- 
bitat....? « 

GROUPE    IL 

/<  yT632.     Lagoptera  Dotata     Fab. 

Fab.  153  —  Van  der  Hoev.  pi.  IV  f.  3  a  l» 

75""".  Ailes  supérieures  triangulaires  ;  d'un  brun-chocolat,  avec  l'es- 
pace terminal  d'un  gris-violâtre  clair,  irès-étroit,  et  irettement  coupé  par 
une  ligue  droite  foriemenl  ombrée  de  brun  foncé.  Les  deux  ligues  médianes 


OPHIUSîD^.  29.7 

fines,  obliques,  suriout  la  première,  et  formant  un  trapèze  bien  moins 
prononcé  que  dans  le  reste  du  genre.  Tache  réniforme  consistant  en  deux 
anneaux  superposés.  Orbiculaire  réduite  à  un  point.  Un  filet  terminal 
denté.  Ailes  inférieures  noirâtres,  à  bord  gris,  avec  uTie  bandelette  mé- 
diane de  poils  d'un  blanc  pur.  Dessous  d'un  gris-blanc  largement  bordé 
de  brun  fondu.  —  Les  deux  sexes  semblables. 

Je  crois,  avec  M.  V.  D.  Hocveu,  que  c'est  bien  la  Dotalu  de  Fabricius, 
qui  la  compare  à  tort  avec  la  Fraxini,  avec  laquelle  elle  n'a  (|ue  le  très- 
léger  rapport  de  la  bande  médiane  des  ailes  inférieures,  que  l'intensité 
du  fond,  et  peut-être  un  peu  la  bonne  volonté,  ont  fait  paraître  bleue  à 
Fabricius. 

Sillicl,  Indes  Orientales,  etc.    Coll.  Div. 


il 633.     Lagoptera  Orodes     Cr. 


10""".    Ailes  super,  aiguës  à  l'apex;  d  un  crun  de  bois, avec  le  bord 


Cr.  129  F  —  Enc.  49         '"^  ' '       -^  '  '  ■^*^-^'^ 


interne ,  une  ombre  avant  la  ligne  subterminale  et  quatre  lignes  obli- 
ques, d'un  brun  foncé.  Subterminale  claire,  droite,  entre  deux  ombres 
brunes.  Un  filet  denté,  terminai.  Ailes  inférieures  ayant  la  base  d'un  gris- 
violâtre,  le  bord  largement  brun,  avec  une  liture  terminale  bleue,  à  l'angle 
anal.  Frange  blanche,  coupée  de  brun  à  l'angle  anal. 

Décrite  d'après  la  figure  de  Cramer,  qui  la  dit  de  Surinam. 

Gen.     OPIllODES     On. 

Gn.  Ess.  Noct.  Ind.  p.  2û5  —  Dup.  Cat.  =  Ophiusa  Tr.  Bdv. 

Clienilles  allongées,  à  tête  petite,  un  peu  aplaties  en  dessous,  cl  man/uées 
entre  les  fausses  pattes  de  taches  foncées,  munies  sur  le  I  P  anneau  d'un  tuber- 
cule bifide,  ayant  les  deux  premières  paires'  de  pattes  ventrales  un  peu  plus 
courtes  que  les  autres;  vivant  à  découvert  sur  les  arbres  ou  arbrisseaux,  contre 
lesquels  elles  se  tiennent  étroitement  appliquées.  —  Chrysalides  épaisses,  à 
partie  postérieure  oblongue  et  obtuse,  efjlorcscenles,  enfermées  dans  des  coques 
imparfaites,  filées  entre  les  feuilles  oh  les  broussailles. —  Antennes  subcrénelées 
dans  les  o"  de  cils  multiples,  extrêmement  courts.  Pal/jes  ascendants,  non 
comprimés,  tendant  à  se  rapprocher  au  sommet,  le  2°  article  à  poils  denses, 
lissés,  le  3°  presque  moitié  tnoins  long,  un  peu  aplati,  subaigu.  Toupet  fron- 
tal saillant.  Trompe  forte.  Thorax  assez  robuste,  à  collier  large,  relevé  ou  ca- 
réné. Abdomen  lisse,  peu  velu,  un  peu  déprimé,  grossièrement  conique,  obtus  à 
[extrémité  dans  les  çf,  gros,  à  côtés  parallèles  et  fnissant  en  pointe  aux  trois 
derniers  anneau.v  chez  les  Ç.  Ailes  épaisses,  festonnées,  mais  presque  entières: 
les  supérieures  avec  Capex  un  peii  échancré  ou  frangé  en  dessus  ;  les  lignes  mé- 


9.2  8  OPHIIISID^. 

lUancs  bien  visibles,  en  trapèze.  In  Uicltc  rénif orme  apparente,  ile^rme  nor^m 
7uale,  l' orbiculaire  puncliforuic. 

Je  n'ai  pas  cru  devoir  m'arrûier  devant  l'abondance  des  caractères  de  ce 
.-'enre,  qui  me  parait  aussi  naturel,  maintenant  i]uc  j'ai  mieux  étudié  les  exo- 
tiiiues,  qu'il  me  l'avait  d'aijord  semblé  quand  je  le  créai  ;  mais  cette  abon- 
dance restreindra  les  généralités,  au  moins  eu  ce  qui  concerne  les  insectes 
I)arfaits.  Je  me  bornerai,  quant  à  ces  derniers,  à  appeler  l'attention  sur  une 
particularité  dont  je  n'ai  pas  parlé  dans  les  caractères  :  la  disposition  parti- 
culière tpie  présente  le  pénultième  anneau  de  l'abdomen,  en  dessous  dans 
les  femelles,  à  laisser  béante  son  incision  postérieure  pour  donner  passage, 
chez  la  plui)arl  des  espèces,  si  ce  n'est  chez  toutes,  à  un  faisceau  de  poils 
courts,  mais  serrés,  qui  parait  implanté  sur  une  jiièce  organique.  Je  n'ai  pas 
malheureusement  à  ma  disposition  assez  d'individus  à  briser  pour  pouvoir 
étudier  comme  je  le  voudrais  cette  particularité,  qui  se  rattache  pcut-circ 
aux  organes  sexuels. 

Les  chenilles  des  Ophiodes  ont  à  peu  près  les  mêmes  habitudes  que 
celles  des  Cutocala,  avec  lesquelles  elles  ont  (jueUiues  points  de  coniacl  (t'a- 
platissemcnl  du  ventre,  les  taches  foncées  dont  il  est  marqué,  etc.)  ;  toute- 
fois, si  l'on  examine  ces  rapports  d'un  peu  haut,  on  voit  iju'ils  ncsunl  autres 
que  ceux  que  présentent  entre  elles  toutes  les  chenilles  auxquelles  la  nature 
a  donné  comme  moyen  de  conservation,  l'iiabitudc  de  se  tenir  exactement 
collées  le  long  des  branches,  et  on  trouvera  qu'ils  se  reproduisent  non-seu- 
lement dans  celte  famille ,  ir.ais  aussi  chez  quelques-unes  des  Noctuelles 
Trifides  (71/ioe/ta),  chez  les  Bomhjx  {Lasiocampa^  PœcUocampa,  etc.);  et 
enfin,  jiisquechez  les  Tortricidcs  et  les  ]Nolidcs(Wa/(a.s,  Nola),  etc.  11  n'est 
donc  pas  exact  de  rapproche:',  comme  la  plupart  des  auteurs  l'ont  fait.  Les 
premiers  étais  des  Ophiodes,  de  ceux  des  Catocalti,  avec  lesquels  elles  ont 
sans  doute  dus  points  de  ressomblance,  mais  ni  plus  ni  moins  que  beaucoup 
d'autres  gonres  de  la  grando  classe  dos  Quailrifides. 

La  véritable  patrie  des  Ophiodex  est  l'Afrique,  mais  une  d'elles  s'est  pro- 
pagée sur  nos  cotes  médiierranéennes,  et  une  autre  parait  véritablement 
propre  à  l'Europe. 

Nota.  J'ai  sous  les  yeux  un  dessin  d'Abbot,  qui  parait  se  rapporter  assez 
exactement  avec  l'espèce  donnée  par  Hubner  dans  son  Zulraeye  n  -  T6,  70, 
sous  le  nom  Ae  Phoberia  Atomaris.  Cette  espèce,  (|ue  je  n'ai  pas  vue  en 
nature,  parait  avoisincr  beaucoup  les  Ophiode.",  mais  elle  u'est  évidemment 
pas  du  même  genre,  ainsi  que  le  prouvent  et  sa  jiatric  et  sa  chenille,  qui  se 
rapproche  beaucoup  de  celles  des  Ophiusa  proj>rement  dites.  Je  regrette  de 
n'avoir  pas  vu  en  nature  l'insecte  parfait,  qui  constitue  peut-être  un  genre 
séparé. 


OPHIUSlDiE.  229 

GROUPE    J. 

/1634.       OpHIODES    TlIUUIiEA       Cr. 

Cr.  172  E  —  Fab.  32  —  Schwarz.  Beitr.  p.  77  pi.  XI  f.  5  —  Enc.  67  — 
God.  II  p.  119  pi.  55  —  Tr.  III  p.  300  —  Gn.  Iiid.  p.  2Û8  —  Bdv.  1349 
^  f^esia  Esp.  1. 141  f.  1  —  Bork.  p.  115  iv  43  =  Oiivaceu  Vill.  334  pi.  V 
f.  9  =  Auricularis  Hb.  321,  777. 

57""".  Ailes  supér.  d'un  vcrt-oIive  pûic,  avec  de  fines  stries  à  peine 
plus  foncées,  ainsi  que  les  lignes  médianes,  qui  forment  un  trapèze  et  se 
réunissent  près  du  bord  interne.  L'espace  terminal  d'un  brun  feuille- 
morte,  marqué  de  deux  sinus,  l'un  entre  la  2"  et  la  3«  nervule  de  la  mé- 
diane, l'autre  près  de  la  côte,  tridenté  et  marqué  de  points  noirs.  Taciie 
réniforme  feuille-morte.  Une  tache  costale  à  la  naissance  de  la  coudée. 
Ailes  inférieures  d'un  jaune-fauve,  avec  une  tache  noire  plus  ou  moins 
large,  mais  n'atteignant  pas  la  côte.  Thorax  vert,  abdomen  jaune,  unis. 

Chenille  d'un  gris  plus  ou  moins  brunâtre  ou  vineux,  avec  des  stries 
longitudinales  plus  foncées;  la  tète  grise,  avec  une  tache  jaunâtre;  les 
stigmates  noirs  ;  les  pattes  concolores.  Elle  vit,  en  septembre  et  octobre, 
sur  plusieurs  arbustes,  mais  surtout  sur  les  térébinthes  {Pistacia  there~ 
binthus  et  lenliscus). 

Italie,  midi  de  la  France,  nord  de  l'Afrique,  en  juin.  Coll.  Div.  Com- 
mune maintenant. 

A. 

Un  peu  plus  grande,  plus  striée.  La  tache  costale  de  la  coudée  très- 
grande.  Bande  noire  des  inférieures  très-large  et  touchant  à  peu  près  les 
deux  bords. 

Inde  centrale.  Coll.  Saunders.    Chine  et  Nouvelle-Hollande,    M.  N. 

La  dernière  localité  parait  peu  probable.  Il  en  existe  cependant  au  Mu- 
séum un  individu  ainsi  étiqueté. 

16.35.     Ophiodes  Hottentota     Ou. 

Très-voisine  de  la  Tirrhœa,  dont  elle  diffère  néanmoins  tout-à-fait  par 
les  caractères  suivants  :  Elle  est  plus  grande.  Les  ailes  supérieures  sont 
plus  oblongues  et  à  peine  dentées.  Leur  couleur  est  entièrement  d'un  gris- 
jaunàtre,  qui  a  pu  être  verdâtre  quand  l'insecte  était  frais,  mais  qui,  dans 
tous  les  cas,  est  unicolorc,  même  au  bord  terminal.  Celui-ci  n'a  point, 
par  conséquent,  de  traces  de  brun,  comme  dans  la  Tirrhœa ,  et  est  sim- 
plement séparé  par  une  ligne  subterminale  de  même  forme ,  noirâtre ,  qui 
se  perd  dans  une  tache  apicalc.  La  taclie  réniforme  est  plus  régulière.  La 
bande  des  ailes  infér.  est  plus  large,  très-rapprochéc  du  bord  et  louche 

Lépidoptères,     Tome  7.  10 


23o  OPHIUSID^E. 

presque  les  deux  angles.  Le  second  article  des  palpes  est  sécurl forme,  for- 
mant presque  un  bec  horizontal  et  entièrement  d'un  brun  foncé. 

Pays  des  Hottentots.    Rapportée  par  M.  Delalande.    Coll.  Marchand. 
Une". 

GROUPE  II. 
i636.     Ophiodes  Parallelipipeda     Gn. 

50mm,  Ailes  super,  entières,  triangulaires,  à  angles  émoussés  ;  d'un 
gris-brun  de  bois,  avec  trois  lignes  fines,  droites,  écartées,  claires,  liserées 
de  brun  :  les  deux  premières  presque  parallèles,  la  troisième  suivie  de  pe- 
tits points  formant  avec  la  seconde  un  triangle  dont  la  pointe  se  termine  à 
l'angle  interne,  et  dont  la  base  est  plus  foncée  que  le  reste  de  l'aile.  Quel- 
ques petits  points  terminaux.  Tache  réniforme  obscure,  assez  grande,  mais 
mal  arrêtée.  Ailes  infér.  un  peu  échancrces  à  l'angle  anal,  d'un  jaune  d'ocre 
foncé,  uni,  sans  aucune  bordure.  Abdomen  du  mOme  jaune.  Dessous  des 
quatre  ailes  de  cette  couleur,  avec  la  côte  et  l'angle  externe  lavés  et  sau- 
poudrés de  rougeâtre,  sans  autres  dessins  qu'une  lunule  cellulaire  noi- 
râtre aux  supérieures.  Bord  abdominal  des  ailes  inférieures  formant  un 
large  repli  ou  poche  remplie  de  poils  longs,  raides  et  fascicules. 

Sénégal.    Coll.  Feisthamel. 

Cette  curieuse  espèce  ne  peut  être  confondue  avec  aucune  autre.  Ses 
ailes  supérieures  rappellent  celles  de  nos  Clostera  Anachoreia^  Anasto- 
malis,  etc.  Peut-être  devra-t-elle  former  un  genre  à  part. 

GROUPE  III. 
1637.     Ophiodes  Remigioides     Gn. 

Cette  espèce  ressemble  tout-à-fait  aux  Eemigia  pour  les  dessins  des  ailes 
supérieures,  mais  elle  n'a  aucun  de  leurs  caractères  organiques. 

55'""'.  Ailes  super,  d'un  gris-carné,  pointillé  de  brunâtre,  avec  la  côte 
et  tous  les  dessins  qui  en  naissent,  d'un  brun  velouté.  Ligne  extrabasilaire 
très-oblique,  très-droite,  largement  ombrée  extérieurement,  précédée  au 
bord  interne  d'une  tache  noire,  arrondie,  cerclée  de  clair.  Coudée  on- 
dulée jusqu'à  la  dernière  ncrvule  de  la  sous-costale,  puis  droite.  Tache  ré- 
niforme confuse,  large,  surmontant  une  autre  tache  très-grande,  bilobée, 
à  bords  fins,  qui  s'appuie  elle-même  sur  trois  lignes  parallèles,  ondées  au 
bord  interne.  Orbiculaire  formée  d'un  très-petit  point  clair  cerclé  de 
brun.  Subterniinalc  ondée-dentée ,  avec  un  point  noir  dans  chaque  dent. 
Ailes  infér.  d'un  jaune-fauve,  avec  une  bande  vague,  subterminale,  noi- 
râtre, surmontée  près  de  l'angle  anal  d'un  trait  semblable.  Dessous  d'un 
jaune  luisant,  velu,  sans  taches.  Abdomen  jaune.  Dessous  du  corps  d'un 
jaune-roux.  Pattes  très-velues  et  comme  laineuses.  Dernier  article  dos 
palpes  très-court  et  conique. 
.„  Iadft-f4?.ntral<]i.   .frf)]lu.Xi;fl^  et  Marchand,        '*-'^'-i-»'wt-rt.^  t  «.^^ 


OPHIUSID/E.  23 1 


GROUPE  IV. 
i638.     Ophiodes  Trapezium    Cn. 

60'«'M.  mâle.  Ailes  super,  aiguës  à  l'apex  ;  d'un  jaune-olivâtre  sale, 
semé  d'atomes  bruns,  avec  tout  le  bord  terminal  d'un  brun  de  bois,  net- 
tement séparé  par  la  subterminale,  qui  est  droite,  fine,  claire,  entre  deux 
iilets  foncés.  Les  deux  lignes  médianes  fines,  brunes,  formant  un  D  ar- 
rondi, très-ouvert.  Tache  réniforme  nette,  brune.  Ailes  infér.  d'un  gris- 
blanc  sale,  avec  le  bord  terminal  largement  brun.  Un  filet  terminal  denté 
aux  quatre  ailes.  Dessous  des  supérieures  d'un  gris  sale,  avec  des  poils 
concolores  dans  la  cellule,  et  une  large  bande  vague,  subterminale,  noi- 
râtre. Dessous  des  inférieures  d'un  gris-ocliracé  clair,  nuancé  de  roussâtre, 
avec  la  côte  garnie  à  la  base  de  poils  épais.  Thorax  roussâtre. 

Femelle.  Ailes  super,  entièrement  d'un  brun-roussâlre  ou  violàtre, 
avec  l'ombre  qui  borde  antérieurement  la  subterminale  beaucoup  plus 
large.  Inférieures  plus  roussàtres,  saus  poils  à  la  base  en  dessous. 

Silhet.  Coll.  Saunders  et  Gn.  On  l'a  reçue  en  abondance  dans  ces 
derniers  temps. 

Cette  espèce  fait  le  passage  du  groupe  de  Tirrhœa  à  celui  de  Lunaris, 
quoique  par  ses  ailes  acuminécs  au  sommet ,  ses  palpes ,  dont  le  dernier 
article  est  ascendant,  et  les  dessins  de  ses  ailes,  elle  semble  appartenir  en- 
core au  premier.  Le  mâle  semble ,  au  premier  aspect,  très-différent  de  la 
femelle.  Elle  paraît  du  reste  varier  pour  le  fond  de  la  couleur. 

/)  MÔSq.     Ophiodes  Lunaris     w.-v. 

^     ...    ''   ■     ■■■  —  Il     I     ~ 

Wien.-Verz.  Aa-1  —  Fab.  ■178  —  Esp.  pi.  87  ^  Bork.  368—  Engr.  (la 
Lunaire)  599  a-i  —  Sepp."  IV  pi.  35  et  aC  —  Tr.  III  p.  302  —  God.  II 
p.  122  pi.  55  —  Gn.  Ind.  p.  248  —  Bdv.  1350  =  Meretrix  Fab.  «67  — 
Bork.  306  =  Attgur  Esp.  pi.  87  f.  ù  =  le  Flot  Geoff.  p.  153. 

Larv.  Sepp.  —  DG. 

60'"™.  Ailes  super,  oblongucs,  subdentées,  festonnées  ;  d'un  gris-tes- 
tacé,  saupoudré  d'atomes  noirs,  avec  l'espace  terminal  d'un  brun-noisette, 
et  des  nuages  bruns  sur  l'espace  subtcrminal  et  au  bas  de  l'extrabasilaire. 
Les  deux  lignes  médianes  assez  rapprochées,  non  dentées,  très-nettes, 
d'un  gris-ochracé  clair.  La  subtcrminale  foncée,  irrégulii-reinont  ondée. 
Tache  réniforme  très-visible,  étranglée,  de  la  couleur  foncée.  Orbiculaire 
formant  un  très-petit  point  noir.  Un  point  semblable  près  de  la  base.  Ailes 
inférieures  d'un  gris-noisette  clair,  avec  un  nuage  noirûtre  vers  le  milieu. 
Dessous  des  quatre  d'un  gris-ochracé  clair,  saupoudré,  avec  une  lunule 


232  OPHIUSIDJE. 

cellulaire  plus  obscure  pour  tout  dessin.  —  Femelle  semblable,  mais  gé- 
néralement plus  sombre. 

Assez  commune  dans  les  bois  secs  de  toute  l'Europe,  en  mai.  Coll. 
Dlv. 

Chenille  d'un  gris-testacé,  marbré  et  strié  de  noirâtre,  avec  les  lignes 
ordinaires  formées  par  l'agglomératiou  des  atomes,  fines,  géminées,  on- 
dulées. Stigmalale  plus  large,  d'un  brun-rougeâtre.  Stigmates  au-dessus, 
cerclés  de  noir.  Deux  taches  sous-dorsales  d'un  jaune  d'ocre ,  bordées  de 
rougcâtre  et  de  noir.  Caroncules  du  1 1«  anneau  de  même  couleur.  Téie 
rougeâtre,  avecles  côtés  jaunes.  Elle  vit,  en  juillet,  sur  le  chêne. 

i64o.     Ophiodes  Selenaris     Gn. 

Un  tiers  plus  petite  que  Lunaris,  dont  elle  a  le  port,  et  à  laquelle  elle 
ressemble  beaucoup.  Le  fond  des  ailes  supérieures  est  plutôt  roussàtre 
que  verdàtre,  avec  l'espace  terminal  d'un  gris-cendré.  La  ligne  extraba- 
silalre  est  fortement  brisée  au  milieu,  où  elle  forme  un  angle  très-aigu.  La 
coudée,  au  contraire,  est  simplement  arquée  et  très-oblique;  son  extré- 
mité inférieure  rejoint  presque  celle  de  l'cxtrabasilairc.  La  subterminale 
est  bordée  de  noir.  Les  taches,  les  points  terminaux,  les  ailes  inférieures 
et  le  dessous  diffèrent  très-peu  de  ceux  de  Lunaris. 

Cap  de  Bonne-Espérance.    Coll.  Bdv. 

i64i-     Ophiodes  Mejanesi    Gn. 

^3mm.  Notablement  plus  petite  que  Lunaris,  à  laquelle  ella  ressem- 
ble. Ses  ailes  supérieures  sont  d'un  ton  plus  jaune.  La  ligne  extrabasi- 
laire  est  plus  oblique.  La  coudée  plus  tortueuse.  L'espace  terminal  est 
grisâtre,  plus  clair  que  celui  qui  le  précède.  Un  filet  denté,  roussàtre, 
précède  la  frange.  Les  ailes  inférieures  sont  plus  claires,  avec  le  bord 
terminal  plus  nettement  brun.  Leur  frange  est  d'un  blanc  pur,  coupée  de 
brun  vis-à-vis  de  la  cellule.  Le  dessous  des  quatre  ailes  est  blanchâtre, 
avec  une  large  bande  terminale  noire,  bien  marquée. 

Sénégal.  Coll.  Feisthamel.  Recueillie  par  M.  Mejanès,  lieutenant  de 
vaisseau.    Une  seule  9  • 

1642.     Ophiodes  DiANAUis     Gn. 

Elle  a  aussi  une  certaine  ressemblance  avec  notre  Lunaris,  dont  elle 
commence  pourtant  à  s'éloigner. 

50"'"'.  Ailes  supérieures  d'un  gris-cendré  sale  et  comme  un  peu  ver- 
dàtre, avec  la  ligne  subterminale  très-marquée,  formant  deux  angles  pro- 
noncés en  dehors  et  un  rentrant  au  milieu,  et  fortement  ombrée,  du  côté 


OPHIUSID^.  yi33 

interne,  de  brim-olivatrc  fondu  ;  les  autres  lignes  non  distinctes.  Tache 
réniforme  seule  visible,  éiroile,  très-i-irangléc  au  milieu,  k  bords  fins, 
bruns,  avec  deux  traits  centraux  semblables.  Uncliture  noirâtre  à  la  cfttn, 
un  peu  au-dessus,  et  quelques  points  noirâtres  sur  les  nervures,  lui  fai- 
sant suite,  .^ilos  infér.  d'un  jaune-ocliracé  clair,  devenant  un  peu  roussâtre 
en  approchant  de  la  bordure  noire,  qui  est  très-large,  égale,  et  occupe 
les  deux  tiers  de  l'ailo.  Dessous  des  quatre  d'un  gris-jaunàtre  irès-clalr 
avec  une  large  bordure  noirâtre,  fondue. 

Abyssiiije.    M.  N.    Une  Ç. 

1643,     Ophiodes  Hopei     Bdv. 

Bdv.  Faun.  Mad.  p.  101  pi.  15  f.  3. 

55""».  Ailes  super,  oblongues,  d'un  bruh-roux,  sablé  de  noir,  avec  le 
bord  terminal  d'un  gris  clair,  séparé  du  fond  par  la  subterminale,  qui 
forme  deux  sinus,  dont  l'inférieur  très-grand  et  très-profond.  Lignes  mé- 
dianes à  peine  visibles,  en  V  écarté.  Une  traînée  d'atomes  sur  l'espace 
subterminal,  qui  est  plus  foncé  que  le  reste.  Ailes  inférieures  comme  cher 
l'espèce  précédente,  et  seulement  un  peu  plus  obscures.  Dessous  des 
quatre  ailes  blanc,  avec  une  large  bordure  très-tranchée,  et  une  lunule 
cellulaire  aux  supérieures,  d'un  brun-noir,  et  la  frange  blanche, 

Madagascar.    Coll.  Bdv. 


Gen.     OPIIYX     Gn. 

Chenilles —   Antennes  épaisses,  crénelées  de  cils  isolés,  très-courts , 

dans  les  Ç .  Palpes  ascendants-obliques,  presque  droits,  bicolores,  le  2*  article 
mince,  à  poils  denses,  lissés,  le  3^  du  tiers,  comprimé,  tronqué  carrément  au 
sommet.  Trompe  grêle.  Thorax  lisse,  peu  convexe,  à  collier  court,  arrondi. 
Abdomen  comme  dans  le  yenre  précédent.  Ailes  épaisses,  entières,  veloutées, 
concolores  et  presque  à  dessins  communs,  à  franges  courtes  :  les  supérieures  un 
peu  oblongues,  arrondies  au  bord  terminal,  à  apex  non  échancré  ;  les  infé- 
rieures subtriangulaires  :  la  l^e  nervule  insérée  exactement  au  même  point  que 
la  seconde. 

Au  premier  aspect,  ce  genre  semblerait  devoir  faire  partie  du  précédent; 
ce  n'est  qu'en  l'étudiant  de  plus  prés  qu'on  ne  peut  éviter  de  l'en  séparer. 
Les  caractères  ci-dessus  diront  pourquoi.  Quoi  qu'il  en  soit,  les  Ophyx^e 
rapprochent  beaucoup  des  Ophiodes  du  groupe  de  Lunaris ,  mais  leurs 
dessins  soient  encore  plus  simples.  II  serait  à  désirer  qu'on  connut  davan- 
tage d'individus,  et  surtout  des  mâles  bien  conservés. 

Les  deux  espèces  connues  sont  Océaniennes. 


234  OPJHIUSIDiE. 

1G44.       OmiYX    OCHROPTERA       Gn. 

52'""'.  Ailes  d'un  jaune  d'ocie  tirant  sur  le  brun,  avec  une  série  ter- 
minale de  petits  points  blancs  liserés  de  noir,  mais  peu  marquée,  sur- 
tout aux  inférieures,  et  tout-à-1'ait  nulle  en-dessous.  Supérieures  avec  la 
première  moitié  d'un  ton  plus  clair,  mais  n'étant  séparée  par  aucune  ligne 
de  la  partie  foncée,  qui  est  traversée  par  une  seule  ligne  (la  subterminale) 
ondée,  formée  par  des  atomes  blancs,  et  marquée  d'un  trait  brun,  vague, 
entre  les  l"'  et  2«-  supérieures.  Un  point  à  peine  visible  à  la  place  de  l'or- 
biculaire.  Point  de  réniforme.  Ailes  infér.  couvertes  de  stries  faibles,  noi- 
râtres, sans  dessins.  Dessous  des  quatre  ailes  également  sans  dessins,  mais 
d'un  ton  plus  enfumé  que  le  dessus.  Poitrine,  jambes  antérieures,  et 
pattes  postérieures  d'un  brun-noir. 

Australie.    M.  N.    Une  seule  9  élevée  de  chenille  par  M.  Vcrreaux, 

1645.       OpHÎX   BlPARTITA       Gn. 

taille  et  port  de  la  précédente.  Ailes  d'un  gris  ochracé  clair,  avec  toute 
la  dernière  moitié  d'un  gris  foncé  un  peu  violâtre,  strié  de  noir,  séparé 
de  la  première  nuance  par  une  ligne  oblique,  droite,  allant  de  la  côte  des 
supérieures  à  la  moitié  du  bord  abdominal  des  inférieures,  non  détermi- 
née et  accusée  seulement  par  un  ton  plus  foncé.  Une  série  de  points  blan- 
châtres, terminaux,  confondus  en  partie  avec  les  stries.  Dessous  obscur. 
Collier  ayant  une  tache  triangulaire  postérieure,  d'un  noir  vif. 

Australie.    M.  N.    Un  seul  cf  en  mauvais  état  et  sans  antennes. 


Gen.     PSEUDOlHlIA     Gn. 
OpKiusa  auctor. 

Chenille  rase,  subcylindriqiœ,  à  tête  petite,  tjarnie  de  poils  courts,  n'ayant 
ni  éminence  bifide  sur  le  1 1®  anneau,  ni  taches  foncées  sous  le  ventre;  vivant 
Sur  tes  arbres  contre  les  branches  desquels  elle  se  tient  collée.  —  ChijsaMc 
obtuse,  non  cfflorescenlc,  enfermée  dam  une  coque  imparfaite,  à  la  surface  de 
la  terre.  —  Antennes  du  genre  Ophiodes.  Palpes  assez  minces,  te  2*  article  un 
■peu  arqué,  le- 3^  du  tiers,  horizontal,  linéaire-obtus.  Toupet  frontal  serré, 
épais,  mais  non  triangulaire  ni  relevé.  Corps  assez  grêle,  le  thorax  velu,  lisse, 
l'abdomen  lisse.  Conique  et  terininé  en  pointe  effilée  dans  les  ç^.  Ailes  super, 
épaisses,  squammeuses,  sùbdentées,  à  frange  large,  double,  à  lignes  très-visibles 
mais  interrompues,  le  dessous  ctes  inférieures  luisant,  nullement  velu  dans  au- 
cun sexe. 

Ce  n'est  cerlaincmenl  que  par  des  caractères  peu  saillants,  quoiqu 'assez 


OPHIUSID;E.  235 

nombreux,  que  ce  genre  diffère  des  Ophiodes;  lûuis  on  pourra  s'assurer  en 
les  comparant,  qu'il  eùl  clé  difficile  de  les  réunir  sans  disparate.  Aussi, 
avais-je  dans  mon  //u/eo: ,  rejeté  Yllfunaris  dans  le  ramassis  où  étaient  en- 
tassées toutes  les  ospcccs  européennes  de  celle  famille,  sous  le  nom  d'O- 
phiusa,  et  M.  Duponchel  avait  suivi  mon  exemple  dans  sou  catalogue. 

Ce  genre  n'a  point  jusqu'ici  Otinalogues  dans  les  exotiques.  Les  carac- 
léres  ci-dessus  et  l'iiisloirc  de  l'espèce  typique  me  dispensent  d'entrer  ici 
dans  aucun  délai! . 


l646.       PSEUDOPHIA    llXUNAKIS       Hb. 

Hb.  565,  57Û,  868  —Tr.  III  305  et  SUp.  p.  155  —  God.  II  p.  126  pi.  55 
—  Bdv,  1 360  —  Gn.  Ind,  p.  2/i8, 
Larv.  BRG. 

33""".  Ailes  super,  d'un  gris  de  poussière,  plus  ou  moins  aspergées 
d'atomes  foncés,  avec  un  feston  terminal  denté,  et  les  trois  lignes  ordi- 
naires ,  noirâtres  ;  les  deux  médianes  mal  écrites  et  souvent  interrompues, 
parfois  même  nulles  :  la  subterminale  mieux  marquée ,  faiblement  lise- 
rée  de  clair  et  précédée  d'une  série  de  taches  noires,  aiguës,  plus  ou 
moins  nombreuses.  Tache  réniforme  réduite  à  deux  points  clairs  super- 
posés, à  peine  distincts.  Orbiculaire  nulle.  Ailes  inférieures  ayant  le  bord 
terminal  concolore  aux  supérieures ,  la  base  plus  claire  et  jaunâtre ,  et 
une  large  bande  subterminale  noirâtre,  éteinte,  ou  plus  ou  moins  pronon- 
cée. Dessous  sans  lignes  ni  taches.  —  Femelle  ordinairement  plus  petite 
et  plus  foncée. 

Midi  de  la  France  et  de  l'Italie,  en  juin.  Coll.  Div.  Commune  main- 
tenant. 

Elle  varie  prodigieusement  pour  la  taille,  la  couleur  et  la  netteté  des 
dessins. 

Chenille  d'un  gris-cendré  ou  rougeâtre,  avec  la  vasculaire  et  les  stig- 
matales  continues,  d'un  jaunâtre  obscur.  Une  tache  semblable,  arrondie, 
de  chaque  côté  de  la  vasculaire,  sur  le  h"  anneau,  et  une  arête  de  même 
couleur,  bordée  de  noir  en  arrière,  à  l'extrémité  du  il"^.  Stigmates  noirs. 
Tête  et  pattes  concolores.  Elle  vit,  en  septembre  et  octobre,  sur  les  Tla- 

1G47.       PsEUDOPHIA    GeXTILITIA       H. -S. 

Herr.-Sch.  273. 
Larv.  ignot. 

Je  ne  l'ai  pas  vue  en  nature,  mais,  d'après  la  figure  précitée,  elle  nie 
paraît  tout-à-fait  de  ce  genre,  et  très-voisine  <VIllunai'ùi.  En  voici  une 
description  abrégée. 


l'iG         '  opHiusiD.*:. 

39""".  Ailes  siip(5r.  subdentées;  d'un  cendré-jaunâtre,  avec  les  deux 
lignes  médianes  rapprocliées,  ondées  et  sinuécs,  vagues,  noirâtres,  éclai- 
rées du  côté  interne.  La  tache  orbiculaire  formant  un  point  qui  touche 
l'extrabasiiaire,  la  réniforme,  une  goutte  noirâtre.  Ligne  subterminale  bien 
marquée,  à  deux  brisures  principales,  (|î^n  jaune-brun.  Une  série  termi- 
nale de  point  noirs,  éclairés  de  blanc.  Ailes  infér.  d'un  lestacé  clair,  avec 
une  large  bande  subterminale  noirâtre,  fondue  par  en  haut  et  expirant 
avant  la  côte.  Abdomen  d'un  rose  sale. 

Je  ne  connais  pas  sa  patrie. 

Gen.      OPHISMA      Gn. 

chenilles — •  Antennes  filiformes  ou  pubescentcs.  Palpes  très-ascen" 

dants,  non  comprimés,  arqués,  le  2»  article  un  peu  renflé,  velu-lisié,  le  3* 
court  ou  n'excédant  jamais  la  moitié  du  précédent.  Trompe  moyenne.  Thorax 
robuste,  subrectangulaire,  convexe,  lisse,  velu,  à  poils  serrés,  à  collier  large. 
Abdomen  gros,  lisse,  velu  en  dessus,  conique  dans  les  çf,  conique-obtus  dans 
tes  Ç,  terminé  dans  les  deux  sexes  par  un  bouquet  de  poib  bian  marqué.  Jam- 
bes  très- épaisses,  les  deux  premières  paires  à  poils  denses,  mais  courts.  Ailes 
super,  entières,  à  côte  arquée  au  sommet,  à  apex  aigu  ou  falqué,  épaisses, 
lissées,  à  frange  moyenne,  serrée  :  inférieures  un  peu  prolongées  à  la  nervure 
abdominale,  et  échancrêes  à  tangle  anal.  P^  neruule  insérée  vis-à-vis  de 
lai^. 

L'Amérique ,  l'Asie  et  l'Afrique  fournissent  des  espèces  à  ce  genre,  déjà 
assez  nombreux,  et  qui  peut  se  diviser  en  quatre  groupes  assez  caractérisés. 

Le  premier  est  indien.  Les  anlenpes  sont  complètement  filiformes,  le 
dernier  article  des  palpes  très-court  et  confondu  avec  le  précédent;  ses 
ailes  infér.  ont  une  large  bande  noire,  comme  chez  certaines  Ophiodes. 

Le  second  a  un  rapport  sommaire  avec  les  Pseudophia.  Les  antennes  des 
mâles  sont  distinctement  crénelées  de  cils  disposés  par  bouquets ,  l'ab- 
domen est  terminé  par  un  faisceau  de  poils  écartés  et  élargis.  Les  ailes 
sont  plutôt  aiguës  que  falquées.  Les  lignes  sont  nombreuses,  mais  peu  dis- 
tinctes. Il  habite  l'Amérique  Méridionale. 

Le  troisième  a  les  antennes  subcrénelées,  mais  d'une  manière  à  peine  dis- 
tincte. Ses  palpes  sont  longs,  très-recourbés,  et  leur  troisième  article  égale 
presque  la  moitié  du  second.  La  ligne  extrabasilaire  seule  est  bien  marquée, 
droite  et  oblique.  Il  habite  à  la  fois  l'Inde  et  l'Amérique. 

Le  quatrième  a,  de  nouveau,  les  antennes  absolument  filiformes,  avec  le 
2*^  article  des  palpes  moins  arqué.  Les  lignes  de  ses  ailes  sont  visiblement  et 
régulièrement  denticulécs.  Je  n'en  connais  que  des  îles  africaines,  de 
l'Océan  Indien. 

Enfin,  le  cinquième  qui  se  rapproche  davantage  des  Achœa,  a  les  an- 
tennes crénelées  de  veriicilles  très-courts,  les  palpes  assez  grêles,  à  2«'  ar- 


ophiusidjE.  287 

Ijcle  ensiforme,  bien  marque.  Les  genoux  antérieurs  ont  un  bouquol  de  poils 
trés-Opais ,  et  les  jambes  poslorieurcs  sont  très-robiisles.  11  est  américain. 

Tous  ces  groupes  (;\  l'exception,  pculélre,  du  dernier,  qui  pourra  plus 
tard  former  un  genre) ,  n'en  présentent  jias  moins  entre  eux  un  air  de  fa- 
mille bien  prononcé.  Leurs  ailes  supérieures  sont  plus  ou  moins  aiguës  et 
fal([uées,  et,  presque  toujours  leur  bord  est  teinté  de  gris  clair,  dont  on  re- 
trouve toujours  les  traces  sur  la  frange  des  unes  ou  des  autres,  quelle  que 
soit  la  couleur  du  fond. 

On  ne  sait  rien  des  habitudes  ni  des  premiers  états  de  ces  insectes.  Les 
auteurs  anciens  paraissent  en  avoir  connu  queUpies-uns.  Umminia,  Cr.  267, 
F.  {Umminea  Fab.  22) ,  pourrait  bien  être  une  Ophisma  du  4"  groupe,  et 
Pritanùf,  Cr.  113  D.  Enc.  33,  me  paraît  tout-à-fait  appartenir  à  ce  genre,  et 
peut-être  aussi  à  ce  groupe,  malgré  la  différence  de  patrie.  Mais  je  ne  les  ai 
vues  ni  l'une  ni  l'autre  en  nature. 

GROUPE    l. 

i6/|8.     Ophisma  Cravata     Gu. 

58™™.  Ailes  super,  très-entières,  à  sommet  falqué;  d'un  gris-jaunâtre 
clair,  un  peu  glacé  de  lilas,  semé  d'atomes  noirs,  et  légèrement  teinté  de 
roussâtre  sur  le  disque,  avec  la  ligne  cxtrabasllaire  très-droite,  fine,  noi- 
râtre, puis  deux  autres  lignes  parallèles,  denticulées,  plus  ou  moins  obli- 
térées, la  première  noirâtre,  la  seconde  (la  subterminale)  claire.  Ailes 
infér.  d'un  jaune  d'ocre  très-pâle,  avec  une  large  bande  noire  terminale 
très-tranchée  et  échancrée  extérieurement,  près  de  l'angle  anal.  Dessous 
des  super,  couleur  d'ocre  pâle  à  la  base,  avec  une  lunule  cellulaire  et  une 
large  bande  subterminale  noirâtres.  Dessous  des  infér.  d'un  gris-blanc-in- 
carnai  ou  jaunâtre,  avec  un  très-petit  point  cellulaire  et  des  atomes  noirs. 
—  Les  deux  sexes  semblables. 

Indes  Orientales.     Coll.  Gn.    Parait  commune. 

On  remarquera  chez  cette  espèce  (comme  chez  plusieurs  de  cette  tribu) 
que  le  dessin  du  dessus  ne  correspond  nullement  à  celui  du  dessous,  et  en 
est  au  contraire  l'opposé.  Ainsi,  la  bande  noire  des  ailes  inférieures,  si 
marquée  en  dessus,  disparaît  à  la  surface  opposée  pour  reparaître  sous  les 
ailes  supérieures,  qui  en  sont  privées  en  dessus. 


/>649- 


GROUPE  II. 
Ophisma  Ablunaris     On. 


/»-2'""'.  Ailes  entières  :  les  super,  d'un  gris  clair  un  peu  teinté  de  rous- 
sâtre et  marqué  çà  et  là  d'atomes  noirs,  avec  le  bord  terminal  teint*^  de 
blanc.  Quatre  lignes  confuses,  un  peu  plus  foncées  :  l'extrabasilaire  droite, 
souvent  mieux  marquée  et  ombrée  intérieurement.  Une  tache  apicale 
roussâtre  manquant  souvent.  Ailes  inférieures  d'un  gris-jaunâtre,  avec  une 


238  OPHIUSID.Ï:. 

bordure  brunâtre  surmontée  d'une  ligne  fine  semblable.  Dessous  des  quatre 
ailes  gris,  avec  un  point  cellulaire  ocellé,  et  une  ligne  ondée,  gris.  Ligne 
des  super,  géminée  et  suivie  extérieurement  de  taches  obscures.  Base  cou- 
verte  de  poils  ochracés. 

Colombie.    Coll.  Gn.,  Saunders,  etc. 

A. 

Point  de  tache  apicale.  Ligne  extrabasiiaire  semblable  aux  autres.  Tous 
les  dessins  plus  pâles  et  comme  oblitérés.  Infér.  plus  claires. 

Brésil?     Coll.  Gn. 

13. 

Beaucoup  plus  grande  (55™™).    Montevideo.    Coll.  FeisUiamel. 

'^^  ■  '■■•    /  ■        i    ■■'■  ;* 

OpHISMA   DeLUNARIS      Gn. 


/i65o. 


50""".  Extrêmement  voisine  de  la  précédente  et  surtout  de  la  var.  B. 
Les  ailes  super,  sont  plus  obscures,  glacées  de  violâtre  et  un  peu  lui- 
santes; les  lignes  y  sont  à  peine  distinctes,  surtout  l'extrabasilaire.  La 
ubterminale  est  marquée  d'un  groupe  d'atomes  blancs  dans  chacune  des 
dents,  et  précédée  de  trois  lignes  rousses  rapprochées,  presque  parallèles. 
Les  ailes  infér.  sont  aussi  beaucoup  plus  obscures,  en  sorte  que  la  bor- 
dure terminale  et  la  ligne  qui  la  surmonte  se  confondent  presque  avec  le 
fond.  La  tache  apicale  des  super,  manque  comiilètemcnt.  En  dessous,  les 
lunules  cellulaires  sont  bouchées  et  mal  définies. 

Coll.  Marchand.    Un  o^  dont  il  ignore  la  patrie. 

.Serait-ce  une  variété  locale  de  la  précédente  ? 

GROUPE  m. 
I   i65j.     OjpmsajLii  Tropioilis.    Bdv. 
Bdv.  in  mus. 

55  à  65™"'.  Ailes  super,  entières  et  falquées  à  l'apex;  d'un  brun  de 
bois,  avec  la  ligne  extrabasiiaire  droite,  fine,  claire,  souvent  suivie  d'une 
large  éclaircie  en  forme  de  bande,  d'un  gris  clair.  Deux  petits  points  noirs 
superposés,  au  sommet  de  la  cellule.  Une  liture  noirâtre,  contournée,  vague, 
près  de  l'apex.  Ligne  coudée  rarement  visible,  finement  deuticulée.  Ailes 
infér.  presque  du  même  brun  que  les  super,  avec  une  large  bande  subter- 
miiiale  plus  foncée,  mais  peu  distincte,  surmontée  d'une  ligne  fine  de  la 
même  couleur.  Bord  terminal  des  quatre  ailes  marqué  de  très-petits  points 
noirs,  et  saupoudré  de  blanc-violàtrc.  Disque  des  infér.  en  dessons  sau- 
poudré de  la  même  teinte,  avec  uH  point  cellulaire  et  une  fine  ligne  dentée. 

Brésil,  Cul)a,  Colombie.    Coli  Div. 


OPHICSIDA',.  2ÔÇ) 

A.     Croclmacula  , 

Une  laclie  orangée,  irrégulicrc,  au  bord  iiilcriip  do  l'aile  supérieure, 
entre  les  deux  lignes  médianes,  se  rétrécissanl  ù  mesure  qu'elle  remonle, 
et  parfois  divisée  en  deux. 

Mêmes  localités.    Coll.  Bdv.  et  beislli. 

B. 

Ailes  super,  d'un  brun  uni,  à  bord  concolore,  et  sans  autres  dessins  que 
la  ligne  extrabasilaire,  qai  est  très-fine,  et  les  deux  points  cellulaires. 
Brésil.    Coll.  Gn. 

c. 

Du  même  brun,  avec  la  ligne  exlrabasilaire  double,  et  formant  deux 
lignes  assez  écartées,  bien  droites  et  bien  parallèles,  un  peu  ombrées. 

M.  N.  r     '^' 

/652.     Ophisma  Macaria     cr. 

Cr.  129  D.  ~~ 

Ailes  super,  avec  deux  lignes  bien  distinctes,  partageant  l'aile  en  trois 
couleurs,  savoir  :  l'oxtrabasilaire  d'un  blanc-violâtrc  fondu,  légèrement 
arquée,  limitant  un  espace  d'un  roux-marron  uni,  à  seconde  ligne  tres- 
coniournée,  parlant  de  l'apex  et  formant  un  arc  profond  au  milieu  de  l'aile, 
bornant  un  espace  d'un  brun-noir,  dans  lequel  sont  deux  petits  points 
superposés  et  cernés  de  clair  dans  la  cellule.  Espace  terminal  d'un  gris- 
lilas  (et  non  rouge-bri(|ue,  comme  dans  Cramer),  avec  une  tache  noire, 
vague,  sur  la  V'  ncrvule  inférieur!;,  près  de  la  ligne.  De  petits  points  ter- 
minaux noirs.  Ailes  infér.  d'un  brun-noir,  avec  le  bord  plus  clair,  et  deux 
lignes  non  parallèles  partant  de  l'angle  anal,  séparées  par  du  brun  plus 
intense  et  se  perdant  à  mesure  qu'elles  avancent.  Dessous  d'un  brun-noir 
uni.  Les  inférieures  avec  le  bord  soyeux  et  tout  le  disque  couvert  de  poils 
serrés.  Thorax  roux,  comme  la  base  des  ailes  supérieures, 

Guyane.    Coll.  Marchand.    Un  cf. 

Nota.  Il  ne  faut  pas  confondre  celle  Macaria  de  Cramer  avec  la  Ma- 
caiea  du  même  auteur,  avec  laquelle  elle  a,  sur  ses  figures,  quelque  res- 
semblance, mais  qui  appartient  à  un  genre  et  même  à  une  tribu  toute  dif- 
férente (Voyez  Pluxia  Macarea). 

\  iG53.     OpHife:»iA  Despagnesi     Gn. 

Cette  espèce  a  une  affinité  évidente  avec  la  précédente,  et  se  lie,  par  elle, 
aux  antres  Ophisma.,  dont,  au  premier  abord,  elle  paraît  très-différente. 

ril""".  Ailes  entières  :  les  supérieures  aiguës,  mais  non  falquceS  au 
sommet;  d'un  brun-bronzé ,  avec  tout  l'espace  terminal  ncilcment  coupé, 


2^0  OPHIUSID^. 

d'un  gris-jaunâtre,  mâle  de  rosé,  ou  même  tout-à-fait  rose,  et  marqué 
d'une  série  de  petits  points  terminaux.  Lignes  exlrabasilaire  et  coudée 
parallèles,  droites,  verticales,  très-écartées,  d'un  blanc-rosé,  précédées  de 
brun  fondu;  la  dernière  (qui  limite  l'espace  terminal  clair)  formant  un  coude 
au  sommet  de  l'aile;  la  première  précédée  intérieurement  d'une  bande- 
lette foncée,  qui  s'évase  en  arrivant  à  la  côte.  Deux  très-petits  points  bruns 
cerclés  de  rose,  superposés  à  la  place  de  la  tache  réniforme,  et,  au-dessous, 
des  traces  d'une  ligne  en  zigzag,  deux  fois  recourbée.  Ailes  infér.  brunes, 
ù  bord  terminal  éclairci  et  ponctué,  avec  deux  lignes  anales,  claires,  rosées, 
dont  la  supérieure  anguleuse.  Dessous  d'uu  brun  foncé,  velu,  uni.  Pattes 
et  poitrine  velues.  Palpes  épais ,  dressés. 

Femelle  ayant  le  dessous  plus  clair  et  non  velu,  avec  une  ligne  denticu- 
iée,  et  une  ombre  vague,  subterminale. 

Cayenne.  Envoyée  à  M.  Feisthamel,  par  M.  Despagne,  chef  de  batail- 
lon d'infanterie  de  marine,  naturaliste  passionné,  et  qui  est  mort  lieuie- 
nant-colonel,  commandant  militaire  à  l'Ile-Bourbon. 

1654.       OpHISMA   TORSILINEA       Gn. 

A8""".  Ailes  super,  à  apex  aigu  et  falqué,  à  angle  interne  très-arrondi; 
d'un  brun-noirâtre,  saupoudré  d'éçailles  d'un  blanc-bleuâtre,  avec  l'espace 
médian  d'un  gris-jaunâtre  ou  rougeàlre  :  ces  deux  nuances  séparées  par 
les  deux  médianes,  qui  sont  fines,  d'un  blanc-lilas ,  finement  liseré  de 
brun-rougeâtre ;  l'cxtrabasilaire  droite,  un  peu  oblique;  la  coudée  extrê- 
mement contournée,  formant  un  angle  très-saillant  sur  la  1"^  supérieure, 
puis  presque  droite  jusqu'à  la  3"^  inférieure  ,  où  elle  se  recourbe  en  goutte 
pour  remonter  jusque  sous  la  tache  réniforme,  qu'elle  touche,  puis  redes- 
cendant, en  formant  une  nouvelle  goutte  plus  grande  ,  jusqu'au  bord 
interne.  Les  deux  taches  ordinaires  très-visibles,  de  forme  normale,  rem- 
plies de  brun.  Après  la  réniforme,  on  voit,  sur  la  première  nervule  supé- 
rieure, deux  petits  points  foncés,  et  un  autre  à  la  côte,  cerclé  de  blanc. 
L'angle  de  la  coudée  envoie,  à  l'apex,  une  fine  ligne  blanche.  Ailes  infér. 
d'un  brun-noirâtro  saupoudré  ,  comme  les  supérieures ,  avec  une  ligne 
presque  droite  ,  lilas ,  liseréc  de  brun-rouge ,  qui  part  de  Tangle  anal  et 
n'atteint  pas  la  côte.  Dessous  des  quatre  d'un  gris-brun  ,  avec  une  série 
médiane  de  petits  points  blancs  nervuraux. 

Inde  centrale.  Coll.  Gn.  Une  9i  qui  t^st  un  peu  passée,  en  sorte  que 
la  description  peut  être  inexacte,  quant  aux  couleurs. 

iG55.     Ophisma  Rigidjstria     Gn. 

50""".  Ailes  super,  à  apex  aigu  et  subfalqué,  à  angle  interne  arrondi  ; 
d'un  brun-chocolat,  glacées  de  violet  clair  sur  le  disque  ,  avec  les  deux 
lignes  médianes  très-peu  visibles,  d'un  brun-violet,  presque  absorbées  par 


opiirusiD^.  54 1 

la  couleur  du  fond  cl  le  reflet;  l'extrabasilaire  presque  droite;  la  coudée  for- 
tement dentée.  Entre  elles  est  une  ligne  trùs-bicn  marquée,  droite,  touchant 
les  deux  bords,  d'un  brun  foncé,  liserée  extérieurement  par  un  filet  brun, 
intérieurement  par  du  blanc-lilas  fondu  ,  très-apparent.  Bord  terminal 
lavé,  ainsi  que  la  frange ,  de  blaiic-Iilas,  sur  lequel  les  points  terminaux 
se  découpent.  Ailes  infér.  noirâtres,  avec  ime  partie  du  bord  et  de  la 
frange  lavée  de  blanc-lilas,  quelques  points  blancs  à  l'angle  anal,  et  une 
légère  empreinte  de  ligues  claires,  formée  par  des  poils  sur  le  disque  : 
leur  dessous  d'un  cendré  jaunâtre  ,  avec  trois  lignes  ondées,  parallèles, 
plus  foncées;  la  dernière  éclairée  de  blanchâtre  en  dessous. 

Inde  centrale.    Coll.  Gn.    Due  $. 

iG56.     Ophisma  Pr/estans     Gd. 

66""".  Ailes  super,  aiguës,  subfalquées ,  ayant  l'espace  basilaire  d'an 
brun-rouge  mêlé  de  verdâtre  jusqu'à  l'extrabasilaire,  qui  est  très-droite, 
très-tranchée;  l'espace  médian  d'un  gris-vert,  traversé  par  une  ligne  fine, 
nette,  contenant  la  rénifornie,  qui  est  très-étroite  et  marquée  d'un 
point  brun  à  chaque  bout,  et  limité  par  la  coudée,  qui  est  très-profondé- 
ment sinuée;  enfin,  le  reste  de  l'uile  d'un  brun-rouge  fondu.  Une  grande 
tache  costo-apicale,  ferrugineuse,  nettement  tranchée  et  liserée  de  blanc, 
et  au-dessous  d'elle,  l'apex  d'un  blanc-lilas.  Ailes  infér.  noires,  avec  une 
large  bande  terminale  orangée,  s'arrêtant  à  moitié.  Dessous  brun,  très- 
sablé  de  violàtre  ;  les  inférieures  unies,  les  supérieures  avec  une  bande 
discoïdale  jaune. 

Madagascar.  M.  N.  Un  seul  individu  rapporté  par  M.  Goudot.  C'est, 
avec  la  Klurjii,  la  plus' belle  espèce  du  genre,  et  peut-être  de  la  tribu. 

1657.     Ophisma  li/ETABiLis     Gn. 

60  à  70">"\  Ailes  super,  entières,  d'un  gris-carné  soyeux,  à  reflet 
lilas,  avec  la  demi-ligne  et  les  deux  médianes  distinctes,  rougeâtres, 
éclairées  de  carné-rougcâtre  des  deux  côtés,  ou,  pour  mieux  dire,  posées 
sur  des  bandelettes  de  cette  couleur  :  les  deux  premières  presque  droites; 
la  3'-  ondée  et  denliculée.  Réniforme  de  nicnic  couleur.  Une  grande  tache 
semi-lunaire  ,  costo-apicale  ,  d'un  brun-noir  très-tranché  et  liseré  de 
blanc.  Ailes  infér.  d'un  cendré  soyeux,  uni  :  les  quatre  ayant,  au  bord 
terminal,  use  teinte  d'un  blanc-lilas,  qui  s'étend  sur  la  frange.  Dessous 
presque  uni;  les  inférieures  avec  une  série  subtcrminale  de  petites  taches 
arrondies,  jaunâtres,  entre  les  nervures. 

Inde  centrale,  M.  N.  cl  coll.  Gn.    Quatre  exemplaires. 

Nota.  C'est  à  la  suite  de  cette  espèce  qu'il  faut  placer  YOph.  Peropaca 
Hb.  Zutr.  541,  5Zi2,  de  Montevideo.  Elle  ne  diflèrc  presque  de  la  Lœta- 
bilisj  que  par  sa  couleur  d'un  brun  foncé. 


242  OPHIUSIDiE. 

GROUPE   IV. 

t 

i658.     Ophisma  Finita     Gn. 

6a"'"i.  Ailes  super,  subfalquées,  d'un  brun  de  terre  d'ombre,  uni,  un 
peu  luisant ,  avec  une  bantlelelte  terminale  d'un  cendré-violàtre  clair, 
parallèle  au  bord  ,  nctlenioiit  détachée  ,  mais  n'atteignaiil  pas  les  deux 
angles.  Le  fond  un  peu  plus  foncé  à  son  approche.  Lignes  médianes  et 
ombre  médiane  visibles,  parallèles,  denliculées,  fines,  brunes.  Deux 
points  superposés  sur  un  espace  un  peu  clair,  à  la  place  de  la  laclie  réni- 
fornio.  Un  trcs-pelil  point  blanc,  formé  par  des  poils,  prés  de  l'attache  de 
l'aile.  Ailes  infér.  concolores,  avec  un  liseré  et  une  grande  tache  à  l'angle 
externe,  d'un  blanc-cendré.  Une  série  de  points  lins,  noirs,  précédant  les 
franges,  qui  sont  d'un  cendré-violàtre,  aux  quatre  ailes.  Dessous  brun , 
sablé  de  gris-violâtrc,  avec  un  trait  cellulaire  et  deux  lignes  brunes,  peu 
distinctes,  et  le  bord  gris.  Thorax,  abdou:(en  et  palpes  concolores.  3'^^  ar- 
ticle de  ces  derniers  assez  long  cl  subovale. 
Femelle  plus  petite,  mais  semblable. 

Ile  Bourbon.    Coll.  Guérin. 

i65g.     Ophisma  Inpinita     Gn. 

Très-voisine  de  la  précédente,  dont  elle  n'est  peut-être  qu'une  variété 
locale.  ^ 

Plus  petite  (Sômm).  Les  ailes  super.,  au  lieu  d'être  bordées  d'une 
bande  grise,  sont,  au  contraire,  d'un  brun  plus  foncé  au  bord  terminal , 
la  frange  entière  comprise.  Les  ailes  infér.  n'ont  que  la  tache  de  l'angle 
externe  et  quelques  aLomes  terminaux  qui  l'avoisinent.  Le  reste  est  d'un 
brun  foncé,  y  compris  la  frange.  La  dernière  paire  de  pattes  est  beaucoup 
plus  velue.  Quc.nt  à  la  paire  intermédiaire,  elle  mérite  une  description 
particulière.  La  jambe  est  prodigieusement  élargie;  l'intérieur  est  creux 
et  tapissé  de  poils  d'un  blanc  soyeux ,  qui  forment  eux-mêmes  une 
seconde  coque ,  contenue  dans  la  coque  brune  extérieure,  laquelle  est 
formée  par  des  poils  très-squaunueux.  Si  on  tire  ces  poils  avec  un  cro- 
chet, surtout  ceux  qui  sont  situés  à  la  partie  supérieure ,  ils  sortent  de 
leur  cavité ,  s'épanouissent  au  dehors  et  forment  un  faisqeau  ondulé  et 
njêlé  de  quelques  brins  brunâtres. 

Ile  Maurice.    Coll.  Guérin.     Un  seul  ç(\ 

Nota.  Il  est  très-extraordinaire  (juc  deux  espèces  aussi  voisines  que  la 
Finita  et  VInfinita,  présentent  une  diflérence  aussi  considérable  d'orga- 
nisation. Aussi ,  malgré  la  différence  des  palpes,  de  la  taille,  de  la  pa- 
trie ,  etc.,  scrais-je  tenté  de  croire ,  ou  que  Vlnfinita  pourrait  bien  être 


OPHIUStD^.  243 

ic  maie  de  la  Finiia,  et,  dans  ce  cas ,  rindividu  assez  mal  conservé  de  la 
première  espèce,  que  je  considère  comme  im  mâle,  ne  serait  qu'une 
grande  femelle  (à  palpes  différents ,  toutefois,  et  à  pattes  plus  velues,  ce 
qui  est  difficile  à  supposer),  ou  que  je  n'ai  pas  vu  le  vrai  mâle  de  la  Fi- 
nitay  dont  les  pattes  intermédiaires  seraient  alors  organisées  comme  celles 
de  Vlnfinita.  Le  temps  nous  apprendra  à  laquelle  des  trois  hypothèses 
on  doit  s'arrCter. 

tt 


)Go.     OphisiMA  Klugii     luK. 
Faun.  Mad.  p.  103. 

68°"".  Ailes  super,  subfalquées,  d'un  fauve  vif  sable  de  roux,  avec 
toutes  les  lignes  géminées,  et  l'ombre  médiane  composée  de  lunules  épais- 
ses, non  coutigucs,  d'un  noir-violûlre.  Les  deux  taches  ordinaires  de 
même  couleur:  la  première  puncliforme;  la  seconde  rénifornic,  assez 
grande,  presque  pleine.  De  petits  points  noirs  subterminaux.  Ailes  infér. 
d'un  jaune  fauve  vif,  avec  le  bord  anal  sali  de  brunâtre,  et  une  bande  vir-  * 
Sulaire  courte,  d'un  beau  noir,  depuis  la  cellule  jusqu'à  la  h^  nervule,  oit 
elle  se  termine  en  liturc  brunâtre.  Extrémité  de  la  frange  des  quatre  ailes 
d'un  blanc  pur.  Dessous  d'un  K^is-roux ,  avec  le  disque  des  supérieures 
fauve,  celui  des  inférieures  garni  de  poils  drapes,  courts,  et  des  lignes 
peu  distinctes.  Côté  externe  des  premières  jambes  mêlé  de  brun  et  de 
blanc  ;  jambes  postérieures  et  commencement  du  larsc  munis  de  poils 
longs  et  denses,  d'un  gris-roux. 

Ile  Bourbon.  Coll.  Guérin.     Un  seul  cf. 

Cette  belle  espèce  est,  aux  OpJiisma^  ce  que  la  Mercatoria  est  aux  au- 
tres Jchœa  pour  les  ailes  supérieures. 

GROUPE    V. 


Ophisma  MiNNA     Gn.  Hvi't^    -*  ^H«9 


52™"'.  Ailes  d'un  brun-rouge  porphyre ,  avec  des  traces  de  lignes  on- 
dées ,  interrompues  ,  d'un  gris-tcslacé  ,  une  série  sublerniinale  de  points 
noirs,  éclairés  de  testacé,  et  la  frange  terminée  par  du  rose.  Supérieures 
avec  la  base  et  presque  toute  la  côte  d'un  gris-lestaoé,  séparé  de  la  cou- 
leur du  fond  par  une  ligne  oblique,  géminée,  très-droite,  partant  du  bord 
interne,  non  loin  de  la  base,  et  coupant  la  cellule  pour  rejoindre  la  côte 
.Sur  celle  partie  grise,  se  voient  les  lignes  ordinaires  dessinées  en  brun- 
rouge,  fines  cl  ondulées.  L'origine  de  la  coudée  est  suivie,  à  la  cote,  de 
quatre  traits  semblables,  et  qui  se  perdent,  ainsi  qu'elle,  dans  un  groupe 
d'écaillés  d'un  blanc-lilas  vif,  qui  règne  depuis  la  fin  de  la  cellule  jus 
qu'à  l'apex,  où  il  forme  un  point  isolé.  La  tache  rénifurme,  perdue  dans  le 


244  OPHIUSlD.«." 

brun-rouge,  n'est  accusée  que  par  un  petit  point  d'un  blanc-lilas;  l'orbi- 
culaire  qui  se  trouve  dans  la  partie  grise  forme  un  point  brun.  Dessous 
des  quatre  ailes  d'un  rougeâtrc  clair,  saupoudré,  avec  des  bandes  noirâtres, 
parallèles ,  vagues  ,  plus  distinctes  aux  inférieures  :  les  supérieures  ayant 
l'apex  marqué  de  quelques  atomes  d'un  blanc-lilas.  Tarses  distinctement 
annelés  de  jaune  et  de  brun.  Thorax  varié  de  brun-rouge  et  de  testacé. 

Brésil.    Coll.  Bdv.    Un  beau  0". 


Gen.     AClIiEA    Hb. 

Hb.  Verz. 

Chenilles  ........  —  jânlennes  de  moyenne  longueur,  minces,  filiformes  dans 

les  deux  sexes,  et  munies  ,  seulement  à  t extrémité ,  de  cils  très-courts,  très-fins 
et  isolés.  Palpes  ascendants-verticaux,  appliqués  contre  le  front,  assez  courts, 
ijréles,  leur  second  article  mince,  un  peu  subulé,  no7i  arqué,  le  3^  linéaire,  mais 
pas  très-distinct  du  précédent,  dont  il  n'excède  jamais  la  moitié.  Thorax  Usse, 
sub-arrondi,  à  poils  serrés,  à  collier  large,  uni.  Abdomen  lisse,  conique  dans  les 
deux  sexes,  velu  en  dessus  et  terminé  par  un  bouquet  de  poils  obtus.  Pattes 
moyennes,  à  jambes  bien  velues  dans  les  cT.  Ailes  larges,  épaisses,  veloutées  : 
les  supérieures  à  lignes  et  taches  distinctes;  les  inférieures  arrondies,  noires, 
coupées  de  taches  blanches  ou  jaunes,  avec  la  frange  bicolore.  1'*  nervule  insé- 
rée presque  vis-à-vis  de  lu  4°. 

Ce  genre  est  bien  naturel  et  facilement  reconnaissable  sans  que  j'insiste 
sur  ses  caractères.  Les  ailes  super,  sont  ordinairement  aiguës,  parfois  même 
falquèes  au  sommet.  Les  deux  ligues  médianes  y  sont  toujours  visibles  et  for- 
ujcnt  un  trapèze  bien  marqué  :  la  coudée  seule  est  toujours  dentée;  l'exlra- 
basilairc  est  le  plus  souvent  droite  ou  simplement  arquée.  Les  taches 
ordinaires  sont  plus  ou  moins  visibles  :  l'orbiculaire,  quand  elle  existe,  est 
réduite  à  un  point.  Les  ailes  inférieures  sont  ircs-caractcrisèes,  noires  ou 
d'un  brun  noir,  presque  aussi  épaisses  que  les  supérieures,  souvent  tra- 
versées par  une  bande  étroite,  blanche  ou  jaune,  et  toujours  marquées  d'une, 
deux  ou  trois  lâches  terminales  de  ces  couleurs,  dont  les  plus  persistantes 
se  rapprochent  de  la  côle,  et  qui  s'étendent  toujours  sur  la  frange.  Le  des- 
sous n'offre  rien  de  particulier. 

Les  sexes  n'offrent  aucune  différence  pour  les  dessins,  et  sont  plus  dif- 
ficiles à  distinguer  que  dans  tout  autre  genre,  les  antennes  l'abdomen  et  les 
pattes  ne  présentant  que  des  différences  très-peu  tranchées,  et  les  dessins  et 
la  coupe  des  ailes  étant  absolument  les  mêmes. 

Les  Achœa  habitent  les  Indes  et  l'Afrique.  Les  espèces  sont  assez  nom- 
breuses, très-voisines  l'une  de  l'autre,  et  surtout  très-sujettes  à  varier  ;  aussi 
faut-il  beaucoup  d'attention  et  un  certain  nombre  d'exemplaires  pour  les 
distinguer;  c'est  dire  qu'il  faut  se  mettre  en  garde  contre  le  désir  de  créer 
des  espèces  séparées.  Les  anciens  auteurs  en  ont  connu  un  certain  nombre. 


oPttiusiDa:.  2^5 

Quant  à  leurs  mœurs  el  à  leurs  premiers  étals,  il  ne  duiveiU  pas  l'ire  éloi- 
gnes de  ceux  de  nos  Ophitisa.  J'observe,  loulcfois,  que  de  toutes  les 
Ophiusides  cl  familles  voisines,  ee  sont  celles-ci  (jui  ont  le  plus  de  parente 
avec  les  Cutocala. 

J'ai  divisé  le  genre  en  trois  groupes.  Le  dernier  est  parfaitement  homo- 
gène, et  présente  des  caractères  rigoureusement  constants.  Je  ne  puis  en 
dire  autant  des  deux  autres,  cl  surtout  du  premier,  dont  je  n'ai  vu  ni  les 
palpes,  ni  les  antennes,  ni  l'abdomen. 

GROUPE   I. 

1662.     AcH^A  Catocaloides.     Gn. 

Je  ne  puis  assurer  que  cette  Noctuelle  appartienne  bien  à  ce  genre , 
l'unique  individu  que  je  possède  n'ayant  plus  de  téie  ni  d'abdomen.  Il  a 
une  sorte  de  fausse  ressemblance  avec  les  Caiocala  de  la  division  de  Con- 
versa, 

50mm.  Ailes  super,  entières,  aiguës,  mais  non  falquées  à  l'apex,  d'un 
brun  de  terre  d'ombre  clair,  avec  les  deux  lignes  médianes  en  trapèze  » 
fines,  ondées  et  dentées.  La  tache  réniforme  pleine,  peu  apparente,  tra- 
versée par  l'ombre  médiane  :  le  tout  d'un  biun-obscur.  Ailes infér.  noirâ- 
tres, avec  une  bande  discoïdale  finissant  en  pointe  vers  le  milieu  de  l'aile. 
Une  liture  oblique  au-dessous  et  trois  taches  marginales,  d'un  jaune  clair. 
Dessous  d'un  giis-jaunâtre  :  les  super,  avec  un  gros  point  cellulaire,  et 
une  bande  submarginale  vague,  les  infér.  avec  des  atomes,  une  fine 
lunule  cellulaire,  une  ligne  médiane  et  le  bord ,  noirâtres.  De  très-petits 
points  noirs  terminaux. 

Patrie?....    Coll.  Bdv.    (Je  la  crois  africaine.) 

GROUPE  IL  ,      , 

l663.       ACH.EA   DeJEANII       Bdv. 

Bdv.  fauD.  Mad.  p.  102  pi.  15  f.  5. 

57mm.  Ailes  super,  entières,  aiguës,  mais  non  falquées;  d'un  brun 
clair,  nuancées  de  carné-violâtre  au  milieu,  avec  de  petites  lignes  fines  à 
peine  visibles  ,  et  une  série  de  très-petits  points  noirs,  terminaux.  Ailes 
infér.  noires,  à  base  grise,  avec  une  large  bande  terminale,  d'un  jaune  clair, 
s'arrêtant  brusquement  à  la  seconde  nervule  de  la  médiane.  Dessous  des 
supérieures  avec  une  bande  médiane  d'un  jaune  clair,  suivie  d'une  large 
tache  noire,  vague,  el  une  lunule  cellulaire  noirâtre.  Dessous  des  infér. 
d'un  gris  uni,  sans  dessins. 

Madagascar.    Coll.  Bdv. 

Lépidoptères,    Tome  7.  17 


246  *  OPHlUSIDiE. 

1664.       ACHJEA   EZEA      Cr. 

Crani.  239  D  —  Eqc.  U  =  Bircus  Fab.  66  ? 

Paraît  très-voisine  do  la  précédenle.  Un  peu  plus  grande.  Ailes  super, 
semblables,  mais  avec  les  lignes  plus  distinctes  :  l'extrabasilaire  géminée 
inférieurement,  précédée  et  suivie  de  deux  taches  noires,  subcunéiformes; 
la  coudée  pareillement  double,  mais  ses  deux  filets  écartés,  ondes,  noirs, 
placés  sur  la  partie  claire ,  et  renfermant,  entre  eux,  une  ombre  violàtre, 
assez  large.  Subtcrminale  d'un  roux  clair.  Une  tache  foncée  à  l'apex. 
Ailes  infér.  ayant  la  bordure  jaune  moitié  moins  large. 

Côte  de  Guinée.    Décrite  d'après  la  figure  de  Cramer. 

La  description  de  la  N.  Hircus  de  Fabricius  me  paraît  lui  convenir 
assez  bien.  Reste  à  savoir  pourquoi  il  n'aurait  pas  cité  la  figure  de  Cra- 
mer. 

GROUPE  III. 

l665.      ACHiEA    MeRCATORIA       Fab. 

Fab.  175  =  Melicerte  (^  Cr.  323  E  (non  C)  =  Ino  Hb,  Verz  26/ii. 

Cramer  a  confondu  cette  espèce  avec  la  Melicerta.  Hubner,  qui  s'en 
est  aperçu,  a  rectifié  cette  erreur  et  l'a  nommée  Ino;  mais,  outre  qu'il 
existe  déjà  une  Noctuelle  exotique  de  ce  nom  (Drury,  t.  III  pi.  29), 
celle-ci  me  paraît  parfaitement  s'appliquer  à  la  Mercatoria  de  Fabricius 
que  Hubner  a  rapportée,  à  tort,  à  la  vraie  Melicerta. 

Taille  de  Melicerta ,  dont  elle  se  distingue ,  avant  tout ,  par  ses  ailes 
super.,  dont  le  sommet  est  visiblement  falqué.  Ces  ailes  sont  d'un  roux- 
rosé  clair,  qui  devient  plus  franc  et  pins  foncé  au  bord  terminal ,  avec  la 
frange  blanchâtre  :  elles  sont  traversées  par  des  séries  de  taches  noirâtres, 
disposées  en  bandes  (à  peu  près  comme  dans  notre  XaiMia  Gilvago). 
Ces  bandes  suivent  les  lignes  ordinaires,  et  sont  au  nombre  de  trois,  paral- 
lèles, à  la  place  qu'occupe  d'ordinaire  la  coudée.  Les  taches  médianes  sont 
également  représentées.  Les  ailes  infér.  sont  comme  chez  Melicerta,  mais 
plus  échancrées  à  l'angle  anal,  et  la  tache  qui  surmonte  cette  échancrure 
est  roussâtre,  au  lieu  d'être  blanche  :  le  dessous  des  mêmes  ailes  est  blan- 
châtre ,  sablé  d'atomes  bruns ,  avec  deux  lignes  fines,  et  une  ombre  d'un 
brun  pâle. 

A. 

Melicerte  9  Cr.  323  D. 

Les  ailes  super,  sont  plus  claires,  et  tous  les  dessins  noirs  y  sont  eoni- 
plètement  oblitérés  ;  on  en  voit  à  peine  la  trace  eu  roussâtre. 


oPHiuaiD^.  2/17 

Cette  variété  n'est  point  sexuelle,  comme  l'a  cru  Cramer.  On  trouve  des 
mâles  et  des  femelles  dans  les  deux  types. 

Java,  Indes  Orientales.    Coll.  Div.    Beaucoup  plus  rare  que  Meli- 
certa. 

ri 666.     AcH^A  Melicerta     Dr. 


Drur.  I  p.  &G  pi.  23  f.  i  —  Cram.  62  CD. 

60'<"".  Ailes  subdentées  î  les  supérieures  d'un  gris-jaunâtre  ou  roussâ- 
Ire,  avec  les  deux  lignes  médianes  fines,  ondulées:  l'extrabasilaire  un  peu 
oblique,  la  coudée  presque  arrondie,  très-rapprocliée  do  la  subterminale, 
qui  est  à  peine  indiquée.  Un  petit  point  noir  à  la  place  de  la  tache  réni- 
forme.  Ailes  infér.  d'un  beau  noir,  avec  une  bande  médiane,  oblique, 
droite  intérieurement ,  sub-arrondie  et  velue  extérieurement ,  et  trois 
taches  terminales  d'un  blanc  pur.  Dessus  des  mêmes  ailes  d'un  gris-cen- 
dré ,  sablé  de  noir ,  avec  une  tache  noire  anale,  cl  les  traces  de  deux  lignes 
et  d'une  lunule,  gris  foncé.  Femelle  semblable,  ordinairement  un  peu  plus 
roussâtre. 

A.     Tigrina     Fab. 

Fab.  105  —  Enc.  131  =r  Melicerie  Cram.  323  C. 

Les  dessins  des  ailes  super,  .sont  beaucoup  mieux  écrits,  surtout  les 
deux  lignes  médianes ,  qui  sont  noires  ,  plus  épaisses  ,  et  précédées  des 
rudiments  d'autres  lignes  ou  ombres,  qui  envahissent  parfois  tout  l'espace 
basilaire  et  une  partie  de  l'espace  médian.  Une  grande  tache  moitié  rousse, 
moitié  grise,  est  près  de  l'apex;  la  réniforme  est  composée  de  deux  points. 
Les  lignes  du  dessous  des  inférieures  sont  plus  fortement  exprimées. 

Continent  et  archipels  indiens,  Nouvelle-Hollande,  0-Taili,  etc.  Coll. 
Div.  C'est  la  plus  commune  du  genre,  et  elle  varie  beaucoup,  suivant  les 
nombreuses  localités  qu'elle  habite. 

1667.     AcHMX  Catella     Gu. 
Fascia  Hb.  Beitr.  II  f.  lil 

Plus  petite  que  la  Melicerta  ,  à  laquelle  elle  ressemble  beaucoup,  mais 
dont  elle  diffère  néanmoins  par  les  caractères  suivants  : 

Les  ailes  sont  visiblement  plus  dentelées  :  les  supérieures  ont  le  fond 
plus  cendré,  moins  rougeâtre,  à  l'exception,  toutefois,  d'une  teinte  d'un 
ferrugineux  décidé ,  qui  suit  ordinairement  les  deux  médianes.  Celles-ci 
sont  bien  écrites  en  noir,  entièrement  parallèles,  et  les  deux  dents  arron- 
dies, formées  par  l'extrabasilaire,  au-dessus  et  au-dessous  de  la  sous- 
médiane,  sont  notablement  plus  saillantes.  La  bande  blanche  des  infé- 
rieures me  parait  plus  étroite. 

Sénégal.    Coll.  Bdv.  et  FcIslU,    M.N. 


248  0PH1US1D.E. 

La  Fascid  de  Hubiicr,  qu'il  a  mêlée  parmi  les  espèces  européennes  de 
son  Beitraege^  me  parait  se  rapporter  ici  plutôt  qu'à  la  Melicerlu;  cepen- 
dant, sa  figure  n'est  pas  assez  précise  pour  me  permettre  de  ralTirmcr, 
et  il  dit,  d'ailleurs,  dans  son  texte,  qu'il  la  croit  des  Indes. 


D'un  cendré  presque  blanc  ;  tout  l'espace  basilaire  d'un  brun-ferrugi- 
neux tranché.  Une  bande  très-nette,  de  même  couleur,  dentée  extérieure- 
ment, et  trés-élargie  à  la  côte  ,  suit  la  coudée,  qui  est  précédée  d'une 
teinte  noirâtre,  fondue. 

Sénégal.    Coll.  Feisth.    Une  9. 

Cette  espèce  paraît  varier  autant  que  la  Mdicerta. 

^1668.       ACH.£A   MeZENTIA       Cf. 

Cram.  323  F  =  Mezenteria  Fab.  108  —  Eric.  277. 

Je  ne  sais  pourquoi  Fabricius  a  changé  le  nom  de  cette  espèce  et  de 
plusieurs  du  même  groupe. 

Taille  de  Melicerta.  Ailes  super,  noires,  avec  des  atomes  et  trois 
demi-lignes  à  la  base ,  d'un  gris-bleuàtre.  Deux  bandes  d'un  brun-fauve  : 
la  première  entière,  discoïdale,  ayant  l'origine  à  la  côte,  d'un  gris-bleuâtre; 
la  seconde  allant  du  bord  interne  au  milieu  de  l'aile,  et  surmontée  «i'une 
grande  tache  apicale  semblable  ,  cernée  et  à  moitié  envahie  par  du  gris- 
bleuâtre.  Ailes  inl'ér.  noires,  à  base  cendrée,  avec  une  liture  anale,  grise, 
et  une  large  tache  blanche  occupant  la  moitié  supérieure  du  bord  ter- 
minal. 

Côte  de  Coromandel.    Décrite  sur  la  figure  de  Cramer. 

I    1669.       Agg^AjCjU-OTA       Gn, 

Elle  parait  avoir  beaucoup  de  rapports  avec  la  Cyllaria ,  mais  elle  en 
est  bien  distincte. 

45mm.  Ailes  super,  très-peu  dentées ,  d'un  brun  de  noix  clair,  glacé 
de  lilas,  avec  tout  l'espace  basilaire  noir.  Une  grande  tache  semi-lunaire, 
de  cette  dernière  couleur,  à  la  côte  ,  entre  la  coudée  et  la  subterminale. 
Ces  deux  lignes  fines  et  n'étant  bien  marquées  que  dans  le  voisinage  de 
cette  tache  :  la  première  noire,  la  seconde  d'un  blanc-lilas,  reparaissant 
un  peu,  toutefois ,  vers  l'angle  interne.  Tache  réniforme  d'un  giis-clair, 
nullement  bordée.  Ailes  inlér.  noires,  avec  trois  taches  blanches,  arron- 
dies, placées  en  triangle  vers  le  bord  abdominal,  et  la  frange  marquée  de 
deux  places  de  même  couleur.  Dessous  d'un  blanc-ochracé.  Les  supérieu- 
res avec  deux  bandes  et  une  tache  interne,  noirâtres;  les  inférieures  avec 


ophiusiDjE.  9.49 

une  lunule  cellulaire.  Une  ligne  d'abord  très-dentée,  puis  droite  et  oblique, 
et  une  bande  géminée,  confuse,  noirâtres. 

Inde  centrale.    Coll.  Gn.    Un  cf. 

1670.       AcHiEA    CyLLARIA       Cr. 

Cram.  251  CD  —  Enc.  258. 

Taille  des  précédentes.  Ailes  super,  d'un  brun-noir,  avec  des  lignes  plus 
obscures  et  le  bord  interne  largement  roussûtre  ,  teinté  de  violàtre  inté- 
rieurement. Une  grande  tache  costale,  de  la  même  couleur,  marquée , 
cUe-mûme,  à  l'apex,  de  deux  gros  points  ovales,  noirs,  superposés.  Ailes 
infér.  noires,  à  base  d'un  gris-violâlre,  avec  trois  taches  blanches,  dis- 
coïdales,  petites,  irrégulières,  disposées  en  triangle:  celle  du  milieu  en 
forme  de  bande.  Deux  taches  fimbriales  d'un  blanc-jaunâtre.  Dessous 
d'un  gris-ochracé  :  les  supérieures  avec  un  large  espace  noir,  coupé  d'une 
bande  blanche ,  les  inférieures  avec  une  forte  lunule,  une  ligne  ondée, 
puis  coudée  et  oblique ,  une  large  liture  anale,  et  un  rang  de  gro&  points 
subterminaux,  noirs. 

Côte  de  Coromandel.    Décrite  sur  Cramer. 


llÈl!^. 


ACH.£A    CflAMiELEON       Ga. 


57mm,  Ailes  super,  d'un  gris-brun  lavé  de  violàtre,  avec  la  ligne  extra- 
basilaire,  noire,  fine,  très-légèrement  arquée  intérieurement,  et  précériée 
d'une  ombre  noire,  assez  épaisse.  Ligne  coudée,  ondée  et  dentée  en  zig- 
zag, fine,  noire.  Un  petit  point  noir,  cellulaire,  très-rapproché  de  l'cxtra- 
basilaire;  puis,  la  tache  réniforme  noire,  épaisse,  un  peu  évidée  au  milieu. 
Ailes  infér.  noires,  à  base  grise  et  velue,  avec  quelques  poils  blancs,  dis- 
posés en  bande  courte,  dans  la  cellule ,  et  trois  taches  blanches  termi- 
nales. Dessous  d'un  gris-brun.  Les  supérieures  avec  une  bande  oblique, 
blanche,  prolongée  jusqu'à  l'angle  interne,  et  coupée  obliquement,  vers 
le  milieu,  par  un  trait  léger  de  la  couleur  du  fond  ;  les  inférieures  avec 
deux  lignes  et  une  lunule,  grises,  peu  marquées.  Deux  des  taches  termi- 
nales blanches  du  dessus ,  mais  presque  restreintes  à  la  frange  ;  l'anale 
surmontée  d'un  trait  blanc. 

Cap  de  Bonne-Espérance.    Coll.  Bdv. 

A. 

Une  grande  tache  noire,  subtriangulaire,  avec  une  petite  pointe  exté- 
rieure dans  le  bas,  placée  à  la  côte  et  près  de  l'apex  des  supérieures, 

Cazamanca.    Coll.  Feisth. 


25o  OPHlUSlDiE. 

B. 

Ophiusa  Cerbera  Bdv.  in  mus. 

Ailes  super,  d'un  brun-ferrugineux,  avec  la  ligne  extrabasilairerougeâtre 
et  sans  aucun  autre  dessin  noir  que  la  tache  apicale  de  la  var.  A.  Le  trait 
blanc  du  dessous  des  inférieures  prolongé  en  une  ligne  subterniinalo , 
maculaire. 

Côte  de  Guinée.    Coll.  Bdv. 

c. 

Ophiusa  Zabulon  Bdv.  in  mus. 

Plus  petite,  entièrement  d'un  brun-jaunâtre  ou  fauve-clair,  sans  aucun 
dessin  ni  tache,  noirs.  Toutes  les  lij-'nes  à  peine  visibles. 

Nota.  Cette  espèce  varie  extrêmement ,  et ,  sur  dix  individus,  on  n'eu 
trouve  pas  deux  pareils.  La  tache  apicale  ne  peut  être  prise  pour  carac- 
tère :  car  elle  existe  bien  marquée ,  ou  est  complètement  absente  chez 
deux  individus  semblables,  ou  simplement  de  sexes  différents.  Il  en  est 
de  même  des  dessins  noirs.  Il  sera  donc  fort  difficile  de  rapporter  les  va- 
riétés aux  types  que  je  donne  ici,  et  que  j'ai  cru  devoir  indiquer,  surtout 
parce  qu'ils  portent  des  noms  séparés  dans  la  collection  de  mon  collabo- 
rateur, et  qu'ils  peuvent  exister,  ainsi  nommés  ,  dans  plusieurs  autres 
collections.  Le  vrai  caractère  spécifique  de  cette  Achœa^  c'est  la  forme  de  la 
ligne  extrabasilaire,  qui  n'est  ni  ondée  comme  dans  la  Melicerta,  ni  forte- 
ment arquée  et  brisée  au  sommet,  comme  dans  la  Liefiardi,  mais  pres- 
que droite  et  seulement  légèrement  convexe  intérieurement. 

1672.      AcH^A  LiENARDI      Bdv. 
Bdv.  Faun.  Mad.  p.  102  pi.  15  fîg.  5. 

Cette  espèce  varie  autant  que  la  précédente,  et  ses  variétés  s'éloignent 
extrêmement  les  unes  des  autres  ;  elle  n'offre,  pour  ainsi  dire,  point  de 
type.  La  tache  de  l'apex,  manquant  complètement  ou  étant  très-marquée, 
comme  chez  la  Chamcrleon,  sur  les  individus  les  plus  semblables,  et,  ce 
qui  est  plus  bizarre,  l'espace  médian  étant  tout  noir,  avec  l'espace  basiiaire 
clair  chez  un  individu ,  tandis  que  c'est  absolument  le  contraire  chez  un 
autre.  Le  seul  caractère  constant  se  trouve  encore  ici  dans  la  ligne  extraba- 
silaire, qui  est  fortement  arquée  au  milieu,  et  brisée  en  angle  sur  la  nervure 
costale.  Pour  donner  une  idée  des  principales  variétés,  je  décris  comme 
type,  l'individu  figuré  par  M.  Boisduval,  dans  sa  Faune  de  Madagascar, 
quoique,  encore  une  fois,  il  n'y  ait  point  de  type  véritable. 

•;;jnim,  A,iles  subdeutées  :  les  supérieures  avec  l'espace  basiiaire  d'un 
noir  velouté;  l'espace  médian  d'un  noir-violàtre  plus  clair,  et  les  deux 
espaces  suivants,  d'ua  brun -ferrugineux  ou  violatre.  Ligue  médiane 


OrHlUSID;E.  ZJI 

ondée  et  dentée  en  zigzag,  fine,  noire.  Une  tache  subapicale,  noire,  por- 
tant une  pointe  CKléricurc  qui  lui  donne  la  forme  d'une  tête  d'oiseau 
renversée.  Une  série  de  points  subtcrniinaux,  noirs.  Ailes  Infér.  noires,  à 
base  brunâtre,  avec  trois  taches  blanches,  terminales,  peu  étendues  à 
l'angle  interne,  au  milieu  et  au  bout  de  la  nervure  sous-médiane  :  cette 
dernière  bornée  à  la  frange  et  surmoulée  d'un  point  clair  à  peine  visible. 
Dessous  noir,  avec  deux  taches  seulement  bornées  toutes  deux  à  la  frange  : 
celui  des  supérieures  noir,  avec  une  bande  blanche  entière,  divisée,  au  mi- 
lieu, par  un  trait  noir  qui  remonte  eo  dehors  de  la  bande  jusqu'à  la  cOte. 
Madagascar.    Coll.  Div. 

A. 

Espaces  médian  et  subterminal  seuls  noirs,  et  absorbant  la  tache  sub- 
apicale. Les  deux  autres  d'un  gris-violet  très-clair. 


Espace  médian  d'un  gris-blanchàtre  tranchant  fortement  avec  le  noir  de 
la  base;  deux  points  noirs  remplaçant  la  réniforme,  et  suivis  d'une  ombre 
médiane  en  zigzag.  Ligne  subterminale  très-marquée,  oblique  au  sommet, 
puis  presque  droite,  mais  tremblée;  espace  subtcrminal  teinté  de  ferru- 
gineux. 

Coll.  Bdv. 

c. 

Entièrement  d'un  gris-violâtre  clair,  saupoudré  d'atomes  plus  foncés, 
avec  toutes  les  lignes  distinctes  :  l'extrabasilaire  bordée  intérieurement 
d'un  filet  roussâtre.  L'ombre  médiane  bien  dentée,  et  l'espace  entre  elle 
et  l'extrabasilaire  étant  seul  plus  noirûtre  que  le  fond  ,  mais  d'une  ma- 
nière bien  moins  tranchée  que  chez  le  type.  Tache  subapicale  nulle. 

Coll.  Bdv. 

On  prendrait  facilement  cette  variété  pour  une  espèce  tout-à-fait  dis- 
tincte, si  on  ne  la  comparait  pas  avec  beaucoup  d'individus. 


Toute  l'aile  super,  d'un  gris-brun  uniforme,  avec  la  seule  tache  subapi- 
cale noire. 

Coll.  Guérin. 

Gen.     SERRODES     Gn. 

Chenilles —  Jnlennes  épaisses,  cylindriques,  piibescenles  dans  les  cf. 

Palpes  robustes,  ascendants-obliques,  le  2'  article  épais,  suhiilé,  yarni  de  poils 
denses  et  ras,  le  3^  filiforme,  presque  nu.  Trompe,  courte  et  robuste.  Corp;: 
très-robuste,  le  thorax  subcarré,  velu,  lisse,  t' abdomen  Innq,  velu  en  dessus, 
conique  cl  terminé  par  un  bouquet  de  poils  divergents  dans  les  çf,  cylindrico- 


aSi  OPHlUSIDiE. 

conique,  obtus  dans  les  Ç.  Pattes  très-fortes,  à  jambes  garnies  de  poils  forts 
et  denses,  dans  les  deux  sexes.  Ailes  larges,  très-dentées,  épaisses,  veloutées  : 
les  supérieures  ayant  une  seule  ligne  très 'distincte,  droite;  les  inférieures 
ayant  la  frange  de  l'angle  externe  blanche  ;  dessous  un  peu  velu,  sans  dessins. 

Ce  genre,  nellement  distinct  de  tous  les  autres,  n'a  pas  besoin  qu'on 
fasse  ressortir  ses  différences.  Les  ailes  supérieures  sont  fortement  dentées 
et  festonnées,  ornées,  aux  deux  tiers  environ ,  d'une  ligne  bicolore  ou  tri- 
colore, plus  ou  moins  perpendiculaire  au  bord  interne,  nullement  ondée,  et 
qui  ne  s'interrompt  que  sous  la  nervure  costale,  où  elle  rentre  subitement 
en  formant  un  crochet  délié,  sous  un  trait  costal  clair,  placé  entre  deux  ta- 
ches obscures.  La  demi-ligne  et  l'extrabasilaire  sont  très-contournées,  et 
indiquées  seulement  par  de  grandes  taches  noires,  comme  chez  les  Aihyr-nia. 
L'orbiculaire  forme  un  point  à  peine  perceptible,  et  la  rénlforme  est  brisée 
en  une  multitude  de  petits  fragments.  Les  ailes  inférieures  sont  aussi  dentées 
que  les  supérieures,  presque  unies,  avec  de  vagues  lignes  en  approchant  du 
bord  abdominal.  Le  dessous  ne  présente  aucun  dessin,  il  est  seulement  plus 
clair  à  la  base.  Les  antennes  des  mâles,  ircs-fortes,  comme  tous  les  organes 
dans  ce  genre,  sont  garnies  de  duvet  disjjosé  par  petits  faisceaux  qui,  quoi- 
que exirêmement  courts,  les  font  paraître  un  peu  crénelées  ou  monili- 
formes.  Dans  les  femelles,  ce  sont  de  petits  cils  isolés,  excessivement 
courts,  et  à  peine  perceptibles,  hormis  au  sommet,  où,  comme  toujours,  ils 
acquièrent  davantage  de  longueur.  Les  pattes  sont  d'une  force  considérable, 
et  leurs  jambes  sont  munies  de  poils,  qui,  sans  être  laineux,  sont  aussi  longs 
et  aussi  serrés  que  dans  aucune  autre  Noctuelle. 

Ce  genre  habite  les  Indes  Orientales.  Une  seule  espèce  est  anciennement 
connue.  Comme  j'en  ai  vu  fort  i)eu  d'individus,  et  que  les  espèces  sont 
très-voisines ,  je  ne  garantis  pas  de  n'avoir  couimis  aucune  erreur.  11  sera 
bon  de  l'étudier  plus  à  fond,  quand  on  aura  plus  de  matériaux. 

1673.  Serkodes  Campana  Gu. 

70>tm.  Ailes  super,  ayant  l'espace  médian  d'un  blanc-ochracé  poudré 
de  brun,  et  le  reste  de  l'aile  d'un  noir-ardoisé,  marqué,  par  places,  de 
feuille-morte,  avec  la  ligne  ordinaire  d'un  roux  clair,  liserée  de  roux  foncé 
intérieurement.  Trois  fortes  taches  noires,  liserées  de  feuille-morte,  à  la 
hase;  la  seconde  costale ,  cunéiforme,  se  liant,  par  la  pointe,  avec  la  Z^, 
qui  est  plus  grande,  campanuliforme,  et  dont  la  partie  inférieure  projette 
une  ligne  fine,  contournée,  qui  borne  la  partie  ardoisée,  liserée  elle-même 
de  fcuille-niorte.  Tache  rénifornie  formant  deux  groupes  contigus  de  frag- 
ments noirs  liserés  de  feuille-morte  et  de  jaune  clair.  Ailes  infér.  noirâ- 
tres, avec  une  ligne  blanchâtre  à  la  place  ordinaire.  Dessous  d'un  gris- 
noir,  avec  la  base  d'un  blanc-jaunâtre.  Palpes  noirâtres,  avec  une  petite 
tache  blanche  au  sommet  du  lo  article,  et  le  dernier  très-court.  Bouquet 
abdominal  d'un  blanc-jaune. 

Silhet.    Coll.  Saunders  et  Gn.    Deux  cf. 


OPHIUSID^E.  2  53 


1674.      .SeURODES   NlGIIV      fin. 

Très-voisine  de  la  précédente,  dont  clic  n'est  peut-être  qu'une  variété 
femelle  et  locale.  Voici  en  quoi  elle  diffère  : 

Elle  est  plus  petite  (64™"').  L'aile  supérieure  est  d'un  ton  ù  peu  près 
uniforme,  d'un  bruu-lilas,  finement  strié  de  clair,  et  devenant  seulement 
plus  intense  et  plus  noirâtre  après  la  ligne  verticale  ,  qui  est  suivie  d'une 
série  d'atomes  noirs  disposés  par  ijroupcs.  Les  fragments  de  la  réniforme 
sont  plus  épars,  et  les  deux  prin;  i))aux  qui  occupent  le  centre,  et  qui  sont 
presque  en  losange,  bien  liserés  de  jaunâtre,  ne  sont  pas  contigus  ;  le 
second  article  des  [)alpes  est  plus  court ,  nullement  contourné  en  S  ;  le 
troisième ,  au  contraire ,  est  au  moins  deux  fois  plus  long  et  plus  grêle  : 
il  égale  presque  le  second  en  longueur. 

Java.    Coll.  C''^'  des  Indes,  et  Coll.  Marchand. 

1(575.      Serrodes  Inara     <>. 

Cr.  239  E  —  Eue.  89. 

60mm.  Ailes  super,  d'un  gris-testacé  un  peu  violàtre  ,  saupoudré  de 
noirâtre,  avec  la  ligne  transverse,  fine,  un  peu  tremblée,  roussâlre,  om- 
brée vaguement  de  noir  fondu.  Taches  de  la  base  plus  petites  que  dans 
les  précédentes;  la  troisième  sagittée  plutôt  que  campanulée,  et  contiguë 
à  la  demi-ligne.  Tache  réniforme  d'un  roux  clair,  cerclée  et  annelée,  avec 
un  gros  point  d'un  jaune-soufre  entre  ses  deux  lobes.  Ailes  infér.  d'un 
cendré-jaunâtre  ,  avec  le  bord  terminal  et  une  bande  vague^  obscurs. 
Dessous  d'un  blanc-ochracé,  sans  dessins.  Pattes  garnies  de  poils  cchracés, 
très-épais. 

Indes  Orientales.    Coll.  Gn.     Un  cf. 


Plus  petite  (52mmj^  plus  foncée,  et  d'un  gris-violâlrc  onde  et  strié,  plu- 
tôt que  saupoudré,  de  noirâtre.  Ligne  trans verse  très-droite,  suivie  de 
groupes  d'atomes  noirs  ass^z  détachés,  puis  d'une  bande  vague  d'un  gris- 
violâtre  foncé.  L'espace  médian  est  un  peu  plus  clair  et  carné.  Les  taches 
de  la  base  sont  plus  grandes  :  la  troisième  est  bien  campanulée ,  et  elle 
n'est  pas  liée  à  la  demi-ligne,  comme  chez  Inara,  mais  bien  à  l'extrabasi- 
laire.  La  tache  réniforme  n'a  pas  de  point  jaune  ;  elle  est  très-étendue  et 
divisée  en  une  grande  quantité  d'éclats  noirs  ,  dont  quelques-uns  liserés 
par  des  écailles  jaunes.  Les  ailes  infér.  sont  plus  sombres  :  leur  dessous 
est  d'un  gris  bien  plus  foncé  ,  avec  le  disque  seul  d'un  gris-blanchâtre 
fondu.  Les  pattes  sont  moins  velues  et  plus  foncées. 

Inde  centrale.    Coll.  Gu.    Une?. 


25-1  OPHIUSID^. 

Malgré  les  difTércnccs  assez  considérables  qui  caractérisent  cette  Sei'- 
rode*,  je  n'ose|point  en  faire  une  espcce  séparée.  Je  n'oserais  même  affirmer, 
si  elle  est  réellement  une  variété,  qu'elle  ne  se  rapporte  pas  à  la  Nighay 
que  je  n'ai  plus  maintenant  sous  les  yeux.  Je  répète  qu'il  faut  que  ce 
genre  soit  étudié  sur  un  certain  nombre  d'individus  des  deux  sexes. 


Gen.     NAXIA     gh. 

Chenilles..,..".  —  Antennes  des  ç^  tantôt  filiformes  et  <jarnics  seulement  à 
l'extrémité  de  cils  isolés,  à  peine  perceptibles,  tantôt  munies,  dans  toute  leur 
longueur,  de  cils  multiples,  bien  visibles,  sen-és  et  contigus.  Palpes  courts, 
<f  télés,  ascendants,  le  2*^  article  un  peu  subulé,  mince,  à  poils  denses,  courts^ 
tas,  le  dernier  trois  fois  plus  court,  subaicju,  subarrondi.  Trompe  courte. 
Thorax  velu,  subarrondi.  Poitrine  velue.  Pattes  moyennes,  très-velues  dans  les 
çf,  les  jambes  antérieures  courtes,  lanjement  garnies  de  poils  cotonneux  ;  les  pos- 
térieures munies  de  poils  semblables  qui  s' avancent  jusque  sur  le  premier  article 
du  tarse.  Abdomen  court,  ne  dépassant  pas  les  ailes  inférieures,  velu  en  dessus, 
terminé  carrément  par  des  poils  dans  les  çf,  en  pointe  brusque  dans  les  Ç. 
Ailes  épaisses,  veloutées  :  les  supérieures  aiguës  au  sommet^  ayant  la  ligne  ex— 
trabasilaire  distincte  et  presque  toujours  droite.  Les  taches  ordinaires  nulles. 
Point  de  taches  noires  apicales.  Les  inférieures  à  frange  abdominale  épaisse , 
La  \re  nervule  insérée  vis-à-vis  de  la  4,^. 

Ce  genre  est  très-voisin  des  OpMvsa  proprement  dites,  mais  il  s'en  dis- 
tingue cependant,  au  premier  abord,  par  un  aspect  particulier.  Le  premier 
groupe  rappelle  un  peu  les  Achœa.  Le  second  a  plus  d'affinité  avec  les 
Opliiusa,  *ais  il  se  lie  otroilcmenl  au  premier  par  des  espèces  intermé- 
diaires. Ce  second  groupe  est  marqué,  au  sommet  des  ailes  supérieures, 
d'une  tache  large,  semilunairc,  munie  d'une  pointe  extérieure ,  presque 
comme  la  tache  accidentelle  du  genre  Achœa.,  mais  cette  tache ,  au  lieu 
d'être  foncée,  est  au  contraire  plus  claire  que  le  fond  et  circonscrite  par  la 
nuance  la  plus  foncée  de  l'aile.  Le  troisième  groupe  porte  la  même  tache, 
mais  il  diffère  complètement,  à  certains  égards,  des  deux  premiers,  et  peut- 
être  dcvra-l-il  par  lu  suite  former  un  genre  séparé.  Ce  sont  surtout  les  an- 
tennes qui  offrent  dos  caractères  frappants.  En  effet,  au  lieu  d'être  comme 
dans  les  autres  espèces  complètomcut  iiliformes,  avec  quelques  cils  à  peine 
sensibles,  à  l'extrémité  seulement,  elles  sont  garnies  dans  toute  leur  lon- 
gueur de  cils  très-visibles,  fascicules  et  si  multipliés,  que  les  fascicules  se 
touchent  l'un  l'autre.  Le  corps  est  aussi  plus  velu  et  plus  laineux  que  dans 
les  deux  premiers  groupes. 

Les  Na.ria,  h  l'exception  d'une  espèce  (jui  habite  la  Nouvelle-Hollande, 
sont  toutes  indiennes. 


OPHIUSIDiE.  255 

GROUPE   L 

iGyG.     Naxia  Adsentimacula     Gu. 

ûi""".  Ailes  super,  entières,  à  boni  terminal  droit,  non  falrjué  ;  d'un 
brun  clair,  avec  une  l)andc  médiane  vap;uc  cl  le  bord  terminal  d'un  gris- 
lilas  clair,  et  trois  lignes  très-fines,  continues,  non  ondées  ni  dentées, 
brunes,  finement  liserées  de  clair:  l'cxtrabasilairo  droite  et  oblique;  la 
coudée  un  peu  infléchie  par  en  haut;  la  troisième  (ombre  médiane)  moins 
nette  et  non  liserée ,  formant ,  avec  la  coudée  ,  une  sorte  d'entonnoir 
allongé.  Ligne  subterminalc  nulle  ou  indiquée.  Ailes  infér.  d'un  gris-noir, 
avec  la  moitié  du  bord  terminal ,  une  liture  vague  au-dessus,  et  des  poils 
à  la  base,  d'un  gris-lilas.  Dessoirs  des  quatre  ailes  d'un  gris-blanc,  avec 
deux  lignes  fines,  médianes,  parallèles,  denlirulées,  une  série  de  très- 
petits  points  terminaux  reliés  par  le  feston  ,  et  un  point  cellulaire  aux 
inférieures,  noirâtres.  Jambes  antérieures  et  postérieures  très-épaisses  et 
très-velues  dans  les  mâles.  Dernier  article  des  palpes  à  peine  visible. 

Java.  Coll.  C'^'  des  Indes.    Inde  centrale.  Coll.  Gn. 

1G77.      Na.\ia  IIamatilis     Gn. 

60""".  Ailes  super,  entières,  à  côte  un  peu  creuse,  avec  l'apex  très- 
aigu,  falqué  au  bord  terminal,  et  aminci  à  la  côte;  d'un  gris-lilas,  avec 
trois  lignes  très-fines,  d'un  brun-roux,  savoir  :  la  demi-ligne  droite  ,  un 
peu  oblique;  l'cxtrabasilaire  légèrement  ondulée,  et  la  coudée  formant  un 
angle  aigu  vis-à-vis  de  la  cellule,  et  précédée  d'un  espace  en  forme  de 
trapèze,  d'un  brun-ferrugineux.  Un  petit  trait  roux  à  l'apex,  suivi  d'une 
lunuie  blanche  qui  commence  les  vestiges  d'une  subterminale  vague  , 
ondée.  Ailes  infér.  noirâtres,  avec  le  bord  terminal  et  des  poils  à  la  base, 
d'un  gris-lilas.  Dessous  des  quatre  ailes  semblable ,  d'un  gris-violâtre 
clair,  avec  des  vestiges  de  lignes  arquées  et  dentées,  noirâtres,  et  un  petit 
point  cellulaire  aux  inférieures.  Thorax  fortement  zôné  de  gris-clair. 

Sidncy.     Coll.  Saunders.    Une  seule  9. 

Cette  espèce  rappelle  un  peu  ,  pour  la  forme  des  ailes  et  la  direction 
des  lignes,  notre  Tethea  Retusa.  Il  existe  une  parenté  marquée  entre  elle 
et  la  précédente,  malgré  leur  différence  de  forme  et  de  patrie.  Je  ne 
serais  pas  étonné  quand  le  mâle  présenterait  quelque  anomalie  dans  la 
forme  des  pattes  ou  ilcs  antennes. 

GROUPE  II. 
1G78.     Naxia  Circttîmsignata     Cn. 
Taille  ù'Atgira.    Ailes  super,  d'un  çris-ocliracé  clair,  pointillé  de  bru- 


2  56  OPHIUSIDiE. 

iiâtre,  avec  deux  demi-bandelettes  vagues,  partant  du  bord  interne  et  le 
bord  terminai  d'un  blanc  rosé,  et  trois  iignes  lines  ,  brunes  :  la  demie  et 
I'e\trabasilaire  un  peu  flexueusc;  la  coudée  denticulce,  terminée,  au 
sommet,  par  la  tache  subapicale,  qui  est  cernée  de  brun-brûlé  foncé,  et 
marquée,  à  l'intérieur,  de  nuances  rosées.  Ailes  infér.  jaunâtres,  à  bord 
terminal  rosé,  avec  une  fine  ligne  médiane  et  deux  ombres  subterminales, 
noirâtres.  Dessous  d'un  gris-jaunâtre,  à  bord  blanchâtre  penctué,  avec 
une  ligne  commune,  denticulée,  et  uu  point  aux  inférieures,  bruns. 
Silhet.    Coll.  Saunders. 

I   1679.       NaxiA    OnELIA      Gn. 

Taille  ù'Algira.  Ailes  super,  aiguës  au  sommet ,  d'un  gris-noirâtre 
foncé,  avec  trois  bandelettes  vagues  dans  l'espace  basilaire,  une  autre  plus 
large  après  lui,  le  bord  terminal  et  l'intérieur  de  la  tache  subapicale,  d'un 
gris-violAtre  clair.  L'espace  basilaire  est  limité,  droit,  mais  un  peu  obli- 
quement. Sous  la  tache  apicale  naît  une  ligne  (la  subterminale)  flexucuse, 
d'un  briMi-foncé ,  suivie  d'une  bandelette  roussâtre ,  peu  distincte.  Ailes 
infér.  dun  gris-noirâtre,  avec  le  bord  et  deux  lignes  divergentes,  mourant 
à  moitié  de  l'aile,  dun  gris  clair,  violacé.  Dessous  d'un  gris  obscur,  poin- 
tillé, avec  des  vestiges  de  lignes  plus  foncées.  Abdomen  subconique.  Der- 
nier article  des  palpes  nu,  de  la  longueur  du  tiers  du  second. 

Silhet.    Coll.  Saunders. 

1680.      Naxia  Lageos     Gn. 

Voisine  do  la  précédente,  mais  d'une  autre  forme.  Ailes  super,  subden- 
tées, arrondies  au  bord  terminai,  à  apex  médiocrement  aigu  ;  d'un  gris- 
foncé  ,  uni  ,  avec  quekiues  traînées  vagues  dans  l'espace  basilaire  ,  une 
bande  médiane,  perpendiculaire  et  un  peu  tremblée;  le  bord  terminal  et 
l'intérieur  de  la  tache  subapicale,  d'un  gris-violâtre  clair.  Sous  cette  tache 
naît  une  ligne  fine  ,  denticulée,  suivie  de  légères  nuances  ferrugineuses, 
puis  de  deux  points  gris-violâtres  près  de  l'angle  interne.  Ailes  infér.  gris- 
noirâtres,  avec  la  frange  et  des  atomes  au-dessus,  d'un  gris-violâtre.  Une 
petite  ligne  blanche,  ondée,  près  de  l'angle  anal,  surmontée  des  traces 
d'une  autre  plus  droite.  Une  série  terminale  de  lunules  fines  sur  les  quatre 
ailes.  Dessous  gris,  avec  des  lignes  peu  marquées.  Tfite  et  palpes  d'un 
jaune-orangé. 

Java.    Coll.  C'«  des  Indes.    Une  seule?. 

GROUPE  III. 
I  f)8  I .      Naxia  Feneratrix     Gn. 
Afl""".    Ailes  super,  entières,  d'un  brun-noir  foncé,  avec  deux  banUts 


OPIIIfSID/E.  -y.lyj 

enlières,  d'un  brun-mordoré  luisant,  bordées  de  brun  des  deux  cotés  :  la 
première  droite  ,  après  l'esi)ace  basilaire  ,  et  éclairée  de  gris-rosé  ;  la 
seconde  droite  extérieurement,  (lexueuse  intérieurement,  où  elle  est  limi- 
tés par  une  ligne  fine,  un  peu  denticulée.  Tache  subapicale,  d'un  gris-rosé 
sali  de  brun.  Une  nuance  mordorée  à  la  base,  près  de  la  côte.  Ailes  infér. 
d'un  noir-brun  uni  ,  sans  dessins,  à  frange  concolore.  Antennes  du  mâle 
visiblement  subciliécs.  Poitrine,  pattes,  base  des  palpes  et  des  ailes  super, 
en  dessous,  d'un  jaune-orangé. 

Java.    Coll.  C"-'  des  Indes. 


Gen.     CALESIA     Gn. 

chenilles —  AnUnnes  pubcsceutes  et  crénelées  en  outre  de  cils  courts, 

isolés,  dans  les  çf.  Palpes  écartés,  comprimés,  ascendants,  discolores,  le  3"  ar- 
ticle long,  aplati,  un  peu  velu.  Trompe  moyenne.  Thorax  court,  globuleux, 
velu,  à  poils  diffus,  peu  serrés.  Abdomen  conique  et  assez  uicju  dans  les  çf, 
cylindrique,  un  peu  déprimé  et  obtus  dans  les  $.  Pattes  longues,  à  jambes 
assez  fortes,  mais  peu  velues.  Les  quatre  ailes  semblables,  très-épaisses,  squam- 
meuses  ou  velues,  entières,  unies  et  presque  sans  dessins  ,  à  frange  longue, 
velue,  écailleuse,  très-dense,  doublée  en  dessous  de  poils  fns,  qui  ne  s'avancent 
que  jusqu'à  moitié  :  les  supérieures  à  sommet  aigu  ;  les  injcneurcs  très  arron- 
dies, sqaammeuses  en  dessous,  à  cellule  courte,  l'indépendante  un  peu  éloignée 
des  suivaiites. 

Je  ne  possède  que  quelques  espèces  de  ce  genre  curieux.  On  les  reconnaît 
d'abord  à  leurs  ailes  irés-chargées  d'écailleë,  et  dont  les  dessins  sont  si  peu 
marqués,  que  les  inférieures  paraissent  semblables  au.x  supérieures  ;  mais 
une  particularité  bien  plus  saillante  encore,  que  présente  une  de  ces  es- 
pèces, c'est  une  masse  considérable  de  poils  ondulés,  qui  tirent  leur  origine 
de  la  côte,  et  qui  sont  couchés  dans  une  dépression  notable  de  la  membrane 
alaire  qm  se  trouve  à  l'exlrcmilé  de  la  cellule.  Celte  dépression,  et  les  par- 
ties qui  l'environnent,  sont  elles-mêmes  tapissées  d'une  bourre  épaisse  qui 
se  confond  avec  les  poils  ;  ceux-ci,  que  je  ne  puis  mieux  comparer  tju'à  des 
masses  de  cheveux,  sont  couchés,  pour  la  plus  grande  pariie,  dans  cette 
cavité,  mais  une  moche  tend  à  se  relever  pcrpendiculaircuicnt,  et  c'est  celle 
qui  touche  immédiatement  à  la  cote.  Ces  appendices  donnent  l'aspect  le 
plus  bizarre  à  ce  Lépidoptère. 

L'aspect  du  genre  Calesia  est  tellement  insolite  dans  cette  famille,  qu'on 
se  demande  s'il  doit  y  rester.  Cepeudanl,  loutfs  les  espèces  ont  des  rapports 
marqués  avec  une  de  celles  du  genre  suivant  (/iy/ja^m),  et  se  lient  par  lui  au 
genre  Alhyrma,  eu  sorte  que,  si  les  Calesia  doivent  constituer  une  lamille 
séparée,  ce  que  je  n'ose  décider  sur  des  renseignements  aussi  peu  abondants 
que  ceux  qui  sont  en  ma  possession,  elles  entraiuerunl  probablement  avet 
elles  quelques-uns  des  genres  qui  les  avoisineni. 


258  OPHIUSlDiË. 

Le  genre  Calesia  paraît  exclusivement  propre  ûUX  continent  et  archipels 
Indiens.  Je  ne  connais  dans  les  auteurs  aucune  espèce  qui  puisse  en  donner 
une  idée. 

1682.     Calesia  Comosa     Gu. 

ftS""".  Ailes  entières,  épaisses,  velues,  d'un  cendré-foncé ,  uni  de  part 
et  d'autre,  sans  aucun  dessin,  ou  au  moins  avec  des  traces  de  lignes  à  peine 
visibles.  Masse  de  poils  chevelus  concolore.  Duvet  cotonneux  qui  est  au- 
dessous,  un  peu  roussâlre.  Dessous  des  inférieures  semé  d'écaillés  d'un 
gris  plus  clair.  Palpes,  front,  jambes  antérieures,  dessus  de  l'abdomen 
(la  base  exceptée),  et  deux  taches  latérales  au  collier,  d'un  rouge-écarlate 
vif.  Dessous  de  l'abdomen  et  reste  des  pattes  entièrement  gris. 

Silhet.    Coll.  Gn.    Un  seul  cf. 

J ^.1 683^ __CalESIA^  Ij^aiORRHOA^     Gn . 

/jinim.  Ailes  entières,  mais  à  frange  un  peu  ondulée,  épaisses,  squam- 
nieuses,  d'un  cendré-noirâtre,  avec  les  traces,  à  peine  sensibles,  de  trois 
lignes  aux  supérieures,  et  deux  aux  inférieures,  ondées  et  un  peu  pubes- 
centes.  Dessous  uni,  sans  dessins,  avec  quelques  écailles  noirâtres  sur  les 
bords.  Dessus  de  l'abdomen,  à  la  base  près,  d'un  rouge-écarlate.  Palpes, 
dessous  de  l'abdomen  ,  poitrine  ,  et  toutes  les  pattes,  d'une  couleur  de 
chair-jaunâtre,  plus  ou  moins  lavée  d'écarlate.  Dernier  article  des  palpes 
à  sommet  noirâtre.  Collier  entièrement  gris.  —  Femelle  semblable. 

Inde  centrale.    Coll.  Bdv.  et  Gn.    Un  cT,  une  9- 

i68/|.     Calesia  Gastropachoïdes     Gn. 

Je  ne  connais  que  la  femelle.  38'»'".  Ailes  d'un  cendré-jaunâtre 
foncé,  avec  une  ligne  subterminale,  parallèle  au  bord,  encore  plus  foncée, 
mais  peu  arrêtée,  et  se  fondant  intérieurement  avec  le  fond.  Supérieures 
ayant  dans  la  cellule  un  point  blanc.  Dessous  plus  clair  et  très-sablé 
d'atomes  blancs,  surtout  les  inférieures.  Pattes  et  abdomen  concolores. 
Palpes  jaunes  intérieurement.  Antennes  fortement  crénelées  (même  dans 
ce  sexe). 

Java.    Coll.  de  la  C'"  des  Indes.    Une  seule  Ç. 

La  disposition  des  dessins  de  cette  espèce  rappelle  un  peu  les  Bombya 
Quercus  et  Trifolii, 

i685.     Calesia  Stigmoleuca     Gu. 

37nim.  Ailes  d'un  ccndré-brunûtre,  unies,  avec  la  frange  concolore. 
Supérieures  avec  un  point  ovale,  très-blanc,  dans  U  cellule.  Dessous  cen- 


OPHIUSID/E.  25f) 

dré  et  sans  taches.  Abdomen  d'un  rougc-écarlate,  avec  les  deux  premiers 
auneaux,  une  pointe  sur  le  trolsiônic  et  tout  le  dessous,  de  la  couleur  des 
ailes.  Tête,  palpes,*  devant  de  la  poitrine  et  partie  extérieure  des  tibiab 
des  deux  premières  paires  de  pattes,  d'un  rouge  écarlale. 

Inde  centrale.    Coll.  Gn.    Deux  9- 

Gex.     MYPyETRA     gd. 

Chenilles —  Antennes   bèi'<'i>(iissfs,   cylindiiriues  tl  civnclèes  de  cils 

isolés,  Irès-courts  cl  peu  distincts  dans  las  c/".  Pulpes  ascendants,  épnis,  le  2* 
article  assez  large,  à  poils  drapés,  le  3"  moitié  moins  long,  assez  épais,  droit, 
squammeux,  tronqué.  Trompe  courte.  Thorax  arrondi,  veiu,  bien  garni,  à 
collier  concolore.  Abdomen  court,  gros,  cylindrico-conique  dans  les  deux  sexes. 
Pattes  courtes,  mais  fortes  et  abondamment  fournies  de  poils.  Ailes  entières  ou 
à  peine  denticulèes,  très-épaisses,  velues  et  veloutées,  à  franges  larges  et  denses, 
à  lignes  peu  distinctes,  ynais  avec  des  taches  noires  très-tranchées  ;  les  sufié- 
rieures  non  falquécs  ;  les  inférieures  unicolores.  Les  trois  premières  neivules 
insérées  presque  au  même  point. 

Tout  est  épais  et  bien  fourni  dans  les  cspùccs  de  oc  petit  genre  :  fourrure 
du  corps,  des  palpes,  des  pattes,  écailles  des  ailes,  poils  de  la  franirc.  Au 
premier  abord,  on  serait  lente  de  les  prendre  i)our  des  insectes  de  la  famille 
des  Noctuclides.  Mais  la  brièveté  de  la  trompe  cl  les  quatre  ramilicalions  de 
la  nervure  médiane  des  secondes  ailes  surfnaicnl  pour  détromper.  Les  lignes 
ordinaires  sont  toutes  parallèles,  ondées,  peu  marquées,  et  les  médianes  ne 
sont  pas  plus  distinctes  que  les  autres.  Les  taches  ordinaires  sont  nulles, 
ou  du  moins  à  peine  perceptibles,  mais,  en  revanche,  des  taches  noires,  ve- 
loutées, cerclées  de  jaunâtre,  tranchent  vivement  sur  la  couleur  du  fond. 
Les  ailes  inférieures  et  le  dessous  dos  quatre  sont  unis  et  sans  dessin. 

Les  trois  espèces  de  ce  genre  ([ui  me  sont  connues,  habitent  les  Indes. 
Cramer  figure  sous  le  nom  de  Plucida,  350  E,  une  Noctuelle  (jui  parait 
avoir  beaucoup  de  rapport  avec  ce  genre,  mais  on  comprend  qu'il  faudrait 
l'avoir  vue  en  nature,  pour  l'y  rapporter.  Sa  patrie,  d'ailleurs,  inspire  bien 
des  doutes. 

Nota.  Comme  je  ne  connais  que  le  mâle  d'un  des  groupes  et  la  femelle  de 
l'autre,  je  n'ose  appuyer  beaucoup  sur  ce  genre.  Le  groupe  I  a  des  rap- 
ports cvidcats  avec  le  genre  précédent. 

GROUPE   I. 

l686.       IlYr./ETRA   NôCTUOIDES       Gn. 

38'nni.  Ailes  arrondies  et  subdentées  :  les  supérieures  d'un  gris-rou- 
geàtrc  ou  violâtre,  avec  les  traces  des  quatre  lignes  ordinaires  toutes 
pwallèles,  verticales  et  ondulées;  la  Ucmicrc  composée  d'atomes  iioi- 


aGo  orriicsiD^. 

ràtres,  et  une  grosse  tache  basilaiic,  pyrifornie  sous  la  cellule,  d'un  noir 
velouté,  finement  liseiéc  de  jaune  et  surmontée  d'une  liture  costale  noire, 
placée  elle-même  entre  deux  autres  traits  costaux,  noirs,  plus  petits. 
Ailes  infér.  d'un  gris-cendré  foncé,  avec  la  frange  de  la  couleur  des  su- 
périeures. Dessous  des  quatre  ailes  concolore,  uni,  d'un  cendré  obscur. 
Abdomen  court. 

Java.    Coll.  C"  des  Indes.     Une  seule  Ç  très-belle. 

Cette  espèce,  par  ses  couleurs  et  ses  dessins,  rappelle,  d'une  manière 
éloignée,  nos  Noctua  Baja^  Jîhomboïdea,  etc.,  mais  c'est  bien  une  vraie 
Ophiusidc. 

GROUPE  II. 

1687.  HypiETRA  Renosa     llb. 
Hb.  Zutr.  325,  326. 

/il""".  Ailes  entières:  lessupérîeures  un  peu  obtuses  à  l'apex  et  droites 
au  bord  terminal;  d'un  brun-chocolat  foncé,  un  peu  violâtre,  avec  la 
trace  à  peine  visible  des  lignes  ordinaires.  La  subterminale  marquée  de 
quelques  légers  points  noirs,  et  une  grande  tache  centrale,  subcellulaire, 
pyrifornie,  d'un  noir-velouté,  faiblement  cerclée  de  jaunâtre.  Ailes  infér. 
d'un  brun-noirâtre  uni,  à  frange  chocolat.  Dessous  des  quatre  ailes  con- 
colore, sans  aucun  dessin,  d'un  cendré  clair,  à  frange  brune  à  l'extrémité. 
Palpes  épais,  à  2'-  article  d'un  brun-velouté  très-foncé,  à  3«  article  cen- 
dré. Abdomen  court.  Antennes  épaisses,  crénelées. 

Java.    Coll.  C''' des  Indes.    Un  seul  cf  supérieurement  conservé. 

1688.  Hyp^etra  Lilach     Gn. 

ûl'"'».  Ailes  super,  d'un  brun-marron,  saupoudré  de  blanc-lilas,  sur- 
tout vers  le  bord  terminal,  avec  la  trace  des  lignes  ordinaires  vaguement 
indiquée  en  brun  plus  foncé;  celle  de  la  subterminale,  par  des  groupes 
d'atomes  noirs,  éclairés  et  rattachés  par  du  blanc-lilas.  Une  tache  d'un 
soufré-verdâtre  prés  de  la  base,  entre  la  médiane  et  la  sous-médiane, 
avec  quelques  atonies  semblables  au-dessus.  Un  point  noir  cerclé  de  la 
même  couleur  et  surmonté  d'un  autre  point  noir,  non  cerclé,  au-dessous  et 
à  l'extrémité  de  la  cellule.  Ailes  infér.  d'un  gris-noirâtie,  à  frange  brune, 
avec  des  atomes  lilas  près  de  l'angle  anal  et  sur  le  bord  abdominal.  Des- 
sous des  quatre  ailes  d'un  cendré  brunâtre  uni,  sans  autre  tache  qu'une 
lunule  cellulaire  un  peu  jihis  claire  aux  intérieures.  Première  paire  de 
pattes  à  jambes  cendrées.  Les  deux  autres  à  jambes  et  tarses  d'un  brun- 
noir  extérieurement.  Côtés  de  l'abdomen  marqués  de  points  blancs  en 
dessous. 

Inde  centrale.    Coll.  Gn.    Un  (f. 


oi'iiiusiu.i-,  '26» 


Gen.     ATllYRMA     uu. 

Hb.  Vcrz. 

ChcnilU-s —  Antennes  des  ç^  crénelées,  duns  toute  leur  longueur,  de 

cilsjins,  isolés  uu  fascicules,  dont  un  plus  fort.  Palpes  très-développés,  longs, 
ascendants-verticaux  :  le  2*  article  large,  presque  droit,  un  peu  comprimé,  le 
3*  moitié  moins  long, fort,  droit,  comprimé,  sf/uammeux,  obtus.  Toupetjron- 
tal  épais  et  saillant.  Yeux  gros.  Thorax  lisse,  velu-sqnammeux.  Abdomen 
renfié,  cylindrico-conique,  très-lisse,  terminé  en  pointe  dans  les  deux  sexes,  par 
un  bouquet  de  poils.  Pâlies  très-longues  et  très  forles,  mais  pas  très-velues. 
Ailes  entières,  mais  festonnées  :  les  supérieures  pulvérulentes,  à  lignes  et  tacites 
ordinaires  peu  distinctes,  mais  avec  de  Uirges  taches  noires  bien  marquées, 
sans  taches  apicalcs;  les  irférieures  arrondies,  unies,  les  quatre  sans  ou  presque 
sans  dessins  en  dessous. 

Ce  pelit  genre,  composé  d'espèces  encore  mal  définies,  parce  que  je  n'eu 
ai  pas  un  assez  grand  nombre  sous  les  yeux,  ne  me  parait  pas  pouvoir 
rester  avec  les  Ophiusa  proprement  dites,  ni  se  rallachcr  absolument  aux 
Hypœtra,  mais  il  forme  le  passage  entre  les  deux.  Les  trois  espèces  qu'il 
renferme  sont  peut-être  toutes  variétés  d'une  seule,  et  Hubner  en  indique 
dans  son  f^erzeichniss  sous  le  nom  d'inierpunctoy  une  quatrième  qu'il  n'a 
point  figurée  ni  désignée  dans  aucun  auteur,  cl  qui  est  peut-être  ma  JDor- 
mitrix. 

Ce  qui  frappe  d'abord  la  vue  dans  les  Athijrma,  ce  sont  ces  larges  taches 
d'un  noir  velouté,  liserées  ordinairement  de  blanc,  et  dont  une  située  à  la 
base,  près  du  bord  interne,  représente  ordinairement  une  cloche  renversée  ; 
mais  il  fa\idrait  bien  se  garder  de  considérer  ces  taches  comme  un  carac- 
tère absolu,  et  quoiqu'elles  existent  chez  toutes  celles  connues  aujourd'hui, 
il  est  vraisemblable  qu'il  se  décrouvrira  par  la  suite  des  espèces  du  même 
genre  qui  en  seront  dépourvues.  Ce  qui  les  distingue  des  Ophiusa.,  ce  sont 
les  antennes  qui  sont  garnies,  dans  toute  leur  longueur,  de  cils  isolés,  ou 
du  moins,  dont  l'un  est  plus  fort,  les  pal|)cs  plus  robustes,  plus  aplatis,  moins 
courbes,  et  dont  le  dernier  article  est  épais  et  squammeux,  et  les  pattes,  qui 
sont  notablement  plus  fortes  et  plus  longues,  avec  les  épcfons  très-développés. 

Les  Athijrma  habitent  à  la  fois  l'Inde  et  l'Amérique.  Elles  ont  été  pres- 
que toutes  figurées  par  Hubner. 

Je  les  ai  divisées  en  deux  groupes  distincts,  dont  le  premier  se  fait  rc'- 
marquer  par  ses  ailes  très-épaisses,  aiguës,  bien  entière?,  les  inférieures  par- 
ticipant un  peu  aux  dessins  des  supérieures,  ses  franges  bicolores,  mais 
surtout  par  une  tache  composée  de  poils  cotonneux,  (jue  le  mâle  porte  au- 
dessous  de  la  côte ,  à  l'extrémité  de  la  cellule,  et  ([ui  rappelle  celle  que 
certaines  Lycénides  présentent  sur  la  surface  supérieure  des  mêmes  ailes. 

lépidoptères.    Tome  7.  18 


GROUPE  I. 
iGSy.     Athyhma  Bubo     Hb. 

Hb.  Zutr.  C33,  G3!i. 

38""".  Ailes  super,  trcs-onlièrcs,  trcs-aigucs  et  mCnie  légcrcmont  fal- 
quccs  à  l'apex,  avec  le  bord  terminal  droit,  d'un  gris  clair,  mêlé  du  rosé, 
justiu'à  la  coudée,  puis  d'un  gris-cendré  jusqu'au  bord  terminal.  Les 
deux  laclics  noires  surmontées  de  rougc-brun  traversé  par  des  traits 
plus  foncés.  Celle  de  la  base  limitant  avec  ce  rouge  l'espace  basilairc,  qui 
est  suivi  d'un  petit  point  noir  (l'orbiculairc),  l'autre  en  forme  d'Y  plein, 
Jortcmenl  bordé  de  blanc  dans  le  sinus  interne,  placé  au-dessus  de  quatre 
lignes,  dont  trois  rouges  cl  une  noire,  qui  vont  rejoindre  le  bord  interne. 
Subtcrminalc  indiquée  par  de  simples  points  vagues,  liés  par  des  éclalr- 
cics  tremblées.  Un  groupe  plus  foncé  à  l'apex.  Ailes  infér.  d'un  gris-noir, 
avec  deux  litures  blanchâtres,  anales,  superposées  et  surmontées  d'un  petit 
trait  rougeûlrc  bordé  de  noir.  Frange  des  quatre  ailes  jaunûtre,  avec  l'ex- 
trémité d'un  brun-brùlé;  leur  feston  distinct,  mais  brisé  en  petits  points. 
Dessous  d'un  cendré-jaunûtre  un  peu  luisant.  Les  inférieures  avec  un 
point  cellulaire  clair,  et  une  ligne  médiane  accusée  par  quelques  taches 
noires,  isolées, 

Java,  lude  centrale.    Coll.  Gn.    lin  cf. 

Le  nom  de  Bubo,  employé  par  Fabricius  pour  la  Patula  Macrops,  étant 
resté  libre,  Hubncr  a  pu  l'employer  à  la  rigueur,  mais  il  cfit  mieux  fait 
de  le  négliger,  ou  du  moins  de  l'appliquer  à  une  espèce  qui  le  méritât 
mreux  par  ses  couleurs. 

GROUPE  II. 

A  jTTSgo.     kTmvMx^kDmna&^    Cr; 

Cram.  272  E  F. 

J'ai  devant  les  yeuK  deux  espèces  du  genre  Àlhjrma,  maïs  ni  l'une  nï 
l'autre  ne  s'accordent  complètement  avec  la  figure  de  Cramer.  Je  serais 
tenté  d'expliquer  les  différences  assez  peu  importantes  qui  les  séparent  par 
tle  simples  variétés'  individuelles,  cependant,  comme  toutes  trois  appar- 
tiennent à  des  pays  différents,  je  préfère  les  décrire  séparément.  Un  plus 
grand  nombre  d'individus  de  ces  diverses  provenances  tranchera  la  ques- 
tion par  la  suite.  J'observe,  au  reste,  que  ces  Noctuelles  sont  général e-< 
ment  rares  dans  les  collections. 

Je  décris  VAdjutrix  sur  la  figure  de  Cianicr, 


OPHIUSID^U.  263 

50""".  Ailes  subdcntécs  :  les  supérieures  d'un  gris-violûtrC  clair,  plus 
rosi-  sur  le  disriuc  qu'au  bord  terniiual,  avec  lui  filet  terminal  trcs-fm, 
festonné.  Deux  grandes  taclios  noires,  l'une  près  de  la  base,  et  rcniontani 
PU  se  rétrécissant  jusqu'à  la  cfltc;  l'autre  au  milieu  de  l'aile,  plus  grande, 
irrégulicrc,  isolée,  surmontée  d'une  petite  à  la  côte,  d»-  deux  points  ar- 
rondis vers  l'apex,  et  précédée  d'un  trait  en  S  au  bord  interne,  l'nc  traî- 
née rouss;Uro  remplace  la  ligne  subtcrminale  cl  remonte  de  l'autre  côté 
de  la  tache  discoïdale.  Ailes  infér.  d'un  cendré-jaunAtrc  uni.  Dessous  de 
celte  couleur,  sans  dessins. 

Surinam. 

1691.     Atiiyrivia  Ganglio     llb. 

Hb.  Zutr.  621,  Û22. 

La  tache  de  la  base  est  la  plus  Rraiido,  campanuliformc;  elle  ne.  se  joint 
à  la  liture  de  la  côte  que  par  un  petit  trait  fort  mince.  La  tache  du  discpie 
est  trois  fois  plus  petite  que  dans  VAdjutrix,  virgulaire,  placée  beaucoup 
plus  haut,  vis-à-vis  de  la  cellule.  Les  deux  points  et  le  trait  costal  qui  la 
surmontent  sont  plus  petits.  L'S  du  bord  interne  manque.  Le  polit  trait 
costal  de  la  base  est  mince,  linéaire  et  coudé.  La  traînée  rousse  est  peu 
sensible. 

Cuba.  Coll.  Guérln.  Une  seule  Ç-  —  M-  '^•>  ^^cc  cette  étiquette  : 
Amboine,  Durville,  mais  celle  indication  est  évidemment  fautive. 

Hubuer  a  figuré  cette  espèce  trop  petite  et  à  ailes  trop  étroites. 

1G92.      Athvrma  DoRMITRrX      Gn. 

Les  dessins,  au  lieu  d'fitrc  plus  simples  que  dans  VAdjutrix,  sont  plus 
compliqués  et  plus  étendus.  La  tache  de  la  base  est  plus  grande,  campa- 
nuliforme.  Le  trait  costobasilaire  est  épais.  La  tache  discoïdale  est  grande, 
et  indépendamment  des  deux  points  qui  la  surmontent,  on  voit,  sur  la  traî- 
née roussâtrequi  remplace  la  ligne  subterminale,  cinq  ou  six  autres  points 
noirs  bien  marqués.  Tous  les  dessins  principaux  sont  nettement  liserés  de 
blanc-jaunâtre,  puis  de  roux.  La  tète,  le  collier  et  l'origine  des  ptéry- 
godes  sont  mêlés  de  poils  d'un  jaune-roussûlre, 

Brésil.    Coll.  Saundcrs.    Une  seule  9- 

Gen.     OPIIIUSA     OcI.. 

Och.  Tr.  —  Bdv.  —  Dup.  —  Gn. 

Chcnillci  effilées,  irès-allongées,  rases,  atténuées  aux  rlciix  extrémités, 
fxayant  que  trois  paires  de  pattes  ventrales,  ou  du  moins  la  i"  extrêmement 


li(34  OI'IUt'.SIUiE. 

courte,  lu  puiie  anale  très-allongée,  la  lêle  aplatie  antérieurement,  et  souvent 
une  éléualion  sur  le  1 1*  anneau  ;  elles  viuent' sur  les  arbres  ou  arbrisseaux'  — 
Clirjsnlides  arrondies-obluses,  ffjlorescenles,  renfermées  dans  des  coques  légè- 
res, filées  entre  les  mousses.  —  Antennes  minces,  filiformes,  nues  dans  le 
bas,  garnies  duns  le  haut  de xils  isolés,  très-courls  et  à  peine  perceptibles.  Pal- 
pes ascendants-obliques,  /e'2*  article  subulé,  le  3*  du  tiers  environ,  mince, 
subconique.  Trompe  courte.  Thorax  velu,  arrondi,  à  collier  concolore.  Abdo- 
men lisse,  peu  velu,  cylindrico-conique  duns  les  deux  sexes.  Pattes  moyennes. 
Ailes  entières  :  les  supérieures  é/jaisscs,  veloutées,  aiguës  à  l'apex,  avec  une  ta- 
che apicale  ordinairement  double;  les  inférieures  veloutées,  à  frange  confusé- 
ment bicolore,  ayant  soutient  une  ligne  ou  bande  blanche  ou  jaune. 

J'ai  restreint  le  genre  Ophiusa  des  auteurs,  à  la  division  dont  notre  At- 
tira est  le  type.  11  n'en  est  pas  moins  encore  un  des  plus  nombreux  de  la 
famille,  et  je  puis  ajouter,  un  des  plus  naturels  .Les  espèces  qui  le  composent 
sont  généralement  répandues  dans  les  collections,  et  nous  arrivent  en  abon- 
dance des  pays  cliauds.  Elles  Labitcnl  pourtant,  pour  ainsi  dire,  tout  le 
globe,  mais  elles  sont  particulièrement  abondantes  aux  Indes  et  dans  cer- 
taines contrées  de  l'Amérique.  On  reconnaîtra  facilement  la  plupart  d'entre 
elles, à  la  parenté  évidente  qu'elles  ont  avec  notre  Algiroy  qui,  suivant  toute 
apparence,  est  elle-même  d'oriirine  exotique,  et  qui  ne  s'est  propagée  qu'ac- 
cidentellement dans  nos  contrées  méridionales,  bien  qu'elle  s'y  multiplie 
librement  depuis  son  importation. 

Les  chenilles  des  Ophiusa  vivent  sur  les  arbres  ou  les  arbrisseaux.  Elles 
sont  trés-allongces,  lisses  et  atténuées  aux  extrémités,  ce  qui  leur  donne 
une  certaine  ressemblance  avec  des  serpents,  d'où  a  été  tiré  leur  nom  et 
celui  de  la  famille.  La  première  paire  de  pattes  membraneuses  est  plus  courte 
que  les  autres,  et  même  (si  les  dessins  que  j'ai  sous  les  yeux  sont  exacts), 
elle  manque  quelquefois  complèiement. 

Les  ailes  supérieures  du  papillon  sont  un  peu  festonnées,  mais  entières  : 
ou  y  distingue,  dès  l'abord,  les  deux  lignes  médianes,  l'exlrabasilaire  qui  est 
droite  ou  arquée,  mais  jamais  ondée,  et  la  coudée  qui  forme  toujours  un  ou 
deux  angles  dans  sa  partie  supérieure.  En  outre,  la  ligne  appelée  ombre  mé- 
diane joue  ici  un  rôle  important.  Elle  est  souvent  très-nette,  arquée  et  non 
sinuée,  et  limite  alors,  avec  la  coudée,  un  espace  ou  tache  plus  foncée  que 
le  fond  ;  et.  comme  l'extrabasilaire  en  borne  une  autre  de  son  côté,  on  voit 
alors  entre  elles  une  bande  plus  ou  moins  étroite,  et  étranglée  dans  son  mi- 
lieu, qui  revêt  la  couleur  la  plus  claire  de  l'aile,  et  est  parfois,  même, 
tout-à-fail  blanche.  Cette  disposition,  qui  est  celle  de  la  majeure  partie  des 
espèces,  n'est  pourtant  pas  absolue,  et  il  arrive  parfois  que  la  tache  mé- 
diane est  fondue  du  côté  interne,  ou  que  la  ligne  extrabasilaire  ne  borde 
point  un  espace  plus  foncé.  Dans  tous  les  cas,  on  aperçoit  toujours  au 
sommet  de  l'aile  une  tache  noirâtre,  la  plupart  du  temps  brisée  en  deux,  qui, 
par  sa  persistance ,  mérite  d'être  érigée  en  caractère  générique  Les  ailes  in- 
férieures sont  généralement  de  la  même  coulcui-  que  les  supérieures,  raie- 
ment  loul-à-fait  unies,  le  plus  souvent  traversées  par  une  bandelette  diS" 


OPHlUSIDiE.  7.65 

coïdale,  qui  participe  delà  couleur  de  celles  des  supérieures,  et  qui,  dans 
les  dernières  espèces,  se  change  en  une  large  bande  d'un  jaune  fauve.  La 
frange  est  toujours  de  deux  couleurs,  mais  ces  nuances  sont  souvent  con- 
fondu'.'set  ne  sont  pas  aussi  nettement  tranchées  que  dans  les  Grammodea 
ou  les  Acheva. 

Les  deux  sexes  des  Ophiusa  ne  présentent  aucune  différence  pour  les  des- 
sins, souvent  incmc  pour  l'abdomen. 

J'ai  parle  plus  haut  de  leur  patrie.  Les  auteurs  en  ont  connu  un  certain 
nombre,  surtout  dans  le  groupe  à'Algira,  mais  les  modernes,  trompés 
par  l'exlrcme  afiinito  (lu'elles  présentent  avec  celle  espèce  européenne,  les 
ont  en  général  confondues  avec  elle. 

J'aurais  pu  me  dispenser  de  créer  des  groupes  dans  ce  genre,  tant  il  est 
homogène,  mais,  en  le  faisant,  j'en  faciliierai  encore  l'élude.  Le  premier 
présente  une  certaine  ressemblance ,  pour  les  dessins,  avec  les  Athijnna,  et 
son  tiiornx  est  légèrement  zone.  Le -second  est  dans  le  cas  que  j'ai  cité  plus 
haut,  c'est-à-dire,  n'a  pas  la  bandeiellc  bien  tranchée.  Le  troisième  dilfére 
un  peu  quant  à  l'habilus  et  à  la  forme  des  palpes.  J'en  avais  fait  d'abord  un 
genre  séparé,  sous  le  nom  de  Neurophaua,  mais  je  crois  qu'il  vaut  mieux 
attendre  une  plus  grande  quantité  d'observations  avant  d'en  venir  là.  Le 
quatrième  se  fait  remarquer  par  le  corps  généralement  jdus  grêle  et  les  11- 
ncs  médianes  presque  parallèles.  Enfin,  quant  au  cinquième,  c'est  à  lui 
que  s'applique  principalement  la  description  générale  que  je  viens  de 
donner. 

GROUPE    I. 

1693.     Ophiusa  IVÎyop.s     On. 

42""".  Ailes  super,  d'un  gris  un  peu  violâtre,  avec  la  demi-ligne  et 
Vextrabasiiaire  droites,  fines,  brunes,  liserées  de  clair,  et  la  coudée  sem- 
blable, mais  tortueuse,  présentant  deux  saillies  bien  marquées  et  limitant 
une  larRC  tache  d'un  brun-noir,  régulièrement  arquée  du  côté  opposé.  Une 
tache  apicalede  même  couleur,  nette  et  anguleu.se  cxlérieuremctit,  fondue 
intérieurement.  Deux  gros  points  bruns  dans  le  sinus  médian  de  la  ligne 
coudée.  Ailes  infér.  cendrées,  avec  deux  traînées  blanchâtres  à  l'angle  anal, 
et  la  frange  coupée  de  blancliàtre  vis-à-vis  de  la  cellule.  Dessous  cendré, 
avec  des  traces  de  lignes  et  des  places  plus  foncées.  Collier  bordé  d'un 
filet  clair,  et  ptérygodcs  traversées  dans  leur  milieu  par  un  filet  sem- 
blable. 

Java.    Coll.  Bdv.  et  Cie  des  Indes. 

A.     AfBnls     HJv.  in  mus. 

Los  points  noirs  du  sinus  de  la  coudée  complètement  absents.  La  tache 
médiane  plus  élargie,  et  les  sinus  de  la  coudée  plus  adoucis. 

Java.  Coll.  Bdv.  On  la  prendrait,  au  premier  abord,  pour  une  espèce 
distincte, 


266 


OPHIUSID^. 


GROUPE  II. 

t 

1694.     Opiiiusa  Angularis    Bdv; 

Bdv.  Faun.  Mad.  p.  103  pi.  13  fig.  2. 

35""".  Ailes  presque  ciuiùres  :  les  sup6r.  d'un  gris-violâtre,  avec 
l'espace  basilaire  d'un  brun-noir,  plus  clair  à  l'attache  de  l'aile,  avec  la 
demi-ligne  fine,  et  nettement  limité  par  l'extrabasllaire,  qui  est  très-légère- 
ment arquée,  mais  nullement  ondulée.  Ligne  coudée  bien  marquée,  très- 
ondulée,  formant  deux  angles  principaux,  le  supérieur  vis-à-vis  de  la  cel- 
lule, aigu,  limitant  un  large  espace  d'un  brun-noir  fondu  intérieurement. 
Deux  taches  apicales  du  même  brun,  l'une  formant  un  arc  plus  foncé  in- 
férieurement  et  embrassant  l'autre,  qui  est  punctifornic.  Espace  terminal 
nuancé  de  foncé  et  marqué  de  petits  points  terminaux,  clairs.  Ailes  infér. 
d'un  gris-noirâtre,  avec  deux  espaces  plus  clairs  à  la  frange.  Leur  dessous, 
avec  cette  même  frange  et  l'extrémité  du  bord  terminal  cendrés.  Palpes 
grêles.  Abdomen  avec  de  petits  points  latéraux  blanchâtres. 

Ile  Maurice,    Coll.  Bdv.  et  Guérin. 

I1695.       OpHIUSA    SlMlLLlMA       Gn. 

Elle  est  extrêmement  voisine  de  la  précédente,  dont  elle  ne  diffère  que 
par  les  caractères  suivants:  Laligneextrabasilaireestunpeu  flexueuse  par 
en  bas.  La  coudée  a  une  forme  un  peu  différente,  son  premier  angle  étant 
moins  aigu  et  immédiatement  suivi  d'un  second  encore  plus  obtus,  celui  du 
bas,  au  contraire,  étant  moins  saillant.  Une  ligne  vague,  mais  assez  dis- 
tincte (l'ombre  médiane),  serpente  presque  parallèlement  à  la  coudée.  La 
tache  apicale  lunulée  n'enveloppe  pas  celle  de  l'extrémité  (qui  est  d'ail- 
leurs virgulaire,  et  non  punctiforme) ,  mais  lui  fait  plutôt  suite  par  sa  partie 
foncée.  Il  y  a  un  petit  point  noir  près  de  l'angle  interne.  Les  ailes  infér. 
ont  aussi  un  très-petit  trait  noir  au  bord  terminal,  près  de  l'angle  anal, 
et  au-dessus ,  deux  ligues  claires,  plus  distinctes^ 

Java,  Silhet.   Coll.  Div, 

tt 
1696.     Ophiusa  Smithii     Gn. 

38'"'".  Ailes  entières  :  les  supérieures  aiguës  à  l'apex;  d'un  cendré- 
violàtre  pulvérulent,  avec  les  deux  lignes  médianes  très-nettes,  brunes, 
liserécs  extérieurement  de  jaunâtre,  et  largement  ombrées  intérieurement 
lie  bruii-iioir  foudu,  la  première  «i  peine  arquée,  la  seconde  formant  deux 


orHiusin.î;.  267 

angles  prononcés,  celui  du  haut  plus  saillant  cl  plus  aigu.  Une  liiure 
apicale  noire,  en  Z.  Ailes  inférieures  d'un  gris  obscur,  avec  l'angle  anal 
et  une  partie  de  la  frange  cendrés.  Dessous  pulvérulent,  d'un  gris  obscur. 
Les  inférieures  avec  une  lunule  et  une  ligne  médiane  à  peine  sensibles. 

La  chenille  est  cfliléc,  d'un  brun-terreux,  avec  une  légère  élévation  sur 
le  11'^  anneau.  La  vasculaire  est  noirûtre,  inlorronipuc  sur  les  8"  et  O''  an- 
neaux par  trois  taches  arrondies,  claires,  cerclées  de  brun.  Deux  taches 
semblables  se  voient,  de  chaque  côlé,  sur  le  W  anneau.  Cette  chenille,  qui 
n'a  que  quatorze  pattes,  vit  sur  le  hêtre  ferrugineux  {lùigus  fi-rruginea) ^ 
en  avril  et  mai.  La  chrysalide  est  obtuse  et  couverte  d'une  efllorescence 
épaisse,  d'un  blanc-violàtre. 

Amérique  Septentrionale,  à  la  fin  de  niai,  dans  les  lieux  humides.  Coll. 
Div. 

Je  la  dédie  à  l'un  des  auteurs  du  bel  ouvrage  sur  les  Lépidoptères  de  la 
Géorgie. 

1697.     Ophius.^  Similis    Bdv.  iu  mus. 

ftO""".  Ailes  entières,  pulvérulentes;  d'un  ccndré-violâtre  foncé,  uni, 
parfois  nuancé  de  roussâtre,  avec  les  deux  lignes  médianes  à  peine  vi- 
sibles, très-fines,  et  entre  elles  une  autre  ligns  semblable,  arquée  en  sens 
contraire  de  la  coudée,  qu'elle  touche  presque  à  ses  deux  extrémités,  le 
tout  à  peine  distinct.  Une  tache  apicale  noire,  composée  de  deux  petits 
triangles  unis  par  la  pointe,  et  un  peu  fondue  intérieurement.  Ailes  infér. 
d'un  brun  clair,  avec  la  frange  cendrée.  Dessous  du  même  brun  uni,  quel- 
quefois avec  une  lunule  et  une  ligne  inccrlauies. 

Amérique  Septentrionale.    Coll.  Bdv. 

A.     Apicalis     lîdv.  ia  mus. 

La  ligne  arquée,  médiane,  fortement  ombrée  de  noirâtre  fondu  exté- 
rieurement. 

Même  provenance. 

GROUPE  III. 

1698.       Ol'HIUSA    SaLMUS      Gn. 

35'°'".  Ailes  super,  subdentées,  larges,  à  bord  terminal  arrondi;  d'un 
gris-violâtre,  fortement  saupoudré  do  noir,  avec  les  nervures  plus  claires, 
cl  trois  lignes  fines,  blanchâtres,  savoir  :  la  denii-ligne  droite,  oblique; 
l'cxtrabasilaire  brisée  en  angle  ouvert  sous  la  nervure  médiane,  et  la  cou- 
dée arrondie,  tremblée,  avec  une  petite  rentrée  sous  la  4-  intérieure. 
Tache  rénlforme  grande,  ovale,  un  peu  plus  noire  que  le  fond  et  cerclée 
de  clair,  Orbiculaire  fQrœstnt  un  petit  point  également  cerclé,  et  au-des- 


268  OPHIISID-E. 

SUS  duquel  est  un  trait  hlaiicliàire  à  lacfitc.  Trois  taclies  noires  très-vi- 
sibles au  sommet  de  l'aile.  Inférieures  d'un  gris- fumeux,  avec  les  traces 
de  deux  fines  lignes  plus  claires,  dont  l'une  répond  à  la  coudée.  Leur 
dessous  d'un  gris-jaunâtre  saupoudré,  avec  une  lunule  cellulaire  et  les 
dou\  lignes  du  dessous  plus  foncées. 
Haïti.    Coll.  Gn.    Une  $. 

h^Cedica,  Cr,  310  E,  paraît  devoir  se  placer  dans  le  voisinage  de  cette 
espèce. 

GROUPE   IV. 

y  1699.       OpHIUSA    BlSTHIARlS       Hb, 

Ilb.  Zutr.  C3,  64. 

Û5""".  Ailes  super,  d'un  gris-fauve,  avec  la  région  terminale  d'un  gris- 
cendré,  blanchissant  en  approchant  du  bord  et  coupée  par  de  fines  lignes 
claires  entre  les  nervures.  Une  tache  apicale  d'un  brun-noir,  très-neitc  et 
liserée  de  blanchâtre  extérieurement,  fondue  intérieurement.  Les  deux 
lignes  médianes  presque  parallèles,  un  peu  sinueuses,  d'un  jaune  clair, 
liseréesde  brun.  Un  point  noirâtre  entre  elles,  dans  la  cellule.  Ailes  infér. 
d'un  cendré-jaunâtre,  avec  le  bord  terminal  et  la  frange  blanchissants. 
Dessous  cendré^  avec  des  lignes  vagues,  denticultîes,  plus  obscures. 

Femelle  d'un  cendré-brunàlre. 

Amérique  Septentrionale,  en  avril  et  juillet,  dans  les  lieux  humides. 
Coll.  Gn. 

La  chenille  est  très-allongée  et  comme  filiforme,  couleur  de  chair,  avec 
des  lignes  longitudinales  presque  imperceptibles,  la  tête  et  les  pattes  con- 
colores.  Klle  a,  sur  le  11^  anneau,  un  bourrelet  brun,  et  le  clapet  anal  est 
d'un  gris-ardoisé.  Elle  vit  sur  les  bois  de  fer  et  les  érables.  Elle  se  chrysa- 
lide en  juin  et  septembre. 

1700.       OpHIU.SA    CONSOBRIXA       Gn. 

Un  peu  plus  grande  que  la  S/nilhii,  dont  elle  est  très-voisine,  et  dont 
elle  ne  diffère  en  outre  que  par  une  teinte  plus  foncée  et  plus  violette,  en 
ce  que  la  ligne  médiane  n'a  qu'un  seul  angle,  celui  du  haut,  qui  est  moins 
aigu  et  ordinairement  un  peu  bifide  ;  enfin  en  ce  que  la  tache  apicale  est 
plus  épaisse,  moins  linéaire  et  fondue  intôrieurement.  Le  dernier  article 
des  palpes  est  aussi  notablement  plus  court,  il  ne  forme  qu'un  bouton  à 
peine  sensible. 

Amérique  Septentrionale,     Coll.  Bdv. 

Nota.  Dans  la  collection  de  M.  Boisduval,  cette  îs'ocluelle  était  réunie 
à  la  Smithli,  et  toutes  deux  étaient  nommées  Sobrina,  mais  il  y  a  déjà  une 
Noctuelle  de  ce  nom. 


OPHIUSIDiE.  5^0 

GROUPE  'V. 
17ÙI.     OpmusA  Intehpensa     c.n. 

l^[^mm^  Ailes  supérieures  cmic'res,  aiguës  au  sommet,  d'un  gris-violet, 
avec  les  lignes  extrabasilairc  et  coudée  nullement  ondées  et  fortement 
ombrées  intérieurement  de  brun-noir  fondu  du  côié  opposé  :  la  première 
de  ces  lignes  verticale  et  droite,  la  seconde  formant  un  seul  angle  très- 
aigu  vis-à-vis  de  la  cellule.  Une  tache  apicalc  noire,  liserée  de  blanchâtre  , 
coudée,  mais  non  sinuée  extérieurement.  Ailes  infér.  d'un  gris-brun,  avec 
le  bord  terminal  cendré.  Palpes,  antennes  et  extrémité  anale  de  l'abdo- 
men jaunâtres. 

Java.    Coll.  C'«  des  Indes  et  Coll.  Gn.    Parait  rare. 

1702.  OpHIUSA    JOVIANA       Cr. 

Ciam.  399  B  —  Fab.  111  —  Enc.  138  =  Sinuala  Fab,  Mantiss.  83. 

.'5C™'".  Ailes  entières  :  les  supérieures  aiguës  à  l'apex ,  d'un  gris-violet, 
avec  la  base  d'un  brun-noir,  limitée  par  l'extrabasilaire,  qui  est  un  peu  si- 
nuée  et  coupée  par  la  demi-ligne,  puis  une  grande  tache  triangulaire,  du 
même  brun,  nettement  limitée  intérieurement  par  une  ligne  arquée,  ex- 
térieurement par  la  ccudée,  qui  est  arquée,  mais  non  ondulée,  et  brisée 
en  un  seul  angle.  Une  tache  noire,  apicale,  liserée  de  clair,  avec  un 
sinus  extérieur,  profond,  qui  la  divise  presque  en  deux.  Quelques  points 
blancs  nervuraux  au-dessous  d'elle.  Ailes  infér.  d'un  gris-noir,  avec  une 
ligne  médiane  de  poils,  une  liture  anale,  une  partie  du  bord  terminal  et 
les  deux  extrémités  de  la  frange,  d'un  cendré-violet.  Abdomen  ponctué  la- 
téralement de  blanc. 

Commune  à  Java,  Silhet  et  dans  une  grande  partie  des  Indes  Orientales. 
Coll.  Div. 

Cramer  l'a  figurée  inexactement,  tant  pour  la  base,  qu'il  a  remplacée 
par  deux  lignes  entières,  que  pour  la  coudée,  qu'il  a  représentée  ondulée 
ou  bi-anguleuse, 

1703.  Opiiiusa  Torrida     On. 

Taille  û'ÀIgira,  dont  elle  diffère  par  les  caractères  ci-après  :  Le  fond  de 
la  couleur  est  d'un  brun  plus  foncé  et  plus  bronzé,  et  l'espace  terminal  est 
plus  foncé  et  non  divisé  par  des  nervures  blanches.  La  ligne  cxirahasilairn 
est  moins  ondée,  moins  arquée.  La  tache  du  milieu  est  dans  le  même  cas, 
en  sorte  que  la  bande  blanche  est  moins  étranglée  dans  son  milieu.  La 
ligne  coudée  est  un  peu  plus  anguleuse  et  plus  nettement  liserée  de  blanc, 
En  somme,  le  faciès  est  tout  différent. 

Bburbon.    Coll.  Guérin  et  M.  N.    Beaucoup  d'exemplaires. 


270  OPHlUSIDiE. 

1704.      OpHIUSA   ChiUEXSIS      Blanch. 

Taille  et  port  de  Torrida,  à  laquelle  elle  ressemble  beaucoup.  La  ligne 
cxtrabasilaire  est  plus  convexe.  La  grande  tache  médiane  est  d'abord 
concave  jusqu'aux  deux  tiers,  puis  brusquement  convexe  vers  la  li"  ner- 
vule  inférieure,  en  sorte  que  la  bande  claire  qui  est  entre  ces  deux  taches 
est  moins  large  que  chez  Torrida  et  trcs-étraiigléc  vis-à-vis  de  la  nervule 
précitée.  La  coudée  est  encore  plus  contournée  que  chez  Tvrrida^  et  le 
sinus  de  la  W  nervule  est  plus  creux  et  parallèle  à  la  convexité  de  la  tache. 
Les  deux  taches  apicales  sont  contiguës.  Le  dernier  article  des  palpes  est 
plus  long. 

Chili.  M,  N.    Une  seule  Ç  assez  mal  conservée,  rapportée  par  M.  Gay. 
Type. 
t)^  i  lyoS.     OpHirsA  Algira     Lin. 

S.  N.  98  —  Esp.  pi.  87  f.  1  —  Bork.  p.  6  n"  3  —  Treits.  III  p.  308  — 
God.  II  p.  3  pi.  53  —  Gn.  Ind.  p.  248  —  Bdv.  1363  —  Enc.  141  =  la 
Bande  Blanche  Engr.  531  cd  =  Achaiaia  Sulz-Rœm.  p.  75  pi.  2  =  Trian- 
gularis  Hb.  323. 

^iS"»™.  Ailes  entières  :  les  supérieures  aiguës,  d'un  cendré  très-légè- 
rement violâtre,  avec  l'espace  basilaire,  une  grande  tache  médiane  rhom- 
boldale  et  deux  taches  triangulaires,  apicales,  d'un  brun-noir  velouté. 
Bande  médiane  blanchâtre,  dessinée  par  les  espaces  bruns,  étranglée  au 
milieu  et  élargie  aux  deux  bords  ;  un  petit  trait  brun  dans  la  cellule.  Ex- 
trémité des  nervures  blanche.  Ailes  infér.  d'un  gris-noirâtre,  avec  une 
bandelette  médiane  velue,  d'un  blanc  sale.  Frange  du  même  blanc,  salie 
de  cendré  au  milieu. 

France  méridionale,  Italie,  Dalmatie,  etc.,  en  mai  et  août. 

La  plupart  des  auteurs  ont  confondu  cette  espèce  européenne  avec  ses 
analogues  exotiques,  et  surtout  avec  la  Stvposa  et  VAchatina.  M.  Bois- 
duval  lui-même  cite,  dans  son  Gênera^  YAchalina  de  Fabricius  comme 
synonyme,  tout  en  exceptant  celle  de  Cramer;  mais  la  description  du  pre- 
mier s'applique  bien  évidemment  ici. 

Chenille  allongée,  d'un  gris-roussatre,  avec  des  atomes  et  une  foule  de 
linéanionts  rougeâtres  ou  noirâtres  formant  des  lignes,  dont  les  plus  ap- 
parentes sont  :  la  vascnlaire,  qui  est  large,  continue,  et  la  stigmatale.  Deux 
petits  points  bruns  sous-dorsaux  sur  le  4'-  anneau,  et  deux  autres  noirs 
un  peu  saillants  sur  le  11«.  Stigmates  noirs.  Tête  presque  aussi  grosse  que 
le  cou,  concolore,  ainsi  que  toutes  les  pattes.  La  première  paire  de  ven- 
trales toul-à-fait  rudiinentaire  ;  la  deuxième  plus  courte  et  plus  grêle  que 
les  deux  paires  suivantes.  Vit  sur  le  Grenadier  {Punica  ;iranutu7n).  Chry- 
saliiJe  efflorescciitc,  renfermée  dans  nue  coque  lâche,  entre  les  mousses. 


opinusiD/E.  271 

Opiuus.v  Stuposa     l'ai). 

Fab,  112  —  tnc.  Mii  =  Àchatina  Cr.  273  E  (non  288)  —  Sulz.  pi.  22 
f.  û  =:  Algira  Var.  Tr.  Bdv.  Dup. 

Un  peu  plus  grande  que  YAlgira^  dont  elle  diffère  en  cuire  par  la  bande 
médiane  blancliâlre,  qui  est  toujours  plus  large  et  bien  moins  étranglée 
an  milieu  par  le  trait  cellulaire,  lequel  est  placé  au  milieu  de  cette  bande,  et 
non  sur  le  côté  extérieur;  par  la  laclie  brune,  rliouiboïdale,  plus  étroite, 
plus  droite,  plus  aiguc  par  en  bas;  i)ar  la  ligne  coudée,  dont  le  second 
angle  est  bien  moins  saillant;  par  l'absence  des  nervures  blanches;  par  la 
bandelette  des  inférieures,  qui  est  plus  nette,  plus  large  et  d'un  blanc  plus 
pur. 

Java.    Coll.  Div. 

La  comparaison  d'une  grande  quantité  d'individus  de  cette  espèce  avec 
notre  Algira  ne  me  laisse  pas  le  moindre  doute  sur  sa  validité.  En  lisant  la 
description  de  Fabricius,  on  verra  qu'elle  s'applique  bien  ici,  et  non  à  V Al- 
gira, ce  que  l'indication  de  patrie  prouve,  d'ailleurs,  jusqu'à  l'évidence. 
La  figure  de  Cramer  n'en  donne  pas,  du  reste,  une  idée  bien  exacte. 

1707.     Ophilsa  Albivitta     Gn. 

Taille  de  V Algira,  dont  elle  est  aussi  voisine  que  la  précédente.  L'es- 
pace basilaire  et  la  tache  rhomboïdale  sont  d'un  brun  plus  foncé  et  plus 
bronzé.  La  ligne  cxtrabasilaire,  qui  limite  le  premier,  est  coudée  jusqu'à 
la  nervure  costale,  puis  perpendiculaire  ;  la  seconde,  au  lieu  d'être  régu- 
lièrement arquée  intérieurement,  est  verticale  jusqu'à  la  /j"^  nervule  de  la 
médiane,  puis  brusquement  coudée.  La  bande  médiane,  qui  reçoit  de  ces 
dispositions  une  forme  particulière,  est  d'un  blanc  pur  et  sans  lunule.  La 
bande  blanche  des  ailes  inférieures  est  encore  plus  large  que  chez  Stuposa, 
cl  l'espace  gris  du  bord  terminal,  prés  de  l'angle  anal,  est  nettement  coupé 
et  comme  déchiqueté  par  le  fond.  Le  toupet  frontal  est  liseré  de  blanc. 

Inde  centrale.    Coll.  Saunders. 

1708.     Ophiusa  Analis     Gu. 

Taille  d'.f^;^ira,  dont  elle  commence  à  s'éloigner  un  peu.  Ailes  entières: 
les  super,  aiguës  au  sommet,  d'un  brun-carrnélite,  à  peine  plus  foncées 
entre  la  coudée  et  la  bande  médiane  ;  celle-ci  oblique,  plus  large  à  la  côte, 
blanche,  avec  le  milieu  saupoudré  de  brun-vcrdfitr^.  Un  trait  blanc,  vir- 
gnlairp,  très-oblique,  fondu  extérieuroment  en  vordàtre  par  en  haut,  bor- 
dant la  partie  supérieure  de  la  coudée  qui  est  fine  et  noire,  et  se  liant  avec 
une  luclie  apicale,  vague,  seoii-clrculairc,  plus  loucée  que  le  fond,  Des 


9-7  "ï  OPHIUSID*. 

traces  de  la  sublerminnlc  ondulée,  à  peine  visibles.  Ailes  infér.  d'un  brun- 
noir,  avec  une  bande  médiane  blanciie,  inclinant  vers  l'angle  anal,  et  un 
gros  point  noir  anal,  surmonlé  d'un  sourcil  blanc.  Franges  blanches,  sa- 
lies çù  et  là. 

Java.  Décrite  sur  un  superbe  individu  çf  appartenant  à  la  C»  des 
Indes.    Paraît  très-rare. 

i70().     Ophiusa  Achatina     Cr. 

Cr.  288  A  (non  273)  —  Fab.  24  —  Enc.  p.  257. 

fi/i"^"'.  Ailes  entières,  concolores ,  d'un  brun-noirAlre  :  les  supérieures 
avec  la  base  d'un  noir-brun,  ainsi  qu'une  grande  tache  subtriangulaire 
s'étendanl  jusqu'à  l'apex,  et  coupée,  au  contour  supérieur  de  la  coudée, 
par  un  trait  fin,  blanc,  oblique.  Une  large  bande  médiane,  très-nelle, 
d'un  blanc  pur,  légèrement  élargie  à  ses  extrémités  et  marquée  d'un  petit 
point  cellulaire,  noir.  Inférieures,  avec  une  bande  médiane  blanche,  et 
une  partie  du  bord  terminal  d'un  brun-cendre,  marqué,  près  de  l'angle 
anal,  d'un  Irés-gros  point  noir,  à  sourcil  blanc.  Dessous  plus  clair,  à 
lignes  ondées,  avec  la  trace  de  la  bande  des  supéa'ieures. 

Coromandel,  Himalaya,  Inde  centrale.     Coll.  Saunders  et  Gn. 

Cette  belle  Opbiuse  se  distinguera  facilement  de  toutes  les  précédentes 
par  sa  taille.  Cramer  l'a  prise  pour  le  mfde  de  la  Stuposa. 

0/  iyio.     Ophiusa  ruLV0T.KNiA     Gn. 

70'"'".  Encore  plus  grande  que  la  précédente,  avec  laquelle  elle  a  quel- 
ques rapports.  Ailes  supérieures  entières,  aiguës,  d'un  brun-carmélite 
foncé,  avec  l'espace  terminal  plus  clair,  et  une  bande  médiane  large, 
droite,  verticale,  d'un  blanc-rosé,  saupoudrée,  au  milieu,  d'atomes  bruns, 
et  marquée  d'une  lunule  cellulaire.  Ailes  inférieures  noires,  avec  une  large 
bande  arrondie,  d'un  jaune-orangé,  et  une  partie  du  bord  terminal  d'un 
brun  clair,  marqué,  à  l'angle  anal,  d'un  point  noir  à  sourcil  jaunâtre. 

Silliet.    Coll.  Feisth.  et  Gn.    Pas  très-rare. 

171 1.     Ophiusa  ArctoTjEnia     On. 

Plus  grande  qw'AUjira.  Ailes  d'un  brun-noirâtre  satiné,  avec  la  frange 
et  une  partie  du  bord  terminal,  blanches.  Supérieures  ayant  au  milieu  une 
bandelette  étroite,  verticale,  parallèle,  droite,  très-nette,  d'un  blanc  de 
neige,  et  un  petit  Irait  oblique,  semblable,  bordant  le  haut  de  la  coudée, 
qui  est  fine  et  noire.  Deux  petites  taches  noires,  fondues  à  l'apex.  Ailes 
infér.  ayant  une  baiidelelie  discoïdale  blanche,  en  partie  velue. 


OriIlLSllJ.l:,.  7"-:) 

Silliet.  Coll.  Gii.  On  l'a  reçue  en  certaine  quanlilé  dans  ces  diirnicrs 
temps. 

Malgré  la  grande  dill'crcncc  apparente  (jul  existe  entre  cette  jolie  es- 
pèce et  l'Algira  ou  ses  analogues,  on  retrouve  chez  elle  les  niC-mcs  des- 
sins, 

Ge\.     AGNOMONIA     iili. 
Hb.  Verz. 

Chenilles  moyemiemcut  ullon/jèes,  ejjilées  poslci  ieurcmenl,  n'ayant  que  deux 
paires  de  fausses  pattes  et  les  rudiments  des  deux  autres  paires  ;  à  tête  assez 
qrosse  et  saillante.  —  Chrysalides  cfflorescentcs.  —  Antennes  assez  courtes,  min- 
ces, nues  à  la  base,  crénelées  au  sommet,  dans  les  deux  sexes,  de  cils  isolés,  à 
peine  perceptibles.  Palpes  ascendants-obliques,  courts,  le  2"  article  presque 
droit,  le  3=  extrêmement  court  cl  en  boulon  tronque.  Trompe  courte.  Corps 
grêle  :  le  thorax  lisse,  à  collier  squammeux,  l'abdomen  obtus,  peu  velu,  entière- 
ment lisse.  Pattes  courtes,  grêles,  presque  glabres.  Ailes  entières,  à  frange 
large,  squammeuse,  double,  discolore  :  les  supérieures  aiguës,  subfalquées, 
lisses,  veloutées  ;  les  inférieures  unies. 

J'avais  d'iibord  réuni  au  genre  suivant  l'unique  espèce  qui  compose  ce- 
lui-ci, reculant  ainsi  devant  un  fractionnement  continuel.  Mais  une  étude 
plus  minutieuse  de  ses  caractères  m'a  forcé  à  les  isoler.  Il  suffira  de  les 
comparer  pour  se  convaincre  que  je  ne  pouvais  l'éviter. 

J'ai  devant  les  yeux  un  dessin  de  la  chenille  de  VAnilis.  S'il  est  exact, 
elle  n'a  que  deux  paires  de  pattes  ventrales;  cependant,  je  crois  voir  les 
traces  des  deux  paires  antérieures,  ou  plutôt  les  anneaux  qui  les  portent  d'or- 
dinaire sont  prolongés  postérieurement,  de  manière  à  le  laisser  supposer.  La 
plante  basse  sur  laquelle  celte  chenille  ast  dessinée  lui  sert-elle  de  nourri- 
ture ,  ou  le  peintre  n'en  a-t-il  fait  qu'un  accessoire  pris  au  hasard  de  son 
dessin,  comme  cela  arrive  souvent  aux  artistes  anglais?  C'est  ce  que  je 
ne  puis  décider.  Le  papillon  est  leliement  facile  a  reconn;iilre,  et  j'ajouterai 
a  se  procurer,  que  je  ne  veux  point  allonger  les  généralités  p;ir  une  dcsciip' 
lion  qui  ne  formerait  qu'un  double  emploi  avec  celle  de  l'espèce. 

/l  712.      AgnOMONIA   AniLIS      Drury. 

Crur.  Il  p.  21  pi.  XII  f .  3  =  Sesquistriaris  Hb.  Zulr.  410,  420. 

34""'".  Ailes  entières,  d'un  brun-bistré  foncé,  avec  la  frange  d'un  gris- 
blanc  :  supérieures  ayant  une  ligne  médiane  oblique,  étroite,  parallèle, 
touchant  les  doux  bords,  et  un  Irait  partant  de  la  côte,  près  du  sommet, 
plus  fin  et  trois  fois  plus  court,  lilancs.  Dessous  des  inférieures  poudré  de 
blanchâtre,  avec  une  ligne  discoidale  peu  distincte. 

Amérique  Septentrionale,  ù  la  mi-juin,  dans  les  bois  Uc  chêne.    Coll.  Djv, 


274  OPHmSlDJÏ. 

Chenille  d'un  blanc-vioWtre,  avec  des  lignes  longitudinales  roses,  et, 
sur  les  six  anneaux  intermédiaires,  des  dessins  dorsaux  entourant  les  points 
trapézoïdaux,  de  même  couleur.  Un  trait  transversal,  élevé,  brun,  sur  les 
h'-  et  11'-  anneaux.  Stigmates  bruns.  Tète  de  la  couleur  du  corps.  Elle  est 
représentée  sur  une  plante  du  genre  Chironïa.  Elle  se  chrysalide  dans  des 
feuilles,  à  la  (in  de  mai.  La  chrysalide  est  de  forme  ordinaire,  entièrement 
recouverte  d'une  efllorescence  rosée. 

Hubncr  ne  l'a  pas  reconnue,  ou  plutôt  ne  l'a  pas  même  cherchée  dans 
Drury,  car  il  est  impossible  de  ne  pas  l'y  reconnaître. 


Gen.     FODINA    Gn. 

Chenilles >.  —  Antennes  courtes,  prismatiques,  nues  à  la  base,  puis  cré- 
nelées de  cils  isolés,  à  peine  perceplihles.  Palpes  dirigés  en  avant,  longs, 
comprimés,  le  3°  article  presque  aussi  long  que  le  2',  linéaire,  aplati,  aigu  au 
sommet.  Corps  assez  grêle  :  le  thorax  court,  à  ptérjgodes  courtes  et  coupées 
carrément,  {^abdomen  un  peu  renflé,  cylindrico-conique  et  aigu  dans  les  deux 
sexes,  muni  d'une  petite  crctc  isolée  à  la  base.  Pattes  assez  fortes.  Ailes  c»i- 
ti'eres,  à  franges  trèsdarges  :  les  supérieures  veloutées,  à  bord  terminal  liseré 
de  blanc  ;  les  inférieures  jaunes,  à  bordure  noire. 

Ce  charmant  genre  est  propre  à  l'Inde.  Les  espèces  qui  le  coraposent 
sont  bien  rcconnaissables  à  leurs  ailes  supérieures  noires,  traversées  par 
une  bande  oblique  blanche,  tandis  que  les  inférieures  sont  d'un  jaune  d'or, 
avec  une  large  bordure  et  des  points  noirs  à  l'angle  anal.  Une  seule  est  un 
peu  répandue  dans  les  collections;  les  autres  sont  encore  de  grandes 
raretés. 

Elles  sont  jusqu'ici  inconnues  à  tous  les  auteurs.  Les  deux  sexes  ne  dif- 
fèrent pas. 

17 1 3.      FoDlNA   OrIOLUS      Gn. 

TiO""'".  Ailes  entières  :  les  supérieures  d'un  noir  soyeux,  avec  la  frange, 
un  liseré  terminal  et  une  bande  oblique,  parallèle,  médiane,  touchant  les 
deux  bords,  d'un  blanc  tranclié.  Ailes  inférieures  d'un  beau  jaune,  avec 
une  large  bande  ou  tache  terminale,  externe,  un  point  près  de  l'angle 
anal,  et  une  liture  virgulaire  au  bord  abdominal  (ces  deux  derniers  des- 
sins manquant  en  dessous),  d'un  noir  vif.  Thorax  noir.  Abdomen  jaune, 
avec  un  petit  point  velu,  noir,  sur  le  premier  anneau. 

Silhet.    Coll.  Gn. 


OPTIIUSlDiE.  '275 

17 14.       FoDINA    P.VLLULA       Cii. 

Plus  petite  que  la  prdcédontc ,  à  laquollc  elle  ressemble  beaucoup  ,  et 
dont  clic  diffùre  seulement  par  une  large  tache  noire  qui  occupe  toute  la 
base  des  ailes  infér.,  et  qui,  en  descendant  au  bord  abdominal,  absorbe  la 
tache  virgulaire,  en  sorte  qu'on  pourrait  dire  que  ces  ailes  sont  noires, 
avec  une  bande  médiane  jaune,  marquée,  au  bord  terminal ,  d'un  point 
noir,  eflilé  intérieurement.  En  outre,  la  bande  médiane  des  supérieures 
en  dessous  est  jaunâtre  au  lieu  d'être  blanche  ;  enfin  ,  l'abdomen  est  teinté 
de  noirâtre  en  dessus. 

Silliet.    Coll.  Saunders.    M.  N. 

171 5.     FoDiNA  Stola     Cq. 

Taille  do  la  précédente,  ou  un  peu  plus  grande.  Ailes  super,  d'un  noir- 
brun,  avec  la  frange,  un  filet  terminal  et  une  bande  médiane,  dont  le  côte 
interne  est  un  peu  coudé,  et  qui  envoie,  par  son  sommet,  un  liiet  jusqu'à 
l'attache  de  l'aile,  et  par  sa  base,  un  trait  en  retour  au  bord  inierue  , 
d'un  blanc -jaune.  Cette  bande  dessine  ainsi  un  large  trapèze  brun  à 
angles  aigus.  Elle  s'étend ,  en  outre,  sur  toute  la  moitié  antérieure  de  la 
côte  et  à  l'angle  interne  ,  mais  elle  y  est  salie  par  dos  atomes  bruns,  qui 
s'avancent  même  en  ligne  fine  sur  la  partie  claire.  Ailes  inlér.  d'un  beau 
jaune,  avec  une  large  bordure  externe,  et  un  groupe  d'atomes  au-dessus 
de  l'angle  anal  ,  d'un  noir-brun.  Abdomen  jaune,  sali  de  brun.  Thorax 
brun,  avec  la  tête,  le  collier  et  les  ptérygodes  bordés  de  blanc-jaune. 

Inde  centrale.    Coll.  Saunders  et  M.  N. 

Gex.     GRAMMODES    Gn. 

chenilles  allongées,  effilées,  à  tête  petite  et  aplatie,  finement  rayées  longitw 
tlinalenient,  n'ayant  que  trois  paires  de  pattes  membraneuses;  vivant  sur  les 
arbrisseaux.  —  Clirysatidcs  effiorescentes.  —  Antennes  assez  courtes,  filiformes, 
ptdwscentes  et  crénelées,  à  l'extrémité,  de  cils  très  fins,  isolés.  Palpes  ascendants, 
courts,  le  2*  article  ensiformc,  un  peu  arqué,  le  3*^  triis  court  cl  en  bouton. 
Trompe  assez  longue.  Thorax  globuleux,  lisse.  Abdomen  subconique,  lisse. 
Ailes  entières,  lisses  :  les  supérieures  marquées  de  lignes  très-tranchées,  paral- 
lèles ou  en  triangle  ;  inférieures  à  franges  bicolores. 

Ce  genre,  quoique  se  divisant  en  petits  groupes  basés  seulement  sur  les 
différences  de  dessins  des  ailes,  est  bien  homogène.  Ses  palpes,  la  longueur 
de  sa  trompe  et  un  aspect  général ,  le  feront  reconnaître  des  genres  voisins. 

Les  Grannnodcs  se  tiennent  généralement  parmi  les  broussailles,  et  par-, 
lagcnt  un  peu,  sous  ce  rapport,  l'habitude  des  Phalénides.  Les  deux  sexe? 


2^6  OPHlUStD.E. 

ne  diffèrent  que  par  la  forme  de  l'abdomen.  Je  crois  inutile  d'entrer  dans 
une  description  détaillée  de  ces  espèces,  dont  nos  européens  donnent  une 
idée  si  complète.  Le  midi  de  l'Europe ,  l'Inde  et  l'Afrique  semblent  êlre 
leur  patrie  exclusive,  et  je  ne  connais  aucune  espèce  américaine.  CepciHlant 
Cramer  figure  sous  le  nom  de  Dyndima  (pi.  311  C),  une  Ophiuside  de  Su- 
rinam, qui  parait  voisine  de  ce  genre  ;  mais  on  sent  qu'il  est  indispensable 
de  l'èludier  sur  nature  avant  de  l'y  faire  figurer.  J'observe,  toutefois,  que 
Cramer  peut  avoir  fait  sur  la  patrie  de  celte  Dyndima,  la  même  erreur  (juc 
sur  celle  de  Mygdon. 


GROUPE  I.     (Gen.    Parallelia    Hb.) 

17 16.       GuAMMODES    EuCLlDIOIDES       Ga. 

32mm,  Ailes  super,  d'un  gris-cendré,  avec  tout  le  disque  et  l'apex  d'un 
brun-noirâtre,  traversées  par  deux  bandes  d'un  brun-roux,  liserées  inté- 
rieurement de  blanc-jaunâtre  :  la  première  droite  et  plus  large,  la  seconde 
flexueuse  et  plus  étroite.  Ailes  infér.  d'un  jaune  d'ocre  un  peu  fauve, 
avec  deux  faibles  et  fines  lignes  discoïdales,  parallèles,  et  deux  autres  ter- 
minaleet  subierminale,  maculaires,irréguliércs,  denticulées, noires.  Frange 
blanchâtre,  coupée  de  noir  vis-à-vis  de  la  cellule.  Dessous  des  quatre  ailes 
d'un  jaune  d'ocre ,  avec  les  deux  lignes  terminales  du  dessus  des  infé- 
rieures. Abdomen  jaune. 

Cafrerie.    Coll.  Gn. 

ri  7 17.     Grammodes  Stolida     Fab. 

Fab.  109  —  F.nc.  136  —  God.  II  p.  117  pi.  53  —  Bdv.  1365  —  Gn. 
Ind.  p.  2i8  =  Cingularis  Hb.  352-  512  —  Eue.  MxQ  —  Tr.  III  p.  312. 

Cette  Noctuelle  a  été  décrite  deux  fois  par  les  auteurs  modernes,  qui 
n'ont  pu  se  figurer  que  la  Stolida^  que  Fabricius  dit  habiter  les  Indes 
Orientales,  fût  la  même  que  celle  qui  vit  dans  le  midi  de  l'Europe.  Je  n'ai 
point  vu  pour  ma  part,  d'individu  trouvé  dans  la  première  contrée,  mais 
j'ai  là  sous  les  yeux  un  exemplaire  envoyé  du  Sénégal  par  M.  Lepricur, 
et  qui  ne  diffère  en  rien  de  nos  individus. 

La  chenille  est  encore  inconnue.  Dabi,  qui  l'a  élevée,  a  seulement  dit 
qu'elle  vit  sur  la  ronce ,  et  qu'elle  a  beaucoup  de  rapports  avec  celle 
à'Algira. 

Dalmatie,  Italie,  France  méridionale,  Sénégal,  Indes  Orientales,  en 
juillet. 
Elle  est  toujours  assez  rare. 


oruitsiDiE. 


277 


-'•  1718.     GnAWiMODEs  SrtriDA     H.-a. 

HeiT.-Sch.  29-7,  298. 

Je  la  décris  sur  la  figure  de  M.  Ilerricli-Sclioeirer  ,  car  je  ne  l'ai  point 
vue  en  nature. 

37111111.  Ailes  supérieures  aiguës  et  suiifalquéesà  i'apox,  d'un  brun-uoi- 
râtre,  avec  trois  lignes  noires,  parallèles,  inégales,  tremblées  :  la  première 
Une  et  reposant,  au  bord  interne,  sur  un  point  blanc;  la  seconde  éclairée  de 
blanc  dans  son  milieu  ,  et  séparée  de  la  troisième  par  un  e5i)ace  d'un 
roux-clair.  Frange  brune,  avec  l'apex  blanc.  Ailes  infér.  d'un  gris-brun, 
avec  une  bande  étroite,  médiane,  coudée,  bien  entière,  blanche,  et  lu 
frange  blanche,  coupée  de  trois  dents  noirâtres.  Dessous  des  quatre  ailes 
blanc,  avec  des  lignes  noirâtres  très-tranchées,  et  dessinant  entre  elles 
d'autres  lignes  blanches,  dont  les  intermédiaires  presque  maculaires. 

J'ignore  sa  patrie, 

GROUPE  II. 

^yP'-  (1719..    Grammodes  Geometrica     llossi. 

Rossi  Faun.  Etr.  II  p.  179  —  Treits.  III  p.  310— God.  II  p.  114  pi.  5S 
—  Bdv.  1365  —  Gn.  Ind.  p.  248  =  Chalciptera  Bork.  350;=  Ammonia 
Esp,  180  f.  2  (non  3)  —  (non  Cr.)  =  Parallelaris  Hb.  32/i  —  Eue.  139 
=:  Bifasciata  Petagua  197  =:  Linearis  Hb.  Beitr.  II  pi.  U  T. 

42""".  Ailes  subdentées  :  supérieures  d'un  gris  un  peu  violâtre  ,  avec 
une  large  tache  triangulaire  d'un  noir-velouté,  bornée  par  la  nervure 
costale,  le  bord  interne,  la  moitié  de  l'espace  basilaire  et  la  subterminale, 
qui  est  ondée  ,  sinuée ,  irrégulière  et  ombrée  de  noir  dans  toute  sa  lon- 
gueur. Deux  bandelettes  droites,  nettes,  parallèles,  d'un  blanc-jaunûtre, 
traversant  la  tache  noire  ;  la  seconde  envahie  aux  trois  tjuarts  par  du 
brun-roussâtre.  Ailes  infér.  d'un  cendré-noirâtre,  avec  une  bandelette 
blanche,  droite,  vague,  le  bord  anal  cendré,  et  la  frange  coupée  par  deux 
espaces  blancs.  Un  point  cellulaire  noir,  en  dessous. 

Chenille  efliiée,  d'un  cendré-violàtre,  finement  rayée  de  noirâtre,  avec 
les  sous-dorsale  et  sligmatale  larges,  continues  :  la  première  d'un  jaune- 
fauve,  et  marquée,  sur  le  h"  anneau,  d'une  petite  tache  noire,  ocellée,  et, 
sur  le  11"^^,  d'un  trait  noir;  la  seconde,  d'un  jaune-serin,  liserée  inférieure- 
ment  de  noir.  Tête  d'un  gris-violâtre.  Elle  Vit  sur  les  Smilax  et  les  Ruhus. 

Italie,  Dalmatie,  France  méridionale,  etc.,  en  juillet. 

Fabricius  assignant  les  Indes  Orientales  pour  patrie  cette  espèce  ,  il  est 
probable  que  c'est  la  suivante  qu'il  a  vue,  quoique  sa  description  con- 
vienne aux  deux. 

hipidopières.     Tome  7,  19 


278  OPHlLSIDyE. 

1J20.        Gr.AMAIODES    A.MJI0N1A       Cr. 

Crani.  250  D  --  Esp,  180  f,  3  =  Gcometrica  Fab.  107  —  God.  Eue. 
Tr.  Bdv.  etc. 

Les  auteurs  l'ont  confondue  avec  la  précédente ,  dont  elle  est,  en  effet, 
extrêmement  voisine,  et  dont  elle  ne  diffère  que  par  les  légers  caractères 
suivants  : 

Les  ailes  sont  peut-être  un  peu  plus  dentées  ;  les  bandelettes  blanches 
des  supérieures  sont  plus  larges,  siutout  la  première  ;  la  partie  de  la  tache 
noire  qui  saillit  derrière  la  seconde,  vers  les  2«  et  3''  nervules  de  la  mé- 
diane, est  distinctement  bidentéc.  Les  ailes  infér.  sont  plus  noires,  et  les 
parties  blanches  de  leur  frange  sont  plus  nettes  et  plus  pures.  En  dessous 
les  dessins  sont  plus  marqués.  0«  voit  distinctement  ,  aux  inférieures, 
deux  lignes  médianes  noirâtres,  sur  un  fond  clair,  et,  au-dessous  du 
point  cellulaire,  deux  autres  sur  les  lignes  précitées. 

Côte  de  Coromandel,  Silhet,  Java.    Coll.  Div. 

Nota.  M.  Guérin  m'a  communiqué  un  individu  de  l'Ile  Maurice  ,  qui 
constitue  peut-être  une  troi;icme  espèce;  mais,  il  est  en  si  mauvais  état, 
que  je  n'ose  rien  alDrmer  :  la  principale  différence  qu'il  présente ,  c'est 
que  la  première  bandelette ,  au  lieu  d'être  plus  large  que  chez  Geome- 
irica,  est,  au  contraire,  plus  étroite,  et  au  lieu  d'être  parallèle,  se  termine 
en  pointe  au  bord  interne.  De  plus  nombreux  exemplaires  nous  appren- 
dront ce  que  nous  devons  en  penser. 

• 

GROUPE  III.    (Gen.    Chaleiope    Hb.-Verz.) 

GrAMMQDES   IMYÇtPQJ»,,^  Cr. 

Cram.  1 56  G  =  Triangulun.  Fab.  99  —  Eue.  124  —  Trigoleuca  Bdv. 
Faun.  Mad.  in  notis  p.  105. 

Après  avoir  comparé  beaucoup  d'individus  de  différentes  collections  , 
provenant  de  divers  endroits,  et  étiquetés  de  manières  très-opposées,  je  ne 
puis  apercevoir  aucune  différeiice  essentielle  entre  eux ,  et  tous  me 
semblent  se  rapporter  à  la  Mi/r/don  de  Cramer,  que  celui-ci  a  indiquée, 
probablement  à  tort,  comme  originaire  de  Surinam,  et  dont  Fabricius  a 
changé  le  nom  par  un  caprice  que  rien  ne  justifie. 

SS"""'.  Ailes  entières:  les  supérieures  d'un  gris  un  peu  violâtrc, 
avec  une  grande  tache  d'un  brun-noir  parlant  de  la  base,  occupant  les 
trois  quarts  de  l'aile,  la  côte  exceptée,  et  traversée  par  une  bandelette 
très-oblique,  d'un  blanc-jaunûtre,  qui  découpe  ainsi  un  grand  triangle 
t>run,  bordé,  sur  ses  deux  autres  côtés,  d'un  liseré  jaunâtre,  et,  sur 


OPHlUSlDyt.  279 

le  coté  extérieur  qui  est  un  peu  arrondi,  par  la  bubterminale,  qui  est 
droite,  roussâtrc,  et  dont  le  sommet  est  occupé  par  une  taclie  brune,  très- 
fondue  intérieurement.  Un  filet  festonné  terminal.  Ailes  inlér.  d'un  gris- 
brun  uni,  avec  la  frange  à  peine  sensiblement  coupée  de  deux  espaces 
plus  clairs.  Dessous  ne  reproduisant  pas  les  dessins  du  dessus. 

Java,  côte  de  Coromandcl,  Silhct,  Madagascar?    Coll.  Div. 

1727..       GrAM!«OI>E8    DeM'A       Hdv. 

Bdv.  Faun.  Mad.  p.  105  pi,  13  f.  1. 

Un  peu  plus  petite  ((ue  la  précédente.  Ailes  entières  :  les  supérieures 
d'un  brun-olivàtre  luisant,  avec  la  côte  et  un  liseré  terminal  d'un  cen- 
dré-violàtre,  et  trois  bandelettes  fines,  blanches,  dessinant,  par  leur  posi- 
tion, un  triangle  isoscèle,  dont  le  sommet  joint  l'attache  de  l'aile  et  est 
un  peu  ouvert,  ainsi  que  l'angle  interne,  tandis  que  l'angle  costal  est  bieifi 
Jermé.  Ailes  infér.  d'un  gris  clair,  avec  la  frange  plus  pâle. 

Ile  Maurice,  Madagascar.    Coll.  Guérin. 


FAM.  II. 
EUCLIDIO/E    Gn. 

Goniatidœ  Dup.  —  Noctuo-phalœnidce  Bdv, 

Chenilles  très-allongées,  cylindricfues,  n'ayant  que  deux  paires  de  pattes 
ventrales,  à  tête  grosse;  vivant  sur  les  plantes  basses.  —  Chrysalides  non  efflo- 
rescentes,  non  enterrées.  —  Insectes  à  antennes  de  moyenne  longueur,  crénelées 
ou  pectinées  dans  les  çf;  à  palpes  courts,  et  dont  le  dernier  article  n'est  ordi- 
nairement ni  long,  ni  spatule;  à  pattes  lonques,  grêles  et  peu  velues;  à  corps 
grêle,  lisse;  à  abdomen  glabre  ou  presque  glabre  ;  à  ailes  larges,  pulvérulentes 
en  dessous,  à  franges  larges,  doubles  :  les  supérieures  triangulaires,  recottvrant 
les  inférieures,  et  se  recouvrant  même  un  peu  l'une  l'autre  dans  l'état  de  repos  i 
à  nervure  costale  très- rapprochée  de  la  côte  ;  les  inférieures  sablées  en  des- 
sous, ayant  les  trois  premières  nci-vules  de  la  médiane  insérées  presque  au 
7nême  point,  concolore!  ou  discolorcs,  mais  ne  participant  point  aux  dessins  des 
supérieures. 

Le  genre  Evclidia,  le  seul  de  celte  famille  qui  soit  européen,  a  été  jus- 
qu'ici classé  dans  les  Noctuo-Phalénides.  Duponchel  l'en  a  relire  pour  en 
former  une  tribu  à  part,  qu'il  a  nommée  Gonialides ,  dénomination  que  je 
ne  puis  adopter,  puisque,  suivant  mes  idées,  le  nom  d'une  famille  doit  être 
emprunté  à  l'un  de  ses  genres. 

Les  Euclidides  sont  des  insectes  assez  faciles  à  reconnaître  sous  tous  leurs 
étals.  Pour  ce  qui  concerne  les  premiers,  le  genre  Euclidia  étant  le  seul  ou 
ils  soient  connus ,  je  renvoie  à  ses  gcnéralilés.  Les  papillons  se  reconnais- 
sent à  leur  port  un  peu  phaléniforme  ou  pyraliforme,  à  leur  corps  grêle,  à 
leur  abdomen  effilé  et  presque  glabre,  à  leurs  pattes  très-longues,  très- 
grêles  et  à  peine  garnies  de  poils,  à  leurs  palpes  courts  et  comme  ramassés, 
cl  dont  le  dernier  article  est  court  et  bien  moins  distinct  du  second  que  dans 
les  familles  précédentes.  Toutefois,  un  seul  genre  {Cerocala)  fait  exception 
pour  ce  dernier  caractère,  quoiqu'il  présente  tous  les  autres.  La  nervulation 
est  aussi  très-uniforme.  La  i"-'  nervule  de  la  médiane  des  inférieures  est 
insérée  sur  la  discocellulaire,  tout  près  de  la  bifurcation  des  deux  sui- 
vantes, en  sorte  qu'elles  semblent  partir  toutes  les  trois  du  même  point, 
tandis  que  la  Af  est  beaucoup  plus  rupprodiée  de  la  base  ;  en  outre,  la  ner„ 
vure  sous-costale  des  supérieures  est  peu  éloignée  du  bourrelet  costal,  cl 
jiar  suite,  la  cote  proprement  dite  est  beaucoup  moins  large  que  dans  la  plu- 
part des  familles  précédentes. 

Les  Euclidides  aiment  à  se  tenir  à  terre  parmi  les  herbes  ou  les  broua- 
sailles,  d'où  on  les  fait  lever  en  marchant.  Elles  ont,  d'ailleurs,  de  la  propen- 
sion à  venir  buliuer  en  plein  soleil  sur  les  Heurs  des  prairies  ou  des  clai- 


ErcLmÏD.ï:.  9.81 

fièrcsdcs  bois,  en  sorte  qu'on  peut  considérer  leur  vol  comme  diurne,  bien 
i'iu'il  ne  soit  jamais  de  longue  durée;  ni;iis  elles  n'en  volent  pss  moins  au 
crépuscule  comme  la  plupart  des  autres  iNuctucUcs. 

Zale  Unrrida  Hb.  /uir.  Ul,  32,  ipje  je  n'ai  pas  vue  en  nature,  pourrait 
bien  appartenir  à  celte  fumillo. 


Gex.     rUIGONODES     On. 

Chenilles. !...'■.  —  Antennes  assei  longues,  Txiinees,  à  peine  crénelées  de 
rils  isolés,  très-Jins  et  presque  semblables  dans  les  deux  sexes.  Palpes  asceii' 
iliinis,  q)êles,  assez  courts,  se  rapprochant  au  sommet,  minces,  comprimés,  le 
2"  article  un  peu  arqué,  le  3«  court,  mince,  filiforme,  dirigé  en  avant,  assez 
aigu  au  sommet.  Trompe  moyenne.  Yeu.v  saillants.  Corps  grêle.  Thorax  ar- 
rondi. Abdomen  long,  lisse,  effilé,  un  peu  déprimé  et  subconique  dans  Icçf,  cy- 
lindrique, et  quelquefois  môme  s'élargissunt  postérieurement,  puis  brusquement 
terminé  en  pointe  dans  la  Ç.  Pattes  longues,  grêles,  toutes  semblables.  Ailes 
soyeuses,  entières,  à  frange  large,  double  :  les  supérieures  triangulaires,  avec  le 
disque  marqué  d'un  triangle  foncé,  traversé  au  centi-e  par  une  anfractuosité 
plus  claire.  Les  trois  premières  nervules  de  la  médiane  un  peu  arquées  et  insé- 
rées presque  au  même  point.  Nervure  sous-costale  des  supérieures  rapprochée 
de  la  côte,  avec  l'aréole  rhomhoïdale  et  assez  large.  Dessous  des  inférieures  plus 
ou  moins  garni  de  poils  courts  et  drapés. 

tes  insectes  de  ce  genre  rappellent,  pour  les  dessins,  les  derniers  genres 
de  la  famille  des  Ophiusides ,  mais  il  est  facile  de  voir  que  leurs  formes  et 
leur  organisation  sont  toutes  différentes.  Il  existe ,  en  outre,  un  petit  genre 
européen  qui  se  rapproche  de  celui-ci  pour  le  dessin  des  ailes  supérieures,  et 
dont  on  pourrait  croire,  au  premier  abord,  qu'il  est  voisin,  c'est  le  genre  iîy- 
drelia;  mais  la  nervulation  et  tous  les  autres  caractères  l'en  éloignent  prodi- 
gieusement, et  probablement  les  chenilles  n'ont  pas  non  plus  de  rapports. 

Les  Trigonodes  se  reconnaissent,  au  premier  abord,  à  un  triangle  brun 
ou  noir,  qui  occupe  une  partie  du  disque  de  l'aile  supérieure.  Les  trois 
côtés  de  ce  triangle  sont  parallèles  aux  bords  de  l'aile.  Le  plus  grand  laisse 
entre  lui  et  la  côte  une  large  bande  de  la  couleur  du  fond.  L'angle  qui 
correspond  à  l'angle  interne  de  l'aile  n'est  jamais  entier;  il  est  divisé  par 
une  bande  ou  anfractuosité,  dont  la  forme  varie  suivant  les  espèces,  et  qui 
s'avance  presque  jusqu'à  la  base,  i)artageant  ainsi  le  grand  triangle  en  deux 
plus  petits. 

Les  femelles  se  reconnaissent  d'avec  les  mâles,  par  la  forme  de  l'ab- 
domen, et  les  ailes  inférieures  généralement  plus  sombres. 

Les  Trigonodes  habitent  les  Indes  Orientales,  l'Océanic,  les  côtes  de  l'A- 
frique et  certaines  ilcs  de  celte  dernière  partie.  Les  auteurs  en  ont  connu 
quelques-unes.  Mais  comme  les  espèces  sont  extrêmement  voisines  les 
unes  des  autres  ,  les  figures  qu'ils  en  ont  données  ne  servent  guère  à  éclai- 
rer la  synonymie,  et  on  ne  sait  le  plus  souvent  à  quelle  espèce  les  rapporter; 


282  EUCLlDIDiE. 

on  est  alors  guidé,  presque  exclusivement,  par  l'habitat  de  l'insecte,  el  on 
conçoit  qu'on  peut  faire  ainsi  de  nombreuses  erreurs. 

1723.  Trigonodes  Maxima     Gn. 

bS*""'.  Ailes  super,  d'un  blond  pâle  ou  ochracé,  avec  un  trait  sous  la 
c6te,  et  deux  larges  taches  ou  bandes  placées  à  angle  droit,  droites  à  l'ex- 
térieur, arquées  à  l'intérieur,  d'un  brun-noir,  laissant  entre  elles  un  large 
triangle  à  côtés  convexes ,  d'un  blond  plus  pâle  que  le  fond.  Une  ligne 
claire,  suivie  de  points  noirs,  borde  la  tache  brune  subterminale.  Ailes 
hifér.  blondes,  avec  la  base  et  une  bande  terminale ,  vagues,  brunâtres  : 
leur  dessous  presque  uni. 

Cette  espèce,  la  plus  grande  du  genre,  et  qu'il  est  impossible  de  con- 
fondre avec  aucune  autre,  à  cause  de  la  différence  du  dessin ,  est  décrite 
sur  un  mauvais  individu  très-vieux,  appartenant  au  Muséum  National,  et 
dont  on  ignore  la  patrie. 

1724.  Trigonodes  Cephise     Cr. 

Cr.  227  C  —  Enc.  123. 

60""".  Ailes  super,  d'un  blond  pâle,  avec  un  grand  triangle  métlian, 
brun-noir,  traversé  par  une  bande  blanche ,  dont  chaque  extrémité  est 
lavée  de  b}oud ,  et  longé  extérieurement  par  une  série  de  gros  points 
noirs  qui  en  sont  très-rapprochés.  Ailes  infér.  du  même  blond,  avec  une 
^orte  de  bande  discoïdale  claire,  obtuse,  touchant  presque  le  bord  abdo- 
minal ,  mais  n'atteignant  pas,  à  beaucoup  près,  la  côte.  Une  autre  bande 
terminale,  encore  plus  courte,  s'arrètant  vers  la  2<'  nervule, 

Indes  Orientales.    Décrite  sur  la  figure  de  Cramer. 

1725.  Trigonodes  Lxjcasii     Gn. 

03""".  Ailes  super,  d'un  gris-cendré,  liserées  de  noir,  avec  le  bord  ter- 
minal et  une  nuance  sous  la  côte,  brunâtres.  Un  petit  triangle  dont  le  côté 
externe  est  perpendiculaire  â  l'aile,  puis  une  bande  de  la  couleur  du  fond 
qui  le  sépare  d'un  trait  ou  sourcil  qui  remonte  vers  la  côte  ;  puis  enfin, 
une  bande  subterniinale,  large,  nette ,  arquée  en  sens  inverse  du  bord , 
mais  non  ondée ,  d'un  brun-noir,  marquée  d'un  point  plus  noir  à  l'apex. 
Entre  cette  bande  et  le  sourcil ,  le  fond  est  jaunâtre  ou  roussàtre ,  et  tra- 
versé par  de  fines  lignes  brunes.  Ailes  infér.  d'un  gris-brun  foncé,  surtout 
près  du  bord  tenniaal,  qui  est  liseré  de  noir.  Dessous  presque  uni.  Der- 
nier article  des  palpes  à  peine  distinct  du  précédent. 

Décrit  sur  une  belle  femelle  unique,  appartenant  au  Muséum  National, 
mais  dont  on  ignore  la  patrie.  Je  l'ai  dédiée  à  M.  Lucas,  aide-naturallste 
de  ce  précieux  établissement. 


T.VCUT>injE.  283 


T'- 


i7?.6.    Trjgonopes  IIyppasia     Cr. 

Cram.  250  E  =  Hypatia  Fab.  98  —  Enc.  122. 

Û0°'>n.  Ailes  d'un  gris-jamiâtrc  ou  carné  pâle,  avec  un  filet  terminal 
légèrement  festonné  :  les  supérieures  avec  un  triangle  discoîdal  d'un  brun- 
noir,  largement  entouré  d'une  nuance  roussûtre,  bordé  inférleurcment 
d'un  liseré  blanc,  étroit,  et  exléricureincnt,  d'un  liseré  plus  large,  et  inter- 
rompu au  milieu  par  une  anfracUiosilé  blanche,  large,  un  peu  arquée, 
grossièrement  arrondie  ou  tronquée  supérieurement,  saupoudrée,  au  mi- 
lieu, d'atomes  roussiltres,  en  sorte  que  le  blanc  est  souvent  réduit  à  un 
liseré.  Ligne  subterniinalc  claire,  légèrement  ombrée  extérieurement  de 
gris  qui  tend  à  former  des  points,  et  de  brun-noir  intérieurement,  sauflc 
milieu,  qui  est  arqué.  Ailes  infér.  avec  deux  bandes  vagues,  noirâtres, 
délayées  ;  l'extérieure  plus  large.  Dessous  des  mêmes  ailes  d'un  jaune 
d'ocre  ,  à  bandes  peu  marquées.  Dernier  article  des  palpes  très-court , 
aplati ,  et  presque  aussi  velu  que  le  précédent.  —  Femelle  presque  sem- 
blable, et  seulement  un  peu  plus  foncée,  avec  l'anfractuosité  plus  étroite, 
et  les  ailes  infér.  plus  sombres. 

Indes  Orientales.     Coll.  Div.     Huit  cT  et  deux  9- 

Fabricius,  en  changeant  le  nom  de  Cramer,  a  fait  preuve  d'un  purisme 
fort  mal  entendu,  Hi/ppasia  étant  un  nom  propre  aussi  bien  (\ix'IJijpatia, 
Si  on  tenait  absolument  à  rectifier  le  nom  de  Cramer,  il  faudrait  écrire 
ffippasia.  Au  reste,  la  description  de  Fabricius  est  tellement  vague,  qu'elle 
s'applique  aujourd'hui  à  toutes  les  Trigonodcs  indistinctement.  La  figure 
de  Cramer,  au  contraire,  porte  à  peu  près  tous  les  caractères  de  l'espèce. 

Deliana  Sloll  pi.  36  fig.  û,  ne  me  parait  pas  différer  de  YHyppasia  par 
des  caractères  susceptibles  d'être  appréciés  sur  une  figure. 

179.7.     Trigonodes  Anfracti'osa     lîdv. 
Bdv.  Fauu.  Mad.  pi.  15  p.  lO/i. 

Un  peu  plus  petite  et  moins  jaunâtre  que  VHyppasia^  à  laquelle  elle  res- 
semble extrêmement,  et  dont  elle  pourrait  bien  n'être  qu'une  simple  va- 
riété. Elle  en  diffère  principalement  par  la  fornio  de  l'anfractuosité,  qui  est 
plus  courte  et  arrondie  au  sommet ,  le  liseré  extérieur  du  triangle  plus  vif, 
moins  arqué ,  moins  renflé  au  milieu  ,  placé  plus  obliquement;  la  ligile 
subterminale  un  peu  moins  arquée  ;  les  ailes  infér.  plus  claires ,  avec 
les  bandes  noires,  mieux  marquées,  surtout  la  dernière. 

Ile  Maurice.    Coll.  Div.    Quatorze  individus. 

179.8.     Trigonodes  Acctata     On. 
(il  m  m.    Egalement  très-voisine  des  précédentes.  Ailes  super,  droites  au 


^84  Kl'CLIDlDiE. 

1)01(1  terminal,  d'un  gris  plus  foncé,  plus  violacé,  moins  jaunitrc.  Bordure 
extérieure  du  triangle  aussi  étroite  et  aussi  égale  que  dans  V Ilyppasia, 
Anfractuosité  droite,  assez  étroite,  à  bords  parallèles  jusqu'à  la  moitié, 
puis  un  pou  renflée,  puis  enfin  terminée  en  pointe  émoussée.  Ligue  sub- 
tenninale  à  peine  arquée.  Espace  compris  entre  elle  et  le  triangle,  plus 
sombre.  Liseré  terminal  des  quatre  ailes  non  festonné.  Inférieures  fon- 
cées, à  lignes  bien  marquées,  surtout  en  dessous,  où  elles  sont  même 
un  peu  dentées,  avec  un  point  cellulaire  noir. 

Sénégal.  Coll.  Bdv.    Ile  Maurice.  Coll.  Guérin. 

Ne  serait-ce  qu'une  variété  locale  de  l'Hyppasia^ 

1729.     Tbigonodes  Inacuta     Gn. 

Taille  d'Acutata  au  moins.  C'est  la  plus  foncée  de  toutes.  Le  mâle  est 
d'un  gris-violâtre  aussi  intense  que  la  femelle  de  la  précédente.  Elle  dif- 
fère de  toutes  les  autres  en  ce  que  l'anfractuosité  est  placée  perpendicu- 
lairement au  côté  du  triangle  qui  regarde  la  côte,  au  lieu  d'obliquer  en 
dedans ,  en  sorte  que  l'angle  externe  inférieur  du  triangle  basilaire  est 
notablement  moins  aigu.  Cette  anfractuosité  est,  du  reste,  comme  chez 
VAnfractiiosa,  mais  plus  large,  et  les  atomes  qui  en  remplissent  le  centre, 
sont  mieux  marqués  du  côté  extérieur.  La  ligne  subterminale  est  subite- 
ment arquée,  à  partir  de  la  2<=  inférieure.  Les  ailes  infér.  sont  aussi  som- 
bres dans  le  çf  que  chez  la  9  ilc  VUi/ppasia,  et  la  dernière  ligne  obscure 
est  remplacée  par  une  ombre  très-étendue^  qui,  en  dessous,  se  change  posi- 
tivement, et  aux  quatre  ailes,  en  une  large  bande  terminale  bien  marquée. 

J'ignore  d'où  elle  provient.     Coll.  Gn.     Un  (f. 

lySo.     Trigonodes  Exportata     Gn, 

42'"'",  Ailes  super,  subdenlées ,  d'un  gris-cendré  un  peu  violâtrc , 
avec  le  triangle  d'un  brun  presque  noir,  et  seulement  quelques  nuances 
roussàtres  autour  de  lui.  Anfractuosité  large,  arrondie  par  en  haut,  rem- 
plie, jusqu'au  sommet ,  de  gris-cendré ,  en  sorte  que  le  liseré  clair  est  à 
peine  sensible.  Ligne  subterminale  très-arquée,  fortement  ombrée  de  noi- 
râtre. Une  ombre  semblable  très-marquée  au  milieu  du  bord  terminal. 
Pointe  du  bord  interne  de  la  première  partie  du  triangle,  très-aiguë.  Ailes 
infér.  ayant  les  deux  lignes  très-nettes  sur  un  fond  clair,  et  le  bord  termi- 
nal aussi  ombré  de  noirâtre  que  celui  des  supérieures,  et  s'élendant  jus- 
que sur  la  frange.  Dessous  avec  les  deux  lignes  très-distinctes  aux  quatre 
ailes.  Dernier  article  des  palpes  fortement  coudé  sur  le  second,  et  presque 
liorizontal.  —  Femelle  plus  sombre,  et  d'un  cendré  encore  moins  jaunâtre 
([ue  le  mâle. 

Nouvelle-Hollande.  Coll.  Gn.  Deux  cT,  deux  9-  Abyssinie.  M.  N. 
Uno". 


EUCLIDIDiE.  •?,8i» 

Je  ne  vois  point  de  diffdrences  bien  sensibles  entre  les  individus  de  la 
Nouvelle-Hollande  et  celui  d'Abyssiiiie.  Il  faudrait  voir  des  femelles  de  I;» 
dernière  provenance. 


Gen.     IIETEROPYGAS     Gu, 

citent  lies,. t.:..  —  Antennes  des  çf  minces,  crénelées  de  cih  peu  dtslincts, 
très-courts,  mais  assez  rapprochés  et  comme  géminés.  Palpes  courts,  subas- 
cendants, très-grêles,  le  2*  article  mince,  peu  arqué,  le  3*-'  du  quart.  Trompe 
courte.  Corps  grêle.  Tltora.v  déprimé,  arrondi,  lisse,  peu  velu.  Abdomen  assei 
long,  déprimé  latéralement,  lisse,  renflé  à  l'extrémité  dans  les  q",  oit  il  est 
profondément  fendu  et  garni  de  poils  frisés  en  dessous.  Pattes  longues,  grêles 
et  peu  velues.  Ailes  un  peu  bblongues,  soyeuses,  unies  en  dessous  :  les  supè^ 
Heures  à  lignes  distinctes,  mais  sans  triangle;  les  inférieures  discolores.  NervU' 
talion  du  genre  précédent,  mais  avec  les  ncrvules  moins  arquées. 

Ce  ecnre  est  extrêmement  voisin  du  crenrc  Pelamia,  avec  lequel,  cepen- 
danl,  il  ne  peut  rester,  à  cause  de  ses  antennes  et  de  la  forme  luule  excep- 
tionnelle de  son  abdomen,  que  je  décris  succinctement  aux  caractères  géné- 
riques. Je  regrette  vivement  de  ne  connaître  qu'un  seul  sexe,  et  de  n'avoir 
devant  les  yeux  qu'un  seul  individu  qui  ne  ui'api)arlient  pas,  et  que  je  ne 
puis  dépecer  pour  examiner  les  parties  génitales,  dans  lesquelles  la  forme 
anormale  de  l'abdomen  doit  amener  de  grandes  modifications. 

Le  genre  Ueteropyijas  a,  comme  le  G.  Pelamia ,  un  aspect  un  peu  plia- 
lénilorme,  et  vraisemblablement  des  habitudes  analogues.  Il  mérite  détre 
le  sujet  d'observations  suivies. 


1731.     ITeteropygas  Oppilata     Gn.        2^  2- 


7 


/jomm.  Ailes  presque  entières,  avec  un  fdet  terminal  festonné  !  supé- 
rieures un  peu  aiguës  à  l'apex ,  arrondies  à  l'angle  interne,  d'un  cendré- 
violàtre,  avec  la  ligne  subterniinalc  régulièrement  arquée,  non  ondulée, 
d'un  jaune  clair,  bordée,  extérieurement,  d'une  bandelette  rousse,  et  inté- 
rieurement, d'une  ombre  large,  d'un  brun-noir,  s'étendant  de  l'apex  à  la 
nervure  .sous-médiane.  Une  grande  taclie  du  même  brun  sur  le  disque,  net- 
tement limitée  par  la  ligne  coudée,  qui  est  brisée  en  un  seul  angle  ,par  la 
nervure  sous-médiane  et  parla  médiane, qui  réserve  ainsi  toute  la  cellule 
fermée  au  bout  par  un  angle,  et  liscrée  de  jaune  clair.  Dans  celle-ci ,  une 
tache  confuse,  arrondie,  et  un  point  noir.  Ailes  infér.  d'un  brun-noiraire 
uni  ,  ainsi  que  les  quatre  ailes  en  dessou.s. 

Montevideo.  Coll.  Feistli.    Savannah.  Coll.  Marchand, 


Ît86  EUCXIDIDiEj 


Gen.     PELAMIA     Gn. 

Chenilles...'..,.  —  ulntentics  moyennes,  ciliées-peclinâes  dans  les  rf.  Palpes 
courts,  assez  grêles,  ascendants-obliques,  à  dernier  article  triangulaire,  court, 
presque  aussi  velu  que  le  précédent,  dont  il  est  peu  distinct.  Trompe  courte. 
Corps  grêle.  Thorax  déprimé,  arrondi,  squammeux.  Abdomen  lisse,  glabre, 
cylindrique,  et  allant  presque  en  s'élargissant,  puis  subitement  terminé  en 
pointe,  dans  les  Ç.  Patlcs  longues,  tris-grêles  cl  nues.  Ailes  entières,  larges, 
pulvérulentes,  à  frange  large,  double  :  les  supérieures  à  ligne  sublerniinale  pa- 
rallèle au  bord,  marquées  d'un  triangle  brun,  ullongé,  discohlal  ;  les  infé- 
rieures discolorcs.  Neruulation  des  Trigoqodes. 

A  voir  superficiellement  ce  genre,  on  dirait  de  Phalcnides  voisines  des 
Phasiane.  Je  crois  même,  sans  avoir  toutefois  aucun  renseignement  à  cet 
égard,  qu'elles  doivent  leur  ressembler  pour  les  mœurs,  c'est-à-dire,  se 
tenir  accrochées  dans  les  lierbes,  ot  fournir,  quand  elles  sont  troublées,  un 
vol  lourd  et  do  peu  de  durée.  Je  n'ai  vu  que  deux  individus,  dont  le  mâle 
est  même  dépourvu  d'abdomen  ;  mais  c'est  assez  pour  rne  convaincre  com- 
bien leur  organisation  diffère  des  Triqonodes,  dont  les  dessins  de  leurs  ailes 
supérieures,  leurs  palpes  et  leur  abdomen,  les  rapprochent  du  reste.  On  ob- 
servera que  leurs  antennes  sont  composées  de  branches  fortes,  un  peu  spa- 
tulécs,  garnies  elles-mêmes  de  cils  fins  et  réguliers,  et  surmontées  d'un  poii 
raide  et  recourbé. 

/  1732.     Pelamia  Phasianoides     Gu.     }    ;    . 

0"'"^.  Ailes  entières,  à  filet  terminal  un  peu  festonné  :  les  supérieures 
d'un  cendré-blanchâtre ,  saupoudrées  d'atomes  bruns,  avec  la  ligne  sub- 
terminale parallèle  au  bord  ,  presque  droite,  claire,  ombrée  d'atomes  bruns 
extérieurement,  et  une  autre  ligne  également  claire  et  ombrée  extérieure- 
ment, partant  de  la  côte,  formant  un  coude  à  la  sous-médiane ,  puis  la  sui- 
vant pour  aller  gagner  la  base.  Cette  ligne  entoure  une  grande  taciie  brune, 
triangulaire,  allongée,  elTilée  dvs  deux  bouts,  et  limitée  supérieurement 
par  la  nervure  médiane.  Ailes  infér.  d'un  jaunc-paillo  très-clair,  avec  deux 
traînées  d'atomes  bruns  formant  deux  lignes,  dont  la  seconde  plus  longue 
et  parallèle  au  bord.  Dessous  des  quatre  ailes  du  même  jaune,  avec  cette 
même  ligne,  quelques  atonies,  et  une  lunule  cellulaire,  d'un  brun-roux. 

(f  Montevideo.  Coll.  Feisth.     9  Paraguay.  Coll.  Bdv. 

Gen.     CEROCALA     Bdv. 

Bdv.  Ind.  p.  100  —  Dup.  Gn.  =  Opkiasa  Tr. 

Chenilles ,.   —  Antennes  longues,  à  tige  squammeuse,  garnies  de  lames 


EUCLIDID^.  3!  8  7 

In'S-longucs,  finement  piihcscentcs  et  surmontées  iCun  cil  raUc  dans  les  çf, 
crénelées  de  cils  isolés,  extrêmement  courts  dans  les  Ç.  Palpes  lomjs,  asccn- 
dunts-obliques,  le  2"  article  grêle,  sqitammeux,  le  3"  nussi  long  gue  le  précé- 
dent, nu,  linéaire,  sulispalulé.  Trompe  moyenne.  Thorax  élargi,  subcarré,  lisse, 
à  poils  sguammeux^  suhliérissés,  mais  non  touffus.  Abdomen  grûle,  ne  dépas- 
sant pas  les  inj'érieurcs,  lisse,  glabre,  conique  dans  les  sexes.  Pattes  longues, 
grêles,  glabres,  à  jambes  minces  et  sguammcuscs.  yliles  dentées,  pulvérulentes: 
les  supérieures  avec  des  dessins  Irès-inargués  ;  les  inférieure.',  discolores,  à  bail' 
des  intciTompues. 

Ce  joli  genre  ne  se  compose,  jusqu'ici,  que  d'une  seule  espèce,  qui  est 
européenne.  Elle  est  remarquable,  avant  tout,  par  ses  antennes,  dont  la 
tige  est  recouverte,  dans  les  deux  sexes,  d'écaillés  disposées  par  rangs  cir- 
culaires et  imbriquées;  dans  les  màlcs,  ces  ligns  sont  munies  de  barbes 
longues,  inclinées  en  dessous,  spatulécs  à  l'extrémité,  et  garnies  de  petits 
cils  extrêmement  fins.  Ses  palpes  forment  une  exception  dans  la  l'amillo,  par 
la  longueur  de  leur  dernier  article,  qui  dépasse,  sous  ce  rapport,  celle  des 
Êrèbides.  Je  ne  parle  point  des  autres  caractères,  dont  plusieurs,  comme 
ceux  du  thorax,  de  l'abdomen,  qui  est  remarquablement  grêle  par  rapport 
au  thorax,  et  même  des  ailes,  sont  fort  saillants,  l'insecte  parfait,  qui  se 
trouve  maintenant  dans  toutes  les  collections,  me  dispensant  d'entrer  dans 
ces  détails. 

La  chenille  est  encore  inconnue. 

1733.     Gerocala  Scapulosa     iib. 

Hb.  3G0-561  —  Tr.  III  p.  3i7  —  Dup.  IV  p.  353  pi.  121  —  Gn.  Ind. 
p.  2Û8  — Pdv.  1372. 

36""».  Ailes  super,  d'un  brun-noirâtre  un  peu  luisant,  avec  la  côte  et 
l'espace  terminal  cendrés.  Vn  trait  basilairc  et  deux  grandes  taches  dlscoï- 
dales  d'un  gris-jaunâtre,  verdâtre  ou  roussâtre  clair,  bordées  de  noir  :  la 
première,  en  forme  de  verre  à  pied,  échancrée,  dans  le  haut,  par  une  tache 
ronde;  la  seconde  en  bande  courte  et  arrondie,  ne  dépassant  pas  le  milieu 
de  l'aile,  et  liée  à  la  première,  par  un  trait  noir,  sous  la  nervure  médiane. 
Ligne  subterminalc  très-distincte,  sinuée  et  denticulée,  d'un  jaune  clair, 
liseréc  extérieurement  de  roux  ,  et  formant  deux  angles  ou  dents,  dont 
la  2"  plus  aiguë  et  plus  saillante.  Ailes  infér.  d'un  ochracé  sale,  avec 
deux  bandes  noires  ,  interrompues  et  rayonnécs  sur  les  nervures.  Thorax 
noirâtre  ,  avec  deux  points  et  le  collier  blanchûtres.  Paljjcs  blancs  en  de- 
liors. 

Femelle  plus  obscure,  à  taches  moins  nettes  et  plus  roussàtres,  à  tho- 
rax plutôt  gris  que  noir. 

Andalousie.    Coll.  Div, 

Cette  espèce ,  très-rare  jusqu'ici  dans  les  collions  i  a  été  rapporu^e  eu 
abondance  d'Andalousie  par  M.  Lorquin,  en  18/|7. 


?,88 


f.îclidid.t;. 


(ÎEx.     DRASTERIA     Hl., 


Hb.  Verz, 


Chenilles —  Antennes  pubescenlcs,  avec  un  cil  plus  long  par  article, 

OH  munies  de  lames  pubacentcs,  surmontées  d'un  cil  raide,  assez  lotiq.  Palpes 
courts,  ascendants-obliques,  squammcux,  le  dernier  article  très  court,  aussi 
sqiiummeux  que  le  2**,  avec  lequel  il  est  presque  confondu.  Trompe  longue. 
Tête  petite.  Corps  grêle  :  le  thorax  arrondi;  l'abdomen  long,  lisse,  qlabre, 
panique  et  effilé  dans  les  q^,  où  il  se  termine  par  une  brosse  coupée  car- 
rément, un  peu  déprimé,  grossissant  ners  l'extrémité,  puis  subitement  terminé 
en  pointe  aiguë  et  comprimée  latéralement  dans  les  $.  Pattes  grêles  et  peu 
velues;  les  deux  dertiières  paires  à  jambes  épineuses.  Ailes  larges,  entières, 
mais  festonnées,  veloutées^  à  frange  large,  double  :  les  supérieures  obtuses;  les 
inférieures  arrondies,  très-déveioppées,  presque  concolores,  de  couleurs  ternes; 
les  deux  sexes  très-différents. 

Je  n'emprunte  à  Hubncr  que  le  nom  de  ce  genre,  qui,  dans  son  f^erzei- 
chniss,  est  composé  des  espèces  les  plus  disparates,  comme  Gruphicu,  Ar- 
chesia,  Erechtea.  Ce  (lu'il  y  a  de  plus  curieux,  c'est  qu'il  y  renferme 
VEucl,  Gfyphica,  tandis  qu'il  rejette  VEucl.  Mi,  sa  compagne  inséparable, 
dans  son  genre  Callistege,  à  côté  de  lAScapulosa. 

Les  ailes  supérieures  sont  un  peu  festonnées,  mais  non  dentées,  ni  à  fran- 
ges entrecoupées;  d'un  gris  cendré,  jaunâtre  ou  brun,  avec  un  dessin  plus  ou 
moins  effacé,  composé,  comme  ciiez  les  Euclidia,  de  deux  coins  obtus  et 
recouri>és,  dont  la  base  esta  la  côte.  Ce  sont  les  deux  lignes  médianes  qui 
forment  ces  dessins  en  se  contournant  et  en  se  dénaturant  pour  ainsi  dire. 
La  subtcrminale  n'est  indiquée  que  par  une  série  de  points  à  peine  marqués, 
et  souvent  par  deux  taches  noires  au  sommet.  Les  ailes  inférieures  sont 
grises,  avec  deux  bandes  ou  ombres  vagues,  noirâtres,  superposées.  Les  fe- 
melles sont  extrêmement  dilTcrenles  des  maies,  et  on  les  prendra  facilement 
pour  des  espèces  toutes  distinctes.  Mais  ce  qu'il  y  a  de  plus  bizarre,  c'est 
que  les  femelles  des  espèces  dont  les  mâles  sont  les  plus  dissemblables  se 
rapprochent  extrêmement  entre  elles. 

Ce  genre  est  très-voisin  des  Euclidia,  et  il  serait  même  possible  qu'avec 
le  temps  on  trouvât  des  espèces  ayant  des  caractères  tellement  intermé- 
diaires, (lu'on  fut  obligé  de  les  fondre  en  un  seul.  Il  renferme  même  des  es- 
pèces qui  correspondent  aux  deux  types  les  plus  communs  de  nos  Euclidia 
d'Europe,  savoir  :  Y  Erechtea  iv  noire  il/i  (du  moins  le  mâle),  et  la  Cus- 
pidea  Ç  â  notre  Ghjphiiu.  Cependant  on  verra,  en  comparant  leurs ca- 
raclcees,  (lu'iis  peuvent,  (juant  ù  présent,  être  séparés. 

J'aurais  pu  diviser  le  genre  Draslcria  en  deux  groupes,  en  mettant 
dans  le  premier  les  mâles  dont  les  antennes  sont  garnies  de  lames  bien  mar- 
quées, et  dans  le  second.  Celles  qui  sont  simplement  pubescentes;  mais  les 
autres  caractères  sont  si  uniformes,  et  les  femelles  sont  tellement  sembla- 


euclidida:.  jtSi} 

blés,  que  je  crois  qu'il  ne  faut  considérer  celle  différence  des  anlenncs  que 
comme  un  caiaclcrc  purement  spécitiiine. 

Toutes  les  espèces  que  je  connais  sont  de  l'Améiiciue  du  Nord.  Elles  ont 
les  mêmes  mœurs  que  nos  Eudidia,  et  ne  sont  pas  plus  rares  (lu'clles. 


Drasteuia  Convalescens     On.      i-  •«*  »    I 


36'»"'.  Ailes  super,  d'un  gris-testacé  très-pâle  chez  le  mâle,  d'un  brun- 
roux  clair  chez  la  femelle ,  .saupoudrées  d'atomes  plus  foncés  ,  avec  Icîi 
lignes  noirâtres,  fines,  flexucuscs,  peu  marquées,  presque  parallèles:  la 
subtcrminalc  marquée  d'une  série  de  points;  la  précédente  s'arrêlant  à  la 
nervure  sous-médiane,  et  accolée,  vis-à-vis  de  la  cellule,  à  une  petite  tache 
noirâtre,  vague,  qui  semble  la  doubler;  enfin,  celle  d'avant  traversant  la 
lâche  rénilorme,  qui  est  aussi  peu  marquée  que  les  lignes.  Ailes  infér.  d'un 
blanc-roussàtre  chez  le  mâle,  d'un  gris-roux  ciiez  la  femelle  ,  avec  deux 
bandes  parallèles,  roussàlres  ou  noirâtres,  composées  d'atomes  agglomé- 
rés. Dessous  avec  ces  mêmes  lignes  plus  marquées  ,  et  une  lunule  dans 
chaque  cellule.  Antennes  du  mâle  garnies  de  lames  pubescentes  ,  sur- 
montées d'un  cil  raide. 

Amérique  Septentrionale.    Coll.  Div.    N'est  pas  rare. 

f  1735.     Drasteria  Erechtea     Cr. 

Cram.  275  L. 

41""".  o^-  Ailes  super,  d'un  gris  de  1er  un  peu  violàtre,  avec  la  frange 
et  le  bord  terminal  plus  foncés,  et  deux  grandes  taches  irrégulières,  noi- 
res, descendant  de  la  cote  :  la  première,  en  forme  de  chausse  ou  de  bon- 
net recourbé,  mais  éclairée  de  la  couleur  du  fond  dans  toute  sa  partie 
supérieure,  marquée  d'un  point  noir  dans  la  cellule,  et  bordée,  en  dessous, 
par  du  brun-fauve  clair;  la  seconde  en  forme  de  bande  perpendiculaire, 
s'arrêlant  avant  la  sous-médiane.  Deux  taches  noires  costo-apicales,  su- 
perposées et  fondues  intérieurement.  Ailes  infér.  grises,  avec  deux  bandes 
plus  foncées,  un  peu  anguleuses,  subparallèles  :  la  supérieure  avec  une 
dent  près  de  la  sous-médiane.  Dessous  jaunâtre,  poudré  de  biun,  avec  ces 
deux  mêmes  bandes  cl  une  lunule  cellulaire  géminée  aux  supérieures  : 
le  tout  peu  visible.  Antennes  simplement  pubescentes. 

Ç  du  même  gris,  mais  ayant  tous  les  dessins  effacés.  H  ne  persiste  que 
les  traces  des  taches  costo-apicales ,  an-dessous  des(iuelles  on  voit  une 
série  de  petits  points  parallèles  au  bord  terminal.       • 

Amérique  Septentrionale.    Coll.  Div.     Commune. 

Elle  varie  extrêmement ,  surtout  les  femelles.  Voici  les  principaux 
types. 


2C)0  EUCLIDlDiE. 

A. 

(f  plus  clair.  Ailes  super,  un  peu  plus  aiguës  à  l'angle  anal.  Les  dessins 
un  peu  eDfacés.  Abdooicu  et  dessous  de  toutes  les  ailes  d'un  blanc-ochracé, 
sans  dessins. 

Brésil.     Coll.  Gn. 

9.  Ailes  super,  d'un  brun-bislre  très-foncé,  presque  sans  aucun  des- 
sin. Inférieures  aussi  très-foncées,  à  bandes  peu  distinctes. 

Amérique  Septentrionale.  Coll.  Gn.  Cette  feiuèlle  est  plus  commune 
que  celle  que  j'ai  décrite  au  type. 

I73G.       DrASTERI.V    EniCHTO       Gn. 

Quoique  cette  Drasturia  soit  très-dilîérente  pour  la  forme  et  pour  les 
couleurs  de  toutes  les  variétés  de  VErechtea  que  j'ai  devant  les  yeux  , 
comme  je  n'en  ai  qu'un  seul  individu  femelle ,  il  serait  possible  qu'elle 
n'en  fût  qu'une  modification  très-remarquable.  Cependant,  elle  diffère  de 
toutes  les  autres  femelles  que  j'ai  vues  en  grand  nombre,  et  se  rapproche 
de  Cuspidea. 

Elle  diffère  ,  quant  à  la  forme ,  en  ce  que  les  ailes  super,  sont  plus 
larges ,  avec  l'origine  de  la  côte  plus  arquée ,  et  l'apex  notablement  plus 
arrondi.  Quant  aux  couleurs  et  aux  dessins,  ils  sont  aussi  marqués  ici  que 
chez  les  mâles  d'Erechteu.  Le  fond  de  l'aile  est  d'un  brun-violâtre  ;  les 
deux  taches  noires  costo-apicales  sont  très-bien  écrites  ;  la  bande  qui  les 
précède  est  très-large  et  rectangulaire;  enfui,  on  ne  voit  guère,  de  l'autre 
baudc,  qu'une  ligne  (l'cxtrabasilaire)  qui  est  beaucoup  moins  oblique  que 
chez  le  mâle  (ïErechtca ,  et  qui  louche,  d'ailleurs ,  les  deux  bords.  Les. 
ailes  infér.  ont  toute  la  base  et  le  disque  d'un  cendré  obscur,  après  quoi 
elles  sont  d'un  jaune  d'ocre  saupoudré  de  brun  ,  avec  une  forte  ligne 
noire,  denticulée,  mais  à  peine  sinuée,  qui  traverse  la  partie  jaune  par  le 
milieu. 

Amérique  Septentrionale.    Coll.  Gn. 

Cette  espèce  se  rapproche  bien  plus  que  les  précédentes  de  nos  Evi' 
ctidia  européennes,  et  surtout  de  la  Glyphica. 

Gen.     EUCLIDIA     Och. 

Och.  Prodr.  1816—  Tr.  Bdv.  Steph.  Gn.  Dup. 

Chenilles  à  12  pattes,  lisses,  Ires-cillongées,  atlénuées  postérieurement,  à  tête 
grosse  ,  repliant  au  repos  leurs  premiers  anneaux,  presque  en  hélice i  vivant  à 


EUCLIDIDyE.  291 

découvert  sur  les  plantes  (xisses,  —  ClnysalUtes  lisses,  luisantes,  un  peu  ob' 
tuses,  renfermées  dans  des  coques  construites  parmi  les  mousses.  — Antennes 
courtes,  pubescentes  dans  les  q^.  Palpes  cnurts,  peu  ascendants,  velus- hérissés, 
le  dernier  article  court,  squammeux-oblus.  Trompe  grêle.  Tête  et  yeux  petits. 
Thorax  court,  lisse,  globuleux.  Abdomen  court,  efjdè  et  conique  dans  les  cT, 
épais,  et  terminé  en  pointe  obtuse  et  comme  laineuse  dans  les  Q,  muni  dune 
petite  crête  sur  le  premier  anneau.  Pattes  assez  longues,  à  jambes  garnies  de 
poils  espacés,  les  deux  dernières  paires  épineuses.  Ailes  entières,  épaisses  :  les 
supérieures  a  côte  sinuée ,  obtuses  au  sotnmet ,  ayant  les  lirjnes  ordinaires  ac- 
colées à  des  taches  sombres  et  anij ukases  ;  tes  inférieures  arrondies,  discolores 
et  bicolores.  Les  deu.v  sexes  scmblablvs. 

C'est  le  genre  vraiment  européen  de  cette  famille.  11  est  fort  Iranché  et  ne 
peut  sucre  être  confondu  avec  aucun  autre,  si  ce  n'est  avec  les  Drusteria. 
Leselicuilles  sont  irès-curieuscs  :  au  premier  abord  on  les  prendrait  pour  des 
Geomeira,  tant  elles  sont  longues  et  effilées  ;  mais  il  suflii  de  compter  leurs 
pattes  pour  revenir  de  celle  opinion.  Au  repos,  elles  replient  leur  grosse 
tôle  sous  leurs  premiers  anneaux,  qu'elles  tiennent  roulés  pre'stiue  en  hélice. 
On  les  trouve  souvent  en  fauchant,  sur  les  plantes  basses  qui  font  leur 
nourriture  exclusive,  mais,  quoique  les  insectes  parfaits  ne  soient  pas  rares, 
il  est  fort  diflicile  de  les  amener  à  bien ,  et  elles  périssent  pour  la  plupart 
en  chrysalides.  Celles-ci  sont  contenues  dans  des  co([ues  demi-solides  con- 
struites parmi  les  mousses  ou  les  débris  dont  les  brins  restent  attachés  à 
leurs  parois  et  servent  à  les  consolider. 

Les  papillons  habitent  de  préférence  les  contrées  boréales.  Us  sont  très- 
vifs  et  volent  en  plein  jour  chaque  fois  que  le  soleil  se  montre  bien  pur; 
mais  ce  vol  n'est  pas  de  longue  durée,  et  ils  vont  bientôt  s'abattie  sur  les 
plantes  voisines  de  celles  qu'ils  ont  quittées,  jusqu'à  ce  qu'un  caprice  nou- 
veau ou  les  pas  des  promeneurs  qui  froissent  les  herbes  à  quelque  distance, 
les  forcent  à  recommencer  la  même  manœuvre. 

Les  Enclidia  ont  presque  toutes  été  connues  des  auteurs,  mais  comme 
celles  qui  habitent  la  Russie  méridionale  sont  très-rares,  elles  ont  quehiue- 
fûis  donné  lieu  à  de  doubles  em[)lois.  La  plus  vulgaire  de  toutes,  est  la  Gly- 
phica,  qui  se  trouve  chez  nous  en  abondance. 

J'ai  divise  le  genre  en  deux  groupes,  mais  le  premier,  seul,  est  bien  au- 
thentique, et  il  se  pourrait  fort  bien  que  le  second  dût  constituer  un  genre 
tout-a-fait  séparé  et  voisia  des  Cerocalu. 

GROUPE  L 

■k  I    1737.      EUCLIDIA   Ml      Lin. 

S.  N.  106  —  Clcrck  pi.  9  f .  5  —  Wien.-Verz.  Aa-&  —  Fab.  85  —  Esp. 
pi.  89  f.  3,  a  —  Bork.  2,'j  —  Engr.  (l'M  noire)  603  —  Sepp.  II  sup.  pi.  1 
—  Hb.Beitr.  pi.  2,  N— Ilaw.  32— Tr.  III  p.  393  — God.  II  p.  98  pi.  3S 


•jy2  ecclidioa;. 

i.  3,  4  —  Steph.  III  p.  130  —  God.  Ind.  p.  249  —  Bdv.  1374  =  Litlerata 
Cyrill.  pi.  1  f.  0. 
Larv.  Hb.  —  Sepp. 

28"'"".  Ailes  entières,  d'un  gris-noir,  à  frange  blanche,  entrecoupée  de 
noir  :  les  supérieures  un  peu  creusées  à  la  côte,  avec  les  lignes  ordinaires 
d'un  blanc  sale;  les  deux  médianes  réunies  inférieurement  et  ayant, 
entre  elles,  un  sinus  profond,  qui  découpe  deux  lobes  saillants,  dont  l'in- 
térieur est  arrondi.  Subtcrniinale  vague,  précédée  de  taches  noires.  Ln 
point  noir  à  la  place  de  l'orbiculaire  ;  un  trait  blanc  à  la  place  de  la  réni- 
formc.  Ailes  infér.  ayant  une  taclio  cellulaire,  arrondie,  et  deux  séries 
sinueuses  de  taches  également  arrondies,  blanches  ;  celle  du  second  rang, 
qui  est  située  entre  les  3<=  et  h'  inférieures,  très-rentrée  en  dedans.  Dessous 
d'un  blanc-jaunâtre,  avec  une  ligne  médiane,  commune,  anguleuse,  noire, 
et  le  bord  noirâtre,  divisé  par  des  taches  blanches  :  supérieures  avec  deux 
points,  inférieures  avec  un  trait  cellulaire,  noirs.  Abdoniea  zôné  de  blanc. 
—  Femelle  semblable. 

Commune  dans  toute  l'Europe,  en  mai.     Coll.  Div. 

Cette  jolie  espèce  rappelle,  par  les  dessins  de  ses  ailes  infér,,  les  Hespé- 
rides  du  genre  Syrichtus. 

A. 

Kléem.  I  pi.  25  f.  4-10  —  Hb.  346  —  God.  p.  99  pi.  52  f.  5, 
Taches  des  ailes  infér.  d'un  jaune  d'ocre. 

France  méridionale,  Catalogne. 

lySS.       EUCLIDIA    FoKTATlUUM       Hb. 

Hb.  59»  — Ev.  Faun.  Ural.  p.  352  — Gn.  Ind.  p.  249  — Bdv.  1373  — 
Dup.  sup.  III  p.  523  pi.  44  =  Flexuosa  Ev.  Bull.  Mosc. 
Lai-v.  ignot. 

Orenibourg,  Steppes  de  l'Oural,  en  juin.  Coll.  Gn.  Une  Ç.  Très- 
rare. 

r~iy'5g,       EUCLIDIA   CUSPIDEA      Hb. 

Hb.  Zutr.  69,  70. 

Je  ne  connais  que  la  femelle  de  celle  espèce ,  qui  a  quelques  rapports 
avec  notre  Euclidia  Ghjphica. 

38"'"'.  Ailes  entières  ,  mais  nettement  festonnées  ,  à  bord  terminal 
arrondi  :  les  supérieures  d'un  gris  clair  très-saupoudré  d'atomes  noirâtres 
qui  s'épaississent  à  la  base  et  sur  le  milieu,  au  point  de  former  la  couleur 
du  fond,  avec  deux  bandes  très-nettes,  d'un  brun-noir  velouté,  ûnement 
liserées  de  clair  :  l'exlrabasilaire  arquée  en  dehors ,  élargie  au  milieu,  en 


£UCLIDU)i£.  2gi 

coude  en  dedans;  la  coudée  formant  un  auglc  aigu  sous  la  côte,  et  y  re- 
joignant une  tache  costale  écliaucréc  on  V.  Ln  gros  point  arrondi ,  liseré 
de  clair,  au  bord  interne ,  près  de  la  base.  Ailes  infér.  d'un  jaune  sale  , 
irès-saupoudré  de  brun-noir,  surtout  à  la  base,  où  cette  dernière  couleur 
forme  le  fond ,  avec  deux  lignes  ondées  en  sens  contraire,  et  terminées  à 
l'angle  anal  par  des  atomes  blaucliâlres.  Dessous  des  quatre  ailes  offrant 
presque  le  mCnie  dessin  que  le  dessus  des  inférieures.  Ptérygodes  mêlées 
de  brun.  Abdomen  noirâtre. 

Amérique  Septentrionale,    Coll.  Gn. 
^ 

i^  <J    1740.       EUCLIDIA  GlYPHICA      Liu. 

S.  N.  105  —  Schœff.  II  pi.  63  f.  û,  5  —  Wien.-Vcrz.  Aa-5  — Fab.  82— 
Esp.  pi.  89  f.  2  —  Bork.  23  —  Hb.  347  —  Haw.  31  —  Tr.  III  p.  393  — 
God.  II  p.  96  pi.  52  —  Sleph.  III  p.  138  —  Curt.  659  —  Gn.  Ind.  p.  2û9 
—  Bdv.1377  =  La  Doublure  jaune  Geoff.  II  p.  136  —  Engr.  C04  a-e. 

Larv.  Hb. 

Très-commune  dans  toute  l'Europe,  en  mai  et  aotit. 

.V.  /     1741.       EUCLIDIA    TriQUETRA       W.-V. 

Wien.-Verz.  Aa-6  —  Fab.  86  —  Esp.  pi.  Uô  f .  «t  —  Bork.  21  —  Engr 
(la  Triangulaire)  605  abc  —  Hb.  3/i8  et  Beitr.  pi.  2  I  —  Tr.  III p.  393  — 
God.  II  p.  94  pi.  52  —  Gn.  Ind.  p.  249  —  Bdv.  1375  =  Fortificata 
Fab.  nu  =  Fascialis  De  Vill.  825  pi.  6  f.  28. 

Larv»  ignot. 

Hongrie,  Italie,  Russie  méridionale,  en  mai  et  juillet.    Pas  très-rare. 

Fabricius  l'a  décrite  une  seconde  fois  sur  des  individus  de  la  Russie 
UJéridionale  rapportés  par  M.  Bœber. 

;V;  !*742.       EuCLIDlA    MuNlTA      Hb. 

Hb.  505  —  Ev.  Faun.  Ural.  p,  352  —  Gn,  Ind.  p.  249  —  Bdv.  1376. 
Larv.  ignot. 

36™"'.  Ailes  d'un  jaune  d'ocre  roussâtre,  avec  le  bord  terminal  sablé 
de  noirâtre  :  les  supérieures  avec  deux  larges  taches  anguleuses  d'un 
bruu-noir;  la  première  triangulaire  ,  et  dont  deux  angles  des  plus  aigus 
louchent  les  deux  bords  ;  le  seconde,  en  forme  de  bande  limitée  par  la 
coudée,  qui  forme  un  sinus  assez  profond  au  milieu.  Une  légère  tache 
costale,  ombrée,  partant  de  la  côte  derrière  la  coudée.  Point  desubtermi- 
jialc.  Ailes  infér.  avec  une  ligue  subterminale,  vague  et  un  peu  flexueuscj 

Lépidoptères,     Tome  7.  20 


Î294  ECCLIDIDjE. 

d'atomes  Qoirâtres  :  leur  dessous  un  peu  saupoudré  de  rougeàtre ,  sans 
dessins,  ainsi  que  celui  des  ailes  super. 

Russie  méridionale.    Coll.  Gn.    Une  9» 

A.     Angniosa    Lv. 

Ev.  Bull.  Mosc. 

Une  petite  tache  triangulaire  entre  les  deux  autres  ;  la  première  éndén 
au  milieu. 

Steppes  du  Nord  à  Orenbourg,  en  juin. 

C'est  seulement  sur  la  ligure  précitée  que  je  signale  ces  différences , 
qui  ne  caractérisent  peut-être  pas  une  race  à  part. 

GROUPE  II. 

I743.       EUCLIDIA    LiMBOSA.       Gn. 

SS"™.  Ailes  super,  triangulaires,  d'un  brun-roux  glacé  de  vioiâtre  , 
avec  une  laclie  costale  triangulaire  à  l'origine  de  la  coudée,  et  une  autre, 
non  loin  d'elle ,  dans  la  cellule ,  d'un  noir  vif.  Ligne  subterminaie  visible, 
continue,  un  peu  plus  claire  que  le  fond,  n'ayant  qu'un  seul  angle  vis-4- 
vis  de  la  cellule,  et  ombrée  antérieurement  de  brun  fondu.  Côlc  liserée 
de  rougeàtre.  Quelques  points  noirs  indiquent  les  autres  lignes.  Ailes  infér. 
d'un  jaune  d'ocre ,  avec  une  large  bordure  noire  échancrée  au  bord 
terminal ,  près  de  l'angle  anal.  Dessous  des  quatre  ailes  d'un  jaune  très- 
clair,  avec  une  large  bordure  noire,  très-nette,  et  sans  aucune  ligne  ;  les 
inférieures  avec  un  très-petit  point  cellulaire.  Abdomen  ochracé.  Dessous 
du  corps  et  base  des  palpes  blancs. 

Sénégal.    Coll.  Feistii.     Une  $. 

Cette  jolie  espèce  s'éloigne  beaucoup  des  autres  Eudidia  par  les  des- 
sins. 


FAM.  m. 
POAPlIILIDyE     (In 


Clienilles  à  Ki  pattes,  mais  dont  la  première  paire  ventrale  plus  courte;  cy- 
lindriques, rases,  lisses,  à  tête  globuleuse,  à  lignes  ordinaires  distinctes  ;  vi- 
vant sur  les  plantes  basses,  —  Chrysalides  non  ejjlorcscenles.  —  Popillous  de 
taille  petite  ou  moyemie,  à  antennes  filiformes,  pubescentes  ou  garnies  de  ci7î 
isolés  ,  à  peine  distincts  ;  à  pulpes  ascendants,  dont  le  2"  article  est  garni  de 
poils  denses,  et  le  3"  ordinairement  très-court  ;  à  corps  grêle  ;  à  pattes  le  plus 
souvent  glabres  ou  peu  velues  ;  à  ailes  entières,  épaisses,  pulvérulentes  en  des- 
sous, à  franges  denses  :  les  inféiieures  ne  participant  pas  aux  dessins  des  supe- 
rieures. 

Un  seul  genre  dont  les  premiers  états  ne  sont  pas  connus,  représente  ed 
Europe  cette  famille,  assez  nombreuse  en  exotiques;  mais  d'après  la  ressem- 
blance assez  grande,  qui  existe  entre  nos  Phythometra  et  certaines  Poa- 
phila,  on  est  en  droit  de  conclure  qu'il  ne  doit  pas  y  avoir  beaucoup  de 
différences  dans  les  chenilles,  à  l  histoire  desciuellos  je  renvoie. 

A  l'état  parfait,  les  Poaphilides  ont  les  mêmes  habitudes  que  les  Euclidi- 
des,  dont  elles  se  rapprochent  d'ailleurs  par  leur  organisation,  c'est-à-dire 
qu'elles  volent,  même  en  [)lein  jour,  parmi  les  herbes,  entre  lesquelles  elles 
se  reposent  fréquemment.  Les  espèces  paraissent  être  très-nombreuses  et 
trés-voisines,  et,  à  en  juger  par  la  quantité  qui  nous  arrive  de  l'Amérique 
du  Nord,  elles  ne  sont  pas  rares  dans  les  clairières  des  forêts.  Il  n'en  est  que 
plus  étonnant  que  [ircsciue  toutes  soient  inédites  et  que  les  auteurs,  qui 
ont  figuré  un  si  grand  nombre  d'espèces  de  la  Guyane,  pays  où  il  doit  pro- 
bablement s'en  rencontrer,  ne  nous  en  aient  pas  donné  une  seule. 


Gen.     BOCULA     Gu. 

Cliemlks —  Antennes  fortement  pubescentes,  et  en  outre  munies  de 

cils  isolés,  très-longs,  dans  les  q".  Palpes  courts,  ascendants,  recourbés,  bicolo" 
res,  le  dernier  article  très-petit  et  aigu.  Corps  grêle,  lisse;  le  thorax  étroit, 
squammeux;  l'abdomen  assez  long,  renflé,  obtus,  même  dans  les  çf  où  il  est 
lies  fendu  latéralement  à  l'extrémité.  Patlei  moyennes,  glabres,  yîilcs  très'en- 
titres,  à  frange  longue,  dense ,  sffuammeuse ,  arrondie  :  les  injéricures  unies, 
tntiulées  :  la  première  nervitlc  insérée  notablement  au-dessus  des  deux  suivante^. 

Encore  un  genre  fondé  sur  une  seule  espèce,  qui  a  de  l'analogie  avec 
tous  ceux  de  la  famille,  sans  pouvoir  être  rapportée  à  aucun.  Les  caractt- 


296  POAPHIUDjE. 

les  disent  assez  en  quoi  elle  diffère  des  autres.  Ce  genre,  dont  je  ne  connais 
ni  la  femelle  ni  les  premiers  états,  appartient  à  l'Inde. 

1744-     BocuLA  Caradrinoides.     Gn. 

30""".  Ailes  super,  d'un  brun-jaunâtre  clair,  finement  saupoudrées, 
avec  cinq  lignes  distantes,  presque  parallèles  :  les  quatre  premières  fines, 
brunes,  diversement  infléchies,  la  cinquième  (subterminale)  à  peine  ar- 
quée, bien  plus  visible,  finement  mais  nettement  éclairée  de  jaune  antérieu- 
rement, et  une  série  terminale  de  gros  points  noirs,  entourés  intérieu- 
xemcntdc  jaunâtre.  Tache  orbiculaire  réduite  à  un  petit  point,  rénlforme, 
à  un  très-gros  point,  très-arrondi,  plein,  d'un  brun-noir.  Ailes  inférieures 
unies,  d'un  gris-jaunâtre,  avec  une  grosse  tache  cellulaire,  rhomboidale, 
plus  visible  en  dessous.  2*  article  des  palpes  d'un  brun-noir  foncé,  3<>  d'un 
gris-jaune  clair. 

Java.    Coll  C'B  des  Indes.    Un  beau  mâle.    Parait  rare. 

Gen.      LYSSIA     Gn. 

Chenilles. .....  —  Antennes  courtes,  filiformes  dans  la  $.  Palpes  ascen- 

tianls,  grêles,  comprimés,  courts,  le  dernier  article  court,  droit,  dirigé  en  avant, 
trontfuéau  sommet,  aussi  squammeux  que  le  second.  Toupet  frontal  triangidaire, 
serré.  Tête  petite.  Trompe  courte.  Thorax  étroit^  lisse.  Abdomen  (de  la  Ç) 
épais,  lisse,  presque  glabre,  cylindrico-conique.  Pattes  courtes,  presque  glabres. 
.Ailes  entières,  larges,  lisses,  soyeuses,  à  franges  longues,  doubles,  squam- 
meuses  :  les  supérieures  à  lignes  et  taches  distinctes.  Dessous  des  quatre  sablé. 
Les  trois  premières  nervules  insérées  presque  au  même  point,  loin  de  la  base. 

A  voir  l'unique  espèce  dé  ce  genre,  dont  je  ne  connais  malhcureusemenl 
que  la  femelle,  on  serait  lenlé  de  la  prendre  pour  une  Orthoside,  mais  uu 
peu  d'attention  fait  voir  que  sa  véritable  place  est  dans  cette  famille,  non 
loin  du  genre  Poaphila,  avec  lequel  elle  a  plus  d'un  rapport.  Mais  outre  les 
caraclcres  qui  ressortent  de  l'énoncé  ci-dessus,  la  forme  des  ailes  est  toute 
différente  :  les  supérieures  sont  moins  triangulaires,  moins  aiguës;  les  in- 
férieures plus  larges,  plus  arrondies  ;  les  quatre  ne  sont  point  pulvérulentes, 
au  moins  en  dessus,  et  ont  au  contraire  un  aspect  lisse  et  un  peu  brillant, 

^  'p^ltS.     Lyssia  Orthosioides     Gn. 

37""».  Ailes  super,  entières,  presque  rectangulaires,  à  apex  non  aigu 
ni  prolongé;  d'un  gris-brun  un  peu  incarnat,  finement  et  également 
aspergé  d'écaillés  plus  claires,  avec  les  deu.x  lignes  médianes  très-fines, 
très-écartées,  non  obliques,  ondées,  ferrugineuses,  éclairées  de  jaune  : 
J'extrabasilairc  à  peine  indiquée  au.\  deux  bords;  la  coudée  presque 


POAPHItlD^.  ?C)y 

parallèle  au  bord  terminal.  Entre  elles  uac  ombre  légère,  puis  la  tache 
réniforme  bien  marquée  en  obscur  et  cerclée  d'une  ligne  semblable  aux 
autres.  Une  série  de  points  noirs  subterminaux.  Ailes  inférieures  d'un 
gris-brunâtre,  unies  ;  leur  dessous  d'un  gris-blanchàtrc  grossièrement  et 
également  saupoudré  de  brun,  avec  une  forte  lunule  cellulaire,  mais  sans 
autres  dessins.  Antennes  rousses. 

Amérique  Septentrionale.    Coll.  Bdv.    Rare. 

Gen.     PIIYTOMETRA    Haw. 

Haw.  p.  5o3  —  Gn.  Dup.  Stepli.  =  Prothymia  Hb.  Verz.  =  ^ntlio- 
phila  Tr.  Bdv. 

Chenilles —  Aspect  phalénif orme.  Antennes  assez  courtes,  minces,  fi- 
nement pubescentes  dans  les  ç^,  sétacées  dans  les  Ç,  Palpes  longs,  arcfuésf 
ascendants,  comprimés,  le  2*-'  article  squammeux,  serré,  le  ii^  long,  en  forme 
de  scalpel.  Toupet  frontal  ras.  Corps  très-g  rôle,  lisse  ;  le  thorax  globuleux  ; 
Fabdomen  proportionnellement  assez  gros,  un  peu  déprimé,  glabre,  obtus  dans 
les  deux  sexes.  Pattes  longues,  minces,  glabres,  à  ergots  longs  et  linéaires. 
Ailes  assez  minces,  veloutées,  entières  :  les  supérieures  à  lignes  vagues,  et  à 
taches  presque  nulles;  les  inférieures  souvent  presque  concolores  et  portant  lu 
continuation  de  la  ligne  médiane.  Indépendante  aussi  forte  que  les  suivantes  et 
insérée  seulement  un  peu  au-dessus. 

Les  deux  petites  espèces  européennes  que  renferme  ce  genre,  ont  jus- 
qu'ici été  classées  dans  les  Noctuo-rhalénides,  mais  c'est  leur  taille  exiguë 
et  le  défaut  de  matériaux  qui  ont  causé  cette  erreur  ;  car  si  on  les  compare 
avec  les  autres  espèces  exotiques  de  la  même  famille,  on  s'aperçoit  bien 
vite  qu'elles  n'en  peuvent  être  séparées.  Leurs  chenilles  sont  jusqu'ici  in- 
connues, elles  doivent  ressembler  à  celles  des  Poaphila. 

Les  papillons  paraissent  au  printemps,  ils  volent  dans  les  herbes  comme 
les  Poaphila.  Leurs  coulcurs  sont  très-fugitives,  et  il  faut  les  saisir  presque 
aussitôt  après  leur  éclosion,  sans  quoi  ils  deviennent  d'un  gris  uniforme  et 
presque  méconnaissables. 

J'observe  que  le  nom  de  Phijlometra  que  j'ai  conservé  à  ce  genre,  est 
employé  par  Ilaworth  dans  un  sens  beaucoup  plus  étendu,  puisqu'il  dé- 
signe une  tribu  entière.  Ce  n'est  donc  que  pour  ne  pas  ajouter  inutilement 
au  vocabulaire  enlomologique,  que  je  l'ai  adopté  comme  nom  générique. 

1746-     Phytoivietra  Sanctiflorentis     Bdv. 

Rev.  Entomol.  p.  3  pi.  29  —  Hb.-Gey.  872-3??  —  Gn.  Ind.  p.  250  — 
Bdv.  1386  =  Mnea  Var.  Hb.  C5û? 

23"»™.    Les  quatre  ailes  concolores,  entières,  d'un  gris-olivâtre  teinté 


HgB  POAPHILID^. 

rie  rose  à  la  côte  et  au  bord  terminal ,  avec  une  bande  médiane  com- 
mune, un  peu  ondulée  sur  les  supérieures,  presque  droite  sur  les  infé- 
rieures, d'un  brun-tougeâtre,  nette  extérieurement,  fondue  intérieure- 
ment, et  une  autre  ligne  subterminale  semblable,  mais  bien  plus  vague  et 
plus  effacée.  Ailes  super,  ayant  en  outre  les  traces  de  l'exlrabasilaire,  et, 
à  la  place  de  la  tache  réniforme,  deux  points  obscurs,  superposés,  en- 
tourés d'un  espace  un  peu  plus  clair  que  le  fond.  Frange  rosée  à  l'extré- 
milé.  Dessous  des  quatre  ailes  d'un  jaune  d'ocre  roussâlre,  avec  les  bords 
rougeâtrcs  et  la  tache  effacée  des  dessins  du  dessus. 

Espagne,  en  mal.  Coll.  Feisth.  et  Bdv.  Deux  </.  Toujours  très- 
rare. 

La  figure  de  Geyer  est-elle  faite  sur  Ja  nature,  ou  n'est-ce  qu'une  copie 
exagérée?  Dans  le  premier  cas,  elle  représente  certainement  une  autre  es- 
pèce. Quant  à  la  figure  654  de  Hubner,  il  serait  possible  qu'elle  ne  fût 
qu'une  variété  grise  de  YMnea  ordinaire.  Elle  est  trop  vague  pour  qu'on 
puisse  rien  affirmer. 

Type. 
■j^  ij^j.      Phytometra  .^NEA     W.-V. 

Wicn.-Verz.  Q-6  —  Bork.  371  —  Hb.  380  et  Beitr.  pi.  1  d  —  Haw.  34 
Tr.  III  p.  274  —  Dup.  IV  p.  381  pi.  123  f.  5  —  Steph.  III  p.  121  —  Gn. 
Ind.  p.  250  —  Bdv.  1385  =  Firidaria  Clerck  pi.  9  f.  12  =  Laccata 
Scop.  363?  =  Ptirpvrata  Fab.  Géom.  263?  non  Lin.  =  Latruncula  Esp» 
pi.  163  f.  ^=Olivacea  View.  138. 

Larty.  ignot. 

20'°"'.  Ailes  super,  à  côte  un  peu  creuse  ,  à  apex  aigu  ;  d'un  brun- 
olivâtre,  avec  la  côte  et  les  espaces  terminal  et  subterminal  d'un  rose- 
pourpre  foncé,  traversées  par  une  ligne  plus  claire,  de  la  couleur  du  fond, 
sans  autres  taches  ni  lignes  que  celles  qui  résultent  de  la  distinction  des 
deux  couleurs.  Ailes  infér.  olivâtres,  avec  le  bord  terminal  un  peu  teinté 
de  pourpre,  et  une  ombre  médiane  indistincte,  plus  obscure.  —  Femelle 
un  peu  plus  petite,  d'un  brun  plus  sale,  avec  le  pourpre  plus  foncé  et  plus 
restreint. 

A. 

La  couleur  pourpre  a  disparu  et  est  remplacée  par  du  brun  d'une 
nuance  un  peu  différente  du  fond. 

Commune  dans  les  lieux  herbus  de  toute  l'Europe,  en  mai  et  août.  Coll. 
Div. 

C'est  une  deâ  Noctuelles  qui  ont  reçu  le  plus  de  noms  différents.  Un  des 
plus  anciens  est  certainement  celui  de  Clerck,  que  personne  n'a  cité  ni 
adopté,  quoiqu'elle  soit  bien  reconnaissablc  dans  cet  auteur,  mais  il 
existe  déjà  une  Geometra  de  ce  nom,  et  je  ne  puis  le  restituer  à  celle-ci. 


PoAPmtwx,,  igg 


Gf.v.     POAPHILA     Gn. 

Chenilles  cylindiiquei;,  peu  alténui-es,  à  \ 6  pattes,  mais  la  première  paire 
Veutrafe  plus  courte  et  impropre  à  la  marche  ;  à  tête  grosse,  rayée,  à  ligna 
Ordinaires  bien  diitinctes;  vivnul  sur  les  plantes  basses.  —  Chrysalides  non 
^fflorescentes,  lisses,  luisantes,  à  partie  postérieure  effilée  et  aiquë.  —  An^ 
tennes  assez  courtes,  filiformes,  pubescenles  dans  les  cf.  Palpes  ascendants, 
rapprochés  du  front,  courts,  leur  dernier  article  court,  distinct  du  précédent, 
7>uiis  presque  aussi  velu  et  tronqué  au  sommet.  Trompe  courte.  Corps  peu 
robuste  ;  l'abdomen  lisse,  effilé  et  conique  dans  les  çf,  épais  et  cylindrico-coni- 
que  dans  les  9.  Pattes  assez  longues,  minces,  glabres  dans  les  deux  sexes. 
Ailes  entières,  épaisses,  pulvérulentes,  à  frange  courte,  velue  :  les  supérieures 
aiguës  à  l'apex,  à  lignes  plus  ou  moins  distinctes  ;  les  inférieures  unies,  le  des- 
sous  Sablé,  à  dessins  peu  distincts,  l"  nervule  insérée  un  peu  au-dessus  et  eu 
avant  des  deux  suivantes. 

Les  premières  espèces  de  ce  genre  se  rapprochent  beaucoup  de  nos 
Phytometra ,  les  dernières  se  lient  inlimeraent  au  genre  Phurys.  Les 
espèces  intermédiaires  forment  entre  ces  deux  types  une  transition  gra- 
duée et  rendent  le  genre  indivisible.  On  reconnaît  plusieurs  d'entre  elles 
à  une  ou  deux  lignes  transverses,  droites,  brunes,  éclairées  d'un  filet 
jaune,  qui  les  font  ressembler  à  certaines  Phalénides  européennes  du  genre 
Phasiane. 

Les  chenilles,  ou  du  moins  celles  dont  j'ai  devant  moi  les  dessins,  sont 
toutes  parfaitement  semblables.  Elles  ont  les  lignes  ordinaires  bien  marquées 
el  la  siigmatale  large,  et  divisant  nettement  le  corps  en  deux  couleurs  tran- 
chées. La  première  paire  de  pattes  membraneuses  est  moitié  plus  courte 
que  les  autres,  aussi  la  chenille  qui  ne  peut  s'en  servir  pour  marcher  tient- 
ello  habituellement  ses  anneaux  antérieurs  un  peu  arqués. 

A  l'état  parfait,  les  PnapJnla  voltigent  dans  les  broussailles  et  les  hautes 
herbes,  même  en  plein  jour,  comme  nos  Euclidia  et  nos  Phytometra. 

Je  ne  décris  en  détail  ni  les  ailes  inférieures,  ni  le  dessous  des  Poaphila. 
Les  premières  soni  généralement  unicolores,  ou  avec  la  base  à  peine  plus 
claire,  et  se  rapprochent  beaucoup  des  supérieures  quant  à  la  nuance.  Le 
dessous  varie  suivant  les  individus,  il  est  généralement  plus  clair  et  plus 
jaunâtre  que  le  dessus,  toujours  fortement  saupoudré  d'atomes  bruns,  qui 
dessinent  parfois  des  lignes  vagues,  surtout  sous  les  inférieures.  Quant  au 
dessus  des  ailes  supérieures,  les  dessins  consistent  uniquement  dans  les 
deux  lignes  médianes,  qui  sont  presque  droites,  un  peu  plus  rapprochées 
par  le  bas  que  par  le  sommet,  parfois  éclairées  de  jaune  et  suivies  d'une 
série  de  points,  mais  souvent  aussi  indistinctes  et  nébuleuses,  et  dans  la  ta- 
che rénifurme  toujours  incertaine,  et  formant  un  trait  vague  entre  les  doux 
lignes  précitées. 


3oO  POAPHILID^. 

Les  femelles  ne  diffèrent  des  mâles  que  par  la  forme  de  l'abdomen. 
Toutes  les  Poaphila  qui  me  sont  connues  jusqu'ici,  habitent  l'Amérique 
du  Nord. 

1748.     Poaphila  Deleta     Gn. 

27""".  C'est  la  plus  petite  du  genre  et  elle  ne  dépasse  pas  de  beaucoup 
notre  jEnea,  avec  laquelle  elle  a  une  certaine  afQnilé.  Ailes  d'un  brun 
de  suie  foncé  :  supérieures  un  peu  glacées  de  violet ,  et  ayant  le  disque 
très-légèrement  rougeâtre ,  avec  trois  lignes  et  une  lunule  cellulaire  peu 
marquées,  et  visibles  seulement  chez  les  individus  bien  écrits  ;  les  deux 
médianes  ondées,  assez  rapprochées,  et  presque  parallèles;  la  subtermi- 
nale parallèle  au  bord,  encore  moins  distincte;  inférieures  sans  dessins. 
Extrémité  de  la  frange  ordinairement  teintée  de  blanc.  —  Femelle  sem- 
blable au  mâle. 

Amérique  Septentrionale.    Coll.  Div. 

1749.     Poaphila  Sylvarum     Gn.     2.   ,^  '  ^^ 

30m«i.  Ailes  d'un  brun  enfumé  :  les  supérieures  saupoudrées  de  gris- 
blanchâtre  ,  dans  le  voisinage  des  lignes.  Les  deux  médianes  bien  dis- 
tinctes; l'extrabasilaire  non  oblique,  un  peu  arquée,  éclairée  d'un  filet 
blanchâtre  ;  la  coudée  oblique,  presque  droite,  et  formant  seulement  ua 
très-petit  crochet  à  la  côte.  Devant  elle,  le  fond  est  cendré  ;  derrière,  il  est 
d'un  brun  foncé.  Une  tache  cellulaire  vague.  Inférieures  sans  dessins.  De 
petits  points  terminaux  peu  visibles.  Dessous  saupoudré  de  brun-jaunâ- 
tre ,  avec  des  lignes  vagues. 

Amérique  Septentrionale.  En  juillet,  sur  les  pentes  des  lieux  humides. 
Coll.  Bdv.    Trois  9. 

.  La  chenille  (si  c'est  bien  cette  espèce  que  représente  le  dessin,  un  peu 
grossier,  d'Abbot ,  que  j'ai  devant  les  yeux)  est  d'un  gris-cendré  foncé, 
avec  une  bande  sous-dorsale  plus  claire ,  et  les  trapézoïdaux  noirs.  La 
stîgmatalc  est  blanche,  continue,  assez  large  et  porte,  à  sa  partie  supé- 
rieure, les  stigmates  qui  sont  noirs.  Au-dessus  d'elle,  le  ventre  devient 
d'un  jaune  ochracé  sale.  Les  pattes  et  la  tête  sont  de  la  même  couleur  : 
cette  dernière  avec  des  traits  roux.  Elle  vit  sur  VAndromeda  ferruginea. 
Elle  se  chrysalide  parmi  les  feuilles  au  commencement  de  juin. 

^''1750.     Poaphila  Quadrifilaris     Hb. 

Hb.  Zutr.  569,  570. 

30mm,  Ailes  super,  d'un  brun-bistre  ou  marron,  avec  deux  lignes  fines 
distantes,  presque  parallèles  et  presque  droites,  et  la  frange,  hormis 


POAPHILIDJE.  3or 

l'angle  interne,  blanches;  inférienrps  brunes,  unies,  avec  l'extrémité  de 
la  frange  teintée  de  blanc.  —  Femelle  semblable  au  m;'tle. 

Chenille  d'un  gris-ochracé,  avec  les  lignes  ordinaires  (ines,  plus  foncées, 
surtout  la  vasculaire;  stigmatale  large  ,  nette,  blanche,  surmontée  d'une 
bande  d'un  gris  de  fer,  sur  laquelle  les  stigmates  se  découpent  en  noir. 
Un  point  gris  sur  le  û"  anneau ,  au-dessus  do  cette  bande.  Tête  blan- 
châtre, avec  des  lignes  rousses.  Ventre  et  pattes  ochracés.  On  dit  que  cette 
chenille  vit  sur  les  Gossypium^  mais  cela  ne  paraît  pas  certain. 


Lignes  blanches  des  ailes  super,  absolument  nulles  ou  remplacées  par 
deux  fines  lignes  brunes.  On  trouve  des  individus  des  deux  sexes  dans 
cette  variété. 

Amérique  Septentrionale.    Coll.  Div. 

lySl.       POAPHILA    ErASA       Gn. 

32"'™.  Ailes  d'un  brun-fuligineux,  un  peu  plus  clair  à  la  base  et  sur  le 
disque,  et  paraissant,  au  premier  abord,  sans  aucun  dessin.  Avec  de  l'at- 
tention, on  trouve,  sur  les  supérieures,  la  trace  d'une  lunule  cellulaire  et 
des  deux  lignes  médianes,  arquées  et  denliculées.  Extrémité  de  la  frange 
blanche.  Ailes  infér.  unies,  un  peu  plus  claires.  —  Femelle  semblable  au 
mâle,  mais  à  dessins  souvent  plus  distincts. 

Amérique  Septentrionale.    Coll.  Div. 

1752.       PoAPHlLA   HeRBICOIA      Bdv. 

Bdv.  in  mus. 

S/j'""».  Ailes  super,  d'un  gris-brun  saupou<lré  de  brnn-fnmeux ,  avec 
la  ligne  extrabasilaire  arquée  et  en  zigzag ,  une  grande  lunule  cellulaire 
et  la  ligne  coudée,  formant  un  angle  vis-à-vis  d'elle,  puis  droite ,  mais  un 
peu  tremblée  jusqu'au  bord  interne  ,  brunes  et  fines.  Quelques  atomes 
jaunes,  à  peine  visibles,  éclairant  la  dernii-re.  Espaces  terminal  et  subter- 
minal rembrunis.  Une  seule  série  de  points  terminaux.  Ailes  infér.  d'un 
gris-fumeux  uni,  avec  un  fin  liseré  festonné.  Franges  concolores.  Dessous 
des  inférieures  pâle,  avec  des  points  terminaux,  un  point  cellulaire  et  une 
ligne  ,  bruns.  Femelle  ordinairement  plus  foncée  ,  ù  dessins  moins  dis- 
tincts. 

Amérique  Septentrionale.    Coll.  Bdv. 


302  ï»OAPHILIDiÇ. 

1753,       POAPHILA    CONTEMPTA       Bdv. 

Bdv.  în  mus. 

34""".  Ailes  (l'un  brun-fuliginoux  :  les  supérieures  très-légèrement 
teintées  de  violâtre^  avec  la  hase  un  peu  plus  claire.  Une  petite  lunule  cel- 
lulaire souvent  oblitérée,  et  la  li},'no  coudée  peu  marquée,  éclairée  de  jaune 
d'ocre  interrompu  et  peu  distinct,  de  la  même  forme  que  chez  Herbicola. 
Une  série  de  points  terminaux.  Ailes  infér.  sans  dessins.  Despous  comme 
chez  Herbicola.  Je  n'ai  pas  vu  la  femelle. 

Amérique  Septentrionale.    Coll.  Bdv. 


[^ 


PoAPHILA   FLAVISTRUni.'»       Hb. 


Hb.  Zutr.  555,  556. 

34""".  Ailes  d'un  gris-brun  fuligineux,  avec  la  base  un  peu  plus  claire  : 
supérieures  avec  une  lunule  cellulaire  à  peine  visible,  et  une  ligne  oblique, 
droite,  continue,  allant  de  l'apex  au  bord  interne,  d'un  jaune  d'ocre 
bordé,  extérieurement,  d'un  filet  brun.  Un  léger  trait  brun,  à  peine  visible, 
se  projette  vers  la  côte  et  complète  la  ligne  coudée.  Les  deux  sexes  sem- 
blables. 

Chenille  d'un  vert  vif  jusqu'à  la  sligmatale,  et  couleur  de  chair  pour  le 
reste.  Lignes  vasculaire  et  sous-dor.sales  fines,  continues,  d'un  vert  foncé; 
sligmatale  blanche,  fondue  inférieurement  ;  stigmates  au-dessus,  noirs. 
Tête  carnée,  avec  des  lignes  rousses.  Elle  est  figurée  sur  une  Scutellera. 
Ciirysalide  d'un  jaune  d'ocre.  Elle  se  chrysalide  au  commencement  d'avril 
et  éclôt  au  bout  de  trois  semaines. 

Amérique  Septentrionale.     En  avril,  sur  la  lisière  des  prés.    Coll.  Div. 

Nuta.  Hubner  a  pris  celle  Noctuelle  pour  une  Phalène,  et  l'a  nommée 
Flavistriaria.  J'ai  conservé  son  nom  en  changeant  la  terminaison  le 
moins  possible. 

1755.       PoAPHILA    PeRPLEXA       Bdv. 

Bdv.  in  mus. 

Elle  a  la  taille  et  le  port  de  la  Flavistriaris,  dont  elle  ne  diffère  que 
par  la  couleur,  qui  est  d'un  gris-cendré  clair,  et  qui  laisse  voir  l'extraba- 
silaire arquée  et  ondée,  ainsi  que  les  points  terminaux.  Au  contraire,  la 
lunule  cellulaire  est  à  peu  près  nulle.  Comme  je  n'ai  vu  que  deux  indivi- 
dus mâle  et  femelle,  je  n'oserais  affirmer  que  ce  n'est  pas  une  variété. 

Amérique  Septentrionale.  Coll.  Bdv,    Savannah.  M.  N. 


I>OAPH(LIDiE,  3o3 

Î756.       POAPHILA    BlSTRlGATA       Hb. 

Hb.  Zutr.  111, 112. 

33">™.  Ailes  supdr.  d'un  gris-condré  violàtre ,  fiiienicnt  poudrées  de 
brun,  avec  deux  lignes  médianes  pres(|ue  droites,  subparallèles,  touchant 
les  deux  bords,  brunes,  bordées  d'un  filet  fauve.  Une  série  de  points  paral- 
lèles à  la  seconde,  et  une  lunule  cellulaire,  peu  marqués,  brims.  Ailes 
infér.  d'un  gris-jaunâtre,  à  bord  rembruni. "Dessous  des  inférieures  d'un 
gris-ochracé  très-saupoudré  de  brun,  sans  dessins.  Les  deux  sexes  sem- 
blables. 

Amérique  Septentrionale.    Coll.  Div. 

Cette  petite  Poaphile  ressemble  tout-à-fait  à  notre  Phasiane  Palumba- 
ria.  Aussi,  Hubuer  l'a-t-il  prise  pour  une  Géomètre. 

1757.       PoAPHILA   HeRBARUM      Gn. 

39mni.  Ailes  super,  d'un  gris-cendré-violâtre  un  peu  obscur,  avec 
deux  lignes  jaunes  bordées  d'un  lilet  brun,  écartées,  parallèles,  touchant 
les  deux  bords  et  légèrement  arquées.  Une  série  de  points  bruns  et  une 
lunule  presque  imperceptibles.  Filet  terminal  des  quatre  ailes  un  peu  fes- 
tonné. Dessous  d'un  gris-jaunâtre,  poudré,  sans  dessins. 

Amérique  Septentrionale.    Coll.  Gn.     Un  seul  cf. 

Nota.  Cette  espèce  est  très-voisine  de  la  Bistrigata,  mais  elle  est  plus 
grande  ,  d'une  couleur  moins  gaie,  et  la  seconde  ligne,  au  lieu  d'être  un 
peu  tortueuse,  est  régulièrement  arquée  et  tout-à-fait  parallèle  à  la  pre- 
mière. 

Outre  ces  dix  espèces  ,  j'ai  devant  moi  les  dessins  de  plusieurs  autres 
également  de  l'Amérique  du  Nord,  et  dont  une  avec  sa  ebe  Ille  ;  mais, 
quelque  parfaits  que  soient  ces  dessins ,  je  n'ose  décrire  sur  des  figures, 
des  espèces  aussi  voisines  les  unes  des  autres,  que  le  sont  celles  du  genre 
Poaphila, 

Gen.      PHURYS      Gn. 

Chenilles —  Antennes  moyennes,  crénelées  de  ciL  isolés,  à  peine  per- 
ceptibles ilans  les  deux  sexes.  Palpes  ascendants-verticaux,  le  3*  article  moyen, 
mince,  suhoiiju.  Trompe  assez  courte.  Corps  grêle,  lisse.  Thorax  peu  convexe, 
arrondi.  Abdomen  long,  lisse,  peu  velu,  effilé  et  subconigue  dans  les  (V*  cylin- 
drico-conigue  dans  les  Ç.  Pattes  longues,  les  antérieures  souvent  velues. 
Ailes  entières,  veloutées,  à  franges  moyennes,  vclues-serrres:  1rs  supérieures  ai- 
gués  à  Capex,  à  lignes  distinctes,  à  taches  ordinuires  nulles;  les  inférieures  dti 


3o4  POAPHILIDjE. 

q"  ayanl  la  base  et  souvent  le  disque  garnis  de  poils  feutrés  comme  dans  les 
Remigia.  l"  nenndc  insérée  vis-à-nis  de  la  3*. 

Le  genre  Phwnjs  est  bien  voisin  du  genre  Poaphila,  si  on  ne  considère 
que  les  caractères  ordinaires ,  et  ne  s'en  distingue  guère  que  par  les  poils 
feutrés  des  ailes  inférieures,  qui,  chez  une  des  espèces,  sont  remplacés  par 
quelques  écailles  grossières,  et  cependant  le  faciès  des  Phyris  accuse  un 
genre  à  part.  Le  premier  rappelle  les  Géomètres ,  le  second  a  une  ressem- 
blance éloignée  avec  les  Deltoïdes  ;  en  un  mot ,  il  est  manifeste  qu'ils  doi- 
vent être  séparés,  et  il  est  dtf(î«ile  d'expliquer  pourquoi.  Les  premiers  états 
nous  donneront  peut-être  par  la  suite  la  clé  de  l'énigme. 

Le  dessiH  des  ailes  super,  des  Phurys  est  uniforme  chez  toutes  les  es- 
pèces. Il  consiste  dans  les  deux  lignes  médianes,  la  demi-ligne  et  la  sub- 
terminale étant  absolument  nulles,  ou  du  moins  réduites  à  de  légers  vestiges. 
Restent  doncl'extrabasilaire  et  la  coudée,  qui  sont  généralement  droites  ou 
plus  ou  moins  arquées ,  mais  jamais  sinueuses  ni  dentées  ;  ces  lignes  for- 
ment des  fdcts  étroits ,  de  couleur  jaune ,  et  elles  sont  toujours  plus  ou 
moins  largement  ombrées  de  l->run  extérieurement.  La  première  s'éteint  or- 
dinairement un  peu  avant  d'atteindre  la  côte.  La  seconde,  au  contraire,  est 
entière  et  touche  les  deux  bords,  mais  a;u  lieu  de  se  couder  comme  à  l'or- 
dinaire vers  la  cellule,  elle  se  dirige  en  droite  ligne  vers  la  côte,  près  de 
l'apex,  en  sorte  qu'on  pourrait  penser  que  celte  ligne  est,  non  pas  la  coudée; 
mais  la  subterminale.  Elle  est  toujours  suivie  d'une  série  de  petits  points 
placés  près  des  nervures,  mais  qui  sont  plus  ou  moins  distincts,  suivant  les 
espèces.  Celles-ci  se  différencient  encore  par  la  forme  des  palpes,  qui  est 
assez  variable  dans  ce  genre.  Quant  aux  antennes ,  elles  sont  au  contraire 
très-homogènes  :  filiformes  à  l'cpil  nu,  elles  sont,  quand  on  les  examine  à  la 
loupe,  composées  d'une  tige  crénelée  ou  moniliforme,  garnie  de  cils  courts 
et  extrêmement  fins. 

Les  mâles  se  distinguent  facilement  des  femelles  au  moyen  des  poils  des 
ailes  inférieures,  ainsi  que  par  l'abdomen,  dont  la  forme  est  irés-diffé- 
rente. 

Les  Phiinjs  habitent  toute  l'Amérique,  mais  elles  paraissent  plus  répan- 
dues que  \es  Poaphila,  et  on  en  trouve  dans  toutes  les  parties  des  deux 
continents  américains  et  dans  les  archipels  qui  les  avoisinent.  Hubner  en  a 
figuré  quelques-unes. 


«/Il^ 


Phurys  Vinculum     Ctu. 


■MIIU» 


38"i"i.  Ailes  super,  d'un  cendré  foncé,  un  peu  violâtre,  avec  deux  li- 
gnes fauves,  ombrées  extérieurement  de  brun  fondu,  transverses,  touchant 
les  deux  bords,  presque  parallèles  :  la  première  droite,  la  seconde  très-légè- 
rement courbée  et  suivie  d'une  série  de  points  bruns.  Des  traces  de  la  tache 
réniformc  qui  est  petite,  étroite,  et  un  peu  plus  sombre,  surtout  inférieure- 
ment.  Une  tache  arrondie,  brune  à  l'apex.  Inférieures  obscures,  avec  une 


poaphilid;e.  3o5 

ligne  vague,  anale:  leur  moitié  interne  garnie,  en  dessous,  de  poils 
feutrés,  jaunâtres,  sans  dessins.  Dernier  article  des  palpes  long  et  en  cône 
tronqué. 

Amérique  Septentrionale.    Coll.  Bdv.    Un  seul  cf. 

Cette  espèce  lie  le  genre  Poaphila  et  le  genre  Phurys. 


f  iy5g.     Phi 


Phurys  Lima     Gn. 


Taille  et  port  de  la  f^inculuvt.  Ailes  super,  d'un  cendré-violûtre  foncé, 
avec  deux  lignes  comme  chez  la  Finculum  ;  mais  la  première  moins 
droite,  et  la  seconde  fortement  infléchie,  à  partir  du  dessous  de  la  cellule  : 
leur  ombre  extérieure  plus  forte ,  plus  large ,  et  s'épaississaiit  à  la  pre- 
mière ligne,  jusqu'à  former  un  triangle  noir,  traversé  par  la  nervure  sous- 
médiane  :  elle  y  est  précédée  d'un  point  arrondi  très-noir.  Points  bruns 
qui  suivent  la  coudée,  à  peine  distincts.  Point  de  tache  à  l'apex.  Dessous 
des  ailes  infér.  uni,  avec  quelques  poils  feutrés,  peu  étendus,  près  de  la 
base.  Dernier  article  des  palpes  assez  court,  aplati,  obtus  au  sommet. 

Amérique  Septentrionale?    Coll.  Gn.     Un  seul  cT. 

^.    fTj6o.     Phurys  Immunis     Gn. 

32'"'".  Ailes  super,  d'un  carné-jaunâtre  clair ,  avec  les  deux  lignes 
médianes  jaunes,  parallèles,  écartées,  un  peu  arquées,  extérieurement 
bordées  de  brun-roux;  la  seconde  suivie  d'une  ombre  large  en  forme 
de  bande ,  d'un  brun-roussâlre ,  laquelle  est  appuyée  sur  une  série  de 
petits  points.  Entre  ces  deux  lignes ,  on  en  voit  deux  ou  trois  autres  peu 
marquées,  parallèles  à  celles-ci,  et,  au  bout  de  la  cellule,  la  taclic  réni- 
formc  à  peiiie  sensible,  cerclée  de  clair.  Ailes  infér.  presque  concolores, 
avec  une  ombre  subterminale  :  leur  dessous  d'un  jaune-carné  uni,  avec  le 
disque  couvert  de  poils  drapés,  mais  qui,  étant  absolument  concolores,  ne 
se  distinguent  qu'avec  de  l'attention.  Cuisses  et  jambes  antérieures  gar- 
nies de  poils  laineux  ,  très-touffus ,  et  comme  cardés.  Troisième  article 
des  palpes  presque  aussi  long  que  le  second,  aciculaire. 

Femelle  plus  foncée,  à  ailes  moins  lancéolées  ,  à  lignes  plus  distinctes 
et  plus  vives,  à  points  plus  marqués;  le  dessous  des  inférieures  sans  poils. 
Troisième  article  des  palpes  notablement  plus  court  et  moins  aigu. 

Guadeloupe,  Saint-Thomas,  Martiniq^ue.    Coll.  Div. 
A.     (Phurys     Tussia     olim.) 

Je  regarde  cette  Noctuelle  comme  une  variété  de  Vlnnnunis.  Néanmoins, 
comme  je  n'ai  vu  que  deux  femelles  en  bon  état,  et  un  mâle  lout-à-fait 
tléfloré,  il  sera  bon  de  l'observer  sur  un  plus  grand  nombre  d'individus. 

Elle  est  plus  grande  (o4'"'")i  notablement  plus  foncée  et  plus  vive  en 


3o6  poapmilidjE. 

couleur.  Tout  l'espace  terminal  surtout  est  envahi  par  la  couleur  rous- 
bâtre.  La  tache  rénifoniie  est  plus  allongée;  les  poils  drapés  du  dessous 
des  inférieures  me  paraissent  plus  fournis  et  plus  visibles. 

Haïti    Coll.  Gn. 

h'j&i-     Phdrys  Basilans   _Gn^ 

Elle  se  distingue  nettement  de  toutes  les  autres  par  sa  taille,  l'extrême 
obliquité  du  trait  noir  extrabasilaire,  et  ses  ailes  infér.  presque  blanches. 

3imm.  Ailes  super,  d'un  blanc-carné-jaunàtre,  semées  d'atomes  bruws, 
avec  quelques  lignes  transverscs  peu  visibles.  Un  trait  épais ,  noir,  très- 
oblique,  sous  la  cellule,  dans  laquelle  on  voit  deux  très-petits  points  noirs 
écartés.  Ligne  coudée  jaune,  bordée  extérieurement  d'une  bande  large, 
d'un  brun-noir,  que  suit  une  ligne  chargée  d'une  série  de  points.  Ailes 
infér.  unies,  presque  blanches:  leur  dessous  sablé  d'atomes  roux,  et 
n'ayant  que  quelques  poils  drapés  ou  plutôt  écailleux,  peu  visibles. 

Femelle  ayant  les  ailes  super,  moins  aiguës,  plus  grises,  avec  la  bande 
et  le  trait  bruns  presque  effacés. 

Brésil.     Coll.  Gn. 

/1762.     Phdrys  Flexa     Gn. 

/iln'">.  Ailes  super,  d'un  gris-carné,  avec  des  atomes  et  de  légères 
lignes  transverscs  d'un  brun-olivâtre,  et  les  deux  médianes  un  peu  plus 
claires,  peu  visibles,  mais  ombrées  extérieurement  de  brun  ;  l'extrabasi- 
laire  droite,  un  peu  oblique;  la  coudée  très-fortement  infléchie  vis-à-vis 
de  la  nervure  médiane,  et  ayant  toute  cette  partie  arquée,  remplie  par  du 
brun  foncé.  Un  petit  point  à  la  base ,  près  du  bord  interne.  Ailes  infér. 
cendrées,  avec  le  bord  plus  obscur,  garnies,  en  dessous,  d'une  large  traî- 
née de  poils  feutrés,  fauves,  épais,  depuis  la  côte  jusque  près  du  bord 
terminal.  Dernier  article  des  palpes  mince  et  aigu  au  sommet. 

Haïti  ?    Coll.  Gn.    Un  seul  cf. 


ù 


/1763.  Phurys  Garnoti  Gn. 


ûimm.  Ailes  super,  d'un  gris  clair  un  peu  carné,  sablé  d'atomes  bruns, 
avec  un  point  au  bord  inlerne.  Une  ligne  interne  trés-oblique,  expirant 
vers  la  cellule ,  et  ombrée  d'un  triangle  noirâtre,  puis  une  autre  ligne 
jaune  touchant  l'apex  et  le  bord  interne  ,  arquée  vers  le  bas  et  bordée 
d'une  bande  large,  arrêtée,  noirâtre.  Entre  les  deux,  la  teinte  de  l'aile  est 
jaune  et  traversée  par  trois  fines  lignes  roussâtres.  Ailes  infér.  un  peu 
jaunâtres  à  la  base,  puis  obscures,  puis  cendrées  it  l'angle  anal  :  leur  des- 
sous garmi ,  à  la  base  ,  d'une  traînée  de  poils  dua  fauve-roussAtre. 
Xoutes  les  pattes  velues. 


POAPHILII)^.  007 

Martinique.  Kapportée  par  M.  Garnot,  chirurgien-major  de  la  marine, 
connu  par  ses  travaux  lors  de  l'expédition  de  la  Coquille. 

Coll.  Feisth.    M.N.    Beaucoup  d'exemplaires. 

Nota.  Le  point  du  bord  interne  est  i)arfois  confluent  avec  le  triangle 
noir,  ce  qui  fait  qu'on  ne  l'aperçoit  pas. 

/ 1 764>     Phurys  Lineolaris     iib. 

Hb.  SamI.  Europ.  ûo4  —  Enc.  p.  279  —  Dup.  Cat.  p.  182. 

fjlmni.  Ailes  super,  d'un  gris-jaunStre  un  peu  glacé  de  rosé,  avec  sept 
lignes  obliques,  parallèles  :  la  première  s'éteignant  vers  la  cùte,  et  large- 
ment ombrée  de  brun-olivâtre;  les  trois  suivantes  fines,  du  même  brun; 
la  cinquième  très-fine,  mais  bien  marquée,  d'un  jaune  clair,  bordée  inté- 
rieurement d'un  lilcl ,  extérieurement  d'une  large  bande,  olivâtres  ;  la 
sixième  voisine  de  cette  bande,  et  chargée  d'une  série  de  points;  la  sep- 
tième terminale.  Liseré  de  la  frange  un  peu  festonné.  Ailes  infér.  presque 
concolores,  avec  une  ombre  subterminale. 

Martinique.  Coll.  Feisth.  Une  seule  9-  —  Hubner  a  donné  cette  es- 
pèce dans  sa  collection  d'Européens.  J'ai  expliqué  la  cause  probable  de 
cette  erreur  à  l'article  de  la  Bendis  Irrpguluris .,  page  218  de  ce  vo.. 
lume. 

OJ1765.     Phurys  Helvina     Gq. 

ûlui'".  Ailes  super,  d'un  gris-jaunâtre  sablé  de  brun,  avec  deux  lignes 
médianes  obliques,  parallèles,  écartées,  vaguement  bordées  extérieure- 
ment de  brun  fondu;  la  eoudée  formant  un  filet  jaune.  Entre  elles,  sont 
quatre  autres  lignes  un  peu  ondées,  parallèles,  équidistantes,  souvent  peo 
visibles.  Un  petit  point  noir  dans  la  cellule  :  un  autre  plus  gros  au  bord 
interne ,  près  de  la  ligne  extrabasilaire,  une  série  après  la  coudée,  et  en- 
fin, deux  séries  terminales  alternanles.  Inférieures  ayant,  en  dessous,  tout 
le  disque  couvert  de  poils  drapés,  d'un  gris-vineux  ,  et  le  bord  terminal 
soyeux  et  luisant.  Pattes  antérieures  velues,  jaunâtres,  avec  les  côtés 
bruns. 

Femelle  n'ayant  pas  de  point  basilaire,  et  tous  les  autres  points  plus 
petits  et  moins  visibles.  Disque  des  supérieures  ordinairement  plus  rem- 
bruni. Dessous  des  inférieures  d'un  gris-jaunAtrc  uni,  sablé  ,  sans  poils. 
Pattes  grêles,  glabres,  unicolores. 

Mexique,  Brésil.     Coll.  Bdv.  et  Gn. 

J'ai  deux  mâles  et  trois  femelles  un  peu  diilérents  entre  eux  et  de  pro- 
venances diverses.  Il  serait  donc  possible  qu'il  y  eût  ici  i)lus  d'une  esp»ice, 
quoique  cela  me  paraisse  peu  probable. 


3o5  POAPHILID/E. 


/1766. 


Phurys  Teretilinea     Gu. 


&2""n.  Ailes  super,  très-aigucs  et  même  un  peu  falquées  à  l'apex,  d'un 
cendré-rosé,  fortement  saupoudrées  d'atomes  bruns,  surtout  à  la  côte 
et  dans  la  nioitié  supérieure,  mais  qui  ne  dépassent  pas  la  subtermiuale, 
avec  une  multitude  de  lignes  très-fines,  ondulées,  brunes,  situées  entre  les 
deux  médianes,  qui  sont  plus  droites  et  plus  distinctes  :  l'extrabasilaire 
suivie  d'une  bande  brune,  irrégulière;  la  coudée  suivie  d'une  double  série 
de  points  noirs,  dont  les  antérieurs,  plus  gros ,  lui  sont  contigus.  Tache 
réniforme  très-grande,  ovale-oblongue,  finement  annulaire ,  et  surmon- 
tant immédiatement  une  autre  tache  aussi  grande ,  aussi  annulaire,  bien 
réniforme,  à  contour  clair.  Un  gros  point  noir  près  de  la  base  du  bord 
interne.  Frange  finement  terminée  de  ferrugineux.  Ailes  infér.  claires, 
obscurcies  puis  cendrées  au  bord  terminal ,  avec  une  ligne  fine ,  noirâtre, 
courbe,  faisaut  suite  à  la  coudée  :  leur  dessous  jaunâtre,  saupoudré  d'ato- 
mes bruns. 

Nouvelle-Fribourg  (Brésil).    Coll.  Gn.    Deux  $. 

Gen.     CELIPTERA     Gn. 

chenilles —  Antennes  longues,  ininces,  filiformes,  (jamies  de  cils  iso- 

lés,  courts  et  fins.  Palpes  ascendants-perpendiculaires,  à  3«  article  presque 
aussi  long  que  le  second,  linéaire,  aplati,  squamineux.  Thorax  peu  robuste. 
Abdomen  long,  effilé,  subconique  dans  les  ç^  ;  cylindrique,  très-bru^uement 
terminé  vnjiointe  et  muni  d'une  petite  crête  sur  le  1"'^  anneau  dans  les  deux 
sexes.  Pattes  longues,  à  jambes  velues-cotonneuses.  Ailes  larges,  à  liseré  fes- 
tonné :  les  supérieures  aiguës  et  même  falquées  à  l'apex,  avec  les  lignes  mé- 
dianes visibles,  écartées,  droites;  la  tache  réniforme  bien  écrite,  et  des  taches 
noires  tranchées  près  de  la  base  du  bord  interne;  la  1'"^  nervule  insérée  au- 
desius  et  en  avant  de  la  suivante. 

Ce  genre  se  rapproche,  au  premier  aspect,  de  certaines  PoapMla,  dont  il  se 
dislingue  nellement  toutefois  par  l'abdomen  crété,  le  troisième  article  des 
palpes,  etc.  11  diffère  du  genre  Mocis  par  ses  ailes  infér.  arrondies  et  dé- 
pourvues de  poils  drapés,  ses  pattes  glabres  dans  les  deux  sexes,  etc. 

L'unique  espèce  connue  est  américaine. 

*<  I1767.     Celiptera  Frustdlum     Gd. 

Û3'""'.  Ailes  super,  d'un  gris  de  lin  clair,  à  liseré  terminal  profondé- 
ment festonné,  roussàtre,  avec  un  point  noir  à  la  place  de  la  demi-ligne; 
l'extrabasilaire  brisée ,  marquée  irrégulièrement  de  noir  vif,  et  projetant 
intérieurement,  vers  le  bord  interne,  une  tache  triangulaire  d'un  noir  vif. 


POAPIIILIDiE.  3oQ 

Ligne  coudée  trôs-6cartée,  droite,  fine,  fauve,  bordée  de  noir,  ei  suivie 
d'une  série  de  points  noirs.  ïaclic  réniforme  grande,  ovale,  cerclée  de 
roux  ,  surmontée  de  un  à  trois  traits  gris  costaux.  Ailes  infér.  à  liseré 
festonné,  d'un  cendré  uni ,  avec  une  trace  de  ligue  anale,  droite.  Dessous 
gris,  sablé,  presque  sans  dessins.  —  renielle  semblable. 

Amérique  Septentrionale,  Brésil  ?    Coll.  Bdv.  et  Gn. 

Gen.     MOCIS     Hb. 

ilb.  Zutr, 

Chenilles —   ^Intcnnes  longues,  uuiwcs,  filiformes,  ijainies  decilsisoléi 

dans  les  deux  sexes.  Palpes  ascendants-verticaux,  à  articles  très-distincts,  le  2^ 
large,  comprimé,  velu-serré,  le  3"=  aussi  long,  litiéaire-apluti,  squammeux. 
Thorax  subcarré,  velu-serré,  à  collier  large  et  fourré,  .abdomen  long,  effilé, 
subconique,  garni  sur  le  dos  des  premiers  anneaux  de  poils  longs,  formant 
presque  des  crêtes  dans  les  çf',  cylindrique  et  brusquement  terminé  en  pointe 
cher,  les  Ç.  Pattes  des  çf  épaisses,  à  jambes  garnies  de  poils  cotonneux,  touffus,, 
luisants,  ceux  des  antérieures  laineux,  ceux  des  postérieures  disposés  en  deux 
rangs  aplatis,  jiiles  larges,  festonnées  :  les  supérieures  aiguës  et  subfalquées  à 
l'apex,  avec  les  lignes  médianes  très-visibles,  droites,  écartées  ;  la  tache  réni- 
forme bien  écrite,  et  une  tache  noire  triangulaire  placée  au  bord  interne,  près 
de  la  base.  Dessous  des  quatre  sans  dessins,  garni  dans  les  çf  de  poils  drapés. 

Les  quatre  ou  cinq  espèces  qui  composent  ce  genre  sont  telleincnt  voi- 
sines, que  je  doute  encore  quelles  soient  toutes  bien  distinctes.  Une  des- 
cripiioa  générale  jointe  aux  caractères  cî-dessus  en  donnera  une  idée  bien 
nette. 

Les  ailes  supérieures  sont  festonnées,  quoique  la  frange  soit  entière,  trian- 
gulaires, très-larges,  leur  apex  forme  une  petite  saillie  aiguë  à  cause  du 
bord  qui  est  légèrement  creusé,  mais  qui  s'arrondit  ensuite  régulièrement. 
Le  bord  interne  est  lui-même  un  peu  arrondi.  Les  deux  lignes  médianes  sont 
trés-ccarlées ,  fines,  claires:  l'extrabasilairc  est  droite  et  touche  les  deux 
bords;  il  en  est  de  même  de  la  coudée,  au  moins  à  partir  de  la  l-^"-'  nervule 
supérieure,  car  de  là  elle  se  recourbe  et  devient  flexueuse  en  gagnant  la 
côte.  Elle  est  marquée  sur  cliaq\ie  nervure  d'un  point  foncé  qui  tend  à  la 
festonner,  et  suivie  d'une  bande  parallèle,  un  peu  dentée  extérieurement, 
après  laquelle  vient  une  série  do  points  isolés  sur  les  nervures.  La  dent  qui 
est  entre  les  l"'  et  2''  supciicures  est  toujours  plus  noire  et  mieux  marquée 
queles  autres,  et  de  là  ime  bande  foncée,  fondue  intérieurement,  va  joindre 
la  cûle,  où  elle  est  suivie  près  de  l'apex  d'une  petite  tache  triangulaire  sem- 
blable. La  ligne  sublcrminalc  n'existe  pas,  ou  plutôt  n'est  accusée  que  par 
l'espace  terminal,  qui  est  denté  inlérieurcmcnl.  L'espace  médian  est  tra- 
versé par  plusieurs  lignes  Qexueuses  peu  maniuces,  dans  l'une  desquelles 
QD  reconnaît  l'ombre  médiane.  La  tache  réniforme,  toujours  grande  et  ar- 

f.épidoptcres.     Tome  7.  )H 


3lO  POAPHILID^. 

rondic,  est  suivie  d'un  espace  fonce,  coupé  ircs-net  à  sa  partie  supérieure, 
qui  va  rejoindre  h  coudée.  La  lâche  du  bord  interne,  toujours  d'un  noir  de 
velours,  est  échaucrée  postérieurement.  Les  ailes  inférieures,  cgalcmenl  fes- 
tonnées, forment  un  angle  l)ien  marque  à  la  4''  inférieure;  on  y  voit  quel- 
ques lignes  vagues,  parlant  de  l'angle  anal,  (\n\  se  perdent  avant  d'arriver  au 
milieu.  Le  dessous  des  quatre,  absolument  sans  dessins,  est  garai,  surtout 
sur  le  disque,  de  poils  drapés  luisants. 

Les  Mocis  habitent  les  deux  Amériques ,  où  elles  ne  paraissent  pas  trcs- 
communes.  Je  ne  sais  rien  de  leurs  mœurs.  Elles  paraissent  déjà  incliner 
vers  la  famille  des  Remigides,  à  laquelle  elles  forment  un  passage  très-na- 
turel. 

1768.     Mocis  Alvina     Gn. 

57mm.  Ailes  super,  mêlées  de  testacé,  de  gris-violet  et  de  rouge-ferru- 
gineux.  Cette  dernière  teinte  très-marquée  entre  les  espaces  foncés  du 
haut  de  l'aile ,  ainsi  que  sur  les  bandelettes  qui  suivent  les  lignes  mé- 
dianes. Tache  réniforme  très-grande,  large,  très-arrondie  intérieurement, 
découpée  en  clair;  orbiculaire  remplacée  par  un  petit  point  gris.  Espace 
subterminal  d'un  gris  clair.  Ligne  exlrabasilaire  très-légèrement  oblique. 
—  Femelle  ayant  les  supérieures  plus  oblongues,  mais  semblables  pour 
les  dessins. 

Brésil.    Coll.  Bdv.    Un  cfi  u»e  Ç,  assez  mauvais. 

*\   f  1769-     Mocis  Aurinia     Hb. 
Hb.  Zutri  729,  730. 

Je  ne  l'ai  pas  vue  en  nature.  Elle  paraît  voisine  de  la  précédente  :  les 
supérieures  sont  moins  rouges,  plus  foncées.  La  tache  apicale  serait  liée  à 
la  dent  foncée;  le  bord  interne  serait  largement  liseré  de  testacé;  l'extra- 
basilaire  plus  arquée,  plus  ondée ,  aboutirait  sur  le  milieu  de  la  tache  du 
bord  interne;  enfin,  sous  la  réniforme  qui  serait  plus  oblongue  et  étran- 
glée, on  verrait  une  autre  tache  annulaire,  également  réniforme,  presque 
concolore,  et  aussi  large  qu'elle. 

Cuba. 

1770.     Mocis  Copiola     Gn.     '^..    >  t'. y^'^^ 

ti^mia  seulement.  Feston  dés  ailes  super,  moins  profond  :  celles-ci  d'un 
grîs-vlolet,  à  peine  teintées  de  rougeûtre  vers  les  parties  foncées.  Taclie 
réniforme  concolore ,  découpée  seulement  extérieurement  par  la  tache 
foncée,  fondue  intérieurement.  Bandelette  qui  suit  la  coudée,  violette,  li- 
mitée, dans  toute  sa  longueur,  par  une  traînée  noirâtre,  à  dents  presque 
nulles,  même  celle  du  sommet,  qui  est  très-obtuse.  Les  deux  lignes  mé- 
dianes plus  rapprochées;  l'extrabasilaire  perpendiculaire,  puis  s'arrondis- 


POAPHILIDJE.  3 1  1 

sant  dans  le  bas  comme  pour  aller  joindre  la  coudée.  Tache  noire  de  la 
base  finemcut  bordée  d'écaillcs  ochracécs. 

Cayeime.    Coll.  Feisth.    Un  beau  o". 

Elle  paraît  se  rapprocher  beaucoup  de  Vyturinia. —  Au  reste,  la  figure 
de  Hubner  se  rapporte  presque  aussi  bien  à  celle-ci  qu'à  la  précédente.  11 
n'est  cependant  pas  probable  qu'elle  constitue  une  troisième  espèce. 


T»77^- 


Mocis  Pallidior     Gd. 


Elle  est  très-voisine  de  la  Copioîay  doDt  elle  se  distingua  aisément  par 
les  caractères  suivants  : 

Plus  glande  ((f  53">"',  $  58).  Apex  des  ailes  super,  beaucoup  plus 
aigu  et  aussi  falqué  que  dans  V^lvina.  Couleur  de  ces  ailes  d'un  cendré 
clair,  Icîgèrement  lavé  de  rosé,  avec  tous  les  dessins  bien  distincts.  Tache 
du  bord  interne  d'un  noir  vif,  dislinctement  liscrée  de  blanchâtre.  Ligne 
coudée  suivie  d'une  bandelette  brune,  très-nette  et  bien  dentée.  Tous  les 
points  noirs  plus  distincts  que  dans  aucune  autre  espèce,  même  ceux  des 
ailes  infér.  Ligne  claire  qui  traverse  l'espace  subterminal,  presque  l)lan- 
che.  Demi-ligne  presque  droite  et  rentrant  très-obliquement;  extrabasi- 
laire  perpendiculaire,  suivie  d'une  bandelette  noirâtre  bien  tranchée,  sur- 
tout par  en  bas,  où  elle  forme  un  arc  plus  noir. 

Nouvelle-Fribourg  (Brésil).    Coll.  Gn.    Un  (f,  une  Ç- 


(/ 


1772.      MociS  LfiV*NA    -  Cr. 


Cr.  346  D  —  Sto«^XXVI-2. 

Je  ne  l'ai  pas  vue.  Elle  parait  différer  des  autres,  surtout  par  une  ligne 
claire,  droite,  qui  suit  presque  parallèlement  l'extrabasilaire,  par  la  ligne 
des  inférieures,  qui  occuperait  toute  leur  étendue,  etc.  Les  figures  sont 
trop  grossières  pour  que  je  m'appesantisse  sur  les  autres  différences, 

Surinam. 


FAM.  IV. 

REMIGID/E    G«. 


Ctienilles  {en  tant  tju  elles  sont  connues)  à  16  pattes  égales,  fases,  cylindri- 
ques, atténuées  aux  extrémités,  à  tête  cjlobuleuse  et  à  lignes  distinctes.  —  Chry- 
salides non  effiorescenles,  à  ventre  renflé  et  à  partie  anale  aiguë.  —  Papillons  à 
antennes  longues,  minces,  souvent  filiformes  dans  les  deux  sexes;  à  palpes  as- 
cendants; à  trompe  moyenne;  à  pattes  toujours  très-velues  chez  les  q^ ;  les 
deux  paires  extrêmes  garnies  d'un  duvet  cotonneux;  les  tarses  des  postérieures 
presque  toujours  garnis  de  poils  denses,  disposés  en  un  rang  aplati  qui  les  fait 
ressembler  à  des  rames  ou  palettes;  à  ailes  larges,  veloutées  :  les  postérieures 
souvent  garnies  en  dessous  de  poils  drapés;  l'indépendante  insérée  un  peu  au- 
dessus  des  suivantes. 

Le  caraclere  qui ,  dans  celte  famille,  attire  d'abord  l'attention,  consiste 
dans  la  forme  des  pattes  postérieures,  qui,  chez  les  rnàles,  sunl  revêtues  de 
poils  serrés  et  disposés  sur  un  seul  rang  comprimé  de  chaque  côté,  eu 
sorte  qu'on  les  a  comparées  à  des  rames  ou  à  des  nageoires.  Cette  disposi- 
tion est  d'autant  plus  remarquable,  que  ces  poils  qui,  d'ordinaire,  garnissent 
simplement  les  cuisses  ou  les  tibias,  s'étendent  ici  jusque  sur  le  tarse,  et 
souvent  même  jusqu'à  son  extrémité.  Toutefois,  ce  caractère  si  tranché 
qu'il  soit,  n'est  ni  exclusif,  puisqu'on  le  voit  se  reproduire  chez  certains 
Sphingides  et  même  chez  des  jNoctuelles  d'autres  fai|>illes  (Bendides) ,  ni 
absolu,  puisqu'il  existe  dans  celle-ci  plusieurs  espèces  chez  lesquelles  il 
manque  complètement.  Il  en  est  de  même  des  poils  feutrés  ou  drapés  qui 
s'observent  sous  les  ailes  inférieures  des  mâles,  et  que  nous  avons  déjà  vus 
dans  quelques  genres  de  la  famille  précédente  {Pliurgs,  Mocis,  etc.). 

Je  ne  connais  qu'une  seule  chenille  dans  toutes  les  Ilemigides,  et  je  ren- 
voie, pour  ce  que  j'ai  à  en  dire ,  au  genre  Remigia.  Je  ne  sais  rien  de  par- 
ticulier sur  les  mœurs  des  insectes  parfaits,  qui  doivent  se  rapprocher  de 
celles  des  Poaphilides. 

On  ne  compte  aucune  espèce  européenne  dans  cette  famille,  quoique  plu- 
sieurs auteurs  fassent  figurer  dans  leurs  ouvrages  la  Rem.  Bepanda.  Elles 
habitent  les  autres  parties  du  monde,  à  l'exception  peut-être  de  l'Océanie, 
où  ou  n'en  a  pas  encore  trouvé. 

Gen.     remigia     Ou. 

Chenilles  à  10  pattes  égalas,  cylindiiqucs,  atténuées  aux  exlrémilés,  rayea 
longitudinalement  ;  vivant  sur  les  plantes  basses.  —  Chrysalides  non  ejfores- 
cenles,  un  peu  allongées,  aiguës  à  l'anus,  —  yînicnnes  minces,  Jilifot mes  dani 


REMtGÏn.i;.  Si!^ 

li'S  deux  sexes  (à  peine  crénelées  de  cils  Jin%  dans  les  q"J.  Palpes  coints,  ascen' 
dnnls:  leur  3*  article  conique  ou  triantjulairc,  presque  aussi  velu  que  le  second, 
^'ibdomen  lisse,  conique  daris  les  q",  cylindrique  et  brusquement  terminé  en 
pointe  nique  dans  les  Ç.  Pattes  des  ^  très-velues  et  souvent  en  nageoires, 
jliles  entières,  mais  à  Jilel  terminal  festonné,  veloutées,  presque  concolores  : 
les  supérieures  triangulaires,  à  côte  droite  ou  même  un  peu  creusée,  à  apex 
aigu;  les  inférieures  garnies  en  dessous  de  poils  drapés,  Jins  et  serrés.  Nervure 
interne  des  supérieures  visible,  mais  fine,  courte  et  isolée.  /Iréole  assez  courte; 
les  rameaux  costaux  parallèles  et  rapprochés,  le  premier  touclianl  presque 
l'aréole. 

Voici  un  genre  bien  tranclié  et  qu'on  reconnaîtra  sans  peine  à  la  seule 
lecluro  des  caractères  ;  mais  il  n'en  sera  pas  de  mémo  des  espèces  entre 
elles.  Elles  sont  si  voisines  les  unes  des  aulres,  si  sujettes  à  varier,  et  les 
deux  sexes  sont  si  différents,  qu'il  faut  un  grand  nombre  d'individus  et  des 
yeux  bien  exercés  \)0\\v  se  reconnailre  dans  ce  mélange. 

Le  genre  Bemigia  se  distingue  naturellement  en  deux  groupes.  Les  mâles 
du  premier  ont  les  pattes  imslérieures  en  nageoires,  c'est-à-dire  que  toute 
leur  partie  supérieure  est  garnie  de  poils  épais,  relevés,  et  dont  les  rangs 
sont  serres  l'un  contre  l'autre,  en  sorte  qu'on  dirait,  au  premier  abord,  d'un 
(■•largissemenl  anormal  de  l'organe  lui  morne.  Ces  poils  ne  changent  pourtant 
rien  à  sa  nature,  et  on  y  retrouve  les  épines  et  l'articulation  ordinaire  des 
tarses.  Leur  disposition  varie  d'ailleurs  avec  les  espèces.  Chez  les  unes,  la 
Jambe  et  le  tarse  en  sont  éijalement  garnis  ;  chez  d'autres,  le  tarse  en  pré- 
sente de  beaucoup  plus  longs. 

Le  second  groupe,  au  contraire,  tout  en  offrant  des  poils  abondants  sur 
les  cuisses  et  les  jambes  des  pattes  postérieures,  ne  les  a  point  disposés 
d'une  manière  exceptionnelle,  et,  en  outre,  ses  tarses  sont  coiuplèlement 
nus.  Cette  différence  qui  paraît  au  premier  abord  si  capitale,  ne  saurait 
être  invoquée  pour  constituer  deux  genres  séparés,  car  ce  sont  précisé- 
ment les  deux  espèces  les  plus  voisines  qui  les  présentent  [Jrchesia  et  Dif- 
fluens). 

A  tous  les  autres  égards,  les  Bcmiqia  ont  une  foule  de  caractères  com- 
muns. La  forme  des  ades  est  partout  la  même.  Elles  sont  en  réalité  entières, 
mais  le  filet  terminal  est  toujours  festoimé,  ce  qui  les  fait  paraître  sub- 
dentéos.Les  taches  ordinaires  sont  plus  ou  moins  visibles,  et,  au-d^ous  de 
la  rénifurme,  on  distingue  une  troisième  tache,  ordinairement  grande,  an- 
nulaire, mais  qui,  chez  quelques  femelles,  se  soude  avec  la  ligne  coudée, 
qu'elle  l'ait  paraître  alors  deux  fois  recourbée  sur  elle-même.  Les  ailes  in- 
férieures des  mâles  offrent  un  caractère  essentiel  ;  elles  sont  garnies  en 
dessous,  soit  en  totalité,  soit  sur  le  disque  seulement,  d'un  duvet  fin,  serre, 
soyeux,  qui  double  leur  épaisseur. 

Chez  les  femelles,  toutes  ces  anomalies  disparaissent.  (Celles-ci  sont  d'or- 
dinaire, et  surtout  dans  le  deuxième  groupe,  très-différentes  des  mâles 
pour  les  couleurs  :  au  lieu  du  gris-cendré  ou  noirâtre,  les  supérieures  sont 


3  1 4  REMIGID^. 

nuancées  de  roux  et  de  violàlie,  et  les  inférieures  sont  d'un  jaune-fauve 
souvent  très-décidé.  Le  dessin  de  celles-ci  est,  dans  les  deux  sexes,  une 
ligne  vague,  oblique  et  presiiue  droite,  suivie  d'une  bande  sublenninale 
qui,  d'ordinaire,  se  divise  en  deux  filets,  à  partir  du  milieu;  mais  tout  cela 
est  à  peine  exprimé  chez  les  mâles,  et  souvent,  au  contraire,  très-apparent 
chez  les  femelles,  qui  ont  en  outre  le  dessous  encore  plus  coloré. 

Je  ne  dis  rien  des  premiers  états  que  je  ne  connais  que  par  un  dessin 
d'Abbot;  on  voit,  toutefois,  que  la  chenille  se  fait  remarquer  par  ses  pattes 
membraneuses  toutes  égales  et  au  grand  complet.  La  chrysalide  n'est 
point  non  plus  effloresceute  comme  dans  les  Ophiusides. 

Les  Bemvjia  habitent  à  la  fois  les  deux  Amériques  et  leurs  îles,  les  Indes 
Orientales,  continent  et  archipels,  et  cnfln  l'Afrique  et  les  îles  qui  l'avoi- 
sinent.  L'Europe  seule  en  est  coinp«;lement  privée,  car  c'est  sur  des  ren- 
seignements erronés,  comme  je  le  dirai  à  l'article  de  la  Répandu,  qu'on  a 
voulu  faire  de  cette  dernière  une  espèce  européenne. 

Ora,  Cram.  88  B.,  pourrait  bien  appartenir  à  ce  genre. 

GROUPE    I. 

yj773.     Remigia  Frdgalis     Fab. 

Fab.  i  38  —  Enc.  p,  284  =  Lycopodia  Hb.  Zulr.  897,  898. 

Û0">'».  Ailes  d'un  cendré  obscur,  avec  un  liseré  mince,  un  peu  fes- 
tonné :  les  super,  avec  la  tache  orbiculaire  en  forme  de  petit  point  noir, 
l'a  réniforme  anneléc,  peu  marquée,  et  une  ligne  oblique,  droite,  noire  ou 
roussâtre,  légèrement  éclairée  antérieurement,  partant  du  bord  interne,  et 
se  dirigeant  vers  l'apex,  qu'elle  n'atteint  pas.  Derrière  elle,  une  série  de 
points  noirâtres  placés  sur  les  nervures  en  ligne  droite.  Une  ombre  plus 
ou  moins  marquée  au-dessus  de  la  nervure  sous-médiane.  Ailes  infér.  avec 
une  ligne  et  une  bordure,  délayée  vers  l'angle  anal,  noirâtres.  Dessous  des 
mêmes  ailes  très-velu,  tirant  sur  le  rosé  uni.  Pattes  postérieures  en  na- 
geoires ,  d'un  gris-rosé. 

Femelle  semblable ,  mais  d'un  gris  plus  jaunâtre,  avec  les  pattes  et  le 
dessous  des  ailes  glabres. 

IndesgOrientales ,  Ile  Maurice.  Coll.  Div.  Moins  commune  que  la 
Latipes. 

Elle  remplace ,  dans  l'Inde ,  la  Latipes ,  mais  elle  varie  bien  moins 
qu'elle.  La  Chalciope  Lycopodia  Hb.  n'en  est  qu'un  individu  très-bien 
écrit. 


/♦    fi-jj^.     Remigia  Latipes     Gn. 


Repanda  Bdv.  F.  Mad.  p.  107  pi.  13  f.  3  =  PunetulaHs  Bdv.  13G2 
—  Dup.  Cat.  p.  182  (non  Hb.) 

Celte  Remigia  varie  extrêmement  et  habite,  à  ce  qu'il  paraît,  les  con- 


REMFGIDJE.  3  I  5 

trées  du  globe  les  plus  opposées.  On  cite  le  Bengale,  Madagascar,  les 
Etats-Unis,  etc.  J'en  ai,  en  ce  moment,  vingt-huit  individus  sous  les  yeux, 
qui,  presque  tous,  viennent  des  dill'ércnles  contrées  des  deux  Amériques, 
comme  le  Brésil,  Cuba,  la  Martinique,  le  Labrador,  le  Mexique,  la  Colom- 
bie, etc.  Oxieiqucs-uus  m'ont  cependant  été  communiqués  comme  venant 
de  nie  de  France. 

On  a  confondu  la  Laiipcs  avec  la  Repanda  de  Fabrîcius,  qui  m'en  pa- 
raît distincte  :  c'est  de  la  première  que  parie  M.  Boisduval  dans  son 
Gene/a,  p.  170,  quand  il  cite  les  pays  différents  qu'il  hii  assigne  pour 
patrie,  ainsi  que  M.  Duponcliel ,  qui ,  dans  son  Catalogue  ,  ne  fait  guère 
que  répéter,  de  confiance ,  l'assertion  de  M.  Boisduval.  Ni  l'un  ni  l'autre 
ne  paraît  avoir  distingué  la  véritable  Repanda^  qui  semble  habiter  exclu- 
sivement les  Antilles. 

aS""".  Ailes  entières,  avec  un  liseré  terminal  festonné  :  les  supérieures 
triangulaires,  assez  aiguës  à  l'apex,  d'un  cendré  un  peu  violàtre,  avec  les 
deux  lignes  médianes  droites,  ou  à  peine  ondulées,  presque  parallèles  :  l'ex- 
trabasilairc  reposant,  au  bord  interne,  sur  une  tache  arrondie,  d'un  noir 
vif;  la  coudée  ayant  une  rentrée  près  de  la  côte,  et  limitant  un  espace 
terminal  plus  sombre ,  et  traversé  par  une  série  de  petits  points  noirs 
éclairés  de  gris.  Espace  médian  traversé  par  plusieurs  lignes  irrégulières, 
et  marqué  de  trois  taches  :  l'orbiculaire  réduite  à  un  très-petit  point 
blanc;  la  réniforme  et  une  autre  au-dessous  d'elle,  formant  deux  anneaux 
gris,  contigus.  Ailes  iufér.  d'un  gris-noirâtre,  avec  le  bord  terminal  et 
une  ligne  vague,  plus  obscurs.  Dessgus  des  inférieures  un  peu  velu.  Pattes 
postérieures  en  nageoires,  de  la  couleur  du  fond.  — Femelle  semblable  , 
mais  d'un  ton  plus  jaunâtre  ou  plus  roussâtre ,  avec  la  frange  des  ailes 
infér.  teintée  de  roux  cl  leur  dessous  glabre,  et  les  pattes  de  forme  ordi- 
naire. 

Chenille  cylindrique,  épaisse,  à  seize  pattes,  atténuée  aux  extrémités, 
d'un  gris-jaunâtre,  avec  la  vasculaire  et  les  sous-dorsales  continues,  d'un 
brun-terreux,  et  lastigmatale  large,  blanche,  surmontée  d'une  large  bande 
grise.  Stigmates  bruns ,  larges.  Tète  et  pattes  de  la  couleur  du  fond. 
Ecusson  du  cou  d'un  gris-noirâtre,  marqué  de  trois  lignes  claires.  Elle  vit 
sur  des  Uypericuvi,  sur  des  plantes  basses  et  peut-être  sur  des  graminées. 
Elle  s'enterre  vers  le  commencement  d'août.  Ciirysalide  d'un  ronge  clair, 
un  peu  déprimée  sur  le  dos,  avec  la  pointe  anale  très-aiguë,  et  l'enveloppe 
des  ailes  un  peu  renflée.  Le  papillon  se  trouve  à  la  fin  d'août ,  dans  les 
endroits  herbus  et  les  plants  de  patates. 


Teinte  des  ailes  d'un  cendr^aunâtre  dans  le  mâle,  d'un  gris-viol âtre  et 
parfois  verdâtre^  dans  la  femellle,  avec  les  dessins  en  partie  effacés.  La 
tache  noire  du  bord  interne  nulle,  ou  réduite  à  un  très-petit  point.  La  ligne 
coudée,  immédiatement  suivie  d'une  série  de  points  vagues,  uoirâires, 


3 1  (y  REMIGID^. 

mieux  marqués  dans  la  femelle.  Faites  en  nageoires  et  poils  du  tlessouS 
des  inférieures  du  çf,  tirant  sur  le  jaune, 

B. 

Femelle  à  fond  d'un  brun-olive,  presque  uni ,  avec  la  frange  de  toutes 
les  ailes  rousse,  et  les  dessins  des  ailes  super,  entièrement  absorbés  par  1p 
fond.  Corps  brun,  A  anus  fauve. 

C. 

Consiste  principalement  en  des  femelles  d'ini  gris-ocliracé  ou  jaunâtre, 
qui  se  rapprochent  un  peu,  pour  les  dessins,  de  la  Fnigalis;  les  lignes 
y  sont  en  partie  clTacées,  hormis  la  coudée,  qui,  elle-même,  n'est  bien  vi- 
sible qu'au  centre  de  l'aile,  mais  la  double  rangée  de  points  qui  la  suit  est 
bien  distincte. 

Cette  variété  paraît  plus  commune  dans  l'Amérique  du  Nord. 

{ ijj5.     Remigia  Repanda     Fab. 

Fab.  133  —  Enc.  p.  283?=  Punctularis  Hb.  36_'i  (la  9)  —  Tr.  III 
p.  306  —  Gn.  Ess.  p.  2i8. 

9  û3n>m.  Ailes  d'un  jaune-fauYC  saupoudré  de  roussâtre,  avec  un  filet 
terminal  un  peu  festonné  :  les  supérieures  nuancées  de  lilas  au  bord  ter- 
minal, avec  deux  lignes  fines,  noirâtres,  ordinairement  bien  écrites:  l'ex- 
trabasilaire  fortement  arquée  en  dedans;  la  coudée  un  peu  sinuée.  Tache 
réniforme  indiquée  par  un  trait  noirâtre,  et  surmontant  une  graiyle  tache 
annulaire.  Une  série  de  points  et  un  trait  apical  ombré  remplacent  la 
sublerminale.  Ailes  infér.  avec  une  ligne  noire,  coudée  au  bord  abdomi- 
nal, et  une  large  tache  noire  à  l'angle  externe  ,  donnant  naissance  à  une 
légère  traînée  qui  va  rejoindre  l'angle  anal.  Dessous  des  quatre  ailes  d'un 
jaune-fauve  vif;  les  supérieures  avec  une  ligne,  une  bande  et  une  lunule, 
noires. 

Ile  Saint-Thomas.  M.  N.    Guadeloupe.  Coll.  Gn.  et  Lefebvre. 

Je  n'ai  vu  que  des  femelles.  —  Je  ne  connais  pas  le  mâle,  qui  doit  avoir 
beaucoup  de  rapports  avec  celui  de  la  Mcgas. 

Cette  Noctuelle  existait  dans  le  cabinet  impérial  et  dans  la  collection 
Mazzola,  à  Vienne,  où  elle  était  réputée  européenne,  sans  qu'on  pût  bien 
préciser  sa  provenance.  Hubncr  la  figure  parmi  ses  Noctuelles  d'Europe, 
et  mon  collaborateur  l'indique  encore  dans  son  dernier  Index,  comme  de 
la  Russie  méridionale,  tout  en  convenant  qu'il  n'en  a  vu  aucune  de  ce 
pays.  M.  Eversmann  ,  en  effet,  n'en  fait  aucune  mention.  Il  est  probable 
que  les  trois  individus  de  Vienne  venaient  des  Antilles. 

C'est  bien,  au  reste,  la  vraie  Repanda  de  Fabricius,  qui  décrit  aussi  le 
mâle;  mais  il  ne  faut  pas  la  confondre  avec  la  Hepanda  de  M.  lîoisduval, 


remigid.t:,  3 1 7 

qui  est  l'espèce  précédciUf',  et  dont  dlc  se  distingue  par  sa  couleur  fauve 
bien  prononcée,  la  forme  arquée  de  l'extrabasilaire ,  les  ailes  infir.,  eto. 
Ouniquefois,  on  voit  une  taclie  vague,  d'un  noir-vioiatrc  au  bord  interne, 
dans  l'espace  médian. 

1776.      Remigia  Mf.oas     Cd. 

53"'»'.  Ailes  légèrement  (lonticuiées  :  supérieures  épaisses,  triangu- 
laires, d'un  cendré-vioiaire  poudré  de  brun,  avec  la  ligne  basilaire  légè- 
rement arquée,  éclairée  de  jaunAtre  et  ombrée  de  brun.  La  coudée  fine, 
brune,  tros-sinueuse,  formant  un  coude  sous  la  côlc,  puis  presque  droite, 
jusqu'à  la  û''  nervule  inférieure,  où  elle  rentre  fortement  en  dedans,  re- 
monte jusque  sous  la  réniforme,  en  dessinant  une  palette  arrondie,  puis 
redescend  en  arc  jusqu'au  bord  interne.  Une  série  de  points  noirs  sur  la 
subterminale,  qui  est  en  scie,  mais  peu  apparente.  Tache  orbiculairc  ré- 
duite à  un  très-petit  point  blanc.  Réniforme  annulaire,  oblongue,  à  milieu 
obscurci.  Quelques  linéaments  dans  l'espace  médian.  Ailes  infér.  d'un  gris- 
jaunfitre,  avec  deux  ligues  sombres,  arquées,  puis  coudées,  surtout  la  su- 
périeure ,  en  angle  aigu  vers  la  sous-médiane.  Dessous  des  infér.  garni  de 
poils  épais,  roussâtres.  Poils  des  tarses  postérieurs  encore  plus  longs  que 
chez  les  espèces  précédentes ,  et  formant  une  sorte  de  palette  élargie.  Ab- 
domen teinté  de  jaune  roussâtre.  Thorax  légèrement  zôné.  Franges  brunes, 
mêlées  de  clair  au  bord  abdominal. 

Femelle  très-semblable,  en  grand,  à  celle  de  la  Jiepaiida;  d'un  jaune- 
roux  vif,  teinté  de  lilas,  avec  la  frange  rousse.  Ligne  subterminale  in- 
diquée en  blanc-lilas,  au  sommet  et  derrière  les  points.  Dessous  de  l'ab- 
domen et  des  ailes  d'un  jaune  encore  plus  vif. 

Guadeloupe,  île  Saint-Thomas.    Coll.  Div. 

La  taille  de  cette  belle  espèce  empêchera  toujours  de  la  confondre  avec 
ses  congénères.  J'en  ai  vu  plus  de  trente  individus  des  deux  sexes. 

1-77.     Remigia  Marcida     Gn. 

Je  ne  connais  que  le  mâle  de  cette  lîemigia,  qui  surpasse  encore,  pour 
la  taille,  la  Met/as,  dont  elle  se  distingue  par  sa  couleur  pâle,  sa  coupe 
d'ailes,  le  point  du  bord  interne,  etc. 

56mm.  Ailes  très-entières  :  les  super,  épaisses,  veloutées,  d'un  gris- 
carné  très-pâle,  avec  quelques  atomes  peu  distincts,  et  l'extrémité  des 
franges  teinté  de  brun.  Toutes  les  lignes  peu  marquées,  à  l'exception  de 
la  partie  moyenne  de  la  coudée,  qui  est  rousse,  et  derrière  laquelle  le  fond 
se  rembrunit.  Points  noirs  bien  marqués,  mais  lisne  subterminale  com- 
plètement absente.  Tous  les  dessins  comme  chez  Mcç/as,  a  l'intensité  près, 
et  sauf  que  la  palette  du  dessous  de  la  réniforme  a  le  côté  interne  aplati, 
et  même  un  peu  creusé.  Un  point  arrondi  dun  noir  vif  au  bord  interne, 
avant  l'exlrabasilaire.  Ailes  infér.  d'un  blanc-jaunâtre,  avec  deux  lignes 


3  I  8  REMIGIDJE. 

faibles,  grises,  Ja  première  denticulée  et  formant  un  angle  obtus  vers  la 
sous-médiane.  Dessous  des  quatre  carné,  velu  sur  le  disque,  sans  dessins. 
Pâlies  postérieures  garnies  en  enlier  de  poils  carnés,  trcs-épais,  très-longs, 
à  peu  près  égaux. 

Savannali  (Géorgie  américaine).    M.  N. 


Oïi^' 


Remigia  Diffluens     Gn. 


45""".  Ailes  super,  un  peu  dentées  ;  d'un  gris-brunâtre  cliez  le  mâle, 
d'un  brun-roux  chez  la  femelle,  avec  un  filet  terminal  festonné,  et  les  deux 
lignes  médianes  fines,  à  peu  près  droites,  formant  un  trapèze  avec  les  deux 
bords  qu'elles  atteignent.  Dans  ce  trapèze,  on  voit  une  ombre  un  peu  an- 
guleuse qui  borde  l'extrabasilaire,  une  ligne  fine  en  zigzag,  touchant  les 
deux  bords,  la  tache  rénilorme,  qui  est  grande,  annulaire  et  comme  dou- 
blée par  un  autre  anneau  excentrique  semblable,  enfin  une  tache  également 
annulaire,  très-arrondie,  placée  au-dessous.  La  ligne  subterminale  est 
assez  mal  écrite,  régulièrement  et  profondément  dentée  en  scie;  il  y  a  à 
son  sommet  une  tache  brune,  vague,  et  au  milieu  du  bord  terminal  une 
tache  semblable.  Aiies  infér.  obscures,  avec  deux  lignes  parallèles,  sub- 
terniinales,  très-peu  marquées,  et  la  frange  brune  chez  le  mâle,  d'un  roux 
décidé  chez  la  9-  Dessous  avec  des  lignes  ordinairement  mal  arrêtées. 
Celui  des  inférieures  garni,  chez  le  mâle,  de  poils  jaunâtres.  Pattes  pos- 
térieures du  même  sexe  d'un  jaune  d'ocre  clair ,  en  nageoires ,  mais  plus 
larges  et  plus  aplaties  sur  le  tarse,  dont  l'extrémité  est  aiguc. 

Brésil.  Coll.  Gu.    Mexique.  Coll.  Bdv. 

GROUPE    II. 
1779.     Remïgia  Archesia     Cr. 
Cr.  273  F.-G.  (9). 

48™""  cf.  Ailes  presque  entières,  avec  un  filet  terminal  festonné  :  les 
super,  d'un  cendré  foncé  un  peu  violâtre,  avec  trois  ombres  transversales, 
oncées:  la  première  borde  l'extrabasilaire,  qui  est  très-nette,  presque  droite 
et  précédée  d'un  point  noir  sous  la  sous-médiane  ;  la  seconde  est  plus  in- 
certaine, large  à  la  côte,  en  pointe  au  bord  interne,  denticulée  extérieu- 
rement; elle  couvre  la  coudée,  qui  est  fine,  ondée,  irrégulière,  et  qui,  se 
combinant  avec  la  tache  annulaire  qu'on  observe  d'ordinaire  sous  la  ré- 
niformc,  remonte  et  redescend  par  de  grands  détours,  avant  d'aller  re- 
joindre le  bord  interne.  Une  fine  ligne  trèb-sinueuse  et  en  zigzag  la  pré- 
cède sur  le  disque  et  touche  la  réniforme,  qui  est  assez  mal  écrite.  La  S*" 
ombre  est  terminale,  comprend  la  frange  et  n'atteint  pas  les  deux  angles; 
elle  est  précédée  d'une  série  de  petits  points.  Les  ailes  infér.  sont  d'un 
gris  obscur,  avec  une  ligne,  puis  une  bande  partant  de  la  côte  et  se  divi- 


REMiGin^.  3 19 

sant,  à  la  moitié  de  l'aile,  en  deux  lignes  tremblées;  puis  enfin  une  tache 
nu  milieu  du  bord  lermiiial,  comprenant  la  frange,  noires.  Le  dessous  de 
CCS  ailes  est  carné,  garni  de  poils  luisants,  avec  lus  dessins  que  je  vais  dé- 
crire dans  la  9^  '"'^'^  moins  bien  niar(jués.  La  ixjitrine  et  les  pattes  sont 
tri'S-velues,  mais  les  pattes  postérieures  ne  sont  point  en  nageoires  et  ont 
les  tarses  complètement  nus. 

9.  Ailes  super.  mClées  de  roux  et  de  violàtre,  avec  les  ombres  moins 
marquées  que  dans  le  çf,  roussùtres  ;  l'extrabasilaire  plus  droite,  non  pré- 
cédée d'un  point  noir,  mais  suivie,  au  contraire,  d'une  tache  noirâtre  plus 
ou  moins  marquée.  Le  reste  comme  cliez  le  mâle.  Ailes  inlér.  d'un  jaune- 
roux,  avec  les  bandes  du  mâle,  mais  plus  marquées.  Dessous  d'un  jaune 
fauve  on  rougeàtre,  vif  :  les  super,  avec  une  lunule  cellulaire,  un  trait, 
une  large  bande,  plus  épaisse  iiiférieurement,  et  la  frange,  noirs.  Les  infé- 
rieures avec  un  point  cellulaire,  deux  lignes  parallèles,  denliculées,  et  une 
teinte  sm-  la  frange,  vis-à-vis  de  la  cellule,  noirs.  Pattes  de  forme  ordi- 
naire. 

Java,  côte  de  Coromandel.    Coll.  Div. 

(      A.    VIrbla    Cr. 

Cr.  273  H.  ^-' ' 

Je  regarde  cette  Noctuelle  comme  une  simple  variété  o^  de  VArchesia. 
La  figure  de  Cramer,  quoique  exacte,  est  un  peu  trop  bariolée. 

Les  ailes  super,  sont  d'un  gris  beaucoup  plus  clair  et  saupoudrées  de 
gris-lilas;  les  dessins  y  sont  plus  apparents.  L'ombre  terminale  et  le  bord 
extérieur  de  celle  qui  la  précède  sont  plus  visiblement  dentés  en  scie.  Le 
fond  des  ailes  inférieures  est  plus  clair,  ce  qui  rend  les  bandes  plus  appa- 
rentes; le  côté  externe  de  la  principale  est  distinctement  denté  en  scie. 
Le  dessous  est  aussi  plus  clair,  plus  rougcûtre  et  mieux  marqué.  L'abdomen 
et  les  antennes  sont  d'un  gris-jaunâtre  très-clair. 

Mêmes  localités.    Coll.  Saunders  et  Bdv. 

178p.     Remigia  Pellita     Gn. 

50'"™.  Même  couleur  que  la  var.  f^irhia,  à  laquelle  elle  ressemble, 
mais  la  ligne  extrabasilaire  est  plus  courbe,  et,  arrivée  au  bord  interne, 
elle  s'y  prolonge  en  s'arrondissant  jusqu'à  la  seconde  ombre,  avec  le  côté 
interne  de  laquelle  elle  forme  une  espèce  de  grand  U,  dont  toute  la  moitié 
antérieure  est  lavée  de  noir  fondu.  La  tache  réniforme  est  découpée  en 
clair,  mais  peu  distincte,  ainsi  que  tous  les  autres  dessins  de  l'espace  mé- 
dian. La  seconde  oml)re,  triangulaire,  n'est  bien  marquée  que  par  en 
haut,  et  elle  n'est  point  dentée  en  scie  extérieurement,  non  plus  que  l'om- 
bre terminale.  Les  points  qui  la  précèdent  sont  bien  marqués  et  un  peu 
oblongs.  Le  dessin  des  ailes  inférieures  est  connue  chez  Archeski.,  mais 


3  20  REMIGIDJE. 

bien  plus  confus.  Il  on  est  de  même  pour  le  dessous.  L'abdomen  est  terminé 

par  une  brosso  assez  grosse  et  coupée  carrément  de  poils  jaunes,  clairs. 

Coll.  Gn.     Un  seul  çf,  qui  m'a  été  signalé  comme  venant  de  la  Cafrerie. 

itRj^.      Remigfa   iM.VYERl      Bdv. 
Bdv.  Faun.  Mad.  p.  lOi. 

Elle  ressemble  beaucoup  aux  deux  précédentes,  mais  elle  est  notable- 
ment plus  petite,  et  ne  dépasse  pas,  ainsi  que  le  dit  M.  Boisduval,  la 
taille  iVAlqira.  Le  niàle  a  les  ailes  super,  de  la  coulei;r  de  Firhia  et  Pel- 
lita,  avec  deux  ombres  transversales  noirâtres  :  celle  qui  borde  la  ligne 
extrabasilaire  est  droite,  peu  oblique,  et  précédée  d'un  très-petit  point 
noir  ;  l'autre  est  coupée  à  la  côte  par  une  tache  vague,  nettement  arrêtée 
devant  la  réniforme  et  traversée  par  une  ligne  (la  coudée)  arquée  et  si- 
nuée.  La  série  de  points  et  l'ombre  terminale  sont  comme  dans  PeUita.  Il 
en  est  de  même  des  ailes  inférieures.  Les  pattes  postérieures  ne  sont  pas 
très-velues,  et  les  tarses  sont  entièrement  nus.  L'abdomen  est  bien  coni- 
que et  plus  mince  que  chez  YArchesia. 

Bourbon  et  Maurice,     Coll.  Bdv.  et  Guérin. 

La  femelle,  ou  du  moins  un  individu  venant  également  de  Maurice,  et 
que  je  crois  tel,  est  très-voisine  de  YArchesia,  quoique  beaucoup  plus 
petite;  elle  en  diffère  .surtout  par  la  forme  de  la  ligne  coudée,  qui  rentre 
un  peu  plus  en  dedans  et  forme  un  angle  ou  V  vis-à-vis  de  la  cellule.  Les 
ailes  inférieures  sont  un  peu  plus  ternes.  Le  dessous  est  d'un  jaune  moins 
vif,  très-saupoudré  de  brun,  avec  les  bandes  noires  moins  tranchées, 

1782.     Re.migia  Gregaus     Gn, 

lx\mm  ç.  Ailes  super,  d'un  brun-grisâtre,  un  peu  roussâtre,  uni,  sans 
lignes  ni  taciies  ordinaires  distinctes.  Une  série  de  petits  points  noirs 
comme  chez  les  autres  espèces,  précédée  de  quelques  autres  points  paral- 
lèles, dont  deux  plus  gros  et  délayés  vis-à-vis  de  la  cellule.  Une  tache  noire 
sous  la  nervure  sous-médiane,  à  quelque  distance  la  base.  Ailes  infér.  d'un 
gris  un  peu  jaunâtre,  avec  une  ligne  discoïdale  bien  droite,  n'atteignant 
pas  les  bords,  et  une  bande  subterminale  divisée  en  deux  vers  le  milieu. 
Frange  ayant  le  milieu  teinté  de  roux.  Dessous  d'un  fauve  obscur,  avec 
les  mêmes  dessins  que  chez  Archesia,  mais  moins  marqués. 

Java.    Une  seule  femelle  très-belle,  du  Muséum  de  la  C'**  des  Indes. 
Gex.     NYMBIS     gd. 

Chenilles —  Antennes  filiformes,  crénelées  dans  les  femelles.  Palpes 

tiscendanls,  perpendiculaires,  avec  le  3^  article  moitié  moins  long  que  le  .sf- 


REMIGIDiE.  321 

kond,  aciculairc,  un  peu  velu,  abdomen  cylindrico-cuniquc ,  lisse.  Poitrine 
velue,  ainsi  que  les  cuisses,  élites  entières,  S(/uammeuses ,  veloutées,  sans  des- 
sins en  dessous  :  les  supérieures  à  upcx  aifju  etsub/alqué,  avec  le  bord  terminal 
renfié  et  arrondi,  et  les  lignes  distinctes  ;  les  inférieures  arrondies,  unies  en  des- 
sus, et  garnies  en  dessous,  dans  les  mâles,  de  poils  feutrés  ou  drapés. 

Je  ne  présente  les  caractères  de  ce  genre  ([u'avec  une  grande  réserve, 
parce  que  je  ne  possède  que  deux  individus  mai  conservés,  dont  un  seul 
mâle  qui  n'a  plus  ni  antennes,  ni  palpes.  Une  étude  sur  un  plus  grand 
nombre  de  sujets  est  donc  nécessaire  pour  établir  solidement  le  genre 
Nyiiibis,  (jui  se  rapproche  un  peu  des  Mocis,  par  le  feutrage  du  dessous 
des  ailes  postérieures,  et  qui  rentre  dans  celte  famille  par  ses  caractères  gé- 
néraux et  l'aspect  de  l'inscclc. 

Les  Nymhlf  sont  de  couleurs  sombres,  avec  les  lignes  ordinaires  dessi- 
nées par  des  filets  plus  clairs,  accolés  à  des  ombres  vagues  et  fondues.  I.cs 
taches  sont  visibles,  mais  surtout  l'orbiculaire  ,  qui ,  dans  les  deu\  seules 
espèces  connues,  a  la  forme  d'un  très-petit  point  blanc  cercle  de  brun.  Lci 
ailes  inférieures  sont  unicolores  et  sans  dcbsius,  ainsi  ijuc  le  dessous. 

Elles  habitent  l'Amérique. 

//"'1784.       NymBIsInIQUA       Ga.  '^ ^  1"^    f  J^"^^ ^-^  ^ 

52""".  Ailes  super,  pulvérulentes;  d'un  brun  foncé,  avec  un  filet  ter- 
minal légèrement  onde,  et  les  deux  lignes  médianes  Irès-visibles,  per- 
pendiculaires, droites,  parallèles,  un  peu  plus  claires,  et  ombrées  exté- 
rieurement. A  égale  distan'cc  des  deux  est  la  tache  réniforme,  grande, 
presque  rectangulaire,  occupant  tonte  la  cellule,  et  laissant  pendre,  par 
son  côié  interne,  l'ombre  médiane,  qui  est  réduite  a  un  filet  perpendi- 
culaire ,  mais  un  peu  tremblé.  Un  très-petit  point  blanc  remplace  l'or- 
biculaire. La  sublerminale  est  nulle  et  remplacée  par  une  série  de  points 
peu  distincts.  Ailes  infér.  d'un  brun  uni,  avec  la  frange  large  et  plus  claire. 

Brésil?    Coll.  Gn.     Uneseule9- 

1785.     Nymbis  Textilis     Go. 

ûl™"'.  Ailes  super,  d'un  brun  foncé,  avec  un  filet  clair,  terminal,  lé- 
gèrement onde,  et  les  quatre  lignes  ordinaires,  fines,  claires  et  continues  : 
l'cxtrabasilaire  presque  droite,  ombrée  extérieurement;  la  coudée  très- 
fortement  rentrante  au  milieu,  et  figurant,  avec  le  bord  terminal,  l'extré- 
mité d'une  spatule  ou  cuiller  plus  foncée,  que  divise  dans  son  milieu  la 
subterminale,  droite,  claire,  et  à  laquelle  est  accolé  un  point  sur  chaque 
nervure.  Tache  orbiculaire  réduite  à  un  très-petit  point  blanc.  Réniforme 
brune,  ovale,  mal  marquée.  Inférieures  d'un  brun-noir  uni,  fortement 
feutrées  en  dessous,  ainsi  que  le  disque  des  supérieures. 

Brésil.    Coll.  Gn,    Un  seul  0". 


322  rumigid^. 


Gen.     FEUNIA     Gn. 

Clienilles  .......  —  Anlennex Palpes  ascendants,  assez  minces,  le  2* 

arliclc  bicolore,  le  dernier  moitié  moins  long,  cylindrique,  subspatulé.  — 
Trompe  moyenne.  Thorax  velu,  sublaineux.  Abdomen  velu  sur  ses  deux  sur^ 
faces,  caréné,  crête,  terminé  carrément  par  des  poils  dans  les  Q^.  Palla  anté- 
rieures longues,  munies  de  poils  épais  et  un  peu  frisés,  intermédiaires  presque 
glabres,  postérieures  garnies  dans  toute  leur  longueur  de  poils  épais,  longs  et 
laineux,  disposés  sur  deux  rangs  sur  les  tarses.  Ailes  dentées,  entières,  épaisses: 
les  supérieures  triangulaires,  aiguës  au  somynet;  les  inférieures  arrondies. 

J'ai  élabli  ce  ij'cnre  sur  un  seul  individu  màlc  bien  conservé,  mais  prive 
d'antennes.  Je  ne  le  place  dans  celle  famille  qu'avec  un  peu  d'hésitation, 
parce  qu'il  a  l'abdomen  crête,  caractère  qui  ne  se  retrouve  dans  aucun  autre 
genre.  Quant  à  ses  pattes,  il  y  a  peu  d'exemples  chez  les  Lépidoptères 
d'une  pareille  villosilé.  Les  poils  qui  les  garnissent  et  qui  croissent  jusque 
t;ur  les  tarses,  soûl  tellement  serres  et  tellement  longs,  que  chacune  des 
pattes  égale  presque  le  volume  de  l'abdomen. 

L'espèce  connue  est  Indienne. 

Q  j'1783.     Felinu  Spissa     Gh. 

45min.  Ailes  supérieures  d'un  gris-blanc  marbré  d'atomes  plus  foncés, 
avec  les  lignes  extrabasilaire  et  coudée  flnes,  d'un  brun-noir.  La  première 
est  très-sinueuse,  et  forme  notamment  un  angle  très-saillant  au-dessus  de 
la  nervure  sous-médiane.  Elle  limite  une  sorte  de  bande  noirâtre  qui  se 
fond  en  s'avauçant  vers  la  base  de  l'aile  ;  la  seconde  ligne  est  fortement  et 
brusquement  coudée  presque  vis-à-vis  de  l'angle  précité.  Entre  les  deux 
et  à  la  côte,  se  voit  une  ombre  large,  mais  vague,  noirâtre,  qui  occupe  la 
place  de  la  tache  réniforme,  qu'on  croit  y  entrevoir  confusément.  A  l'apex 
se  voit  une  large  tache  cunéiforme,  noirâtre,  bordée  extérieurement  de 
gris-jaunâtre.  Une  série  de  petits  points  très-fins,  correspondant  aux  sinus 
des  dentelures.  Ailes  infér.  velues  et  jaunâtres  à  la  base,  puis  brunâtres, 
avec  une  éclaircie  blanchâtre  près  de  l'angle  anal.  Dessous  des  supé- 
rieures ayant  un  faisceau  de  poils  à  la  base, 

Silhet.    Coll.  Saunders. 


Gen.     ISOGUNA. 

Chenilles —  Antennes  à  cils  isolés,  mais  longs  et  très'distincis  dans 

les  deux  sexes.  Pulpes  longs,  très- comprimés,  'iquamfneUx,  le  2"  article  cnsi» 


llEMIGlDiE.  39,3 

forme,  le  3"  aigu,  aussi  aplati  cl  squammcux.  Tùtc  petite.  Toupet  frontal  s'a- 
vancunt  en  pointe  au-delà  dos  y (ux.  Thorax  aplati,  à  collier  large  et  un  peu 
relevé.  Abdomen  obtus  chez  les  $  .  Pattes  des  çf'  assez  courtes,  mais  très-abon- 
damment garnies  de  poils  rcnjlcs  sur  les  tibias  des  deux  prcmièi  es  paires,  aplatis 
cls'étendant  sur  le  tarse  à  la  troisième.  Ailes prest/ueconeolores  :  Icssupérieuir.s 
un  peu  oblongues,  aiguës  elfulr/uèesA  l'apex,  et  Jortement  coudées  au  miliiit  ; 
les  inférieures  prolongées  en  angle,  au  bout  de  la  4"  nervule  inférieure.  Indé- 
pendante isolée  et  suivant  le  pli  cellulaire. 

11  est  inutile  d'insister  ici  sur  les  caractères  bien  manifestes  <le  ce  genre. 
11  ne  se  compose,  jiis(iu'ici,  que  çle  deux  espèces  américaines  (jui  ressem- 
blent, au  premier  abord,  à  la  McsnQona  Oxalina,  ressemblance,  au  reste, 
purement  superilciello.  Les  lignes  ordinaires  y  sont  droites  et  disposées  en 
trapèze  très-nettement  accusé.  Les  ailes  inférieures  sont  à  i)cu  prés  de  la 
inème  couleur  que  les  supérieures,  mais  n'ont  qu'une  simple  ligne  ([ui  com- 
mence au  bord  abdominal  et  qui  expire  avant  le  milieu  de  l'aile.  Elles  ne 
sont  point  drapées  en  dessous. 

1786.       ISOGONA    NaTATUIX       Ou. 

^Qiuui.  Ailes  super,  légèrement  festonnées,  ayant  l'apex  falqué,  mais 
peu  prolongé,  et  le  coude  du  milieu  du  bord  terminal  arrondi  ;  d'un  gris- 
brun  un  peu  violâtre,  avec  des  nuances  d'un  brun  plus  franc  devant  les 
lignes,  la  réniformc,  et  autour  de  la  naissance  de  la  coudée.  Lignes  fines, 
claires,  liserées  de  foncé  :  l'exlrabasilaire  perpendiculaire,  mais  ondée; 
la  coudée  droite,  brisée  en  angle  vis-à-vis  de  la  cellule.  Un  petit  point 
blanc  à  la  place  de  la  tache  orbiculaire.  La  réniforme  grande,  annulaire, 
coucolore,  de  forme  normale,  cerclée  comme  les  lignes.  Subterminale  à 
peine  indiquée.  Ailes  infér.  ayant  quelques  atomes  foncés  au-dessous  de  la 
ligne  abdominale.  Dessous  des  quatre  d'un  gris  uniforme.  Les  supérieures 
avec  les  traces  de  deux  lignes  claires,  incomplètes.  Collier  luisant,  du 
même  brun  que  la  côte  des  super.,  finement  liseré  de  clair.  Tête  et  palpes 
du  même  brun.  Reste  du  thorax  de  la  couleur  du  fond.  Dernier  article 
des  palpes  triangulaire,  aigu. 

Amérique  Septentrionale.    Coll.  Bdv.     Un  seul  cf. 

\  J787.     IsoGONA  Continua     Gn. 

l\ii""'K  Ailes  super,  oblongues,  à  peine  festonnées,  à  ape.x  tres-pro- 
iongé  et  très-falqué,  à  coude  bien  marqué;  d'un  gris-brun-violâtre,  avec 
les  lignes  fines,  claires,  écartées,  liserées  de  brun  :  l'exlrabasilaire  perpen- 
diculaire, mais  ondée  ;  la  coudée  droite,  prolongée  jusqu'à  l'apex,  et  même 
sur  la  frange,  croisée  par  le  trait  costal,  (pii  est  sa  véritable  origine  :  l'angle 
qu'elle  y  forme,  l'espace  entre  son  sonnuet  et  la  côte,  et  la  cellule  avant  la 
réniforme,  teintés  de  brun-noir  ;  celle  dernière  de  forme  ordinaire,  couco- 


324  RE-MIGID^. 

lore,  grande  ;  l'orbiculairc  réduite  a  un  petit  point  jaunâtre.  Des  atomes 
bruns  remplacent  la  subterminale.  Inférieures  avec  la  ligne  abdominale 
suivie  d'une  bandelette  vague,  plus  foncée.  Leur  dessous  d'un  gris  poudré, 
avec  une  ligne  médiane  à  peine  visible.  Jambes  et  tarses  (de  la  9)  garnis 
de  poils  squamuieux.  Dernier  article  des  palpes  ensiformc,  un  peu  hérissé. 
Nouvelle-Fribourg  (Brésil).    Coll.  Gn.    Une  9« 

Gen.     PANOPODA     Gn. 

Chenilles  cylindriiiucs,  rases,  alionrjées,  à  16  pattes  complètes,  à  tête  airon~ 
die,  à  corps  iiionilif  orme,  sans  cniinences  ;  vivant  à  découvert  sur  tes  arhres. 
—  Chrysalides  lisses,  luisantes,  à  gaine  ventrale  renflée,  non  efflorescenles, — 
Antennes  crénelées  de  cils  multiples,  verticillés,  plus  longs  jusqu'au  tiers  de 
[antenne.  Palpes  peu  ascendanLs-obligues,  non  arques,  le  3*  article  court, 
aplati,  filiforme,  obtus.  Thorax  subarrondi,  à  collier  discolore.  Abdomen  lisse, 
conique.  Pattes  assez  courtes,  à  jambes  velues.  Genoux  des  intermédiaires  avec 
un  fascicule  de  poils  bien  fourni,  et  le  premier  article  du  tarse  seulement, 
garni  de  poils  aplatis.  Les  quatre  ailes  entières,  concolores,  à  lignes  et  taches 
distinctes. 

Au  premier  aspect,  on  serait  ton!é  de  ranger  ce  genre  dans  les  Trifides. 
Il  a  en  effet  un  certain  rapport  avec  les  Mesogona  et  autres  Orlhosides; 
mais  en  comptant  les  ncrvules  des  inférieures,  on  est  promptement  dé- 
sabusé. 

S'il  faut  s'en  rapporter  au  dessin  d'Abbot,  ordinairement  fort  exact,  ce 
genre  fournit  trois  espèces  ;  cependanl,  il  serait  bon  de  voir  en  nature  celle 
qu'il  a  représentée,  avant  dcraftirmer.  Quoi  qu'il  en  soit ,  j'ai  dû  la  décrire 
sur  sa  ligurt;,  alin  de  ne  pas  rapporter  la  chenille,  qu'il  représente  en  même 
temps ,  à  l'espèce  que  je  possède  en  nature ,  cl  qui  peut  être  différente.  Je 
renvoie  à  l'histoire  des  espèces  pour  les  détails  sur  cette  chenille. 

Jiiifimart/o,  Ilb.  Zutr.  /j5,  46,  appartient  peul-clre  à  ce  genre. 

fiySS,     Panopoda  Rubricosta     Gn. 

ûS"»"».  Ailes  d'un  gris  de  poussière  sablé  de  brunâtre  :  les  supérieures 
avec  deux  lignes  médianes  très-écartées,  presque  parallèles,  très^légère- 
jnent  llexueuses,  mais  non  dentées,  fines  et  continues,  d'un  rouge  ferru- 
gineux, éclairées  d'un  filet  jaune.  Les  inférieures  avec  une  seule  ligne 
semblable,  partant  de  l'angle  anal,  mais  expirant  aux  deux  tiers  de  l'aile. 
Supérieures  ayant,  en  outre,  les  deux  taches  ordinaires  noires,  savoir  : 
l'orbiculaire  réduite  à  un  petit  point,  et  la  réniforme  plus  grande,  eu 
forme  de  larme.  Côte  des  mêmes  ailes  d'un  rouge-ferrugineux.  Dessous 
^sans  dessins.  Corps  gris,  avec  le  collier,  les  palpes  et  la  partie  interne 
^es  cuisses  antérieures,  ferrugineux.  Faisceaux  géiiiculaires  gris. 

Amérique  Septentrionale.    Coll.  Gn.    Un  seul  o\ 


/' 


tlËMIGli)/Ë.  323 


789.        PaNOPODA    ROSEICOSTA       Gd. 


Elle  paraît  exlrèmcmciit  voisine  de  la  précéilento,  el  peut-être  est-ce 
la  même  espèce,  ce  que  je  ne  puis  d(5cider  sur  un  dessin.  Voici  les  diffé- 
rences qui  l'en  séparent  :  Les  ailos  sont  d'un  jaune  d'ocfe  clair,  avec  les 
lignes  rouges  plus  largement  éclairées  de  jaune.  Les  taches  sont  d'une 
autre  forme  :  la  réniforme  en  2,  et  l'orbiculaire  comi)osée  de  deux  points 
superposés  et  se  liant  pres(|ue  avec  la  première.  Enfin,  les  quatre  ailes 
portent  une  série  subterniinale  de  taches  jaunes. 

La  femelle  diffère  beaucoup  du  niàle.  Elle  est  un  peu  i)k.'s  grande,  les 
lignes  sont  plus  écartées.  Une  ombre  médiane,  bien  accusée,  traverse  l'aile 
supérieure  et  s'accole,  dans  la  cellule,  à  une  large  tache  ovale,  d'un  jaune 
clair,  qui  remplace  les  deux  taches  ordinaires.  La  côte  est  largement 
teintée  de  rose  clair.  Il  n'y  a  point  de  taches  sublerminales. 

La  chenille  est  d'un  vert-jaunatre  vif,  avec  une  stigmalale  étroite,  mais 
continue,  d'un  jaune-citron,  au-dessous  de  laquelle  se  voient  des  traits 
obliques,  bien  marqués,  de  la  même  couleur.  La  tête  est  verte,  les  pattes 
écailleuses  rouges,  et  les  membraneuses  jaunes,  avec  un  point  rouge  au 
milieu.  Cette  chenille  vit  sur  le  Jugions  mucronata  et  autres  noyers.  Elle 
se  chrysalide  entre  des  feuilles,  au  commencement  de  juin  et  à  la  fin  de 
juillet. 

Amérique  Septentrionale,  à  la  fin  de  juin  et  d'août,  dans  les  bois  de 
chênes. 

1790.  Panopoda  Carneicosta  Gd. 

06™'".  Ailes  arrondies,  entières  ;  d'un  cendré-violâtre,  avec  le  bord 
terminal  lavé  de  brun,  et  une  série  subterminale,  peu  visible,  de  points 
blancs,  ombrés  de  noirâtre  ou  de  rougeâtre.  Supérieures  avec  trois  lignes 
distinctes,  brunes  :  l'extrabasilaire  droite;  la  coudée  sinueuse,  arrondie, 
et  l'ombre  médiane  étroite,  passant  sur  la  tache  réniforme,  qui  est  noire, 
très-nette,  en  forme  d'L,  dont  la  branche  inférieure  se  prolonge  jusque 
sous  l'orbiculaire,  qui  est  réduite  à  un  point  noir.  Inférieures  avec  la  trace 
peu  visible  d'une  ligne  faisant  suite  à  la  coudée.  Dessous  gris,  saupoudre 
de  rougeâtre,  sans  dessins.  Collier  d'un  brun-rougeâtre. 

Etats-Unis  d'Amérique.    M.  N. 


Gen.     EPIDROMIA    Gu. 

Clienilles —  Antennes  filiformes,  à  peine  crénelées  dam  les  cf.  Pal- 
pes ascendants,  courbes,  le  2'  article  cnsiforme,  velu,  le  3*  court,  nu,  filiforme, 
tel  miné  en  pointe  mousse.  Thorax  subarrondi.  Abdomen  cylindrique,  alloncjé. 

Lépidoptères.    Tome  7.  22 


326  remigid.ï;. 

très-velu  el  laineux  en  dessous  et  à  [extrémité,  qui  est  obtuse.  Jambes  antérieu- 
res épaisses,  garnies  de  faisceaux  de  poils  laineux  et  serrés:  les  intermédiaires 
avec  des  fascicules  de  poils  aux  genoux;  les  postérieures  grêles.  Tous  les  tarses 
nus.  Ailes  épaisses,  veloutées,  entières,  un  peu  oblongues  :  les  inférieures  con- 
colores ,  coudées  au  milieu  du  bord  terminal ,  un  peu  velues  en  dessous;  les 
Supérieures  ayant  sur  kl  même  face  de  la  cellule,  au  bord  terminal,  un  espace 
rectangulaire  coîiverl  de  petits  poils  soyeitx. 

Les  caractères  ci-dessus  indiqueront  assez  en  quoi  ce  genre  diffère  de  ses 
congénères,  et  les  curieuses  parlicularilcs  qu'il  présente.  Je  n'en  connais 
jusqu'ici  que  deux  espèces,  toutes  deux  du  Brésil.  Elles  participent  à  la  fois 
des  genres  précédents,  par  leurs  ailes  coucolorcs,  la  villosilé  de  leur 
ventre,  etc.,  et  des  Reviigia,  par  les  poils  feutrés  du  dessous  de  leurs 
ailes. 

Outre  les  deux  espèces  que  je  décris,  Hubner  a  figuré  (Zutr.  277-278) 
une  N.  Lienaris,  de  Surinam,  qui  appartient  certainement  à  ce  genre,  mais 
je  n'ose  la  décrire  sur  sa  figure,  qui  nie  paraît  exagérée  pour  les  couleurs  et 
pas  assez  précise  pour  les  dessins.  On  verrait  avec  surprise  qu'il  la  classe 
dans  son  genre  HemeroUemma ,  si  on  n'était  accoutumé  à  de  semblables 
excentricités  de  la  part  de  cet  iconographe. 

/  1791.      Epidrojia   Pannosa     Gli, 

ftS™"'.  Ailes  d'un  gris-brun,  un  peu  glacées  de  violâtre,  avec  le  bord 
terminal  teinté  de  brun  fondu,  et  une  ligne  commune,  mince,  continue, 
non  sinueuse,  d'un  jaune  d'ocre  très-clair,  liserée  de  foncé,  partant  de  la 
côte  des  supérieures,  formant  un  coude  marqué  vers  la  2'^  nervule  de  la 
sous-costale,  puis  continuant,  sans  déviation,  jusqu'à  l'angle  anal  des  ailes 
inférieures.  Ombre  médiane  plus  ou  moins  marquée.  Supérieures  ayant, 
en  outre,  la  ligne  extrabasilairc  ondée,  et  un  petit  point  noir  à  la  place  de 
la  tache orbiculaire.  Dessous  du  même  gris  à  peu  presque  le  dessus,  avec 
Ja  pièce  subapicale  des  supérieures  d'un  ton  plus  clair,  et  un  épi  arqué  de 
poils  plus  foncés  aux  inférieures.  Bouquets  de  poils  des  pattes  aniérieures 
d'un  gris-métallique.  Fascicules  géniculaires  d'un  jaune  ochracé. 

Brésil.    Coll.  Bdv.  et  Gn.    Je  n'ai  vu  que  des  mâles. 

/  1792.     Epidromia  Zetophora     Gn. 

Taille  de  la  précédente  et  à  peu  près  de  la  même  couleur.  Les  lignes 
sont  aussi  les  mêmes,  mais  la  tache  réuiforme  est  ici  très-marquée,  d'un 
noir  velouté,  étroite  et  en  forme  de  ç.  On  voit  en  outre ,  derrière  la  ligne, 
une  série  commune  de  taches  brunes,  irrégulières  et  isolées,  et  enfin,  de 
petits  points  noirs,  précédant  le  bord  terminal. 

Brésil.    Coll.  Bdv.    Unseul  cf. 


REMIGIDiE.  327 


Gen.     CEROMACRA    Gn. 

chenilles V.   —   Antennes  des  q"  Irès-lontjncs,  squninmeuses    en  ttessus, 

dentées  en  dessous  et  garnies  de  eils,  dont  deux  plus  forts  par  anneau.  Palpes 
ascendants,  écartés,  le  2' article  large,  aplati,  cnsifornie,  vclu-scrré,  le  3"  aussi 
long,  linéaire-aplati,  un  peu  velu.  Veux  très-gros  chez  le  q".  Thorax  subcarré, 
velu'lissé.  Abdomen  allongé,  très-velu  en  dessus  et  sur  les  côtés,  et  coniaue 
dans  les  çf  ;  beaucoup  plus  court,  avec  des  poils  sur  les  premiers  anneaux  seu- 
lement, et  terminé  en  pointe  dans  les  Ç .  Pattes  des  çj"  velues  :  les  postérieures 
ayant  les  tarses  garnis  de  poils  aplatis ,  celles  des  $  simplement  un  peu  velues. 
Ailes  oblongues,  épaisses,  entières,  arrondies,  à  franges  larges  :  les  inférieures 
des  çjf  ayant  à  lu  nervure  sous-médiane  une  poche  repliée,  remplie  d'un  duvet 
laineux. 

Si  tous  les  genres  étaient  aussi  caractérisés  que  celui-ci,  l'Entomologie  ne 
serait  qu'un  jeu.  Les  signes  de  reconnaissance  sont  aussi  nombreux  que 
saillants  ;  et  les  cnumerer  ici,  ne  serait  qu'un  double  emploi. 

Le  genre  Ceromacra  ne  se  compose  jusqu'ici  que  d'une  seule  espèce , 
dont  Cramer  a  donné  depuis  longtemps  la  figure. 


VÏ79 


^1793.     Ceroxmacra  Tvmber     Cr. 

Illl      I'    Tl I |«i||lll»WIIH»IIIÉ«1 

Cr.  167  D. 

50'nm.  Ailes  supérieures  d'un  rouge  de  brique  foncé,  avec  quatre  à 
cinq  lignes  parallèles,  un  peu  fondues,  une  lunule  cellulaire  et  une  teinte 
terminale  plus  foncées.  Frange  concolore.  Ailes  infér.  d'un  noir-brun 
uni,  avec  la  moitié  supérieure  de  la  frange  d'un  blanc  jaunâtre.  Duvet  de 
la  poche  subabdomiuale,  d'un  gris  de  fer.  Dessous  des  quatre  ailes  d'un  gris 
clair  :  les  infér.  avec  une  lunule  cellulaire,  une  ligne  discoïdale,  épaisse, 
et  une  large  bande  terminale,  brunes. 

Femelle  un  peu  plus  petite,  d'un  ton  moins  vif,  avec  une  traînée  d'a- 
tomes d'un  blanc-rosé,  en  avant  de  l'apex. 

Cayennc,  Surinam.    Coll.  Feislhamel.    UncT',  une  ?. 


TRIBU  Vin. 

PSEIDO-DELTOID^. 


Chenilles —  Papillons  pyraliformes ,  à  antennes  souvent  ciliées^  à 

palpes  très-longs,  ascendants,  redressés,  dont  le  dernier  article  est  long  et  li- 
néaire ;  à  corps  mince  relativement  aux  ailes,  lisse;  [abdomen  conique;  à  tou- 
pet frontal  assei.  saillant;  à  pattes  longues,  ordinairement  peu  velues;  à  ailes 
larges,  peu  épaisses,  concolores  et  à  dessins  communs;  leur  dessous  ordinaire' 
ment  marqué  de  dessins  bien  distincts. 

Celte  tribu,  la  dernière  des  Noctuelles,  se  dégrade  insensiblement  jus- 
qu'aux Deltoïdes,  dont  elle  se  distingue  cependant  par  les  caractères  qu'on 
trouvera  en  tète  de  celles-ci.  Elle  est  très-nombreuse  en  genres  et  en  es- 
pèces ,  et  chaque  envoi  un  peu  considérable  en  contient  de  nouvelles.  Elle 
est  donc  destinée  à  prendre  une  grande  extension,  et  peut-être  à  se  diviser  en 
plusieurs  autres. 

A.  Ailes  anguleuses. 

a.  Dernier  article  des  palpes  long,  liliforme  et  re- 

dressé. Abdomen  velu  en  dessus Focillidœ. 

b.  Palpes  sécuriformes  ou  recourbés  au-dessus  du 

front.  Abdomen  presque  glabre Amphigonidas. 

B,  Ailes  entières,  ou  simplement  dentées,  ou  aiguës  à 

J'apex Thermestdœ. 


t  AM.  I. 

FOCILLÎD/E    (ix 


Clioiillei —    Anlcnnes  rninccs,  aiguës  au  sommet,  iimptemcnt  puLei- 

cenles  dans  les  cf.  Palpes  trè'i-ascendatits,  à  dernier  article  très- long,  mince, 
redressé.  Corps  de  force  moyenne:  le  thorax  assez  velu  ;  l'abdomen  ttn  peu  al- 
longé, non  déprimé,  plus  ou  moins  conique,  muni  en  dessus  de  poils  qui  ten- 
dent à  former  des  crêtes.  Pattes  longues,  peu  velues.  Les  quatre  ailes  angw 
leuses,  concolores  et  à  dessins  communs,  bien  marqués  en  dessous.  1"  nervule 
des  inférieures  insérée  un  peu  en  dehors  des  deux  suivantes. 

Famille  qui  se  reconnaîtra  facilement  à  la  forme  du  dernier  article  de  ses 
palpes  et  à  ses  ailes  toujours  plus  ou  moins  anguleuses.  Elle  est  peu  nom- 
breuse en  genres  et  en  espèces,  et  pourtant  elle  est  répandue  sur  une  grande 
partie  du  globe,  ce  qui  fait  prévoir  qu'elle  s'augmentera  par  la  suite. 

Gen.      ZETHES      Ramb. 
Ramb.  Ann.  Soc.  ent.  1833  p.  28. 

Chenilles —   ylntennes  pubcscenles  dans   les  çf-    Palpes   ascendants" 

obliques,  leur  2"  article  long,  lissé,  comprimé,  formant  un  léger  coude  avec  le 
3'  qui  est  également  comprimé,  grêle,  non  spatule,  sub-aigu.  Toupet  frontal 
serré,  peu  saillant.  Tête  petite,  à  yeux  rapprochés.  Trompe  longue.  Corps  assez 
qrêle,  lisse  :  le  thorax  arrondi  ;  l'abdomen  ne  dépassant  pas  les  ailes,  cylindrico- 
conique.  Ailes  larges,  très-anguleuses  et  un  peu  creusées  au-dessus  du  premier 
angle,  concolores,  à  franges  longues,  squammeuses,  simples,  à  ligne  coudée 
distincte,  avec  une  grande  tache  costale,  foncée  aux  super.  Dessins  du  dessous 
bien  marqués. 

A  ce  genre,  créé  par  M.  Rambur  sur  une  espèce  de  la  Corse  qui  a  de- 
puis été  retrouvée  en  Hongrie,  vient  se  rattacher  une  autre  espèce  exotique; 
toutes  deux,  quoique  partageant  bien  les  mêmes  caractères,  peuvent  cons- 
tituer des  groupes  séparés.  L'espèce  européenne  a  les  ailes  plus  minces,  le 
corps  plus  grêle,  l'abdomen  plus  brusquement  aigu,  les  dessins  du  dessous 
plus  incertains.  Celle  du  deuxième  groupe  a  l'abdomen  coniciue ,  obtus ,  les 
ailes  assez  épaisses,  veloutées,  à  dessins  du  dessous  bien  tranchés,  quoique 
fondus. 

M.  Rambur  nous  a  raconté  les  mœurs  de  VInsvlaris.  Elle  se  tient  dans 
les  broussailles  et  parmi  les  plantes  basses ,  et  quand  on  trouble  son  repos 
en  marchant,  elle  s'envole  et  va  se  poser  à  peu  de  dislance. 


Type. 


33o  FOCILLID^. 

On  voit  que  cos  habitudes  sont  celles  de  la  plupart  des  dernières  familles 
qui  viennent  de  nous  occuper.  On  ne  sait  rien  des  chenilles. 

Peplaria,  Hb.  (Zutr.  709-710),  qu'il  indique,  à  tort  peut-être,  comme  de 
rAmérique  Septentrionale,  me  paraît  appartenir  à  ce  genre. 

GROUPE   I. 

1794.  ZeTHES  InSCLARIS      Ramb. 

Ramb.  Ann.  Soc.  eut.  1833 ,  p.  29  pi.  2  f.  1  —  Dup.  Sup.  III  p.  55i 
pi.  47  =  Natlyi  Frey.  III  p.  û3  pi.  222  f.  2. 
Larv.  ignot. 

32mm  Ailes  d'un  gris-cendré  pulvérulent ,  liseré  de  blanc,  un  peu  fes-i 
tonnné  :  les  supérieures  avec  un  angle  bien  marqué  au  bout  de  la  2<^  infé- 
rieure; les  inférieures  coudées-arrondies  au  bout  de  la  2'^  supérieure,  et 
avec  une  pointe  saillante  au  bout  de  la  2*=  inférieure.  Ligne  coudée  très- 
sinueuse,  non  dentée,  formant  deux  angles,  et,  entre  eux,  un  large  sinus 
arqué,  limitant  les  espaces  basilaire  et  médian,  qui  sont  d'un  brun-noir.  Une 
grande  tache  costale,  trapéziforme,  du  même  brun.  Inférieures  avec  la  base 
et  le  disque  aussi  d'un  brun-noir,  mais  plus  confus,  traversé  par  trois 
lignes  vagues  :  leur  dessous  d'un  cendré-brunâtre  saupoudré ,  avec  un 
trait  arqué,  blanchâtre,  cellulaire  ,  liseré  de  noir,  et  deux  lignes  vagues 
plus  foncées.  —  Femelle  semblable. 

Corse,  Hongrie,  en  juin.  Coll.  Pierret  et  Gn.  Elle  n'est  pas  encore 
bien  commune. 

GROUPE   II. 

1795.  Zethes  Hesperioides     Gn. 

3/jmm,  Ailes  d'un  gris-violâtre  varié  de  brun-noirâtre ,  avec  un  liseré 
jaunâtre  un  peu  festonné  :  les  supérieures  avec  un  angle  comme  chez  la 
précédente;  les  inférieures  avec  deux,  aussi  aux  endroits  indiqués  ci-dessus, 
mais  aussi  prononcés  l'un  que  l'autre;  supérieures  avec  l'espace  basilaire 
plus  foncé,  limité  par  l'extrabasilaire  ,  ondée-arrondie  ;  l'espace  médian 
clair.  Une  tache  costale  comme  chez  la  précédente,  suivie  d'une  plus  petite 
et  plus  vague  à  l'apex.  Ligne  subterminale ,  claire,  en  dents  de  scie  aiguës, 
se  continuant  sur  les  inférieures ,  mais  non  dentée  et  formant  un  seul 
angle.  Des  taches  brunes,  vagues,  dans  les  angles  de  ces  ailes.  Dessous  des 
quatre  ailes  avec  une  bande  médiane  d'un  blanc-lilas,  divisée  par  une 
ligne  fine,  un  léger  trait  cellulaire,  un  point  blanc  apical  au.\  supérieures, 
et  des  nuances  lilas  et  roussâtres,  au  bord  terminal. 

Java.  Coll.  C'-^  des  Indes.  Port  Jackson.  M.  N.  Paraît  aussi  rare  à 
l'étranger  que  Vlnsularis  en  Europe.  Elle  ressemble  un  peu  à  certaines 
HespériUes  américaines. 


rocïLLïD^.  33 1 


Gen.     TIIYRIDOSPILA     Gn. 

Chenilles —  Antennes Palpes  ascendanis'obliques,  le  2*  article 

ensifonne,  un  peu  renfé,  squummeux,  surus  aucun  poil,  le  3'  aussi  long,  droit, 
filiforme,  spatule.  Trompe  grêle  et  assez  courte.  Toupet  frontal  triangulaire, 
peu  saillant,  unicolore.  Corps  grêle  :  le  thorax  étmit,  un  peu  oblong,  légère- 
vtcnt  bombé,  squannneux-Ussé;  l'abdomen  long  et  dépassant  les  ailes  infé- 
rieures, cylindrique,  flexueux  à  l'extrémité,  terminé  par  un  bouquet  de  poils 
bifides,  recouvrant  deux  petits  crochets  grêles  et  recourbés.  Pattes  grêles,  les 
tibias  des  intermédiaires  fendus  et  portant  une  membrane  soyeuse,  recouverte 
d'écaillés.  Ailes  subdentées,  très-anguleuses,  concolorcs  et  à  dessins  communs, 
marquées  de  taches  demi- transparentes,  très-visibles  en  dessous  :  les  supé- 
rieures à  aréole  rhomboïdale  ;  les  inférieures  à  indépendante  insérée  au  même 
point  que  la  4^, 

Ce  genre  curieux  no  manque  pas,  comme  on  voit,  de  caraclcrcs  propres 
et  bien  tranchés.  J'appelle  surtout  l'allcnlion  sur  les  crochets  génitaux,  qui 
sont  filiformes,  recourbés,  et  qui  rappellent  un  peu  ceux  des  l'orlicules,  et 
sur  les  jambes  intermédiaires,  dontlecôté  externe  est  protégé  par  une  mem- 
brane additionnelle,  dont  j'ignore  l'usage.  Un  cordon  de  taches  demi-vitrées, 
visibles  surtout  en  dessous,  achève  de  rendre  la  confusion  impossible  avec 
tout  le  reste  de  la  famille. 

Je  regrette  de  n'avoir  vu  qu'un  seul  mâle  privé  d'aulennes  de  cette  eu  - 
rieuse  espèce. 

Elle  habite  l'Amérique. 


U2^ 


Thyridospila  Ennomoides     Gn. 


SB'"*".  Ailes  concolores  ,  très-anguleuses ,  d'un  cendré-violâtre ,  avec 
une  série  sublerminale  de  petits  points  noirs,  et  toute  la  base ,  jusqu'au 
milieu,  d'uu  brun-noir  fondant  en  gris-violet  et  nacré,  très-tranché  et 
plus  foncé  sur  les  bords,  où  il  est  limité  par  un  liseré  clair,  sinué  :  les 
supérieures  à  côte  droite ,  à  bord  terminal  taillé  en  angle  au  bout  de 
la  i"  nervule  de  la  médiane ,  et  marquées  ,  outre  la  base  ,  d'une  grande 
tache  costo-apicale ,  irréguliére,  d'un  brun-noir,  liserée  de  clair,  au- 
dessous  de  laquelle  est  une  petite  lunule  :  les  inférieures  ayant  deux 
angles,  l'un  au  bout  de  la  costale,  l'autre  beaucoup  plus  marqué,  au  bout 
de  la  2«  inférieure,  et  marquées,  outre  la  base,  d'une  série  de  taches  noi- 
res, de  l'angle  anal  à  la  nervure  médiane;  la  dernière  plus  saillante.  Des- 
sous des  quatre  ailes  d'un  cendré-jaunàtre  uni,  avec  une  bande  commune. 
Taches  blanches,  demi-transparentes,  très-nciles,  inégales,  bordées  ou 
coupées  par  des  liserés  fins,  foncés. 

Bahia  (Brésil).    Coll.  Feisth. 


332  Pocillid^eJ 


gen.    cultripalpa   Gn: 

chenilles '".'.  —  \^ntennes Palpes  quatre  fois  plus  longs  ^ue  la  iêu, 

'  étendus  et  dirigés  en  avant,  minces,  grêles,  très-comprimés,  sguammeux- hé- 
rissés, le  2*  article  coxi forme ,  le  3^  formant  avec  lui  un  angle  très -ouvert,  un 
peu  plus  large  et  tronqué  au  sommet.  Trompe  très-grêle.  Corps  grêle,  squam- 
meux,  terminé  pur  deux  valves  larges,  transparentes,  arrondies,  d'un  blond 
clair,  très-déprimées  latéralement  et  débordant  notablement  l'anneau  qui  les 
porte.  Pattes  longues,  très-minces:  les  antérieures  comprimées  et  ayant  le  tarse 
élargi  et  aussi  couvert  de  poils  écailteux  que  le  reste.  Ailes  très-anguleuses, 
foncoloies  et  -à  dessins  communs,  sans  taches  vitrées  :  les  inférieures  ayant 
l'indépendante  très-éloignée  des  autres  nervules  et  très-rapprochée  du  pli  cellu' 
lairc. 

Au  premier  abord,  ce  genre  paraît  devoir  rentrer  dans  le  précédent,  parce 
que  l'insecte  a  à  peu  prés  la  même  tournure ,  mais  on  verra,  en  lisant  les 
caractères  ci-dessus,  par  combien  de  points  essentiels  il  en  diffère.  Les 
palpes,  les  pattes  et  les  valves  anales  sont  les  plus  importants.  Le  dernier 
organe  surtout  est  aussi  différent  que  possible.  Ici  ce  sont  deux  larges 
écailles  ressemblant  à  deux  coquilles,  claires  et  cornées,  tapissées,  à  l'inté- 
rieur, de  |)oils  hérissés  et  au  milieu  desquels  est  logé  le  pénis,  contourné  en 
corne  de  chamois,  et  dont  l'extrémité  extrêmement  acérée  est  garnie  de  cils 
longs  et  recourbés. 

L'espèce  unique  sur  laquelle  je  fonde  ce  genre  curieux,  n'est  malheu- 
reuseraent  pas  en  meilleur  état  que  l'Ennumoides.  Elle  est  indienne. 

1797.     Cultripalpa  Pautita     Gn. 

3jram.  Ailes  très-anguleuses,  festonnées  de  traits  ondulés,  fins,  blancs, 
liserés  de  noir,  avec  une  ligne  commune  médiane,  ondulée-anguleuse,  d'un 
blanc-lilas,  divisée  au  milieu  par  un  filet  noir,  et  se  reliant,  dans  la  cellule, 
avec  un  trait  circondexe  semblable,  qui  l'occupe  tout  entière.  Avant  cette 
ligne,  la  couleur  est  d'un  brun-cannelle;  après  elle,  elle  est  d'un  noir-brun. 
Ailes  super,  ayant,  en  outre,  la  demi-ligne  et  l'extrabasilaire  semblables  à 
la  ligne  médiane,  et  un  petit  point  blanc  remplaçant  la  tache  orbiculaire. 
Dessous  d'un  gris  uni,  avec  une  faible  ligne  dentée,  commune,  et  un  petit 
point  cellulaire  noir,  aux  inférieures. 

Inde  centrale.    Coll.  Gn.     Un  cf. 


roCILLÎDjt!.'  333 


Gen.     FOCILLA     fin. 

Chenilles.,,,.,^  —  Antennes  moyoïnes,  simplcmenl  pubesceules  dam  les  (f. 
Palpes  ascendnnLt-obliqucs,  le  l*"-  article  bicolore,  le  2»  droit,  le  3e  aussi  long, 
filiforme,  spatule.  Trompe  courte.  Tliorax  lisse,  à  ptérygodcs  un  peu  relevées. 
Toupet  frontal  uiiju,  bordé  de  deux  petites  lignes  claires.  Abdomen  litse,nnn 
déprime,  conique.  Pattes  moyennes,  un  peu  velues.  Ailes  supérieures  triangu- 
laires, prolongées  à  Fapex  ;  inférieures  formant  un  coude  a  rextrémilé  de  la 
2"  nervulv  de  la  médiane  ;  les  quatre  concolorcs,  ù  dessins  communs,  veloutées, 
à  franges  courtes ,  avec  les  lignes  et  taches  distinctes;  la  première  nervulc  de  la 
médiane  insérée  au-dessus  et  en  dctwrs  des  deux  suivantes. 

Ce  pclit  genre,  compose  jusqu'ici  d'espèces  exclusivement  américaines, 
se  reconnaîtra  facilement  au  dernier  article  de  ses  palpes,  qui  est  très  long  et 
lrés-visibli!ineiil  spatule.  Ses  ailes  anguleuses  fournissent  encore  un  caractère 
très-saill;iiit.  Dans  toutes  les  espèces  elles  sont  bordées  d'une  série  de  petits 
points  noirs  sublcrminaux,  placés  entre  les  nervures.  On  remarquera  aussi, 
chez  plusieurs  espèces  de  ce  genre,  des  taches  discoïdales  transparentes  ou 
demi-lransparenlcs.  I  c  reste  de  l'organisation  ne  présente  rien  de  saillant. 
Toutes  les  espèces  sont  en  général  fort  jolies  et  de  couleurs  harmonieuses  et 
vives,  et  leurs  dessins  sont  très-tranchés  et  souvent  très-nombreux,  ce  qui 
rend  leur  description  très-longue. 

Presque  toutes  les  FocUla  sont  inédites. 

Srv        j       \  t      ^798-     FociLLA  Sytis     Gn.  .      Q 

fl3<""'.    Ailesentières,  concolores,  d'un  noirâtre  uni,  légèrement  glacé  /^  ^ /-^j.     /v 
de  violet,  avec  une  série  subterniinalc  de  petits  points  noirs  ,  légèrement   ,>^^^  jf       V 
éclairés  de  blanc  aux  inférieures  :  les  supérieures  prolongées  à  l'apex,  avec    --f*^    -^' 
le  bord  terminal  presque  droit,  mais  rentrant  inférieuremi  nt ,  et  quatre 
lignes  fines,  peu  marquées,  presque  parallèles,  ondulées,  noirâtres;  l'exlra- 
basilaire  et  la  coudée  finement  et  inégalement  éclairées  d'atomes  blancs, 
plus  visibles  à  la  côte  et  au  bord  interne.  Tache  réniformc  blanche,  étroite 
et  visible  seulement  dans  sa  partie  inférieure.  Ailes  infér.  avec  trois  lignes 
semblables,  parallèles:  les  deux  inférieures  (|ui  continuent  la  subterminale 
et  l'ombre  médiane,  seules  éclairées  de  blanc.  Une  petite  tache  o\ale,  blan- 
châtre au  bord  abdominal ,  au  bout  de  la  dernière.  Dessous  un  peu  plus 
clair  que  le  dessus,  avec  les  mômes  dessins,  au  moins  aussi  marqués,  sauf 
laréniforme.  Frange concolore  départ  et  d'autre.  Quel()ues  points  blancs 
sur  les  côtés  de  l'abdomen.  Sommet  des  palpes  blanchâtre. 

Brésil.    Coll.  Gn.ï, Un  seul  cf. 


334  FOCILLID-E. 

.       FOCÎLLA    CeNTURIALIS      Hb. 

Hb.  Ziitr.  295,  290. 

50mm  Ailes  anguleuses  et  denticulécs  ,  d'un  brun-lilas  ,  avec  trois 
lignes  communes,  tremblées  ou  clenlécs,  un  peu  vagues,  parallèles,  d'un 
hrun  plus  foncé  :  supérieures  ayant ,  au  bord  interne,  après  l'extrabasî- 
laire,  une  grande  tache  noirâtre  au  sommet,  irrégulière,  échancrée  exté- 
rieurement et  à  la  côte.  Une  tache  semi-lunaire,  vague,  d'atomes  blancs. 
Plusieurs  de  ces  atomes  à  la  base  de  l'aile  et  sur  le  thorax.  Tache  réni- 
lorme  d'un  gris  sale,  assez  grande,  avec  un  anneau  concentrique,  noirâtre. 
Dessous  des  quatre  ailes  d'un  brun  clair,  poudré  de  noirâtre  ,  avec  les 
lignes  du  dessus  de  cette  dernière  couleur  :  les  supérieures  avec  la  côte 
d'un  blanc-ochracé.  Une  série  subterminale  de  petits  points  noirs  de 
part  et  d'autre. 

Amérique.    M.  N.    Un  seul  cf. 

FoCIIXA    GUERINI       Gu. 

52'"'».  Ailes  variées  de  brun-chocolat,  de  brun  clair  et  de  gris-rosé  : 
les  supérieures  avec  le  bord  terminal  denté  par  en  baut,  entier  cl  un  peu 
rentrant  par  en  bas,  marquées  de  deux  lignes  très-ondulées,  parallèles, 
claires  et  ombrées  de  brun  à  la  base ,  puis  une  grande  tache  ou  bande 
s'étendant  sur  tout  le  milieu  de  l'aile  et  aux  deux  bords,  et  coupée,  à  la 
côte,  par  une  large  tache  triangulaire,  nette,  d'un  gris-rosé,  renfermant 
les  trois  traits  virgulaires,  blancs,  et  au  bord  interne,  par  deux  lignes 
rosées,  non  parallèles,  aboutissant  :  l'une  à  deux  taches  arrondies,  super, 
posées;  l'autre  à  la  réniforme,  qui  est  blanchâtre,  transparente,  et  comme 
divisée  en  petits  éclats  par  des  traits  bruns.  Ailes  infér.  avec  une  ligne 
géminée,  denliculée  au  milieu,  marquée  de  noir.  L'angle  anal  d'un  brun- 
marron  vif,  et  un  espace  d'un  gris-rosé,  après  le  coude.  Une  série  com- 
mune, subterminale,  de  petits  points  noirs.  Dessous  d'un  cendré-brunâtre, 
avec  les  points  ci-dessus,  deux  lignes  fines,  médianes,  dentées  et  brisées, 
et  un  point  cellulaire,  noirs.  Thorax  marron.  Pattes  cendrées.  Premier  ar- 
ticle des  palpes  mi-parti  de  blanc  et  de  brun. 

Campèche.    Coll.  Guérin.  M.  N.    Deux  cf. 

Je  l'ai  dédiée  à  M.  Guériu-Menncvillc,  entomologiste  bien  connu.  , 

iSoi.       FOCILLA    GhiLIANII       Gn.     r  ^  ,  ^~^- 'Sw 

Taille  de  la  précédente.  Ailes  entières  ,  d'un  chamois-roussatre  ,  qui 
devient,  en  approchant  du  limbe,  d'un  cendré-jaunâtre  :  les  supérieures 
à  bord  terminal  légèrement  arqué ,  avec  l'espace  basilaire  noir,  rempli 


'..  .*• 


FOCILLIDiE.  335 

d'atomes  d'un  blanc-bicuàtrc  vif,  et  se  prolongeant  sous  la  sous-ni(jdianc. 
Tache  orbiculaire  seule  visible,  en  forme  de  point,  noire.  Ligne  coudée  vi- 
sible, surtout  au  bord  interne,  où  elle  est  géminée,  d'un  blanc-violet.  Une 
tache  costo-apicale,  semi-lunaire,  du  même  blanc,  teintée  de  chamois,  con- 
tenant les  traits  virgulaires.  Ligne  subterminale  ,  noire,  géminée ,  ondu- 
leusc,  épaisse.  Ailes  infér.  à  côte  et  bord  terminal  clairs.  Deux  lignes 
parallèles,  ondulées,  noirûtres,  dont  l'intervalle  est  comblé  de  roux- 
brfdé.  Une  ligne  maculaire,  discoïdale ,  et  la  base  noirâtre,  au  bord  in- 
terne. Une  taclie  longitudinale  noire,  saupoudrée  de  blanc-bleuûtrc.  Une 
série  commune,  subtcrniinale,  de  petits  points  noirs.  Dessous  très-marqué, 
et  ayant  du  rapport  avec  celui  de  YEnnouios  Evonymaria  :  supérieures 
avec  la  côte,  la  ligue  coudée,  blancs,  et  la  subterminalc  noiriltre;  infé- 
rieures avec  une  grosse  tache  en  dehors  de  la  cellule,  noire.  Une  tache 
noire  sur  l'abdomen  correspond  à  celle-ci.  Dessous  de  l'abdomen  noirâ- 
tre, avec  un  point  triangulaire,  blanc  a  la  base. 

Cette  belle  espèce  a  été  rapportée  de  Para,  par  M.  Ghiliani ,  auquel  je 
la  dédie. 


FAM.  II 

AMPHlGONIDyE. 


Clienilles —  yJnlcnncs  variables.  Palpes  très-ascerulanls,  longs,  dé- 
passant la  tôle,  de  forme  peu  ordinaire.  Trompe  moyenne.  Corps  lisse,  te  thorax 
velu,  Fabdomcn  conique  dans  les  q".  Pattes  fortes,  très-velues  dans  les  ç^t  à 
tarses  nus.  ailles  larges,  très-anguleuses,  souvent  inégalement  dentées,  à  franges 
étroites,  épaisses,  pulvérulentes,  concolores,  à  dessins  communs,  leur  dessous 
bien  marqué;  la  Ire  ne^vule  insérée  généralement  au-dessus  de  la  seconde. 

Je  désirerais  vivement  connaître  les  chenilles  de  cette  famille  qui,  quel- 
(jue  peu  nombreuse  qu'elle  soit,  contient  peut-être  des  genres  hétérogènes. 
On  jugera,  en  lisant  les  généralités,  des  anomalies  fréquentes  qu'ils  présen- 
tent presque  tous.  Au  premier  abord,  on  serait  tenté  d'y  faire  figurer  notre 
Goiinptera  Lihutrix  ,  et  en  étudiant  la  famille  de  plus  près ,  on  est ,  pour 
ainsi  dire,  étonné  de  voir  (jue  ses  antennes,  ses  palpes,  son  abdomen,  l'en 
éloignent  considérablement ,  et  que  la  coupe  des  ailes  a  seule  produit  cette 
illusion. 

Les  Amphigonidcs  sont  en  effet  remarquables  par  cette  coupe,  qui  offre, 
dans  tous  les  genres,  des  angles  bien  prononcés  au  bord  terminal,  mais  qui 
varient  avec  les  genres  et  parfois  même  avec  les  espèces.  Leurs  palpes  sont 
de  formes  toul-à-fait  insolites,  quoicjue  ceux  des  divers  genres  ne  se  res- 
semblent pas  entre  eux  :  tantôt  leurs  deux  derniers  articles  sont  sécuri- 
formes  et  trés-comprimcs  ;  tantôt  ils  sont  moins  élargis,  mais  ils  se  recour- 
bent alors  fortement  au-dessus  de  la  tclc. 


Gen.     lacera     Gn. 

Clienilles,.,'....  —  Jnlenncs  filiformes ^pubescentcs  dans  les  ç^.  Palpes  as- 
cendants, recourbés  au-dessus  de  la  tête,  non  comprimés  ;  leur  dernier  article  de 
la  moitié  du  précédent,  grêle,  obtus.  Corps  peu  robuste,  lisse,  le  tliora.x  velu,  à 
collier  un  peu  relevé,  l'abdomen  mince,  conique,  velu  sur  les  premiers  anneaux- 
dans  les  (j^,  presque  glabre  dans  les  Ç.  Jambes  garnies  dans  les  çf  de  poils 
épais,  laineux  ;  tarses  entièrement  nus,  à  articles  peu  distincts.  Ailes  larges,  la- 
cinièes,  velues  à  la  base,  à  franges  étroites,  veloutées,  les  quatre  concolores  et 
participant  des  mêmes  dessins,  au  moins  aussi  variées  en  dessous  qu  en  dessus  ; 
lu  V  nervide  insérée  bien  au-dessus  des  deux  suivantes,  près  de  la  -ic. 

Ce  genre  parait  contenir  deux  espèces,  mais  je  n'en  connais  qu'une  seule 
en  nature,  et,  quoique  la  seconde  en  paraisse  extrêmement  voisine,  à  eu 
juger  par  la  figure  de  Cramer  {yJlope  2G8  E  i:.),  il  me  reste  encore  quel- 


AMPttlGONlD/T:.  337 

ques  doutes,  fondés  surtout  sur  sou  habitat ,  qui  est  bien  différent  de  celui 
de  la  Capella,  si  Cramer  n'a  pas  fait  d'erreur. 

La  connaissance  des  premiers  états  des  Lacera  nous  apprendra  si  elles 
sont  ici  à  leur  véritable  place.  Elles  font  la  transition  avec  la  famille  précé- 
dente. 

^802.     Lacera  Cafella     Gu. 

Û3""".  D'un  brun  clair,  légèrement  violâtre.  Ailes  super,  formant, 
dans  leur  milieu,  un  angle  tronqué  et  comme  bidcnté.  Deux  lignes 
noires,  distinctes,  mais  un  peu  iiitcrrompues  :  l'extrabasKlaiic  ondée;  la 
coudée  s  écartant  brusquement  el  considérablement  vers  le  sommet  de 
l'aile,  et  prés  du  bord  interne,  pour  embrasser  deux  taches  claires.  Une 
tache  blanchâtre  à  la  place  de  l'orbiculaire.  Au-dessous,  un  grand  anneau 
réniforme,  noir.  Ligne  subierminale  en  dents  de  scie,  ou  zigzags  aigus. 
Ailes  infér.  dentées-irrégulières,  avec  deux  lignes  vagues,  noirûires,  éclai- 
rées de  blanchâtre  intérieurement.  Une  fine  bordure  de  traits  noirâtres, 
parallèles  à  la  frange.  Dessous  des  quatre  ailes  très-varié  de  jaune-bru- 
nâtre et  de  blanc-violàtre  ;  cette  dernière  couleur  au  bord  terminal.  Une 
tache  réniforme,  étranglée  dans  son  milieu,  dans  la  cellule  des  infé- 
rieures. Poils  des  jambes  bruns,  ceux  des  cuisses  antérieures,  laineux,  noi- 
râtres. Tarses  d'un  jaune  d'ocre. 

Femelle  ayant  les  palpes  beaucoup  moins  recourbés  que  le  mâle.  Pattes 
moins  velues;  les  jambes  antérieures  et  les  palpes  d'un  brun-roux. 

Java,  Indes  Orientales.    Coll.  Div.    Ne  paraît  pas  très-rare. 


Gen.  AMPHIGONIA     Gn. 

Chenilles  —  Antennes  à  peine  crénelées  de  cils  da»s  les  çj*,  filifor- 
mes dans  les  $.  Palpes  très -ascendants,  le  2'  article  lonij,  très-arqué,  non 
comprimé,  le  3*^  du  tiers,  bien  distinct  du  précédent.  Corps  robuste,  lisse,  le 
thorax  arrondi,  velu-squammeux,  Cabdomen  non  aplati,  épais,  cylindrico-cv- 
nitjue.  Pattes  assez  courtes,  tachées  de  blanc,  à  jambes  épaisses,  garnies  de 
poils  ou  décailles  serrés.  Ailes  larges,  concolores,  formant  un  angle  très-saillant 
au  milieu  du  bord  terminal. 

Genre  fondé  sur  trois  espèces  seulement,  de  provenances  bien  différentes, 
et  que  je  n'ai  même  pu  observer  concurremment.  Cependant,  d'après  les 
notes  que  j'ai  conservées,  je  ne  vois  rien  qui  empêche  de  les  réunir.  La 
forme  de  leurs  palpes  et  de  leurs  antennes  ne  permet  pas  de  les  confondre 
avec  les  Teratoccra  ,  cl  les  rapproche  au  contraire  des  Lacera  ,  dont  elles 
se  distinguent  par  d'autres  caractères  bien  suffisants.  On  remarquera  la  net- 
teté des  taches  ordinaires  en  dessous. 


338  AMPHIGONIDiE. 

/l8o3._   AAlRiUQQJQA   InSANA      Ga.      —X' 

g  ^M>{:..  Ê.rey^-     -ïtw-c^ 

ÙO""".  Ailerdentées  et'anguleuscs,  d'iii  gris-violet  foncé,  mêlé  cà  cl 
là  de  noirâtre  et  de  rougcùtre,  sablées  d'atomes  blancs  clair-semés,  avec  de 
petits  points  blancs,  terminaux,  au  bout  des  nervules  :  supérieures  avec 
les  deux  lignes  médianes  peu  visibles,  jaunâtres,  liserées  de  foncé;  la 
coudée  dentée  en  lunules  ,  et  se  prolongeant  sur  les  ailes  infér.  Ombre 
médiane  noirâtre,  droite,  se  prolongeant  aussi  sur  les  ailes  infér.  :  l'espace 
entre  elle  et  la  coudée,  plus  noirâtre  que  le  fond;  subterminale  réduite  à 
un  léger  trait  jaune,  subapical ,  entouré  de  noir.  Tache  réniforme  bien 
distincte,  oblongue,  d'un  tcstacé  clair,  avec  un  trait  noirâtre,  intérieur, 
et  la  partie  inférieure  d'un  blanc-ochracé  vif.  Ailes  infér.  ayant  une  petite 
ligne  jaune,  naissant  à  l'angle  anal,  expirant  bientôt,  et  au-delà,  une  iiture 
claire,  rougeâtre,  tridentée.  Dessous  des  quatre  ailes  d'un  gris  obscur, 
très-saupoudré  de  blanc,  avec  une  ligne  commune,  médiane,  blanche.  Les 
supérieures  ayant,  en  outre,  la  tache  réniforme  d'un  jaune  clair,  à  milieu 
roussâtre.  Les  palpes  manquent. 

Quito.    Coll.  Gn.    Une  $. 

t*i8o4-î     AMPntGOXTA   IsoA      Gn: 

55mm.  Ailes  d'un  brun-noir,  nuancé,  par  places,  de  brun  plus  clair, 
et  devenant  d'un  gris-violàire  en  approchant  du  bord  terminal,  avec  une 
série  subterminale  de  points  :  les  supérieures  avec  plusieurs  lignes  fines, 
d'un  brun-foncé ,  liserées  de  jaunâtre  ;  la  coudée  formant  un  zigzag  très- 
écarté  dans  sa  partie  inférieure;  la  subterniinale  non  ondulée,  mais  brisée 
en  angle  très-prononcé,  vis-à-vis  le  grand  angle  de  l'aile,  et  interrompue 
prés  du  sommet  par  une  tache  noire,  carrée,  sur  laijuelle  le  liseré  de  la 
ligne  devient  d'un  blou-noirâtre.  Tache  orbiculaire  petite,  très-noire,  cer- 
clée de  jaunâtre;  réniforme  à  peine  indiquée  par  quelques  traits  interrom- 
pus d'un  jaune  clair.  Ailes  infér.  avec  une  lunule  et  une  ligne  discoïdales, 
jaunâtres,  peu  marquées,  puis  coupées  par  une  ligne  forte,  droite,  noire, 
éclairée  d'un  bande  d'un  violet  clair,  divisée  par  un  fdet  lilas.  Dessous 
d'un  brun  clair,  avec  les  points  subterminaux,  une  ligne  médiane  macu- 
laire,  les  deux  taches  ordinaires  et  une  grande  lunule  près  du  sommet , 
d'un  jaune  clair. 

Para.    M.  Ghiliani.    Un  seul  cf. 

V  180J.     Amphigonia  Hepatizans     Gll. 

55'"'".  Les  quatre  ailes  prolongées  en  angle  très-aigu  dans  ieur  mi- 
lieu, d'un  brun-violacé  ou  hépatique  :  supérieures  avec  trois  lignes  on- 
dées, plus  obscures,  peu  visibles,  et  une  W  qui  limite  nettement  un 


AMPHIGONIDyB.  339 

large  espace  terminal  d'un  gris-carné  clair,  qui  vient  Ocliancrer  le  fond  en 
un  large  demi-cercle  dans  tout  le  milieu;  la  iilacc  de  la  ligne  subtenninalc 
est  indiquée,  dans  ce  demi-ccrdc,  par  une  ligne  fulgurée ,  rougcûlre.  A 
l'apex  est  une  taciic  brune.  Ailes  infér.  ayant  des  lignes  sombres ,  conti- 
nuant celles  des  supérieures.  Dessous  d'un  cendré- violàtre,  avec  une  ligne 
centrale,  commune,  très-fine,  droite,  brune,  éclairée  de  blanc  :  supé- 
rieures avec  une  tache  orhiculaire  ,  cerclée  de  jaunâtre  ;  une  réniforme 
d'un  roux-ferrugineux,  liseré  de  noir,  et  deux  points  apicaux  jaunâtres  et 
ferrugineux;  inférieures  avec  une  taclie  cellulaire,  réniforme,  jaunâtre, 
cerclée  de  noir  et  marquée,  au  centre,  d'un  trait  roux.  Des  atomes  jaunâ- 
tres, clair-semés,  sur  la  moitié  des  ailes  et  sur  les  pâlies,  le  thorax  et  la 
poitrine. 

Indes  Orientales.    Coll.  Gn. 

Gen.     TERATOCERA     Gn. 

chenilles —  Antennes  des  ç^  à  tige  extrêmement  èpaiise,   velue  en 

dessus ,  cl  garnie  en  dessous  de  cils  courts  et  raidcs;  celles  des  $  filifonnes-pu-' 
bescentes.  Palpes  ascendants-verticaux,  larges,  très-comprimés,  à  ^^  article 
aussi  comprimé  et  aussi  velu  que  le  second,  échancré  au  sommet,  terminé  par 
des  poils  squammeux.  Trompe  moyenire.  Corps  robitste,  lisse,  le  thorax  sub- 
carré, velu,  f abdomen  épais,  conique  dans  les  ç^,  cylindrico-conîque,  obtus 
dans  les  Ç.  Pattes  courtes,  à  jambes  velues,  aplaties.  Ailes  épaisses,  angu- 
leuses et  inégalement  dentées,  à  franges  étroites. 

Voici  certainement  un  des  genres  les  plus  singuliers,  quant  a  la  forme 
des  palpes  et  des  antennes.  Les  premiers  sonl  garnis  de  poils  grossiers, 
écailleux,  (jui  les  rendent  Ircs-largcs  et  très-aplatis;  lo  3"  article  en  est 
aussi  couvert  que  le  second,  surtout  à  l'extrémilé,  où  il  forme  une  crête 
cchancrce  ou  coupée  tout-à-fait  carrément.  La  structure  des  antennes  est 
encore  bien  plus  curieuse  :  leur  tige,  au  lieu  d'ôlre  mince  et  filiforme  comme 
chez  tous  les  autres  Lépidoptères,  a  ici  prés  de  deux  millimétrés  d'épais- 
seur; elle  est  aplatie  sur  les  côlés,  garnie  de  poils  furfuracés  :  ses  cils  sont 
placés  toul-à-fait  en  dessous,  et  chaque  rangée  est  sé|)arée  par  une  élroite 
cannelure.  Sur  le  dessus,  l'antenne  s'ouvre  vers  son  milieu  et  laisse  aper- 
cevoir la  partie  solide  de  la  tige,  bordée  de  chaque  coté  de  poils  écailleux. 
Vers  les  trois  quarts  de  sa  longueur,  s'élève  une  crête  de  poils  squammeux, 
comprimée  latéralement  et  comme  étagéc.  Enfin,  à  partir  de  celle  crête 
jusqu'à  sou  exlrémilé,  l'antenne  redevient  d'une  l'orme  ordinaire  et  se  con- 
tourne seulement  en  corne  de  bélier  comme  chez  plusieurs  autres  Lépidop- 
tères. Toutes  ces  anomalies  disparaissent  dans  les  femelles,  dont  les  antennes 
sont  simplement  filiformes. 

La  coupe  des  ailes  des  Teraiocera  est  parlicuMèrc  :  les  supérieures  sonl 
Irés-aigucs  à  l'apex  cl  même  un  peu  falquées,  puis  le  bord  est  droit  jusqu  à 


34o  •  amphigonida;. 

la  3«  nervule  de  la  médiane;  il  rentre  alors  brusquement  e»  l'ormant  deux 
dents  ou  échancrures  plus  ou  moins  profondes.  Les  inférieures  ont  deux 
saillies  principales  à  la  seconde  nervuIc  de  la  cosiale  cl  de  la  médiane,  et 
plusieurs  dents  secondaires.  Le  dessin  consiste  principalement  en  une  ligne 
commune  presque  droite,  coudée  au  sommet  des  supérieures,  puis  en  deux 
autres  lignes  moins  marquées.  Les  points  ou  tachés  cellulaires  des  infé- 
rieures sont  placés  sur  vin  petit  espace  plus  transparent  que  le  reste  de 
l'aile. 

Les  Teralocera  sont  américaines.  Cramer  a  connu  le  type  du  genre.  Il 
paraîtrait  d'après  le  nom  qu'il  lui  a  donné,  que  la  chenille  vit  sur  les 
bruyères. 

Hubner  a  également  connu  une  espèce  qu'il  a  figurée  dans  son  Zuiraege^ 
sous  le  nom  de  Congemmalis,  et  qu'il  a  prise  pour  une  Pyralide. 

ii8o6.     Teratocera  Vitrimacula     Gn.   ^/o^"? 

52""".  Ailes  d'un  testacé  clair,  saupoudrées  d'atomes  bruns  espacés, 
avec  une  ligne  commune  formée  d'atomes  noirâtres  et  à  peine  éclairée 
iuférieurement,  droite  aux  inférieures,  et  recourbée  en  coude  arrondi  au 
sommet  des  supérieures.  Celles-ci  ayant,  en  outre,  la  trace  de  deux  autres 
lignes,  dont  la  première  contiguë  à  la  tache  orbiculaire,  qui  est  petite  et 
omicroniforme;  inférieures  ayant,  dans  la  cellule,  une  grande  tache  vitrée, 
accolée  à  une  plus  petite,  et  dont  le  centre  est  envahi  par  la  couleur  du 
fond.  Une  série  commune  de  points  noirs  éclairés  de  blanc.  Dessous 
très-saupoudré ,  avec  la  ligne  du  dessus  denticulée.  Dernier  article  des 
palpes  formant,  avec  la  crête  du  second,  une  bifurcation  marquée. 

Cayenne.    Coll.  Feisthamel.    Une  seule  9- 

i  1807.       TeR-ATOCERA    CoNGEiaMALIS      Ilb, 
Hb.  Zutr.  309,  310. 

Je  ne  l'ai  pas  vue,  et  elle  paraît  se  rapprocher  beaucoup  de  ma  Vitri- 
macula;  mais  sa  couleur  toute  différente,  d'un  gris-violet  foncé,  avec  le 
disque  testacé,  la  tache  réniforme  et  l'ombre  médiane  bien  marquées, 
Ime  ligne  rousse  qui  suit  la  ligne  transverse  des  inférieures,  toutes  les 
couleurs  aussi  foucées  en  dessous ,  et  l'abdomen  brun ,  avec  les  premiers 
anneaux  ochracés,  ne  me  permettent  pas  de  les  réunir,  jusqu'à  ce  que  je 
l'aie  vue  en  nature. 

Surinam. 

1808.  TEUATO€JiRA  ErIGATA  Cr. 
Cr.  370  E  cf ,  287  D  9  =  Mirandalis  Hb.  Ex.  Schm. 
Û2nim,    Ailes  d'un  rouge  de  brique,  mêlé  çà  et  là  de  jaunâtre,  et  pou- 


amphigonid^î;.  34 1 

dré  d'atomes  noîrs,  avec  une  ligne  commune,  presque  droite,  rougcâirc 
ou  noirâtre,  et  suivie  d'une  bandelette  gris-jaunatre  ou  cendrée.  Les  ailes 
infér.  ont,  en  outre,  deux  poinls  noirs  cellulaires  placés  sur  un  trait 
d'un  ocliracé  un  peu  transparent;  supérieures  ayant  deux  lignes  parallèles 
noirâtres,  ordinairement  peu  marquées,  cl  une  tache  coslo-apicale  d'un 
gris-jaunâlrc  ou  cendré,  semi-lunaire  et  liscrée  d'un  filet  blanc,  qui  forme 
le  coude,  très-aigu,  de  la  ligne  commune.  Une  tache  arrondie ,  blanchâ- 
tre, plus  ou  moins  distincte  et  liscrée  d'atomes  clairs,  est  contiguë  à  cette 
ligne,  entre  les  3<=  et  U"  inférieures.  Dessous  d'un  gris-carné-jaunâtre, 
poudré  de  noir,  avec  une  bande  médiane  rougcûtre,  et  une  série  subter- 
minale de  points ,  dont  quelques-uns  forment  des  taches  plus  gi-andes. 
Dernier  article  des  palpes  très-long,  aussi  large  que  le  précédent,  et  coupé 
carrément  au  sommet. 

Surinam,  Jamaïque,  Guadeloupe.    Coll.  Saunders  et  M.  N. 

Les  individus  de  de  la  Guadeloupe  sont  d'un  rouge  plus  clair,  avec  les- 
dessins  plus  distincts. 

Il  est  surprenant  que  Hubner  n'ait  pas  reconnu  cette  espèce  dans  Cri« 
mer,  où  les  deux  sexes  sont  pourtant  bien  figurés. 


LépidopUrcs.     Torae  7.  23 


FAM.  m. 
THERMESID.E    Gn. 


Chenilles  .,„...  —  'Jntemxcs  ijarnics  clans  les  qP  de  cils  plus  ou  moins  vi- 
sibles, et  datis  les  9  de  cils  très-fins,  appréciables  seulement  à  la  loupe.  Palpes 
longs,  ascendants,  dirigés  en  avant,  minces,  à  3"  article  ordinairement  long  eC 
linéaire.  Trompe  moyenne  ou  courte.  Corps  plus  ou  moins  grêle,  peu  velu, 
lisse  :  le  thorax  arrondi,  l'abdomen  ordinairement  effilé  et  conique  dans  les  (fi 
Toupet  frontal  s'avancant  en  pointe  entre  les  yeux.  Ailes  larges,  presque  tou- 
jours entières,  concolores  et  à  dessins  communs,  à  franges  courtes  ou  moyennes, 
marquées  d'une  série  de  points  à  la  place  de  la  ligne  subterminale  :  leur  des- 
sous ordinairement  orné  de  dessins  bien  marqués,  à  nervures  saillantes,  la  F* 
nervule  insérée  le  plus  souvent  très-près  des  deux  suivantes  et  dans  tous  les  cas 
jamais  à  la  hauteur  de  la  4". 

Voici  une  famille  considérable,  et  cependant  il  y  a  tout  à  parier  qu'elle 
fera  plus  que  tripler  par  la  suite.  Les  genres  tranchés  y  abondent,  et  nous 
nous  apercevons  que  nous  approchons  de  la  grande  division  des  Pyra- 
lites  où  le  créateur  a  varié  ses  types  plus  que  dans  toute  autre.  La  tribu  des 
Pseudo-Deltoïdes  a,  en  effet,  déjà  un  air  de  famille  avec  les  vraies  Del- 
toïdes :  les  palpes  longs  et  relevés,  les  pattes  grêles  et  allongées,  les  ailes 
minces,  larges,  marquées  de  la  série  de  points  et  offrant  en  dessous  la 
lunule  cellulaire  éclairée  et  la  ligne  obli<iuc,  etc.,  n'y  manquent  point.  Les 
genres //yjoe/tarirt,  Plaxia,  Valyna,  Renodcs^  Dial-'-uis,  etc.,  nous  en  of- 
frent des  exemples.  D'autres  genres,  cependant,  rattachent  ces  Noctuelles 
aux  familles  précédentes.  Les  Argidia  et  les  Selenia  ont  les  pattes  posté- 
rieures en  rame  comme  dans  la  famille  des  Remigides;  les  St/mpis  ressem- 
blent, au  premier  abord,  à  certaines  Ophiusides  ;  le  genre  Hypospila  rappelle 
les  Bûlinides  par  ses  palpes,  etc.,  etc. 

J'ai  dit ,  et  je  répète,  que  les  Thérmesides  s'augmenteront  considérable- 
ment par  la  suite,  soit  en  genres,  soit  en  espèces  ,  et  il  se  pourra  bien  alors 
qu'on  y  trouve  matière  à  former  plusieurs  familles  ;  mais  dans  l'état  actuel 
de  nos  découvertes,  je  ne  crois  pas  qu'il  y  ait  avantage  à  les  scinder,  du 
moins  n'ai-jepule  faire  d'une  manière  satisfaisante,  quoique  j'aie  eu  peine  à 
coordonner  les  genres  en  une  ligne  directe ,  ce  qui  est  souvent  un  signe  qu'il 
y  a  heu  à  division. 

C'est  ici  surtout  que  le  peu  d'éludé  qu'on  a  faite  jusqu'ici  des  exotiques 
esta  regretter;  il  n'y  a  pas  une  seule  chenille  de  connue  dans  une  famille 
si  vaste,  et  nous  en  sommes  strictement  réduits  aux  conjectures.  D'après  les 
miennes,  les  chenilles  de  plusieurs  genres  doivent  se  rapprocher  de  celles 
des  Hijpena,  c'est-à-dire  qu'elles  doivent  être  allongées,  cylindriques, 


thermesid;e.  343 

garnies  de  poils  isolés,  avec  la  promiorc  ou  les  deux  premières  paires  de 
paltes  plus  courtes.  Elles  doivent  être  vives  et  se  rouler  au  moindre  contact, 
mais  il  s'en  faut  bien  (jue  je  puisse  étendre  ces  conjectures  à  tous  les 
genres.  Les  mœurs  des  insectes  parfaits  ne  sont  guère  plus  connues. 

La  différence  entre  les  sexes  est  assez  maniuùc  dans  les  Thermési- 
des  ;  on  le  conçoit  surtout  pour  celles  dont  les  antennes  sont  longuement 
ciliées.  Mais  indépendamment  de  ce  caractère,  les  femelles,  dans  plu- 
sieurs genres,  sont  d'une  couleur  très-différente  des  mâles,  et  cette  diffé- 
rence, en  laissant  voir  plus  ou  moins  les  dessins,  amène  une  modification 
telle  qu'on  est  tenté  de  faire  une  espèce  de  cliaquc  sexe,  quand  on  n'a  pas 
sous  les  yeux  un  nombre  suffisant  d'individus.  Les  genres  Thermesia  et 
jizcta  surtout,  sont  dans  ce  cas. 

On  trouve  des  Thermésides  dans  toutes  les  parties  du  globe,  l'Europe 
exceptée  ;  si  les  Amériques  et  les  Indes  nous  en  fournissent  [dus  que  les 
autres  contrées,  c'est  qu'elles  sont  plus  fréquemment  explorées  enlomolo- 
giquement. 

Les  auteurs  ont  (iguré  et  décrit  plusieurs  Thermésidos.  Cramer,  surtout, 
en  a  donné  une  certaine  quantité.  Il  est  possible  que  Fabricius  en  ait  dé- 
crit plus  qu'on  ne  le  croit,  et  qu'il  les  ait  confondues  avec  ses  Gen7nelrat 
où  elles  seront  bien  difficiles  à  retrouver ,  à  cause  de  l'inexactitude  habi- 
tuelle de  ses  descriptions. 

Gen.     SYMPIS    cn. 

chenilles.,:,.,,  —  j4nlennes  garnies  tantôt  de  cils  fins,  très-courls  el  isoles, 
tantôt  de  barbules  pubescentes,  qui  les  rendent  très-distinctement  ciliées.  Palpes 
ascendants-perjjendicitlaires,  longs,  à  2'  article  assez  large,  à  3^  mince,  squam- 
nieiix.  Thorax  relativement  assez  robuste  et  velu,  abdomen  court,  trèS'Conique 
et  en  pointe  effilée,  assez  velu  en  dessus.  Pattes  médiocrement  longues,  à 
jambes  velues.  Ailes  entières,  assez  épaisses,  concolores  :  supérieures  aiguës  et 
falquées  ;  inférieures  un  peu  w'olongèes  à  la  nervure  abdominale,  à  l"  ncr- 
vule  insérée  un  peu  avant  la  -i". 

Quelque  peu  nombreux  que  soit  ce  genre,  il  peut  former  autant  de  groupes 
qu'il  contient  d'espèces,  et  elles  ne  se  rapprochent  que  par  une  patrie  et  un 
faciès  communs,  l'al>domen  de  même  forme,  une  coupe  d'ailes  semblable,  et 
1  absence  de  celte  ligne  unique,  oblique,  commune,  que  nous  allons  trouver 
dans  une  grande  quantité  des  genres  suivants.  Le  dessous  n'offre  point  non 
plus  de  dessins  tranchés. 

Le  premier  groupe  est  remarquable  par  ses  palpes  allongés,  dont  le  der- 
nier article  est  long  et  en  cône  allongé,  et  les  ailes  inférieures,  où  la  ligne  des 
supérieures  ne  se  continue  pas.  Les  pattes  sont  cotonneuses  jusque  sur  les 
tarses.  Les  antennes  sont  filiformes  a  l'œil  nu.  Il  devra  i»eul-ètre  former  plus 
tard  un  genre  séparé. 

Les  deux  dernières  espèces  sont  plus  voisines  ;  cependant  la  seconde  a  les 


344  THERMESID.E. 

antennes  forlcment  ciliées,  tandis  que  la  troisième  les  à  à  peine  crénelées. 
Du  reste,  leurs  p;iUessonl  plus  courtes  et  plus  épaisses,  et  le  3<^  article  de 
leurs  palpes  est  plus  court,  lilifonnc  et  bien  plus  distinct  du  précédent  ;  les 
dessins  de  leurs  ailes,  peu  marqués  il  est  vrai,  sont  communs,  et  leur  ab- 
domen est  encore  plus  conique  et  comme  pyriforme. 

Toutes  ces  espèces  sont  indiennes,  et,  à  la  première  vue,  on  serait  tente 
de  les  ranger  dans  la  famille  des  Ophiusides;  mais  un  examen  plus  attentif 
fait  reconnaître  que  c'est  ici  quelles  doivent  se  classer.  Elles  paraissent 
Joutes  inédites. 

GROUPE   I. 
1S09.     Sympis  Rufib.asis     Gn. 

ÛO™'".  Ailes  super,  ayant  toute  la  base  d'an  roux-orangé,  jusqu'à 
une  ligne  transverse,  oblique,  nette  ,  droite  ,  géminée  ,  d'un  bleu-nacré 
brillant,  dans  laquelle  est  confondue  la  tache  réniforme  du  même  bleu  ; 
puis  d'un  briqueté-violàtre  uui ,  avec  une  large  tache  orangée  au  bout  de 
la  cellule.  Ailes  in  fer.  d'un  gris-brun,  largement  teintées  de  violâtre  à 
l'angle  anal,  avec  une  apparence  de  bande  discoîdale,  blanchâtre.  Dessous 
d'un  cendré  clair,  avec  une  fine  ligne  discoîdale,  dentée,  régulière,  suivie 
d'atomes  nombreux,  et  un  petit  point  cellulaire  d'un  brun-briqueté.  Tlio- 
rax  d'un  fauve-orange. 

Java.    Coll.  Gn.  et  C'>-'  des  Indes. 

C'est  une  des  plus  jolies  espèces  de  la  famille. 

GROUPE  IL 
1810.     Sy^ipis  Subunita     Ga. 

fta-^".  Ailes  entières,  d'un  brun  un  peu  roussâtre ,  uni ,  avec  Textré- 
mité  de  la  frange  blanche ,  et  une  ligne  médiane  (la  coudée)  commune , 
ondée  et  denticulée,  brune,  à  peine  visible:  supérieures  ayant  les  deux 
taches  ordinaires  petites,  d'un  bleu  intense;  la  première  punctiforme  ;  la 
deuxième  réniforme,  annulaire,  moins  marquée,  et  au-dessous  de  celte 
dernière,  une  grande  tache  d'un  ferrugineux  sombre,  composée  de  deux 
ronds  superposés  et  soudés.  Un  trait  apical  d'un  blanc-cendré.  Dessous 
d'un  cendré-jaunâtre,  avec  le  même  trait  et  une  série  à  peine  perceptible 
de  petits  points  blancs  sur  la  ligne  médiane.  Angle  anal  des  inférieures 
aigu. 

Java.    Coll.  G'""  des  Indes.    Un  beau  cf. 

181 1.     Sympis  Sdffumat.4     Gd. 
^Quiin.    Ailes  entières,  d'un  brun-fuligineux ,  poudré  çà  et  là  de  quel- 


ÏIIERMESID^.  345 

ques  t'cailles  grises,  avec  une  série  terminale  de  très-pelils  points  ociira- 
cés,  et  une  ligne  iransversc  commune,  irrégulière,  composée  de  traits 
contournés,  très-fins,  blancliùtres ,  ou  d'un  gris-ocliracé  :  supérieures 
ayant,  en  outre,  l'origine  des  deux  lignes  médianes,  et  une  taciie  ovale, 
pleine,  d'un  gris-ochracé  dans  la  cellule.  La  ligne  va  jusqu'à  l'apex  en 
traits  blancs;  aux  inférieures,  elle  est  divisée  par  une  fine  ligne  dentée, 
rie  la  couleur  du  fond.  Dessous  plus  saupoudré  de  blanc,  avec  les  mêmes 
dessins  que  dans  l'e.spèce  précédente.  Antennes  trcs-fortenient  ciliées. 
Tarso  des  pattes  inférieures  garni  de  poils  épais,  aplatis,  en  forme  de 
rame, comme  chez  les  Remigia. 

Java.    Coll.  C"  des  Indes.    Un  beau  cf. 


Gen.     ARGIDIA    <;d. 

Chenilles —   yJiitcmtfs  fortes,  à   tiije  puhescejile  dans  les  deux  sexes 

et  garnie  de  cils  trrs-forts  et  rapprochés  dans  tes  çf,  fins  et  isolés  datts  les  Ç. 
Palpes  ascendants,  arqués,  le  2*  article  ensiformc,  non  comprimé,  le  3°  asset 
court,  obtus  au  sommet.  Toupet  frontal  dense,  triangulaire,  aigu.  Corps  assez 
robuste,  lisse  :  le  thorax  élarqi,  velu,  l'abdomen  conigue  dans  les  cf.  Pattes 
fortes,  très-velues  :  les  amérieures  l'étant  moins  que  les  autres;  tarses  des  pos- 
térieures garnis  de  poils  longs  et  denses,  comme  chez  les  lleraigia.  Ailes  en- 
tières, épaisses,  veloutées,  concolores,  à  dessins  communs  :  les  supérieures  ai- 
guës et  subfalquées  à  tapex,  où  la  frange  est  blanche;  les  inférieures  faible - 
jnent  coudées  vers  le  milieu  du  bord  terminal. 

Je  ne  connais  de  visu  que  quatre  espèces  de  ce  genre,  dont  un  seul 
mâle.  A  le  voir,  on  le  prendrait  d'abord  pour  une  Remigia,  mais  on  ne  larde 
pas  à  s'apercevoir  que  la  ft;rme  de  ses  pattes  posicrieurcs  est  pour  la  près- 
(]ue  totalité  dans  celle  illusion.  Ce  n'est- que  par  supposition  que  je  crois 
que  les  mâles  des  autres  esi'èccs  les  ont  conformées  de  la  même  manière. 
Dans  l'espèce  qui  est  figurée  par  Cramer,  ce  caractère  se  trouve  repro- 
duit. 

Comme  beaucoup  d'autres  genres  de  celle  famille,  les  Argidia  ont  les 
ailes  traversées  par  une  ligne  commune,  oblique  ;  mais  ici  cette  ligne  ne 
part  pas  de  l'apex  et  n'est  autre  que  la  coudée;  en  outre,  elle  n'est  pas 
droite  comme  dans  le  genre  ci-apres,  mais  un  peu  ondulée;  elle  est  suivie 
par  une  série  de  points  souvent  peu  distincte,  mais  bien  complète.  Les  ta- 
ches ordinaires  sont  Irès-dislincles,  et  la  réni forme  est  composée  de  deux 
taches  rondes,  soudées  ou  simplement  superposées.  Le  dessous  des  ailes  est 
encore  plus  vivement  coloré  et  plus  distinct  que  le  dessus,  et  les  trois  lignes 
y  sont  apparentes,  quoique  la  médiane  soit  la  plus  marquée. 

Le  genre  Argidia  se  compose  jusqu'ici  de  (lualrc  espèces,  toutes  amé- 
ricaines, et  dont  une  seule  connue  de  Cramer,  et  que  je  n'ai  pas  vue  eo 
nature. 


346  THERMESIDiE, 

1812.       AUGIDU   ÏOMYRIS      Cr. 

Cr.  2G2FG. 

52""".  Ailes  d'un  brun-cliocolat ,  avec  la  frange  ferrugineuse,  une  sé- 
rie subtcrminale  de  points  noirs  éclairés  de  blanc,  et  la  ligne  transverse, 
blanche,  liserce  supérieurement  de  noir  :  supérieures  ayant  l'extrabasi- 
Ipire  du  môme  blanc,  et  les  deux  taches  ordinaires  de  la  couleur  du  fond, 
cerclées  de  noir  et  pupillées  de  blanc;  la  réniforme  ayant  deux  pupilles  su- 
perposées ,  et  surmontant  une  ombre  médiane ,  noire.  Inférieures  avec 
deux  larges  taches  noires ,  saupoudrées  d'atomes  d'un  blanc-bleuâtre  : 
l'une  sur  le  disque,  l'autre  ù  l'angle  anal.  Dessous  d'un  rouge-ferrugî- 
neux  vif.  Les  supérieiu-es  avec  deux  lunules  cellulaires  et  trois  lignes 
épaisses  ;  les  inférieures  avec  deux  lignes  et  une  série  subterminale  de 
points  noirs. 

Surinam.    Décrite  sur  la  figure  de  Cramer,  qui  représente  un  mâle. 

181 3.     Argidia  Hyperythua     GrfS^ 

52'""'.  Ailes  d'un  brun  de  terre  trombre,  aviec  la  ligne  transversc  , 
commune,  formant  un  coude  aigu  au  bout  de  la  cellule,  puis  droite  et 
oblique ,  d'un  blanc-nacré  ou  un  peu  rosé ,  suivie  d'une  autre  ligne  ma- 
culaire  du  même  blanc  ;  l'espace  entre  elles  d'un  rouge-porphyre  foncé. 
Ligne  extrabasilaire  très-contournée,  très-fine,  du  même  blanc,  liserée  de 
noirâtre.  Taches  ordinaires  larges,  très-espacées,  concolores,  annulaires  : 
la  réniforme  marquée  de  deux  points  noirs,  superposés  et  écartés.  Une 
ombre  médiane  assez  marquée.  Série  subterminale  de  points  blancs,  om- 
brés de  noir.  Frange  un  peu  rougeâtre,  liserée  d'atomes  blancs.  Dessous 
d'un  rouge-fauve  vif,  avec  deux  lignes  noires,  dont  la  postérieure  éclairée 
de  lilas  :  les  supérieures  ayant,  en  outre,  un  gros  point  et  un  trait  cellu- 
laire ,  noirs,  et  l'apex  noirâtre,  avec  une  ligne  subterminale  fine,  et  la 
côte  liserée  de  blanc.  Pattes  très-velues,  du  même  rouge,  mêlées  de  poils 
jaunes  et  lilas.  Palpes  ayant  le  côté  extérieur  d'un  rouge  vif  bordé  de 
gris-bnui. 

Cayenne.    Coll.  Feisth. 

Superbe  espèce  qui  paraît  exclusivement  propre  à  la  Guyane.  Je  ne 
connais  pas  la  femelle.  Elle  paraît  bien  voisine  de  Tomyris,  qui  n'en  dif- 
férerait que  par  les  doux  taches  noires  des  inférieures  ,  si  la  figure  de 
Cramer  est  exacte. 

'  18 14.     Argidia  Calus     Gn, 

52'»'".  Ailes  d'un  brun-marron  clair,  avec  la  première  moitié  glacée  de 
gris-lilas,  et  une  ligue  fine  suivie,  aux  supérieures,  de  deux  taches  au-des- 


c, 


TIIERAfESlDiE.  Z/^j 

SOUS  des  3"  et  6'-  nerviiles,  et  aux  inférieures,  d'un  large  espace  qui  s'é- 
tend presque  jusqu'au  bord,  composé  d'écaillés  et  de  poils  fins,  d'un 
J)ianc-]iias,  coupé,  sur  ces  dernicres,  par  les  points  ordinaires,  qui  sont 
encore  plus  blancs.  Supérieures  ayant  des  atomes  semblables  ù  l'apex,  où 
la  frange  est  d'un  blanc  pur,  et  les  taches  ordinaires  de  la  couleur  du 
fond  se  dctaciiant  sur  le  glacé;  l'orbiculaire  ronde;  la  réniformc  composée 
de  deux  taches  superposées,  arrondies,  et  dont  l'inférieure  pupilléc  de 
brun.  Dessous  d'un  brun-rougcâtre,  avec  la  ligne  très-visible,  rosée,  lise- 
rée  de  brun,  la  ligne  extrabasilairc  noirûlre,  peu  distincte,  commune,  et 
l'origine  de  la  sublerminalc  tracée  en  blanc.  Corps  entièrement  mêlé  de 
poils  gris-violâtres  ,  ainsi  que  les  jambes  des  pattes  antérieures.  Jambes 
postérieures  abondamment  garnies  de  poils.  Base  des  éperons  marquée 
d'un  point  blanc  pur. 

Cayenne.    ColJ,  Feistli.    Une  seule  9* 

i8i5.     Argidia  Palmu'ES     Gn. 

50"'»'.  Ailes  d'un  fauve-ochracé,  pâle,  glacé,  aux  mêmes  endroits  que 
la  précédente,  de  gris-Iilas,  avec  une  ligne  commune,  un  peu  tremblée,  de 
ce  même  gris,  liserée  vaguement  de  brun,  et  suivie  d'une  série  subtermi- 
nale  de  points  noirâtres  :  supérieures  ayant  à  la  côte,  et  surtout  à  la  nais- 
sance de  la  ligne,  quelques  places  plus  obscures,  et  les  deux  taches  ordi- 
naires, dont  la  réniformc  grande,  bilobée,  avec  un  point  noirrure  au  milieu 
du  lobe  inférieur.  Des  traces  de  la  ligne  extrabasilairc.  Dessous  d'un  fauve 
vif,  glacé  de  rouge-minium,  avec  la  ligne  noire  et  rosée,  et  les  deux  autres 
lignes  noirâtres,  moins  marquées;  la  subterminale  tremblée  et  comme  lu- 
nulée,  aux  ailes  inférieures.  Deux  traits  cellulaires  aux  supérieures.  Pattes 
très-velues,  d'un  fauvc-miniacé;  les  postérieures  ayant  le  tarse  en  forme 
de  palette  très-large,  jusqu'à  l'extrémité. 

Cayeime.    Coll.  Feisth.    Un  cf. 

Gen.     ORTHOGRAMMA    Gn, 

Chenilles —  Anfennes  garnies  dans  les  ç^  de  lames  serrées,  courbes  et 

pubescenlcs.  Palpes  ascendants- verlicuux,  bicolores,  le  1^  article  non  comprimé 
ensiformc,  velu-serre,  le  3®  du  tiers  environ,  filiforme,  subspatidé,  dressé. 
Toupet  frontal  dense,  trianguLdre.  Thorax  assez  robuste,  velu,  lisse,  à  collier 
assez  tranché.  Abdomen  des  çf  effdé,  très-conique,  lisse.  Pattes  moyennes, 
assez  fortes,  velues  ;  les  antérieures  ayant  les  jambes  plus  épaisses,  avec  nnfas- 
cicule  de  poils  verticillés  au  genou.  Ailes  entières,  assez  épaisses,  veloutées, 
çoncolores,  ù  ligne  commune,  droite  cl  gagnant  l'apex:  les  supérieures  aiguës  au 
sommet;  les  inférieures  plus  ou  moins  prolongées  ou  anguleuses  à  l'angle  unul. 

Ce  genre,  inlermédiaire  entre  les  G.  Argidia  a  T'/termesta,  se  distingue 


348  THERMESIDiE. 

du  premier  par  la  forme  des  ailes  et  leurs  dessins  ,  les  pattes  anicrieuresl 
et  postérieures,  et  encore  par  les  antennes,  qui  ne  sont  pas  ciliées  sur  une 
tijp'e  pubescentc,  mais  dont  les  barbules  elles-mêmes  sont  garnies  de  poils. 
II  se  dislingue  du  second  par  l'épaisseur  des  ailes,  le  corps  plus  robuste,  le 
dernier  article  des  tarses,  qui  ne  forme  point  coude  avec  le  précédent,  les 
antennes,  la  forme  de  l'abdomen,  qui  est  en  cône  très-effilé  et  non  cylin- 
drico-conitiuc,  etc. 

Une  ligne  commune  bien  écrite,  droite,  part  de  l'apex  des  supérieures 
pour  venir  aboutir  au  milieu  du  bord  abdominal  des  inférieures.  Elle  est 
suivie  des  points  ordinaires  plus  ou  niuins  marqués,  mais  elle  n'est  pas  vi- 
siblement rejointe  sur  les  supérieures  par  un  trait  costal,  oblique,  en  sens 
opposé,  comme  dans  les  Thermesia.  Cependant,  ce  trait  pourrait  exister 
parfois,  puisqu'il  n'est  autre  chose  que  la  naissance  de  la  coudée,  dont  l'o- 
blitération ne  peut  constituer  un  caractère  sérieux. 

Le  genre  Orthogramma  se  rapproche  aussi  beaucoup  du  suivant,  mais  il 
a  un  aspect  différent  et  généralement  plus  robuste. 

^,  T|ûutes  les  espèces  sont  américaines  et  inédites.  *)     »  t  j 

^JUa^^^    'jr-iu-^^y.        ^      ^^-^^^  »-^'^'      5»^*^ 

)8l6.       OUTHOGRAMMA   COPPRYI      Gn.     ^  *^         pkj. 

ÛO™'".  Ailes  d'un  jaune  de  basane  uni,  avec  une  ligne  commune,  très- 
nette,  d'un  rouge-fcrrugineux,  terminée,  à  l'apex,  par  une  tache  d'un  gris- 
noir  en  dessus,  d'un  blaac-grisàtre  en  dessous,  et  suivie  d'une  série  sub- 
terminale de  petits  points  blancs  et  bruns,  à  peine  distincts  :  supérieures 
ayant  la  côte  un  peu  plus  obscure,  et  des  traces  de  la  ligne  extrabasilaire,et 
des  taches.  Dessous  d'un  jaune  vif  glacé,  par  places,  de  rouge-minium  ou 
rosé ,  avec  la  ligne  du  dessus.  Palpes  mêlés  de  gris  et  de  rouge.  Dessous 
de  l'abdomen  d'un  blanc-rosé.  Collier  bordé  de  brun. 

Cayenne.  Coll.  Gn.  Un  seul  mâle  rapporté  par  M.  Coppry  de  Chà- 
teaudun,  qui  a  recueilli  à  la  Guadeloupe  plusieurs  Lépidoptères  intéres- 
sants. 

/  1817.     Orthogramma  Rubripuncta     Gd.    JJ-^»    '^ 

55mm,  Ailes  d'un  fauve-rougeàtre,  terne,  sablé  de  brunâtre,  avec  de 
petits  traits  terminaux,  contigus,  noirâtres,  et  une  ligne  commune, 
épaisse,  d'un  rouge-ferrugineux,  éclairée  supérieurement  de  rosé  fondu, 
et  suivie  d'une  série  bien  marquée  de  points  du  même  rouge,  dont  plu- 
sieurs pupilles  de  noir  :  supérieures  ayant,  en  outre,  l'extrabasilaire  rouge, 
et  les  deux  taches  esquissées  en  gris-noirâtre;  l'orbiculaire  punctiforme; 
la  réniforme  très-grande,  en  8  ouvert  par  en  haut.  Dessous  d'un  gris  clair 
uni ,  avec  la  ligne  et  deux  traits  cellulaires  plus  obscurs.  Jambes  anté- 
rieures épaisses,  d'un  blanc-ochracé,  avec  un  point  brun  extérieur,  et  les 
cuisses  garnies  de  poils  fins,  gris,  très-longs,  redressés  sur  la  poitrine. 
Deuxième  article  des  palpes  ferrugineux;  troisième  d'un  blanc-ochracé. 

Cayenne.    Coll.  Fcisth.    Je  n'ai  vu  que  des  cf. 


thermesiDjE.  349 

1818.        OUTIIOGUAM.^IA    LlVESCENS       Gll. 

SS"""'.  Ailes  ciuitrcs  ,  d'un  brun-vineux  clair,  avec  des  places  d'un 
brun  plus  pur  aulour  des  points  noirs  ,  et  une  ligne  commune ,  épaisse, 
brune,  éclairée  de  fauve,  derrière  laquelle  est  une  série  sublcrminale  de 
petits  points  à  peine  marqués  :  supérieures  très-aisués  à  l'apex,  où  la  côte 
est  relovée  et  ayant,  à  la  place  des  taches  ordinaires,  deux  petits  points 
noirs.  Inférieures  avec  l'angle  anal  très-aigu.  Dessous  d'un  gris-noirâtre 
uni,  sans  dessins  :  les  supérieures  avec  la  côte  liscrée  d'ocliracé.  Collier 
ochracé.  Palpes  grêles. 

Caycnne.     Coll.  Fclstli.     Une  9- 

La  forme  de  ses  ailes  fera  sufQsamment  reconnaître  cette  espèce. 

i 

t     18 10.,     OllTHOGRAMaiA   PATAGOmCA       Gn. , 

ÛO'"™.  Ailes  d'An  jaune  d'ocreV'^  sale  :  les  supérieures  oblongues ,  a 
apex  aigu,  mais  très-courbé  à  la  côte;  les  inférieures  peu  développées, 
presque  triangulaires  ,  à  angle  anal  aigu.  Ligne  commune  incertaine  , 
légèrement  ondée,  peu  visible,  surtout  par  places,  noirâtre,  liserée  d'une 
légère  teinte  rougeàtre.  Série  de  points  bien  visibles,  noirs,  Irès-finement 
éclairés  de  blanc.  Ailes  super,  ayant,  en  outre,  une  forte  tache  noire,  api- 
cale  :  l'extrabasilaire  et  l'ombre  médiane  noirâtres,  ondées;  la  seconde  se 
continuant  sur  les  inférieures,  et  les  deux  taches  visibles;  l'orbiculaire 
ronde  et  annulaire  ;  la  réniforme  composée  de  deux  ronds  superposés  et 
presque  ilolés;  le  supérieur  vide  et  ouvert  extérieurement;  l'inférieur  en- 
tier et  rempli  de  couleur  plus  foncée  :  le  tout  assez  peu  marqué,  saufla 
tache  apicale.  Dessous  d'un  jaune  vif,  teinté  de  rougeàtre  aux  supérieures, 
avec  trois  séries  de  points  ou  traits  d'un  noirâtre-brûlé  ;  la  seconde  gé- 
minée aux  supérieures  :  ces  dernières  ayant,  en  outre,  deux  points  cellu- 
laires de  chaque  côté  de  la  première  série;  les  inférieures  ayant,  dans  cette 
série  même,  un  point  cellulaire  plus  marqué. 

Paiagonie.    Coll.  Gn.    Une  9. 

Gen.      SAmS      Gn. 

CUenUles —  Antennes   assez   longues,  munies  jusqu'au  sommet  de 

barhules  longues,  serrées,  pubcsccntes,  et  dont  l'extrémité  est  garnie  d'un  cil 
plus  fort  et  long.  Corps  assez  grêle,  lisse;  le  lltorax  étroit^  peu  convexe; 
[abdomen  des  çf  cylindrique,  un  peu  déprimé  et  brusquement  terminé  par  une 
brosse  rétrécie.  Pattes  longues,  un  peu  velues  ;  les  jambes  des  antérieures 
courtes,  un  peu  élargies,  sans  fascicule  de  poili.  Ailes  entières,  à  ligne  com" 


35o  THERMESID^. 

mune,  droite  :  les  supèneures  oblongues,  aiguës  et  sulijalquêcs  à   l'upcx;  les 
inférieures  un  peu  coudées  au  milieu  et  aiguës  à  l'angle  anal. 

Ce  genre  est  si  voisin  pour  les  dessins  du  G,  Orthogramma ,  qu'on  esl 
d'abord  lenic  de  les  réunir,  mais  il  en  dilTùre  beaucoup  pour  les  caractères, 
comme  ou  le  verra  en  comparant  ceux  que  je  donne  ci-dessus.  Il  a  en  gé- 
néral un  aspect  plus  grêle  et  plus  plialcniforme,  et  il  se  rapproche  ini  peu, 
sous  ce  rapport,  des  Ephyrodes,  dont  il  diffère,  du  reste,  ù  beaucoup  d'au- 
tres égards. 

11  se  divise  en  deux  groupes  distincts,  qui  plus  tard  feront  doux  genres. 
Le  premier  esl  américain.  Ses  ailes  sont  minces,  ses  pattes  assez  grêles,  ses 
dessins  très- purs.  Je  n'ai  pas  vu  les  palpes,  les  deux  individus  que  j'ai  sous 
les  yeux  en  étant  privés. 

Le  second  habite  l'Inde.  Son  aspect  général  est  plus  massif,  plus  épais, 
plus  fourré.  Les  lames  de  ses  antennes  sont  encore  plus  serrées  que  dans 
le  premier  groupe.  Ses  palpes  ont  le  2*^  article  large,  comprimé,  et  le  3""  li- 
liformo-aplati ,  squammoux,  tronqué  au  sommet,  formant  avec  le  second 
un  angle  sensible.  Ses  ailes  sont  plus  épaisses,  plus  saupoudrées,  à  dessins 
moins  nets  et  unicolores  en  dessous.  Il  se  rapproche,  à  bien  des  égards,  du 
genre  Heierospila,  mais  il  n'en  a  pas  les  caraclcrcs  essentiels. 

GROUPE   I. 

1820.     Sanys  Carnixa     Gd. 

fiO""".  Ailes  d'un  gris-ochracé  fortement  saupoudré  de  noirûtre  ,  sur- 
tout derrière  la  ligue  oblique  :  celle-ci  très-nette,  d'un  rose-carné,  avec 
un  liseré  noirâtre  de  chaque  côté;  mais  le  supérieur  très-fiu  et  l'inférieur 
épais  et  fondu.  Une  série  de  très-petits  points  clairs,  accolés  à  un  point 
noir.  Ncrvules  détachées  en  rose.  Ailes  super,  ayant,  en  outre,  la  côte 
liserée  de  rose.  Les  deux  taches  très-visibles,  comblées  de  noirâtre:  l'or- 
biculaire  un  peu  étranglée;  la  réniforme  en  8.  Exlrabasilaire  très-nette, 
carnée,  liserée  de  noirâtre,  un  peu  arquée  à  la  côte,  puis  jiresquc  droite. 
Dessous  un  peu  plus  clair  que  le  dessus,  avec  un  point  cellulaire  (géminé 
aux  inférieures),  et  une  li|:'ne  commune,  fine,  noirâtres.  Deux  séries  de 
points  précèdent  la  frange,  qui  est  noirâtre,  à  extrémité  rosée.  Pattes  an- 
nelées  de  brun  et  d'ochracé. 

Nouvellc-Fribouj:g-fl},résil)     Coll.  Gn.    Un  cf. 


/  .; 


iSai..  .Sanys  Irrosea     Gn.  .  .,, 

^_^____i  4 ,      .  "  ,,     -     '    •        K         ^-^ 

Klle  est'  très-voisine  de  la  précédente  ;  mais  tout  ce  qui  est  rosé  dans 
cette  dernière  est  ici  d'un  blanc  à  peine  carné,  et  la  teinte  générale  esl  le 
brun-dc-noix  clair.  Les  points  sont  plus  marqués,  plus  oblongs.  Aux  ailes 
super, ,  l'exirabasilaire  est  tout-à-fait  oblique  et  presque  parallèle  à  la 


THERMESID.C.  35  ï 

ligne  (lu  milieu.  Elle  touche  l'orbiculairc,  qui  est  arrondie  et  très-rappro- 
clidc  de  la  réniformc.  Cette  dernière  est  très-largo  et  creusée  seulement 
extérieurement.  Toutes  deux  sont  concolorcs  et  forment  deux  anneaux 
foncés,  liserés  de  clair.  Le  dessous  est  clair  sur  les  bords,  avec  les  points 
subterininaux  furnianl  presque  une  ligne.  Les  pattes  sout  moins  distinc- 
tement annclécs. 
Cayennc.    Coll.  Fcislh,    Une  9« 

GROUPE  II. 
r^      1822.     Sanys  Pulverata     Gd. 

60""°.  Ailes  d'un  testacé-jaunâtre  clair  saupoudré  d'atomes  noirâtres, 
grossiers,  avec  un  léger  feston  et  de  petits  points  terminaux,  noirs.  Ligne 
commune,  bien  droite,  d'un  brun-jaune,  liserée  supérieurement  d'un  filet 
brun ,  inférieurement  de  quelques  atomes  noirâtres  Les  supérieures 
ayant,  en  outre,  deux  ombres  à  peine  sensibles,  à  la  place  des  lignes 
extrabasilaire  et  coudée ,  marquées ,  chacune  dans  la  cellule  ,  d'un  point 
noir,  peu  apparent,  à  la  place  des  taches  ordinaires.  Dessous  plus  saupou- 
dré encore  que  le  dessus,  avec  un  point  cellulaire  pour  tout  dessin,  et  la 
frange  très-dense  et  noirâtre  derrière  le  feston,  avec  l'extrémité  de  la  cou- 
leur du  fond. 

Inde  centrale.    Coll.  Gn.    Un  cf. 

1823.     Sanys  Anguuxa     Gn, 

33""».  Ailes  d'un  gris-rougeâtre-briquelé,  avec  l'extrémité  des  nervures 
claire,  et  une  série  de  très-petits  points  terminaux  précédant  la  frange,  qui 
est  d'un  rougeâtre  uni.  Ligne  oblique  très-fine  ,  d'un  ochracé  clair,  for- 
mant, aux  supérieures,  un  angle  très-aigu  sur  la  1"=  supérieure,  avec  une 
autre  ligne  semblable  qui  part  de  la  cOte.  Extrabasilaire  aussi  visible  et 
formant  aussi  un  angle  prononcé  sur  la  sous-costale  ,  puis  légèrement 
tremblée  jusqu'au  bord  interne.  Un  trait  cellulaire  fin',  perpendiculaire, 
jaunâtre,  non  liseré,  à  la  place  de  la  réniforme.  Dessous  des  inférieures 
d'un  gris-testacé ,  saupoudré,  avec  deux  lignes  parallèles,  sublerminales, 
mal  marquées,  noirâtres,  lavées  de  rougeâtre  autour,  et  les  points  termi- 
naux. Dessous  des  supérieures  i)lus  rougeâtre.  Frange  des  quatre  ailes 
d'un  gris-icstacé,  avec  l'extrémité  étroitement,  mais'netlement  rougeâtre. 

Inde  centrale.    Coll.  Gn.    Une  9- 

Gen.     ITETEROSPILA     Gn. 

Chenilles —  Antennes  des  Q^  garnies  cC abord  de  barbules  longues  cl 

pubescenles,  puis  filiformes  cl  aigués  a  l'cxlrèinilc.  Pulpes  à  second  urlicl^ 


353  THERMESID^v 

épais,  large  cl  velu,  à  3*  court  el  êlroil.  Trompe  courte.  Toupet  frontal  un  peu 
prolongé,  arrondi.  Thorax  déprimé,  lisse,  velu,  jlbdomen  un  peu  aplati,  lisse, 
terminé  carrément.  Pattes  assez  courtes,  à  jambes  velues,  cotonneuses.  Ailes 
assez  épaisses ,  squammeuses,  veloutées,  concolores  ,  à  ligne  commune  :  les  ii(- 
pàrieurcs  aiguës  el  falquées,  à  côte  droite  et  surmontant  dans  les  (^  une  dé- 
pression au  milieu  ;  les  inférieures  prolongées  en  pointe  obtuse,  au  bout  de  la 
nervure  abdominale  ;  la  \"  nervule  insérée  vis-à-vis  de  la  A''  sur  la  disco-cel- 
liihiirc,  ffui  est  fort  rapprochée  de  la  base,  et  réduit  ainsi  beaucoup  la  eellulc. 

Il  n'y  a  qu'une  espèce  dans  co  genre  où  les  caractères  abondent.  Il  forme 
exception  dans  la  famille  par  son  abdomen  aplati,  ses  palpes  épais  et  relati- 
vement assez  courts,  etc.,  etc.  L'anomalie  la  plus  curieuse  qu'il  présente,  est 
une  sorte  de  tache  qu'on  remar(iue  à  peu  prés  au  milieu  des  premières 
ailes,  sous  le  bourrelet  costal,  qui,  fortement  relevé  el  velu  depuis  la  base, 
subit  là  une  inflexion  ou  déviation  particulière.  Cette  tache  est  comme 
creusée  dans  l'épaisseur  de  l'aile,  tant  en  dessus  qu'en  dessous,  mais  elle 
diffère  sur  ces  deux  surfaces  :  sur  la  première  elle  est  composée  d'écaillés 
soyeuses  rangées  par  sillons,  perpendiculairement  à  la  côte  ;  sur  la  seconde 
elle  est  garnie  longitudinalement  d'écaillés  oblongues,  plumeuses,  écartées 
et  indépendantes  les  unes  des  autres.  Il  faut,  bien  entendu,  renoncer  à  ex- 
pliquer l'usage  de  cette  déformation,  qui  est  analogue  à  la  tache  cotonneuse 
qu'on  observe  dans  les  cellules  de  certains  Diurnes  du  genre  Thtcla. 

L'espèce  unique  de  ce  genre  est  indienne  ot  inédite. 

l824-       HeTEROSPILA   FuLGUREA       Gn. 

ûl""".  Ailes  entières  ,  d'un  jaune  d'ocre  :  les  supérieures  et  la  moitié 
interne  des  inférieures  teintées  de  gris-violet ,  et  saupoudrées  d'atomes 
noirs,  avec  une  série  subterminale  de  très-petits  points  noirs,  et  une  ligue 
fine,  commune  ,  droite,  oblique,  très-nette,  très-rapprochée  de  la  base 
aux  inférieures,  d'un  brun  foncé ,  éclairée  de  rouge-niiniacé ,  et  la  ligne 
subterminale  très-brisée  et  fulgurée ,  noirâtre  ,  vague  et  bien  marquée 
sur  les  quatre  ailes.  Supérieures  ayant,  en  outre,  l'extrabasilaire  très  près 
de  la  base,  et  un  trait  costal  oblique,  passant  sur  la  tache  creusée,  noirâtres, 
et  un  Irès-peiit  point  blanc  à  la  place  de  l'orbiculairc  ;  inférieures  avec  un 
trait  lunirié  dans  la  cellule.  Dessous  d'un  jaune  d'ocre  imi,  concolore, 
sablé,  sans  ligne,  avec  la  tache  creusée  et  la  frange  d'un  gris  plombé. 

Java.    Coll.  C'-^  des  Indes.    Un  seul  cf  très-beau. 
Gex.     TIIIONA    g». 

Chenilles •—  Antennes  nioniliformes,  pubcscentes,  crénelées  de  tjHet- 

tjues  cils  rares  et  isolés.  Pulpes  très-comprimés,  étendus  en  avant,  velus-squam- 
vieux,  le  dernier  article  presque  aussi  large  que  le  second^  coupé  carrément  an 


THEnMEsiaiî.  353 

sommet.  Trompe  moyenne.  Corps  (jtèlc,  lisse,  peu  velu.  Tète  petite.  Pattes  lon- 
gues, presque  glabres,  tnulcs  semblables,  à  articnlations  peu  distinctes,  et  pres- 
que partout  d'égale  épaisseur.  Ailes  larges,  entières,  concolores,  à  ligne  cen- 
trale commune,  ayant  un  coude  arrondi  au  milieu  du  bord  terminal  :  les 
supèiieures  aiguës  et  falquécs,  à  aréole  régulière ,  rhnmbo'idale ,  le  2*^  rameau 
cpstal,  et  la  1'*  supérieure  plac^!s  vis-à  vis  l'un  de  [autre  et  sur  les  angles  du  mi- 
lieu; inférieures  avec  l'indépendante  insérée  à  quelque  distance  de  la  suivante. 

J'ai  fondé  ce  petit  genre  sur  une  seule  espèce  assez  voisine  des  Ortho- 
gramrna,  mais  qui  s'en  éloigne  à  bien  des  égards.  A  la  description  de  l'es- 
pèce, on  verra  les  diflerencrs  de  dessin  qui  l'en  séparent,  comme,  en  lisant 
les  caractères  ci-dessus,  on  verra  en  quoi  elle  s'en  sépare  sur  les  autres 
points  plus  essentiels. 

G      iSaJ.       TlIIONA    PlIAI./ENA       Gu. 

ftO'""'.  Ailes  entières  d'un  jaune  d'ocrc  sale  :  les  supérieures  avec  une 
ligne  oblique  un  peu  flexucuse,  d'un  jaune  plus  clair,  ombrée  d'un  filet 
foncé;  les  inférieures  avec  celte  niènic  ligne  plus  droite,  géminée,  d'un 
gris-violet  pâle.  Quelques  points  vagues,  noirâtres,  disséminés,  précèdent 
cette  ligne  aux  ailes  super,  à  la  place  de  la  tache  réniforme ,  et  un  seul 
petit  point  blanc  occupe  celle  de  l'orbiculaire.  Quatre  points  noirs  éclai- 
rés de  blanc  se  voient  au  sommet ,  et  enfin  aux  inférieures ,  il  y  a  un 
point  cellulaire  et  une  série  très-effacée  d'autres  petits  points  noirs.  Des- 
sous sablé  d'atomes  noirs,  avec  la  ligne  commune  un  peu  effacée,  \io- 
làtre  et  luisante,  aux  quatre  ailes,  et  les  points  du  dessus. 

Brésil.    Coll.  Gn. 

Cette  espèce  a  ,  pour  les  couleurs ,  une  analogie  éloignée  avec  notre 
Pnnomos  Syringaria. 

Gex.     THERMESIA     Hb. 
Hb.  Vcrz. 

chenilles..:....  —  Antennes  des  ç^  enlièrcmcnt  garnies  de  poils  serrés  et 
crénelées  de  cils  isolés  qui  les  dépassent  ;  celles  des  $  semblables ,  mais  à  cils 
et  poils  beaucoup  plus  courts.  Palpes  ascendants,  connivents  au  sommet  et  for- 
mant le  bec,  le  2<^  article  à  peine  courbé,  le  3"  long,  mince,  aplati  et  revenant 
plus  en  avant  que  le  second.  Toupet  frontal  en  pointe  aiguë.  Corps  grêle,  lisse; 
r abdomen  cylindriq uo-conique  dans  les  deux  scves.  Pattes  longues,  toutes  sem- 
blables, moyennement  velues.  Ailes  entières,  peu  épaisses,  concolores,  à  dessins 
communs  :  les  supérieures  aiguës  à  l'apex;  les  inférieures  arrondies.  Dessins 
du  dessous  bien  tranchés. 

Ce  genre,  bien  tranché,  se  distinguera  facilement  des  précédents,  si  on 


354  THERMESID.'E, 

veut  prendre  la  peine  de  comparer  leurs  caractères.  Les  espèces  qui  le  com- 
posent ont  un  aspect  grêle  et  comme  phaléniforme,  qui  frappe  d'abord  les 
yeux,  et  qui,  joint  à  la  ligne  oblique  (jui  forme  le  dessin  principal,  les 
fait  ressembler,  au  premier  aspect ,  à  certaines  Poaphilides.  Je  l'ai  divisé  en 
trois  groupes,  qui  sont  assez  tranchés,  quoique  tous  présentent  les  carac- 
tères ci-dessus. 

L'espèce,  unique  jusqu'ici,  qui  compose  le  premier,  est  la  plus  grêle  et  la 
plus  phaléniforme  de  toutes.  Ses  pattes  sont  extrêmement  longues  et  presque 
nues,  ses  palpes  minces,  avec  le  dernier  article  très-long  et  sétacc,  ses  an- 
tennes à  cils  courts,  son  collier  nettement  discolore. 

Le  second  groupe  a  les  anlcnRcs  i)his  ciliées,  les  pattes  plus  courtes  et 
plus  velues,  le  collier  concolorc,  les  ailes  plus  épaisses  et  traversées  par  une 
ligne  droite  et  bien  écrite.  Il  habite  l'Inde  et  l'Amérique,  et  pourrait  se 
partager  en  deux  sections ,  les  espèces  indiennes  présentant  quelques  dif- 
férences, surtout  quant  aux  antennes. 

Le  troisième  est  américain.  La  ligne  n'est  plus  ni  oblique  ni  droite,  et 
elle  forme  en  dessous  une  série  moniliforme.  Hubner  en  a  fait  un  genre 
sous  le  nom  de  Chamijna. 

Je  ne  sais  rien  des  habitudes  de  ces  espèces,  qui  habitent  généralement 
une  grande  étendue  de  pays,  et  qui  paraissent  s'y  rencontrer  très-coumiu- 
nément,  s'il  faut  en  juger  par  le  nombre  considérable  qui  nous  arrive,  et 
par  la  connaissance  qu'ont  eue  les  auteurs  de  la  plupart  des  espèces. Darcs, 
Cr.  310  G,  me  paraît  bien  appartenir  au  second  groupe,  mais  je  n'ose  la  dé- 
crire sur  sa  figure  un  peu  embrouillée,  et  sans  connaître  le  dessous,  qui  est 
caractéristique  dans  ce  genre.  Il  en  est  de  même  de  Tarchon,  13;)  C.  du 
même  auteur.  Enfin,  sa  TVedeltna^  397  M,  est  peut-être  aussi  une  Ther- 
mesia,  mais  cela  est  moins  probable  que  pour  les  deux  premières. 

Hubner  figure  aussi  dans  ses  Exol.  Schm.,  également  sous  le  nom  géné- 
rique de  Channjna,  une  espèce  qu'il  appelle  HomicModes,  mais  je  ne  suis 
nullement  sûr  que  cette  espèce ,  que  je  n'ai  pas  vue  eu  nature,  appartienne 
au  G.  Thermesia. 

GROUPE  I. 

1826.     Thermesia  Marchalu     Bdv. 

Bdv.  Faun.  Mad.  p.  103  pi.  13  f.  û. 

GS""'".  Ailes  entières,  minces,  soyeuses,  d'un  cendré  un  peu  jaunâtre, 
avec  quelques  écailles  éparscs,  une  série  subterminaie  de  points  souvent 
oblitérés,  et  une  bandelette  discoïdale,  commune,  limitée  intérieuienicnl 
par  une  ligne  et  extérieurement  par  des  points,  mais  très-souvent  cffucée, 
et  ne  persistant  qu'au  bord  interne,  noirs.  Supérieures  ayant ,  en  outre, 
un  espace  subapical  de  la  même  couleur,  coupé  obliquement,  touchant  les 
points  subterminaux  qui  y  sont  plus  gros;  quelques  points  ou  atomes  près 
de  la  base,  et  enfin  un  point  et  un  trait  a  l'endroil  des  taches  ordinaires. 


TIIERMESID.'E.  355 

Dessous  avec  plusieurs  lignes  arquées  et  deiUdos,  iiaralR-lcs,  et  une  lunule 
cellulaire,  plus  foncées.  Corps  cendre,  avec  le  collier  et  la  iCtc  d'un  bruu- 
noir  tranché. 

Madagascar,  Maurice,  Gabon.    Coll.  Bdv.  Gucriii  cl  Fcistli. 

Elle  est  très-abondante  dans  les  envois  de  ces  contrées,  mais  rarement 
fraîche.  Elle  varie  cxtrcmenicnl. 


GROUPE  II. 
1827.     Thermesia  Parana     Cn, 

40""".  Ailes  entières,  d'un  brun-noir  légèrement  nuancé  de  carné- 
violàtre  et  rougeàtre,  avec  une  ligne  oblique,  comuiunc,  d'un  brun  très- 
noir,  velouté,  liserée  intérieurement  de  carné-violàlre,  et  cn  dehors,  mais 
plus  vaguement,  de  rougcâtre-fcrrugineux  :  supérieures  ayant,  cn  outre,  la 
ligne  extrabasilaire  très-fine,  tremblée,  noire;  la  tache  orbiculaire  très-pe- 
tite, blanchâtre,  cerclée  de  brun ,  et  une  tache  très-vague,  brunâtre  à  la 
place  de  la  réniforme.  Un  petit  trait  brun  près  de  l'apex.  Dessous  d'un 
brun  de  terre  d'ombre  uni,  avec  la  ligne  du  dessus  blanche  et  raaculaire, 
coudée  aux  supérieures,  et  une  lunule  cellulaire  blanche,  un  peu  ombrée 
supérieurement.  Le  corps  et  surtout  la  poitrine  sont  teintés  de  rougeàtre 
en  dessous.  Pattes  tachées  de  blanc. 

Rapportée  de  Para,  par  M.  Ghiliani.    Ln  seul  o\ 

/1838.     Thermesia  Gemmatalis     llb. 

Hi).  Zutr.  453, 154. 

Cette  espèce  varie  tellement,  qu'il  est  rare  d'en  rencontrer  deux  indivi- 
dus absolument  semblables;  et  comme  elle  est  répandue  sur  les  deux  con- 
tinents et  les  archipels  américains ,  les  variétés  locales  viennent  encore 
s'ajouter  aux  niodilicalions  ordinaires.  Je  vais  essayer  de  ramener  toutes 
ces  variétés  à  quelques  types  tranchés ,  cn  prévenant ,  toutefois ,  que  les 
passages  sont  fréquents. 

ÛO'""'.  Ailes  entières  ,  festonnées  d'un  gris-cendré  ,  avec  une  ligne 
eomnnine  lui  peu  courbe,  mais  nullement  ondée,  brune,  éclairée  de  rous- 
sâtrc,  suivie  d'une  série  de  points  plus  ou  moins  marqués,  blanchâtres, 
bordés  dcnoir;  ceux  qui  sont  entre  les  2*^^,  S-^  et  4^"  nervules  des  inférieures 
plus  gros,  souvent  roussûtrcs  et  .'i  tache  noire  supérieure  plus  grande. 
Ailes  super,  ayant  les  traces  de  deux  lignes  parallèles.  Un  point  noir  à  la 
place  de  la  tache  orbiculaire,  et  la  réniforme  grande  et  indiquée  en  clair, 
ainsi  qu'une  tache  coslo-apicale,  bordée  intérieurement  par  la  naissance 
de  la  ligne  médiane.  Dessous  des  quatre  ailes  avec  une  lunule  cellulaire, 
une  ligne  médiane,  dciuicnlée  ,  noirâtres,  et  une  série  de  points  d'un 


356  THERMESlDiE. 

blanc-jaunâtre,  chevronnés  supérieurement  de  noirâtre.  Palpes  et  pattes 
antérieures  roussatrcs. 

Femelle  plus  pclilc,  plus  nuagéc ,  d'un  ton  jaunâtre  ou  roussâlre,  avec 
toutes  les  lignes  et  surtout  l'ombre  médiane,  mieux  marquées. 

A. 

Une  large  bande  d'un  gris-noir,  limitée  par  la  ligne  transverse  et  par 
l'ombre  médiane  trend)léc,  sur  laquelle  se  découpe  la  tache  réniformc  de 
la  couleur  du  fond,  et  la  tache  coslo-apicale.  La  série  de  points  presque 
complètement  dépourvue  de  noir,  même  aux  inférieures. 

lî. 

Fond  de  la  couleur  d'un  cendré-brunâtre  dans  le  m51e ,  d'un  gris-rou- 
geâtre  dans  la  femelle,  avec  toute  la  portion  des  ailes  comprise  entre  la 
ligne  transverse  et  le  bord  terminal ,  d'un  ton  plus  foncé  et  absorbant 
souvent  les  points. 

Guyane,  Martinique,  Guadeloupe,  Brésil,  Etats-Unis,  Mexique,  Colom- 
bie.   Coll.  Div. 

j  1829.     Thermesia  Rucricans     Bdv, 

Bdv.  Faun.  Mad.  p.  106  pi.  16  f.  1. 

Cette  «spèce  ,  aussi  répandue  dans  les  iles  de  l'Océan  indien  que  la 
Gemmatalis  l'est  dans  les  deux  Amériques,  ne  varie  pas  moins  qu'elle. 
Celle  que  M.  Boisduval  a  figurée  dans  sa  Faune  de  Madagascar,  n'est 
qu'une  des  variétés  les  moins  ordinaires.  J'ai  dû,  cependant,  conserver  à 
l'espèce  le  nom  qu'il  lui  a  imposé ,  quoiqu'il  donne  une  très-fausse  idée 
des  mâles,  qui  sont  plutôt  gris  que  rouges. 

3G""".  Ailes  entières,  festonnées,  d'un  cendré-jaunStre  ou  ochracé, 
saupoudré  de  brun ,  avec  la  naissance  de  la  frange  rosée ,  et  une  ligne 
oblique,  commune,  fine,  droite,  brune,  éclairée  de  roux,  formant  un  angle 
très-aigu  dans  la  cellule  des  supérieures ,  et  une  série  peu  distincte  de 
petiis  points  bruns.  Supérieures  ayant,  en  outre,  la  ligne  extrabasilaire» 
l'ombre  médiane,  et  un  trait  apical  peu  marqués,  noirâtres.  Un  point  à  lu 
place  de  l'orbiculaire  ;  réniforme  grande,  annulaire,  arec  un  poinl 
au  milieu.  Dessous  nuancé  de  rougcàtre,  avec  la  ligne  médiane  arquée  c'. 
un  peu  ondée ,  précédée  parallèlement  d'une  ombre  qui  passe  sur  une 
grande  lunule  cellulaire,  blanche,  cerclée  de  brun,  et  la  série  de  points 
mieux  marquée  et  lunulée.  Supérieures  ayant,  en  outre,  le  point  de  l'or- 
biculaire. Antennes  assez  fcM-ienicnt  ciliées. 

Femelle  d'un  ochracé  fauve  ou  rougeâtre,  avec  la  frange  entièrement 
rose;  la  ligne  oblique  ferrugineuse,  et  les  points  plus  distincts. 


tHERMEsiOjE.  357 

A.     Ruhricans     Bdv. 

Femelle  entièrement  d'un  roux-rost',  à  frange  concolore,  avec  tout  l'es- 
pace compris  entre  la  ligne  oblique  et  le  bord  terminal ,  d'un  rouge-fer- 
rugineux. Une  tache  costo-apicalc  découpée  eu  clair.  Dessous  d'un  roux 
très-vif,  avec  les  dessins  très-bien  marqués,  et  les  points  chevronnés  et 
éclairés  de  blanc. 

C'est  le  type  de  la  Ruhricans  de  M.  Boisduval. 

Java,  Japon,  Madagascar,  Bourbon,  Maurice.    Coll.  Div.    Commune. 

GROUPE  III.  [Chamina  Hb.-Veiz.) 
i83o.     Thermesia  Cer.\mixa     Hb, 

Hb.  Exot.  Schm.  M.  1, 2  F.  3, 4. 

Je  n'ai  point  vu  cette  espèce  en  nature,  et  il  se  pourrait  que  la  suivante 
n'en  fût  qu'une  variété  plus  fraîche  ou  plus  foncée.  J'en  donne  ici  une. 
description  abrégée  sur  la  figure  de  Hubner. 

36""»'.  Ailes  entières  ,  non  festonnées  ,  d'un  gris-isabelic  :  les  supé- 
rieures avec  trois  lignes  fwies,  noirâtres,  lunulées ,  subparallèles  ;  la  der- 
nière géminée  et  se  continuant  sur  les  ailes  infér.  Une  série  de  points, 
également  commune  aux  quatre  ailes,  suit  cette  dernière  ligne.  Supé- 
rieures ayant,  en  outre  ,  les  deux  taches  distinctes  ;  l'orbiculaire  formant 
un  petit  anneau;  la  réniforme  un  autre  anneau  plus  grand  et  plus  clair. 
Dessous  des  quatre  avec  un  accent  cellulaire  ,  une  ligne  chevronnée  et 
deux  séries  de  points  aussi  chevronnés  ,  d'un  jaune  d'ocre  clair,  liseré  de 
noir.  Abdomen  noir  sur  le  dos,  et  d'un  carné-rougcâtre  sur  les  côtés.  — 
femelle  à  dessins  plus  effacés.  La  ligne  coudée  bifide  au  bord  abdominal. 

c     't 

0    (.1    /  i83i.     Thermesia  Monili^i\is     Gn. 

m'<S\l\.\.-J-  L       '/-î-^-nx:- "^^ -*;MT-fV^VVK'w    - 

60""".  Ailes  entières,  d'un  brun-fcrrugincux  glacé  de  verl-oHvc,  avec 
un  feston  interrompu  d'un  noir  vif,  la  frange  ferrugineuse,  et  une  ligne  "/^ 

transverse,  commune,  très-fine,  peu  marquée,  arquée  et  denticulée,  ferru- 
gineuse, géminée  aux  inférieures,  où  elle  se  termine  par  une  tache  d'un 
noir-verdâtre,  sur  la  nervure  sous-médiane.  Supérieures  ayant,  en  outre, 
les  lignes  ordinaires  et  le  contour  dos  deux  taches  finement  indiqué  en 
noirâtre,  et  des  atomes  ferrugineux  qui  découpent  de  petits  points  ver- 
dâtres,  à  la  place  de  lasubtcrminale.  Dessous  d'un  ferrugineux  vif^avec  les 
nervures  rouges.  Une  double  série  de  petits  points  noirs  très-fins.  Une 
série  médiane  de  taches  d'un  blanc-lilas,  entourées  de  noir,  et  contiguës, 
et  une  tache  semblable  dans  la  cellule,  traversée  d'un  irait  arqué  noir. 

Br«U    CCI.  G,.,    doux  9.  Q  ^  ^;^^^_^,     ,        0^6  "• 

Lépidoptères.    Tome  7.  ^  ^^"^  S  4 


358  THERMESID^. 


Gex.     HYPOSPILA    Gn. 

Chenilles ••  —  Antennes  des  qP  longues,  crénelées  de  cils  cou)-ts,  mulU' 

pies  serrés,  dont  un  plus  long  à  partir  du  tiers  ;  cenestdes  Ç  grêles  et  sétacées. 
Palpes  dirigés  en  avant^  coniques-aigus,  connivenls  au  sommet,  bicolores,  à 
articles  peu  distincts,  sinués  en  col-de-cygne.  Toupet  frontal  prolongé,  trian- 
gulaire, aigu.  Thorax  lisse,  velu,  assez  large.  Abdomen  des  (f  dépassant  beau- 
coup lesaile<i,  subconique ,  lisse,  terminé  par  un  bouquet  de  poils  allongés  ; 
celui  des  9  comme  dans  les  Thermesia.  Pattes  longues,  fortes,  à  ergots  longs. 
Ailes  entières,  festonnées,  oblonques,  concotores,  à  dessins  communs,  très-mar' 
qués  en  dessous.  Les  trois  premières  nervnles  insérées  presque  au  même  point. 

Le  mâle  de  l'espèce  unique  qui  compose  ce  genre,  a  un  aspect  ambigu, 
et  l'on  dirait  au  premier  abord  d'une Bolinide.  On  le  reconnaîtra  facilement 
à  ses  ailes  étroites ,  à  son  abdomen  excédant  beaucoup  les  inférieures ,  aux 
dessins  du  dessous  très-marqués,  enfin  à  ses  palpes,  dont  la  base  est  d'un 
blanc  qui  tranche  avec  le  reste,  comme  chez  certaines  Bolina.  La  femelle  a 
beaucoup  plus  de  rapports  avec  les  genres  voisins  et  notamment  avec  le 
G.  Thennesid. 

^832.       HtpOSPILA   BoLlNOIDES      On. 

36mm,  Ailes  d'un  brun  de  bois,  nuagées  çà  et  là  de  brun  plus  foncé, 
glacées  de  violâtre  sur  le  disque ,  festonnées  de  brun ,  avec  des  points 
plus  clairs  au  bout  des  dents,  et  une  ligne  oblique,  fine,  commune,  très- 
droite,  brune,  légèrement  éclairée  en  avant.  Supérieures  ayant,  en  outre, 
les  deux  lignes  médianes  ondées  et  dentées,  mal  écrites,  et  l'ombre  mé- 
diane mieux  marquée  au  bord  interne  et  dans  la  cellule  où  elle  est  coupée 
par  un  point  clair.  Dessous  des  quatre  ailes  avec  un  point  cellulaire  pu- 
pille de  blanc  pur,  et  deux  lignes  arquées,  parallèles,  régulièrement  den- 
tées, suivies,  aux  inférieures,  d'une  troisième  également  parallèle,  moni- 
liforme ,  éclairée  de  points  blanchâtres.  Palpes  d'un  brun-noir  velouté , 
avec  la  base  d'un  blanc  tranché,  et  le  dernier  article  jaunâtre  au  sommet. 
Genoux  des  pattes  postérieures,  bruns.  —  9  à  abdomen  plus  court,  à 
ailes  plus  larges,  avec  les  dessins  un  peu  plus  confus. 

Java.  Coll.  C"  des  Indes.  Un  cf.    Inde  centrale.  Coll.  Gn.  Une  9- 
Ge».    AZETA    Gu. 

Cliènîltes —  Antennes  pubescentes  et  crénelées  de  cils  recourbés,  asiez 

longs  datis  les  q",  crénelées  de  cils  isolés,  fins,  dans  les  9*  —  Palpes  ascen- 
dants-obliques, aplatis,  dirigés  en  avant,  le  dernier  article  comprimé,  velu, 
assez  Ifrgt^  continuant  le  précédent.  Toupet  frontal  aigu.  Thorax  lisse,  velu. 


TIIERMESIDyt;.  3Sg 

Abdomen  lisse,  cylindricO'Coniquc.  Pattes  assez  courtes,  à  jambes  assez  velues  ^ 
les  antérieures  non  fasciculccs.  Ailes  entières,  festonnées,  épaisses,  velnutées, 
un  peu  coudées  au  milieu  du  bord  terminal,  concolores,  à  dessins  communs  et 
irès-distincts  en  dessous. 

Le  genre  j4zeta  fonne  le  passage  du  genre  llierme^ia  à  ceux  <jui  vont 
suivre.  Les  espèces  qui  le  composent  ont  les  ailes  notablement  plus  épaisses 
que  les  Tlicrmesia,  Elles  ne  présentent  pas,  comme  ces  dernières,  une  ligne 
oblique,  droite,  allant  gagner  l'aiwx.  Celle  qui  traverse  ici  le  milieu  des 
quatrcs  ailes  (la  coudée),  nait  comme  d'ordinaire  à  la  cûle,  et  est  simple- 
ment  arquée  el  dcnticulée.  Toutes  les  autres  lignes,  à  peu  près  aussi  visibles 
qu'elle,  lui  sont  presque  parallèles.  La  tacbc  réniformc  se  réduit  à  un  trait 
arqué  plus  clair  que  le  fond  et  qui,  en  descendant  au-dessous  de  la  cellule, 
se  trouve  ordinairement  divisé  par  les  nervulcs  de  la  médiane.  La  ligne 
coudée  se  double  aux  ailes  inférieures,  el  elle  est  suivie,  comme  chez  toutes 
les  espèces  de  cette  famille,  par  une  série  de  points  subterminaux.  Mais  c'est 
en  dessous  (]uc  les  dessins  sont  les  mieux  marqués,  la  couleur  y  devient 
plus  vive  ou  plus  intense,  et  les  lignes  et  lunules  y  sont  nettement  accusées. 
Toutes  les  franges  sont  plus  ou  moins  mêlées  de  rose,  et  celle  couleur  en- 
vahit souvent  tout  ou  partie  de  l'abdomen. 

Les  femelles  différent  beaucoup  des  màlcs  pour  la  couleur.  Elles  sont 
fauves  ou  rougeàtres,  tandis  que  ceux-ci  sont  généralement  d'un  brun- 
noiràtre  ou  cendré  :  les  dessins  paraissent  mieux,  ou  autrement,  sur  le  pre- 
mier fond,  en  sorte  qu'on  serait  tenté  de  croii-e  à  l'existence  de  deux  es- 
pèces. 

Les  Azoia  sont  toutes  américaines.  Je  n'en  trouve  pas  dans  les  anciens 
auteurs,  mais  Hubner  figure  dans  son  Zutraege,  575-576,  sous  le  nom  de 
Repugnalis,  une  espèce  qui  parait  voisine  de  ma  Mirzah.  Elle  est  du 
Brésil. 

/   i833.     AzETA  Uncas    Gn.  ^ 

53""".  Ailes  d'un  rouge  de  brique  foncé,  saupoudrées  de  brunûtrc"  et 
festonnées  de  noirâtre,  avec  une  ligne  discoïdale  commune,  arquée  et 
tremblée,  noirâtre,  doublée  extérieurement  de  brun-rouge  foncé,  surtout 
aux  inférieures ,  et  une  série  subterminale  de  points  à  peine  distincts. 
Supérieures  ayant,  en  outre  ,  l'ombre  médiane  et  l'extrabasllaire  vagues, 
parallèles  à  la  ligne,  d'un  brun-rougc,  et  une  lunule  cellulaire  à  peine  plus 
claire  que  le  fond.  Dessous  d'un  rouge  plus  clair,  surtout  aux  inférieures, 
avec  la  ligne  du  dessus  très-nette  ,  et  un  trait  fin  dans  chaque  cellule. 
Sommet  des  supérieures  avec  quelques  écailles  lilas.  Pattes  épaisses,  fer- 
rugineuses, avec  îcs  tarses  d'un  noir  enfumé  cxtéricurcmcut.  Abdomen 
assez  gros,  finissant  brusquement  en  pointe  aiguë. 

Jumaïque.    Coll.  Sauaders.    Une  si'ulc  9- 


56o  1  HJÎHMESID.Ï:.  A. 

18 34-       AzETA    VamPOA       Gn. 

42"*^.  Ailes  d'un  roux-ferrugineux  saupoudré  de  gris-lilas ,  avec  le 
feston  et  l'extrémité  des  nervures  noirâtres,  et  la  frange  d'un  rose-carné 
vif  :  supérieures  avec  quatre  lignes  noirâtres,  pâles ,  parallèles,  ondées  et 
tremblées,  atteignant  les  deux  bords,  et  une  longue  lunule  cellulaire 
blancliâtre,  étroite,  salie  en  partie;  inférieures  avec  une  bande  médiane, 
vague,  sombre ,  traversée  par  un  flict  plus  foncé  et  une  série  de  points 
éclairés,  a  peine  visibles.  Dessous  des  supérieures  comme  le  dessus  des 
inférieures,  d'un  rouge-carné  vif,  avec  une  ligne  discoïdale  bien  marquée, 
une  autre  subterminale ,  vague  et  interrompue,  et  un  trait  arqué  dans 
chaque  cellule,  noirâtres.  Bord  abdominal  rosé.  Abdomen  d'un  rose  pur 
en  dessous,  sali  en  dessus,  surtout  à  la  base.  Pattes  rosées.  Palpes  et  an- 
tenn«6  grêles. 

Cayenne.    Coll.  Feisth.    UneseuleÇ- 

i835.     AzETA  Rhodogaster     Gn. 

Û3'""'.  Ailes  d'un  gris-noirâtre  ,  saupoudrées  çà  et  là  d'atomes  d'un 
gris-lilas,  avec  les  lignes  ordinaires  ondées  et  tremblées,  à  peine  distinctes. 
Supérieures  ayant  à  la  côte,  entre  la  coudée  et  l'ombre  médiane,  un  espace 
d'un  gris-lilas  ,  et  la  tache  réniforme  blanche ,  brisée  en  plusieurs  frag- 
ments, plus  nombreux  par  en  bas.  Poils  du  bord  abdominal  roses.  Dessous 
presque  semblable ,  à  cette  tache  près ,  qui  est  remplacée  par  un  trait 
noirâtre.  Inférieures  avec  une  teinte  rose  abdominale,  qui  s'étend  presque 
sur  le  disque.  Abdomen  d'un  rose  vif  de  part  et  d'autre. 

Habitat Coll.  Gn.    Un  .seul  (f. 

f   l836.       AzETA   MiRZAH       Gu.^\UiA^fy*^^' 

35""'.  Ailes  d'un  brun-chocolat  glacé  de  gris-violâtre,  festonnées,  avec 
une  série  subtenninale  de  petits  points  gris,  vaguement  cerclés  de  brun  : 
supérieures  avec  les  deux  lignes  médianes  fines,  ondées  et  denliculées; 
l'ombre  médiane  et  la  partie  supérieure  de  l'aile,  brunes  ;  un  trait  blanc, 
cellulaire  divîsé  en  fragments  et  surmonté  d'une  tache  costale  demi-circu- 
laire ,  grise;  inférieures  avec  une  bandelette  discoïdale,  surmontée  d'une 
ligne  denticuléc,  brunes.  Dessous  des  mêmes  ailes  d'un  brun  foncé,  avec 
le  disque  lavé  de  jaune-roux,  et  le  bord  abdominal  gris.  Une  lunule  cellu- 
laire jaunâtre.  Une  ligne  brun»,  unie,  puis  une  autre  |Jenticulée  ,  éclairée 
de  jaunâtre,  tt  les  points  du  dessus.  Dessous  du  corps  d'un  gris-rosé. 

Femelle  d'un  roux-violàtro,  avec  les  points  plus  noirs;  le  trait  cellulaire 
en  partie  roux,  la  lunule  du  dessous  noire,  éclairée  de  jaune ,  et  les  points 
subterminaux  noirs  et  sagittés. 

Haïti.    Coll.  Gn, 


TIIERMLSin.E,  '',G( 


(ÎEX.     .SELENIS     (In. 

Clieiiilli's —   .liiteiiiici  mimes,  civnclécs  tic  cils  Iri'sjins,  isolés.  l'al/tes 

écuries  de  ta  télc,  ascciiilunts,  coinjuiiitcs,  li-  2"  article  à  peine  courbé,  le  3*  /i- 
néaire,  aigu.  Troitipe  courte.  Corps  lisse,  <jrêle  ;  l'abdomen  un  peu  déprimé,  co-' 
yiiijue,  effilé  tlans  les  ç^*,  bruseptcment  terminé  en  pointe  dans  les  Q.  Pattes 
longues,  grêles,  prescjue  nues  datis  les  Q.  Ailes  dentées  ou  subdentées,  conco- 
lores,  à  dessins  communs  :  les  supérieures  avec  une  petite  lunule  transparente 
dans  la  cellule;  la  première  nervule  des  inférieures  insérée  à  quelque  diS' 
tance  de  la  suivante. 

Rien  de  plus  aisé  à  roconnaître  que  les  espèces  de  ce  genre  :  une  large 
bande  claire,  bien  tranchée  sur  un  fond  brun,  ù  peu  prés  parallèle  à  la  côle 
des  premières  ailes  qu'elle  comprend,  traverse  presque  toujours  toute  la 
largeur  de  l'insecte  en  absorbant  toute  la  partie  moyenne  du  thorax.  Dans  la 
cellule  est  un  petit  trait  fort  étroit,  arqué,  ou  une  petite  tache  réniforme  dé- 
pouillée d'écaillés  de  part  et  d'autre.  Le  reste  de  l'aile  varie  suivant  les  es- 
pèces. En  dessous,  la  bande  claire  a  tout-à-fail  disparu. 

Ce  n'est  pas  toutefois  que  toutes  les  espèces  soient  très-voisines  les  unes 
des  autres,  il  existe  au  contraire,  entre  les  premières  et  les  dernières,  des 
différences  très-sensibles.  Aussi,  les  ai-je  divisées  en  trois  groupes. 

Le  premier  comprend  le  véritable  type  du  genre.  Il  se  réduit  jusqu'ici  à 
deux  espèces  très-voisines.  Il  présente  cette  particularité  intéressante  que 
les  jambes  antérieures  et  intermédiaires  des  mâles  sont  démesurément 
épaissies  et  forment  un  bourrelet  énorme,  dont  l'intérieur  est  rempli  de  poils 
cotonneux.  Celles  des  femelles  au  contraire,  ainsi  que  toutes  les  autres  par- 
ties de  celles  des  mâles  sont  très-minces,  et  chaque  articulation  est  bordée 
par  un  très-fin  liséré  d'un  blanc  pur. 

Le  second  groupe  établit  le  passage  entre  les  deux  autres,  il  diffère  assez 
peu  quant  aux  dessins  des  ailes,  mais  il  n'en  est  pas  de  même  des  pattes, 
dont  les  postérieures  sont  garnies  de  poils  très-serrés,  jusqu'à  l'extrémité  des 
tarses ,  et  aplaties  comme  celles  des  Rémigides. 

Enfin,  le  troisième  est  composé  d'espèces  qui  ont  prcs(iue  l'aspect  de 
Géomètres,  etqui  rappellent,  surtout  en  dessous,  nos  Fidonia  européennes. 
Leurs  palpes  sont  allongés,  avec  le  dernier  article  entrecoupé  de  clair  cl  de 
foncé.  Leurs  pattes  postérieures  ne  sont  plus  en  rames,  mais  prodigieuse- 
ment longues  et  couvertes  de  poils  courts,  veloutés  et  drapés,  qui  s'éten- 
dent aussi  jusqu'à  l'extrémité  du  tarse,  dont  ils  dissimulent  les  articles. 
Les  intermédiaires  i)résentent  la  îiièmc  anomalie,  qui  disparaît  tout-a-fait 
aux  anlérieures,  mais  celles-ci,  dont  les  tarses  redevenus  libres  sont  garnis 
d'un  seul  rang  d'épines  en  dessous,  ont  à  la  jonction  do  lu  jambe  avec  la 
cuisse  un  faisceau  de  poils  soyeux,  coimne  beaucoup  d'autres  Quadri- 
fides. 


302  THERMEsiD.t. 

On  voit  combien,  dans  ce  genre,  l'organe  dont  nous  venons  de  nous  oc- 
cuper est  variable.  Je  ne  sais  si,  plus  tard,  ces  différences  seront  considé- 
rées comme  sufllsantes  pour  former  des  genres  séparés;  la  nécessité  jusqu'ici 
ne  m'en  paraît  pas  absolue. 

Les  Selenis  sont  toutes  américaines.  Les  premiers  auteurs  en  ont  connu 
une  seule  que  Fabricius  a  prise  pour  une  Géomèlre.  Son  erreur  aurait  été 
plus  excusable,  si  elle  était  tombée  sur  une  espèce  du  troisième  groupe. 

GROUPE  I. 
(1837.    Selenis  Suero    Cr. 
Cr.  97  F  =^yerata  Fab.  Geom.  198. 

30"°».  Ailes  subdentées,  d'un  brun-violâtre,  avec  la  bande  antérieure 
d'un  gris-carné,  glacé  de  violet-nacré ,  une  ligne  subterminale  commune, 
reussâtre,  interrompue  aux  supérieures,  où  elle  traverse  la  partie  claire, 
et  formant  au-dessous  deux  taches  vagues  triangulaires,  et  une  autre  ligne 
(la  coudée)  formant  un  sinus  profond  et  marqué  de  petites  dents  dans  la 
bande  claire,  antérieure,  où  elle  est  fine,  blanche  et  roussâtre,  puis  de- 
venant plus  épaisse  et  noire,  en  rentrant  très-obliquemeut  et  presque  pa- 
rallèlement à  la  bande  claire  ;  puis  enfin ,  se  transformant  en  petits  points 
gris  sur  les  inférieures.  Lunule  cellulaire  à  peine  visible.  Dessous  d'un 
gris-brun  saupoudré  de  cendré,  avec  une  petite  lunule  cellulaire  claire,  et 
deux  lignes  parallèles  dentées,  plus  foncées.  Tarses  flnement  annelés  de 
blanc. 

Cayenne,  Surinam.    Coll.  Gn.  et  Feisih. 

On  conçoit  que  Fabricius  ait  changé  la  terminaison  du  nom  de  Cramer, 
puisqu'il  regardait  cette  Noctuelle  comme  une  Géomètre  ;  mais,  ou  était 
la  nécessité  de  modifier  le  nom  lui-même? 

/i838.    >Sei.enis  Sueroides     Gn, 

Elle  est  extrêmement  voisine  de  la  Suero  ^  et  n'en  diffère  que  par  les 
légers  caractères  suivants  : 

La  ligne  coudée,  au  lieu  de  former  un  trait  noir  épais  qui  rentre  brus- 
quement en  dedans,  sous  la  bande  claire,  suit  son  cours  ordinaire  et  est 
droite  et  oblique,  quoique  tremblée,  et  aussi  fine  dans  toute  sa  longueur. 
Les  petits  points  gris  des  ailes  inférieures  sont  remplacés  ici  pai'  une  ligne 
noire,  tremblée,  pareille  à  celle  des  supérieures. 

Quelque  légères  que  soient  ces  différences,  elles  sont  constantes  sur 
tous  les  individus  que  j'ai  observés. 

Brésil,  Martinique,  Para.    Coll.  Div. 

Elle  est  assez  sujette  à  varier.  On  voit  parfois,  sur  la  bande  claire,  les 


THERMESID^.  363 

traces  de  la  tache  réniformc,  au-dessus  de  laquollc  un  espace  clair  mord 
dans  la  partie  foncée.  La  même  cijosc  arrive  quelquefois  chez  Suero, 

GROUPE  II. 

*^     ^839.     Selenis  Lanipes     Gn.     4     -' 

32""".  Ailes  subdcntécs ,  d'un  brun-noir  à  frange  concolore ,  ornées 
d'une  multitude deligues parallèles, denliculécs, inégales,  d'un  gris-violàtre, 
rougeâlres  et  noires ,  avec  la  bande  antérieure  carnée;  à  côte  roussâtre, 
marquée,  à  la  base,  d'une  tache  de  la  couleur  du  fond,  limitée  par  l'extra- 
basilaire,  et  le  trait  lunule  bien  visible.  Aux  supérieures,  la  ligne  coudée 
est  indiquée  par  des  traits  noirs  plus  épais,  fondus  intérieurement ,  et  la 
sublerminale  est  roussâtre,  irrégulière  et  bien  marquée  aux  quatre  ailes. 
Dessous  d'un  noir-brun  intense,  velouté,  avec  quatre  traits  limulés,jaw- 
nâtres,  cellulaires,  indépendamment  du  trait  transparent.  L'origine  de  <a 
coudée  et  l'apex  de  la  côte,  d'un  jaune  d'ocre. 

Toutes  les  pattes  très-velues,  brunes  :  les  antérieures  avec  des  faisceaux 
de  poils  cotonneux,  blancs,  couchés  le  long  de  la  cuisse;  les  postérieures 
ayant  le  tarse  couvert  de  poils  squammeux ,  comme  chez  les  Memigi^. 
Extrémité  de  l'abdomen  ochracée. 

Habitat Coll.  Bdv.    Un  seul  cf. 

GROUPE  III. 
i84o.     Selenis  Hermeuna     Gn, 

30""".  Ailes  subdentées,  profondément  festonnées;  d'un  grls-brun- 
violâtre ,  avec  la  bande  carnée ,  interrompue  à  la  base  par  une  tache 
tranchée,  de  la  couleur  du  fond,  et  marquée  d'une  petite  lunule  fine,  bor- 
dée de  noir  inférieurement.  Une  bande  médiane  lilas ,  tranchée  intérieu- 
rement, fondue  extérieurement,  divisée  par  un  filet  plus  foncé,  traverse 
les  quatre  ailes.  Elle  est  suivie  d'une  bandelette  inégale^oussâtre ,  bor- 
dée de  noir  des  deux  côtés,  mais  bien  plus  largement  à  l'intérieur.  Dans 
la  cellule  de  l'aile  inférieure,  est  une  tache  noire,  oblongue,  suivie  d'une 
autre  d'un  gris-lilas.  Dessous  d'un  gris-noirâtre  marbré  de  jaune  d'ocre 
clair,  avec  quelques  traces  de  lignes  de  cette  couleur  el  la  lunule  du  des- 
sus. Palpes  et  pattes  mêlées  de  gris  et  d'ochracé.         r 

Brésil.    Coll.  Cn.    Un  seul  (f  assez  mauvais. 

i84i.     Selenis  Cruciata     Gn. 

Elle  est  très-voisine  de  la  précédente,  et  il  faudra  voir  plusieurs  indi- 
vidus des  deux  sexes  avant  d'être  bien  sûr  qu'elles  soiU  parfaitement  dis- 
tinctes. Voici  en  quoi  ceilc-ci  diffère  : 


364  THERMESID;!!:. 

Elle  est  plus  grande  (35""»).  La  tache  de  la  base  est  moins  nette,  plus 
étendue  sur  la  côte.  La  bandelette  du  disque  est  beaucoup  moins  flexueuse, 
très-nette  des  deux  côtés,  surtout  aux  inférieures,  où  elle  est  suivie  immé- 
diatement, dans  son  milieu,  d'une  large  tache  d'un  brun  foncé,  bidentée, 
et  liserée  elle-même  de  jaunâtre,  et  entourée  par  la  ligne  rousse  qui  n'est 
bien  visible  qu'aux  ailes  infér.  Les  lunules  terminales  sont  beaucoup  plus 
épaisses.  La  lunule  cellulaire  transparente  est  aussi  bien  plus  grande  de 
part  et  d'autre.  Le  dessous  est  plus  tranché. 

Cayenne.    Coll.  Feisth.     Une  seule  9  •''ssez  mal  conservée. 

/    1842.       SeLENIS    VlTRlLUNA       Gn. 

32""".  Ailes  d'un  gris-testacé,  un  peu  teintées  de  carné  et  fortement 
striées çà  et  là  de  noirâtre,  avec  une  bandelette  commune,  assez  large, 
très-ondulée,  concolore,  mais  un  peu  violâtre,  divisée  par  une  ligne  fine, 
et  surmontée  d'une  large  bande  d'un  brun-noir  :  le  tout  très-entier  aux 
ailes  infér.,  mais  s'arrètaut  à  la  3"  nervule  inférieure  aux  ailes  super. 
Celles-ci  ayant  tout  l'espace  derrière  la  bande ,  d'un  gris-noir-violâtre, 
strié  de  la  couleur  du  fond,  avec  deux  taches  noires  sous  la  côte,  et,  dans 
la  cellule,  une  tache  réniforme,  vitrée ,  précédée  d'une  liture  d'un  brun- 
noir,  qui  peut  être  considérée  comme  la  continuation  de  la  bande  du 
milieu.  Inférieures  ayant  deux  taches  brunes  sous  la  bandelette.  Dessous 
fortement  et  nettement  varié  de  blanchâtre  et  de  noirâtre  et  rappelant 
noire  Fidonia  Atomaria;  les  supérieures  ochracées  sur  le  disque;  les  infé- 
rieures avec  une  tache  cellulaire,  arrondie,  presque  semblable  à  celle  des 
supérieures.  Pattes  postérieures  d'un  jaune  d'ocre  foncé  en  dehors,  va- 
riées de  noir  et  de  blanchâtre  en  dedans.  Faisceau  des  genoux  antérieurs 
d'un  blanc-nacré. 

Cayenne.    Coll.  Feistli.    Un  cf. 

Gen.     THYRIODES     Gn. 

Chenilles — .',.  —  Antennes  fortement  ciliées,  à  barbules  rapprochées  et  pu- 
bescentes  dans  les  cf.  Palpes  asccndants-obliffues,  à  3*  article  presque  iiussi 
long  que  le  précédent,  fitsifornie.  Trompe  courte.  Corps  robuste,  le  thorax 
velu-squammeux^  crête  ;  l'abdomen  dcpussanl  les  ailes  inférieures,  épais, 
aplati  en  dessous,  ^ibcaréné  en  dessus^  terminé  par  un  bouquet  de  poils  trifide. 
Pattes  moyennes,  peu  velues,  toutes  semblables.  Ailes  entières,  étroites, 
courtes  :  les  supérieures  plus  chargées  de  dessins  que  les  inférieures  ;  la  1"  ner- 
vule {indépendante)  touchant  au  pli  cclliduirc  et  insérée  loin  des  suivantes. 

Au  premier  aspect,  ce  genre  ne  parait  point  se  rattacher  à  cette  famille, 
ou  du  moins  il  semble  y  constituer  une  anomalie;  mais  on  s'aperçoit,  en 
l'étudiant  davanlage,  que  c'est  la  foripc  de  ses  ailes  qui  cause  cette  illusion. 


THERM£SlU,î,.  365 

Elles  sont  on  effol,  ooiitio  l'ordinaire  des  Pscudo-Delluidcs,  si  pelilcs,  re- 
lativement au  corps,  qu'on  prendrait  l'insecte  pour  une  Noctuelle  d'une  des 
familles  supérieures.  Mais  la  forme  des  palpes,  les  pattes  lincincnt  annclées, 
les  dessins  des  aili'S  dont  l'un  est  transparent,  la  nervulation  enfin,  le  rap- 
prochent des  genres  voisins  de  cette  i'amille.  Je  n'ai  nialhcureuscmcnl  vu 
que  deux  màlcs  assez  mal  conservés,  mais  je  suis  convaincu  que  l'élude  des 
deux  sexes  et  d'un  plus  grand  nombre  d'individus  confirmera  encore  les 
rapports  que  je  viens  de  signaler, 

1S43.     Thvriodes  Flabellum     Gll, 

30'""'.  Ailes  super,  d'un  gris-violet,  avec  une  bandelette  médiane  de 
coite  couleur,  enrerméc  entre  deux  autres  bandes  irrégulières  d'un  brun 
foncé,  lisorées  de  noir  :  la  première  très-étranglée  dans  la  cellule,  tiès- 
élargie  par  en  bas  et  échancrée  au  bord  interne  par  une  demi-lune  de  la 
couleur  du  l'oml  ;  la  seconde  bordée  par  le  bas  de  la  ligne  coudée ,  qui  est 
très-onduleuse.  Une  laelie  coslo-subapicale  ,  assez  large  ,  renfermant  les 
traits  costaux,  et  bordée  de  blancliùtre,  dont  une  petite  partie  est  trans- 
parente. Un  point  noir  i?ur  la  /i"  nervule.  Ailes  iafér.  d'un  brun  clair,  avec 
les  traces  d'une  ligne  ondée,  en  approchant  du  bord  abdominal.  Dessous 
gris-brun,  saupoudré  de  brun  et  de  violfitre,  avec  une  ligne  commune, 
irrégulière,  tremblée,  blanchâtre.  Les  inférieures  ayant  une  lunule  d'un 
blanc-violet,  cerclée  de  brun. 

Mexique.    M.  N.  et  Coll.  Bdv.    Deux  cf.    Paraît  rare. 

Gen.     EPHYRODES     Gn 

Gn. 

Chenilles.'. —  Antennes  forlcment  ciliées  dans  tes  çf,  crénelées  de  cils 

isolés,  à  peine  perceptibUs  dans  les  Ç.  Palpes  aicendunts-obliques,  un  peu 
comprimés,  le  3*  article  lonq ,  linéaire,  subspalulé.  Toupel  frontal  aigu. 
Trompe  courte.  Corps  grêle,  lisse.  Pattes  assez  longues,  peu  velues;  les  anté- 
rieures /semblables,  avec  un  bouquet  court  de  poils  sf/uainmeux,  couvrant  le 
péroné.  Ades  larges,  non  dentées,  minces,  coudées  en  angle  aigu,  au  milieu  du 
bord  terminal,  concolores,  à  dessins  communs,  la  4*  nervule  insérée  non  loin 
des  suivantes. 

Ce  genre  qui  parait  propre  à  l'Amérique,  ne  renferme  |>as  beaucoup  d'es- 
pèces, quoi<pi'elles  y  paraissent  assez  communes.  11  est  probable  que  l'a- 
venir en  fera  découvrir  plusieurs  autres.  J'en  |)ossède  déjà  une  troisième, 
mais  dans  un  tel  étal  de  vétusté,  que  je  n'ai  pas  osé  la  décrire. 

La  forme  des  ailes  est  très-nellement  décidée.  Les  supérieures  sont  cou- 
dées en  angle  assez  marqué  au  bout  de  la  2'"  nervule  de  la  médiane,  et,  dans 
les  inférieures,  ce  coikIc  est  eucore  plus  distinct  et  forme  une  pointe  trtîs- 


366  THERMESIDJE. 

saillante.  Les  dessins  consistent  principalement  en  une  ligne  transverse 
commune,  presque  droite,  mais  qui  ne  va  pas  vers  l'apex,  et  dans  les  taches 
ordinaires,  dont  la  réniforme  n'est  pas  transparente.  Le  dessous  est  assez 
caractérisé,  et  je  ne  puis  mieux  le  comparer  qu'aux  dessins  de  notre 
Ephyra  Porata  d'Europe.  C'est  de  cette  similitude  que  j'ai  tiré  le  nom 
du  genre. 

Les  femelles  diffèrent  notablement  des  mâles,  tant  par  la  forme  des  ailes, 
qui  sont  plus  élargies  et  moins  anguleuses,  que  par  celle  de  l'abdomen, 
qui  est  très-gros,  à  bords  parallèles  et  qui  finit  brusquement  en  pointe, 
tandis  qu'il  est  en  cône  effilé  dans  les  mâles.  Les  antennes  d'ailleurs  sont  si 
différentes,  qu'elles  ne  permettent  pas  la  confusion. 

Les  Ephyrodes  sont  inédites,  et  l'on  ne  sait  rien  de  leitrs  mœurs. 


/\  j  i844'     Ephyrodes  Cacata     Gn. 

aS"»"».  Ailos  d'un  brun-testacé  plus  ou  moins  rougeâtre ,  saupoudré  d'à* 
tomes  bruns,  avec  un  filet  terminal  mince,  rougeâtre,  ou  jaunâtre,  précédé 
d'une  série  de  petits  points;  puis  la  série  ordinaire  de  points  semblables; 
puis  une  ligne  commune ,  presque  droite  ,  d'un  brun-rouge,  éclairée  de} 
jaune  d'ocre,  et  coudée  en  angle  très-aigu,  sur  la  nervure  sous-costale  des 
supérieures.  Celles-ci  ayant,  en  outre,  la  ligne  extrabasilaire  semblable, 
mais  sinuée  dans  la  cellule,  puis  arquée.  La  tache  orbiculaire  en  forme 
de  point  blanc  cerclé  de  brun,  et  la  réniforme  assez  grande,  consistant 
en  une  tache  noirâtre  entourée  de  petits  points  semblables  ,  comme  de 
fientes  de  mouche.  Dessous  testacé,  avec  deux  lignes  ondées  et  denticulées, 
parallèles:  la  première  passant  sur  la  tache  réniforme,  qui  est  composée 
d'atomes  blancs ,  vaguement  entourée  de  brun  ;  l'orbiculaire  comme  en 
dessus.  Deux  points  noirs  dans  la  cellule  des  inférieures. 

Elle  varie  beaucoup  pour  la  couleur,  qui  est  plus  ou  moins  jaunâtre  ou 
rougeâtre  et  plus  ou  moins  sablée  d'atpmes  bruns,  lesquels  forment  par- 
fois une  ligne  subterminale,  et  absorbent  souvent  une  partie  des  autres 
dessins. 

Colombie,  Cuba.    Coll.  Div.    Très-commune. 

(^    ;i845.     Ephyrodes  Omicron     Gd. 

Elle  est  extrêmement  voisine  de  la  précédente ,  et  n'en  est  peut-être 
qu'une  variété  locale.  Cependant,  l'individu  que  je  possède  présente  des 
différences  avec  tous  ceux  (}uc  j'ai  vus  de  la  Cacata. 

La  couleur  est  plus  rosée.  La  ligne  commune  est  plus  droite,  brune, 
plus  largement  éclairée  de  blanc.  L'angle  qu'elle  forme  aux  supérieures  est 
plus  droit  et  placé  dans  l'espace  internervural,  au-dessous  de  la  sous-cos- 
talo.  La  ligne  extrabasilaire  est  denticulée,  même  au-dessous  de  la  cellule, 
plus  fine  et  non  éclairée.  Les  points  subteruiinaux  sont  mieux  marqués, 
plus  éclairés,  et  comme  cerclés  de  blanc.  Le  dessous  ressemble  davantage 


THERMESIDiE.  367 

à  VEphyra  Porala.  La  taclic  réniforme  y  est  plus  petite,  plus  netlc,  arron- 
die; les  deux  points  des  inférieures  sont  cerclés  de  blanc.  Le  3«  article  des 
palpes  est  plus  long,  plus  brun  ,  et  me  paraît  moins  spatule.  Les  jambes 
intermédiaires  sont  munies,  au  genou,  d'un  fascicule  de  poils  ochracés, 
fins  et  soyeux,  dont  je  n'ai  pu  trouver  aucune  trace  chez  la  Cacata, 

Haïti.    Coll.  Gu,    Un  seul  çP  assez  mauvais. 

Gen.      UEÎ^ODES      Gn. 

Chenilles. ..i...  —  Anlenœi  assez  courtes,  trèS'minceSf  et  paraissant  séta- 
«.ees  mais  créudées  dans  les  deux  sexes  de  ciLs  très-Jin»,  asset.  lonrjs,  isolés. 
Palpes  ascendunts,  recourbés,  tfréles,  Irès-peu  velus,  à  dernier  article  linéaire. 
Trompe  courte.  Tête  petite,  à  yeux  saillants.  Corjis  qrêle,  lisse;  le  tliçrax  j/o- 
buleux,  à  cçllier  discolore;  l'abdomen  prest/ne  c/labre,  cylindrico-coniijuei 
Pattes  longues,  très-yrêles,  nues.  Ailes  entières,  léyè rement  festonnées,  minces, 
puhuérulenles,  à  franges  étroites,  concolores,  à  dessins  communs,  à  coude  ar- 
rondi au  milieu  du  bord  terminal  :  les  supérieures  à  côte  Jlexueuse,  avec  la 
tacite  réniforme  étroite,  vitrée  ;  la  l"  ncnjule  des  inférieures  insérée  loin  de  la 
suivante. 

Voici  le  genre,  de  toute  la  famille,  dont  les  ailes  sont  les  plus  minces  et 
l'aspect  le  plus  phaléniforme.  Je  n'insiste  pas  sur  les  caraclères  qui  doivent 
le  faire  reconnaître,  et  qui  sont  bien  détaillés  ci-dessus.  Les  espèces  sont 
généralement  peu  différentes  pour  les  couleurs.  Une  ligne  très-fine,  com- 
mune, coudée  seulement  au  haut  des  ailes  supérieures,  finement  liserée  de 
jaunâtre  ;  l'exlrabasilaire  plus  ou  moins  marquée,  à  peu  près  parallèle  à  la 
première  et  saillant  en  dehors  à  la  côte,  tandis  que  la  coudée  rentre  en  dedans  ; 
un  petit  point  nok-  à  la  place  de  la  tache  orbiculaire,  et  une  lunule  transpa- 
rente à  la  place  delà  réniforme;  aux  inférieures  un  trait  noir,  presque 
pnnctiforme  dans  la  cellule;  enfin,  su:r  les  quatre  ailes,  une  série  subtermi- 
nale de  points  noirâtres,  Irès-vagnes  et  comme  fondus,  à  l'exception,  pour- 
tant, de  ceux  qui  approchent  du  bord  abdominal  et  qui  sont  plus  arrêlés  : 
voilà  les  dessins  communs  à  toutes  les  espèces. 

Mais  si  elles  ne  diffèrent  presque  pas  entre  elles  sous  ce  rapport,  en  re- 
vanche, elles  sont  fort  distinctes  par  la  forme  des  ailes  et  celle  des  palpes, 
ainsi  qu'on  le  verra  à  leurs  descriptions  respectives,  dans  lesquelles  j'ai 
ItUilôt  cherché  ù  montrer  les  différences,  qu'à  donner  une  description  com- 
plète que  m'épargnera  celle  que  je  viens  de  faire  ci-dessus. 

Toutes  les  Renodes  que  je  possède  sont  brésiliennes.  Je  les  crois  toutes 
inédites* 

^■r■ 
(j  f     •:) 

35""".  Ailes  d'un  gris  de  poussière,  avec  la  ligne  fine,  à  peine  éclairée, 
légèrement  interrompue ,  formant  un  coude  irès-arronUl  au  sommet  des 


r-^ 


368  TUERaiEsiD.ï;. 

supérieiu'os,  el  un  pou  arquée  au\  inrérieurcs.  Lunule  Irès-lroilo.  Exlia- 
basilaire  bien  marquée  et  précédant  le  point  de  l'orbiculaire.  Dessous  ne 
différant  du  dessus  cpie  parce  qye  les  inférieures  sont  un  peu  plus  claires, 
et  l'extrabasilaire  supprimée.  Côte  des  supérieures  très-convexe  au  milieu 
et  ayant,  dans  cotte  convexité,  un  espace  ovale  garni  de  poils  en  dessous, 
Dernier  article  des  palpes  long. 

Brésil.    Coll.  Gn.    Deux  cf. 


/ 


1847.     Rexodes  Brevipalpis     On. 


38'"">.  Ailes  d'un  gris-testacc,  avec  la  ligne  un  peu  tremblée  aux  su- 
périeures, droite  et  bien  continue  aux  inférieures,  et  la  lunule  étroite, 
étranglée  ,  avec  un  peu  de  brun  à  chaque  bout.  Trait  cellulaire  des  infé- 
rieures triangulaire.  Dessous  des  supérieures  d'un  brun-jaune,  roussàtre 
sur  le  disque,  avec  la  lunule  plus  large,  bien  cernée  de  brun,  et  placée 
sur  un  trait  long;itudinal,  noirûtre.  Dessous  des  inférieures  d'un  gris  clair 
sablé.  Ligne  commune  ,  brune  et  denliculée.  Palpes  moins  grêles  que 
chez  les  autres  espèces,  courbés  en  S,  avec  le  dernier  article  très-court  et 
presque  en  bouton.  Ailes  super,  aiguës  au  sommet,  avec  la  côte  concave 
au  milieu. 

Brésil.    Coll.  Gn. 

1848.       ReNODES   NlGRlLlNEA       Gn.  ^ 

35mMi_  Ailes  d'un  gris-ochracé, clair,  saupoudrées  de  brun,  avec  la 
ligne  continue,  presque  droite,  coudée  en  angle  assez  aigu  au  sommet , 
d'un  brun-noir  décidé,  épaisse  et  fondue  intérieurement,  surtout  aux 
inférieures.  Extrabasilaire  peu  marquée.  Lunule  petite  et  étroite.  Dessous, 
avec  la  série  de  points  presque  aussi  visible  qu'en  dessus,  mais  fondus  : 
les  supérieures  roussâtres ,  hormis  le  bord  interne,  avec  la  lunule  comme 
dans  la  Brevipalpis.  Ligne  médiane  très-dentée  aux  inférieures ,  mais 
vague  sur  les  quatre  ailes.  Bord  terminal  des  supérieures  coudé,  droit, 
avec  l'apex  aigu,  mais  non  prolongé.  Palpes  grêles,  avec  le  dernier  article 
irès-menu,  linéaire,  du  quart  du  précédent. 

Brésil.    Coll.  Gn.    Un  o". 

1849.     Renodes  Apicos-v     Gn.    "^     ^   I 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  Nigriliiiea  et  à  la  Brevijxilpis ,  mais  elle 
s'en  distingue  par  .ses  ailes  supérieures  ,  dont  l'apex  est  non-seulement 
aigu,  mais  très-prolongé.  La  ligne  est  droite  sur  les  quatre  ailes,  à  coude 
presque  aigu  ,  et  elle  est  précédée  d'atomes  foncés,  formant  presque  une 
bande.  Le  point  cellulaire  des  inférieures  est  très-petit.  Le  dessous  des 
ailes  est  à  peu  près  coniiiie  clans  la  Brevipalpis;  mais  la  série  de  points  y 


THERMESID.lî.  36g 

est  représentée  par  une  suite  de  taclies  sombres,  formép  par  des  groupes 
d'atomes  presque  contigus.  Le  dernier  article  des  palpes  est  un  peu  plus 
long  que  chez  Nigrilinea. 

Brésil.    Coll.  Gn.    Deux  9. 

{ji'iSdo.     Rexodes  Latirena     Gu. 

30">"'.  Ailes  d'un  gris-cendré  sablé  de  noir,  avec  la  ligne  noire,  fine, 
un  peu  flexueuse,  et  à  coude  subarrondi  aux  supérieures,  épaisse,  droite, 
fondue  intérieurement,  et  éclairée  de  jaunâtre  limité  par  un  filet  brun  aux 
inférieures.  Lunule  vitrée,  large  et  bordée  de  noir  de  part  et  d'autre. 
Points  de  l'angle  anal  des  inférieures  très-gros  et  presque  contigus.  Ligne 
extrabasilaire  aussi  nette  que  la  coudée.  Dessous  très-sablé  de  noirâtre. 
Dernier  article  des  palpes  de  la  moitié  au  moins  du  précédent,  un  peu 
fusiforme.  Contour  extérieur  des  ailes  infér.  très-sinué. 

Brésil.    Coll.  Gn. 

Gen.     GRACILODES     Gn. 

chenilles ."  •—  Antennes  fortement  ciliées,  à  barbules  pubescenles  dans 

les  o",  crénelées  de  cils  isolés  chez,  les  $.  Palpes  ascendants- coudés,  écartés,  le 
2'  article  large,  pyriforme,  comprimé,  le  3"  encore  plus  long,  linéaire-aplati, 
aigu  au  sommet.  Trompe  grêle  et  courte.  Toupet  frontal  très-peu  saillant. 
Corps  lisse  :  le  thorax  aplati,  à  poils  fins  ;  l'abdomen  grêle,  (ffilé,  cylindrico' 
conique.  Pattes  longues,  peu  velues:  les  antérieures  courtes  ;  les  inlei mcdiaires 
à  cuisses  longues;  toutes  les  jambes  garnies  de  ipielrjues  poils  gui  les  rendent 
subsécurif ormes.  Ailes  larges,  minces,  veloutées,  avec  un  angle  marqué  au  bout 
de  la  2"  inférieure,  concolores  et  à  dessins  communs,  à  Ut/nes  tranchées  :  les 
inférieures  suboculées,  avec  le  bord  et  la  frange  blancs  à  Cangle  anal. 

Les  espèces  de  ce  joli  genre  rappellent  à  la  fois  certaines  Herminides 
pour  la  forme^  et  IcsPalindides  pour  les  dessins.  Elles  sont  facilement  re- 
«onnaissables  à  leurs  ailes  larges,  veloutées,  à  lignes  bien  distinctes,  avec 
une  sorte  d'ueil  à  l'angle  anal,  placé  à  rextrémilc  d'une  liture  ondulée, 
blanche,  tres-nctle,  au-dessous  de  laciuelle  la  frange  est  de  inème  couleur, 
à  leurs  palpes  Ircs-longs,  dépassant  exlrcincmcnt  la  icle,  dont  ils  sont  ircs- 
écartés,  etc.,  etc. 

Les  deux  sexes  ne  diffèrent  que  par  les  antennes  et  la  taille.  Sur  les 
deux  espèces  que  je  conuais,  il  en  est  une  dont  j'ignore  la  patrie,  mais  je  les 
crois  toutes  deux  africaines. 

i8jI.       (^nACILODES   JNvsA      Gn. 

0^33,  Ç  SS"^"".    Ailes  d'un  grls-brun-isabcUe  clair  :  les  supérieures 


370  thermesid;e. 

avec  trois,  les  inférieures  avec  deux  lignes  fines,  brunes,  la  dernière  ar- 
quée, subdenlée  aux  supérieures,  plus  droite  aux  inférieures,  et  y  foi^ 
mant,  près  de  l'angle  anal,  une  sorte  d'échancrure  qui  borde  une  tache 
arrondie,  bleue  et  violette,  fondue,  comme  de  l'acier  recuit.  Tache  orbi- 
culaire  des  supérieures  consistant  en  un  petit  point  obscur,  réniforme 
en  deux  points  blancs,  superposés,  accolés  à  la  2«  ligne.  Dessous  d'un  gris- 
blanc,  avec  une  ligne  faible,  médiane,  denticulée,  précédée  de  petits 
points  aux  inférieures,  qui  ont  aussi  un  point  cellulaire.  Extiémitéde  l'ab- 
domen brune. 

M.  N.    Sans  indicatioa  de  patrie. 

i852.     GRACiLoiœs  Caffra     Gn. 

Ç  ÛO"""".  Ailes  d'unjaune-ochracé,  poudré  de  gris,  avec  le  bord  plus 
obscur,  et  un  feston  terminai  noirâtre  :  les  supérieures  avec  trois  lignes, 
très-marquées,  noirâtros,  les  deux  dernières  très-parallèles,  arquées  au 
sommet,  puis  droites,  et  un  trait  arqué  dans  la  cellule;  les  intérieures  avec 
un  accent  circonllexe  cellulaire,  puis  deux  lignes  noires  nullement  on- 
dées, la  dernière  un  peu  éclairée  de  bbnc  et  échancrée  à  l'angle  anal, 
pour  recevoir  une,  tache  fondue,  d'acier  recuit,  affaiblie,  séparée  de  la  li- 
turc  blanche  par  un  trait  noir,  circonflexe.  Dessous  des  quatre  ailes  d'un 
blanc-ochracé,  avec  deux  lignes  parallèles,  denticulées.  Abdomen  ochracé, 
saupoudré  de  gris,  avec  l'extrémité  anale  rousse,  bordée  de  l)run  |upé- 
rieurement. 

Cafreric.    Coll.  Gn.    Une  seule  $. 

Gen.     MARMORijNIA    gd. 

Clienilles.i —  Antennes  courtes,  pubescenlcs  avec  des  cils  fins,  courts  , 

très-isolés,  à  peine  visibles.  Palpes  très-longs,  éloujnés  de  la  tète,  ascendante- 
coudés,  squammeux,  le  2^  article  coxiforme,  le  3"  formant  nn  coude  avec  lui, 
aussi  long,  mince,  linéaire,  aigu,  comprimé.  Trompe  courte.  Corps  lisse:  le 
thorax  court,  ovale,  squammeux  ;  [abdomen  court,  épais,  terminé  par  dts 
poils  comprimés  dans  les  q",  cylindrique  et  très-ohtus  dans  les  Ç .  Pattes 
courtes,  assez  fortes,  peu  velues,  toutes  semblables.  Ailes  oblongues,  coudées, 
échancrécs  et  dentées,  concalores,  à  dessins  communs,  confus  et  marbres,  très- 
nets  en  dessous. 

Ce  genre  est  aussi  tranché  que  possible.  Je  n'ai  pas  besoin  de  répéter  les 
caractères  ci-dessus,  j'appellerai  surtout  l'attention  sur  les  palpes,  (jui  sont 
très-développés  et  trcs-écarlés  de  la  tctc.  Je  ne  puis  mieux  caractériser  la 
forme  de  leur  second  article,  qu'en  le  comparant  à  une  cuisse.  Les  ailes  ont 
aussi  une  forme  particulière  :  leur  bord  terminal  est  non-seulement  anguleux 
et  4enté,  mais  les  dents  sont  inégales  et  font  paraître  l'aile  comme  déchirée. 


therimesid.t:.  371 

Ainsi,  celle  qui  correspond  à  la  l""*^  ncrvulc  des  intérieures  est  plus  rentrée, 
tandis  que  celle  delà  2"  csl  au  contraire  nolabicincnt  plus  saillante  (jue  les 
autres. 

Ce  genre  habile  à  la  fois  l'Inde  et  l'Ainériquc.  Les  espèces  de  celle  der- 
nière contrée  sont  plus  grôles  que  les  deux  autres ,  mais  elles  présentent 
bien  les  mêmes  caractères.  Hubner  a  Jigurc  dans  son  Zulraeije  (lGl-102), 
une  Gcom.  Squammariu,  qui  en  paraît  bien  voisine. 

GROUPE  I. 

/    i853.     Marmorinia  Epionoides     Cn.         ^;l^y*#rv  t^.L:^     V] 

25™"'.  Ailes  d'un  grîs-cliocolat  clair,  avec  une  bandelette  médiane  d'un 
brun  foncé  au\  ailes  supérieures,  oii  elle  forme  un  coude  arrondi,  qui  re- 
çoit la  tache  réniforme,  laquelle  est  blanche  et  traversée  par  un  trait  brun  ; 
d'un  gris-vioiatre,  peu  différent  du  fond  aux  inférieures,  où  elle  est  irré- 
gulière, divisée  par  des  atomes  plus  foncés,  finement  liserée  de  brun*en 
dessus  et  fortement  ombrée  de  la  même  couleur  cn  dessous.  Supérieures 
peu  dentées,  ayant  un  coude  prononcé  au  milieu  du  bord  terminal,  des 
tiaces  de  l'extrabasilaire,  et  une  éclaircie  blanche,  triangulaire,  derrière  la 
bandelette,  à  la  côte.  Inférieures  échaucrécs,  coudées  et  dentées,  avec  la 
base  plus  claire  et  traversée  par  une  ombre  vague,  sous  laquelle  est  un 
point  cellulaire  vaguement  cerclé  de  clair.  Dessous  des  supérieures  d'un 
gris-blanc,  surtout  au  sommet,  avec  des  traces  de  lignes  et  des  points  cer- 
clés de  blanc  à  la  place  des  taches  ordinaires,  savoir  :  un  seul  pour  l'or- 
biculaire  et  deux  superposés  pour  la  réniforme. 

Géorgie  américaine.    M.  N.    Une  9  • 

Cette  petite  espèce  ressemble  tout-à-fait  à  une  Géomètre.  Elle  rappelle 
notre  Epione  Emarginuria. 


n 


1854.     Marmorinia  Geometroides     Gn.  ;;  (%/tCt7V  6^^  ^'^ 

Elle  est  extrêmement  voisine  de  la  précédente,  dont  il  serait  possible 
qu'elle  ne  fût  qu'une  variété  locale,  ou  même  le  sexe  opposé.  Voici  les 
caractères  qui  l'en  distinguent  : 

Plus  petite  (21"'™).  Bandelette  d'un  brun  plus  roussàtre  ou  plus  jau- 
nâtre, ainsi  que  le  nuage  qui  précède  l'extrémité  de  l'aile.  Taclie  réni- 
forme d'un  roux  encore  plus  clair,  fondue  dans  celte  bandelette  et  à  peine 
visible.  Ligne  médiane  des  inférieures  bien  isolée  de  la  teinte  qui  la  suit, 
laquelle  est  aussi  roussàtre,  non  divisée  ni  marquée  de  taches  foncées.  Un 
large  liseré  roussàtre,  terminal.  Dessous  plus  clair,  avec  les  taches  et  lignes 
plus  effacées  et  plus  jaunâtres. 

Amérique  Septentrionale.    Un  (f.    Coll.  Gn. 


^Ji  TfrERMESID>B. 

GROUPE  II. 
i855.     Marmorinia  Singha     Gn. 

36""".  Ailes  dentées,  d'un  gris-noir,  avec  la  frange  concolore,  entre- 
coupée, divisée  et  précédée  de  blanchâtre  :  super,  oblongues,  en  forme 
d'amande,  avec  quelques  traces  de  lignes  à  peine  distinctes,  et  deux 
éclaircies  costales,  blanches  à  leur  naissance  ;  inférieures  avec  une  traînée 
subterminale  d'atomes  blancs.  Dessous  brun,  varié  de  jaune  d'ocre  et 
de  noir,  avec  deux  lignes  médianes,  ondées  et  tremblées,  noires.  Supé- 
rieures avec  deux  lunules  cellulaires  :  la  première  ovale,  cerclée  de  noir  ; 
la  seconde  peu  visible,  traversée  par  un  trait.  Inférieures  avec  trois  baudet 
ochracées,  superposées  :  la  supérieure  partant  de  la  côte  et  s'arrètant 
presque  à  la  cellule  ;  les  deux  autres,  au  contraire,  partant  de  la  l'«  ner- 
vule  de  la  costale  et  continuant  jusqu'à  l'angle  anal. 

Silhet.    Coll.  Gn.    Unseulcf. 

i856.     Marmorinia  Shivlla       Gn. 

35mm.  Ailes  très-dentées;  d'un  brun  de  bois  clair,  ondées  de  jaunâtre 
et  de  noir,  avec  le  feston  noir  et  la  frange  brune,  à  peine  noircie  à  l'extré- 
mité de  quelques  dents,  et  une  tache  noirâtre,  terminale,  vague,  dans  le 
coude  de  chaque  aile,  et  plusieurs  lignes  fines,  noires,  denticulées.  Supé- 
rieures trapézoïdcs,  avec  la  côte  et  le  haut  du  bord  terminal,  cendrés,  et  un 
point  clair  dans  la  cellule.  Inférieures  avec  les  lignes  plus  nombreuses,  entre 
lesquelles  est  une  bandelette  discoïdale,  grise.  Dessous  d'un  brun  clair, 
avec  la  base  et  le  bord  interne  des  quatre  et  la  côte  des  supérieures  blancs, 
salis  de  jaunâtre  et  de  brun.  Les  lignes  du  dessus  et  un  trait  fin,  cellu- 
laire, en  :;,  cerné  de  blanc.  Supérieures  ayant,  en  outre,  le  point  orbi- 
culaire  blanc,  et  une  forte  liture  noire  à  la  cfite,  au-dessus  du  ç. 

Silhet.    Coll.  Gn.     Une  seule  9. 

Ge.v.     MECODINA    Gn. 

Ckenilles. ,■'..'.'.  —  Anlenncs  des  ç^  assez  épaisses,  à  peine  crénelées  de  cils 
courts  et  fins.  Palpes  ascendants-obliques,  arqués,  le  2*  article  épais,  le  3*  de  la 
moitié,  très-mince,  filiforme,  aif/u.  Corps  lisse  :  l'abdomen  assez  épais,  un 
peu  caréné,  terminé  pur  un  fort  bouquet  obtus  de  poib  redresses.  Pattes  fortes, 
assez  longues,  peu  velues,  toutes  semblables.  Ailes  très-entières,  lisses,  conco- 
lores,  à  dessins  communs  et  peu  marqués  eti  dessous  :  les  supérieures  Irès-oblon- 
fjues,  lancéolées,  à  bord  terminal  droit,  à  aréole  étroite;  la  3*  supérieure  et  le 
3*  rameau  costal  très-rapprocliés  et  presque  continus,  à  nervure  sous'médiane , 


THERMESID.t:.  ^y^ 

courbe  et  rapprochée  du  bord  intcnii:  ;    les  infcrieures  courtes,  creusées  à  la 
cote  et  ayant  l'atujlc  exlcmc  très-prononcé. 

La  seule  espèce  de  ce  genre  a  un  aspect  un  peu  anormal  dans  cette  fa- 
mille. Je  crois  cependant  qu'elle  no  peut  être  placée  ailleurs.  Les  carac- 
tères du  genre  et  la  description  de  l'espèce  en  disent  assez,  pour  que  je 
n'aie  besoin  de  rien  ajouter.  La  nervulation  des  ailes  inférieures  ne  diffère 
pas  de  celle  du  reste  de  la  famille;  mais  celle  des  supérieures  est  nécessaire- 
ment niodilîéc  par  la  longueur  et  l'élroitcsBe  insolite  de  ces  ailes. 

1857.       RIeCODINA    L.AJVCfiOLA       Gn. 

44""".  Ailes  d'un  brun  foncé,  glacé  de  violet  clair  ou  ardoisé  sur  le 
disque,  avec  un  liseré  terminal  très-fin,  clair,  bordé  de  brun  de  chaque 
côté  et  surmonté  d'une  série  de  traits  fins,  d'un  bleu-ardoisé.  Supérieures 
avec  les  lignes  ordinaires  brunes,  peu  visibles,  un  point  brun  à  la  place  de 
la  tache  orbiculaire  ;  la  réniforme  étranglée,  ardoisée,  bordée  de  brun,  et 
un  arc  apical  ardoisé.  Inférieures  avec  un  trait  discoïdal  presque  droit,  et 
deux  autres  subterminaux,  ondes  et  tremblés,  bruns,  et  enfin  une  ligne 
en  zigzag,  bordée  d'ardoisé,  le  tout  peu  distinct.  Dessous  d'un  cendré- 
noiràtre.  Les  inférieures  avec  trois  lignes  parallèles,  plus  sombres.  Tarses 
annelés  de  jaune-ocliracé.  Palpes,  tête  et  collier  d'un  brun-roux.  Bouquet 
anal  roussàlre. 

.Silhet.    Coll.  Gn.    Un  cf. 


Gen.      AGYRA      Gn. 

chenilles.......  —  Antennes  lon()ues,  ciliées,  à  barbules  rapprochées  et  pu» 

bescentes.  Palpes  ascendants,  le  second  article  ensijorme,  comprimé,  le  3^'  dn 
tiers,  linéaire-obtus.  Toupet  frontal  peu  saillant.  Trompe  courte.  Thorax  aplati, 
mais  élargi,  un  peu  velu.  Abdomen  grêle,  conique,  effile.  Pattes  longues,  as^es 
fortes,  annelces.  Ailes  entières,  veloutées  :  les  supérieures  aiguës  à  l'apex,  cou- 
dées au  milieu  du  bord  terminal;  les  inféiieures  un  peu  prolongées  en  pointe 
à  Cangle  anal.  La  l^^  nervulc  insérée  un  peu  en  dehors  et  vis-à-vis  de  la  3*. 

Ce  genre  n'est  fondé  que  sur  une  seule  espèce,  dont  je  ne  connais  que  le 
mâle.  Je  n'ai  rien  à  en  dire  de  particulier. 

"\ 

i858,     Agyra  Marcuandi     Ou. 

Ailes  noirâtres,  marbrées  de  groupes  d'atomes  cendrés,  qui  forment  des 
taches  irrégulières,  avec  une  série  commune  (à  la  place  de  la  ligne  coudée) 
de  petits  points  blancs,  et  une  série  terminale  de  points  ou  traits  de  la 
mËme  couleur,  qui  deviennent  contigus  en  approchant  de  l'angle  anal 

Lépidoptères,     Tome  7.  2& 


3^4  THERMESID^. 

des  inf(îrieures.  En  avant  de  cette  dernière  série,  on  en  voit  imc  troisième 
moins  distincte  de  petits  groupes  d'atomes  gris,  occupant  la  place  de  la 
subterniinalc,  et  qui,  au  sommet  des  supérieures,  forment  de  petits  che- 
vrons. Dessous  des  inférieures  d'un  cendré-blancliâlre,  avec  deux  lignes 
parallèles,  rapprochées,  ondées,  et  tout  le  bord  terminal  d'un  cendré  foncé. 
Corps  noirâtre,  mêlé  de  poils  cendrés,  avec  l'abdomen  un  peu  zôné  en 
dessus,  d'un  blanc  presque  pur  en  dessous. 

Coll.  Marchand.  Un  seul  cf,  dont  il  ignore  la  patrie,  et  qui  est  proba- 
blement américain. 

Gen.     CAPNODES    Gn. 

Chenilles. '...I..  —  Antennes  pubcsccntes  et  garnies  de  cils  isolés  dans  les 
datx  sexes.  Palpes  ascendants-obliques,  presque  droits,  le  3»  article  long, 
aplati,  dressé.  Corps  lisse:  le  thorax  subcarré,  peu  convexe;  C abdomen  conique 
dans  les  deux  sexes,  effilé  dans  les  çf,  où.  il  est  terminé  par  un  bouquet  de 
poils.  Pattes  longues,  grêles,  très-peu  velues,  Ailes  entières,  mais  festonnées^  à 
bords  arrondis,  veloutées,  pulvérulentes,  concolores,  à  dessins  communs  :  lei 
supérieures  ayant  Capex  obtus,  V  ncrvule  des  inférieures  insérée  à  quelque 
distance  de  la  suivante. 

Je  compose  ce  genre  de  trois  groupes,  assez  distincts  pour  former  peut- 
être,  par  la  suite,  trois  genres  différents.  C'est  le  second  qui  retiendrait 
alors  le  nom  de  Capnodes  :  il  est  composé  d'espèces  à  ailes  minces,  à  corps 
grêle;  l'abdomen  des  mâles  est  très-effilé,  conique,  terminé  par  un  pinceau 
de  poils  ;  les  palpes  sont  grêles  et  dressés.  Les  dessins  consistent  dans  les 
lignes  ordinaires  très-interrompues,  et  les  ailes  ont  toujours  un  reflet  vio- 
làtre  plus  ou  moins  intense. 

Le  premier  groupe  eu  diffère  assez  notablement.  Son  abdomen  est  épais 
et  obtus,  quoique  également  conique;  ses  palpes  sont  plus  droits.  Le  tou- 
pet frontal  me  parait  plus  aigu.  Les  dessins  des  ailes  rappellent  ceux  des 
Thermesia. 

Enfin,  le  troisième  est  également  tranché.  On  dirait  au  premier  abord 
d'une  Apamea  ou  d'une  Xanthia.  L'abdomen  est  renflé  et  se  termine  en 
pointe  aiguë,  et  les  dessins  des  ailes  sont  très-compliqués.  Je  doute  encore 
plus  de  lui  que  du  premier. 

Jusqu'ici  pourtant,  ces  trois  groupes  me  paraissent  avoir  assez  de  carac- 
tères communs,  pour  rester  ensemble  au .  moins  proTisoircment.  Je  n'ai 
d'ailleurs  vu  qu'un  seul  individu  de  chacun  des  !<='  et  Z". 

Les  CojDHoies  habitent  toutes  l'Amérique.  Cramer  figure  plusieurs  espèces 
qui  se  rapportent  à  ce  genre.  D'abord  dans  le  second  groupe,  qui  constitue 
le  genre  Capnodes  proprement  dit,  nous  trouvons  deux  espèces  bien  au- 
thentiques, mais  si  grossièrement  rendues,  qu'il  sera  toujours  difficile  de 
les  déterminer  avec  certitude.  Une  autre  espèce  beaucoup  plus  grande, 
Stenelea  308  B,,  appartient  certainement  aus.si  à  ce  genre.  Enfin,  à  l'article 


THERMESIDiE.  ZyS 

de  la  Sterope  et  de  la  Luna,  je  parlerai  des  doutes  qui  me  viennent  au  su- 
jet d'autres  figures  du  même  auteur.  Sloli  de  son  côte  a  donne,  \A.  XII,  f.  4, 
une  espèce  qui  appartient  ceriaiacmcût  à  ce  genre,  il  la  aoœme  SoHna. 

CROUPE  I. 

f85g.     Capnodes  Anihta     Gu. 

33'""'.  Ailes  profondément  festonnées  ,  d'un  gris  de  poussière,  sablées 
d'atomes  bruns,  avec  une  teinte  jaune  sur  le  disque,  et  une  ligne  com- 
mune, bien  marquée,  droite,  blancliâtre,  mais  qui  jaunit  sur  le  disque, 
assez  large,  vaguement  liseréc  de  brun  et  formant  un  petit  coude  arrondi 
sous  la  côte  des  supérieures.  De  cette  ligne  au  bord  terminal,  l'aile  est 
plus  saupoudrée  de  brun,  et  offre  quelques  espaces  plus  foncés  et  une 
série  de  points  qui  se  confondent  presque  dans  les  atomes.  Les  supé- 
rieures ont,  de  pins,  la  trace  de  l'extrabasilaire  non  ondée,  et  la  tache 
réniforme  un  peu  obscure  et  liserée  de  clair,  avec  l'ombre  médiane  qui  là 
traverse,  le  tout  peu  marqué.  Dessous  d'un  gris  très-uni,  sans  atomes  ni 
dessins,  si  ce  n'est  un  point  cellulaire.  Palpes  presque  droits. 

Brésil.    Coll.  Gn. 

GROUPE  !I. 

,1860.     Capnodes  Irène     Gn. 

33™"".  Ailes  d'un  testacé  clair,  saupoudré  d'atomes  noirâtres,  avec  un 
feston  peu  net,  mais  marqué  de  points  noirs,  deux  fines  lignes  divisant  la 
frange,  et  une  ligne  médiane,  concolorc,  liserée  de  brun,  très-irrégulière 
et  ondée.  Les  supérieures  un  peu  aiguës  à  l'apex,  avec  un  léger  coude  au 
milieu  du  bord  terminal,  ayant  la  ligne  précitée  ondée  seulement  par  en 
haut,  où  elle  se  perd  dans  un  large  espace  noir  qui  se  dirige  vers  l'apex, 
et,  en  outre,  une  ligne  extrabasilaire  visible,  parallèle  à  la  médiane,  ter- 
minée dans  la  cellule  par  un  point  noir  (l'orbiculaire),  et  la  tache  réni- 
forme très-marquée,  d'un  brun-ferrugineux,  cerclée  de  noir,  mais  con- 
fondue postérieurement  avec  la  liture  noirûtre.  Ailes  infér.  ayant  deux 
points  cellulaires,  et,  en  outre,  une  série  de  gros  points  noirs,  contigus, 
placés  près  de  l'angle  anal,  au-dessus  de  la  ligne  subtcrminalc,  dont  ou 
voit  des  traces  aux  quatre  ailes.  Dessous  d'un  gris-lestacé,  saupoudré,  avec 
de  gros  points  noirs,  dont  plusieurs  disposés  en  lignes. 

Nouvclle-Inbourg  (Brésil).     Un  cT.    Coll.  Gn. 

C'est  la  plus  belle  du  genre. 


376  THERMESlDiE, 


1861.     Capnodes  Strigilla.     Gd. 

UH"'""-  Ailes  d'un  testacé-roussâtre,  grossièrement  saupoudrées  d'a- 
tomes bruns  et  festonnées  avec  un  petit  point  sur  ciiaque  dent  :  supé- 
rieures arrondies  et  sans  aucun  coude  au  bord  terminal,  avec  une  large 
bande  d'un  brun-violei  près  do  la  base,  lin)itée  par  deux  lignes  incer- 
taines, dont  l'intérieure  porte  (juclques  atomes  blancs  à  la  côte.  Un  petit 
trait  blanc,  arqué,  limité  intérieurement.  Une  autre  taclio  costale,  semi- 
lunaire,  qui  renferme  les  traits  virgulaircs.  Enfin,  une  bande  terminale, 
mais  moins  foncée  et  plus  vague,  laisse  à  l'apex  un  trait  oblique  de  la 
couleur  du  fond.  Les  inférieures  ont  deux  lignes  légères,  discoïdales,  et 
une  série  de  points  subterminaux,  mais  le  tout  est  confondu  avec  les 
atomes  qui  sablent  le  fond.  Leur  dessous  est  d'un  ochracé  clair,  avec  les 
lignes  bien  distinctes,  l'antérieure  renfermant  un  trait  cellulaire,  Iriangu- 
gulaire,  évidc  au  milieu,  et  deux  groupes  d'atomes  bruns,  coutigus,  près 
de  l'angle  externe. 

Cayeniie.    Coll.  Feistli.     Vacf. 

.,         , -ï  r*  -ç.  i  f  vv.  '-' 

•(      ^i86a.     Capnodes^  Stewelea     Cr. 

Cr.  308  B. 

Je  ne  l'ai  pas  vue  et  je  la  décris  sommairement  sur  la  figure  de  Cramer. 

50""".  Ailes  d'un  brun-noisette,  striées  de  noirâtre,  avec  le  bord  et 
une  large  bande  médiane  plus  clairs,  fondus  :  les  supérieures  ayant,  en 
outre,  une  autre  bande  semblable  près  de  la  base,  la  côte  noirâtre  dans 
toute  sa  longueur,  un  point  noir  cellulaire  et  un  trait  blanc,  recourbé, 
liseré  de  noir,  terminé  par  un  point  semblable,  et  naissant  sous  la  côte, 
avant  l'apex. 


Surinam. 


Cr.357f. 


i863.     Capnodes  Melaxea     Ct.  ? 


31  "'"'.  Ailes  presque  dentées,  avec  un  feston  noirâtre,  composé  de  traits 
triangulaires,  contigus;  d'un  gris-testacé,  très-clair,  chatoyant  légèrement 
en  gris  de  lin,  avec  quelques  atonies  noirs,  clair  semés,  surtout  au  bord 
abdominal  des  inférieures,  et  trois  lignes  llexueuses,  connnunes,  com- 
posées de  traits  ou  points  noirâtres  formés  par  des  groupes  d'atomes  :  la 
médiane  plus  marquée  et  faite  de  lunules;  la  subtcrminale  n'étant  autre 
que  la  série  de  points  ordinaires.  Supérieures  ayant,  en  outre,  un  point  a 
la  place  de  l'orbiculaire,  et  la  réniformc  en  anneau  très-oblong.  Dessous 
des  inférieures  plus  clair,  sans  atomes,  avec  un  fort  point  cellulaire  et 


TUERMESlUiE.  3^7 

Ooux  ligiiôs  parallèles,  continues,  mais  très-pûlos.  3"  arlicle  des  palpes  à 
base  blanche. 

Les  deux  sexes  semblables. 

Brésil.     Coll.  Gn, 

Il  est  difficile  de  dire  si  les  individus  que  je  décris  se  rapportent  bien 
exactement  ù  la  Mehuiea  de  f'ramer,  dont  la  figure  est  très-grossière,  et 
qu'il  a  reçue,  d'ailleurs,  de  la  Guyane  ;  ils  ressend)lenl  presque  autant  à  sou 
Oriaiia.  Il  faudrait  les  voir  toutes  deux  eu  natuie  et  de  la  provenance 
indi(|ui!e,  pour  d(5cider  s'il  n'y  a  pas  là  trois  espèces  dilT('rentes, 

,l8G4.       CaIWODLS    Kl'IjINAXS.     Gn.         C    ''-.v         -7 

Elle  a  la  taille  et  le  port  de  la  prcScédcnte,  néanmoins  les  ailes  infériou/es 
du  mâle  sont  un  peu  moins  arrondies  cl  plus  prolongées  à  l'angle  anal. 

D'un  gris-testacé,  très-teinté  de  roussûtrc  sur  le  disque,  avec  uu  lé<;er 
reflet  violâtre,  et  des  lignes  communes,  ondulées,  plus  obscures,  mais  peu 
distinctes.  Supérieures  .'i  coude  terminal  peu  marqué,  à  extrabasilaire  un 
peu  oblique,  éclairée  intérieurement.  Coudée  marquée,  sur  les  nervures, 
d'un  très-petit  point,  blanc  et  noir.  Les  deux  taches  ordinaires  puncti- 
forn)es  utannelées,  étranglées,  séparées  par  l'ombre  médiane.  Inférieures 
sablées  d'atomes  obscurs,  avec  trois  lignes  très-peu  distinctes,  les  deux 
dernières  rapprochées;  celle  ([ui  fait  suite  à  la  coudée  marquée  des  mêmes 
points.  Série  de  points  subtcrminaux  bien  marqués,  ])kis  noirs  <pie  les 
lignes  et  entourés  de  clair.  Dessons  dos  inférieures  clair,  à  bord  terminal 
plus  foncé,  avec  un  trait  cellulaire  et  une  ligne  coudée  au  milieu,  et  ga- 
gnant en  pointe  le  bord  abdominal.  2«  article  des  palpes  assez  large,  brun, 
avec  la  tranche  et  l'intérieur  d'un  jaune  d'oere.  Partie  interne  des  cuisses 
blanche. 

Brésil,     Coll.  Gn.  et  Saunders.     Deux  (f. 

i865.     Capnodes  pYK.\LicoLoa     On. 

Taille  et  port  de  la  précédente,  mais  les  ailes  postérieures  aussi  arron- 
dies que  dans  la  Melanea. 

D'un  testacé  clair,  très-saupoudré  de  brun,  avec  un  rcllet  violet  vif,  et 
deux  lignes  communes,  parallèles,  claires,  dessinant  entre  elles  une  large 
bande  médiane  un  peu  plus  foncée  et  plus  glacée  de  violet  que  le  fond. 
Cette  bande  contient,  aux  supérieures,  la  tache  réuifornie,  plus  mate  et 
cerclée  de  clair,  aux  inférieures,  un  petit  point  noir.  La  taclie  orbiculan-e 
est  punctiformc  et  placée  sur  la  première  ligne.  La  série  ordinaire  de  points 
est  peu  distincte.  Dessous  des  inférieures  avec  le  point  cellulaire  plus 
gros,  et  le  bord  terminal  un  peu  obscur. 

Brésil.    Coll.  fin.     Une  9  as.sez  mauvai.se. 

Celte  espèce  rappelle, d'une  manière  coiîfuse,  noire  Pyralis  GUivciiuilis. 


SyS  THERlWESlDiE." 

V     I  1866.     Capnodes  Anyx     Go. 


r- 


Très-voisine  de  la  Bvfmans,  dont  elle  diffère  surtout  par  la  taille,  la 
couleur  et  les  palpes,  dont  le  2*^  article  est  d'un  brun  uniforme,  et  le  coude 
des  ailes  supérieures  ,  qui  est  plus  prononcé  et  placé  un  peu  plus  haut. 

33"'™.  Ailes  d'un  brun  de  terre  d'ombre  uniforme,  avec  les  mêmes 
dessins  que  chez  la  Hu/lnans^  la  ligne  extrabasilaire  plus  perpendiculaire. 
Supérieures  ayant  un  coude  très-marqué,  au  bout  de  la  2''  inférieure,  puis 
rentrant  brusquement  et  obliquement,  ce  qui  les  rend  bien  rhomboïdales> 
Touffe  anale  du  mâle  mêlée  de  poils  blancs  au  milieu, 

Nouvelle-Fribourg  (Brésil)  ?    Coll.  Gn.    Un  cf. 

'Q  ,  1867.     Capnodes  Sterope    Cr. 

Cr.  309  E. 

32mm_  Ailes  festonnées,  d'un  brun  de  bois  un  peu  rougeâtre,  glacéeg 
de  violet  sur  le  disque,  avec  une  série  subterminale  de  petits  points  rap- 
prochés, noirs,  éclairés  postérieurement.  Supérieures  avec  l'extrabasilaire 
tremblée,  perpendiculaire.  Un  point  cerclé  de  clair  dans  la  cellule,  et  une 
tache  très-tranchée,  grande,  semi-lunaire,  costo-apicale,  d'un  roux  clair, 
blanche  intérieurement,  renfermant  les  traits  virgulaires.  Ligne  coudée, 
ondulée,  marquée  d'un  point  blanc  sur  chaque  nervure,  et  se  continuant 
sur  les  ailes  inférieures.  Dessous  d'un  gris-brun,  avec  une  lunule  cellu- 
laire et  une  ombre  médiane  plus  foncées. 

Surinam.    M.  N. 

A. 

La  plupart  des  dessins  ont  disparu,  hors  les  points  subterminaux. 

Mêmes  provenance  et  collection. 

Nota.  Cramer  figure  (312  C),  comme  le  mâle  de  sa  Sterope^  une  Noc- 
melle  qui  paraît  bien  différente,  mais  que  je  n'ai  pas  vue  en  nature.  Je  no 
puis  donc  dire  si  ce  n'est  pas  une  simple  variété. 

l     1868.     Capnodes  Linula     Gn. 

23">™.  Ailes  d'uiï  brun-noisette  uni,  avec  une  série  terminale  de  traits 
subtriangulaires,  très-rapprochés.  La  ligne  subterminale  claire,  peu  mar- 
quée, très-brisée,  et  une  ligne  médiane  très-nette,  d'un  jaune  clair,  légè- 
rement ombrée  intérieurement,  un  peu  tremblée  et  fortement  coudée  au- 
dessous  de  la  côte  des  ailes  supérieures,  ces  dernières  ayant,  en  outre,  la 
ligne  extrabasilaire  semblable,  également  coudée,  et  la  trace  des  taches 
ordinaires  assez  rapprochées ,  l'une  puuctiforme ,  l'autre  ovale,  évidée. 


THERMESIDiE.  ^79 

Ailes  inférieures  ayant  deux  points  dans  la  cellule.  Dessous  d'un  gris-rous- 
sàtrc  sur  le  disque,  d'un  gris-noirâtre  sur  les  bords,  avec  un  trait  cellulaire 
et  une  ligne  médiane  plus  obscurs.  Palpes  presque  droits. 

M.  N.    Une  9  sans  indication  de  localité. 

{j  1869.      CiPNODES  LUNA      Gn. 

38.«m.  ^jies  légèrement  festonnées;  d'un  brun-roux  clair,  uni,  avec 
deux  lignes  médianes,  ondées,  communes,  plus  sombres,  et  une  tache  i 
l'angle  interne,  d'un  brun-roux,  chargée  d'atomes  d'un  blanc-bleu.  Supé- 
rieures ayant  en  outre,  à  l'apex,  une  tache  blanche,  arrondie,  entourée 
antérieurement  d'uu  demi  cercle  d'un  bleu  d'acier,  éclairé  d'atomes  d'au 
blanc-bleu,  et  émettant  deux  rameaux  qui  vont  rejoindre  la  frange,  laquelle, 
on  cet  endroit,  est  entrecoupée  de  la  même  couleur.  Base  des  mêmes  ailes 
et  tout  le  thorax  du  même  blanc,  cerclé  de  bleu  d'acier.  Dessous  d'un 
gris-jaunâtre  clair,  uni,  sans  aucune  trace  des  taches  blanches.  Les  infé- 
rieures avec  une  lunule  et  deux  lignes  foncées. 

Cayenne.    Coll.  Feistb. 

Je  décris  cette  espèce  sur  un  seul  mâle  en  assez  mauvais  état,  et  privé 
complètement  de  ses  palpes.  Il  m'est  donc  difficile  de  le  rapporter  à  ce 
genre  avec  une  entière  certitude,  quoiqu'il  me  paraisse  avoir  une  certaine 
affinité  avec  la  Sternpe. 

Nota.  Cramer  figure,  pi.  26 i  E,  une  Pueritia  qui  se  rapproche  beau- 
coup, pour  les  dessins,  de  l'espèce  que  je  décris  ici,  et  qui  doit  être  du 
même  genre.  Je  vois  cependant,  avec  surprise,  qu'il  la  dit  de  la  côte  de 
Coromandel  ;  il  faut  donc  la  voir  en  nature  avant  de  rien  décider. 

GROUPE  III. 

1  1870.   CaPNODES  CaTENOSA   Gn, 

30nim.  Ailes  entières ,  d'un  jaune-paille,  avec  des  atomes  et  une  multi- 
tude de  lignes  et  traits  communs,  ondes,  dentés  et  contigus;  d'un  brun- 
rouillé,  et  une  série  terminale  de  points  noirs,  arrondis,  bien  marqués. 
Un  trait  épais,  longitudinal,  passant  sur  la  base  de  l'abdomen,  sur  celle 
des  ailes  inférieures,  et  coupant  les  supérieures  à  l'angle  interne.  Un  autre 
trait  semblable,  oblique,  droit,  allant  de  la  côte  à  la  base  du  bord  interne 
des  mêmes  ailes.  Trois  taches  arrondies,  d'un  blanc-jaunâtre  très-luisant, 
cerclé  de  brun-rouillé,  l'une  k  la  base  du  trait  oblique,  l'autre  sur  le 
trait  longitudinal,  et  la  3'=  plus  petite,  au-dessus,  dans  la  cellule.  Dessous 
d'un  jaune-paille,  avec  tous  les  dessins  du  dessus  plus  effacés. 

Cayenne.    Coll.  Fcisth. 


380  THERJIESID.E. 

Gen.     DIATJTÎTIS     rrb. 
Hb.  Zutr. 

Chenilles —  Antennes  lontjues,  très-minces,  filiformes,  qarniei  de  pe- 
tits cils  très-Jins  et  isolés.  Palpes  uscendants-obliqueSy  trcs-lone/s,  étendus,  le  2'-" 
article  comprimé,  grêle,  le  3"  une  fois  et  demie  plus  long,  filiformr-aplali,  très- 
mince,  droit,  divergent,  un  peu  spatule  au  sommet.  Trompe  moyenne.  Cofps 
gyêle;  l'abdomen  cylindrico-conifjuc,  garni  de  giielrjues  poils  à  la  base  en  des- 
sus. Pattes  grêles,  lont/ues,  à  peine  velues,  toutes  semblables.  Ailes  très-larges, 
très-minces,  entières^  à  bords  arrondis,  concolores,  à  dessins  communs,  à  franges 
courtes  :  supérieures  à  aréole  irrégulière,  le  2'-'  rameau  costal  partant  de  son  ex- 
trémité ;  inférieures  à  indépendante  insérée  un  peu  au-desstts  des  deux  suj- 
vantes. 

Voici  de  toutes  les  INoctiielles  le  genre  le  plus  phaléniforme.  Aucune  es- 
pèce n'a  les  ailes  aussi  larges  et  aussi  minces,  et  on  jurerait,  au  premier 
abord,  d'une  Géomètre  ou  d'une  Pyraliilc  du  genre  Hydrocampa.  Ses  ca- 
ractères sont  si  tranchés,  qu'on  ne  peut  méconnaître  le  genre  dés  la  pre- 
mière vue,  les  palpes  surtout,  dont  le  dernier  article  a  une  longueur  sans 
exemple  dans  la  nombreuse  famille  des  Noctuelles.  La  tache  oculée  des 
ailes  inférieures  attirera  d'ailleurs  l'attention. 

;/   187I.       DlALlTHrS    GeMMIFERA       Hb. 

11b.  Zutr.  377-378. 

;,5mm.  Ailes  entières,  d'un  gris-brun  foncé,  avec  une  multitude  de 
lignes  communes,  sinuées,  contournées,  mélangées,  alternativement  claires 
et  foncées,  et  une  série  terminale  de  petites  taches  chevronnées,  entou- 
rées de  clair,  et  reposant,  aux  supérieures,  sur  la  frange,  qui  est  foncée, 
et,  aux  inférieures,  sur  un  (in  liseré  clair  qui  la  précède.  Tache  de  l'angle 
anal  des  inférieures  plus  grande,  ovale,  d'un  noir-velouté,  changeant,  à 
certains  jours,  en  bleu  de  smalt,  et  marquée  inférieurement  d'un  petit 
chevron  d'un  blanc  pur.  La  tache  qui  la  précède  participant  un  peu  de 
ces  couleurs.  Taches  ordinaires  des  supérieures  exprimées,  mais  perdues 
dans  le  dessin  général.  Dessous  des  quatre  ailes  d'un  gris  foncé  uni ,  sans 
aucun  dessin.  Une  ligne  claire  sur  le  2«  article  des  palpes  et  même  sur  le 
troisième,  quoique  moins  apparente.  Pattes  brunes,  annelées  d'ochracé. 

Colombie.  Coll.  Bdv.  et  Feisth.  Hubner  la  dit  de  la  Nouvelle-Hol- 
lande. 


TBERaiESIDiE.  38 1 


Gen.     HYPENAUIA     <;.. 

Clicnillcs —   Antennes  loni/uc.t,  ù  lijr.  }i>iucf,  tjarnie  de  louijues  lames, 

finement inibescenics  dans  lesçf^fCiéiii'lèesdc  cils  fins,  tuiides  ctiioléi  r/(in,s  les  Ç. 
Palpes  longs,  très-comprimés ,  asccnilanls-nhliques  ,  droits,  bicolores^  le  2«  or- 
ticle  non  iirqité,  comprime,  lissé,  le  3<^  presque  aussi  lontj,  aplati,  assez  hnye, 
tjrcnu  en  dessous  et  garni  en  dessus  d'une  crête  de  poils  écailleux,  (jui  le  lend 
prest/uc  bifide.  Trompe  courte.  Corps  grêle,  peu  velu,  lisse;  l'abdomen  allongé, 
presque  cylindrique,  terminé  en  pointe  obtuse  et  velue  daiis  tes  deux  sexes. 
Pattes  qrêles,  peu  velues,  à  erqots  très-longs  ;  les  antérieures  du  çf  ayant  un 
bouquet  élargi  et  aplati  de  poils  squummeux  à  la  base  du  tarse  ;  les  intermé- 
diaires a  jambes  épaisses  et  renfermant  un  faisceau  de  poils  longs  coupé  car- 
rément ;  les  deux  dernières  paires  très-longues ,  à  genoux  blancs.  Ailes  larges, 
minées,  entières,  concolores,  et  à  dessins  communs  :  les  supérieures  à  apex 
aigu  et  bord  terminal  droit;  les  2e  et  3e  supérieures  et, le  3"  rameau  costal 
implantés  à  distance  égale,  sur  le  sommet  de  l'aréole;  les  inférieures  arron- 
dies. Les  trois  premières  nervules  de  la  médiane  insérées  presque  au  même 
point.  Toute  la  charpente  alaire  saillante  en  dessous. 

Par  ses  ailes  larges  el  minces,  son  corps  grêle,  ses  pattes  trcs-longues, 
ce  genre  est  un  de  ceux  qui  se  rapproche  le  plus  des  Deltoïdes.  Il  rappelle 
beaucoup  les  Hypena. 

Les  dessins  des  ailes  varient  avec  les  espèces  ;  on  retrouve  chez  toutes  la 
hgne  oblique,  qui  les  traverse  depuis  l'apex  des  supérieures  jusfju'au  milieu 
du  bord  abdominal  des  inférieures;  mais  cette  ligne  ne  se  reproduit  point 
en  dessous,  où  elle  est  remplacée  par  une  ou  deux  lignes  arquées  et  occu- 
pant les  places  ordinaires.  Remarquons  que  ce  sont  là  les  seuls  dessins  de 
cette  surface,  qui  est  unie,  un  peu  soyeuse  et  semée  ca  et  là  de  fines  stries 
transversales.  Les  dessins  du  dessus  ne  sont,  du  reste,  ni  très-nombreux, 
ni  irès-contpliqués.  Les  traces  des  taches  ordinaires  plus  ou  inoins  nette- 
ment indiquées,  et  quelques  points  à  la  place  occupée  ordinairement  par 
la  subterminale,  voilà  les  plus  habituels. 

Si  nous  examinons  les  antennes  et  les  palpes  de  ce  genre,  prestjue  hy- 
bride, pour  ainsi  dire,  nous  les  trouverons  très-caractérisés.  La  tige  des 
premières  est  garnie  de  cils  ou  plutôt  de  barbules  longues,  uniformes, 
courbes,  garnies  elles-mêmes  tout  autour  de  petits  cils  excessivement  fins 
et  terminés  à  rextrémilé  par  un  poil  raide,  isolé,  qui  va  rejoindre  la  bar- 
bulc  suivante.  Les  palpes  sont  encore  plus  remarquables.  Leur  second  ar- 
ticle est  toujours  d'une  couleur  vive,  brune  ou  ferrugineuse,  el  le  troisième 
îrès-lonj  el  droit,  bordé  en  dessous  d'écailics  grossières,  qui  le  font  paraî- 
tre grenu  ou  denticulc,  est  garni  en  dessus,  vers  1ns  deux  tiers  de  sa  lon- 
gueur, d'une  crête  de  poils  redressés,  qui  les  font  paraître  branchus  ou  bi- 
fides. 

Mais  il  nous  reste  encore  à  signaler  une  anomalie  bien  plus  curieuse, 


382  THERMESIDiE. 

dans  le  genre  ÏTypenaHa.  Je  veux  parler  d'an  pinceau  de  poils,  qui  SC 
trouve  si  bien  caché  dans  l'épaisseur  de  la  jambe  intermédiaire,  qu'il  faut 
savoir  qu'il  existe  pour  le  découvrir.  Ce  pinceau  de  poils  est  souvent  d'un 
rose  vif,  quelquefois  jaune,  aussi  long  que  la  jambe  même,  attaché  à  l'ar- 
ticulation du  genou,  coupé  carrément  par  le  bout  opposé,  et  couché  dans 
toute  sa  longueur  dans  un  canal  pratiqué  dans  l'épaisseur  de  la  jambe,  et 
que  recouvre  une  sorte  de  pellicule  luisante  en  dedans,  couverte  de  poils 
en  dessus,  et  qui  se  confond  complètement  à  la  vue  avec  les  poils  de  la 
jambe.  Je  n'ai  pas  besoin  de  dire  que  les  mâles  seuls  présentent  ce  carac- 
tère, qui  augmente  encore  la  ressemblance  de  ce  genre  avec  celle  des  Del- 
toïdes. 

Les  Jlypenuria  habitent  toutes  l'Amérique.  Elles  ont  été  presque  toutes 
connues  des  auteurs,  quoiqu'elles  soient  généralement  rares  dans  les  col- 
lections. Outre  celles  que  je  décris,  soit  d'après  eux,  soit  d'après  nature,  et 
qu'il  sera  bon  de  vérifier  sur  un  grand  nombre  d'individus  pour  s'assurer 
qu'il  n'y  a  pas  eu  dédouble  emploi,  Cramer  a  figuré  (370  A.)  sous  le  nom 
de  Fenusta,  une  espèce  qui  pourrait  bien  appartenir  aussi  à  ce  genre,  mais 
quelques  différences  que  j'aperçois  dans  la  figure  ne  me  permettent  pas  de 
l'affirmer,  —  Fellearis  Ilb.  Zutr.  37i)-380,  me  paraît  bien  aussi  appartenir 
à  ce  genre, 

1872.  HyPENARIA   MlNIOPILA       Gn. 

■  68'"»'.  Ailes  un  peu  festonnées,  d'un  cendré-violet,  saupoudré  d'atomes 
bruns,  à  frange  concolore,  avec  la  ligne  commune,  brune,  divisée  par  un 
Ulet  d'atomes  d'un  jaunc-verdâtre.  Super,  ayant,  en  outre,  trois  ombres 
brunes,  ondées,  vagues,  les  deux  premières  correspondant  à  la  ligne  ex- 
trabasilaireet  à  l'ombre  médiane,  et  la  troisième  répondant  supérieurement 
à  la  ligne  coudée ,  et  pour  le  reste ,  au-delà  de  la  ligne  commune ,  à  la  subter- 
miuale.  Tache  réniforme  de  la  couleur  du  fond,  orbiculaire  peu  apparente, 
d'un  jauue-soufré-verdàtre.  Quelques  groupes  d'écaillés  de  la  même  cou- 
leur, que  précèdent,  sur  les  quatre  ailes,  des  points  noirs,  peu  visibles,  à 
la  place  ordinaire.  Dessous  d'un  gris-brunâtre,  strié,  avec  deux  lignes  plus 
obscures;  Les  deux  premiers  articles  des  palpes  d'un  brun  mêlé  de  rouge. 
Faisceau  des  jambes  intermédiaires  d'un  rose-miniacé,  et  blond  à  sa  jonc' 
lion  avec  le  genou, 

Cayenne.    Coll.  Fclsth,     Un  seul  0", 

1873.  IJyPENAUrA    KoSEHMLA       Gn. 

50'""'.  Ailes  d'un  brun-rouge  clair,  glacé  de  rosé,  avec  de  petites  stries 
brunes,  éparses,  et  la  ligne  commune,  ferrugineuse,  ombrée  extérieu- 
rement d'atomes  d'un  noir-violàtre  aux  inférieures.  Frange  d'un  rouge- 
ferrugineux  et  noirâtre  à  l'extrémité.  Quelques  points  noirs  ,  éclairés 
extérieurement  U'écailles  d'un  jaune-soufré  aux  places  ordinaires,  mais 


THERMESIDJE.  383 

siirlout  au  somnici  dos  suit  (Prieures,  où  l'cxlrémild  dû  la  ligne  est  plus  om- 
brée de  noir  en  deliors  ;  ces  demiircs  ayant  dos  traces  de  lignes  ou  ombres 
plus  rouges,  mais  à  peine  distinctes,  et  sans  aucune  trace  des  taches  or- 
dinaires. Dessous  d'un  gris-soyeux  uni,  presque  sans  stries,  avec  une  fine 
ligne  noirâtre.  Palpes  mClés  de  noir  et  de  grenat.  Poils  de  la  jambe  inter- 
médiaire d'un  rose  vif.  Dessus  de  l'abdomen  glacé  de  violûtrc,  dessous 
carné. 

Para.    Coll.  Gu.    Un  seul  cf. 

>       f   1874.     IIypexaria  Chermesipila     Gn. 

Sj"""".  Ailes  d'un  grîs-vlolet,  finement  strié  de  noirâtre,  et  devenant 
d'un  brun-marron  vil,  fondu,  en  approchant  de  la  ligne  transverse  médiane, 
puis  d'un  gris-violet  clair,  uni  et  à  peine  strié  jusqu'au  bord  terminal. 
Frange  d'un  rouge-brique  clair,  avec  l'extrémité  claire.  Ligne  transverse, 
très-marquée,  géminée,  à  filets  égaux,  d'un  noir-velouté.  Quelques  atomes 
d'un  gris-verdatre  pendent  à  son  extrémité  apicale.  Des  nuages  foncés  in- 
diquent la  naissance  des  autres  lignes  à  la  côte  des  supérieures,  où  l'on 
voit  en  outre,  à  la  place  de  la  réniforme,  un  espace  un  peu  plus  clair, 
terminé,  au-dessous  de  la  cellule,  par  w\  groupe  d'atomes  jaunâtres.  Orbi- 
culaire  réduite  à  un  trùs-petit  point  soufré.  Ligne  de  points  presque  nulle 
et  se  réduisant  aux  deux  principaux  points  des  inférieures,  du  moins  dans 
mon  exemplaire.  Dessous  d'un  gris-noirâtre,  avec  la  moitié  de  la  côte  des 
supérieures  et  le  disque  des  inférieures,  d'un  ochracé-rougeâlre,  strié  de 
brun.  Poitrine,  cuisses  et  dessous  de  l'abdomen  d'un  rouge-brun.  Poils  de 
la  jambe  intermédiaire  d'un  rose  foncé  vif,  comme  chez  Boseipila. 

Brésil,  environs  de  Pern^mbuco.    Coll.  Gn.    Un  cf. 

rTSyS.     IIypenaria     Augusta     Cr. 

Cr.  397  F. 

Je  n'ai  pas  vu  on  nature  celte  espèce,  qui  parait  voisine  de  la  Roseipila 
et  de  la  même  couleur,  mais  elle  est  plus  grande  (Cf)"""),  plus  striée.  La 
ligne  commune  est  géminée,  non  ombrée  en  dessous.  Il  n'y  pas  de  points 
soufrés,  mais  seulement  des  atomes  et  un  feston,  noirs,  aux  supérieures. 
Enfin,  celles-ci  ont  la  tache  orbiculaire  bien  marquée  en  un  anneau  ovale, 
et,  au-dessous  de  la  réniforme,  qui  est  absente,  une  large  tache  d'un  gris- 
soufré,  bidentéc  et  bordée  de  noir, 

Surinam. 


384 


TIIEnMESlDiE; 


,     1876,     Hypenaria  Eulalia     Stoll, 
StoU  pi.  XII  fig.  2. 

52""".  Ailes  dun  brun-cliocolat  foncd,  strié  de  noir,  avec  la  ligne 
commune,  fine,  droite,  précéd(''e  intérieurement  d'un  filet  aussi  fin,  brun. 
Taches  médianes  d'un  blanc  sale,  très-tranché  :  i'orbiculaire  formant  un 
point,  la  réniforme  une  large  tache  eu  forme  de  pépin  de  raisin,  dont  les 
deux  lobes  inférieurs  sont  marqués  chacun  d'une  tache  noire.  Quelques 
points  blanchâtres  aux  places  ordinaires. 

Surinam.    Décrite  sur  la  figure  de  Stoll. 


1S77.     Hypenaria  IIinocula     Cr. 


Elle  paraît  bien  voisine  de  la  précédente  et  de  la  suivante,  et  si  je  pou- 
vais les  comparer  en  nature,  peut-être  me  serait-il  prouvé  qu'elle  est  iden- 
tique avec  l'une  ou  l'autre;  mais  en  l'absence  de  documents  certains,  je 
dois  tenir  compte  des  différences  qu'elle  présente. 

52mm,  j^iigg  ^Yww  fauve-roussàtre  clair,  strié  çà  et  là  de  noir,  avec 
la  ligne  commune  à  peine  sensible,  roussâtre,  un  peu  plus  marquée  à 
l'apex  des  supérieures,  et  suivie,  aux  places  ordinaires,  de  points  noirs 
faiblement  éclairés,  extérieurement,  d'écaillés  blanchâtres.  Supérieures 
ayant  la  tache  orbiculaire  petite,  arrondie,  d'un  gris-soufré,  cerclée  de 
noir.  La  tache  réniforme  anguleuse,  irrégulière,  d'un  noir  terne,  et  au- 
dessous,  une  autre  tache  bilobée  inférieurement,  évidée  supérieurement, 
d'un  brun-velouté  loncé,  étroitement  liserée  de  blanchâtre.  Dessous  d'un 
gris-jaunàtre  strié,  avec  la  frange  d'un  fauve-rosé.  Dessous  du  corps  rou- 
geâtre.  Un  point  blanc  au  genou  des  pattes  postérieures. 

Cayenne.    Coll.  Feisth.     Deux  9. 

o      / 

ij      j'  i8y8.     Hypenaria  Ortilia     Cr. 

Cr.  3Zi4F. 

Je  ne  l'ai  pas  vue  non  plus  en  nature;  elle  me  paraît  voisine  de  la  Bi- 
nncula,  et  je  l'en  aurais  cru  le  sexe  opposé,  si  Cramer  ne  figurait  les 
antennes  filiformes,  ce  qui  indique  que  c'est  aussi  une  femelle.  Voici  en 
quoi  cette  figure  diffère  de  ma  Bimcula  : 

Elle  est  plus  grande  (62"""),  plus  foncée,  surtout  sur  les  inférieures, 
avec  la  frange  d'un  rouge-ferrugineux.  La  ligne  commune  est  plus  mar- 
quée, éclairée  de  blanc  inférieurement.  Les  points  noirs  des  supérieures 
sont  plus  grands,  lunules,  et  tout  le  bord  terminal,  après  eux,  est  d'un 
gris-lilas.  A  l'angle  interne  est  une  grande  tache  blanche.  La  tache  discoï- 


THERMESID^.  385 

dalc  parait  d'une  forme  différente.  A  la  base,  sous  la  nervure  médiane, 
est  une  autre  tache  cunC'il'oruic,  noire. 
Surinam. 

187g.       IlyPKNAKIA    Oni'riNA       lll). 

Hb.  Exot.  Scinn. 

Ailes  d'un  brun  de  terre  d'ombre  niclt'  de  jaune  d'ocrc  et  lincment  strié 
de  brun  foncé,  avec  la  ligne  commune,  ferrugineuse,  et  suivie,  aux  ailes  in- 
Icrieures,  d'une  autre  ligne  vague,  ardoisée.  Ailos  .super,  avec  deux  lignes 
ombrée.s,  vagues,  ijarallèles,  épai.ssos,  ondées,  entre  lesquelles  est  la  tache 
orbiculaire,  petite,  mais  bien  niarciuée,  couune  un  i)oint  d'un  jaune  d'ocre. 
Tache  réniformc  du  mC-me  jaune,  très-grande,  irrégulière,  un  peu  rongée, 
s'élcndant  presque  jusqu'à  la  ligne  commune.  Tout  l'espace  qui  suit  ladite 
ligne  est  plus  brun  que  le  reste  et  mêlé,  surtout  aux  bords,  de  cendré- 
violàtre.  Frange  et  bout  des  nervures  des  ailes  supérieures  ferrugineux. 
Dessous  terre  d'ombre,  strié,  avec  une  lunule  et  une  ligne  plus  obscures. 
Dessous  de  l'abdomen  couleur  de  chair. 

Cayenue.    Coll.  Marchand.    Un  cf. 

Nota.  La  figure  de  Hubner  diffère  à  quelcpies  égards,  surtout  pour  les 
taches  des  ailes  supérieures,  qui  ne  sont  pas  indiquées.  Je  crois  pour- 
tant que  c'est  la  même  espèce.  Je  n'ai  pu  observer  le  pinceau  de  poils  de 
)a  jambe  intermédiaire,  l'individu  que  je  décris  étant  renfermé. 

r 

..      /  1880.     HYPKiAJtUA.l*iLaiûCï;cL.v.  .tii). 

50'"'".  Ailes  d'un  testacé-jaunâtre,  striées  de  ferrugineux,  avec  la  ligne 
transverse,  commune,  peu  sensible,  ferrugineuse,  ombrée  en  dessous  de 
la  même  couleur,  dont  elle  est  séparée  par  des  atomes  gris,  et  une  série 
de  points  subterminaux,  blanchâtres,  ponctués  de  noir  et  accolés  au  feston 
termiiiial.  Ailes  supérieures  aiguës  et  un  peu  falquécs  au  sommet,  ayant, 
outre  les  dessins  ci-dessus,  les  deux  taches  d'un  gris-bleu,  l'orbiculaire 
arrondie,  la  réniforme  en  C,  dont  la  base  repose  sur  une  large  tache  irré- 
gulière, toutes  deux  un  peu  liscrées  de  noir,  et  quelques  groupes  d'atomes 
du  même  gris,  près  de  la  base.  Ailes  inférieures  avec  une  large  tache  ronde, 
gris-bleu,  liserée  de  noir  dans  la  cellule,  et  une  série  de  points  no^rs  placés 
sur  des  points  rougcàlres.  Dessous  des  infér.  d'un  ochracé  sale,  légère- 
ment strié,  avec  deux  lignes  transvcrscs,  parallèles,  médianes,  ombrées. 
Faisceau  de  poils  de  la  jambe  intermédiaire  d'un  jaune  d'ocre. 

Jirésil?    Coll.  Gn.     Un  (f. 


386  THERaiESID^. 


Gen.      PLAXIA      Gn. 

chenilles  i —  Antennes  minces,   crénelées  dans  les  deux  sexes  «/e 

ciU  fins,  isolés,  mais  rapprochés.  Palpes  longs,  très'Comprimés,  le  2^  article 
droit,  lissé  en  avant,  hérissé  en  arrière,  le  3"  de  plus  de  moitié,  droit,  aplati, 
aussi  si/uanimeux.  Trompe  assez  longue.  Corps  grêle,  lisse,  peu  velu  ;  l'abdo- 
men effilé,  allongé,  sublinéairc,  glabre,  un  peu  cntarjue  dans  tes  çf,  brusque- 
ment terminé  en  pointe  aiguë  dans  les  $ .  Pattes  minces,  longues,  glabres, 
toutes  semblables  ;  tes  jambes  antérieures  ayant  un  petit  pinceau  de  poits 
raides,  extrêmement  courts,  près  du  genou,  Ailes  larges,  minces,  entières,  con- 
colores,  à  dessins  communs,  à  frange  étroite:  les  supérieures  aiguës  etfulquées 
à  l'apex,  avec  la  partie  costale  un  peu  déprimée,  l'aréole  étroite  et  régulière- 
ment rliomboidalc  ;  les  inférieures  avec  l'indépendante  insérée  au  même 
point  gue  les  deux  suivantes,  et  ta  discoccllutaire  nette,  forte,  arrondie  ci 
passant  sur  une  grande  lunute  aux  quatre  ailes. 

Voici  encore  un  genre  dont  l'aspect  est  tout-à-fait  Deltoïde,  et  qu'on  re- 
connaîtra d'abord  à  la  lunule  et  à  la  ligne  trausverse  trés-neltes  du  dessous 
des  quatre  ailes.  Ses  palpes  iros-longs,  minces  et  fort  comprimés,  ses  ailes 
larges  et  minces,  et  ses  longues  pattes  grêles,  augmentent  encore  cette  res- 
semblance. Je  l'ai  divisé  en  deux  groupes,  auxquels  tous  ces  caractères  sont 
communs,  mais  le  premier  a  eu  outre  les  ailes  notablement  anguleuses,  et 
l'aspect  encore  plus  Deltoïde. 

Le  genre  est  américain,  et  ses  premiers  états  sont  tout-à-fait  inconnus. 
A  voir  ses  larges  ailes  souvent  dépouillées,  on  peut  conjecturer  que  ses 
habitudes  sont  analogues  à  celles  de  nos  Hypenu  et  de  nos  Polypogun, 
c'est-à-dire,  qu'il  doit  voler  lentement  dans  les  broussailles  et  se  cacher 
oous  les  feuilles,  dans  les  lieux  ombragés. 

Ci"uner  a  figuré,  planche  399  L,  une  Pi.  Macarea,  dont  le  corps  est  cou- 
vert d'excroissances  fongueuses,  qui  forment  de  longs  filaments.  Cette  cu- 
rieuse maladie  a  déjà  été  observée  plusieurs  fois,  et  Cramer  lui-même  a  fi- 
guré une  Sphingide  {Acheminides  pi.  207)  qui  offre  des  excroissances 
semblables.  Enfin,  on  a  constaté,  dans  ces  derniers  temps,  la  présence  de  ti" 
lets  bien  autrement  longs,  ipii  avaient  poussé  spontanément  sur  la  tête  de 
chenilles  de  certaines  Ilépialidcs  exotiques.  Tous  ces  faits  appartiennent  au 
même  ordre.  Ce  n'est  pas  ici  la  place  des  explications  et  des  conjectures 
auxquelles  ils  donnent  lieu. 

GROUPE   I. 

ç 

'''>    /^  i88t.     Plaxia  Macarea     Cr. 
Cr.  107  F  —  Enc.  31. 
cf  iSn'O',  9  57'""".    Ailes  entières,  d'un  brun-rouge  foncé  velouté,  avec 


THERMESlD^li;.  387 

une  ligne  transvorsc,  oblique,  cominunc,  fine,  ilroitc,  blancliàlrc,  liscréc 
de  brun  ,  et  limitant  la  partie  foncée  de  l'aile ,  sur  laquelle  on  voit  les 
traces  de  l'extrabasilaire  et  des  deux  taches  ordinaires,  qui  forment  des 
ombres  vagues.  Reste  de  l'aile  plus  clair ,  sable  de  blanc-violâire ,  a\cc 
quelques  points  va;^'ucs  noiiàtrcs.  Dessous  d'un  brun  de  bois  uni,  avec, 
une  lunule  circonflexe  éclairé»  de  blanc,  et  la  ligne  du  dessus  qui  est  cou- 
dée en  approchant  de  la  côte  des  supérieures. 

Màlc  et  femelle  semblables,  à  la  taille  près. 

Guyan«.    Coll.  Div. 

GROUPE  IL  ^. 

/1882.     Plaxia  IIypenoides     Gu, 

6li""".  Ailes  anguleuses,  d'un  brun-jaunûtre  ou  roussâtre,  avec  une  série 
terminale  de  traits  circonflexes,  noirâtres,  et  une  ligne  commune  un  peu 
ondée,  d'un  brun-noir  foncé,  éclairée  d'un  filet  gris  et  suivie  de  teintes  d'un 
gris  un  peulilas.  Côte  des  supérieures  saupoudrée  du  même  gris.  Celles-ci 
ayant,  en  outre,  les  deux  lignes  ordinaires  vagues,  ondées,  parallèles, 
écartées;  l'extrabasilaire  ayant  un  angle  rentrant,  très-profond,  dans  la  cel- 
lule, marquée  sur  la  sous-médiane  et  au  bord  interne,  d'un  point  noir 
poudre  de  blanc,  et  suivie,  dans  la  cellule,  d'un  anneau  (l'orbiculaire) 
brunâtre  ,  trés-arrondi ,  et  qui  la  touche  presque.  Dessous  plus  clair, 
avec  la  ligne  du  dessus  et  une  lunule  cellulaire  éclairée  de  blanc  aux 
quatre  ailes.  Supérieures  ayant,  en  outre,  un  point  a  la  place  de  l'orbicu- 
laire. 

Cayenue.    Coll.  Feisih.    Une  Ç  en  mauvais  état. 
OL.N.     PALYNA     Ou. 

Chenilles  —   antennes    minces,  à    cils   isolés  dans    les    Ç.   Palpés 

trcs-lonos,  très-comurimcs,  à  3^  article  aussi  long  ijuv  le  second,  aussi  squdm- 
meux,  en  forme  de  ra<iuelte,  avec  le  sommet  arrondi  et  marifué  cCun  petit 
point  clair.  Toupet  frontal  l^s-court.  Corps  ijrêlc  :  le  thorax  scjuammeux  ; 
l'abdomen  toul-à-fait  glabre  (au  7noins  dans  les  Çj,  rylindririuc-obliis. 
Pattes  très-longues,  grêles,  glabres;  les  antérieures  semblables.  Ailes  minces, 
larges,  entières,  co}icolores  et  à  dessins  communs  ;  les  supérieures  légèrement 
coudées  ;  les  inférieures  avec  les  deux  angles  extrêmes  bien  marqués,  et  le 
bord  arrondi. 

Je  fonde  ce  genre  sur  deux  espèces  de  la  Guyane,  dont  je  ne  connais  mal- 
heureusement que  les  femelles.  Les  màlcs  doivent  présenter  des  caractères 
plus  tranchés,  qui  confirmeront  sans  aucun  doute  sa  validité.  Ces  deux  in- 
sectes ont  un  aspect  toul-ù-fail  analogue  à  celui  des  Itypena,  et  se  rappro- 


388  THEUMESID/TÎ. 

client,  sous  ce  rapport,  des  Hypenaria  et  des  Plaxia.  Mais  ils  en  différent  a 
beaucoup  d'égards  :  ils  inc  semblent  bien  destinés  à  former,  avec  le  second 
groupe  des  JHaxia,  la  iransiliun  des  Psoctuclles  aux  Deltoïdes  proprement 
dites,  et  c'est  par  eux  que  je  tinis  à  dessein  la  série  des  Noctuelles. 
Je  ne  sais  rien  de  leurs  mœurs,  et  je  les  crois  tons  deux  inédits. 

l883.      P.VLYNA  Semilunauis      Gn. 

JiO""".  Ailes  d'un  gris-brunùtre  clair,  glacées  de  violâtre ,  el  saupou- 
drées de  brun  :  les  supérieures  arrondies,  à  apex  obtus,  avec  une  très- 
large  tache  semi-lunaire,  d'un  brun-noir,  occupant  presque  toute  la  der- 
nière moitié  de  la  côte,  et  s'arrondissant  jusque  sur  la  2«  inférieure,  où 
elle  est  échancrée,  avec  un  petit  éclat  pareil  au-dessous,  comme  si  le  mor- 
ceau qui  lui  manque  y  fût  tonil)é.  Cet  éclat  n'est,  du  reste,  que  le  commen- 
cement d'une  série  de  points  elfacés  en  partie,  éclairés  de  blanchâtre,  et 
qui  se  prolongent  sur  les  ailes  inlér.  Supérieures  ayant,  en  outre,  trois 
lignes  très-fines,  savoir  :  deux  obliques,  droites,  parallèles,  entre  lesquelles 
un  point  dans  la  cellule,  cl  une  troisième  d'abord  droite,  puis  flcxueuse, 
qui  se  continue  sur  les  inférieures,  où  elle  est  découpée  en  dents  de  scie. 
Dessous  d'un  gris-blanc  testacé,  avec  un  point  cellulaire  et  une  ligne  peu 
visibles.  La  côte  finement  liserée  de  noir  dans  la  partie  qu'occupe  la  tache 
en  dessus.  Collier  brun. 

Cayenne.    Coll.  Feisth.     Une  9. 

iSS/j.       PaLYNA    Pn.EGRANDIS       Gn. 

.'i2""".  Ailes  d'un  brun-café  clair,  saupoudrées  de  noirâtre  :  les  supé- 
rieures à  apex  aigu  et  falqué,  à  bord  terminal  en  coude  arrondi,  avec  deux 
lignes  obliques  non  loin  de  la  base,  entre  lesquelles  un  point  cellulaire  ; 
plus  loin  ,  une  ligne  oblique  en  sens  contraire ,  visible  au  bord  interne. 
Tache  réniforme  grande,  oblongue,  annulaire,  précédée  d'une  tache  carrée 
et  suivie  d'une  autre  beaucoup  plus  grande.  Une  série  de  points  un  peu 
éclairés.  Une  liture  à  l'apex.  Ailes  infér.  avec  une  ligne  très-près  de  la 
base,  une  autre  très-oblique,  descendant  au  bord  abdominal,  la  série  de 
points  dos  supérieures,  et  deux  taches  cellulaires  inégales.  Tous  ces  des- 
sins d'un  brun-café  très-foncé.  Dessous  Icstacé,  saupoudré,  avec  une  lu- 
nule cellulaire,  une  ligne  dentée  et  quelques  points  apicaux  foncés.  Supé- 
rieures ayant,  en  outre,  un  petit  point  cellulaire.  Abdomen  blanchâtre  en 
dessous ,  avec  une  série  de  points  bruns  reliés  par  une  ligne  fine.  Pattes 
nettement  annelées. 

Cayenne.    Coll.  Feisth.    Une  Ç. 


ADDITIOAS  ET  RECTJFICATiOINS 


roMEs   V,    \l    Kl    vil. 


Gen.     GRAMMOPIIORA  ,  Tome  V,  p.   3o. 

J'ai  retrouvé,  depuis  la  publication  de  ce  volume,  un  dessin  de  la  che- 
nille de  l'unique  espèce  qui  compose  le  genre.  Sa  forme  et  son  aspect  con- 
viennent tout-à-fait  à  la  famille  dont  elle  fait  partie  ;  seulement  sa  nourriture 
semblerait  s'en  écarter  beaucoup,  puis<iu'clle  est  fisurée  sur  une  plante  lé- 
gumineusc;  mais  outre  que,  d'après  la  note  qui  accompagne  le  dessin,  elle 
parait  avoir  été  trouvée  à  toute  sa  taille  cl  prêle  à  sui)ir  sa  métamorphose, 
j'ai  déjà  dit  combien  il  fallait  accorder  peu  d'importance  aux  ligures  de 
plantes  qui,  chez  les  auteurs  anglais,  et  spécialement  dans  les  dessins  d'Ab- 
bot, accompagnent  les  insectes  et  qui  sont,  la  plupart  du  temps,  choisies  tout 
à-fait  arbitrairement.  Il  ne  faut  donc  pas  conclure,  jusqu'à  plus  ample  in- 
formé que  la  G ramviophora  Hebrœa  ne  vive  pas  sur  les  lichens,  comme 
toutes  les  Bnjophilides.  Au  reste,  sa  forme,  qu'on  devra  ajouter  aux  carac- 
tères génériques,  est  épaisse,  un  peu  moniliforme,  atténuée  aux  extrémités; 
les  trapézoïdaux  paraissent  saillants  et  surmontés  d'un  poil  fin  et  court; 
enfin,  la  tète  est  petite  et  globuleuse-  Le  reste  de  sa  description  concerne  la 
partie  spécifique,  cl  je  le  donne  ci-dessous. 

33.       GrAMMOPHORA    HEBRiE/V. 

La  clicnille  est  d'un  blanc  teinté  de  bleuâtre  ou  de  violâtre,  surtout  dans 
les  incisions,  avec  cinq  séries  de  taches  d'un  jaune-citron  à  la  place  des 
lignes  ordinaires,  et  tous  les  points,  trapézoïdaux  et  latéraux,  gros,  très- 
apparents  et  d'un  noir  vif.  La  tCte  est  rousse,  avec  la  bouche  blanche, 
et  les  pattes  sont  blanches,  avec  les  couronnes  rousses.  Elle  est  représentée, 
sur  une  espèce  de  légumineusc  nommée,  en  anglais,  A'i«t/ o/' /Aïd  Peu 
(voir  plus  haut).  Elle  s'est  chrysalidéc  à  la  .surface  de  la  terre  le  19  sep- 
tembre, et  a  donné  son  papillon  le  10  avril  suivant. 

La  chrysalide  est  d'un  rouge  clair,  à  tête  oMuse  et  à  partie  postérieure 
très-aiguë. 

Lipidoptèies.     Tome  7.  '26 


SgO  ADDITIONS    ET    RECTIFICATIONS 

49.       ACRONYCTA    LOBELI^. 

La  chenille  trouvée  (accidentelleinciit  je  pense)  sur  la  Lohelia  cardinalis, 
est  beaucoup  plus  commune  sur  les  chênes.  Elle  se  chrysalide  à  la  surlace 
de  la  terre,  vers  le  commencement  de  juin,  cl  le  papillon  cclôt  ù  la  fin  du 
même  mois.  Une  seconde  génération  se  chrysalide  en  octobre  et  donne  son 
papillon  en  avril  suivant. 

54.       AcRONYCTA    InTERRUPTA. 

La  chenille  vit  sur  les  érables.  Elle  subit  sa  métamorphose  en  juin,  et 
le  papillon  éclôt  en  juillet.  La  seconde  génération  se  chrysalide  en  sep- 
tembre et  donne  l'insecte  parlait  en  avril. 


(jo.      Acronycta  Rubricoma. 

La  chenille  vit  sur  le  Plaqucminier  de  Virginie  (Diospyros  f-'irgi/iiana) 
et  le  Sumac  vénéneux  {Rhvs  Toxic!>deiidio7t).,ûoni\c  suc  malfaisant  n'a 
aucune  action  sur  elle.  Elle  se  chrysalide  au  milieu  de  septembre ,  et  le 
papillon  éclôt  à  la  fin  d'avril. 

68.  Acronycta  Brumosa. 

Le  chêne  sur  lcquc|  est  figurée  cette  chenille,  est  le  Qucrcus  aquatica  ; 
mais  elle  vil  égalenieut  sur  les  autres  espèces  de  chêne.  Elle  se  chrysalide 
dans  une  coque  composée  de  rognures  cl  de  débris  (comme  notre  Rami- 
cis)  vers  le  milieu  de  juin,  cl  donne  son  papillon  au  milieu  d'août.  Une 
seconde  génération  se  métamorphose  à  la  fi;i  (^'octobre,  et  l'insecte  par- 
fait éclôt  en  avril  suivant. 

69.  4*^1^<^'>'^"^TA    lÏAMAMELlS. 

La  chenille  se  chrysalide  à  la  fin  d'octobre,  et  le  papillon  cclôt  au  mi- 
lieu d'avril.  J'ignore  s'il  a  une  seconde  génération. 

106.     Leucania  Videns. 

La  chenille  s'enterre  à  la  fin  de  septembre  ,  et  se  chrysalide  dans  une 
coque  de  terre  agglutinée.  Le  papillon  éclôt  dès  le  mois  de  février. 


AUX    TOMES    V,    VI    ET    VII.  3g  I 


Gen.     SCOLECOCAMPA     tom.  Vp.  i3i. 

La  chenille  (le  ce  curieux  genre  vil  bien  récllcmenl  dans  l'inlérieur  des 
vieilles  souches  et  dans  les  Ironcs  abattus  des  chênes  cl  des  noyers  :  il  pa- 
rait inémc  qu'on  la  rencontre  (luelqucfois  dans  des  arbres  vivants.  Je  n'ai 
pas  d'autres  détails  sur  sa  manière  de  vivre,  (jui  mériterait  une  description 
particulière,  surtout  si  la  dernière  assertion  était  exacte,  puisqu'alors  elle 
aurait  des  mœurs  analogues  à  celles  des  Cossus  et  àcs  Sesia.  Je  dois  dire 
cependant  que  je  doute  fort  qu'il  en  soit  ainsi,  car  la  chrysalide  devrait 
alors  être  munie,  sur  les  anneaux  abdominaux,  de  rangées  circulaires  d'é- 
pines ou  dentelures  destinées  à  faciliter  sa  progression  dans  l'intérieur  des 
galeries  creusées  par  la  chenille;  tandis  qu'elle  est  figurée  au  contraire 
lisse  et  mutique  comme  toutes  les  Apamides.  La  note  que  je  possède  dit 
bien  qu'elle  est  contenue  dans  une  cocjuc  composée  de  rognures  de  bois, 
mais  elle  n'explique  pas  si  cette  coque  est  elle-même  renfermée  dans  les  ga- 
leries, comme  celle  des  Sésies,  ou  si  elle  est  simplement  lilée  à  l'air  libre, 
avec  les  débris  qui  sont  à  la  portée  de  la  chenille ,  couune  celles  de  tant 
d'autres  Noctuélites.  La  métamorphose  a  lieu  au  commencement  d'avril,  et 
le  papillon  éclôl  dès  les  premiers  jours  de  mai . 

258.       pROpENIA    .OarVlTHOGALLI. 

La  chenille  vit  sur  VOmithogallum pyramidale  et  sur  plusieurs  plantes 
basses.  Elle  s'enterre  vers  le  milieu  de  mai  et  donne  son  i)apillon  à  la  nii- 
aoùt.  La  seconde  génération  se  chrysalide  en  octobre,  et  l'insecte  i)arfail 
éclôt  en  mars.  Il  vole,  le  soir,  sur  les  fleurs  de  prunier. 

386.       Mo>ODES    Nt'CICOLORA. 

La  chenille  se  rencontre  souvent  sur  les  i»atates,  dans  les  lieux  habités. 
Elle  se  chrysalide  vers  le  commencement  d'août,  et  le  papillon  éclôl  à  la 
lin  du  même  mois. 

43o.     Agrotis  Annexa. 

La  chenille  vit,  au  printemps,  sur  presque  toutes  les  légumineuses  cul- 
tivées dans  les  jardins,  comme  les  pois,  les  haricots,  les  fèves,  etc.;  mais 
c'est  surtout  aux  céréales  qu'elle  s'attaque  et,  dans  certaines  années,  elle 
occasionne  des  pertes  considérables  dans  les  blés,  surtout  dans  la  Virgi- 
nie. Elle  s'enterre,  le  jour,  dans  une  cavité  autour  des  racines,  et  n'en 
sort  que  la  nuit  pour  manger.  Ses  mœurs,  connue  on  voit,  sont  cejles  de 
presque  toutes  les  Àgrotls.  Mais  ,  ce  qui  est  exceptionnel ,  c'est  qu'elle 


3()2  ADDITIONS    ET    RECTIFICATIONS 

s'allaque  aussi  aux  arbres,  puisqu'elle  dévore  les  feuilles  du  coloiinier  el 
fait  des  dégâts  très-notables  dans  les  plantations.  Elle  se  ciirysalide  en  terre 
à  la  ini-niai,  et  l'insecte  éclôt  dès  le  comniencement  de  juin. 

/\'6i.      Agkotis  SuFFt'SA. 

La  chenille  vit  aussi,  en  Amérique,  dans  les  jarflins,  sur  les  légumi- 
neuses et  autres  plantes  cultivées  ;  mais  elle  parait  à  une  autre  époque 
que  chez  nous.  C'est  en  janvier  et  février  qu'on  la  trouve  le  plus  ordinai- 
rement ,  et  elle  donne  son  papillon  dès  le  mois  de  mars.  Il  est  probable, 
du  reste,  qu'elle  a  deux  générations. 

433.     Agrotis  Spixa. 

Cette  espèce  a  déjà  été  décrite  sommairement  par  M.  Boisduval,  dans  le 
f^oyatje  de  V Astrolabe,  p.  2/(0,  sous  le  nom  d'Infusa^  qu'il  faut  lui  resti- 
tuer. 

S2Ô  bis.       TftlPHiENA?   MuSCOSA       Ga. 

45""".  Ailes  super,  un  peu  oblongues,  d'un  vert-olive-noiràtre,  avec 
les  deux  médianes  géminées,  noires,  et  la  subterminale  précédée  de  taches 
un  peu  cunéiformes  :  le  tout  très-peu  distinct.  Orbiculaire  en  petit  anneau 
oblique;  rénifornie  a  peine  indiquée,  suivie  d'un  espace  clair,  vague,  qui 
va  rejoindre  le  haut  de  la  coudée  :  lequel  est  semé  d'écaillés  blanches. 
Ailes  infér.  d'un  jaune-fauve  vif,  plus  clair  à  la  côte  et  sur  la  frange,  avec 
une  large  bordure  noire  ayant  trois  sinus  marqués,  dont  l'inlermcdiaire 
plus  profond,  et  une  échancrure  jaune,  terminale,  entre  la  sous-médiane 
et  la  li''  inférieure.  L'espace  entre  ces  deux  nervures  est  occupé ,  à  partir 
de  la  base,  par  une  bande  noire  qui  vient  presque  rejoindre  le  renflement 
de  la  bordure  en  cet  endroit.  Dessous  des  supérieures  noir,  avec  la  base, 
le  bord  interne  et  une  tache  après  la  cellule,  jaunes;  celui  des  inférieures 
sans  la  bande  noire  basiiaire. 

Inde  centrale.    Coll.  Gn.    Un  cf. 

N'ayant  vu  qu'un  seul  individu,  médiocrement  conservé,  de  cette  belle 
Noctuelle,  je  n'ose  aflirmer  qu'elle  appartienne  bien  au  genre  Triphœna. 
Les  palpes  sont  plus  grêles  et  plus  arqués  que  ceux  de  nos  espèces  euro- 
péennes, et  l'abdomen  beaucoup  moins  déprimé. 

598.     ï^eniocampa  Styracis. 

La  chenille  vit  sur  le  Slijra,T  lœvigaium ,  et  aussi  sur  le  chêne.  Elle  se 
chrysalide  en  mai,  et  le  papillon  n'éclôt  qu'au  mois  de  février  suivant.  On 
voit  qu'elle  est  dans  le  même  cas  que  notre  Tan.  Crudu. 


AVX   TOMES   V,    VI    ET   VU.  ^C^3 


C)o5.     Orthosia  Lota. 

J'ai  sous  les  yeux  un  dessin  représentant  une  Orlhosic  américaine  qui 
parait  conipic-tement  identique  avec  notre  Lola  ;  mais  la  chenille,  qui  est 
figurée  auprès ,  n'a  pas  le  moindre  rapport  avec  la  nôtre.  Elle  est  d'un 
jaune  d'ocre  clair,  avec  deux  bandes  dorsales  rousses,  llserées  de  noir  des 
deux  côtés,  et  deux  lignes  rousses  parallèles  au-dessus  de  la  sligmalale. 
Les  trapézoïdaux  ne  sont  pas  visibles.  Si  Abbot  n'a  pas  commis  d'erreur, 
la  Lota  américaine  est  une  espèce  toute  différente  ,  malgré  sa  ressem- 
blance avec  celle  d'Europe. 

634'''*-     Cebastis  Vaccinii. 

J'ai  aussi  un  dessin  représentant  une  espèce  d'Amérique  très-voisine,  et 
dont  la  chenille  ressemble  également  beaucoup  à  notre  f^accinii.  Je  ne 
puis  dire  si  elle  est  complètement  identique,  sans  l'avoir  vue  en  nature, 

644''''-       HoPORINA    HeSPERIDAGO       Ou. 

38""".  Ailes  super,  coupées  carrément ,  comme  chez  Croceago^  d'un 
fauve-orangé,  nuancé  de  jaune-safrané  et  de  rouge,  avec  quatre  lignes  d'un 
rouge-brique,  presque  parallèles  et  presque  également  écartées:  l'extraba- 
silaire  et  la  subterminale  un  peu  ondées;  la  coudée  et  l'ombre  médiane 
presque  droites  :  la  première  ne  formant  un  coude  que  près  de  la  côte  ;  la 
seconde  linéaire  et  séparant  les  deux  taches  ordinaires:  l'orbiculaire  annu- 
laire et  rouge  ;  la  réniforme  indiquée  seulement  par  le  point  noir  du  bas. 
Ailes  infér.  d'un  bianc-jaunàlre,  avec  deux  lignes  fines,  parallèles  cl  non 
ondées,  et  un  liseré  terminal,  rougcàtres. 

Géorgie  américaine,  en  octobre.    Décrite  sur  un  dessin  d' Abbot. 

Chenille  d'un  vert  clair,  avec  toute  la  région  dorsale  blanche,  ainsi  que 
la  vasculaire,  qui  est  bordée  de  deux  filets  verts,  et  de  chaque  côté  de 
laquelle  on  voit,  au  milieu  de  l'anneau,  une  tache  subrectangulaire  d'un 
vert  foncé.  Cette  tache  et  le  vert  des  côtés  sont  marqués  de  petites  stries 
transversales  plus  obscures.  Tête  et  pattes  d'un  vert-jaunâtre.  Elle  vit,  en 
mars  et  avril,  sur  VOstrya  Virginica. 

633''".     Cerastis  Adulta     On. 

Quoique  je  ne  connaisse  cette  espèce  que  par  un  dessin  d'Abbot,  elle 
appartient  si  évidemment  à  ce  genre,  et  la  chenille  est  si  jolie,  que  je  ne 
puis  résister  à  l'envie  de  la  décrire. 

45™"'  (la  plus  grande  de  toutes  les  Cerastis).  Port  de  f^uccinii,  à  la- 


ioi 


ADDITlbjilS    feT    RECi^iflCATiÔNS 


quelle  elle  ressemble  un  peu.  Ailes  larges,  presque  concolores,  d'un  tes- 
tacé-roussâtre  :  les  sui)éricures  ayant  toutes  les  lignes  visibles,  mais  mal 
arrêtées  et  un  peu  interrompues,  sauf  la  sublerniinale,  qui  est  précédée 
d'une  nuance  noirfitre,  fondue  intérieurement  et  qui  la  découpe  nettement 
extérieurement.  Elle  est  fortement  brisée  au  sommet.  Les  deux  taches 
sont  comme  les  autres  lignes,  c'est-à-dire  assez  mal  écrites:  la  réniforme 
est  marquée  d'un  point  noirâtre  très-visible.  La  frange,  entrecoupée  de 
clair  et  de  foncé,  est  précédée  d'une  série  de  traits  brunâtres.  Ailes  infér. 
avec  une  lunule  cellulaire  et  une  ligne  médiane,  vagues,  plus  obscures,  et 
le  bord  terminal  ombré  de  noirâtre  fondu. 

Géorgie  américaine,  en  juin. 

Chenille  d'un  gris-jaunâtre,  avec  les  incisions  noirâtres;  la  vasculaire 
large ,  blanche ,  coupée  de  noir  dans  les  incisions  ;  deux  sous-dorsales 
superposées,  nettes,  grises,  entrecoupées  de  petites  taches  carrées,  blan- 
ches, disposées  comme  les  cases  d'un  damier;  la  stigmataie  jaunâtre,  sur- 
montée d'une  ligne  noire  très-ondulée  :  les  pattes  concolores  :  la  tête 
concolore,  avec  deux  traits  noirs.  Elle  vit,  en  mars  et  avril,  sur  le  Quer- 
cus  nigra  et  d'autres  espèces  de  chênes.  Elle  se  chrysalide  à  la  fin  d'avril 
et  donne  son  papillon  dès  les  premiers  jours  dé  juin. 


677,     CosivtiA  TraIpézina. 

j'ai  le  dessin  d'une  espèce  de  l'Amérique  Septentrionale ,  qui  né  paraît 
différer  en  rien  de  notre  Trapezina  ,  mais  la  chenille  est  lout-à-fait  dis- 
tincte. Elle  est  épaisse,  d'un  beau  vert,  avec  la  vasculaire  plus  claire  et 
bordée  de  deux  filets  foncés  ;  tout  l'espace  dorsal  finement  strié  de  vert 
foncé;  la  stigmataie  large,  blanche, surmontée  d'une  autre  ligne  blanche, 
plus  étroite,  mais  aussi  nette;  enfin,  sur  le  ll^  anneau,  est  un  large  trait 
transversal,  blanc,  qui  croise  toutesles  lignes  comme  chez  notre  Tœn.  Sta- 
hilis.  La  tête  et  les  pattes  sont  vertes. 

Probablement,  l'insecte  parfait  présente  aussi  des  différences  qui  ne 
peuvent  bien  s'applrécier  qne  sar  la  nature. 

709.     Hecatera  Laudabilis. 

La  chenille  vit  sur  un  pois  nommé,  en  Amérique,  Kind  of  JVild  Pea. 
Elle  se  chrysalide  en  octobre,  et  donne  son  papillon  au  mois  d'avril  sui- 
vant. 


AUX    TOMES    V,    VI    ET   MI.  3r)S 

jôi  ^''".      Epund.v   SeUI'ENTINA      Tr. 

Tr.  I  p.  309  —  IVey.  III  pi.  -i^O  —  Gn.  Iiul.  p.  244  —  Bdv,  p.  118. 
Q\[l  —  Diip.  sup.  III  p.  288  pi.  2C  —  HeiT.-Sch.  72,  73. 
Lcirv.  Frcy. 

Dalmalie,  en  septembre.    Coll.  Div.     Toujours  rare. 

La  chenille,  fijîuréo  par  M.  Frcyor,  vit,  en  avril,  sur  les  plantes  basses.  Elle 
est  épaisse,  nullement  atténuée  aux  extrémités,  d'un  gris-Jaunâtre,  avec  la 
vasculaire  large,  d'un  brun-café ,  et  la  sllgmatale  fine,  rougeàtre,  continue  ; 
au-dessus  de  cette  dernière  le  fond  devient  plus  clair.  Tous  les  points  ordi- 
naires sont  visibles,  noirs.  La  tête  est  d'un  jaune  d'ocrc,  réticulée  de 
brun. 

Cette  Noctuelle  a  été  omise  dans  le  courant  de  l'ouvrage.  —  Les  an- 
tennes du  mâle  sont  notablement  moins  ciliées  que  dans  les  autres  Epunda; 
peut-être  serait-elle  au  moins  aussi  bien  placée  dans  le  groupe  III  du  geilré 
Mamestra,  entre  la  Brassicœ  et  la  Persicariœ.  Malheureusement,  au 
moment  où  j'écris  ce  supplément,  je  ne  l'ai  plus  sous  les  yeux. 

790.     IIadena  Protea. 

Je  ne  vois  encore  aucune  différence ,  appréciable  sur  un  dessin ,  entré 
les  individus  américains  et  les  nôtres  ;  cependant  la  chenille  diffère  très- 
notablement.  Elle  n'a  point ,  comme  la  nôtre,  cette  forme  courte  et  ra- 
massée qui  la  fait  ressembler  un  peu  à  Vllalias  Fugana;  la  vasculaire  est 
concolore  et  non  jaune  ;  la  stigmaiale  est  beaucoup  plus  large,  blanche,  et 
surmontée  d'une  ombre  légère,  noirâtre,  sur  laquelle  les  stigmates  tran- 
chent en  noir,  tandis  que,  chez  nos  Protea,  ils  sont  roussâtrcs  et  presque 
invisibles  ;  enfin,  elle  a  une  série  sous-dorsale  de  traits  noirs  interrompus 
qui  manquent  tout-à-fait  chez  la  Protea, 

Si  ces  différences  sont  constantes,  l'insecte  parfait  doit  en  présenter 
également,  et  constitue  une  espèce  distincte. 

SiS**''.     Hadena  Netuna     Gn. 

Elle  est  assez  voisine  iVAtriplicis  et  appartient  visiblement  au  même 
groupe. 

50""".  Ailes  super,  dentées,  épaisses,  du  même  vert  qu'ÀlripHcis, 
également  sablé  de  noir,  avec  tout  l'espace  subterminal  plus  clair.  Lignes 
ordinaires  dessinées  en  noir  :  les  deux  médianes  assez  rapprochées,  la 
demi-ligne  suivie  d'un  trait  noir  sous  la  nervure  médiane.  Taches  ordi- 
naires grandes,  écartées,  concolores,  à  centre  noir,  et  séparées  par  deux 
taches  blanchâtres,  obliquement  superposées,  bien  arrêtées  intérieure- 


'jgÔ  ADDITIONS    ET    RECTIFICATIONS 

ment,  vagues  extérieurement  :  l'inférieure  placée  sous  la  nervure  médiane. 
Espace  subterniinal  noirâtre,  tranché,  étroit,  mais  s'avançant  notalMemcnt 
par  en  bas.  Ailes  infér.  blanches,  avec  une  très-large  bordure  noire,  bien 
tranchée,  occupant  les  trois  quarts  de  l'aile,  cl  un  gros  point  cellulaire, 
noir,  plus  visible  en  dessous.  Thorax  et  crête  de  l'abdomen  verts. 
Inde  centrale.    Coll.  Gn.     Un  çf  en  mauvais  état. 

820.      Hadena  Thai.assi^a. 

J'ai  un  dessin  d'une  IlaJena  américaine  qui  ne  paraît  point  différer  de 
notre  Thulassimi^  mais  la  chenille  n'a  plus  le  moindre  rapport.  Elle  est 
d'un  testacé-jaunâtre,  clair,  sans  points  ni  atomes.  La  ligne  vasculaire  est 
large,  nette,  continue,  blanche  et  croisée  sur  le  ll"^'  anneau  par  un  trait 
blanc,  épais,  liseré  de  noir.  La  stigmatale  est  également  blanche,  nette  et 
continue,  surmontée  d'une  nuance  un  peu  plus  sombre,  sur  laquelle  sont 
deux  traits  courts,  transversaux,  parallèles,  noirs,  sur  chaque  anneau.  La 
tête  et  les  pattes  sont  concolores. 

On  voit  qu'elle  est  fort  éloignée  de  notre  Thalassina,  qui  est,  comme 
on  sait,  très-voisine  de  la  Suasa;  d'un  gris-carné  vineux,  saupoudré,  sans 
autre  trace  de  vasculaire  qu'un  point  noir  à  chaque  incision,  marquée  sur 
le  dos  de  chevrons  noirâtres,  comme  les  Dianthœcia,  à  trapézoïdaux  très- 
distincts,  blancs  et  noirs,  et  enfin  à  stigmatale  d'un  carné-rosé,  piquée  de 
blanc,  liserée  supérieurement,  sur  les  trois  premiers  anneaux,  d'un  filet 
blanc  accolé  à  un  filet  ferrugineux,  etc.,  etc.  Nul  doute,  donc,  que  la  Jlia- 
lassina  d'Améri<îue  ne  constitue  une  espèce  distincte,  si  elle  provient  bien 
de  la  chenille  en  question. 

1027.     Xanthoptera  Semicrocea. 

La  chenille  vît  aussi  sur  la  Sarracenia  flâna.  Elle  se  tient  à  l'intérieur 
des  feuilles,  qu'elle  découpe  comme  je  l'ai  dit.  C'est  dans  le  courant  de 
mai  qu'on  la  rencontre.  Elle  se  chrysalide,  dans  la  feuille  même,  vers  le 
commencement  de  juin,  et  le  papillon  éclôt  dans  la  dernière  huitaine  du 
même  mois.  On  le  trouve  quelquefois  lui-même  dans  la  retraite  où  sa  che- 
nille a  vécu. 

1 1 1 5  bi.s.     Eurhipia  Favillatrix     Gn. 

30"'"'.  Ailes  super,  allongées,  ayant  une  petite  dent  au  bord  inlerno, 
non  loin  de  la  base,  et  le  bord  terminal  simplement  coudé  au  bout  de  la 
36  inférieure  ;  d'un  gris-roussâtre  pâle,  confusément  mêlé  de  gris-blanc  et 
de  noirâtre,  avec  des  lignes  peu  visibles,  si  ce  n'est  au  bord  interne  ;  la  par- 
tie occupée  par  la  dent  étant  presque  blanche.  Deux  petites  çrètes  d'é- 
cailles  relevées,  à  la  place  des  taches  ordinaires,  la  dernière  ferrugineuse.  Des 


AUX    TOMES    V,    Vl    ET    Vit.  ^C)^ 

(raits  terminaux,  conligus,  noirâtres,  précédés  d'atomes  gris.  Ailes  iiifér. 
presque  transparcnles,  avec  le  bord  noirâtre,  fondu,  et  la  frange  blan- 
ciiâlre,  cette  dernière  avec  nn  point  roux  au  bout  de  la  ff  inférieure.  Leur 
rlcssous  avec  un  trait  cellulaire  suivi  d'une  ligne  rapprochée,  puis  trois 
autres  lignes  formant  bordure,  d'un  gris  sombre,  plus  marqué  sur  les 
nervures,  le  tout  peu  distinct.  Abdomen  varié  de  brun  et  de  blanc,  avec 
deux  petites  crêtes  écartées,  d'un  noir-bleu  sur  le  premier  anneau  ,  une 
tache  carrée,  blanche,  sur  le  /j'',  et  une  petite  crête  rousse  sur  le  milipu 
des  trois  derniers.  Pointes  anales  rousses. 

Abyssinie.    M.  N.    Un  (f. 

Cptte  petite  espèce,  plus  curieuse  que  jolie,  se  rapproche  cxtrémenienl 
de  nos  Eiirhipia  européennes. 

Gejî.     migra. 

J'ai  le  dessin  d'une  jolie  petite  Micra  d'Amérique  assez  voisine  de  l'Os- 
iriiin,  inais'je  n'ose  décrire  ainsi  de  petites  espèces  à  dessins  si  délicats. 

Sa  chenille  vil  sur  le  Pancratium  Mexicanffvi.  Elle  est  d'un  beau  vert 
avec  une  large  stigmatale  d'un  jaune-serin,  surmontée  d'un  filet  vert,  puis 
d'une  ligne  blanche.  Le  premier  anneau  est  d'un  rougc-brique,  avec  la  pla- 
que d'un  rouge  encore  plus  foncé  et  luisant.  La  tète  est  noire  et  les  pattes 
vertes.  Elle  vit  en  mai  et  juin,  et  donne  son  papillon  à  la  fin  de  ce  dernier 
mois. 

I  I  I  8 .        I.VGURA    DeLINEATA. 

Ce  n'est  point  une  jasminée  qui  nourrit  la  chenille ,  mais  bien  la  Taher- 
nœmoniana  îaurifolia,  plante  de  la  famille  des  Apocynées.  Elle  se  chrysalide 
dans  les  feuilles,  vers  la  fin  de  mai ,  et  le  papillon  éclôt  dans  la  dernière 
huitaine  de  juin,  11  habite  de  préférence  les  lieux  humides. 

1267.     Anomis  Bipunctina. 

La  chenille  est  l'effroi  des  planteurs  dans  les  lies  et  les  basses  terres  des 
Etats-Unis.  Elle  est  si  nombreuse  dans  certaines  années,  qu'elle  détruit 
entièrement  les  plants  de  cotonniers  dans  l'espace  de  dix  à  vingt  jours. 
Vers  l'année  1804,  elle  pénétra  dans  l'intérieur  du  pays,  et  s'y  multiplia 
dans  une  proportion  effrayante,  puis  elle  disparut  l'année  d'après. 

Il  est  étonnant  qu'une  espèce  si  commune  figure  si  rarement  dans  les  en- 
vois que  nous  recevons  de  l'Amérique  du  Nord.  Toutefois,  cette  rareté  n'a 
rien  qui  ne  puisse  s'expli(|uer,  quand  ou  réfléchit  que,  dans  notre  propre 
pays,  la  fameuse  Pyralc  de  la  vigne  {(Eneclia  Pillcriana),  qui  fait  tant  de 
ravages  dans  certains  vignobles,  et  qui  a  été  le  sujet  de  tant  de  publica- 
tions et  de  controverses,  manque  encore  à  plusieurs  collections.  Les  chas- 


398  ADDITIONS    ET    RECTIFICATIONS. 

seurs  se  persuadent  difficilement  que  ce  qui  se  trouve  en  si  grande  abori' 
dancc  sous  leurs  pas,  puisse  être  de  quelque  intérêt  ailleurs. 

1278,     Amphu'yra  Pyramidoides. 

La  clienillc  vit  non-seulement  sur  les  chênes;  mais  encore  sur  les  saules, 
le  pommier,  etc.,  comme  celle  de  notre  PyramiJea.  Elle  se  trouve  en  avril 
et  mai,  subit  sa  métamorphose  dés  les  premiers  jours  de  ce  dernier  mois 
et  éclôt  vers  la  mi-juin.  On  trouve  l'insecte  parfait  dai>s  les  bois  et  les 
prairies. 


ERÎIATA. 


RECTIFICATION  DES  DOUBLES  NOMS. 


J'ai  loujoiirs  pensé  im'il  n'était  pas  à  pro|)os  que  deux  Noctuelles  por- 
tassent le  même  nom  :  il  peut  s'en  suivre  une  confusion  regrettable, 
quelque  éloignées  que  soient  les  familles  auxquelles  appartiennent  ces 
bomonymes.  Cependant  il  ne  m'a  pas  été  possible  d'éviter  toujours  cet 
inconvénient  dans  le  cours  de  ces  trois  volumes,  soit  que  j'aie  trouvé  ces 
doubles  emplois  faits  et  sanctionnés  par  l'habitude,  soit  que  j'y  aie  été 
entraîné  moi-même  involontairement;  car  on  sent  que  la  meilleure  des 
mémoires  aurait  pu  faillir,  en  jirésencc  d'une  quantité  si  considérable 
d'espèces  à  nommer.  Pour  corriger  ce  défaut  et  ramener  toutes  les  Noc- 
tuelles à  une  loi  uniforme,  je  propose  ci-dessous  des  modifications,  les 
plus  légères  possibles,  à  l'un  des  deux  noms  homonymes  ;  mes  lecteurs 
voudront  bien  les  changer  sur  l'ouvrage  et  sur  les  catalogues  qu'ils  en  ex- 
trairont. 

lom . 

Spodoptera  .  .  Acronyctoïdes,  v 

Hemeroblemma  Amcthystina,  m 

Leucania.  .  .  .  Andcrreggii,  v 

Polia.  .....  Anilis,  vi 

Anthœcia.  .  .  .  Arcigera,  vi 

Ophyx.   ....  Bipartita,  vu 

Apamea  ....  Capensis,  v 

Agrotis Confusa,  \ 

Anthœcia.  .  .  .  Cora,  vi 

Achœa Dejeanii,  vu 

Cymalophora.  .  Fluctuosa,  v 

Coxina Hadenoides,  vi 

Hadena Indistans,  vi 

Gortyna  ....  Lunata,  v 

Galgula Partita.  vi 


pag. 

loi, 

changez  en 

:  Acronyctiformis. 

l-)0, 

— 

Amethystea. 

87, 

— 

Valesicola. 

12, 

— 

Albescens. 

iSi, 

— 

Arcifera. 

251, 

— 

Dimidiata. 

215, 

— 

Afra. 

306, 

— 

Diffusa. 

-IHa, 

— 

Coreta. 

2yi, 

— 

Madagascariensis. 

17, 

— 

Fluminosa. 

299, 

— 

Dianthœcioides. 

87, 

— 

Subdislans. 

121, 

— 

Illunata. 

259, 

— 

Subpartita, 

4oo 

Acontia. . 

Felinia.  . 
A  m  phi  a  . 
Ortiiodes. 
Catocala  . 
Acronycla 


Secta, 

Spissa, 

Siibunita 

Vecors, 

Vidua, 

Xyliiioides, 


ERRATA. 

lomd.   pnge* 

VI    221 ,  changez  en  :  Dissccta. 

vil    522,  —  Spissata. 

V  224,  —  Exunita. 

V  376,  —  Enervis. 
vu      94,  —  Viduata. 


56, 


—  Xyliniformis, 


EXPLICATION  DES  PLANCHES 


iiUl  ACCOMl'AGSEM 


LES    TOMES    V,     VI    ET    VII    (NoCTUELH  Es) 


PLANCHE   PREMIÈllE. 

DÉTAILS   DES   ORGANES   EXTÉRIEURS    DES   NOCTUELLES. 


Fig.  1.  Dessins  ordinaires  des  ailes  :  —  d,  Demi-ligne.  —  «?,  Ligne  ex- 
trabasilaire.  —  c.  Ligne  coudée.  —  5,  Ligne  subterminale.  — 
711,  Ombre  médiane.  —  6,  Ligne  basilaire.  —  0,  Tache  orbi- 
culaire.  —  r,  tache  réniforme.  —  cl.  Tache  claviformc.  — 
cvv,  Traits  virgulaires.  —  sa.  Traits  sagittés,  qui  s'appuient 
d'ordinaire  sur  la  subterminale.  —  /",  Feston  terminal  sur- 
monté des  points  terminaux.  —  le.  Lunule  cellulaire  des  se- 
condes ailes. 

Parties  des  ailes  :  —  h,  Base.  —  a,  Apex  ou  angle  apical.  — 
ï,  Angle  interne.  — an.  Angle  anal  des  ailes  inférieures.  — 
a  d.  Côte  ou  bord  externe  des  supérieures.  — •  a  i.  Bord  ter- 
minal. —  bi.  Bord  interne.  —  de.  Espace  basilaire.  —  ee, 
Espace  médian.  —  es,  Espace  subterminal.  —  sa.  Espace 
terminal. 

fig.  2.  Nervulalion  :  —  c,  Nervure  costale.  —  se,  Nervure  sous-cos- 
tale. —  7«,  Nervure  médiane.  —  s 711,  Nervure  sous-médiane. 
2,  Nervure  interne.  —  1,  2,  ô,  i,  première,  seconde,  troisième 
et  quatrième  nervules  inférieures.  (Aux  secondes  ailes,  la  I""" 
s'appelle  aussi  indépendante).  —  i'  2'  3',  première,  secondent 
troisième  ncr\u\cs  supérieures.  —  1"  "1"  5"  premier,  second  et 
troisième  rameaux  costaux.  —  de,  Nervule  disco-cellulaire.  — 
C,  Cellule  discoïdale.  —  a,  Aréole  suscellaire.  — p,  Pli  cellu- 
laire. —  ic,  Bourrelet  costal. 


402  EXPLICATION    DES    PLANCHES. 

MODIFICATIONS  PRINCIPALES  DE  Là   NEBVDLATION. 

Fig.  ô.  Système  costal  et  aréolaire  Irès-développc  {Spinthernps  Spec- 
trum).  Rameaux  costaux  et  nervure  costale  très-cspacés.  Aréole 
large  et  rhomboïdaie. 

Fig.  'i.  Système  costal  etaréolaire  très'reslreiiUs(Lyj/mo<^<?s  Jlypoleuca). 
Cellule  courte;  aréole  longue,  à  ouverture  à  peine  sensible; 
rameaux  costaux  presque  conligus,  etc. 

Fig.  îJ.  Même  exemple,  avec  absence  complète  de  l'aréole  [Cyligramma 
Limacina);  exception  remarquable  dans  la  famille  des  Omma- 
tophorides. 

Fig.  6.  Absence  complète  de  l'aréole,  avec  développement  ordinaire  du 
système  costal  {Micra  Paula,  grossie),  caractère  de  la  famille 
entière  des  Anthophilidcs. 

Fig.  7.  Nervure  costale  des  inférieures  distincte  de  la  sous-costale  dans 
tout  son  cours.  {Cijmbtophora  Flavicornis,  grossie.) 

Fig.  8.  Ailes  inférieures  d'une  Trilide.  [Jgrotis  Scrjetum)  (la  lig.  2  fournit 
l'exemple  de  l'aile  inférieure  d'une  Quadrifide  ordinaire). 

Fig.  9.  Ailes  inférieures  d'une  Quadrifide  où  l'indépendante  esta  peine 
marquée.  Aigrettes  squauimcuses  à  la  côte.  (Barydia  Btifo.) 

Fig.  10.  Déviations  remarquables  des  2'',  3'^  et  4«  inférieures.  Flexion  de 
la  sous-médiane.  Atrophie  de  l'interne.  Plis  internervuraux 
trilîdes.  {Poiamophora  Manlia  cf.) 

Fig.  11.  La  médiane  seule  développée;  les  costale  et  sous-costale  cliar- 
pentant  un  repli  placé  de  l'autre  côté  de  l'aile.  Cellule  atro- 
phiée. Bord  terminal  à  trois  dents  seulement.  {Argua  Capri- 
mulgus  cf.) 

Fîg.  12.  Echancrure  au  bord  interne,  avec  deux  dents  prolongées,  à  ex- 
trémités squammeuses.  (Gonodonta  Biarmata.) 

TUORW. 

Fig.  13.  Thorax  d'une  Noctuelle.  —  c,  Lobe  droit  du  collier  ou  pro- 
thorax.—  r'.  Lobe  gauche,  dénudé.  —  p,  Ptérygode  droite.  — 
p\  Ptérygode  gauche,  dénudée.  —  t,  Mésothorax  dénudé,  atta- 
che de  l'aile  supérieure  as.  —  e,  Ecusson.  —  ?«,  Métathorax. 
—  d,  Attaclie  de  l'aile  inférieure  «  i. 

Fig.  11.  Développement  des  poils  du  collier  dans  une  CucuUic  (sans  aug- 
mentation notable  du  lobe). 

*  Abdomem. 

Fig.  lo.  Extrémité  abdominale  dénudée  cl  parties  de  la  génération  sail- 
lantes (chez  le  mâle  (Je  Vlleliopliobits  Poptilaris). 
Fig.  16.  Les  mêmes  parties  dans  l'état  habituel  {Argiva  Cuprimulgus?) 


EXPLICATION    DES    PLANXIIES.  ^o'i 

TÊTE. 

Fig.  17.  Tète  d'une  Noctuelle  QuadriOdcyuç  de  prQfil. 
Fig.  18.  La  même,  vue  de  face.  —  a,  Cavités  ou'sqnt  implantées  les  an- 
tennes. —  5,  Stemmatcs.  —  p,  Section  des  palpes,  —t,  partie 
de  la  trompe. 
Fig.  10.  Saillie  du  front  chez  la  Meloftria  Mnnogravuiui. 
Fig.  :2().  Palpe  de  Trifide  {\ç,\\x-\\éY\s%é)  [Nonagria  Lutosa). 
Fig.  "IX.  Le  même,  dénudé. 

Fig.  '2i.  Palpe  de  Quadrifide  à  second  article  squammcux-lissé,  à  troi- 
sième linéaire,  spatule.  [Sphingovwrpha  Sipijla.) 
Fig.  25.  Le  même,  dénudé. 

Fig.  2i.  Alroi)hic  de  la  trompe.  (Tête  de  la  Glottula  Puncratii.) 
Fig.  23.  Antenne  filiforme,  grossie.  (Cucullia  Umbrutica  9-) 
Fig.  26.  Antenne  veloutée.  {Cymatophora  Flavicornis.) 

26".  La  même,  très-grossie. 
Fig.  27.  Antenne  pubcscente,  grossie.  {Remigia  Latipes  (f.) 
Fig.  28.  Antenne  crénelée.  [Brujas  Infuns.) 

28".  La  même,  grossie. 
Fig.  29.  Antenne  pectinéc.  {Ileliophobus  Popiduris  cf.) 

20".  Extrémité  de  la  même,  très-grossie. 
Fig.  ôO.  Antenne  d'une  IIemiccra[Pidlidula.) 

50'.  La  même,  grossie. 

Pattes. 

Fig.  51.  Extrémité  du  tarse  très-grossi,  pour  montrer  les  ongles  ou  cro- 
chets terminaux.  [Ophideres  Fullojiica.) 

Fig.  Ô2.  Jambe  antérieure,  pour  faire  voir  l'êpiphyse  libiale.  {EreOus 
Odora.) 

Fig.  5ô.  Patte  intermédiaire  de  Vllypenaria  Remigipûu. 

Fig.  3i.  Patte  postérieure  d'une  Rémigide  [R.  Difflnens  q".) 

PLANCHE  IL 

CHENILLES   DE  NOCTUÉLITES. 

Nota.  Toutes  ces  figures  sont  copiées  sur  des  dessins  originaux  d'Abbot, 
à  l'exception  de  la  ligure  ii. 

Fig.    1.  Chenille  de  l'Acronycta  Brumosa. 
2.        —      de  l'Acronycta  Ilamamclis. 
ô.       —     delaScolecocampa  Ligni. 


4o4  EXPLICATION    DES    PLANCHES. 

Fig.   5.  Chenille  de  la  Taeniocanipa  Styracis. 

^.  —      de  la  T>-eniocanipa  Opima  îiSS.  Var.  A  (d'Angleterre), 
dessinée  sur  le  vif. 

6.  —      de  la  Glottula  Timais. 

7.  —      de  l'Acontia  Candefacta. 

8.  —      de  la  Xanlhoptcra  Semicrocea. 

9.  —      de  la  Poaphila  Flavistriaris. 

10.  —  de  la  Syneda  Graphica. 

11.  —  de  l'Hypogramma  Andromcdae. 

12.  —  de  l'Homoptera  Lunata. 
15.  —  de  l'Anthracia  Coracias. 

14.  —      de  la  Campometra  Aniella. 

15.  —      de  la  Catacola  Muliercula. 

Les  planches  3  et  suivantes  n'ont  pas  besoin  d'explication  :  les  noms  des 
espèces  étant  gravés  au  bas,  on  les  retrouvera  facilement  dans  l'ouvrage 
a  l'aide  de  la  table  alphabétique. 


ERRATA. 

lonit!  V,  page  xvu,  ligne  12,  succédé,  lisez  .-succédées 

—  —     xxit,    —  1 1 ,  Bellanger,  h'.ve5  .•  Delessert. 

—  —     xxxn,  —  5,  celles,  Usez  :  celle 

—  —     xxxn,  —       7,  la  transformation, /wea  .- leur  transfor- 

mation. 

Tome  V,  page  xxxvii,  note,  ligne  33,  après  le  mot  chaleur,  ajoutez  : 
ou  enduire  préalablement  les  parties  graissées  d'une  huile  essentielle  ap- 
propriée, telle  que  l'essence  de  citron  ou  de  térébenthine  bien  fraîches  cl 
soigneusement  rectifiées. 

Tome  V,  page  xlii,  note,  ligne  52,  après  :  s'apercevoir,  ajoutez  :  que 


TABLE 

ALPHABÉTIQUE  ET  SYNONYMIQUE 

DES  GENRES 

FAMILLES,  TRIBUS  ET  PHALANGES. 


Les  noms  des  Tribus  sont  imprimés  en  grandes  capitales;  ceu». 
des  Familles  en  petites  capitales;  ceux  des  Genres  en  caractères 
ordinaires]  la  synonymie  en  italique^ 


tomct 

I»(ïe«. 

(oolos. 

paCM. 

Abrostola 

VI 

3-20 

AîIPHlPYRID.E 

VI 

408 

Acatmllis 

vu 

116 

Aniyua 

V 

406 

AchaRa 

vu 

2ii 

Allaita 

VI 

189 

Achantodcs 

VI 

386 

Ancliocelis 

V 

363 

Achatia 

V 

559 

Aiiisoneura 

VII 

161 

AcBatodes 

V 

15:J 

Anoniis 

VI 

397 

Achtehia 

V 

296 

Anopliia 

vît 

45 

Acontia 

VI 

21  i 

Anlhœcia 

VI 

183 

ACONTIDJK 

VI 

203 

Aiitliophila 

VI 

247 

Acosmctia 

V 

259 

AmHOI'HILID/î, 

VI 

232 

Acronycta 

V 

il 

Anlhracla 

VII 

18 

Agwoiuonia 

VII 

275 

Anuga 

VI 

507 

Agriopis 

VI 

58 

Apaniea 

V 

204 

Agropliila 

VI 

20o 

APAiBlD/B 

V.    119, 

178 

Agrolis 

V 

257 

Apatela 

V 

41 

Agyra 

Vil 

575 

Aplecta 

VI 

74 

Alamis 

VII 

3 

Aporophyla 

V 

loi 

Allotria 

VII 

36 

Arcyophora 

VI 

578 

Âiuphia 

V 

22  i 

Argidia 

VII 

545 

Anipliigonia 

vil 

557 

Argiva 

VII 

178 

AMPUIGOMDiE 

VII 

536 

Aspila 

VI 

174 

Ampbipyra 

VI 

411 

Astiotes 

vu 

89 

J^cpidoplèrçs. 

Tome  7i 

27 

/oG 


TABLE    ALPIIABliTIQUE    ET    SYXONYMIQUE 


tomcÂ. 

pnees. 

lomei.pagM. 

Atli(!lniia 

VI 

1-2 

Catocalid.f. 

VII      79 

Athyrma 

VII 

2()I 

Celœna 

V    219 

Axylia 

V 

XTrl 

Ccliptera 

VII    508 

Azeta 

VII 

058 

Ccramica 
Cerupteryx 

V  343 

V  175 

B 

Ccrastis 
Cerigo 

V  377 

V  178 

Bankia 

VI 

-231 

Cerocala 

VII    286 

Barydia 

VI 

40!) 

Ceromacra 

vu    527 

Rasilodes 

VI 

558 

Ceropacha 

V      16 

Bendidx                        VII 

206, 

2M 

Chamina 

VII    357 

Bendis 

VII 

215 

Cliamyris 

VI    224 

Blosyris 

vn 

135 

Cliaraeas 

V    175 

Bocula 

VII 

295 

Chariclea 

VI    167 

Bolina 

VII 

60 

Cliaridea 

VI      60 

BOLIMD/F. 

VU 

57 

Cliariptera 

VI      55 

BOMBYCIFORMES 

V 

7 

Chersotis 

V    257,509 

BOMBYCOlDiE 

V 

3-2 

Chilodes 

V      96,    98 

Brephos 

VI 

204 

Chrysoptera 

VI    352 

Brithya 

V 

114 

Cirrhia 

V    392 

Brujas 

vil 

139 

Cirrœdia 

V    401 

Bryophila 

V 

22 

Citria 

V    398 

Brïophilid^ 

V 

21 

Cleophana 
Clidia 

VI  157 
V     38 

C 

Cloantiia 
Cocytia 

VI  m 

V     114 

Cœnipeta 

Vil 

29 

Cocytodes 

vn     41 

Calesia 

vil 

257 

Cœnohia 

V    102 

Calliodes 

VII 

193 

Colocasia 

V      38 

Callyna 

V 

112 

Coriace 

vn    106 

Calocampa 

VI 

115 

Corycia 

vn   m 

Calogranima 

V 

165 

Cosinia 

VI       8 

Calophasia 

VI 

162 

COSWID/E 

VI         l 

Calpe 

VI 

373 

Cosmodes 

VI    289 

Calpid.î: 

VI 

561 

Cosmophila 

VI    394 

Calyptis 

VI 

525 

Coxina 

VI    297 

Calyptra 

VI 

575 

Crambodes 

VI    152 

Campometra 

VII 

25 

Ciymodes 

V    184 

Canodia 

VI 

577 

Cucullia 

VI    123 

Capnodes 

VII 

574 

Cultripalpa 

VII    332 

Caradrina 

V 

2  H 

Cyclodes 

VII      26 

ClP.ADRINID.E 

V 

23  i 

Cyclopis 

vît    165 

Catt'phia 

VII 

45 

Cyligramma 

VII    185 

Catepiiid;E 

VII 

40 

Cymatophora 

v      16 

Calocala 

VII 

80 

Cyrebia 

VI    103 

DES  GENRES,  FAMILLES,  TUlUtS  ET  PHALANGES. 


D 


Dasycampa 

Dasygaster 

Dasypodia 

Dasypolia 

Diachrysia 

Dialitbis 

Dianthœcia 

Diastema 

Diatenes 

Dicycla 

Diphtera 

Dipterygla 

Drasteria 

Dyomyx 

Dyops 

DYOPSIP.E 


Elatina 

Emarginea 

Enargia 

Encora 

Ëntomograuiraa 

Eogena 

Ephesia 

Ephyrodes 

Epidromia 

Epimecia 

Episema 

EPlSEMlDvt 

Epunda 

Erastria 

Erastridje 

Erebid.*; 

Erebus 

Eremohia 

Eriopid^ 

Eiiopus 

Eriopyga 

Eriocera 

Erygia 

Euchaloia 


tome» 

ljui;cs. 

V 

Ô87 

V 

201 

VII 

m 

VI 

u 

VI 

353 

VII 

380 

VI 

m 

VI 

317 

VI 

Atl 

VI 

7 

V 

34 

V 

145 

VII 

288 

VI 

281 

VI 

283 

VI 

281 

V 

3i 

VI 

288 

VI 

4 

VII 

9(i 

vu 

203 

V 

340 

VII 

90 

vil 

365 

VII 

323 

VI 

155 

V 

173 

V 

168 

VI 

45 

VI 

220 

VI 

22i 

VII 

127 

VII 

166 

VI 

15 

VI 

288 

VI 

291 

V 

203 

VI 

401 

VII 

49 

VI 

550 

Euclidia 

Kuclididx 

Eu  graphe 

Kugrapliia 

Eunctes 

Euperia 

Eupliasia 

Euplexia 

Eurhipia 

Edrhipid.î: 

Eiiierpia 

Exopliila 

EXTENSO 


Felinia 
Focilla 
Focillid.î: 
Fodina 


Galgula 
GENUIN/E 

Glœa 

Glapliyra 

Glollula 

GLOTTl'LID.f. 

Gonitis 

Gonodonta 

Gonophora 

Gonoptera 

Gonopteridî: 

Gortyna 

GORIYMD.K 

Gracilodes 

Grammesia 

Gramniodes 

Grammophora 

Graphiphora 


Iladena 


407 

lonet 

pl6«. 

VII 

290 

VII 

280 

V 

323 

VI 

208 

vu 

83 

VI 

4 

VI 

213 

VI 

67 

VI 

303 

VI 

300 

VI 

171 

VI 

419 

VI    434 


VII  321 

vu  333 

VII  329 

vu  274 


VI  239 

V  63 
V  346,  377 

VI  253 

v  114 

v  112 

VI  403 

VI  56 1 

V  10 
VI  403 
VI  393 

V  120 

V  120 
VII  369 

V  234 
VII  275 

V    30,  VU  389 

V  321 


VI      81 


/1o8 


TABLE    ALPHABÉTIQl'E    ET    SYNO>'T»ïlQUE 


lûUJfS. 

poGcs. 

lomci. 

pnccs, 

Hadenid^ 

VI 

u 

1 

Ilnemcrosia 

VI 

200 

H.EMEnOSID.E 

VI 

200 

Ilarus 

VI 

Î3 

Hama 

V    180 

20i 

Ingura 

VI 

309 

Hamodcs 

Ml 

202 

INTRUSiE 

VI 

-t07 

Hapalia 

V 

296 

Isogona 

VU 

32-2 

Hapygia 

VI 

375 

Iionia 

vu 

m 

Hecatera 

VI 

27 

Hcliodes 

VI 

197 

j 

Jleliophobus 

V 

lOS 

Heliothid* 

VI 

■167 

Janthinea 

VI 

m 

Heliolliis 

VI 

177 

JaspiUja 

»l 

59 

Heiueroblerauia 

vu 

129 

Hemiceras 

VI 

379 

L 

HEMICERIDiE 

VI 

377 

Herminodes 

VI 

431 

Lacera 

vu 

236 

Hetcropygas 

VII 

283 

Lœlia 

Y 

3* 

Heterospila 

VII 

331 

Lagoptcra 

vu 

225 

Hiptelia 

V 

399 

Lamprosia 

VII 

é6 

Hiria 

V 

31i 

Laphygma 

V 

157 

Homodes 

VI 

280 

Latcbraria 

VII 

139 

Homœa 

VII 

206 

Lepidodes 

VII 

27 

Homoptcra 

VII 

8 

Lepidomys 

VI 

202 

HOMOPTERlDiE 

VII 

1 

Lcpipolys 

VI 

173 

Hoporina 

V 

389 

Lelis 

VII 

l^ 

Hulodcs 

VII 

207 

Lcucania 

y 

09 

HCLODID£ 

VII 

206 

Ledcanid£ 

V 

65 

Hyblaja 

VI 

390 

JLiCucanitis 

VII 

58 

HVBL^.ID« 

VI 

588 

LIMBATtE 

vir 

39 

Hydrelia 

VI 

231 

Lineopalpa 

VI 

290 

Hydrilla 

V 

236 

Lilhocampa 

VI 

108 

llydrœcia 

V 

123 

Lithomia 

VI 

113 

Hypenaria 

VII 

381 

Lophoptera 

yii 

H 

Hypetra 

VII 

239 

Luperlna 

V 

180 

Hypocala 

vu 

73 

Lygniodes 

VU 

123 

Hïpocaud.î: 

vu 

73 

Lyssia 

vu 

296 

Hypogramma 

VII 

3t 

HyPOGRAMMIDvB 

vu 

20 

91 

Hypopyra 

VII 

198 

Hypopyrid/E 

TII 

192 

Mcvnas 

vil 

ii^ 

Hypospila 

VII 

358 

Mamcstra 

V 

188 

Hypotrix 

V 

369 

Mania 

VI 

416 

Hyppa 

VI 

103 

Marmorinia 

vu 

370 

Hyssia 

V 

,3-lo 

Mecodina 

VII 

372 

Mecoptera 

V 

3S5 

DES  G^NnSS,  ^y^UILr.ES, 

TRIBUS  ET  PHALANGES. 

409 

lûmes,  lingi-s. 

inmei. 

pil|)Ot. 

Megalodcs 

VI    201 

ÛPniDERID^ 

VII 

108 

Me  ij  ose  m  a 

V    3;2S 

Opliiodes 

VII 

227 

Mcli.'iiia 

V      9(; 

Opliisma 

VU 

23« 

Mellinia 

V    "9:i 

Opliiusa 

VII 

2G3 

Mcsogona 

V    .i07) 

OpiiiLsiD.i: 

VII 

220 

Meloponia 

VI    -20(i 

0|)liyx 

VII 

233 

Mctoplria 

VI    2(J1 

Opigenn 

V 

313 

Miana 

V    21." 

Orœsia 

VI 

3G2 

Mirra                      vi 

241,  vu    Ô97 

Oria 

VI 

107 

Microcœlia 

V      53 

Orrhodia 

V 

377 

Microphysa 

VI    237 

Ortliodes 

V 

571 

Miniodes 

VU    119 

Orlliogranima 

VII 

347 

MINORES 

VI    109 

Orlliosia 

V 

338 

Misclia 

Vï      53 

ORTnOSID.T- 

V 

358 

Mithytnna 

V      G8 

Otosema 

VII 

16G 

Mncis 

VII    309 

Oxyodes 

va 

128 

Moma 

V      34 

Monodcs 

V    2i0 

P 

Monogona 

VI    402 

Aformo 

VI    41G 

Pachelra 

V 

177 

Mormonia 

vu      93 

Paclinobia 

V 

341 

Palindia 

VI 

274 

N 

PALlNDlDiE 

VI 

274 

Palyna 

Pnnchrysia 

vu 

387 

Nœnia 

VI    417 

VI 

332 

Naxia 

yii    2oi 

PaBidcsma 

VI 

438 

Ncphelodes 

V    129 

Panopoda 

VII 

324 

Neuria 

V    1G6 

Pantydia 

VI 

436 

Noctua 

V    321 

Panula 

vu 

fi9 

NOCTUID^ 

V    2o3 

Partlienos 

vu 

79 

NOCTUU-BOMBYCID^ 

V       9 

Patula 

vn 

176 

Nocluo-piialaenidae  vi 

200,221,232 

PATDL/E 

vu 

12G 

Nonagria 

y     99 

Pclamia 

vu 

28G 

Noropsis 

V    117 

Penicillaria 

VI 

302 

Nyclipao 

vti    181 

Pcosina 

vu 

131 

Nymbis 

vji    320 

Peridroma 

v 

271 

Nystalca 

VI    122 

Pcrigea 

V 

225 

Pliœocyma 

vu 

2 

O 

PHALiENOID.T: 

VI 

263 

Pliilopyra 

V» 

411 

Odontodes 

vu      50 

Phlcgetonia 

VI 

301 

Omia 

VI   \:\\ 

Plilogophora 

w 

G2 

Ominatophora 

VII    190 

Phoiocera 

VI 

31 

Ommatopiioridj: 

vu    l(i9 

Phurys 

VU 

303 

Ophideres 

vu    109 

Pliycodçs 

VI 

38!) 

4io 


TABLE   ALPHABÉTIQUE   ET   SYNONYMIQUE 


Phyllodes 

Phyllodid.î; 

Pbyllophila 

Pliytometra 

Placodes 

Placodid.e 

Plastenis 

Plaxia 

Plecoptera 

Plusia 

Pldsid.ï: 

Plusiodes 

Plusiodonta 

Poaphila 

P0APH1L10£ 

Pœcilia 
Polia 

Polychrysia 
Polydesma 

POLYDESMlOf 

Polyphaenis 

Polytela 

Potamophora 

Praxis 

Prodenia 

Troxenus, 

Pseudina 

PSEUDO-DELTOID.E 

Pseudophia 

Pyrophila 


QUADRIFID^ 


B 


Ramphia 

Rcmigia 

Remigida 

Renodes 

Rliodophora 

Rhynchodes 


lomtst.  puces- 

VU  120 

vil  119 

VI  2oi 

vil  297 

VI  olo 

VI  olo 

VI  2 

VU  586 


Rhytia 
Rusiaa 


tomes,  lugen, 
VII     ilti 


S 


VI 

429 

VI 

52i 

VI 

319 

VI 

38o 

VI 

3S9 

VU 

299 

VU 

295 

V 

22 

VI 

33 

VI 

332 

VI 

439 

VI 

436 

VI 

71 

V 

113 

vu 

122 

vu 

28 

V 

159 

V 

109 

VI 

226 

VII 

329 

VII 

234 

VI 

i\\ 

VI 

267 

VII 

142 

VII 

312 

VII 

312 

VII 

367 

VI 

170 

VI 

595 

Sanys 

Scolecocampa      V    131, 

Scopelosoma 

Segetia 

Selenis 

Semaphora 

Semiophora 

Senta 

SERICE;E 

Sericia 

SERPENTIN/E 

Serrodes 

Sesamia 

Simyra 

Solenoptera 

Spœlotis 

Sphingomorpha 

Spintherops 

Spirama 

Spiredonia 

Spodoptera 

Slephania 

Stictoptera 

Stilbia 

Stilbid^ 

Stimmia 

Sympis 

Syneda 

Syngrapha 

Synia 

Syntomopus 

Sypiia 

Syniia 


VU 

349 

VU 

391 

V 

385 

V 

337 

vu 

361 

V 

41 

V 

346 

V 

98 

VI 

273 

VII 

17Î 

VII 

219 

VII 

251 

V 

95 

V 

60 

VI 

62 

V 

299 

VII 

220 

VI 

421 

vu 

195 

VII 

170 

v 

153 

VI 

172 

VII 

51 

VI 

433 

VI 

433 

VII 

23 

vu 

343 

VII 

71 

VI 

355 

V 

66 

VI 

410 

VII 

144 

VII 

156 

Tœniocampa 

V 

346 

Taniila 

VI 

176 

Teratoccra 

VII 

339 

Tcthea 

VI 

3 

DES  GENRES, 

FAMILLES, 

TRIBUS  ET  V\ 

lomst. 

pagus. 

Telhea 

V 

16 

Tliermesia 

VII 

3Î)3 

Thebmesid* 

vu 

3i-2 

Xantliia 

Thiona 

vu 

352 

Xanlliodes 

Tliyatyra 

V 

10 

Xantlioplera 

Thyria 

VI 

357 

Xylina 

Tliyridospila 

vu 

331 

XïLlJdD.E 

Tliyriodes 

vu 

36i 

Xylis 

Thysania 

vu 

163 

Xylocampa 

Toxocampa 

VI 

123 

Xylomyges 

TOXOCAMPID* 

VI 

119 

Xylophasia 

Trachea 

V 

339 

XïLOPnisiD* 

TRIFlDyE 

V 

5 

Trigonodes 
Triphœna 

Trypana 

vil 

V 
VI 

281 
315 
183 

Yrias 
Ypsia 

T 

Valerja 
VARIEGAT;E 

\1 

VI 

•19 
286 

Zethes 

4I1 

tiimet. 

p>gd. 

V 

389 

\1 

209 

VI 

210 

VI 

117 

VI 

107 

vu 

7 

VI 

110 

V 

147 

V 

13d 

V 

131 

vH      21 
vu      16 


vU   3^29 


UN  TE   tA   TABIE   CHS  oeNREf^ 


TABLE 

ALPHABÉTIQUE  ET  SYIVONYMIQLE 
DES  ESPECES. 


Le»  noms  d'espèces  adoptés  dans  l'ouvrage  sont  en  caractères  ordi- 
naires, les  synonymes  sont  en  italique,  les  variétés  en  petites 
capitales. 

Nota.  On  u'a  fait  figurer  dans  cette  table  que  les  synonymes 
principaux. 


Abadirina 

j4hhrev.iata 

Abjecla 

Ablatrix 

Âblunaris 

Abluta 

Aboleta 

Abrasa 

Abrostoloidcs 

Abrotani 

Abscondita. 

Absentimacula 

Absteniia 

Absynthii 

Abyssinia 

Accentifera 

Acericola 

Aceris 

Acetoseliae 

Acharia 

Achates 

Acliatina 

Âcbaiioides 


lonies. 

pages. 

vn 

1Ô7 

V 

145 

V 

19Ô 

VI 

505 

vn 

257 

VI 

5 

V 

238 

V 

12 

vt 

511 

VI 

155 

V 

59 

vil 

255 

V 

251 

VI 

156 

V 

154 

VI 

351 

V 

48 

V 

48 

V 

405 

vn 

22 

VI 

103 

vn 

272 

VI 

70 

Acliilleae 

Acontioides 

Acron 

Acronyctiformis 

Acronyctoides  (Spodopl.) 

Acronyctoides  (Catepbia) 

Acuta 

Acutata 

Acutior 

Adactricula 

Jdepta 

Adjuncta 

Adjutrix 

Adulatrix 

Adulta 

Adumbrala 

Adusta 

Advena 

^mula 

^nea 

JEqvx 

JErea 

iEruginea 


tomes,  pages. 

VI  139 

Vil  61 

vil  1.58 

V  154 

V  134 
Vil  47 

V    42, 55 

Vil  283 

vu  187 

V  218 
vn  49 

V  199 
vu  262 
VI  306 
vn  593 

V  287 
VI  85 
VI  81 
VI  353 

vil  298 

V  271 
VI  333 
VI  90 


TABLE    ALPHAItETlQliE    DES    ESPECES. 


4.3 


toOMII. 

pac»». 

tnnie«. 

p«g«». 

itruginosa 

VII 

17 

Alcuca 

VII 

51 

iïlSTlVAUS 

VI 

247 

Algœ 

V 

27 

jElhiops 

VI 

47 

Algida 

VI 

192 

^THIOPS 

V 

215 

Algira 

VII 

270 

Afra  (Capciisis) 

V 

213 

Alla 

V 

332 

Aflinis 

VI 

M 

Alicna 

VI 

100 

ÀFFINIS 

vu 

2G5 

Aliéna  Dup. 

V 

195 

ACiMOS 

Vil 

100 

AL1E^A 

VI 

100 

Agarista 

vu 

108 

Alix 

vu 

171 

Agathina 

v 

29i 

Alliacca 

VI 

73 

Aglossoides 

VI 

443 

Alni 

V 

51 

Agramma 

VI 

327 

Alopecuri 

V 

87 

Agricola 

V 

271 

Alopecurls 

V 

138 

Agricola  Ev, 

V 

300 

Alpestris  . 

V 

309 

Agrippina 

vu 

164 

Alphea 

VI 

180 

Agrotina 

V 

221 

Alpigcna 

VI 

93 

Agrotoides 

V 

367 

Alpina 

V 

69 

Ain 

VI 

554 

Alslncs 

V 

2H 

Airœ 

V 

218 

Alviua 

VU 

310 

Alabastraria 

VI 

275 

Amanda 

VU 

88 

Alauda 

VII 

134 

Ainarygiiia 

vu 

144 

Albescens  (Anilis) 

VI 

42 

Amasia 

vu 

103 

Albicans 

VI 

251 

Amasiiia 

VI 

249 

Albicincta 

VU 

4 

Amatrix 

vu 

8G 

Albicollis 

VI 

220 

Ambigua 

V 

247 

Albicolon 

V 

196 

Ambigua  Hb. 

V 

357 

Albicosta 

V 

9 

Ambusta 

V 

405 

Albida 

VI 

230 

Amella 

vu 

25 

AlbiUens 

vu 

5 

Amens 

V 

88 

Albidentaria 

vu 

5 

Ametliystca 

vu 

130 

Albidula 

VI 

230 

Aniethystina  (Placodes) 

VI 

316 

Alhifrons  Abb. 

V 

9 

Amelhystina  (Hemerob.) 

vu 

130 

Albifrons 

V 

276 

Arnica 

VI 

83 

Albigera 

V 

228 

Amicta 

V 

349 

Albilinea 

V 

89 

Atnissa 

VI 

192 

Albimacula 

VI 

23 

Amnicota 

V 

91 

Albimargo 

V 

373 

Âmmonia 

VU 

278 

Albina 

V 

250 

Âmœna 

VI 

230 

Albineura 

V 

176 

Amœnita 

VI 

357 

Albipuncta 

V 

75 

Amplupyroidcs 

vu 

159 

Albircna 

V 

555 

Ainpla 

V 

342 

Albirena  llb. 

VI 

194 

Amygia 

V 

149 

Albivilta 

vu 

271 

AniyiUa 

v 

9 

Albizona 

vu 

143 

Anacliorcia 

VI 

196 

Mchimista 

VU 

4ri 

Analis 

vu 

271 

Lqndopièn-s,     Tom»;  7. 


as 


4  «  4                       TABLE 

ALPIUBÉTIQUE   DES   ESPECES. 

tomes. 

pocos. 

«ornes 

pajct. 

Anargyra 

M 

ôjI 

Apicosa 

VU 

568 

Anargyria 

V 

7o 

Aplectoides 

VI 

83 

Anarrhini 

VI 

loS 

Apollina 

vii 

193 

Ancea 

VI 

282 

Apolliuis 

VI 

212 

Anceps 

V 

19a 

Aprica 

VI 

219 

Anceps  Diip. 

V 

248 

Apricans 

VI 

590 

Anceps  H.  S. 

V 

248 

Aprilina 

Vi 

59 

Anchocelioides 

V 

384 

Aprilina 

V 

36 

Ancilla 

vn 

114 

Apronia 

V 

330 

AncMa  F. 

vu 

225 

Aquatilis 

V 

240 

Ancora 

VI 

559 

Aquila 

V 

138 

Anderreggii  (Leucaii.) 

V 

87 

Aquilina 

V 

289 

Aiiderreggii  (Agrot.) 

V 

312 

Arbuti 

VI 

197 

Andremona 

vu 

78 

Arcbadia 

VI 

365 

Androgea 

V 

161 

Archesia 

vn 

318 

Aiidromeda' 

vil 

3(3 

Arcifera 

VI 

184 

Androphila 

vn 

106 

Arcigera{Anthœc.) 

VI 

184 

Anfractuosa 

VU 

283 

Arcigera  (lugura) 

VI 

312 

Angina 

vn 

215 

Arctata 

VI 

161 

Angularis 

VU 

266 

Arctotœnia 

vu 

272 

Angulina 

vu 

331 

Arctica 

V 

193 

Angulipalpis 

vu 

77 

Arcuosa 

V 

218 

Angulosa 

vu 

294 

Ardoris 

VI 

216 

Angulum 

VI 

350 

Argentacea 

V 

62 

Aubypa 

vu 

375 

Argentea 

VI 

loi 

Anilis  (Agnomonia) 

vu 

275 

Argentifera 

VI 

352 

Anilis  (Polia) 

VI 

42 

Argentina . 

VI 

130 

Àniloba 

vn 

35 

ArgeiUula 

VI 

231 

Annexa                 v  ^68  et  vu 

391 

Argillaceago 

VI 

37 

Antitdata 

VI 

25 

Argillosa 

VU 

186 

Auoatra 

V 

572 

Argyrea 

Vi 

250 

Anodonta 

VI 

65 

Argyriua 

VI 

150 

AnoTiiala 

VI 

257 

Arislifera 

V 

266 

Atwinalata 

VI 

454 

Ar  nieria; 

VI 

26 

Anops 

vu 

175 

Arraigera 

VI 

181 

Anteposita 

V 

278 

Arna 

V 

222 

Anlhemidis 

VI 

140 

Artemisia 

V 

295 

Antirrhini 

VI 

161 

Arteiuisias 

VI 

151 

Anysa 

VI 

439 

Arundinicola 

V 

97 

Anyx 

vn 

378 

Arundinis  Hb. 

V 

107 

Apanieoides 

V 

229 

Anmdinis  Fab. 

V 

108 

Apaniiformis 

v 

157 

Arvorum 

VI 

258 

Aperta 

VI 

94 

Asclepiadis 

VI 

522 

Apicalis 

vn 

50 

Aspersa 

V 

249 

Apicalis 

vn 

2G7 

ASPUODELl 

VI 

56 

TABLE    ALPHABÉTIQUE    DES    ESPECES. 


/l«5 


lomet.  paect. 

iniocii.p«Bes. 

Assiinilis 

VI      85 

Bibilrix 

Vil      3i 

Assulla 

VI    178 

Bicarnca 

V    329 

Asteris 

vl     133 

Bicolor 

V      17 

Astéroïdes 

VI    133 

Bicolorago 

V    397 

Astragali 

VI     427 

Bidcns 

VI    369 

Atomaris 

vu    228 

BlGARKÉE  (la) 

V     138 

Atra 

V    272 

Bigramma 

V    300 

Atratula 

VI    228 

Biligula 

VI    432 

Atricolor 

v)i    131 

BiLINEA 

V    236 

Atriluna 

V    232 

Bilitura 

V    28c> 

Atriplicis 

VI      99 

Bilix 

V    277 

Augur 

V    323 

Biloba 

VI    341 

Augusta 

vu    383 

Bilnha  Haw, 

V    209 

Aurago 

v    394 

Bimaculata 

VI    341 

Auragoides 

VI    397 

Bimaculosa 

VI      53 

Aurantiaca 

vil    203 

Bina 

VI     185 

AuraïUiago 

V    594 

Binocula 

vu    384 

Aurea 

VI    332 

Binotata 

V      17 

Auricoma 

v      53 

Biomata 

VI     147 

Auricula 

V    126 

Bipartita  (Miana) 

V    218 

AuHcularis 

vil    229 

Bipartita  (Opiiyx) 

VU     234 

Aurifera 

VI    335 

Biplaga 

VI    218 

Aiirinia 

vil    310 

Bipujicla 

V      17 

Austera 

V      39 

BlPUNCTATA 

V      99 

Australis 

V     loi 

Bipunctina          vi 

401  el  VII    397 

Axis 

v    407 

Birivia 

V    305 

Bischoffii 

V    191 

U 

Bistriaris 

vil    26$ 

Bistrigata 

vil    305 

Baja 

V    335 

Blanda 

v    24^ 

Ballotœ. 

V    361 

Blandiatrix 

VI    307 

Balluca 

VI    334 

Blattariae 

VI    129 

Balma 

vu      36 

Boarmioides 

VI    441 

B^Uamitae 

VI     147 

Bœtica 

V     171 

Banksiana, 

VI    232 

Boisduvalii 

V      80 

Barbara 

VI     180 

BOISDUVAUI 

VI    180i 

Barina 

VI    383 

Bolinoides 

vji    358 

Basilans 

vn    506 

Boopis 

Vil     178 

Basilinea 

V    20G 

Borea 

v    186 

Bathyeyga 

V    110 

BORELII 

V    121 

Bâtis 

V      12 

Boryphora 

VI    140 

Bella 

y    334 

Bolyoides 

VI    240 

Beliinila 

VI    357 

Bractea 

VI    336 

Beryllus 

VI      51 

Bradyporiiha 

V      47 

Biarmata 

VI    373 

Brassicse 

V    198 

4i6 


TAÈLE    ALPHABETIQUE    DES    ESPÈCES. 


tùmeb 

pages. 

tumee 

paeej. 

Brcnna 

V 

295 

Candefacta    • 

VI 

.216 

Brevipalpis 

Vil 

368 

Candelisequa 

V 

323 

Brigensis 

V 

382 

Candeuseqba  Esp. 

V 

48 

Bronzée  (la) 

V 

216 

Candelisequa  Hb. 

V 

507 

Brouillée  (la) 

V 

208 

Candens 

V 

376 

Brumosa 

V  52  et  VII 

390 

Candidana 

VI 

242 

Bruunea 

V 

350 

Candidula 

VI 

228 

Brunneago 

V 

181 

Canescens 

VI 

35 

Brunnearls 

vn 

68 

Caninœ 

VI 

129 

Bubo 

vil 

262 

Cannae 

T 

407 

Bubo  Fab. 

vu 

177 

Canteneri 

w 

32 

Bufo 

VI 

410 

Capella 

vn 

337 

Bugnioni 

V 

492 

Capensis  (Apani.) 

V 

213 

Buteo 

vil 

452 

Capensis  (Hypogr.) 

vu 

35 

Buxi 

V 

378 

Cappa 

VI 

31 

Ca-preœ. 

vi 

47 

C 

Caprimulgus 

vu 

480 

Capsincola 

VI 

24 

Cacata 

vil 

366 

Capsophila 

VI 

20 

Cacica 

vu 

415 

Capsularis 

VI 

22 

Cadmia 

VI 

385 

Captiuncula 

V 

248 

Caduca 

Vl 

29 

Capucina 

VI 

374 

Caeclmacula 

VI 

43 

Capularis 

V 

271 

Caecutiens 

vil 

166 

Cara 

vu 

87 

Caerulescens 

VI 

40 

Caradrinoides 

vu 

296 

Caesia 

VI 

22 

Caranea 

vu 

208 

Caffra 

va 

370 

Carbo 

VI 

302 

Cafifraria 

VI 

222 

Carbonea 

V 

286 

Cailino 

vu 

62 

Cardui 

VI 

187 

Cajeta 

vu 

112 

Caricis  Tr. 

V 

410 

Calendulae 

VI 

145 

Caricis  H.  S. 

V 

76 

Calidlpes 

V 

189 

Cariosa 

V 

144 

Caliginosa 

V 

240 

Carmelitoides 

VI 

378 

Calligramma 

Vil 

30 

Carnea 

V 

542 

Calligrapha 

V 

28 

Carneago 

V 

397 

Callinympha 

vu 

101 

Carneicosta 

VU 

325 

Coloris 

VI 

222 

Carneigera 

V 

370 

Calus 

vu 

346 

Carneola 

VI 

228 

Calvescens 

VI 

40 

Carneoniacula 

VII 

24 

Calycanthata 

vu 

15 

Carnica 

V 

342 

Campana 

vu 

252 

Carnina 

VII 

350 

Campanulae 

VI 

446 

Carpophaga 

VI 

19 

Cana 

VI 

91 

Cataleuca 

V 

305 

Canaria 

V 

365 

Cataphanes 

VI 

425 

Cancellata 

V 

310 

Catella 

VII 

247 

TABLE   ALPHABETIQUE   DES   ESPECES. 


4»7 


lûmes 

puces. 

tooiei 

p»»». 

Catena 

VI 

214 

Cliiliensis 

Vil 

270 

Catenosa 

VII 

579 

Chioleiica 

VI 

47 

Catepliioides 

VI 

ÔOI 

Chioleuca  Frey. 

VI 

90 

Caternaultli 

V 

253 

Clilorca 

VII 

222 

Catocaloides 

V)l 

2i5 

CI)loriza 

VI 

296 

Cavernosa 

V 

3tô 

Chœnorrhini 

VI 

159 

Cclia 

vu 

21 

Choninca 

VI 

366 

Ccllaris 

VII 

60 

Chrysantuemi 

VI 

142 

Celsia 

VI 

(iO 

Chrysilis 

VI 

333 

Celsia; 

VI 

152 

Chrysocera.t 

V 

40 

Centra go 

V 

402 

Chrysngraphii 

V 

126 

Centurialis 

VII 

35i 

Ciligera 

V 

164 

Ccphise 

VII 

282 

Cilisca 

VI 

179 

Cerago 

V 

395 

Ciliutn 

V 

1S6 

Cera-mantho' 

VI 

152 

Ciniolia 

VI 

282 

Ceramina 

VII 

357 

Cinchonina 

V 

281 

Cerasina 

V 

556 

Cincta 

V 

348 

Cerbeba 

VII 

2o0 

Cineracea 

VI 

138 

Cerintha 

VI 

225 

Cinerea 

V 

282 

Cerogama 

VII 

96 

ClNEREICOlLIS 

V 

273 

Cerris 

TI 

88 

Cinereola 

VI 

316 

Cerusicosta 

VI 

387 

Cinerosa 

VI 

118 

Cervlna 

V 

197 

Cingularis 

VII 

276 

Cespitis 

V 

184 

Cinis 

VII 

62 

Ghalcedonia 

V 

221 

Cinnamomea 

VI 

411 

Clialcites 

VI 

543 

Circe 

vil 

141 

Chalcitoides 

VI 

360 

Circumflexa 

VI 

352 

Chaldaica 

V 

32  i 

Circumflexa  auctor. 

VI 

346 

Chulsijtis 

VI 

543 

Circumscripta 

VI 

343 

Chalsytoides 

VI 

360 

Circuiusignata 

VII 

255 

Chalybescens 

VI 

443 

Citrago 

V 

392 

Chamaeleon 

VII 

249 

Citrina 

VI 

16 

Chanissyces 

V 

40 

Clandestina 

V 

1^ 

Ghamomillae 

\1 

142 

Clara 

VII 

52 

Cliaracterea  H. 

V 

144 

Ciarcscens 

V 

54 

Characterea  Esp. 

V 

525 

Clalhrum 

vu 

207 

Characieria 

V 

115 

Claudicans 

V 

72 

Chardinyi 

V 

317 

Clotilda 

VI 

369 

Chardinyi  Dup. 

VI 

101 

Clytia 

vu 

128 

Chardinyi  H.  S. 

VI 

196 

C  nigrum 

V 

328 

Chciranthi 

VI 

329 

Cocalus 

Vil 

115 

Chenopodii 

VI 

97 

Cocliylioides 

VI 

2i5 

Chenopodiphaga 

V 

190 

Cœcuiiens 

VU 

166 

Chcrmesipila 

VII 

583 

Cœnobila 

V 

37 

Chi 

VI 

55 

Cœrul;i 

vil 

U 

4i8 


TABLÉ   ALPHABÉTIQUE    DES   ESPECES. 


lonics. 

paces. 

(oiues. 

iagc8. 

Çœrulescens 

VI 

m 

Connubialis 

VII 

lOS 

Cognata 

VI 

1&7 

Consanguis 

VI 

97 

Cohœsa 

V 

247 

CONSEQUA 

V 

319 

Collina 

V 

331 

CONSIMILIS 

VI 

46 

COLLINITA 

V 

5SI 

Consobrina 

va 

268 

Colliquens 

*?* 

32 

Consona 

VI 

551 

Collusoria 

VII 

H7 

Consors 

vu 

99 

Colliitrix 

VI 

440 

Conspersa 

VI 

25 

Columbina 

Vu 

117 

Conspicillaris 

v 

149 

Comhusta 

V 

158 

Conspicillator 

vu 

121 

Cornes 

V 

510 

Conspicillaior  Fab, 

vu 

120 

Comma 

V 

86 

CONSPURCATà 

VI 

24 

Comma  W.  V. 

V 

143 

Constellata 

VI 

391 

Commelinée 

V 

162 

Constricta 

\ï 

308 

Commoides 

V 

86 

Contacta 

V 

351 

Comosa 

vu 

2o8 

Contaminei 

V 

341 

Coniplana 

VI 

323 

Contempla 

VII 

302 

Composila 

VI 

114 

Contigua 

VI 

405 

Conipotrix 

vu 

50 

Contigua  Haw. 

V 

195 

Compressipalpis 

VI 

359 

Continua 

vu 

323 

Compta 

VI 

25 

Contorta 

vu 

64 

Concha 

VI 

332 

Contrihulis 

VI 

96 

Concitma 

VI 

25 

Contusa 

VI 

5 

Conciiinimacula 

VI 

258 

Convalescens 

VII 

289 

Concinnula 

VI 

253 

Convergens 

VI 

90 

Concolor 

V 

105 

Conversa 

vu 

100 

Conchyfera 

VI 

122 

Copiola 

vu 

310 

Conchylis 

V 

225 

Copryi 

vu 

348 

CONCDBINA 

VII 

85 

Cora  (Grammopli.) 

V 

51 

Condita 

VI 

78 

Cora  (Antliœc.) 

VI 

185 

Confinis 

VI 

M 

Coracias 

vu 

19 

Conflua 

V 

551 

Cordigera 

VI 

194 

Confonnis 

VII 

118 

Coreta  (Cora) 

VI 

185 

Confusa  (Agrotis) 

V 

306 

Corinna 

VI 

279 

Confusa  (Xylopli.) 

V 

142 

Corisandra 

vu 

149 

Congcmmalis 

VII 

340 

Cornix 

VII 

19 

Congé  lier 

V 

360 

Corrupta 

V 

135 

CONGENER 

V 

351 

Corsica 

VI 

28 

Congrua 

V 

91 

Cortex 

VII 

152 

Conigera 

V 

72 

Corlicea 

V 

281 

Conjuga 

VII 

89 

Corticosa 

V 

30 

Conjuncta 

VII 

89 

Corusca 

V 

10 

Connexa 

V 

206 

Cos 

V 

278 

Cminexa  Hb, 

V 

179 

Costimacula 

VI 

429 

CONNCBA 

V 

520 

Craccae 

VI 

425 

TABLE   ALPHABETIQUE    DES   ESPECES. 


419 


loillH, 

P«C"> • 

(omet. 

!»(;«•; 

Cramboides 

V 

8i 

Dainonia 

VU 

35 

Crassa 

V 

2(Î0 

Damonia  çf  C.r. 

VU 

53 

Crassicornis 

V 

no 

Dardouini 

VI 

257 

Crepuscularis 

VII 

182 

Dares. 

VII 

354 

Cretula 

VI 

2o0 

Daubei 

VI 

351 

Cristatrix 

VI 

315 

DmiliCi  Diip. 

V 

378 

Cristigera 

VII 

«ri 

Daulmi  Frey. 

VI 

352 

Crocat;i 

VI 

218 

Dcaurata 

VI 

332 

Crocea 

VI 

280 

Deceplricula 

V 

25 

Croceago 

V 

589 

Décolora 

V 

190 

Cbocimacula 

VII 

239 

Décora 

V 

304 

Cruciata 

VII 

563 

Doducta 

vn 

84 

Criicif: 

VI 

216 

Dedorata 

VII 

76 

Cruda 

V 

557 

Degener 

V 

27 

Cruda  H h. 

V 

582 

Dejeanii  (Achaea) 

vu 

244i 

Ciibicularis 

V 

251 

Dejeanii  (Cleoph.) 

VI 

159 

Cucubali 

VI 

21 

Delatrix 

VI 

504 

Cucullioidcs 

vu 

52 

Dcleta 

vu 

500 

Gulea 

V 

404 

Dclincala            vi  311 

et  vu 

397 

Culta 

VI 

56 

Delphiiiii 

VI 

168 

Cuncaris 

VII 

70 

Dclla 

vu 

279 

Cuprea 

V 

127 

Dclunaris 

vu 

238 

Cursoria 

v 

28i 

Dcnterna 

V 

140 

Curvicosta 

vu 

367 

Dentigera 

V 

167 

Curvirena 

V 

574 

DciUina 

«I 

95 

Cuspidea 

vu 

292 

Dentinosa  ' 

V 

61 

Cuspis 

V 

43 

Deplaiia 

V 

312 

Cycloides 

V 

156 

Depuncta 

v 

524 

Cyclopœa 

VI 

156 

Derasa 

V 

H 

Cyllaria 

VII 

240 

Derideiis 

v 

5:j 

Cyllota 

vu 

2i« 

Deserticola 

V 

285 

Cyniatodes 

VU 

173 

Desertorum 

V 

284 

Cyniatoplioroidcs 

v 

13 

Desillii 

V 

284 

Cymbalari.T 

VI 

156 

Dcspagnesi 

VU 

259 

Cynica 

v 

375 

Despecta 

V 

102 

Cypanssiœ 

V 

58 

Despcrata 

vil 

95 

Cyperi 

V 

77 

Despicillalor 

VU 

122 

Cypriaca 

V 

128 

Desyllesi 

V 

185 

Cylherea 

V 

179 

Devergens 

VI 

5.56 

Dianae 

VI 

215 

D 

Dianaris 

vu 

252 

Diaiithi 

V 

167 

Dactylidis 

V 

76 

Diantliœcioidcs  (Hadeiioi- 

Dalilii 

V 

552 

des) 

VI 

299 

Dama 

VI 

205 

Diapliana 

VU 

55 

4^0 


TABf.E    ALPHABETIQUE    DES    ESPECES. 


lonies 

pngei. 

(omea. 

paees. 

Diascnia 

VI 

ooo 

Dubiosa 

V 

97 

Dichroma 

VI 

22 

Dumerilii 

V 

183 

Didyma 

V 

210 

Dunietorum 

V 

303 

Didynioides 

VI 

87 

Duviosa 

V 

297 

Dienienl 

VI 

•457 

Diiplaris 

V 

17 

Biffinis 

VI 

10 

Duplex 

vu 

187 

Difn  liens 

VII' 

318 

DiiponcJielii 

V 

218 

Diffusa  (Confusa) 

V 

30G 

Dysodca 

VI 

28 

Dilecta 

vu 

91 

Dilucida 

VI 

423 

C 

Diluta 

V 

18 

Cimidiata  (Bipartita.) 

VII 

254 

Ebalea 

VI 

123 

Biniinuta 

V 

141 

Ebriosa 

V 

74 

Dioscoreœ 

VII 

m 

Echii 

VI 

18 

Diphleroides 

V 

5i 

Ectypa 

V 

94 

Dipsacea 

VI 

181 

ECTYPA 

V 

93 

Discolor 

vil 

119 

Editrix 

VI 

404 

Disjuncta 

VII 

101 

Edusa 

vu 

14 

Disparilis 

V 

69 

Edwardsii 

Vil 

29 

Dissecta  (Secta.) 

VI 

221 

Efflorescens 

VU 

77 

Dissoluta 

V 

106 

Effusa 

VI 

414 

Distans 

VI 

88 

Egena 

VI 

328 

Distincta 

VI 

91 

Egregia 

VI 

75 

Distracta 

V 

259 

Electa 

VII 

87 

Ditrapezium 

V 

529 

Elegans 

VI 

290 

Divergens 

VI 

336 

Elegans  Hb. 

V 

117 

Diversa 

VII 

101 

Elegans  Ev. 

V 

310 

Dives 

VI 

5So 

Elegans  St. 

VI 

214 

Divisa 

V 

23 

Elegans  Hoev. 

vu 

226 

Doliaris 

vu 

158 

Elegantissima 

VI 

61 

Dolon 

vu 

150 

Elimata 

v 

533 

Dnlosa 

v 

382 

Ellops 

vu 

213 

Dolosa  Dup. 

V 

581 

Eiocata 

VU 

83 

Domiiiica 

v 

116 

Elouympha 

vu 

57 

Dominicata 

VI 

276 

Elota 

V 

207 

Donasa 

V 

5o3 

Elychrysi 

VI 

215 

Dorulilans 

V 

13 

Elymi 

V 

103 

Dormitrix 

vu 

263 

Emarginata 

VI 

363 

Dos 

VI 

87 

Enipyrea 

VI 

66 

Dotata 

vu 

226 

Encausta 

V 

116 

Doubledayl 

V 

13 

Encausticata 

vil 

130 

Dracunculi 

V! 

149 

Endogœa 

V 

264 

Dracuiiculi  Ev. 

VI 

H8 

Endoleuca 

VII 

124 

Drylla 

VII 

209 

Encrvata 

V 

105 

Duhia 

V 

286 

Enervis  (Vecors) 

V 

376 

TABLE    ALPHABETIQUE   DES   ESPECES. 


47.1 


inmes 

l-Ogi». 

lomei. 

pne»- 

Ennouioides 

Ml 

551 

Exotica 

VI 

294 

Ensipalpis 

VI 

î>98 

Exportala 

VII 

284 

Ephesperis 

VU 

185 

Expulsa 

VI 

93 

Epione 

VU 

95 

Exsangnis 

V 

83 

Epionoides 

Vil 

571 

Exlcnualu 

V 

90 

Epnmidion 

V 

\U 

Extini-la 

V 

79 

Epopea 

V 

2o9 

Extianea 

V 

77 

Epundoidcs 

V 

20-2 

Extrema 

V 

103 

Erasa 

VII 

501 

Exulis 

V 

185 

Erastrioides 

VI 

218 

Exunita  (Subunila) 

V 

224 

Erechtea 

VII 

289 

Exusla 

V 

344 

Ereptricida 

V 

24 

Ezca 

Vil 

240 

Eiicata 

vu 

340 

Ericœ  Bdv. 

V 

29i 

F 

Ericœ  Don.  Haw. 

V 

295 

Erichto 

VII 

290 

Fabiana 

VI 

74 

Eridaiiia 

V 

148 

Faceta 

V 

349 

Eriopioides 

VI 

09 

Famelica 

VII 

02 

Eriophora 

VII 

210 

Farkasii 

VI 

97 

Erosa 

VI 

395 

Fascia 

VII 

247 

Erralricula 

V 

210 

Fascicularis 

Vil 

03 

Erythrina 

V 

296 

Fasciculosa 

V 

18 

Eryllirocephala 

V 

383 

Fasciolaris 

VU 

09 

Erythrostigma 

V 

120 

Fasciuncula 

V 

215 

Erythroxylaea 

t 

207 

Fastuosa 

V 

117 

Esui^E 

V 

59 

Fatidica 

V 

202 

Euclidioides 

vu 

270 

Fautrix                 • 

vu 

204 

Eudiopta 

V 

104 

Favillacea 

V 

51 

EugcHia 

VI 

329 

Favillatrix 

Vil 

390 

Eulalia 

VII 

384 

Feducia 

VII 

171 

Euphorbiae 

V 

50 

Feistliamelii 

VI 

329 

Euphrasiae 

V 

58 

Feisthafiielii  Bdv. 

V 

193 

Eutychea 

VII 

104 

Feliciiia 

VI 

53 

Evidens 

V 

399 

Feli.vii 

V 

142 

Evinga 

VII 

143 

Fellearis 

VII 

382 

Exacta 

VI 

599 

Feneratriv 

VII 

250 

Exaggerata 

VI 

398 

Feneslra 

VU 

53 

ETclamans 

V 

512 

Feniseca 

vu 

200 

Exclamaiionis 

V 

280 

Fennica 

V 

270 

Exesa 

V 

222 

Ferrago 

V 

181 

Exhaiista 

VII 

14 

Ferrayo  Fab. 

V 

97 

llxigua 

V 

158 

Ferruginago 

VI 

8 

Exilis 

V 

237 

Ferruginea 

T 

397 

Eximia 

VI 

201 

Ferruginea  Esp. 

V 

256 

Exolela 

M 

410 

FF.RRUGINEOinB» 

V 

3!IN 

4^' 


TABLE   ALPHABÉTIQUE   BES   ESPÈCES. 


loines. 

poges. 

loincs.l 

a  ne». 

Fervida 

V 

279 

FkicUiosa  (dyligram.) 

VII 

188 

Festa 

M 

ri  7 

Fkiminosa  (Fluctuosa) 

V 

17 

Festiva 

V 

ôôl 

Flu.va 

V 

102 

Fèstivoidcs 

V 

220 

Fodiens 

V 

105 

t"estuca; 

M 

557 

Fœdosa 

VI 

251 

Fibrosa 

V 

210 

Forcipula 

V 

298 

Ficlilis 

vn 

10 

Formosissimalis 

VI 

295 

FlCTlLlS 

V 

280 

Formularis 

VII 

217 

Filia 

vn 

15i 

Fornax 

VI 

598 

Filicornis 

vu 

76 

Fortatilium 

VII 

292 

Filigramma 

VI 

23 

Fortificatit 

VII 

295 

Filum 

V 

155 

Fovea 

VI 

86 

Fimbria 

V 

318 

Fragilis 

V 

51 

Fimbriaris 

V 

172 

Fraternel 

V 

109 

Fiml)riola 

V 

508 

Fraudatricula 

V 

26 

Fini  ta 

VII 

252 

Fraudalrix 

VI 

157 

Finilima 

V 

20(î 

Fraxhii 

VII 

83 

Firma 

V 

552 

Freyeri 

V 

197 

FirmainoiUuiu 

VI 

592 

Fribolus 

V 

194 

Flabelliiin 

VII 

5G5 

Friburgensis 

V 

374 

Flammatra 

V 

527 

Friwaldjskyi 

VI 

188 

Flammea 

V 

97 

Frugalis 

VII 

314 

Flammea  W.  V. 

V 

510 

Frugiperda 

V 

139 

Flammea  Esp. 

VI 

GG 

Frustuluui 

vn 

308 

Flm-a   Fab.                    vi 

209 

211 

FUCATA 

V 

394 

Fluva  Fiey. 

V 

86 

Fuchsiana 

VI 

137 

Flavago 

V 

122 

Fugax 

V 

299 

Fluvago  Fab. 

V 

218 

FULGE^S 

V 

irj8 

Flavescens 

V 

395 

Fulgurea 

"      VII 

Wi 

Flavicincta 

VI 

59 

Fuliginea 

V 

286 

Flavicornis 

V 

19 

Fnllonica 

VII 

111 

Flavida 

VI 

207 

Fulminea 

V 

177 

Flaviûrora 

V 

570 

Fulva 

V 

102 

Flainlinea 

V 

5G2 

Fulvago 

VI 

16 

FL/IVIRENA 

V 

250 

FulvarjO  Lin. 

V 

593 

Flavistriaris 

VII 

502 

Fulvangula 

VI 

567 

Flavocincla 

VI 

.59 

Fulvastra 

vn 

191 

Flexa 

vn 

50G 

Fulvida 

VI 

397 

Floccida 

V 

90 

FulvotaMiia 

VII 

272 

Florea 

VI 

15i 

FuMOSi 

v 

286 

Florida 

VI 

171 

Funebris 

VI 

191 

Floridcnsis 

VI 

292 

Furcala 

V 

94 

Florigera 

V 

Ht 

Fui-cifera 

V 

44 

Florina 

VI 

55(> 

Fuiliva 

V 

231 

Fluctuosa  (Cymatopb.) 

V 

17 

Furuncula 

V 

216 

TABLE    ALPHABÉTIQUE   DES    ESPÈCES. 


/p.  5 


Furva 

Fusa 

Fuscaris 

Fbscatl's 

Fusciconiis 

Fusciila 


Gamma 

Gammoplioia 

Ganga 

Gangliu 

lîarnoli 

Gastropachoides 

Gaura; 

Gelala 

Gelula 

Gemina 

Gemina  Don. 

Gemiiians 

Gcmmatalis 

Gcmmea 

Gemmifera 

Genistœ 

Gentililia 

Geograpliica 

Geonielrica 

Geomctinides 

GermaiiiH 
Gerula 

Gliilianii 

Gilva 

Gilvago 

Gilcago  F. 

Gilvago  Tr. 

Glabra 

Glacialis 

Glandifera 

Glarca 

Glareosa 

Glareosa  Tr. 

Glauca 

r.laucinans 

Glaucoptera 


loniei.  1 

URUS. 

loniM,  |>a(!Ci. 

V 

197 

Glaucuia 

VI 

a 

Vil 

\ol 

Gl.ORIOSA 

V 

12 

VII 

70 

G  lo  ri  usa' 

V 

115 

V 

OUI 

Glypliica 

VU 

295 

V 

219 

Gna|)liaHi 

VI 

154 

VI 

229 

Gooteiiaria 

vu 

r.<5 

Gotliica 

V 

547 

Gotliiciiia 

V 

5« 

Goudotii 

vu 

189 

VI 

548 

Cracilis 

V 

555 

VI 

289 

Graellsii 

VI 

211 

VI 

295 

Graminis 

V 

176 

VII 

2d5 

Gramiins  W.  V. 

V 

170 

VU 

506 

Grammiptera 

V 

509 

vu 

2j8 

Grandimacula 

V 

296 

VI 

170 

Grandipuncla 

VI 

100 

v 

ISO 

Grandfs 

VI 

105 

v 

180 

Grandis  Don. 

vi 

77 

V 

208 

Granilosa 

VI 

2b5 

V 

18 

Graphica 

VII 

72 

vil 

182 

Graslinii 

V 

204 

vu 

5jî> 

Graia 

VI 

251 

VI 

58 

Grala  Hb. 

V 

242 

VII 

579 

Gravala 

vu 

257 

VI 

104 

Grcgalis 

vu 

520 

vil 

255 

Grisescens 

V 

505 

V 

59 

Groenlandica 

V 

185 

vu 

277 

GUL'NERI 

V 

550 

vu 

571 

Grynea 

vu 

85 

V 

2i8 

Guadulpcnsis 

VU 

10 

VI 

445 

Gubernalrix 

vu 

118 

VU 

5Ô4 

Gucrini 

vu 

551 

V 

504 

Gurda 

vu 

216 

V 

595 

Gutia 

VI 

54« 

V 

595 

GUTTANS 

V 

107 

V 

590 

Gypaetina 

V 

290 

V 

585 

V 

515 

H 

V 

29 

VI 

236 

V 

."524 

Hadcnoides  (Helcrocli. 

)          VI 

70 

V 

525 

Hadcnoides  (Coxina) 

VI 

209 

VI 

94 

Ila;malidea 

V 

565 

VII 

6 

Haîmorrlioa 

vu 

258 

V 

297 

Ilœtera 

V 

517 

4.4 


TABLE    ALPHABETIQUE   DES   ESPECES. 


tomes 

paeej. 

• 

tomes 

•  page». 

Hamamelis 

V  r)2  et  Tii 

390 

Hieroglyphica 

vu 

179 

Hamatilis 

vu 

255 

Hieroglyphica  Cr. 

v 

117 

Hasta 

V 

^J 

Hieroglyphica  Frey. 

VI 

351 

Hastifera 

V 

291 

Hilaris 

V 

283 

Hastulifera 

V 

47 

Hinna 

vu 

216 

Hatueyi 

VI 

281 

Hircus 

VU 

246 

Hawortliii 

V 

220 

Hirta 

V 

171 

Jlebr.-ca 

V  1^1  et  vu 

389 

Hirta  Dup. 

V 

172 

Hehrœicum  H. 

V 

ôl 

Hirudinicornis 

VI 

389 

Ilehraica 

V 

Ô2i 

Hispana 

V 

173 

Heliaca 

VI 

i97 

HlSPANA 

V 

174 

Helicina 

VII 

197 

Hispida 

V 

1.72 

Helima 

VII 

15G 

Hispidula 

V 

295 

Heliophila 

VI 

155 

HoUandiae 

V 

201 

Heliothoides 

VII 

68 

Holosericea 

VI 

371 

Hellmanni 

V 

104 

Honiichlodes 

VII 

334 

Helvetina 

V 

302 

Honesta 

vu 

224 

Helvina 

vil 

307 

Honnoratina 

V 

303 

Helvola 

V 

36i 

Hopei 

VU 

233 

Hemia 

VII 

223 

Horsfieldi 

VI 

291 

Hemileuca 

VI 

275 

Hormos 

VI 

403 

Hepara 

VI 

259 

Horrida 

vu 

280 

Hepatica 

V 

114 

Hospes 

V 

109 

Hepatica  Haw. 

V 

137 

Hottentota 

vu 

229 

Hepatica  Hb. 

VI 

.  81 

Humeralis 

V 

216 

Hepatizans 

vii 

338 

Humidicola 

V 

90 

Hepialoides 

V 

22  i 

Humilis 

v 

366 

Herbacea 

VI 

73 

Hyacinthe  (1') 

V 

382 

Herbaruin 

VU 

305 

Hybrida 

vu 

115 

Herbicola 

VU 

501 

Hybridata 

VI 

434 

Herbida 

VI 

75 

HyDR(£G10IDES 

v 

272 

Herbiniacula 

V 

223 

Hylœa 

V 

223 

Hercyna 

Vil 

147 

Hymenea 

vu 

103 

Herilia 

VU 

147 

Hypatia 

vu 

283 

Hermelina 

vu 

563 

Hyperborea 

V 

342 

Herricliii 

V 

79 

Hypenoides 

vu 

387 

Hesione 

VI 

372 

Hyperici 

VI 

113 

Ilesperica 

v 

9G 

Hyperninestra 

vu 

116 

Hesperhlago 

VII 

393 

Hyperythra 

vu 

346 

Hesperioides 

vu 

330 

Hypnois 

vu 

157 

llessii 

V 

106 

Hypocyana 

vu 

162 

Helerocanipa 

V 

116 

Hypoleuca 

vu 

124 

HlBERNICA 

v 

220 

Hypophœa 

VII 

4 

Uibeniicus 

V 

176 

Hyppasia 

Vil 

283 

Hibisci 

V 

355 

TABLE    ALPHABETIQUE    DES    ESPECES. 


425 


laspis 

I.  Cinctuui 

Idonca 

Ignava 

/.   Geiuinuih 

I|j;nicaDS 

Ignicola  Hb. 

Ignicola  H.  S. 

/.  Intactum 

Ilia 

Ilicis 

Illita 

lUunaris 

Illunata  (Lunata. 

lUustrata 

Illustris 

Jlyraria 

Ilyrias 

Imbecilla 

Imbrifera 

Imbuta 

Immacula 

Iinmanis 

Immodesla 

Immunda 

Immunis 

Impar 

Imparallela 

Impasta 

Imperator 

Implexa 

Implicata 

Inipudeus 

Impulsa 

Iinpuucta 

Inipura 

Impur  a 

Jnacuta 

Inamœna 

Inangulata 

Inara 

Inassueta 

Jncana 


tomn». 

POCM. 

tomo».  p«(je« 

Incarnata 

VI    179 

Inconstaiis 

vil      59 

V 

209 

Incivis 

V    274 

V 

348 

Indiana 

V    302 

V 

209 

Iiulica 

VI    396 

V 

V 

2i7 
ôli 

Indistans  (Hadena) 
Indlstans  (Hemicera) 

VI      87 
yi    383 

V 

271 

Iners 

V    350 

V 

307 

Infans 

vu    141 

V 

242 

Infcliv 

V    229 

V 

523 

Infernalis 

V    198 

vil 

91 

Inferior 

V    211 

V 

359 

Infesta 

V    195 

VI 

400 

Infida 

V    240 

vu 

23S 

Infinita 

Vil    242 

V 

121 

Infirma 

V    375 

VI 

328 

Ingrata 

VI    259 

VI 

330 

Ingrica 

VI    118 

VI 

278 

Iniqua 

vu    322 

VI 

278 

Innotata 

V      50 

V 

69 

Innubens 

vu      98 

VI 

76 

Ino 

vu     246 

VI 

5 

Insana 

vu    338 

VI 

365 

Inquinata 

V    104 

V 

128 

Inscripta 

VI    339 

Vil 

42 

Insolabilis 

▼H      94 

V 

190 

InsolatrJx 

VI    220 

VU 

303 

Inspicillator 

vu     121 

vu 

217 

luspinosa 

V    269 

vu 

65 

Instabilis 

V    350 

VI 

400 

Insueta 

V      81 

vu 

113 

iDsularis 

vu    330 

V 

229 

Iiisulicola 

V      82 

VI 

76 

Interjecla 

V    318 

V 

86 

Interjectionis 

V    281 

V 

194 

Inlermixla 

v    337 

V 

83 

Inlerpensa 

vu    269 

V 

92 

Interrogationis 

VI    353 

V 

87 

Interrupta             v  46  et  va    390 

vu 

284 

Interscalaris 

VI    346 

VI 

259 

Intersepla 

VI     212 

vu 

210 

Intricata 

V    379 

vu 

253 

Inusta 

VI       12 

V 

38 

lodea 

VI      66 

y» 

149 

Iota 

VI    338 

426 


TABLE   ALPHABÉTIQUE   DES   ESPECES. 


tomes,  paees. 

luni  et.  pages» 

Inta  St. 

VI    339 

Iphianassa 

vu    lo7 

I. 

Irenc 

vu    375 

Iris 

VI      Gi 

LactPa 

vi    149 

Irrenosa 

VI    20-2 

Lactucae 

VI    145 

Irretita 

VI    208 

Lactucœ  II b. 

VI    146 

Irrosea 

vu    350 

Lacrymosa 

va     93 

Isabella 

vu     190 

Lœtabilis 

VU     241 

Isoa 

vit    338 

Laevis 

V    339 

Isone 

vu    134 

I^cis  Haw. 

V    336 

tialica 

VI    228 

Lageos 

vil    256 

Iter 

VI    32i 

L.  Album 

V      89 

L.  Alhuvi  Hb. 

VI    3Sl 

J 

Lamina 

VI    537 

Lanceola 

vu    373 

Landula 

VI    441 

Jaculifera 

V    202 

Lanidorsa 

V    283 

Jaguarina 

VI    18i 

Lanipes 

\\\    363 

Jautliina 

V    517 

Languida 

Vil     lOi 

Janîliinula 

vu     100 

Lapathi 

V      55 

Januaris 

VU      67 

Lapidea 

VI    119 

Japcla 

vu      21 

Lappo 

VI      94 

Japponica 

VU     195 

Larixia 

V    510 

Jaspidea 

VI      51 

La  ta 

V    260 

Jaspidea 

VI      75 

Lateus 

V    307 

Joa 

Ml  .  186 

Latens  St. 

V    303 

Jocosa 

V      57 

Lateritia 

V     137 

Jocosatrix 

VI    30i 

Latex 

VI      78 

Joviana 

vu    209 

Latiiuacula 

VI    367 

Jqcunda 
Jucunda  Hb. 

VI    200 
VU      62 

Latipes 
Latirena 

vu    314 
vu    369 

Juliauala 

VI    277 

Latitans 

V    308 

Junci 

V     105 

Latona 

vu    188 

Juncicola 

V      83 

Latrcillii 

VI    296 

Juncida 

M    277 

LaTRUNCL'LA 

V    215 

JUNCTOS 

y    554 

Laihyri 

VI    434 

Jurentina 

TX    294 

Laudabilis 

VI  50  et  vu    594 

Laudeti 

VI    172 

K 

£.  jiureum 

VI    35! 

Leautieri 

VI    120 

Kadenii 

V    250 

Leineri 

V    196 

Ketupa 

vil     154 

Léo 

VI    205 

Kindermannii 

V    301 

Leoutia 

VU    132 

Kindermannii  Bd. 

VI    219 

Lenis 

VI    249 

Klugii 

vu    245 

Lenta 

V    245 

TABLE    ALPHABETIQUE    DES    ESPECES. 


427 


tome»,  pagos. 

lonioi.  poc». 

Lfiiiticulosa 

V    :279 

Lincolaris 

vu 

307 

LcpetUii 

V    Ôi8 

Linita 

V 

81 

Leporiiia 

M       «i 

Linogrisca 

V 

311 

Lepus 

VI    21U 

Lintcola 

vil 

44. 

Lepusculina 

V      IG 

Linula 

vu 

578 

Leiicanioidcs 

V    202 

Lipara 

V 

260 

Leucodon 

VI      90 

LUeroxa 

V 

216 

Lcucogaster 

V    327 

Lithargyria 

V 

75 

Lcucograplia 

V    5i8 

Litkophila 

V 

28 

Leucouiclas 

vil      M 

Lillioriliza 

VI 

110 

Leuconota 

VI      29 

Litboxyl;ea 

V 

159 

Leuconota  H.  S. 

VI      83 

Litigiosa 

vu 

55 

Leucophea 

V    177 

Litigiosa 

V 

251 

Ledcostigma 

V    210 

Littcra 

V 

71 

Leucotœnia 

vil    m 

Littoral  i  s 

V 

85 

Lcvina 

vu    511 

Littoralis  Bd. 

V 

163 

Libatrix 

VI    40o 

Litura 

V 

368 

Liclienca 

VI      48 

Livesceus 

vu 

349 

Lichcnis 

V      29 

Livia 

V    278, 

302 

Lidia 

V    293 

Livida 

VI 

415 

Lienardi 

vil    250 

Lobeliœ 

V  44  et  vu 

590 

Ligilla 

vu        6 

Lobuligera 

vu 

32 

Ligna  ta 

VI    140 

Loin 

v 

170 

Ligni 

V    151 

Longa 

V 

54 

Lignicolora 

V     140 

Longivaivis 

VI 

579 

Lignosa  Hb. 

VI     154 

Lorea 

V 

126 

Lignosa  God. 

V    267 

Loreyi 

V 

84 

LiGULA 

V    581 

Lota 

et  vu 

393 

Ligustri 

V      51 

Lota  Dup. 

V 

536 

Lilach 

vu    260 

Lotula 

VI 

582 

Lima 

VU    505 

Loxiœpennis 

vu 

140 

Limacina 

vu     188 

Lubricans 

V 

523 

Linibirena 

VI    550 

Lucasii 

vu 

282 

Limbolaris 

vu      71 

LCCENS 

V 

126 

Limbosa 

VII    294 

Lucernea 

V 

505 

Ijmbulala 

VII      28 

Lucernea  Hb. 

V 

299 

1/miitaris 

vu      70 

Lu  ci  fer  a 

V 

330 

Liuionia 

vu    215 

Lucifuga 

VI 

144 

Liniosa 

VI    428 

Lucipara 

VI 

68 

Limpida 

V    124 

Lucipeta 

V 

301 

Linari;c 

VI    165 

Luctuosa 

VI 

223 

Lincus 

VI    366 

Ludicra 

VI 

427 

Linca 

VI    581 

Ludilica 

V 

36 

LlNEACO 

V    596 

Lugubris 

VI 

206 

Lincala 

V      87 

Luminosa 

vu 

100 

428 


TABLE    APHABÉTIQUE    DES    ESPECES. 


Luna 

Lunaris 

Lunata  (Gortyii.) 

Lunata  (Homoptera) 

Luneburgensis 

Lunifera 

Lunigera 

Lunodes 

Lunosa 

Lunulina 

Luperinoides 

Lupina 

Lvpula 

Lurida 

Luridula 

Lusciniœpennis 

Lusoria 

Luteago 

Luteicornis 

Luteocincta 

Lutosa 

Lutra 

Lutulenta 

Lutnlenta  Hb. 

Ly  car  uni 

Lychnidis 

Lychnitis 

Lycopodia 

Lyncea 

Lyux 

M 

Mabis 

Macarea 

Macaria 

Macilcnta 

Macra 

Macrogramnia 

Macrops 

Mactata 

Maculata 

Madagascariensis  (Dejeanii) 

Madida 


Vil    579 

VII    231 

V     121 


vil 

VI 
VII 


1-2 
45 


V  280 
VI    310 

V  367 

V  19i 
VI    196 

VII      88 

V  23 
VI  131 
VI    401 

vu    139 
VI    426 

V  181 

V  19 
28 

110 
94 
46 
46 

500 


V  365 

VI  128 

VII  314 

VI  112 

VI  185 


VI 

277 

vu 

586 

vil 

239 

V 

361 

V 

157 

VI 

540 

vu 

177 

V 

207 

V 

67 

Vil 

245 

V 

404  , 

Magdalia 

Magica 

Magnifica 

Magnolii 

Magus 

Maillard! 

Major 

Malefida 

Malitiosa 

Malvœ 

Manipularis 

Manlia 

Mansucta 

Maravignœ 

Marchalii 

Mardi  andi 

Marcida 

Margarita 

Margaritacea 

Margaritaria 

Marglnata 

Marginideiis 

Marginosa 

Maria 

Marmorarls 

Marmorides 

Mannorosa 

Maryx 

Materna 

Matrona 

MatuUna 

Maura 

Mauritia 

Maxinia 

Mayeri 

Médina 

Megacepliala 

Megalops 

Megas 

Meissonieri 

Mcjancsi 

MelaletTcai 

Melaleuca 

Mclanea 

Mclanogaster 


loiouii.  pagi'i. 

VII 

216 

VII 

225 

VI 

loi 

VI 

2t 

vn 

189 

V 

192 

V 

334 

v 

267 

vil 

140 

VI 

210 

vu 

68 

vu 

123 

V 

378 

V 

308 

VU 

354 

vu 

373 

vn 

317 

VI 

215 

V 

323 

VII 

57 

VI 

178 

V 

123 

V 

167 

VI 

369 

VU 

67 

VU 

148 

VI 

95 

V 

344 

w\ 

113 

VU 

136 

VI 

170 

VI 

418 

V 

153 

vu 

282 

vu 

320 

vu 

33 

V 

49 

VI 

282 

vil 

317 

VI 

92 

vu 

232 

vi 

,^3 

V 

150  • 

vu 

376 

V 

575 

TACtX    ALPHA  «ÉTIOLE    UHS    KhI'tCES. 


429 


(ornes 

puer». 

loliics. 

p^e«- 

Mclanopa 

VI 

191 

MiSTA 

V 

350 

Melanospila 

VI 

\ 

Milrula 

VI 

W2 

Mclanympha 

VII 

98 

Mixla 

V 

284 

Melicerta 

VII 

247 

M N ESTE 

VU' 

90 

Melicerte 

vil 

tus 

Modcsta 

VI 

331 

Mendacula 

V 

28 

Modextn  Hocv. 

VU 

42 

Mendaculalis 

VI 

2Ô7 

Mudica 

y 

207 

Alendica 

V 

">l 

Mœsiaca 

V 

122 

Alendosa 

V 

TrU 

Mœsta 

VI 

193 

Menyanthidis 

V 

55 

Mollis 

vu 

198 

Meona 

VI 

585 

Mollissima 

Vf 

294 

Mercatoria 

VII 

-2iG 

Mololhiiia 

V 

294 

Merckii 

VI 

117 

Moneta 

VI 

332 

Alereirij; 

Vil 

251 

Monelifera 

vi 

29o 

Meridionalis 

VI 

59 

Moniliaiis 

VII 

357 

Mesenteria 

Vil 

218 

ÎMonilis 

VI 

102 

Messalina 

Vil 

107 

Monociironia 

VI 

88 

Messium 

V 

276 

Monogiaiiima 

VI 

262 

Metallescens 

TI 

56.i 

MonoIUlia 

VI 

414 

Meticulosa 

^^ 

G4 

Moinicola 

VI 

31 

Mexicana 

VU 

132 

Monliuin 

V 

76 

Mezentia 

VU 

218 

M0>T1VAGA 

V 

57 

Mi 

vu 

291 

Moribunda 

V 

95 

Micacea 

V 

128 

MORlO 

V 

22(1 

MiCRODOrr 

Vl 

96 

Morplieus 

V 

244 

Microgramma 

VI 

556 

Mortuoilun 

VI 

353 

Micronyniplia 

VU 

102 

M  11  ce  11  s 

V 

142 

Microrrliœa 

vu 

221 

MlCIDA 

VI 

41 

Millegrana 

VI 

15 

Miiffula 

VI 

432 

Minax 

VI 

298 

Mulieicula 

VII 

97 

Minerea 

VII 

15 

Multangula 

V 

311 

Miniago 

V 

iOl 

Miilticolor 

VU 

226 

Minians 

n    V 

130 

Muiida 

V 

33(i 

Miiiima 

VI 

246 

Munda  Dup. 

V 

362 

Miniopila 

VII 

382 

Munita 

Vil 

293 

Miniosa 

V 

356 

Marina 

V 

308 

Minna 

VII 

243 

Muscicolora 

VII 

392 

Minuta  Hb. 

VI 

212 

Muscosa             V 

277  et  vu 

392 

Minuta  Du  p. 

VI 

216 

Miiscosula 

VI 

230 

Miniilicornis 

VI 

371 

Musculosa 

V 

(>7 

Mioleuca 

VI 

90 

Musicalis  Dup. 

V 

140 

MlOLECCA  Hb. 

VI 

90 

Musiva 

V 

327 

Mirandalis 

vu 

3  H) 

Mya 

M 

558 

Mirzali 

vu 

560 

iMycerina 

Vil 

loil 

Misfilioidcs 

VI 

89 

Mygdou 

VU 

2T.S 

Lépidojjlcres.     Toiii';  7. 


43ô 


TABLE    ALPHABETIQUE    DES    ESPECES. 


lûmes 

paccs- 

tomes. 

paat». 

Myops 

vii 

265 

Nimbosa 

VI 

77 

Myricae 

V 

59 

Niraia 

V 

376 

Myrtilli 

VI 

191 

Nisus 

VI 

20 

Nitela 

V 

124 

Nitida 

V 

366 

N 

Nilîdimacula 

VI 

368 

Noctuoides 

vu 

259 

Nœvia 

V 

223 

Nodicornis 

M 

576 

Namaccusis 

vi 

258 

Nonagrioides 

V 

96 

ISfaua 

VI 

95 

Notlia 

VI 

265 

Natalis 

VI 

217 

Novanda 

VU 

64 

Natatrix 

VI! 

323 

Nu 

VI 

347 

Natlyi 

vil 

530 

Nubes 

V 

155 

Nebris 

V 

124 

Nubila 

V 

325 

Nebulosa 

VI 

77 

Nubilis 

VU 

80 

Nebuîosa  Hb. 

v 

304 

Nucicolora         v 

241  et  vil 

391 

Nebblosus  Haw. 

v 

351 

Nugatrix 

VI 

303 

Neglecta 

v 

536 

Nunieria 

vu 

132 

Neogania 

vil 

96 

Nunieiica 

VI 

235 

Nconympha 

vil 

99 

Nuinosa 

VI 

25 

Nervosa 

V 

61 

NUN-ATRIM 

V 

328 

Nervosa  Esp. 

v 

109 

Nun-atrum  W.  V. 

V 

547 

Ncri'osa  St. 

V 

86 

N'undina 

VI 

176 

Netuiia 

V)l 

395 

Niipta 

Vil 

85 

Ncurica 

V 

106 

Nutrix 

VI 

370 

Neurodes 

V. 

368 

Nux 

V 

145 

Necrodes  h.  s. 

V 

367 

Nyctea 

vu 

194 

Nexa 

V 

107 

Nycteis 

VU 

130 

Ni 

VI 

349 

Nyclimcra 

v 

305 

Nictitans 

V 

126 

Nymplinea 

vu 

101 

NlCTlTANS  Esp. 

V 

211 

Nynipliagoga 

vu 

102 

iNigerrinia 

V 

200 

Nysa 

vu 

569 

Nigha 

VII 

253 

< 

Nigra 

VI 

47 

o 

îS'igricans 

V 

286 

Nigricans  Tr. 

V 

193 

Nigrilinea 

VII 

368 

Obclisca 

V 

291 

Nigripalpis 

VI 

431 

Obeliscoides 

V 

293 

Niijrirena 

VI 

176 

Obesa 

V 

259 

Nigrita 

VI 

191 

Oblinila 

V 

49 

Nigritula 

VI 

229 

Obliqua 

vil 

16 

Nigrobasls 

vil 

65 

Oblilerata 

V 

258 

Kigrocincta 

VI 

37 

Obuterata  Hb. 

VI 

255 

Nigrofimbria 

VI 

241 

Obrotunda 

VI 

312 

Nigrofulva 

v 

315 

Oh.scura 

V 

282 

TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  ESPÈCES. 


43 


JJI 


fomoi 

.pncts. 

lotnei 

•P»(T«- 

Obsita 

Vil 

là 

Omicron 

VII 

366 

Obsolcta 

V 

81 

Omicronjgcra 

Vil 

145 

Obusta 

V 

7i 

0mm  a 

VII 

27 

Occidua 

vil 

148 

Onagrus 

VI 

205 

Occidua  P,-B. 

vil 

139 

Onclia 

vil 

256 

Occlusa 

VI 

87 

Ononidis 

VI 

182 

Occulta 

VI 

76 

Onycbina 

VI 

48 

Occulta  Fab. 

VI 

81 

Oo 

VI 

7 

Occllaris 

V 

590 

Opalina 

VI 

165 

OccUaU 

VI 

283 

Opalinoides 

VI 

219 

Ocellina 

V 

509 

Operosa 

VI 

111 

OCH RAGEA 

VI 

19 

Opilideroldes 

VI 

374 

Ochrago 

V 

592 

Ophiogramma 

V 

209 

Ochrcago 

V 

40<3 

Opiitlialmica 

V 

15 

Ochrcago  Fab. 

V 

398 

Oppilata 

vil 

285 

Ochrodes 

vu 

64 

Opima 

V 

352 

Ochrogaster 

V 

327 

Opistograplia 

VII 

212 

Ocliroleuca 

VI 

16 

Optabilis 

v 

171 

Ocbrolinca 

vu 

137 

Optahilis  Ilb. 

vu 

87 

Ocliroptcra 

VII 

25i 

Opta  ta 

vu 

87 

OCHROSTIGMA 

VI 

92 

Or 

V 

18 

OCTO 

V  233, 

407 

Orbiculosa 

VI 

52 

Ociogena 

V 

19 

Orbigera 

vu 

193 

Octogesima 

V 

19 

Orbona 

T 

319 

Ocularis 

V 

19 

Orhona  Ross. 

V 

385 

Oculata 

VI 

121 

Orichalcea 

VI 

334 

Oculatrix 

VI 

313 

Orieutalis 

V 

153 

Oculea 

V 

210 

Orina 

VI 

10 

Oculigera 

VI 

284 

Oriolus 

vu 

274 

Odites 

V 

172 

Orioii 

V 

36 

Odontiies 

VI 

95 

Ornata 

v 

345 

Odora 

VII 

167 

Ornithogalli       v 

163  et  vil 

391 

Odorata 

VI 

139 

OroH 

VI 

426 

Œdcma 

VI 

399 

Orodes 

vil 

227 

Olbicna 

VI 

164 

Orontii 

VI 

164 

Olhietia  Hb. 

V 

181 

Orplina 

vu 

385 

Oleagina 

VI 

hO 

Ortbosioides 

vu 

296 

Oleracca 

VI 

101 

Ortilia 

vu 

384 

Olivca 

VI 

217 

Ossea 

v 

109 

Olivea  Hb. 

VI 

252 

Ossigera 

vu 

201 

Ollvcsccns 

vu 

48 

Ostrina 

VI 

246 

Olivocincia 

VI 

30 
251 

Otiosa 

VI 

442 

Olivula 

VI 

Ou 

VI 

348 

Oméga  Esp. 

V 

325 

Ovalis 

VI 

522 

Oméga  Hb. 

VI 

542 

Oviduca 

V 

357 

43-2 


TABI.t    AM'HAmniOLU    litS    ESPECES. 


loriii;8.p3(;is. 

(lime»,  pagei. 

Oxaliiia 

V     40o 

Parla 

vii      84 

OxyacaiUliae 

M      54 

Parthenias 

VI    264 

Oxygramiua 

VI     ôoO 

Parti/a  (Galgula) 

w    239 

Oa-ypteru 

V      Gl 

Partita  (Gultripalpa) 

vu    532 

Parva 

VI    246 

Pana  Dup. 

VI    242 

V 

PaSCL'EA 

V    152 

Pasithea 

vu     100 

Pachyccpliala 

V      aO 

Passer 

V    195 

Pacta 

vil       88 

Pastinum 

VI     426 

Pacta  W.-V. 

VII       87 

Patagonica 

vu    349 

Palaeogama 

vu      97 

Paula 

VI    244 

Paleacea 

VI        6 

Pavida 

VI     101 

Palleago 

V    595 

Pecteu 

V    153 

Palleago 

V    397 

Pelidnalis 

vu    214 

Pallens 

V      92 

Pellex 

vu      86 

PuUiata 

VI  ■    1 1 

>eUita 

vu    319 

Palliatricula 

V      2G 

Peltigera 

VI    180 

Palliatrix 

VI    305 

Penicillata 

VI    159 

Pallida 

V    556 

Pépita 

VI    358 

Pallidior 

vu    511 

Peplaria 

vu    330 

Pallidula 

VI    381 

Pepli 

V      55 

Pallula 

vu    275 

Percontaiionis 

VI    338 

Palniipes 

VU    347 

Peregrina 

VI      96 

Paludicola 

V     106 

Perllua 

VI    414 

Pahimba' 

VII    21 1 

Perfusa 

VI    411 

Paluslris 

V    237 

Periculosa 

VI      6o 

Pampina 

V    402 

Perla 

V      28 

Pancratii 

V     115 

Perlana 

VI    242 

Pandrosa 

VU    15i 

Perlata 

VI    279 

Pangonia 

VII    2!  i 

Perloides 

V      29 

Pannonica 

VI     2i9 

Permixta    . 

VI     101 

Pannosa 

VU     326 

Periiix 

V    192 

Panthca 

V      37 

Perplexa  Tr. 

VI      19 

Par 

V      29 

Pcrplexa 

vil    502 

Parado.va 

V      48 

Perpendicularis 

VII      6ÎS 

Paiall'.'la 

VI    252 

Pcrscripta 

VI    174 

ParalU'laris 

vu    277 

Persicariae 

V     199 

Parallelipipeda 

VU    230 

Persiniilis 

VI    276 

Parana 

vu    3o5 

Pcrspicillaris 

VI    113 

Paranyiiiplia 

vu    400 

Perspicillalor 

VII     120 

Paranypipha  Dr. 

vu      98 

Peruncta 

•  vu        9 

Pardus 

vu    205 

Pesronii 

V    282 

Pareils 

VI    566 

Petasitis 

V    128 

Pariiis 

VI    555 

Pctrea 

V      25 

TABLE    Al.PM  \ni;TIO(!E    DES    ESPKCES. 


/xV, 


tOIIKft. 

.ne.». 

(rmt'K.  par;». 

Potiificata 

VI 

121 

Poli/milu  W.  V. 

VI     25 

Petrificosa 

M 

lil 

Polynoe 

VII      51 

Pelrorhiza 

V 

115 

Pdlyodon 

V     lU 

Plijeocycla 

Vil 

ÔKi 

Poli/ndon  Cl. 

VI     115 

Pliakrna 

VU 

ôr)^ 

Polyodon  W.  V. 

VI       77 

Plialœuifonnis 

VI 

301 

Pnlljndnn  Ilb. 

V     191 

Pliaiuasnia 

VI 

i±2 

Pomniia 

VII  m 

Pliasianoides 

VII 

280 

Pomula 

V      23 

PlILOMlDlS 

VI 

2:i7 

Pontica 

VI     157 

Pliotopliila 

V 

Ô02 

Popiilaiis 

V    170 

Pliragulitidicola 

V 

89 

Popiilcii 

V    333 

Phragiiiitidis 

V 

91 

Porpliyrascens 

vu      22 

Phyteuince 

V 

509 

Porpliyrca 

V    293 

Phïtolacce 

V 

as 

Porphi/rea  Esp. 

\i      84 

Picla 

V 

166 

Porpiiyrelica 

vu      29 

Picta  Fab. 

V 

293 

PorphyricoUis 

V    239 

Pierreti 

vil 

77 

Postera 

VI    133 

Pilipcs 

vil 

U 

Posthuma 

VII    103 

Pinastri 

V 

liG 

Prœcana 

VI     146 

Piniperda 

V 

510 

Pra'ceps 

V    296 

Pisi 

VI 

101 

Praecox 

V    296 

Pistacina 

V 

564 

Prcrduncvlu 

V    214 

PlSTAClNA  Hb. 

V 

563 

Pr.-cslans 

VU    241 

Pistacina  Haw. 

V 

565 

Pr.Tgrandis 

VU    388 

Plûcodoides 

VI 

296 

Prasina 

VI      73 

Plantaginis 

V 

217 

Vrai  incola 

V    291 

Platiiiea 

VI 

56 

Prazanofrzkyi 

VI     169 

Platyptera 

VI 

164 

Prccaiionis 

VI    3ti 

Plebcja  Hb. 

VI 

11 

PrciiaïUhis 

VI    152 

Plebcja  Lin. 

VI 

93 

Priinvlcr. 

V    551 

Plecta 

V 

526 

Pi-iiicrps 

VI     114 

Pleclilis 

V 

153 

Prilanis 

Vil     257 

Plectoides 

V 

292 

Procus 

vu    116 

Plumicornis 

vu 

75 

Progenics 

VII      25 

Poaphiloides 

Vil 

213 

ProRiissa 

vu      90 

Pœcila 

VII 

174 

Pronuba 

v    320 

Poli 

V 

187 

Propinqua 

VI     156 

Policola 

V 

508 

Propilia 

vu    2(i2 

Polioidcs 

vu 

5 

Phosequa 

V    52U 

POLITA 

V 

580 

^^,OSI•ICl!A 

VI      72 

POLLL'TA 

V 

569 

Prnspiciia  Diip. 

VI      71 

Polygama 

VII 

103 

Proserpina 

VI    363 

Polygona 

V 

515 

Protca 

VI  89  et  VU    593 

Polygranima 

VI 

258 

Piotonyiiiplia 

vu     105 

Polymlla 

VI 

58 

Proxiina 

VI      91 

434 


TABLE  ALPHABÉTIQUE   DES  ESPECES. 


tomes 

.pacM. 

toracs 

paces. 

Pruinosa 

V 

53 

Pyramidoides     vi  413 

et  vu 

598 

Pscudargyria 

V 

74 

Pyrethri 

VI 

157 

Psi 

V 

\Z 

Pyrgo 

VI 

371 

Pteridis 

vi 

295 

Pyrophlia 

V 

301 

Piulens 

V 

15 

Pudorina 

V 

86 

Puella 

VI 

205 

Q 

Puera 

VI 

590 

Pucrîtia 

VII 

379 

Puerpera 

VII 

86 

Quadrangula 

V 

256 

Pulchra 

VI 

186 

Quadratum 

V 

354 

Pulla 

V 

142 

Quadrifdaris 

VU 

300 

PCLMOPCARl^ 

V 

217 

Q  uadripuncta  ta 

V 

231 

Pulmonaris 

V 

398 

Quœstionis  Fab, 

VI 

543 

Pulverata 

vu 

5ol 

Qiiœstionis  Tr. 

VI 

542 

Pulverula 

VI 

582 

Quenavadi 

VI 

438 

Pulvis 

v 

561 

Quercus 

V 

25 

Pdmicosa 

VI 

50 

Quieta 

VI 

i95 

Punctosa 

V 

80 

Punctosa  Bdv. 

v 

80 

R 

Punctularis  Hb. 

vil 

316 

Punctularis  Dup.  Bdv. 

vn 

314 

Punctulum 

v 

205 

Rada 

vn 

58 

Punctuni  album 

V 

98 

Radians 

V 

261 

Punicea 

V 

555 

Radicea 

V 

444 

Punicea  Haw. 

V 

554 

Radiosa 

VI 

412 

Puniceago 

VI 

175 

Radius 

V 

267 

Pura 

VI 

2o5 

Ramburii 

TII 

49 

Piirpurigera 

V 

509 

Ramosa 

VI 

109 

Purpurina 

VI 

247 

Ramosula 

VI 

114 

Purpurites 

VI 

178 

Raptricula 

V 

25 

Fusilla 

VI 

255 

Raptricula  Bdv, 

V 

23 

Puslulata 

VI 

14u 

Ravida 

V 

500 

Pu  ta 

V 

260 

Ravida 

V 

178 

Putrefacta 

V 

154 

Ravula 

V 

23 

Pulrescens 

V 

80 

Rcceptricula 

V 

27 

Putresccns  Guér. 

vil 

14 

Retta 

VI 

24o 

Putrida 

V 

148 

Rectangula 

V 

311 

Putris 

v 

154 

Rectangula 

V 

311 

Putris  W.-V. 

V 

157 

Rectangularis 

VI 

420 

Pygmaea 

V 

158 

Reclilinea 

VI 

io:j 

Pygniaea  Hb. 

\II 

53 

Rectiniargo 

VI 

276 

Pyralicolor 

vu 

577 

Rectistria 

VI 

365 

Pyralina 

VI 

10 

Recussa 

V 

291 

Pyramidea 

VI 

415 

Reflexa 

VI 

450 

TABLE   ALPHABETIQUE   DEÔ   ESPECES. 


/l35 


lOllK^ 

IMiges. 

tomri. 

pacoj. 

Regina 

VII 

118 

R(!boris 

VI 

88 

Regularis 

VI 

239 

Rogalionis 

VI 

344 

Rejecta 

VII 

91 

Rorida 

V 

555 

Reniigioidcs 

VII 

250 

Rose  (la) 

V 

47 

Rcmigipila 

VII 

GO 

Roscicosia 

vil 

525 

Remissa 

V 

208 

Rosripila 

vil 

582 

Jicinissa  St. 

V 

208 

Rosina 

VI 

230 

RciKilis 

VI 

2ni 

Rosila 

VI 

245 

RENAnnii 

V 

193 

Rostrala 

vu 

74 

RcngHS 

VII 

142 

Bubecula 

V 

40O 

Boni  fera 

VI 

201 

Rubella 

V 

182 

Renigcra 

V 

297 

Rubeolans 

V 

150 

Renigcra  Diip. 

VI 

201 

RUBETRA 

V 

365 

Benigera  St. 

V 

303 

Bubeiutrida 

V 

215 

Re.mtens 

V 

2«7 

Rubiginea 

V 

387 

Renosa 

VII 

260 

Rubor 

v 

374 

Rcpanda 

VII 

31G 

Riibricans 

V 

33G 

Bepunda  Bdv. 

VII 

514 

RUBRICANS 

V 

286 

Repugiialis 

Vil 

539 

Rubricoma 

V 

48 

Rcsistrix 

vn 

213 

Rubricosa 

V 

349 

Respersa 

V 

2i8 

Rubricosla 

vn 

324 

Restituta 

V 

273 

Riil)ripuncta 

vu 

348 

Rctiiia 

V 

163 

Rubrirena 

V 

193 

Retorta 

vil 

196 

RUFA 

V 

530 

Retusa 

VI 

3 

Rufago 

V 

392 

Rliexiae 

VI 

175 

Rufibasis 

VII 

344 

Rliizoliiha 

VI 

119 

Buficinrta 

VI 

41 

Rliodogaster 

VII 

5(50 

Ruficollis 

V 

48 

Rhoiîiboidea 

V 

550 

Ruliniargo 

vu 

324 

Bhnmboidea  St. 

V 

552 

Rufina 

v 

364 

Ridens 

V 

20 

Riifinans 

vil 

577 

Bidens  Ilb. 

VI 

38 

nufocincta 

VI 

41 

Rigidistria 

vu 

240 

RCF'JINCILA 

V 

217 

Rimosa 

V 

277 

Rumicis 

V 

53 

Biinula 

VI 

140 

Bunicu 

VI 

59 

Ripa; 

V 

284 

Biipestris 

VI 

190 

Bipagina 

VI 

117 

Rupicola 

VI 

155 

Riparia 

V 

91 

Riirea 

V 

157 

RiVALIS 

V 

192 

Rtnis 

V 

292 

Rivoruiii 

V 

82 

Bussago 

V 

596 

Rivulaiis 

VII 

182 

Riissaris 

vil 

69 

Biviilaris  Fab. 

VI 

21 

Biisti'^a 

V 

287 

Bivnlata 

VI 

228 

RuliciUa 

v 

339 

ravuLonuM 

VI 

129 

Rutila 

V 

125 

Rivulosa 

VI 

184 

RutUago  W.-V. 

VI 

178 

/iM] 


Sabin-f. 

Sabis 

Sabuletorum 

Sabulifera 

Saga 

Sagitta 

Sagittifera 

Salaminia 

Salax 

Salebrosa 

Saliaris 

Salicis 

Saliceti 

Salmus 

Salsnlœ 

Sancianna 

Sancliflorentis 

Sandix 

Sanguinea 

Sanjuinipuiicta 

Santolinae 

Sanlonici 

Saponariœ 

Saportjc 

Sareplae 

Saiellilia 

Salellilioides 

Satura 

Satura 

Salurnioides 

Saucia 

Saundersii 

Scabellum 

Scapulosa 

Schneideiiana 

Schœnnheiri 

Scirpi 

Scirpitola 

Scila 

Scilula 

Scoli'nacea 


TAHLE    AI.PflAEÉTIOUE    DES    ESPhXES. 


Scolopaciiia 

Scops 

Scopula 

Scoiia 

Scoriacca 

Scotnphila 

ScHpta 

Scriptilis 

Sciiptura 

Scrohiculata 

Sciophularia; 


tomes. 

page?. 

VI 

120 

VI 

585 

V 

285 

VI 

■iOi 

VI 

590 

V 

265 

V 

299 

vu 

115 

VI 

/i28 

vu 

161 

V 

212 

V 

56 

VI 

48 

VII 

267 

VI 

96 

V 

295 

VU 

297 

V 

d52 

VI 

167 

VI 

il  2 

VI 

■Iti 

VI 

158 

V 

167 

VI 

88 

V 

230 

V 

586 

V 

372 

VI 

81 

VI 

85 

Vil 

209 

V 

571 

vu 

155 

va 

117 

VI 

287 

vu 

li9 

VI 

79 

V 

76 

v 

84 

VI 

(!3 

VI 

228 

Vil 

158 

vil 

VI 
vil/ 
VI 
VI 
VI 
VI 
V 

vu 

VI 


Scrtyphulariœ  Esp.  Tr.  Dup,  vi 

Scrophularipliaga  vi 

Scrophularivora  vi 

Scutosa  VI 

Scutuligera  vi 

Secalina  v 

Secalina  Haw.  v 

Secalis  v 

Sccta  (Anthoph.)  vi 

Sccta  (Acoiuia)  VI 

Seclilis  V 

Securis  v 

Sedi  VI 

Segelum  v 

Segetcm  Hb.  V 

Segnilis  v 

Sejuncta  VI 

Seladonia  vi 

tJELECTA  vil 

Selenamplia  v 

Selenaris  vu 

Selenopiiora  vu 

Solenosa  v 

Sclini  V 

Seiiiibrunnea 

Sciiiicrocea 

Seinillava 

Semilunaris 

Senegalensis 

Senesccns 

Seiiex 

Senilis 

Senna 

Sepaiata 


VI 

VI  211  et  vu 

VI 

vu 

V 


paccs. 

145 

153 

:  151 

24 

47 

415 

48 

442 

152 

128 

127 

128 

151 

150 

182 

180 

211 

209 

205 

249 

221 

141 

61 

<iG 

274 

215 

287 

22 

89 

88 

406 

252 

173 

228 

251 

121 

39G 

241 

388 

110 

30 

41 

36 

300 

313 


TABI 

S.    ALriIA 

nKTIOl 

F.    DES    ESPr.CES 

'1^7 

loinct 

pacoi. 

toiiiei. 

P0(!'«. 

Se  pu 

V 

2it 

Similis 

VU 

267 

Sepiilcliralis 

VI 

im 

Similis  Haw. 

V 

53 

Scpultrix 

V 

200 

Siinilliniu 

VU 

260 

Serapis 

V)I 

53 

Simplex 

VI 

346 

Sercna 

VI 

29 

Simples  Fi'oy. 

VI 

117 

Sericea 

V 

98 

Simplonia 

V 

282 

Sericina 

VI 

71 

Si  m  II  la  II  s 

V 

301 

Serici/ia  Hb. 

V 

39 

Simulalricula 

V 

26 

Serina 

V 

565 

Simidatiix 

V 

305 

Serix 

VI 

370 

Sinaidus 

VI 

572 

Scrotina 

V 

385 

Singlia 

vu 

372 

Seriieniina 

VII 

395 

Sinuala 

VII 

269 

Serpylli 

V 

359 

Sipyia 

vu 

222 

Seriata 

VI 

160 

Skafiota 

VI 

213 

Scrratilinea 

V 

191 

Smilhii 

vu 

266 

Scrvvla 

VI 

209 

Sobrina 

v 

33d 

Sesqvistriaris 

vil 

273 

Sociabilis 

VI 

98 

Setipcs 

VII 

7 

Sod.e 

VI 

98 

Severa 

VI 

305 

SOLANI 

V 

518 

Sexstrigata 

V 

33i 

Solaris 

VI 

221 

Shiva 

vu 

199 

Solidaginis 

VI 

115 

Shivula 

vn 

372 

Solieri 

VI 

86 

Sibirica 

v 

301 

Solina 

vu 

375 

Sicania 

V 

275 

Somineri 

V 

187 

Sicca 

v 

135 

SOMNICCLOSA 

VI 

119 

Sichcas 

VI 

372 

Soior 

VI 

368 

Sicula 

V 

91 

Spadicea 

V 

380 

Sicula  Bdv. 

V 

273 

Si)arganii 

V 

108 

Siderea 

V 

113 

Sparsa 

VI 

437 

Sidus 

V 

386 

Spcciosa 

VI 

80 

Sigma 

V 

325 

Speciosa  Diip. 

VI 

80 

Sigma  auct. 

V 

329 

S[)ectabilis 

VI 

137 

Signioides 

V 

323 

Speclans 

vu 

173 

Signalis 

V 

218 

Spectrum 

VI 

422 

Signala 

VI 

315 

Specularis 

vu 

156 

SiGNATA 

V 

264 

Spencei 

VI 

310 

Signifera 

V 

298 

Spicea 

v 

226 

Signuni 

V 

325 

Spiciilifera 

V 

266 

Sigula 

VI 

384 

Spina 

V  269  et  VII 

392 

Silago 

V 

391 

Spinifcra 

V 

265 

Silène 

V 

3Sl- 

Spinig^ra 

V 

4o 

Silènes 

VI 

22 

Spinosœ 

VI 

182 

Siliginis 

V 

287 

Spiralis 

vu 

196 

SlLVlCOLl 

V 

198 

Spissa  (Agrolis; 

V 

261 

Simoenia 

VU 

166 

Spùisa  (Fcliiiia) 

VII 

321 

438 


TABLE   ALPHABETIQUE    DES   ESPECES, 


tomes. 

paces. 

(ornes. 

page». 

Spissata 

vu 

521 

Subaurca 

V 

227 

Splendens 

VI 

105 

Subdistans  (Indistans) 

VI 

87 

Spiendens  St. 

VI 

102 

Suheris 

VI 

88 

Splcndida 

VI 

loO 

Subdava 

VI 

8 

Spoliatricula 

V 

27 

Subflexa 

VI 

175 

Sponsa 

VU 

1)0 

Suhjecta 

V 

567 

Spreta 

V 

550 

Sublustris 

V 

159 

Spumigora 

V 

212 

SubparUta  (Parlita) 

VI 

239 

Sqiialida 

V 

500 

Sulplumheus 

V 

553 

Squammigera 

vil 

5o 

Siibrosea 

V 

552 

Stabilis 

V 

Soi 

Subrubens 

V 

219 

Staccaia 

vu 

135 

SL'BRDFA 

V 

551 

Stagnicola  Tr. 

VI 

45i 

Subsatura 

vn 

75 

Stagnicola  Diip. 

V 

240 

Subsequa 

V 

319 

Stalactis 

V 

293 

SuBSEQDA  Curt. 

V 

520 

Staphysagriic 

VI 

176 

SUBTERR4NE\ 

V 

268 

Stelligera 

V 

228 

Subtusa 

VI 

3 

Stenelea 

VII 

576 

Sxihunita  (Amphia) 

V 

224 

Sterope 

vu 

578 

Subunita  (Sympis) 

vu 

344 

Stevcnsii 

VI 

58 

Subusta 

VI 

13 

Stigmatica 

VI 

85 

Succinea 

V 

86 

Stigmatica  Hb. 

V 

550 

Suda 

VI 

35 

Stiginoleuca 

vil 

258 

Suero 

vu 

362 

Siillata 

V 

107 

Sucroides 

vn 

362 

Stola 

vil 

275 

Suffumata 

vu 

344 

Stolida 

vu 

276 

Suffumosa 

vu 

195 

Slolliana 

VI 

565 

Suffuruncula 

V 

216 

Straiiien 

Yl 

210 

Suffusa               v  208  et 

vn 

592 

Stramentosa 

v 

129 

Sulima 

vu 

55 

Straminca 

V 

91 

Sulphurago 

V 

592 

Striatia 

VI 

278 

Sulphuralis 

VI 

206 

Striijata 

vil 

11 -i 

Sulphurea 

VI 

206 

Strigilis 

V 

214 

Sunia 

V 

149 

Strigilla 

VII 

576 

Superans 

V 

53 

Strigimacula 

vil 

11 

Superciliosa 

VI 

123 

Slrigosa 

V 

51 

Superior 

VI 

278 

SxKiGULA  Dup. 

V 

28 

SnPERSTES 

V 

21« 

Strigula  Bork. 

V 

27 

Suspecta 

V 

560 

Strix 

Vil 

164 

Sutor 

V 

251 

Stupida 

VU 

277 

Sullea 

vu 

30 

Stuposa 

VU 

271 

Syba 

VII 

44 

Styracis 

V  Ô57  et  vu 

592 

Syerala 

vil 

562 

Styx 

VI 

il6 

Sylvarum 

vu 

300 

Suasa 

VI 

99 

Syrna 

VI 

571 

Suava 

VI 

260 

Sytis 

vu 

553 

TABLE   ALPHABETIQUE   DES   ESPECES. 


439 


(omet 

pacci. 

Tigris 

VI 

317 

T 

Timais 

V 

UG 

Tincta 

VI 

80 

lomcc 

paijpf. 

Tinctoides 

VI 

323 

Tabida 

V 

135 

Tirrli.i'a 

VII 

220 

Talidiformis 

VI 

\:y2 

Titania 

VI 

222 

Tanaceti 

VI 

iil 

T  Nigrum 

V 

572 

Taraxaci 

V 

216 

Tomyris 

VII 

340 

Tarclioii 

vu 

351 

Tonsa 

V 

252 

Tarda 

V 

2i3 

Torosa 

V 

62 

Tasmanica 

V 

103 

Torpens 

V 

244 

Taiirica 

VI 

169 

Torrcnlium 

V 

88 

Tayaiuli 

V 

90 

Torrida 

VII 

269 

Tecta 

V 

512 

Torsa 

vil 

204 

Telifera 

V 

291 

Torsilinea 

Vil 

210 

Tel  lira 

V 

45 

Tortriciformis 

VI 

198 

Templi 

VI 

44 

Tortricoides 

VI 

591 

Tenacdldm 

VI 

548 

Tragopogonis 

VI 

415 

Tendinosa 

V 

01 

Transversa 

VI 

2H 

Tenebrosa 

V 

256 

Trapezina 

VI  9  et  vu 

594 

Tenera 

VI 

164 

Trapezium 

vii 

231 

Tephra 

VI 

48 

Treitschkii 

VI 

97 

Tephra 

V 

278 

Triangularis 

vil 

270 

Tepliroleuca 

VI 

24 

Trianguluni 

V 

529 

Tcrelilinea 

vu 

308 

Triangulum  Fab. 

vu 

278 

Teretimaciila 

VI 

567 

Tricolor 

vil 

129 

Tebminalis 

V 

217 

Tricomyna 

V 

333 

Terranea 

V 

279 

Tricuspis 

V 

17G 

Terrea 

V 

249 

Tricycla 

V 

226 

Terrosa 

vil 

11 

Trideiis 

V 

43 

Tersa 

V 

171 

Trifurca 

V 

2a^i 

Testacea 

V 

182 

Trigonalis 

f 

263 

Testaceoides 

V 

165 

Trilinea 

V 

235 

Testaceicollis 

V 

273 

Triloba 

vil 

197 

Tetra 

VI 

415 

Triiiiacula 

V 

174 

Tettagona 

V 

557 

Trimacula  Du  p. 

V 

173 

Texta 

VI 

179 

Trime  nda 

VI 

90 

Texlilis 

VII 

522 

Trinubila 

VI 

382 

Thalassina 

VI  103  et  VII 

396 

Triplasia 

VI 

523 

Tbalictri 

VI 

374 

Triquetra 

vil 

293 

Thapsiphaga 

VI 

150 

Tritici 

v 

288 

Thomae 

VI 

500 

TniTici  Hb. 

V 

260 

Thyalyroides 

VI 

557 

Trisiigma 

v 

329 

Tibiata 

V 

273 

Tristis  Fab. 

V 

301 

TlGRlSA 

VU 

217 

Tristis  Hb. 

VI 

leo 

hho 


TABLE    ALPHABÉTIQUE    DES    ESPECES, 


lOUK-S. 

pa»e8. 

lome^. 

)age«. 

Tritoiia 

V 

4-2 

Uiisia 

VI 

390 

Troberti 

VI 

4-29 

Uralensis 

VI 

350 

Troglodyta 

Ml 

188 

Urania 

VI 

223 

Troglodyta  Frey. 

\' 

^2i 

Urentis 

VI 

322 

Tropica 

VI 

217 

Uiticae 

VI 

521 

Tropicalis 

Vil 

2Ô8 

USTIRENA 

V 

249 

Trux 

V 

279 

Ustulata 

VI 

134 

Tiiberculum 

VI 

185 

Uslulata  Westw. 

vu 

122 

Tullia 

VI 

7i 

Uxor 

vu 

92 

Turhida 

V 

128 

Uxor  Hb. 

VU 

84 

Tiirdipcnnis 

VII 

158 

Uxoria 

VI 

368 

Turca 

V 

73 

Turpis 

V 

232 

V 

Tcssu 

vu 

503 

Tymber 

vil 

527 

Typhae 

V 

108 

Vaccinii               v    379 

et  vu 

393 

Typica 

VI 

417 

Vaccinu  Hb. 

V 

580 

Typica  H. 

V 

1G7 

Valesiaca 

V 

506 

Typicoides 

V 

170 

Valesicola  (Anderreggii) 

V 

87 

Tyranmis 

vu 

110 

Valida 

VI 

83 

Valligera 

V 

253 

U 

Vampoa 

VU 

300 

Vandalusiae 

V 

24 

Va  tes 

VU 

141 

U  Album 

V 

ù-io 

y  Argenteum 

VI 

558 

U  A  lire  11  m 

VI 

33  i 

V  Aureuni 

VI 

539 

U  Brevis 

VI 

3il 

V  Brunneuni 

VI 

02 

Uda 

v 

80 

Vecors  (Perigea) 

V 

250 

Uliginosa 

V 

243 

f^ecors  (Orlhodes) 

V 

576 

Uitronia 

vu 

89 

Vellerea 

VI 

226 

Ulvœ 

V 

99 

Velox 

VI 

257 

Umbralica 

VI 

146 

f^elum 

V 

294 

Unibricola 

VI 

410 

Velutina 

V 

83 

Umbrina 

Vil 

4 

Venosa 

V 

62 

Umbrosa 

V 

33  i 

f^enosa  Hb. 

VI 

417 

Umminia 

VU 

237 

Venusta 

VU 

582 

Unanimis 

V 

209 

F'enusta 

VI 

57 

Unca 

VI 

233 

Venustula 

VI 

227 

Uncas 

vu 

539 

Yerbasci 

VI 

126 

Undosa 

V 

17 

Verbascoldc;s 

V 

l'il 

Uncliilaris 

vu 

18 

Vf.rdtjrette  (la) 

V 

184 

Unicolor  (Episema) 

V 

174 

Verecunda 

V 

94 

UNicoLon  (Agrolis) 

V 

2',)0 

Veronicae 

v 

382 

Uniinacula 

V 

237 

Verticlllala 

VI 

344 

Unistrigata 

vu 

201 

Verruca 

M 

542 

TABl.E     AI.PH AUETK^t'E    DtS    liSl'KCES. 


hh 


Vcsportilio 

Vespcrlina 

f^esla 

Vcslae 

Ve.italis 

Vetula 

Vetusta 

Viciae 

Vicina 

Videns 

Vidua  (Anarta) 

yidua  (Catocala) 

Viduala 

Vidua  Fab. 

Vidua  Tr. 

VlLlS 
VlLLlERSll 

Viminalis 
Vincciitiata 

ViNCTUNCULA 

Vinculum 

Vindelicia 

Vindemialis 

Vinicosta 

Viola 

Violacea 

Violans 

Violasceiis 

ViRBlA 

Virens 

Virescens 

Virgaures 

Virginca 

Virgo 

Viridans 

Viridaria 

ViRIDICINCTA 

Viridisquama 

Viridula 

Viscari.ï: 

Viscosa 

Vilellina 

Vilrea 

Vilriluna 

Vitriiiiacula 


vil 

VI 

vil 


1!)9 
208 

215 
101 
■iô 

ii:i 

.ti2:i 

iô 

78 
190 
5)i 
91 
2G4 
190 
287 
292 
18 
275 
217 
504 
127 
ùU 
Ô8i 
■188 
195 
150 
384 
519 
184 
173 
iiS 
218 
517 
13 
298 
49 
219 
2U 
26 
229 
73 
53 
ôGi 
310 


VlTTA  * 

Villalba 
VittaU 
Vivida 
Volupia 

VULTURINA 

Vuteria 


W 

VVagiicri 

Wedelina 

Westermannii 

Wimmerii 

W  Latinum 

fV  LatinuJK  Esp. 

Wredowii 


Xanthones 

Xantliioidcs 

Xanthoceros 

Xanthochloris 

Xanthocyaiiea 

Xanthomista 

Xaiithogiapha 

Xanthyiidima 

Xeranipellna 

Xeranllicmi 

Xylia 

Xyliniforniis 

Xi/linoides  (Acron. , 

Xyliiioides  (Hadena) 

Xylopliasioides 


Ypsilon 

Yu 

Yvanii 


loiuu». 

P«n<-«. 

V 

290 

V 

170 

VI! 

128 

VI 

280 

V 

93 

VI 

86 

V 

110 

VI  â-u 

vil  35i 

VI  586 

VI  254 

VI  lOt 

Tl  100 

VI  143 


V  121 

V  227 

V  20 
VI  73 
VI  23 
VI  37 

V  357 
VI  396 

V  402 
VI  135 
VU  133 

V  56 

V  56 
VI  106 

V  226 


561 

78 

158 


442 


TABLE   ALPHABÉTIQUE   DES  ESPECES. 


Zabulon 

Zamis 

Zes 


lomèt.paco». 

Vil    250 
VII    171 

V      77 


lomei 

pages. 

Zenobia 

Vil 

163 

Zêta 

V 

191 

Zetophora 

>11 

326 

Zeuzeroides 

vil 

162 

Zinckenii 

VI 

119 

Zollikolleri 

V 

137 

Zozimi 

vl 

534 

FIN   DE  LA   TABLE, 

DU     SEPTIÈME     VOLLiME, 

JET     DES     NOCICÉLITES. 


■AR-SUR-SEINE.  —  IMP.  DE  SAILLARD. 


ERRATA. 


Tome  VII,  page  399,  ligne  13  : 
Au  lieu  de  :  à  l'un  des  deux  noms  homonymes, 
Lisez  :  à  l'un  des  deux  noms  de  ces  homonymes. 

/iiJ.,  page  392  :  Triph/ena  Mdscosa, 
Lisez  :  Tripu.îna  Muscicolora. 

(Il  y  a  déjà  une  Agrolis  du  nom  de  Muscosa.) 


Il- 


]cJc^f 


4 

Xi 


CO 


m 


>■:.